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102 ANNÉE N° 31 27 Avril 1935<br />

/ <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />

Hïi iHiiliiïii<br />

#118 flllllSilli; llllllll<br />

1ECOT.£ DU STOCKFÎL»<br />

JT. à »£=5£55S£«<br />

DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES<br />

On s'abonne à la Librairie Hachette, 79, boulevard Saint-<br />

Germain, « Paris; chez tons les libraires et dans tons les<br />

bureaux de poste. Prix du numéro : 85 cent.<br />

Numéro du compte de chèques postaux : Paris 2683.<br />

PARTIE<br />

L'Orphelinat de l'Enseignement primaire . .<br />

TH. STEEG<br />

L'Enseignement à l'Exposition de 1937. . . .<br />

JL.-G. LEBRUN<br />

Tourisme scolaire C. VIOLETTE<br />

Mon Franc Parler. — [.'impasse. AI.AIN GERARD<br />

Chanter et rire II.-.I. CUCI1ET<br />

Phonographe et radiophonie .(Suite)<br />

PARTIE<br />

Textes officiels<br />

En lisant l'OflIciel<br />

Prix de l'abonnement pour un an.<br />

FRANCE 30 f.<br />

BELGIQUE et LUXEMBOURG 56 f. français.<br />

ETRANGER : 58 ou 45 fr. suivant tarif postal.<br />

GENERALE<br />

Revue économique et sociale. — h'économie<br />

566 libérale et les crises . . . . WILLIAM OUAL! !) 572<br />

Pour les Institutrices. — L'hygiène et la<br />

5 6 7 silhouette féminine G . UEYMO.ND 074<br />

568 La page récréative 575<br />

56G Dans la coulisse Loois FAUCHER 076<br />

570 Opinions et communications 576<br />

. 571 Concours des Fureteurs 577<br />

ADMINISTRA TIVE<br />

117 I Mémento du Secrétaire de mairie.<br />

117I Correspondance LACARE<br />

119<br />

1 1 9<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

Leçons et exercices pour tous les cours. . 453 à 468 i Sujets d'examens et de concours . . • 125À128<br />

CONCOURS ENTRE LES MEILLEURS ÉLÈVES DES ÉCOLES.J>RJMA!RES<br />

Voir dans notre prochain numéro le texte des épreuves pra^osées.- v, >-<br />

Une école moderne à Strasbourg.<br />

L'école du Stockfeld, a été inaugurée en septembre 1934. Chaque travée de fenêtres correspond à une salle<br />

de classe. A11 sous-sol sont installés deux bains scolaires, deux ateliers et une cuisine. L'école possède salle de<br />

dessin, salle de couture, salle des conférences, centre médical avec cabinet dentaire, etc.<br />

Partie générale. N° 31


566 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

L'Orphelinat<br />

de l'Enseignement primaire.<br />

Photo Manuel Frères<br />

M. Th. STEEG.<br />

L'INITIATIVE de la création de<br />

\'Orphelinat de l'Enseignement<br />

primaire<br />

fut prise, le 17 novembre<br />

1885, par<br />

M. Philippe, directeur<br />

de l'École municipale<br />

de Gray. Ses<br />

collègues présents à<br />

la Conférence pédagogique<br />

lui apportèrent<br />

immédiatement<br />

leur adhésion. Ils<br />

étaient 28. Leur nom­<br />

bre s'élève aujourd'hui à près de 100 000.<br />

Ce n'est pas sans fierté que notre grande<br />

association, jetant un regard en arrière,<br />

mesure le chemin parcouru, enregistre les<br />

résultats obtenus.<br />

Elle avait espéré que la verte et laborieuse<br />

vieillesse de M. Philippe lui permettrait d'assister<br />

aux fêtes du cinquantenaire, qui ont lieu<br />

le jour même où paraît cet article. Il y a quelques<br />

mois à peine, la mort l'a ravi à l'hommage<br />

de reconnaissante admiration que nous<br />

voulions solennellement lui rendre. Nous n'en<br />

garderons pas moins le souvenir fidèle de<br />

Thomme modeste dont la foi enthousiaste, le<br />

zèle incessant et silencieux surent attirer à<br />

l'œuvre naissante les sympathies et les concours<br />

qui en assurèrent le prodigieux développement.<br />

Il fut remarquable par la générosité<br />

de son cœur autant que par la prudence<br />

méthodique de son aetion. Encouragé par les<br />

fondateurs de l'école de la République, par<br />

les Ferdinand Buisson, les Jean Macé, les Paul<br />

Bert, il décida Alfred Mézières à devenir le<br />

président de l'œuvre.<br />

Cette fonction, Alfred Mézières devait<br />

l'exercer pendant trente ans. Il y apporta<br />

mieux que l'autorité de son nom, mieux que<br />

son prestige d'académicien et de grand parlementaire.<br />

H dirigea lés réunions du comité<br />

eentral avec sa souriante bonté, sa vive compréhension<br />

des souffrances humaines.<br />

Je n'ai pas oublié les paroles qu'il prononçait<br />

le 2 avril 1911 dans une assemblée générale où<br />

l'on célébrait le 25 e anniversaire de son acces­<br />

sion à la charge de président :<br />


27 Avril 35 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 567<br />

de notre association, a écrit un livre illustre,<br />

n'est pas pour les instituteurs un mot théorique<br />

et abstrait. Ils la font descendre chaque<br />

jour dans-la réalité. Ce'ne sont pas seulementles<br />

orphelins de leurs collègues prématurément<br />

disparus qui sont l'objet de leur sollicitude<br />

affectueuse, ce sont tous les élèves frappés par<br />

l'adversité qui deviennent les pupilles de<br />

l'École publique. L'exemple donné par l'Orphelinat<br />

de l'Enseignement primaire s'étend grâce<br />

à une heureuse contagion de bienveillance<br />

agissante. Il aura contribué à faire respecter et<br />

aimer l'école par le labeur de ses maîtres, par<br />

leur volonté résolue de dignité civique et de<br />

progrès' social. Le bilan de son activité au<br />

cours d'un demi-siècle ne lui inspire aucune<br />

vanité, aucun désir de repos, mais la ferme<br />

décision d'accroître le nombre'de ses adhérents,<br />

de multiplier ses ressources, afin d'assurer de<br />

mieux en mieux à ses pupilles l'existence de<br />

labeur, de santé et de joie que rêva pour eux<br />

la tendresse de leurs parents.<br />

Tir. ÎJTEEG.<br />

Ancien Président du Conseil.<br />

Président de<br />

VOrphelinat de VEnseignement primaire.<br />

L'Enseignement<br />

à l'Exposition de 1937.<br />

Textes. — Le 15 mai 1934, une Convention<br />

est intervenue entre l'État et la Ville de Paris,<br />

pour organiser en 1937, une Exposition Internationale.<br />

Cette Convention a été approuvée<br />

par la loi du 6 juillet 1934 qui a déterminé en<br />

même temps le montant des subventions de<br />

l'État (15 millions), de la Ville de Paris (285<br />

millions), ainsi que les ressources de l'Exposition:<br />

entrées, recettes diverses et produit d'une<br />

loterie.<br />

Titre. — L'Exposition portera le titre de :<br />

Exposition Internationale de Paris 1937 :<br />

Arts et Techniques dans la Vie moderne. Ce<br />

sera une « Exposition Générale » internationale<br />

par ses participants, et non une Exposition<br />

Universelle, les expositions universelles ne<br />

pouvant être organisées, d'après les conventions<br />

établies, que tous les cinq ans. Or l'Exposition<br />

de Bruxelles 1935 est une Exposition<br />

Universelle; la prochaine Exposition Universelle<br />

ne pourra donc avoir lieu avant 1940.<br />

Objet. — Les organisateurs se proposent de<br />

démontrer que l'Art peut être lié à la Technique,<br />

que le beau et l'utile sont parfaitement<br />

compatibles, et que les réalisations artistiques<br />

créent, pour tous, un cadre de vie plus beau et<br />

plus attrayant.<br />

L'Exposition aura lieu au mois d'avril 1937;<br />

elle durera au maximum six mois.<br />

Emplacement. —• Aux termes de la Convention,<br />

l'Exposition couvrira une surface principale<br />

de 30 ha. sur les terrains qui s'étendent<br />

entre le Trocadéro et le sud de la Tour Eiffel,<br />

c'est-à-dire sur les deux rives de la Seine,<br />

entre les ponts de Passy et de l'Aima.<br />

Deux annexes, l'une d'environ trois ha.,<br />

l'autre d'environ onze ha., seront établies;<br />

la première occupera un terrain provenant du<br />

dérasement des fortifications; l'autre sera<br />

installée dans le domaine de Sceaux.<br />

Administration. — L'Exposition est placée<br />

sous la haute autorité de M. E. Labbé, Directeur<br />

général honoraire de l'Enseignement<br />

technique, Commissaire général, et de M. Paul<br />

Léon, ancien Directeur général des Beaux-<br />

Arts, Commissaire général adjoint. Un Conseil<br />

supérieur, une Commission permanente, et<br />

des Commissions consultatives permanentes<br />

ont été prévus.<br />

Classification. — L'Exposition se proposant<br />

de réunir les œuvres originales des artisans,<br />

des artistes, des industriels et par là même,<br />

d'être créatrice et éducatrice, une classification<br />

a été établie qui permettra aux ensembles<br />

nationaux ou régionaux de traduire les divers<br />

aspects de la vie individuelle ou collective.<br />

Cette classification prévoit 14 groupes<br />

formant un ensemble de 75 classes. Certains<br />

groupes, tel le groupe 1 (expression de la<br />

pensée), ressortissent nettement au domaine de<br />

la Coopération intellectuelle; d'autres concernent<br />

exclusivement la technique; mais, dès<br />

maintenant, il apparaît très nettement que la<br />

classification théorique et rigide, nécessaire<br />

pour l'organisation d'une entreprise aussi importante,<br />

permettra bientôt une interpénétration<br />

harmonieuse et disciplinée de groupes qui,<br />

à première vue, semblaient devoir travailler<br />

sur un plan spécialisé.<br />

L'enseignement, aussi bien dans la classification<br />

que dans l'organisation administrative<br />

de l'Exposition, tient une . place de premier<br />

ordre.<br />

Le groupe 3 lui est entièrement consacré sous<br />

le titre de « Formation artistique et technique »,<br />

avec les classes 10 (Enseignements supérieur,<br />

secondaire et primaire ; Laboratoires), 11<br />

(Enseignement artistique à tous les degrés),<br />

12 (Enseignement technique à tous les degrés),<br />

13 (Orientation professionnelle, Rééducation,<br />

Œuvres scolaires), mais on le trouve aussi dans<br />

bien d'autres classes, telles là classe 2 (Mani­<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. G. <strong>MANUEL</strong>. 100 Dictées expliquées, 2 .séries. 2"série.'IO fr"


