diagnostic et cat devant une otite aigue de l'enfant ... - CHU Hassan II

Q.17
DIAGNOSTIC ET CAT DEVANT UNE OTITE AIGUE DE L’ENFANT
PLAN :
Dr Omar DAHMANI, Dr Amal BELCAID, Dr Ouafa EL AZZOUZI, Dr Hayat EL HAMI
INTRODUCTION
OTITE MOYENNE AIGUE DE L’ENFANT :
I- Diagnostic :
A- Signes d’appel
B- Otoscopie
C- Examen général
D- Signes d’orientation
E- Diagnostic différentiel
II- Traitement :
A- Antibiothérapie
B- Traitements associés
C- Traitement chirurgical
OTITE EXTERNE AIGUE :
I- Diagnostic :
A- Signes d’appel
B- Examen clinique
C- Examens complémentaires
D- Diagnostic différentiel
II- Traitement
CONCLUSION
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DIAGNOSTIC ET CAT DEVANT UNE OTITE AIGUE DE L’ENFANT
Dr Omar DAHMANI, Dr Amal BELCAID, Dr Ouafa EL AZZOUZI, Dr Hayat EL HAMI
INTRODUCTION :
- Motif fréquent de consultation chez l’enfant.
- Facteurs favorisant : anatomique et environnementaux.
- Otite moyenne aigue+++, otite externe aigue.
- Traitement : antibiotique++.
OTITE MOYENNE AIGUE DE L’ENFANT :
- Une inflammation aigue d’origine infectieuse de l’ensemble des cavités de l’oreille moyenne : la caisse
du tympan, cellules mastoïdiennes.
- Diagnostic clinique : signes fonctionnels, généraux et otoscopique.
- Traitement : essentiellement antibiothérapie probabiliste
- Germes responsables :
Les plus retrouvés :
Haemophilus influenza (HS)
Streptococus pneumoniae
Autres :
Staph aureus et epidermidis
Pseudomomas aenirginosa.
Moraxella catarrhalis.
I- Diagnostic :
A- Signes d’appel : très polymorphes, certains signes sont spécifiques :
- Signes spécifiques :
• Otalgie : qui peut se traduire (surtout chez le nourrisson) par des pleurs, une irritabilité, un
enfant grognon, se touchant l’oreille, une insomnie.
• Otorrhée : spontanée parfois purulente.
- Signes non spécifiques : surtout chez le nourrisson (donc otoscopie devant ces signes)
• Fièvres.
• Troubles digestifs : refus d’alimentation, vomissements, diarrhées, rarement on peut
découvrir l’OMA lors d’une complication.
B- Otoscopie :
Examen clé, bon éclairage, bilatéral+++.
- 3 stades :
• Otite congestive : tympan rouge vif, triangle lumineux absent, reliefs ossiculaires visibles.
• Otite suppurée et collectée : tympan rouge violacé, bombant dans sa partie postérieure,
disparition du triangle lumineux et des reliefs.
• Otite suppurée avec otorrhée spontanée : le conduit auditif rempli de pus, après aspiration :
perforation punctiforme avec issue de pus.
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C- Examen général :
- Souvent rhinopharyngite inaugurale : pus au niveau des fosses nasales.
- Souvent ADP cervicales bilatérales satellites.
- Examen de l’œil : conjonctivite associée.
- Rechercher les complications +++ :
• Mastoïdite.
• Paralysie faciale.
• Labyrinthite.
• Méningite.
• Abcès cérébral et cérébelleux, thrombophlébite du sinus latéral.
• Déshydratation (surtout nourrisson).
• Convulsions hyper pyréhique (chez jeune enfant).
D- Signes d’orientation :
- Otite + conjonctivite purulente : haemophilus influenzae.
- Otite hyperalgique hyper fébrile : pneumocoque.
E- Diagnostic différentiel :
- Otite séreuse,
- Myringite aigue,
- Otite externe.
