_09 HDR Giboreau - Institut Paul Bocuse
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- Perspective centrée « Produits » -<br />
Les premières interviennent pour l’étude d’échantillons présentant de faibles<br />
écarts sensoriels : lorsqu’un ingrédient est remplacé par un autre, lorsqu’une étape de<br />
fabrication comporte un nouveau réglage ou encore lorsque, comme en psychophysique,<br />
on cherche à étudier des seuils de perception, par exemple pour étudier des nouveaux<br />
ingrédients, notamment des agents de saveur ou d’arômes (Vuilleumier et al. 2008) ou<br />
pour étudier des phénomènes d’interaction entre molécules (Cayeux et al. 2002). Les<br />
données recueillies sont le plus souvent analysées à l’aide de lois statistiques<br />
probabilistes, notamment la loi binomiale (Schlich 1993) ou à l’aide du modèle de<br />
Thurstone basé sur la théorie de la détection de signal (O’Mahony et al. 1994). Un pan<br />
entier de recherches académiques porte sur ces méthodologies discriminatives, dont les<br />
développements sont régulièrement publiés et discutés dans les congrès internationaux,<br />
dans le but d’en affiner la maîtrise et l’exploitation tant au plan de la tâche demandée aux<br />
sujets que du traitement des données (voir par exemple Dacremont 2001,<br />
O’Mahony et al. 2008, Sauvageot et al. 20<strong>09</strong>). Mon expérience d’exploitation des<br />
méthodes discriminatives et les comparaisons méthodologiques alors réalisées m’ont<br />
conduite à me concentrer sur les méthodes descriptives dans mon activité de recherche<br />
notamment parce que ces dernières donnent accès aux produits dans le détail de<br />
l’ensemble de leurs propriétés sensorielles et ce, même dans le cas de différences<br />
sensorielles de faible ampleur.<br />
A l’inverse des méthodes discriminatives qui traitent de petites différences entre<br />
échantillons et pour un nombre restreint de produits à comparer, les méthodes<br />
descriptives, deuxième famille de méthodes, cherchent à identifier au mieux toutes les<br />
sensations produites lors de la dégustation de chaque aliment, (ou lors de l'usage des<br />
produits pour des cosmétiques ou des objets de consommation). Elles portent sur un<br />
ensemble d’échantillons qui dépasse souvent la dizaine et dont l’étendue des variations<br />
concerne plusieurs systèmes sensoriels. Les méthodes descriptives se révèlent être un<br />
outil fiable pour les questions de perception qui m’intéressent, à savoir les déterminants<br />
des sensations, les interactions entre sens, les raisons sensorielles d’appréciation des<br />
produits. Elles s’appliquent autant lorsque les niveaux de différence entre produits sont<br />
mineurs (changement d’ingrédient ou de procédé) ou importants (produits concurrents).<br />
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