568 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

festations littéraires, Bibliothèques), la classe 3<br />

(Musées et Expositions), la classe 5 (Manifestations<br />

musicales), la classe 6 (Manifestations<br />

cinématographiques), la classe 7 (Congrès<br />

et Conférences), la classe 8 (Mutualité,<br />

Organisation du travail intellectuel et manuel),<br />

la classe 14 (Cinématographie), la classe 15<br />

(Phonographie, Radiophonie), la classe 21<br />

(Édifices publics : Écoles, Établissements de<br />

puériculture, etc.), la classe 25 (Terrains de<br />

jeux, de sports), la classe 49 (Appareils de<br />

cinématographie, de phonographie, de T\ S. F.,<br />

de télévision), les classes 51 à 54 (Éditions,<br />

livres et revues), la classe 72 (Jeux et sports).<br />

Une Commission de VEnseignement a été<br />

spécialement constituée sous la présidence de<br />

M. Ducos, Député, ancien Ministre, Commission<br />

qui groupe des membres des divers enseignements<br />

ainsi que les Directeurs de ces enseignements<br />

eux-mêmes et des Inspecteurs généraux.<br />

LES excursions organisées par l'Office de<br />

tourisme des Chemins de fer belges<br />

concernaient d'abord les écoliers belges et leurs<br />

familles.<br />

En 1934, le champ d'action du délégué<br />

belge s'est étendu à une bande du sol français<br />

d'une vingtaine de kilomètres de largeur, courant<br />

depuis Longwy jusqu'à Givet. Les<br />

points de départ s'échelonnaient près de la<br />

frontière : Longwy, Longuyon, Montmédy,<br />

Sedan, Charleville. Givet.— Bruxelles, Anvers,<br />

Ostende sont les buts d'excursion. Les frais<br />

de chaque voyage s'élèvent à 36 francs<br />

français, somme vraiment minime, vu la<br />

longueur du trajet et l'installation luxueuse<br />

des wagons de chemin de fer. D'ailleurs les<br />

voitures, aménagées pour ce genre d'excursions,<br />

forment un train spécial pouvant transporter<br />

400 personnes. Au milieu de chaque<br />

wagon, une logette surélevée facilite la surveillance<br />

pendant le voyage. Entre les sièges,<br />

une table, recouverte de cartes de la Belgique,<br />

permet de suivre à tout instant l'itinéraire du<br />

train. Et trois haut-parleurs, fixés au plafond<br />

de chaque voiture, ont donné aux organisateurs<br />

l'idée de nommer le train : « Train Radio ».<br />

Au mois de juin 1934, les élèves des écoles<br />

de Montmédy et de quelques villages<br />

voisins ont participé à une excursion dont le<br />

but était la visite d'Anvers.<br />

Le départ est fixé à 5 heures.<br />

Au moment où le train s'ébranle, la Marseillaise<br />

retentit, puis la Brabançonne. Et pendant<br />

la plus grande partie du trajet, un speaker<br />

donne les renseignements désirables sur<br />

tout ce que l'an peut voir par les fenêtres du<br />

Elle a organisé son travail et a créé les souscommissions<br />

suivantes : enseignements primaire<br />

élémentaire; primaire supérieur, secondaire;<br />

supérieur; technique et professionnel;<br />

artistique; agricole; orientation professionnelle.<br />

Des réunions ont déjà été tenues; des projets<br />

ont été exposés; d'autres, reçus par le<br />

Commissariat général dans son ingénieuse<br />

« boîte aux suggestions », le seront prochainement.<br />

Nous examinerons plus tard quelquesuns<br />

de ces projets, et nous ne doutons pas que,<br />

selon les vœux de M. Labbé, la Commission de<br />

l'Enseignement, sous la présidence éclairée de<br />

M. Ducos, ne contribue efficacement à l'œuvre<br />

créatrice et éducatrice qui est le but final de<br />

la grande manifestation de 1937, « manifestation<br />

grandiose de collaboration internationale<br />

dans l'ordre de la Pensée, de l'Art et du<br />

Travail ». M.-C. LEBBUN,<br />

Directeur adjoint du Musée pédagogique.<br />

scolaire.<br />

compartiment. Il rappelle les faits d'histoire,<br />

les légendes qui se rapportent à tel lieu, tel<br />

monument. Lorsqu'un site est particulièrement<br />

remarquable, le train ralentit, quelquefois<br />

même stoppe. Et quand, après six heures<br />

de voyage, le convoi entre en gare d'Anvers,<br />

il semble que quelques instants seulement nous<br />

séparent de l'heure du départ.<br />

Arrivés à Anvers, nous disposons de huit<br />

heures pour la visite de la ville. Un bateau<br />

conduit d'abord tous les excursionnistes pendant<br />

deux heures à travers le port; puis, au<br />

débarcadère, des guides anversois accompagnent<br />

les groupes qui ont été formés, successivement<br />

à la cathédrale, sur la grand'place,<br />

au gratte-ciel. Le rassemblement a lieu au<br />

jardin zoologique dont la visite termine le<br />

programme de la journée.<br />

Au retour, quand la nuit vient, un concert<br />

égaie les personnes que la fatigue et le sommeil<br />

n'ont pas encore vaincues.<br />

J'ai pu me convaincre que parents et enfants<br />

étaient absolument ravis de leur voyage.<br />

D'ailleurs, le succès de ces excursions a été<br />

tel que, pendant trois mois consécutifs, de<br />

nouveaux départs avaient lieu deux fois par<br />

semaine.<br />

Cette année, les Chemins de fer belges vont<br />

organiser des visites de l'Exposition internationale<br />

de Bruxelles, à des conditions très<br />

avantageuses.<br />

Nos compagnies de Chemins de fer ne pourraient-elles<br />

pas s'inspirer de l'intéressante<br />

initiative de nos voisins belges ?<br />

C. VIOLETTE,<br />

Directeur de l'E. P. S. de Montmédy.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 100 Compositions françaises d \uurntSr^° in-i6°br. 8 fr. ,


27 Avril 35 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 569<br />

MON FRANC PARLER<br />

L'IMPASSE<br />

J 'ADMIRE<br />

la touchante naïveté de tant de<br />

nos concitoyens qui envient béate­<br />

ment nos ministres. Que de beaux voyages<br />

ensleeping, de séjours dans des lieux enchantés,<br />

de loisirs variés sous les lambris dorés des<br />

salons ministériels ! Il est bien vrai que le<br />

meilleur métier est toujours celui du voisin.<br />

Je plains fort au contraire nos gouvernants<br />

car, jamais encore, de quelque portefeuille<br />

qu'ils soient pourvus, les questions qu'ils ont à<br />

traiter ne furent aussi embrouillées et si<br />

difficilement solubles.<br />

Parmi nos excellences, M. Mallarmé est sans<br />

aucun doute un des plus mal partagés à ce<br />

point de vue. Le fonds qu'il reçut de ses prédécesseurs<br />

n'est plus guère achalandé qu'en<br />

problèmes dont la solution ne parvient pas à<br />

triompher des difficultés qui empêchent de<br />

passer aux réalisations ou pour lesquels il n'a<br />

pas encore été possible de trouver de solution<br />

pratique. En plus, notre ministre a sur ses<br />

collègues l'avantage peu enviable d'être le plus<br />

directement en cause dans le sérieux conflit qui<br />

met actuellement aux prises une partie des<br />

fonctionnaires avec le gouvernement.<br />

5i ce conflit me paraît particulièrement<br />

grave et, en tout cas, plus spécialement embarrassant<br />

pour le ministre de l'Éducation<br />

nationale, c'est, d'une part, qu'il sévit avec<br />

plus d'acuité dans l'Université et, de l'autre,<br />

que le problème qu'il pose semble pratiquement<br />

insoluble. Telle est, du moins, l'impression<br />

très nette que m'a laissée l'interpellation<br />

de M. Marcel Déat sur les droits des<br />

fonctionnaires en matière de liberté d'opinion.<br />

Du discours, je ne dirai rien, car je veux me<br />

borner à chercher une solution pratique<br />

de nature à apaiser le conflit et je ne<br />

l'y ai pas trouvée. J'ai pensé être plus heureux<br />

en me reportant au compte rendu de la<br />

séance tenue le 5 mars précédent par la Commission<br />

de l'enseignement de la Chambre en<br />

vue de fixer son attitude à l'égard de l'interpellation.<br />

En vain. J'y lis que le gouvernement<br />

devra assurer, dans le cadre des lois<br />

laïques et dans le respect de la neutralité,<br />

la liberté d'opinion et l'exercice des droits<br />

civiques du corps enseignant. D'accord. Le<br />

conseil est excellent. Mais la manière de s'en<br />

servir ? Où trouver le texte qui l'a déterminée<br />

? Et, s'il n'en existe pas — ce qui n'est<br />

que trop certain, — sur quoi voulez-vous<br />

que le malheureux ministre se base pour<br />

apprécier s'il risque, par sa décision, de manquer<br />

de respect à la neutralité, à la liberté<br />

d'opinion ou à l'exercice des droits civiques ?<br />

Sur les principes, l'accord est facile. La<br />

difficulté commence lorsqu'il s'agit de déterminer<br />

le point où la liberté d'opinion entre<br />

en conflit avec la neutralité, et l'exercice des<br />

droits civiques avec l'exercice de l'autorité<br />

hiérarchique.<br />

Cependant, en dépit des discours les plus<br />

éloquents et des ordres du jour les plus finement<br />

« balancés », nous resterons en plein<br />

arbitraire aussi longtemps que les limites<br />

entre les droits des fonctionnaires et les droits<br />

de l'État, représentant de la collectivité, ne<br />

seront pas précisées.<br />

Tâche ardue. C'est que rien n'est plus difficile<br />

que de légiférer dans un domaine où tout<br />

est affaire de juste pondération et de sage<br />

mesure. Le directeur d'école, sa classe achevée,<br />

a les mêmes droits civiques que l'ébéniste son<br />

voisin, sa boutique fermée. Mais s'ensuit-il,<br />

comme le faisait remarquer un inspecteur de<br />

mes amis à un de ces directeurs, qu'à l'instar<br />

de l'ébéniste, dont c'est l'habitude, il traverserait<br />

la moitié de la petite ville en chaussons,<br />

sans col et en manches de chemise pour aller<br />

chercher du tabac sur la grand'place ?<br />

— Quelle question, monsieur l'Inspecteur !<br />

Que diraient de moi les parents de mes élèves ?<br />

— Vous voyez donc, monsieur le Directeur,<br />

que, contrairement à ce que vous pensez, si<br />

vous avez incontestablement les mêmes droits<br />

civiques que votre voisin, l'ébéniste, vous ne<br />

pouvez pas en user avec la même liberté que<br />

lui. Les parents de vos élèves n'apprécieront<br />

pas mieux, le cas échéant, le « débraillé » de<br />

votre langage, qu'ils n'apprécieraient dans<br />

cette hypothèse le « débraillé » de votre tenue.'<br />

Et tout cela parce que vous êtes un éducateur<br />

et que les qualités fondamentales de<br />

l'éducateur sont la mesure et la pondération.<br />

MON ami l'inspecteur parlait le langage<br />

de la froide raison. Mais, qui aime à<br />

l'entendre ? Et, lorsque la passion s'en mêle,<br />

qui accepte seulement de l'écouter ? Quant à<br />

celui qui est chargé par ses fonctions de tenir<br />

ce langage, quel sort est le sien! Au problème<br />

qui se pose à lui, ce n'est pas l'ordre du jour de<br />

M. Marcel Déat qui apportera une solution.<br />

Rien de plus facile que d'affirmer la nécessité<br />

de concilier le respect de la neutralité avec<br />

le respect de la liberté d'opinion des fonctionnaires.<br />

Il eût été plus méritoire de mettre<br />

à la disposition du ministre les moyens pratiques<br />

d'imposer cette conciliation. Que<br />

M. Mallarmé ne compte pas trop les recevoir<br />

de si tôt !<br />

ALAIN G ÉRARD<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. lOOQuestionsdeMorale 8 fr.


