DRACULA WALTZ - Marcel Kervan
DRACULA WALTZ - Marcel Kervan
DRACULA WALTZ - Marcel Kervan
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
CHARLOTTE – Louise !<br />
LOUISE – J’ai rien dit.<br />
LA GOUVERNANTE – Et elles l’ont piétinée jusqu’à ce qu’elle en meure.<br />
LOUISE – C’est affreux.<br />
LA GOUVERNANTE – C’est la vie.<br />
Le factotum vient étendre une nappe blanche sur le tombeau.<br />
LE FACTOTUM – Du sexe, de la violence : il faut savoir donner au public ce qu’il attend.<br />
LOUISE, à Charlotte, en confidence – J’espère que le comte est un peu plus gai que ses<br />
ancêtres.<br />
LA GOUVERNANTE, qui a l’oreille fine – Monsieur le comte n’a guère l’occasion de<br />
sourire.<br />
Et elle sort, entraînant les invités.<br />
LE FACTOTUM, pendant que fond l’éclairage – Il ne montre les dents qu’en certaines<br />
circonstances.<br />
SCENE 10<br />
Quand la lumière revient, les invités sont attablés dans la salle à manger. Le factotum finit<br />
de desservir.<br />
CHARLOTTE – Ce petit souper, après ce long voyage, c’était délicieux.<br />
LOUISE, elle fait la moue – Des épinards dans tous les plats…<br />
LE FACTOTUM – C’est très bon pour la circulation.<br />
Il sort.<br />
LOUISE – Qu’est-ce qu’il a voulu dire ?<br />
SIGMUND, enrhumé – Que l’épinard, de la famille des salsolacées, plantes dicotylédones<br />
apétales, apétales en un seul mot, est un excellent dépuratif sanguin. (Nos trois Viennois<br />
attendent, bercés par le tic tac de l’horloge. Sigmund tousse et se mouche à tout bout de<br />
champ.) Cela devient impossible.<br />
CHARLOTTE – Mais quoi donc ?<br />
15