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_09 HDR Giboreau - Institut Paul Bocuse

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- Perspective centrée « Sujets » -<br />

Retenons la nécessité de proposer un univers produits physiquement (ou<br />

mentalement) bien identifié et commun à tous les sujets pour garantir une proximité<br />

sémantique de référenciation.<br />

Concernant ce que j'ai nommé plus haut la divergence hédonique (existence de<br />

jugements de valeurs différents au sein d’une population test) nous l'avons observée dans<br />

quasiment toutes les études consommateurs. Dans le meilleur des cas, on procède à une<br />

classification et on obtient deux groupes (ou plus) de sujets aux préférences contrastées,<br />

que l'on explique ensuite en termes sensoriels en étudiant les corrélations entre notes<br />

sensorielles et notes hédoniques, tel que « ce groupe de sujets aime les produits lisses ; ce<br />

groupe, les produits rugueux ». Aujourd'hui, des modèles sont développés pour<br />

déterminer les segments de consommateurs en fonction de leurs préférences communes<br />

mais également leurs rejets communs allant jusqu’à l’exploitation de tests séquentiels<br />

accentuant la recherche des optimums positifs et négatifs (Rivière et al. 2006).<br />

Cependant, nous sommes confrontés à deux types de difficultés, quelles que<br />

soient les différences sensorielles en jeu ou le type de produits concernés (aliments ou<br />

textiles par exemple).<br />

D’une part, la classification peut ne pas aboutir à des groupes clairement<br />

distincts : les consommateurs n’ont pas d’avis tranché ou le nombre de sujets interrogés<br />

est trop faible pour établir des groupes cohérents…<br />

D’autre part, les modèles de corrélation sensoriel / hédonique peuvent être<br />

insuffisamment robustes (faible coefficient de détermination par exemple) ou construits<br />

sur des dimensions factorielles peu discriminantes, soulevant la question de leur validité.<br />

Dans ces deux situations, la compréhension des processus de jugement de<br />

préférence sensorielle s’avère délicate voire hasardeuse. Il nous semble dès lors<br />

important de chercher à comprendre les raisons de ces difficultés dans la relation que les<br />

sujets ont avec les produits, c’est-à-dire dans leurs représentations mentales préexistantes<br />

à l’expérience. En effet, lors d’un test en cabines sensorielles, le sujet n’a pas<br />

d’information sur l’origine des produits, leur marque, leur mode de préparation etc. et<br />

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