570 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

Chanter<br />

I ORS d'une récente<br />

-i conférence pédagogique<br />

où il fut traité<br />

de l'enseignement du<br />

chant et de la musique,<br />

l'étude du folklore<br />

fut, en fin de<br />

séance, à l'honneur.<br />

De petits livrets bien<br />

présentés circulèrent<br />

dans l'auditoire. Peu<br />

de chansons, à la vé-<br />

M. H.-J. CUCHET. rité, éveillèrent des<br />

souvenirs précis, et<br />

un doute ironique germa dans les esprits : d'où<br />

venaient donc ces chants prétendument jaillis<br />

du sol natal ou accrochés à lui par la tradition ?<br />

Comme il me revenait l'histoire assez cocasse<br />

d'un pays qui tenait son folklore du disque<br />

phqnographique, il s'éleva dans l'assemblée<br />

une sorte de murmure que seul endiguait le<br />

respect hiérarchique. Fort heureusement les<br />

timides trouvèrent leur champion en la personne<br />

d'un maître qu'assurément animait la<br />

foi. Eh oui ! On chantait autrefois dans nos<br />

campagnes. Nos longues veillées d'hiver<br />

savaient faire place à la mélodie et, si l'on<br />

était moins habile au chœur que ceux d'autres<br />

nations, on n'en chantait pas moins joliment à<br />

l'unisson tous ces chants que de pieuses mains<br />

recueillirent. Sans doute l'oreille fut-elle parfois<br />

bien subtile à saisir des nuances qu'on<br />

n'eut pas marquées sans peine. Peut-être<br />

l'imagination fit-elle le reste, mais on chantait<br />

ces mélodies simples issues de luths malhabiles,<br />

et ces chansons à boire qu'avaient semées les<br />

armées.<br />

Que reste-t-il de ces feux de joie, dont il faut<br />

aujourd'hui chercher les tisons sous la cendre ?<br />

Rien, ou si peu de chose en flotte encore dans<br />

l'air de nos campagnes, que la tâche semble<br />

bien lourde à qui se l'est assignée.<br />

Trop souvent l'école semble avoir ignoré ce<br />

souci. Perdu en ses programmes qu'il trouve<br />

d'autant plus vastes qu'il en saisit moins le<br />

sens, le jeune maître ne fait plus chanter. Le<br />

temps passe, les examens pressent. Le village,<br />

avide de diplômes, ne songe guère à reprocher<br />

l'oubli des chansons. Et voilà comment, la<br />

routine aidant, le chant se meurt et la tradition<br />

se rompt !<br />

T) EUT-ÊTRE, d'ailleurs, en va-t-il ainsi du<br />

rire. Pensons à cette bonne humeur<br />

constante, à cette verve, à ce vieux rire si<br />

proprement français que l'on sent sourdre sous<br />

la plupart de ces naïves chansons de nos<br />

folklores. Quelles étincelles de joie semblent<br />

et rire...<br />

être venues s'éteindre au seuil de nos tristes<br />

années !<br />

Est-on sûr, ici encore, que l'école n'ait pas<br />

contribué à cet apparent attristement. Je<br />

vois bien les « geôles de jeunesse captive »<br />

dont nous entretient Montaigne, mais le peuple<br />

les fréquentait assez peu pour n'y avoir point<br />

perdu sa gaîté. Je voudrais être assuré que ce<br />

don précieux ne court pas plus de risque en<br />

nos modernes écoles. J'en sais où l'on craint<br />

le rire, jusqu'à faire de sa répression la base<br />

même de la discipline. La recherche du rieur,<br />

où la délation s'affole, en combat la moindre<br />

manifestation.<br />

Tout comme le chant, le rire est détente,<br />

mais il s'y mêle alors l'inestimable appoint de<br />

la fantaisie. Le rire ne se commande pas, il est<br />

personnel, intime comme la pensée soudaine<br />

qui lui a donné naissance. Et cependant, longtemps<br />

encore, il connaîtra le mépris de certains<br />

pédagogues, qui ne voudront voir en lui que<br />

la marque d'une fâcheuse légèreté d'esprit ou<br />

celle d'une irrévérencieuse moquerie. Longtemps<br />

encore,fronçant lesourcilà l'école,l'élève<br />

rira dans la rue, et la classe sera éternellement<br />

le lieu où l'on s'ennuie, comme si lé maître<br />

s'était donné à tâche de mériter encore le<br />

reproche de,« mettre tout l'ennui dans l'étude,<br />

tout le plaisir dans les divertissements ».<br />

Et cependant, comment expliquer Rabelais,<br />

Molière ou Voltaire, à ceux qui ont désappris<br />

ce signe de la joie humaine ?<br />

BREF, nous n'empêcherons pas plus nos<br />

élèves de chanter que nous ne les empêcherons<br />

de rire. Le tout est de savoir si l'école<br />

tiendra en échec la rue. Dans cet espoir, laissons<br />

rire et faisons chanter ! Gardons de toutes<br />

nos forces les enfants que l'on nous confie de<br />

ces chants qui déguisent la sottise et de ce rire<br />

qui n'est que vulgarité de pensée. Que dès la<br />

classe enfantine, la maîtresse s'assure dans<br />

cette lutte contre l'indigence d'esprit, du<br />

concours des chants les plus frais, les plus<br />

harmonieux, les plus beaux et de ce rire qui<br />

reflète la santé de l'âme.<br />

Qu'elle chante parfois en classe, pour ses<br />

élèves et pour elle-même, pour montrer aux<br />

plus déshérités comment naît la gaîté au sein<br />

du travail qu'elle soutient, et par quels doux<br />

mots s'exprime la tendresse. Pour leur prouver<br />

aussi qu'au-dessus des petits soucis de l'école<br />

comme au-dessus des ennuis de la vie, une<br />

jolie voix, un joli rire vous ouvrent un monde<br />

de lumière et de joie.<br />

H.-J. CUCHET.<br />

Inspecteur de l'Enseignement primaire,<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SciiONE- 100 Compositions d'histoire ^géographie. jn-iG°br. 8 fr.


27 Avril 35 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 571<br />

Phonographe et radiophonie<br />

L'ENQUÊTE DU « <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> » (Suite) 1<br />

4. — Difficultés et suggestions.<br />

Nous en venons aux difficultés. Elles<br />

expliquent, pour une large part, que l'usage<br />

du phonographe et delà T. S. F. d'enseignement<br />

ne soit pas répandu davantage.<br />

Phonographe.<br />

La première difficulté concerne l'appareil luimême.<br />

Il faut qu'il soit bon et n'ait pas un son<br />

nasillard. M. Chauvin (Char.-Inf.)<br />

La deuxième est le nombre restreint des bons<br />

disques, qu'il s'agisse de textes français ou de<br />

chants :<br />

« La seule difficulté est de se procurer des<br />

disques convenables ».<br />

M. X., (Ille-et-Vilaine).<br />

« Nous ne trouvons pas facilement les disques<br />

qui nous seraient utiles. »<br />

Mme Fouret, Villeurbanne, [Rhône.)<br />

Certains disques contiennent des expressions<br />

grossières. Mme Montés, Thézenac {Hte-Loire).<br />

L'obstacle qu'on signale avec le plus de<br />

véhémence, c'est le prix des bons disques.<br />

Il y a dans le commerce tous les disques que je<br />

puis souhaiter. Mais les bons disques coûtent<br />

trop cher (ma discothèque représente mes économies<br />

de suppléant).<br />

M. Goiset, Proveysieux (Isère).<br />

Le prix assez élevé des disques grève assez<br />

fortement le modeste budget personnel d'un<br />

instituteur, ou celui, souvent restreint, d'une<br />

commune aux maigres ressources.<br />

M. Arnaud, Poey (Basses-Pyrénées).<br />

M. X. (Ille-et-Vilaine) en donne des exemples.<br />

Estimant à juste titre qu'il est très utile de<br />

posséder la partition chant et musique correspondant<br />

au disque, il évalue la dépense<br />

pour deux chants à 25 et 27 francs.<br />

Aussi estime-t-on parfois que le prix des<br />

disques peut être prohibitif :<br />

L'achat des disques a des limites et pour cette<br />

raison la musique proprement dite, les auditions<br />

d'oeuvres célèbres, les lectures littéraires ou<br />

récréatives, les actualités restent à la T. S. F.<br />

M. P. (Vendée).<br />

On signale, mais une seule fois, l'hostilité<br />

des familles.<br />

Il faut parfois tenir compte, comme j'ai eu<br />

personnellement à le faire, d'une réaction fâcheuse<br />

de la part d'esprits campagnards arriérés, qui<br />

traduisent leur avis par ces mots : « Il n'y avait<br />

de mon temps ni phono, ni T. S. F. à l'école; il<br />

peut bien encore en être ainsi ». On peut évidemment<br />

passer outre, on le doit même, mais quelle<br />

1. Voir Te Manuel général des 6, 13 et 20 avril.<br />

aide pécuniaire peut être espérée d'une municipalité<br />

qui est dans un tel état d'esprit?<br />

M. Arnaud.<br />

Nous avons déjà noté une suggestion à<br />

propos des disques servant à la récitation.<br />

M. P..., (Vendée) voudrait instituer une discothèque<br />

à côté de la bibliothèque pédagogique.<br />

« En outre, il conviendrait que les catalogues noue<br />

fissent connaître d'une façon exacte le cours ou<br />

l'âge des enfants à qui conviendrait chaque chant<br />

proposé. Faute de cette indication, il m'est<br />

arrivé de faire des frais inutiles : textes trop<br />

enfantins pour les élèves des cours moyen et<br />

supérieur, ou ne convenant qu'à des adultes,<br />

exécution trop difficile ».<br />

Les difficultés, on le voit, sont faciles à<br />

surmonter et les suggestions facilement réalisables.<br />

Certaines .amicales, certaines fédérations<br />

départementales ont déjà constitué des discothèques.<br />

En ce qui concerne les disques de diction<br />

, une enquête est faite au M usée pédagogique.,<br />

prescrite par M. le Directeur de l'Enseignement<br />

primaire. Elle aura vraisemblablement pour<br />

effet de provoquer des enregistrements plus<br />

conformes aux besoins de l'école.<br />

Pour le chant et la musique en général, les<br />

disques sélectionnés par le Comité français<br />

forment déjà une importante collection à<br />

laquelle restent attachés les noms du regretté<br />

L'Hôpital et de ses collaborateurs MM. Chevais<br />

et Jardillier.<br />

Il est à souhaiter que, pour l'enseignement<br />

du français et du chant, l'usage du phonographe<br />

se répande comme il en a été pour les<br />

langues vivantes. Les témoignages, trop rares<br />

il est vrai, apportés par l'enquête, indiquent<br />

assez les services qu'il est capable de rendre.<br />

Il facilite et complète l'enseignement du maître.;<br />

il précise ses conseils et les éclaire par des<br />

exemples sensibles<br />

Le Musée pédagogique doit être le centre de<br />

l'organisation qui s'impose. Déjà y sont rassemblés,<br />

pour l'examen et non pour la vente,<br />

les appareils, les listes de disques et les périodiques<br />

spéciaux comme, par exemple, le Phonographe<br />

à VEcole, publié à St-Âmarin.<br />

Dans un dernier article, nous terminerons le<br />

compte rendu de notre enquête. Mais, dès<br />

aujourd'hui, nous rappelons aux usagers de<br />

la.T. S. F. que les élections de leurs représentants<br />

aux Conseils de gérance des postes régionaux<br />

ont lieu le 19 mai et que le délai pour<br />

l'inscription sur les listes électorales expire<br />

le 28 avril (inclus).<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 200 Questions d'histoire^'géographie<br />