II- Traitement :
A- Antibiothérapie :
- Si haemophilus influenzae suspecté : CG2, CG3, Amoxi-clav.
- Si streptocoque pneumoniae suspecté : Amoxi ou amoxi-clav.
- La durée d’antibiothérapie recommandée est : 8 à 10j.
- Voie orale.
- Surveillance : amélioration au bout de 48h (revoir le malade).
B- Traitements associés :
- Antalgique et antipyrétique : paracétamol et de l’aspirine.
- Anti-inflammatoire, corticoïde : les AINS sont déconseillés.
- Désinfection rhino-pharyngée : lavage des fosses nasales au sérum physiologique.
- Traitement des facteurs favorisants : collectivité, carence en fer, tabagisme passif…
- Gouttes auriculaires à titre antalgique : Otipax* 2 gouttes fois 3/j (CI : si tympan perforé).
C- Traitement chirurgical :
- Paracentèse :
Indications thérapeutiques :
* Fièvre persistante malgré un traitement antipyrétique bien conduit.
* Otite hyperalgique résistant au antalgique.
Indication à visée diagnostique :
* Enfant âgé < 6 mois.
* Récidive.
* Etat stationnaire ou aggravé après 48h.
* Otite compliquée : mastoïdite, paralyse faciale, labyrinthite, méningite.
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* Enfant immunodéprimé.
- Cure des végétations adénoïdes.
OTITE EXTERNE AIGUE :
- Dermo-épidermite du conduit auditif externe (CAE) +/- le pavillon de l’oreille.
- L’otite externe nécrotique est rare chez l’enfant.
- Facteurs favorisants :
* Traumatismes cutanés du CAE.
* Basins en piscines.
* Modification des caractères physico-chimiques.
* Prothèse auditive intra –canalaire.
* Sténose du CAE.
* Facteurs climatiques et anatomiques.
I- Diagnostic :
A- Signes d’appel :
- Otalgies : lancinante, pulsatile, insomniante, irradiant vers les trempes et la région occipitale.
- Cette douleur est majorée par la moindre mobilisation du pavillon.
B- Examen clinique :
- Ecoulement purulent issu du CAE.
- ADP péri-auriculaire.
- Erythème du CAE.
- Réduction du calibre du CAE par l’inflammation et l’œdème.
- Lésions de grattage.
- Otoscopie difficile vue la douleur, quand c’est possible tympan il est revêtu de sécrétion
purulente.
C- Examens complémentaires : n’est pas nécessaire au diagnostic.
- Prélèvement bactériologique avec antibiogramme.
D- Diagnostic différentiel :
- Otalgies secondaires.
- Otite moyenne aigue.
- Mastoïdite, choléstéatome.
II- Traitement :
- Nettoyage soigneux du CAE :
* Par de l’eau stérile à 37° bétadinée.
* Au mieux à l’aide s’une aspiration d’oreille.
- Traitement local :
* Mise en place d’une mèche de gaz dans le conduit, ou mieux un pansement auriculaire (de type
Pop-oto-wick) à changer tous les 4 à 6jours.
* Ce pansement sera imbibé pluri quotidiennement de gouttes auriculaires pendant une semaine.
* Polydexa* (néomycine - polymixine B – dexamethasone) : 2 gouttes 3 fois par jour (après avoir
vérifier l’intégrité du tympan).
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- Traitement de la douleur :
Doliprane* (paracétamol : 2 cp en cas de douleur jusqu'à 6 fois par jours).
- On peut recourir à l’antibiothérapie générale en cas de résistance.
- En cas d’otite externe mycosique :
On peut prévoir une thérapeutique antimycosique par voie parentérale : si terrain débilité :
amphotéricine B.
- Prévenir les récidives :
* Eviter tout traumatisme local (coton tige…).
* Eviter l’humidité du conduit (séchage du CAE après les bains).
* Rechercher les facteurs favorisants (eczéma du CAE…).
CONCLUSION
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