Untitled - The Canadian Association of Gastroenterology
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TABLEAU 45. Utilisation par paliers des diurétiques dans le traitement de l’ascite *<br />
I II III IV<br />
Spironolactone/ 100 mg 200 mg 300 mg 400 mg<br />
Amiloride 5 mg 10 mg 15 mg 20 mg<br />
Furosémide 40 mg 80 mg 120 mg 160 mg<br />
Augmenter les doses si 1. perte pondérale < 1,5 kg en 1 semaine et<br />
2. le patient observe le régime hyposodique et<br />
3. la fonction rénale est normale et<br />
4. absence d’anomalie électrolytique et d’encéphalopathie<br />
*Surveiller 1. le poids, chaque jour<br />
2. les symptômes/signes posturaux chaque semaine<br />
3. les électrolytes, la fonction rénale deux fois par semaine<br />
4. les symptômes/signes d’encéphalopathie<br />
Le foie 691<br />
agissent en deux endroits différents du néphron. La dose initiale de spironolactone<br />
est habituellement de 100 mg/jour. La spironolactone a un début et une<br />
fin d’action lents du fait de sa demi-vie atteignant 35 heures chez les patients<br />
cirrhotiques. Par conséquent, les ajustements de dose fréquents sont inutiles et<br />
il convient de maintenir la surveillance des patients même après l’arrêt de la<br />
spironolactone. L’un des effets secondaires inacceptables du médicament est<br />
une gynécomastie douloureuse. L’amiloride, autre diurétique d’épargne<br />
potassique, constitue un remplacement acceptable, bien que moins puissant.<br />
La dose initiale d’amiloride est de 5 mg/jour. On associe habituellement l’un<br />
ou l’autre de ces diurétiques d’épargne potassique à la furosémide à la dose<br />
initiale de 40 mg/jour. Les doses de l’association peuvent être augmentées par<br />
paliers (tableau 45). Les anomalies électrolytiques et le dysfonctionnement<br />
rénal sont fréquents et il convient de surveiller les patients régulièrement. On<br />
peut essayer au début le traitement en externe si le volume d’ascite est faible<br />
et en l’absence d’hémorragie digestive concomitante, d’encéphalopathie,<br />
d’infection ou d’insuffisance rénale. L’hypokaliémie et l’alcalose<br />
hypochlorémique peuvent déclencher une encéphalopathie. Une mobilisation<br />
trop rapide du liquide ascitique se traduit par une aggravation de la fonction<br />
rénale et on doit donc viser une réduction pondérale de 0,5 kg/jour. On peut<br />
mobiliser plus rapidement le liquide chez les patients qui présentent un<br />
œdème périphérique parce que le liquide de l’œdème peut être réabsorbé<br />
facilement pour rétablir le volume intravasculaire. La présence de symptômes<br />
d’encéphalopathie, une concentration sérique de sodium ≤ 125 mmol/L ou<br />
une créatinine sérique ≥ 130 mmol/L devraient limiter les doses. Il convient