1 3» Q -Pp<br />

•ia-I&br. ® i r *


572 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

Revue économique et sociaBe.<br />

L'ÉCONOMIE LIBÉRALE ET LES CRISES<br />

ON a tellement pris l'habitude de la direction<br />

de l'économie par l'autorité publique<br />

qu'il semble paradoxal de se demander<br />

comment les choses se passaient sous le<br />

régime de l'économie libérale. Il est temps,<br />

cependant, de se poser la question et un livre<br />

récent du professeur anglais Robbins, de<br />

l'École des Sciences économiques de Londres,<br />

La grande dépression, préfacé par M. Jacques<br />

Ruefï, un des plus ardents défenseurs de<br />

l'économie classique, permet de faire le point<br />

à cet égard.<br />

Quelle est l'origine des crises économiques ?<br />

Elles sont dues à un déséquilibre entre la production<br />

et la consommation, la première<br />

ayant crû plus vite que la seconde. Mais<br />

pourquoi en a-t-il été ainsi ? Parce que les<br />

prix, régulateurs de la vie économique, ont été<br />

en s'élevant pendant tout le temps où la production<br />

était insuffisante. Les choses, en pratique,<br />

se sont passées ainsi : un besoin a pris<br />

naissance ou l'ensemble des besoins a grandi<br />

à la suite d'un accroissement de la population,<br />

d'un changement de la mode, d'un raffinement<br />

de consommation, d'un épuisement des<br />

stocks; d'un événement calamiteux comme la<br />

guerre, qui a détruit tout ce que produisaient<br />

les industries travaillant pour la défense<br />

nationale. Aussitôt cette discordance momentanée<br />

entre l'offre et la demande a eu son<br />

effet ordinaire. Les prix ont monté. Et comme<br />

tous les éléments du prix de revient n'ont<br />

pas subi la même hausse, comme les salaires<br />

sont demeurés relativement stationnaires,<br />

comme les loyers, les impôts, les assurances,<br />

etc., n'ont point changé, l'écart entre<br />

le coût de production et le prix de vente<br />

s'est agrandi. En d'autres termes, les profits<br />

ont monté. Il s'en est suivi, soit vers les industries<br />

privilégiées, soit vers l'ensemble des<br />

industries et des diverses branches d'activité,<br />

un afflux de producteurs et de commerçants.<br />

Il leur a fallu un certain temps pour monter<br />

usines, magasins ou entreprises. Pendant tout<br />

ce temps, la demande n'a pas reçu complète<br />

satisfaction. Les prix ont continué à s'élever<br />

ou à demeurer hauts. De nouveaux producteurs<br />

ont été attirés. Puis les moyens de production<br />

mis en œuvre ont donné leur effet.<br />

Brusquement, l'offre s'est révélée considérable.<br />

Parfois elle a largement dépassé la capacité<br />

d'absorption économique ou même physique<br />

du marché. Il en est ainsi notamment lorsque<br />

la production accrue porte sur des denrées<br />

agricoles ou alimentaires, dont la consommation<br />

est limitée par l'importance même de la<br />

population et son appétit ou ses habitudes.<br />

C'est alors que se produit la débâcle des<br />

prix. Le marché engorgé trouve devant lui<br />

une demande constante ou réduite.<br />

Le mécanisme des prix va entrer en action.<br />

Antérieurement, le niveau s'en était élevé.<br />

Désormais il va baisser. La baisse sera d'ailleurs<br />

progressive. Elle naîtra dans une branche<br />

et se généralisera peu à peu à l'ensemble des<br />

articles. Elle commencera par les industries<br />

fabriquant des instruments de production :<br />

matières premières, semi-produits, outillage,<br />

etc. L'activité des mines qui les extraient<br />

ou des usines qui les fabriquent se ralentira.<br />

Leur personnel sera mis en chômage ou en<br />

demi-chômage. Son pouvoir d'achat diminuera<br />

dans la mesure où son salaire fléchira.<br />

De leur côté, les patrons, vendant moins et<br />

gagnant moins, achèteront moins. Us ne<br />

renouvelleront point leur stock. Ils ajourneront<br />

ou diminueront leurs dépenses privées.<br />

A la fois les articles de production et ceux de<br />

consommation se trouveront atteints. Et<br />

ainsi, de proche en proche, la paralysie gagnera<br />

l'ensemble du corps social, s'étendant du<br />

producteur initial au dernier marchand au<br />

détail.<br />

Dans le même temps, les banques, qui,<br />

pendant l'ère de prospérité et de hausse des<br />

prix, avaient suivi ou même précédé et, en<br />

tout cas, stimulé le mouvement par la libéralité<br />

de leurs crédits, prennent une attitude<br />

inverse. Elles-mêmes ne pouvant plus escompter<br />

leurs effets de commerce à la Banque<br />

centrale, se montreront plus prudentes et<br />

moins généreuses dans l'octroi de crédit et de<br />

facilité. Elles obligeront les industriels à<br />

recourir à d'autres moyens de se procurer des<br />

ressources. Du moment qu'ils ne peuvent plus<br />

escompter leurs effets, proroger leur position,<br />

obtenir des renouvellements ou des ouvertures<br />

de crédit, ils vont essayer de réaliser<br />

leurs stocks et leur portefeuille de valeurs.<br />

Le brusque afflux de marchandises sur un<br />

marché déjà frappé d'atonie va aggraver le<br />

déséquilibre. La concurrence entre vendeurs<br />

accentuera l'effondrement des prix.<br />

On entrera alors dans la période de liquidation.<br />

Les faillites se multiplieront. Elles<br />

porteront évidemment surtout sur les entreprises<br />

les plus faibles ou les plus nouvelles,<br />

celles qui n'ont pas eu le temps de constituer<br />

de réserves ou d'amortir leurs capitaux ou<br />

celles qui se sont créées en période de hausse<br />

de prix et d'intérêt élevé, à grand renfort de<br />

dépense de matériel cher et d'emprunts. Leur<br />

BREVET ÉLÉMENT AIRE- p. MaURETTE. Résumé aide-mémoire de Géographie, \^°cart.° 5 fr.


27 Avril 35 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

prix de revient est donc grevé des frais d'amortissement<br />

et d'intérêt. Ce seront lès premières<br />

à enregistrer'une perte. Elles-ne pourront pas<br />

résister longtemps. L'heure de leur fermeture<br />

et de leur abandon sonnera vite.<br />

'EST ici que va intervenir le raisonnement<br />

C de l'école libérale. Elle considère cette<br />

opération comme une opération d'assainissement<br />

un peu rude, mais indispensable. Elle<br />

part, en effet, de cette idée que le prix est la<br />

preuve du service rendu à la collectivité. Si ce<br />

prix est élevé, c'est signe que le service rendu<br />

est grand et qu'il n'y a pas pléthore de fournisseurs.<br />

Si le prix est bas, c'est signe que la<br />

production est excessive et qu'il y a lieu de la<br />

réduire. Cette disparition des entreprises les<br />

moins aptes aboutira à ce résultat, tout en<br />

assurant aux survivantes une rémunération<br />

suffisante. En d'autres termes, il y aura une<br />

sorte de jeu de la loi naturelle de la sélection<br />

des plus aptes appliquée sur le terrain économique.<br />

Le déséquilibre s'atténuera. Et peu à<br />

peu la vie économique reprendra son cours<br />

normal.<br />

Or, ajoutent les libéraux, les choses ne se<br />

passent pas ainsi actuellement. Nous sommes<br />

dans une période, non pas de crise passagère,<br />

mais de dépression durable. Pourquoi ? Parce<br />

que, au lieu de laisser faire les forces curatives<br />

de la nature, on essaye d'en entraver l'action<br />

par des remèdes artificiels qui ne font que<br />

[prolonger la maladie au lieu d'en activer la<br />

guérison, fût-ce au prix d'une opération quasi<br />

chirurgicale. On distribue de larges secours de<br />

; chômage qui empêchent les prix de baisser<br />

| autant qu'ils le devraient s'ils devaient s'adapter<br />

à une capacité d'achat encore plus réduite<br />

ides travailleurs: On accorde des délais aux<br />

débiteurs en difficulté et aux commerçants.<br />

;On vient au secours des banques sous prétexte<br />

| de sauver leurs déposants innocents. On<br />

jinjecte à l'économie moribonde des capitaux<br />

|artificiellement produits, soit par les emprunts<br />

|de l'État, soit par l'émission de billets de<br />

[banque. On substitue à l'action des chefs<br />

!<br />

d'entreprises responsables des décisions prises<br />

"—"1<br />

573<br />

par des administrations incompétentes ou par<br />

des groupements d'industriels intéressés à la<br />

prolongation de la situation présente et qui,<br />

pour ne pas rompre la. solidarité professionnelle,<br />

préféreront défendre des entreprises<br />

autrement condamnées à disparaître et encombreront<br />

le marché de leur production inutile.<br />

Si bien que loin d'être, comme on le prétend<br />

trop souvent, la cause de la crise actuelle, le<br />

libéralisme en serait complètement innocent et<br />

c'est la méconnaissance de ses principes et de<br />

ses enseignements qui serait responsable delà<br />

prolongation inusitée de cette dépression.<br />

L y aurait du vrai dans cette affirmation si,<br />

I malheureusement, chacun ne réclamait<br />

pas la liberté pour son voisin sans vouloir<br />

qu'on la lui applique et si le déséquilibre actuel<br />

était uniquement fait d'une surproduction.<br />

Mais sur la surproduction initiale sont venues se<br />

greffer toutes sortes de causes adjuvantes de<br />

la crise, parfois sous prétexte d'y mettre un<br />

terme. Telles les mesures monétaires d'abandon<br />

ou de suspension de l'étalon-or ou de<br />

dévaluation systématique. Elles obligent les<br />

nations qui entendent demeurer fidèles à<br />

l'étalon métallique à prendre des mesures de<br />

défense contre la concurrence par ailleurs<br />

anormale que leur feraient les dévaluateurs.<br />

La Belgique l'a si bien compris qu'elle s'est<br />

engagée à ne diriger vers la France des marchandises<br />

qu'en nous les facturant au même<br />

prix que si la dévaluation ne s'était pas produite.<br />

Il en est de même de la course aux<br />

contingentements à laquelle se livrent les<br />

nations.<br />

On ne sortira donc de la crise que quand le<br />

sens de la solidarité internationale aura repris'<br />

ses droits. A ce moment, dans un monde pacifié,<br />

équilibré monétairement, socialement et politiquement,<br />

les lois économiques pourront<br />

reprendre leur jeu et le libéralisme pourra se<br />

donner carrière. Mais il est à redouter qu'une<br />

telle éventualité ne soit encore fort lointaine, si<br />

même elle se réalise jamais.<br />

WLLIAM O U AUD.<br />

Professeur à la Faculté de droit de Paris.<br />

Mcnfre Office fjraîailf de vacances.<br />

Nous rappelons que notre Office de vacances est ouvert depuis le 1 er avril; il a pour but de mettre<br />

directement en relations ceux de nos abonnés qui recherchent un logement pour une villégiature de<br />

vacances et ceux qui désireraient louer, en août et septembre, une partie de leur appartement ou de leur<br />

maison.<br />

Dès qu'un accord est conclu entre deux de nos abonnés, celui qui a jait l'offre doit nous en<br />

aviser aussitôt, afin que sa fiche, devenue dès lors sans objet, soit retirée de notre répertoire. Il doit<br />

en être fait de même si l'offre n'est pas maintenue.<br />

Nous rappelons également que le Manuel général n'intervient jamais dans le débat des prix et<br />

conditions de location.<br />

Usera répondu aux demandes de location après le 1 er mai. (Voir le n° du 30 mars, page 499.)<br />

' T— ........... ^TTTTTTi.— ^W- in, 'ni i • I i ' " 'i<br />

~ lj"" *<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. E. JoLlVET. La Lecture expliquée au B. E. 1 Cochè 16 ' 8 fr.


574 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

Pour les Institutrices.<br />

L'HYGIÈNE ET LA SILHOUETTE FÉMININE<br />

li n'est probablement pas de leçon d'hygiène<br />

plus parlante et plus significative que celle<br />

qui consiste à se remémorer la silhouette féminine,<br />

telle qu'elle était encore en 1900, pour<br />

la comparer à ce qu'elle est aujourd'hui. Le<br />

corset en était arrivé alors à être une cuirasse<br />

dont on a peine à se faire une idée. Cette<br />

aberration atteignit, pour ainsi dire, son<br />

apogée juste au moment où les médecins<br />

commençaient à s'occuper d'une façon très<br />

méthodique de ce que j'appellerai la mécanique<br />

de la digestion gastrique.<br />

On avait été alors amené à prescrire une<br />

sangle abdominale destinée à lutter contre<br />

les troubles digestifs dont l'estomac, ptosé<br />

par la faute du corset, était la cause. Mais<br />

entre le corset opprimeur et la sangle libératrice,<br />

la lutte fut âpre.<br />

La victoire resta finalement à l'hygiène.<br />

Les raisons profondes de cette victoire sont<br />

faciles à comprendre, et il ne sera certes pas<br />

inutile d'entrer dans quelques détails à ce<br />

sujet. Dans la-[cavité abdominale, se trouvent<br />

des organes très mobiles les uns par rapport<br />

aux autres. L'estomac et l'intestin doivent,<br />

en effet, alternativement s'emplir d'aliments<br />

ou de liquides, puis se vider sans provoquer<br />

ni tiraillements, ni souffrances. Or, les moyens<br />

de soutien de ces organes délicats sont réduits<br />

à un minimum. Il en va différemment pour<br />

d'autres organes. Le cœur, par exemple, est<br />

fortement soutenu par tous les vaisseaux très<br />

résistants auxquels il envoie du sang. De<br />

même, les os des bras sont d'une solidité très<br />

supérieure aux efforts qui leur sont demandés<br />

d'ordinaire. Par contre, les membres inférieurs<br />

et l'épine dorsale sont parfois surmenés<br />

et déformés par le port de lourdes charges.<br />

On comprend ainsi qu'au moment où sévissait<br />

le corset cambré, les moyens de soutien<br />

de l'estomac, de l'intestin, des reins, du foie,<br />

se soient trouvés soumis à des efforts hors de<br />

toute proportion avec leur résistance. Us<br />

cédaient vraisemblablement beaucoup plus<br />

souvent qu'auj-ourd'hui, créant ou aggravant<br />

des cas de gastroptose et d'entéroptose.<br />

Parmi les symptômes qui surviennent quand<br />

les organes sont ainsi abaissés et qui sont<br />

accentués par les mauvais corsets, figurent<br />

les lenteurs de la digestion, les tiraillements<br />

d'estomac, la pesanteur au niveau des organes<br />

du petit bassin, l'insuffisance hépatique par<br />

gêne de la respiration, l'amaigrissement, un<br />

état de neurasthénie. On constate par l'épreuve<br />

de la sangle, qui consiste à appuyer les mains<br />

sur le bas-ventre à la manière d'une sangle,<br />

que les sensations pénibles éprouvées par la<br />

malade disparaissent ou s'atténuent d'une<br />

façon immédiate.<br />

D'autres troubles doivent être rattachés à<br />

cette même cause. Telle la chlorose des jeunes<br />

filles, cette forme d'anémie qui disparut —<br />

coïncidence significative ! — en même temps<br />

que les anciens corsets et qui doit être logiquement<br />

attribuée au buse fortement cambré<br />

qui les caractérisait.<br />

Ainsi tout ce qui, comme le corset de jadis,<br />

comprime la partie supérieure du ventre est<br />

nuisible, tandis que tout" ce qui en soutient<br />

la partie inférieure, surtout chez les femmes<br />

peu musclées, à constitution asthénique, répond<br />

à un besoin réel de l'organisme. Après la<br />

période du corset d'antan et celle (entre 1920 et<br />

1925) durant laquelle on supprima toute espèce<br />

de contention, on en est revenu fort sagement,<br />

depuis quelques années, à des sangles<br />

qui répondent à un besoin physiologique et<br />

qu'on doit considérer comme capables de<br />

supprimer bien des troubles digestifs ou<br />

généraux. DOCTEUR H .<br />

DEUX ENTREMETS ÉCONOMIQUES<br />

Pudding pain et pommes. — Six tranches<br />

de pain croûte et mie, que l'on fait tremper<br />

dans un bol de lait bouillant sucré de 8 morceaux<br />

de sucre et vanillé. Laisser bien gonfler ;<br />

les écraser en pâte fine. Ajouter un morceau<br />

de beurre gros comme une belle noix. Faire<br />

d'autre part une compote avec 3 grosses<br />

pommes; celle-ci étant passée, la mélanger<br />

avec la panade et faire cuire au four dans un<br />

moule caramélisé. Démouler froid.<br />

Flan aux pruneaux.— Laver une douzaine<br />

de pruneaux et les mettre tremper la veille<br />

dans de l'eau chaude aromatisée de rhum<br />

Couvrir le récipient pour que l'eau reste chaude<br />

plus longtemps : les pruneaux gonflent mieux.<br />

Préparer avec un demi-litre de lait et une<br />

grosse cuillerée de farine une bouillie bien lisse<br />

et bien cuite à laquelle on incorpore deux<br />

cuillerées àbouchede sucre cristallisé et 2 jaunes<br />

d'œufs en tournant constamment afin qu'elle<br />

soit bien cuite, épaisse et sans grumeaux.<br />

Dénoyauter les pruneaux gonflés, les mêler à<br />

la bouillie, verser le tout dans un plat bourré<br />

et faire prendre à four doux. Se mange chaud,<br />

mais est aussi excellent froid. C. R.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. J. B AGUET. 200 Problèmes et Exercices br G


27 Avril 35 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 575<br />

LA PAGE RÉCRÉATIVE<br />

Racan à l'Académie.<br />

E jour où Racan fut reçu à l'Académie,<br />

L tout Paris était réuni pour entendre son<br />

discours de réception. Racan monte à la tribune<br />

et, tirant de sa poche un papier tout déchiré :<br />

« Messieurs, dit-il, je, comptais vous lire ma harangue, mais ma grande levrette l'a toute<br />

mâchonnée; la voilà, tirez-en ce que vous<br />

pourrez, car je ne la sais point par cœur et je<br />

n'en ai point de copie !•»<br />

Et il fallut que les auditeurs se contentassent<br />

de cette allocution qui fut tout le discours de<br />

Racan.<br />

Extrait de « Louis XIV et. son siècle ».<br />

M.<br />

A. DUMAS.<br />

RCommuniqué par M. P, CIÏAGUÈ, inst. Auxiliaire,<br />

L P. Y. 205. Nantilly-Saumur (M.-cL-L).<br />

Exigence. . .<br />

TITULESCO, ministre .des Affaires étrangères<br />

de Roumanie, qui vient de conférer<br />

avec M. Pierre Laval, est un vieux Parisien.<br />

II. fit ses études de droit au Quartier Latin, et il<br />

ne parle pas sans émotion du temps heureux<br />

de sa jeunesse d'étudiant.<br />

Un jour, Briand, alors président du Conseil,<br />

lui dit qu'il avait l'intention de demander<br />

qu'on donnât le nom.de M. Titulesco,bon artisan<br />

de la paix, à une voie du quartier des Ecoles.<br />

— Comment, mon cher Président, fit avec<br />

humour le diplomate roumain, une seule rue,<br />

quand j'imagine que tout le Quartier est à moi !<br />

L'Est républicain.<br />

F Communiqué par MME NAVEL, Instit.,<br />

|_ à Morey<br />

Alphonse Karr et le haut de forme.<br />

A UJOURD'HUI où l'on rencontre dans la rue;<br />

beaucoup de jeunes gens tête nue, il est<br />

curieux d'évoquer le temps où le haut de forme<br />

était de rigueur. Victor Hugo l'avait pourtant<br />

jour à l'auteur des Guêpes<br />

présenter en chapeau mou au seuil d'un grand<br />

cercle :<br />

« On n'entre pas ici en chapeau mou, dit un<br />

huissier.<br />

— Mais puisque je le dépose au Vestiaire...<br />

— Impossible. »<br />

Alphonse Karr, rentré à son hôtel, écrivit au<br />

président du Cercle :<br />

,« Je ne sais combien vous coûte votre chapeau<br />

de soie. Mettons vingt francs. Mon chapeau de<br />

feutre me revient à soixante francs. Il devrait<br />

donc me valoir quarante francs de considération<br />

de plus.<br />

Ce chapeau de soixante francs, je l'ôte,<br />

Monsieur le Président, pour vous saluer et<br />

avoir l'honneur de prendre congé de votre<br />

chapeau de soie. »<br />

Jolie lettre, qui n'empêcha pas le haut de<br />

forme d'avoir la vie dure, puis qu'il était encore<br />

de mode après 1900.<br />

f Communiqué par M. CHARLES CLERC,<br />

L 24, rue Beaunier, Paris 14°.<br />

Les débuts de Faraday<br />

N jour, le grand physicien anglais Davy<br />

U rencontre un ami. Il tenait une lettre à. la<br />

main. « Pepys, dit-il, un jeune homme appelé<br />

Faraday a suivi mon cours et me demande une<br />

place. L'accepterai-je ?<br />

'—- Faites, dit Pepys. Donnez à ce solliciteur<br />

des bouteilles à rincer; s'il est bon à quelque<br />

chose, il fera de bon cœur ce travail; s'il refij.se,<br />

il n'est propre à rien ».<br />

Davy engagea ainsi l'homme qui fut ensuite<br />

un des maîtres de la science.<br />

r Communiqué'par M. PAUL BÉCOT, insU{:,<br />

L10, rue Èugène-Muller, St-Elienne (Loije).<br />

pl<br />

En inspection.<br />

N inspecteur, voulant mettre à l'épretiye<br />

U les facultés intellectuelles d'une classe' cle<br />

vingt garçonnets leur dicta cette phrase : j]<br />

« Ne jouez pas avec les allumettes : souvenëzvous<br />

des incendies !... »<br />

— Je vous donne cinq minutes, ajouta-t-il<br />

pour trouver et écrire une phrase du même<br />

genre.<br />

Au bout de cinq minutes, dix-neuf garçonnets<br />

considéraient obstinément la page blanche de<br />

leur cahier... rongeaient d'une dent perplexe<br />

leur porte-plume et n'avaient rien trouvé.<br />

Le vingtième, lui, très fier, exhiba la proposition<br />

suivante :<br />

« Ne crachez pas à terre : souvenez-vous des<br />

inondations i..'. »<br />

Pas de chance.<br />

"OENDANT un entr'acte, Tristan Bernard<br />

arpente nerveusement le foyer des<br />

artistes de la Maison de Molière. Apparaît<br />

le "grand Mounet-Sully.<br />

Force courbettes.<br />

— Tristan Bernard !<br />

— Ce n'est pas moi, Monsieur.<br />

Et Mounet-Sully, souriant imperceptible­<br />

ment, reprend le chemin de sa loge.<br />

tCommuniqué par MME SALLE, instit.,<br />

Plassac {Char.-Injér.).<br />

Ignorance.<br />

NE très jolie mondaine confessait un<br />

U jour à un ami qu'elle ne connaissait pas<br />

l'histoire de Jeanne d'Arc.<br />

Cet ami promit de lui prêter un livre sur<br />

l'héroïne, ce qu'il fit quelques jours plus tard.<br />

Une quinzaine passa; le monsieur rencontre la<br />

dame chez des amis et lui dit :<br />

— Avez-vous lu mon livre ?<br />

— Oh ! oui. C'est passionnant. Je ne l'ai<br />

cependant pas encore terminé.<br />

— Où en êtes-vous ?<br />

— Assez loin.<br />

— Est-ce au moment où Jeanne d'Arc....<br />

Alors la dame l'interrompt gentiment :<br />

— Oh ! non. Ne dites pas comment ça finit.<br />

Je veux avoir la surprise.<br />

Ève.<br />

T Communiqué par M. MAURICE LAGRANGE, instit.,<br />

|_ à Saverne [Bas-Rhin).<br />

Chacune des anecdotes de la Page récréative donne lieu, à une rétribution de cinq francs.


576 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

DANS LA COULISSE<br />

Les instituteurs libérés<br />

du service militaire.<br />

E maintien de la classe sous les drapeaux<br />

L jusqu'au "mois de juillet a posé une<br />

question délicate que le ministre vient de<br />

résoudre au mieux des intérêts des jeunes<br />

maîtres. En temps normal, les instituteurs sous<br />

les drapeaux sont pourvus d'un emploi dès leur<br />

libération. Si les vacances sont avancées cette<br />

année au 15 juillet,, ces jèunes gens risquent de<br />

ne pouvoir être installés avant la rentrée et de<br />

perdre ainsi le bénéfice du traitement de<br />

vacances. Le ministre a tourné la difficulté en<br />

décidant que les instituteurs qui devaient être<br />

libérés fin avril seront nommés pour ordre à un<br />

poste à la rentrée des vacances de Pâques. Us<br />

y seront remplacés par des suppléants qui, dès<br />

le lendemain de leur libération, leur céderont<br />

la place, soit dans la classe, soit sur les états de<br />

traitement. De la sorte ils recevront le traitement<br />

de vacances.<br />

Les retraites de fin d'année.<br />

ANS le but de couper les ailes à certains<br />

D canards qui ont décidément la vie dure,<br />

répétons que les retraites de juin prochain auront<br />

lieu dans les conditions normales, c'est-àdire<br />

à soixante ou soixante-cinq ans selon le<br />

nombre d'enfants et avec effet du 30 septembre<br />

1:935. Que les maîtres qui ont moins de ces âges<br />

cessent donc de redouter une mise à la retraite<br />

d'office et les autres de perdre leur traitement<br />

de vacances. Nous ne sommes plus au temps,des<br />

décrets-lois.<br />

Statistique.<br />

D<br />

'APRÈS la statistique du personnel<br />

l'enseignement primaire élémentaire<br />

de<br />

au<br />

i or janvier 1935, les effectifs des instituteurs et<br />

institutrices, comparés à ceux de l'an dernier à<br />

la même date, seraient actuellement les suivants<br />

:<br />

Différence<br />

Classe. Effectifs avec 1934.<br />

I 37 °43 — 1 913<br />

I I -I5 5I2 — 1 517<br />

II I 12 139 — 449<br />

I V 14 701 , + 2 243<br />

V 21 027 98<br />

V I 18537 —2979<br />

Stagiaires 3 378 — 1 182<br />

Intérimaires. . . . 10 719 + 5233<br />

TOTAL . . . . . 133 056 — 662<br />

L'accroissement énorme du nombre des<br />

intérimaires provient de ce que tous les élèves<br />

sortis des E. N. en juillet dernier ont été nommés<br />

intérimaires au lieu de stagiaires et de ce qu'aucune<br />

titularisation d'intérimaire n'a été faite<br />

au I ER janvier 1935. Quant au chiffre de 662,<br />

représentant la différence en moins du nombre<br />

total des institutrices et instituteurs par rapport<br />

à celui de l'an dernier, il n'est déjà plus exact.<br />

En effet, la statistique ne comprend pas les<br />

classes ouvertes ou réouvertes depuis le I er janvier<br />

et dont le nombre n'estpasloin d'atteindre,<br />

à ce qu'il paraît, le chiffre de 600. En somme, le<br />

nombre des classes ouvertes est actuellement, en<br />

dépit des suppressions de l'été dernier, le même<br />

qu'il était avant ces suppressions.<br />

Louis FAUCHER.<br />

Opinions et comsisaisiicaiioiis.<br />

De l'art de l'éducateur au « miracle ».<br />

Chacun sait combien les enfants sont facilement<br />

influencés, et comment les questions qu'on leur pose<br />

déterminent souvent leurs réponses. Ils ont d'ailleurs<br />

une fâcheuse tendance à prendre au sérieux<br />

les questions les plus saugrenues et à s'évertuer<br />

pour présenter une réponse. Les plaisanteries sur<br />

la couleur du cheval blanc d'Henri IV, ou la forme<br />

du chapeau rond de Napoléon, ont enchanté les<br />

loisirs de maintes généra lions d'adolescents. Nous<br />

• avons trouvé récemment le moyen de rénover ce<br />

petit jeu.<br />

« Un homme tombe d'un septième étage, dans la<br />

rue, sans se faire de mal. Qu'est-ce que c'est? » C'est<br />

par cette question bizarre qu'Ernest Pérochon, au<br />

temps où il n'était pas encore un écrivain renommé,<br />

essayait, si l'on en croit le Bulletin des examens,<br />

de faire comprendre à une enfant le sens du mot<br />

miracle. Comme l'élève ne répondait pas, la question<br />

était corsée. « Cet homme tombe dix fois de suite<br />

d'un septième étage, dans les mêmes conditions,<br />

sans se faire de mal. Qu'est-ce que c'est ? »<br />

—• C'est une habitude.<br />

Cette fois, la réponse ne s'était pas fait attendre.<br />

J'ai posé, à mon tour, la question à mes élèves,<br />

en la modifiant légèrement. Voici, exactement, ce<br />

que je leur ai soumis Si l'on vous disait, qu'un<br />

homme est tombé dix fois du haut de notre clocher<br />

sur la place, sans se faire aucun' mal, que penseriezvous<br />

? Vous diriez sans doute : c'est.... » J'engageais,<br />

insidieusement à continuer, . après réflexion, la .<br />

phrase ainsi laissée en suspens.' J'ai obtenu 22<br />

réponses orales sur 32 élèves. Je tiens à soulignér<br />

que chaque élève a été invité, comme d'habitude,<br />

à no pas se laisser influencer par l'opinion de ses<br />

camarades qui peut être fausse. Si l'on en juge par<br />

la diversité des réponses, on pensera, sans doute,<br />

que la recommandation a été entendue.<br />

Que penserons-nous de ceux qui n'ont pas fourni<br />

d'explication. Ignorance ? ' réflexion ? lenteur<br />

d'esprit? prudente réserve?.... On peut se taire<br />

quand on ne sait pas; on peut se taire aussi quand<br />

on connaît le prix du silence. Nous croyons que les<br />

dix abstensionnistes ont surtout craint de se tromper.<br />

D'autre part les exhibitions de parachutistes<br />

sont fort rares dans nos régions. L'hypothèse'malicieuse<br />

de descentes en parachute n'a donc pas été<br />

envisagée par nos élèves. Aucun d'eux n'a réédité,<br />

non plus, la définition humoristique, précédemment<br />

citée, de l'habitude.<br />

Voici d'ailleurs les réponses. Une petite fille, qui a<br />

souvent l'occasion d'entendre, par T. S. F., les<br />

E. ESCAL. CHIMIE. f% T et 3 e années. E. P. S. Livre du Maître 9 fr.


27 Avril 35 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 577<br />

refrains de Dranem, a gaiement affirmé : c'est un<br />

bonhomme en bois. C'est un miracle, ont prétendu<br />

trois écoliers, qui auraient satisfait Pérochon. Nnuf<br />

autres seulement jugent que « ça ne peut pas se faire,<br />

que ce n'est pas vrai, ou que c'est impossible ».<br />

Enfin, quelques opinions originales sont manifestées<br />

par les réponses suivantes :<br />

« C'est un héros. C'est un coup de hasard. C'est<br />

un phénomène. Il a du sang-froid. Il est courageux. »<br />

Un seul optimiste note : « C'est qu'il a de la veine ».<br />

Pour terminer, remarquons celui qui déclare : «C'est<br />

un téméraire ». Il faut voir dans ce dernier exemple<br />

le souvenir d'une explication récente. Notre garçon,<br />

très réfléchi d'ordinaire, a cherché à caractériser,<br />

par un mot propre, les actions d'un homme qui, se<br />

riant des lois de la pesanteur, bravait le danger<br />

sans mesure. Il n'est pas rare qu'un élève accorde<br />

ainsi une grande importance aux mots, nouveaux<br />

pour lui, qui lui plaisent par leur étrangeté.<br />

La plupart des étourdis qui ont répondu sans<br />

jugement ont été les premiers à rire ensuite de la<br />

cocasserie de leurs réponses. Nous espérons que la<br />

leçon leur servira. De telles expériences nous<br />

paraissent très susceptibles de guérir les enfants<br />

de leur crédulité, et de développer en eux l'esprit<br />

critique. L'enfant s'habitue petit à petit à réfléchir,<br />

avant de répondre, et à juger d'abord la valeur de<br />

la question. N'oublions pas que bientôt il devra<br />

se demander lui-même l'explication des phénomènes.<br />

On a souvent insisté sur le caractère mythique de<br />

l'esprit de l'enfant, sur son amour du merveilleux.<br />

Il est curieux de remarquer cependant que si l'absurdité<br />

de la question n'apparaît pas, ici, à la majorité<br />

des élèves interrogés, trois d'entre eux seulement<br />

invoquent le miracle.<br />

Que cet exemple nous rappelle enfin le pouvoir<br />

de la suggestion gur l'esprit de nos élèves. Ils ne<br />

savent pas résister à la pression mentale. En posant<br />

la question sons une forme appropriée, on peut<br />

obtenir d'eux la réponse que l'on désire, même si<br />

les enfants sont capables de juger ensuite de l'ineptie<br />

de la question. Soyons donc prudents, lorsque<br />

nous interrogeons. L'idéal serait peut-être d'interroger<br />

le moins possible, et de laisser l'enfant découvrir<br />

lui-même les vérités à sa portée.<br />

D'une façon plus générale d'ailleurs, certaines<br />

difficultés proviennent souvent, paraît-il, de problèmes<br />

mal posés. Les philosophes prétendent<br />

même que si l'accord est si difficile pour résoudre<br />

les plus hautes questions, cela tient à la forme vicieuse<br />

de ces question?. Mais « nous n'en sommes<br />

pas encore là » dirons-nous, selon la plaisante formule<br />

d'Alain. Contentons-nous donc d'explorer<br />

notre modeste domaine.<br />

CAUSSE,<br />

Instituteur à St-Amandill (Cantal).<br />

Les visites médicales.<br />

A l'heure actuelle, dans presque toutes les écoles<br />

du département de la Seine, les enfants sont soumis<br />

à une visite médicale. Chaque famille reçoit, par<br />

l'intermédiaire de l'instituteur, un questionnaire<br />

assez long, où elle est invitée à fournir certaines<br />

précisions sur l'état de santé de l'enfant. Au bas<br />

de cette feuille s'étale en caractères gras cette<br />

mention : « A retourner sous enveloppe cachetée<br />

à M. le Médecin-Inspecteur des écoles ».<br />

Pourquoi sous enveloppe cachetée ? Évidemment<br />

pour que des étrangers — l'instituteur est du<br />

nombre — ne soient pas mis au courant des petits<br />

avatars subis par l'enfant depuis sa naissance, en<br />

admettant., bien entendu, que les parents disent la<br />

vérité, toute la vérité.<br />

Le maître doit remettre ce pli cacheté audit<br />

médecin-inspecteur. Là se borne son rôle, puisqu'il<br />

ignorera toujours les résultats de cette visite médicale.<br />

Voilà où je ne comprends plus.<br />

Cependant, l'instituteur, tout comme les parents,<br />

vit journellement avec l'enfant et, par la force des<br />

choses, il est appelé non seulement à suivre son<br />

développement intellectuel, mais à se préoccuper de<br />

son état physiologique.<br />

L'instituteur a bien souvent une fiche « médicale »<br />

pour chaque enfant; l'épithète est peut-être un peu<br />

osée, elle est néanmoins exacte.<br />

Sur cette fiche, il note non seulement les faiblesses<br />

en « savoir », mais aussi et surtout les faiblesses<br />

en « énergie ».<br />

Alors, au lieu de tenir le maître à l'écart des<br />

visites médicales, de le considérer comme un profane,<br />

les médecins-inspecteurs ne devraient-ils pas,<br />

avant l'examen, lui demander des renseignements<br />

sur chacun des petits bonshommes qu'ils auront à<br />

visiter ?<br />

De même, après la visite, ils lui indiqueraient les<br />

rectificatifs à apporter à la fiche médicale et, s'il<br />

y a lieu, les moyens préventifs qui permettront à<br />

l'enfant d'accomplir son travail d'écolier sans la<br />

moindre anicroche.<br />

Je suis persuadé qu'on ne pourrait retirer que des<br />

avantages appréciables de cette collaboration.<br />

G. JUMEL,<br />

ïnsiituteur.<br />

Une affiche de propagande<br />

pour la Mutualité scolaire.<br />

L'Union Nationale des Mutualités scolaires<br />

publiques a décidé d'ouvrir un concours pour la<br />

réalisation d'une affiche de propagande à apposer<br />

dans les établissement scolaires.<br />

L'affiche devra synthétiser l'œuvre de la Mutualité<br />

scolaire, pivot des Assurances Sociales.<br />

Conditions du concours. —- Ce concours est<br />

ouvert aux personnes s'intéressant au fonctionnement<br />

des Mutualités scolaires publiques, aux professeurs<br />

de dessin, ainsi qu'aux élèves des écoles<br />

normales, des écoles primaires supérieures et des<br />

cours complémentaires.<br />

Il sera clos le 30 juin 1935 (le timbre de la poste,<br />

au départ, faisant foi).<br />

Les concurrents primés devront faire abandon de<br />

leurs droits d'auteur au profit de l'Union Nationale<br />

des Mutualités scolaires publiques.<br />

L'affiche sera du format 60 X 42, au trait ou en<br />

couleur. La maquette retenue pourra être éditée<br />

sous la forme d'affiche, de protège-cahier, d'image, de<br />

bon point, etc..:<br />

Prix. — Le concours est dotée des prix suivants :<br />

Un premier prix de 800 francs,<br />

Un deuxième prix de 400 francs,<br />

Un troisième prix de 300 francs.<br />

L'affiche ne sera pas signée, mais devra porter au<br />

verso une maxime et un numéro.<br />

Cette maxime et ce numéro seront reproduits<br />

sur une feuille où figureront le nom, la qualité,<br />

l'adresse du concurrent; cette feuille sera mise sous<br />

enveloppe spéciale fermée.<br />

L'envoi, dans un même pli, sera adressé au Siège<br />

social de l'Union des Mutualités scolaires publiques,<br />

3, rue Récamier, Paris (7 e ). La mention Concours<br />

devra figurer sur l'enveloppe d'expédition.<br />

Concours de l'Encyclopédie Française.<br />

Le Comité de l'Encyclopédie Française organise<br />

un concours ouvert à tous les jeunes (de 18 à 32 ans)<br />

et doté de prix importants. La question posée est<br />

la suivante : « Quelle place, quel rôle attribuez-vous<br />

dans la vie en- 1935 aux Lettres et aux Arts ».<br />

Dernier délai d'envoi des réponses : 15 mai 1935. —<br />

Pour tous renseignements s'adresser au Comité,<br />

13, rue du Four, Paris, vi e .<br />

Le jury sera présidé par M. Joseph Bédier, de<br />

l'Académie Française. Le texte classé premier<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. \ l Chantsà I et 2 voix par A, DANGUEUGER 8t J. BONNET, broché/ 3.60


578 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

sera publié, sous la signature de l'auteur, dans le<br />

volume « Arts et Littératures », un des premiers<br />

à paraître de l'Encyclopédie Française.<br />

Maison de Santé opératoire et Maternité<br />

de l'Enseignement.<br />

Depuis plusieurs années a été lancé le projet de<br />

création d'une Maison de Santé opératoire et Maternité<br />

de l'Enseignement. De multiples appuis moraux<br />

et financiers nous sont parvenus.<br />

Nous avons promesse de vente d'une propriété<br />

sise à 50 m. de l'octroi de Paris, près de la Porte<br />

d'Orléans; les plans sont faits, mais, pour commencer<br />

les travaux, il nous faudrait encore 60000 francs<br />

environ, le Ministère exigeant que nous possédions<br />

la totalité de la somme à engager, soit environ<br />

560 000 francs.<br />

La souscription a produit actuellement 507 €00 /r.<br />

Nous faisons appela tous nos camarades de Paris<br />

et de province; nous leur demandons de verser leur<br />

obole à notre compte chèques postaux 38057 : l'Antituberculeuse<br />

de l'Enseignement, 5, rue du Commandant-Lamy<br />

Paris XI", en mentionnant bien ; pour<br />

la Maison de Santé.<br />

A tout souscripteur de 15 f. 50 (0 f. 50 pour frais<br />

de poste) nous adresserons, dans le mois qui suivra<br />

le versement, un bon de participation de 1/50 de<br />

billet de la Loterie Nationale. La Société prélevant<br />

10 % des lots pour frais divers, le souscripteur<br />

pourra, en nous aidant, gagner 45.000 fr.<br />

Le Président : H . DUBOIS.<br />

CONCOURS DES FURETEURS<br />

Résultats du Concours n° 28.<br />

Question principale. — Le jour le plus funèbre<br />

de notre histoire? « C'est le jour d e la bataille<br />

de Poitiers, quand, e n 732, la<br />

science, l'art e t la civilisation arabes<br />

reculèrent devant la barbarie iranque ».<br />

Cette phrasz est d'Anatole France dans<br />

o La Vie en fleur » (Chap.XIX : Les taquineries<br />

de M. Dubois).<br />

Cette question nous a été communiquée par<br />

M. Marcel Denis, Instituteur au Thillot (Vosges).<br />

(prix de 25 fr.).<br />

Question subsidiaire. — Nous avons reçu 7<br />

réponses exactes.<br />

Le lauréat de ce concours est M. Pierre<br />

Dalloz, Instituteur aux Arpens, Granges de Plombières,<br />

par Plombières (Fosges) qui a indiqué que<br />

nous recevrions 6 réponses exactes (prix de<br />

50 fr,).<br />

Concours n ° 31<br />

Question principale. — Chacun sait que l'aiguille<br />

des minutes d'une montre va 12 fois plus vite<br />

que l'aiguille des heures.<br />

On propose d'établir une formule donnant toutes les<br />

heures (entre 0 et 12 heures) telles que, pour marquer<br />

ces heures, l'aiguille des minutes et celle des heures<br />

occupent respectivement les positions qu'occuperont<br />

simultanément l'aiguille des heures et celle des<br />

minutes à un autre instant de la journée.<br />

Combien cette formule donne t elle de solutions ?<br />

Nous signalons aux fureteurs que c'est là un problème<br />

sur lequel Einstein n'a pas dédaigné de réfléchir.<br />

Question subsidiaire. — Combien de nos abonnés<br />

répondront exactement à la question principale?<br />

Les réponses devront nous parvenir, au plus<br />

tard, le mardi 7 mai .<br />

Les résultats de ce concours seront publiés dans<br />

le Manuel général n° 34, du 18 mai<br />

Écrivez à ï'Oîfiee d es Renseignements Comniefcianx du Manuel général<br />

qui vous épargnera la recherche de fournisseurs en vous indiquant tout de suite<br />

la porte où vous avez intérêt à frapper.<br />

HACHETTE<br />

800 Sujets 1600 Questions<br />

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iOO Dictées, parjVl. SCHONE. I vol. . . .<br />

200 Dictées expliquées, par G. <strong>MANUEL</strong>.<br />

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et de Littérature, par M. SCHÔNE.<br />

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par M. SCÏIÔNE. i vol. . .<br />

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et naturelles, par J. BAGUET.<br />

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27 Avril î>5 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 579<br />

PETITES ANNONCES DU "<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong>"<br />

CONDITIONS D'INSERTION<br />

• • ANNOMCKS NON coMMrrRClALES (Minimum 2 lignes). |! Z' ANNONCES COMMERDALT:» (Minimum 8 lignes).<br />

Abonnés. — L'abonnement d'un an donne droit £ 5 lignes à 11 r. ta Pour tous les lecteurs indistinctement, abonnés ou non : 10 fr. la ligne.<br />

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Petites Annonces doivent être accompagnées d'un timbre pour la rpponse.<br />

POUR REPONDRE AUX PETITES ANNONCES<br />

Modèle A Modèle B<br />

1° Mettre s«réponse sous enveloppe fermée affranchie à £>©cent. Ne pas mettre<br />

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Textes officiels.<br />

Nomination des instituteurs retenus sous<br />

les drapeaux.<br />

Circulaire ministérielle di110 avril 1935,<br />

à MM. les Inspecteurs d'académie.<br />

Un certain nombre d'instituteurs accomplissant<br />

leur service militaire devaient être libérés dans le<br />

courant du mois d'avril 1935, et pourvus d'un<br />

poste. Ils vont être conservés sous les drapeaux<br />

pendant environ trois mois. Afin de leur donner<br />

dès maintenant toute tranquillité sur leur affectation<br />

à un emploi, vous leur attribuerez, à dater<br />

delà rentrée de Pâques, le poste qu'ils auraient eu<br />

s'ils avaient été libérés. Ils y. seront nommés pour<br />

ordre et considérés comme absents pour accomplir<br />

une période d'instruction militaire, et ils recevront<br />

leur traitement de vacances. E n attendant, leurs<br />

postes seront occupés, à titre provisoire, par des<br />

intérimaires qui devront être informés que leur<br />

intérim cessera au retour du titulaire.<br />

La date des grandes vacances<br />

et l'époque des vendanges..<br />

Circulaire ministérielle du '13 avril 1935,<br />

à MM. les Préfets.<br />

Répondant à la demande contenue dans ma<br />

circulaire du 30 mars, un grand nombre de Préfets<br />

ont déjà donné leur opinion personnelle sur la fixalion<br />

au 15 juillet de l'ouverture des grandes vacances<br />

pour les écoles primaires élémentaires et les<br />

cours complémentaires. La grande majorité d'entre<br />

eux donne son adhésion à cette fixation.<br />

Quelques-uns cependant estiment qu'il serait<br />

préférable de maintenir la date du 1 er août et la<br />

principale raison qu'ils donnent concerne la<br />

nécessité, dans les campagnes, d'employer les<br />

enfants pour faire les vendanges.<br />

J'avais moi-même signalé dans ma circulaire<br />

cette question agricole et j'en comprends loule<br />

l'importance.<br />

- Cependant, je crois qu'il est essentiel, dans un<br />

régime de vacances scolaires, de s'efforcer d'aboutir<br />

à un point de départ unique des grandes vacanecs,<br />

et les arguments qu'on fait valoir, dans 'la<br />

presse comme au Parlement, pour fixer ce point de<br />

départ au 15 juillet sont de telle nature que je<br />

souhaiterais vivement que cette date pût être<br />

adoptée pour tout le territoire métropolitain.<br />

En conséquence, si votre Conseil départemental<br />

hésitait à "modifier la date actuelle d'ouverture des<br />

grandes vacances, je vous serais obligé de lui<br />

demander s'il ne lui paraîtrait pas possible, en<br />

fixant au 15 juillet le départ en vacances, de placer<br />

la rentrée vers le 9 septembre et de réserver la<br />

dernière semaine des deux mois réglementaires<br />

pour la reporter à l'époque où se font les vendanges<br />

dans chaque village, après consultation du Conseil<br />

municipal.<br />

Cette manière de procéder donnerait satisfaction<br />

à toutes les tendances en présence.<br />

Concours commun des Bourses nationales.<br />

Arrêté du 13 avril 1935.<br />

Le nombre des candidats non Pupilles do la<br />

Nation, que, dans chaque département et pour<br />

chacun des trois ordres d'enseignement : secondaire,<br />

primaire supérieur et technique, les commissions<br />

d'examen pourront admettre au concours<br />

commun des bourses nationales en '1935, est<br />

fixé, pour chaque série, à 33 % du nombre des<br />

candidats non Pupilles de la Nation inscrits en<br />

première ou en deuxième série dans chaque ordre<br />

d'enseignement.<br />

Nul ne pourra être déclaré admis s'il n'a obtenu<br />

la moyenne des points pour l'ensemble des<br />

épreuves.<br />

En lisant l'Officiel.<br />

Enseignement commercial des E. P. S.<br />

Aucune disposition réglementaire n'a encore<br />

été prise en ce qui concerne les nouvelles conditions<br />

de recrutement des professeurs chargés de l'enseignement<br />

commercial dans les écoles primaires<br />

supérieures. Des mesures transitoires seront envisagées<br />

eh même temps que les conditions seront<br />

fixées. [J. 0. du 1 er mars l'935. — D. p. 754.)<br />

Professorat d'éducation physique.<br />

Jusqu'au 31 juillet 1933, le certificat d'aptitude<br />

à l'éducation physique (degré supérieur)<br />

permettait d'obtenir une nomination de professeur<br />

d'éducation physique. Mais un décret du<br />

31 juillet 1933 a remplacé ce certificat (degré<br />

supérieur) par un certificat d'aptitude au professorat<br />

d'éducation physique divisé en deux parties.<br />

L'ancien certificat d'aptitude (degré supérieur)<br />

constitue la première partie du certificat d'apti­<br />

BREVET ELEMENTAIRE. G. <strong>MANUEL</strong>. 100<br />

tude au professorat d'éducation physique. Les<br />

candidats reçus à la deuxième partie de ce professorat<br />

ont droit par priorité aux emplois de professeurs<br />

d'éducation physique dans les établissements<br />

d'enseignement public du second degré.<br />

Par mesure transitoire, les candidats et candidates<br />

reçus avant le 31 décembre 1932 au degré supérieur<br />

du certificat d'aptitude à l'éducation physique<br />

(l re partie du certificat d'aptitude au professorat)<br />

avec un total de 65 points sont dispensés<br />

de la possession du certificat d'aptitude au professorat.,<br />

2 e partie, et conservent l'aptitude qu'ils<br />

avaient de par leur titre à obtenir un emploi de<br />

professeur, à condition qu'ils soient pourvus du<br />

,brevet supérieur, du baccalauréat, du diplôme<br />

de fin d'études secondaires ou du diplôme d'études<br />

secondaires des jeunes filles. Il leur sera réservé<br />

au maximum un quart des postes vacants. (J. O.<br />

du 23 mars 1935. — D. p. 1239.)<br />

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27 Avril 35 PARTIE ADMINISTRATIVE. — N° 31 •119<br />

Mémento d u Secrétaire d e mairie. Envoi des pièces mensuelles courantes (Voir<br />

dans le n° du 27 octobre 1934, page 17 de la<br />

partie administrative.)<br />

Travaux spéciaux de ce mois :<br />

Travaux du mois de mai.<br />

ÉLECTIONS. — Le 1 E R dimanche de mai, dépôt<br />

à la mairie de la liste électorale agricole. Dans les<br />

Irente jours suivants, réception des demandes<br />

de radiation et d'inscription.<br />

POLICE. — Publier l'arrêté d'élagage des arbres<br />

on bordure des chemins ruraux en vue de l'en-'<br />

^rangement de la fenaison et de la moisson.<br />

PENSIONS. — Confection, le 1 ER , des certificats<br />

R. O. P., et remise aux intéressés.<br />

AFFAIRES MILITAIRES. — Continuer à recevoir<br />

les dossiers de soutiens de famille du 2 e contingent.<br />

Recevoir les demandes de soutiens de famille<br />

appelés à une période de réserve. Inspection des<br />

tombes militaires (s'il y a lieu) et prévisions<br />

d'emploi de la subvention de l'État.<br />

Établir le tableau de rencensement des jeunes<br />

gens à incorporer.<br />

Envoyer les notices individuelles au préfet.<br />

CONSEIL MUNICIPAL : SESSION DE MAI. — Examen<br />

du compte administratif do l'exercice précédent.<br />

Examen du compte de gestion du receveur municipal.<br />

Prononcer la clôture définitive de cet exercice.<br />

Vote des chapitres additionnels do l'exercice<br />

courant (bien prévoir recettes et dépenses occasionnelles)<br />

.<br />

Vote du budget primitif pour l'exercice suivant.<br />

Avis à donner (art. 70 do la loi du 5 avril 1884)<br />

sur les budgets et comptes du bureau de bienfaisance<br />

et des autres établissements hospitaliers<br />

(s'il y a lieu).<br />

Révision des listes d'assistance médicale gratuite<br />

aux vieillards.<br />

Budget du Service vicinal pour l'année courante<br />

[additionnel).<br />

Budget du Service vicinal pour l'année sui­<br />

vante, avec délibération fixant le nombre des<br />

journées de prestation et, s'il y a lieu, leur conversion<br />

en taxe vicinale.<br />

Vote des délibérations établissant les centimes<br />

additionnels pour : services d'assistance, garde<br />

champêtre, etc., en cas de ressources ordinaires<br />

insuffisantes. Emprunts, s'il y a lieu.<br />

Vote du crédit nécessaire à la tenue d'un cours<br />

d'adultes pendant l'hiver suivant.<br />

Fermage des biens communaux.<br />

Fixation définitive des affouagistes et de la<br />

taxe d'affouage.<br />

Vérification de l'inventaire des archives. ;<br />

Ne pas oublier les crédits : subventions diverses,<br />

abonnements à diverses publications administratives<br />

et entretien des chemins ruraux reconnus.<br />

Pour les formalités inhérentes à cette session,<br />

cf. la session de février (affichage).<br />

Après la session : renvoi au receveur municipal<br />

des comptes de gestion de la commune et du<br />

bureau de bienfaisance avec les délibérations les<br />

approuvant.<br />

Envoi au sous-préfet do tous les comptés et<br />

budgets étudiés lors de cette session.<br />

FORÊTS. — Fixation de la date de la vente<br />

des produits de la coupe; annonce dans les journaux<br />

locaux et les communes limitrophes, ou<br />

fixation do la date du partage des produits et<br />

préparation de ce partage.<br />

DIVERS. — Célébration do la fêto nationale do<br />

Jeanne d'Arc.<br />

Réception par le maire du relevé de l'Inspecteur<br />

en chef du Contrôle des distributions d'énergie<br />

électrique des ouvrages occupant le domaine<br />

public-communal.<br />

Jusqu'au 1 er juin, déclaration des cultivateurs<br />

de lin désirant bénéficier des primes.<br />

Constitution du Jury criminel : le maire doit<br />

assister à la séance de la Commission qui dresse<br />

la liste du jury.<br />

Correspondance,<br />

Pensionnats publics. — B. A A . (MANCHE). —<br />

Quels règlements régissent les pensionnats primaires<br />

publics ? Autorisent-ils le directeur à exiger de là<br />

commune des aménagements reconnus nécessaires,<br />

tels que l'établissement de lavabos ?<br />

La loi du 30 octobre (art. 13), charge le Conseil<br />

départemental d'autoriser un instituteur, une<br />

institutrice, après avis conforme du Conseil municipal,<br />

à recevoir des élèves internes en nombre<br />

déterminé et dans des conditions déterminées.<br />

Dans le décret organique (art. 15 et 16) sont<br />

mentionnées les formalités d'ouverture des pensionnats<br />

primaires publics : si le Conseil municipal<br />

s'est montré favorable à l'admission d'élèves<br />

internes, le Conseil départemental accorde ou<br />

refuse l'autorisation, après avis de l'Inspecteur<br />

d'académie, autorisation qui 'peut toujours être<br />

retirée par cette assemblée sur la proposition de<br />

l'autorité académique, lo Conseil municipal ayant<br />

été consulté.<br />

Enfin le décret du 16 janvier 1894 définit les<br />

conditions d'installation (dortoir, réfectoire, infirmerie),<br />

et prescrit la tenue d'un registre des pensionnaires,<br />

un rapport annuel sur la situation de<br />

l'établissement et sur le personnel de surveillance<br />

de l'internat qui, au préalable, est proposé à<br />

l'agrément de l'Inspecteur d'académie.<br />

Le plus souvent, les locaux servant à l'internat<br />

sont propriété communale; et les règlements cidessus<br />

ne contiennent aucune disposition relative<br />

aux rapports de l'instituteur et de la commune.<br />

Un contrat librement consenti intervient entre<br />

les deux parties; et les conventions arrêtées fixent<br />

leurs obligations réciproques. S'il s'agit donc de<br />

réfections, de transformations ou d'améliorations<br />

à réaliser, de nature à intéresser la santé ou le<br />

bien-être des pensionnaires, il faut se reporter au<br />

statut initial, ou, d'un commun accord', ajouter<br />

un avenant au contrat qui a arrêté les conditions<br />

de l'exploitation. LACABE.<br />

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POUSSINS ET LAPEREAUX<br />

Nos enfants continuent à vivre dans l'enchantement<br />

du printemps. Après la serine, c'est la poule<br />

qui couve. La lapine a ses petits, peut-être les<br />

cobayes aussi. Et il serait bien extraordinaire de ne<br />

pas pouvoir obtenir du voisinage le prêt d'une<br />

portée de petits chats.<br />

Chacun suit avec un intérêt minutieux les progrès<br />

des nouveau-nés; il y a entre les petits des hommes<br />

et les petits des bêtes, une affinité certaine. Tout le<br />

travail de la classe en est vivifié.<br />

On note au jour le joùr les événements sensationnels,<br />

les transformations, les progrès. On établit des<br />

tableaux, voire des courbes de croissance et de<br />

poids. On note des dates, on se livre à des calculs<br />

de durée; On: tient à jour les divers dossiers et on<br />

les compare entre eux. On fixe des formes passagères<br />

dont on évoque ensuite le souvenir.<br />

L'attente. •—- Mère poule ne veut plus pondre.<br />

Elle s'obstine à rester sur le nid et proteste quand<br />

on la déloge. Elle vient à peine manger. Elle est<br />

absorbée par une idée fixe : elle veut des petits 1<br />

Grand événement, le jour où on lui offre des<br />

œufs à couver ! On les compte, on en pèse un, on<br />

garde sa reproduction exacte en pâte à modeler, on<br />

inscrit la date de début de la couvée. On calcule<br />

sur le calendrier et on marque la date approximative<br />

de l'éclosion des œufs;..<br />

Maman lapin est inquiète. Elle tourne dans sa<br />

cage, . amasse la paille dans un coin, tire les poils<br />

de son propre ventre pour faire un nid douillet.<br />

On la visite chaque jour, dans l'attente du prodige.<br />

Les petits sont là ! •— Quelle émotion pour les<br />

enfants d'entendre les pépiements menus et de<br />

voir courir sur les pattes minces les jolies boules<br />

de duvet qui ont encore la forme de l'œuf 1 « Ils<br />

ont déjà des plumes ! Ils savent marcher, ils savent<br />

picoler tout seuls, ils ne demandent pas la becquée,<br />

ils sont bien plus beaux que les serins nouveau-nés,<br />

et bien plus habiles, ils ne restent pas dans leur nid ! »<br />

On veut tout de suite « faire leur portrait », avec<br />

les couleurs exactes et reproduire en pâte à modeler<br />

leurs dimensions et leurs formes. On garde avec<br />

soin la meilleure réalisation.,<br />

Le premier jour, on n'aperçoit qu'à peine les<br />

Partie scolaire.<br />

lapins nouveau-nés; c'est juste un petit tas chaud,<br />

doux, et qui bouge parmi les poils du nid. On attrape<br />

la vision rapide d'une petite oreille, d'une petite<br />

croupe qui s'arrondit, et c'est tout. Il faut patienter<br />

quelques jours avant de sortir un peu, pour les<br />

examiner, les petits les plus robustes. « Qu'ils<br />

sont drôles ! On dirait des rats ! Ils marchent en<br />

rampant, ils ont les poils ras, la queue mince. Leurs<br />

oreilles sont collées à plat sur leur peau. Ils n'aiment<br />

pas la lumière, ils ferment les yeux. Ils veulent tout de<br />

suite, leur maman. Ils ne savent pas manger ».<br />

On pèse un des petits lapins (un qui soit reconnaissable<br />

à quelque particularité de son pelage) et<br />

on inscrit son poids avec la date au-dessous de son<br />

portrait grandeur naturelle. On peut aussi peser<br />

les petits frères et faire des comparaisons.<br />

Chacun tâche, à tour de rôle, d'apercevoir les<br />

petits pendant la tétée.<br />

La couvée et la portée poussent. — Bien vite<br />

s'établit une émulation entre les enfants : c'est à<br />

qui découvrira les progrès et les transformations des<br />

poussins et lapereaux.<br />

Chez les premiers, apparition d'une esquisse de<br />

crête, de plumes aux ailes, d'un bout de queue.<br />

Progrès dans la course, dans la hardiesse à s'éloigner<br />

de la mère, renforcement dè la voix, habileté à<br />

distinguer ce qui est bon à manger au lieu de tout<br />

picorer comme au début, premier geste de grattage,<br />

première toilette, premiers combats, etc.<br />

Chez les seconds, affinement des formes, allongement<br />

et épaississement des poils, évolution rapide<br />

vers l'aspect adulte. Les pattes soutiennent le corps<br />

avec plus d'aisance, les oreilles se dressent et deviennent<br />

mobiles; les petits risquent hors du nid, flairent,<br />

s'essayent à ronger, etc.<br />

Tous les huit jours, grande séance de modelage,<br />

dessin, peinture, devant<br />

le modèle vivant.<br />

On garde la meilleure<br />

s statue » grandeur<br />

nature du poussin<br />

élu (celui dont on suit<br />

particulièrement l'évolution)<br />

et le meilleur<br />

« portrait » grandeur<br />

nature du lapereau<br />

également élu.<br />

Pesée solennelle do ce dernier avec inscription du<br />

poids et de la date sous le « portrait » correspondant.<br />

Modelages et croquis de tailles croissantes, sont<br />

installés en ordre et bien en vedette sur une étagère<br />

et au mur de la classe, de façon à constituer des<br />

tableaux saisissants des deux croissances.<br />

Poule et poussins. — Les enfants s'amusent<br />

traduire le langage de maman poule et de ses<br />

petits.<br />

N'o 31.


454 CLASSE D'INITIATION 27 Avril 35<br />

La poule. Cloc, cloc, réguliers ; Venez, venez !<br />

Coeoco précipités : Mangez, mangez, c'est bon! ou<br />

bien : Accourez, vile, vile !<br />

Crou... -.Danger ! Cacliez-vous !<br />

Les poussins : piou, piou, piou, menus cl jacassants •<br />

qu'esl-ce qu'on fait ? qu'est-ce qu'on mange ? qu'est-ce<br />

que dil maman ?<br />

Cri aigu : oh ! là là, mon frère m'a bousculé ! —<br />

piou, piou espacés, intenses, suppliants : où es-tu,<br />

maman ? /lu secours 1 Je suis perdu / J'ai faim !<br />

Comparaisons. — Il est bien intéressant de<br />

comparer les petits des bêtes de l'école-avec ceux<br />

des animaux d'autres espèces prêtés momentanément.<br />

Il y a des comparaisons de tailles, de formes,<br />

de pelages, de modes de nourriture, de marches et<br />

de courses, mais on compare surtout les diverses<br />

manières de jouer.<br />

""Le poussin joue à courir après les mouches, à<br />

gratter la terre, à saisir de menues choses avec son<br />

bec.<br />

Le lapereau joue à courir et à sauter pour fuir,<br />

à se cacher, à flairer, à limer les objets durs avec<br />

ses dents.<br />

Le chaton joue à la chasse : il se cache, aux aguets,<br />

et bondit tout à coup sur une proie imaginaire ou<br />

une feuille qui vole. Il fait rouler avec sa patte une<br />

balle, une noix, un marron et se jette à leur poursuite.<br />

Il aiguise ses griffes sur le tapis qu'il lacère.<br />

Spontanément, les enfants étendent leurs comparaisons<br />

à eux-mêmes :<br />

» Nous aussi, les petits des hommes, nous avons télé<br />

le lait de nos mamans, nous avons grossi el grandi<br />

chaque jour el on nous a pesés toutes les semaines.<br />

Il nous a fallu jouer à tout apprendre... Mais pour<br />

nous, tout a été plus long, el ce n'est pas fini !<br />

Chez les bêles, les frères el sœurs ont la même taille<br />

à peu près et ont le même âge : on croirait qu'il n'y<br />

a que des jumeaux ! Les petits des hommes s'échelonnent,<br />

comme dans la famille de Poucet i.<br />

RÉCITATION<br />

LA POULE<br />

Cott, cott, cott, codé 1 dit la poule.<br />

Mes poussins me suivent en foule.<br />

Cott, cott, je leur donne à manger ;<br />

Je les défends dans le danger.<br />

Qu'un rat, qu'un serpent dans la haie<br />

Les menace !... Rien ne m'effraie.<br />

L'autre jour, j'ai fait fuir un chien;<br />

Une mère n'a peur de rien.<br />

Cott, codé I Sans jamais me taire,<br />

Des ongles je gratte la terre :<br />

Tous picorent autour de moi<br />

Un ver, un grain, n'importe quoi.<br />

S'ils sont fatigués, je m'assieds;<br />

Voyez sous moi leurs petits pieds !<br />

Cott, codé ! Tous en ribambelle<br />

Dorment, bien au chaud, sous mon aile.<br />

JEAN AICAIÎD.<br />

Le Livre des pelils. Delagrave.<br />

Les enfants seront contents d'apprendre à dire<br />

cette poésie d'une façon aussi vraie que possible,<br />

dramatique, en s'identifiant à la poule. Ils s'exerceront<br />

seuls, près de la cage, à bien imiter les coll,<br />

collat les cott codé. Le débit, tantôt assez lent avec<br />

une voix claironnante, tantôt rapide, haché, avec<br />

une voix d'angoisse un peu sifflante, tantôt paisible,<br />

avec une voix douce et attendrie, traduit les divers<br />

états d'âme do maman poule. Ceux-ci correspondent<br />

chacun à une action dont les enfants ont la claire<br />

vision.<br />

PORTRAITS — DEVINETTES<br />

La maîtresse commence par proposer quelques<br />

a portraits » oralement. Quand les enfants ont bien<br />

compris le jeu et qu'ils s'y passionnent, elle, écrit<br />

un,assez grand nombre de portraits sur des fiches<br />

qui so,nt à la disposition do chacun.<br />

Les enfants font un grand effort de déchiffrage<br />

pour avoir le plaisir de deviner et d'apporter triomphalement<br />

leur réponse écrite.<br />

11 no faut pas craindre d'employer dans ces devinettes<br />

quelques mots « difficiles » qui obligent les<br />

enfants à un exercice do mécanisme et qui les<br />

habituent à venir demander le sens dos mots<br />

incompris.<br />

I. Ma prison est tellement exiguë que je n'y peux<br />

bouger. Elle n'a pas de porte; mais ses murs sont si<br />

minces que je les briso pour me libérer. Qui suis-je ?<br />

(Le poussin).<br />

2. Ma queue, arrondie en panache<br />

Est verte avec des rellets d'or.<br />

Gare à mon bec si l'on me fâche 1<br />

Et j'ai deux éperons encor,<br />

J'ai deux éperons et ma queue en panache.<br />

Qui suis-je? (Le coq).<br />

JEAN AICARD.<br />

3. Je nais le 21 mars, en pleine dispute du vent<br />

et du soleil. Je pleure et je ris. J'ai les mains pleines<br />

de promesses. Tout le monde m'aime et m'appelle.<br />

Je meurs au bout de trois mois, mais je renais tous<br />

les ans. Qui suis-je? (Le printemps).<br />

4. Jambes agiles, oreilles prudentes, nez subtil,<br />

retraites profondes, voilà mes seules défenses.<br />

Hélas 1 Tant de bêtes et de gens convoitent ma<br />

chair succulente ! Qui suis-je? (Le lapin des bois cl<br />

des champs).<br />

5. Je suis inerte et dure comme un caillou et<br />

pourtant je vis. Je dors profondément et longtemps<br />

en attendant que mon heure vienne. Si vous me<br />

faites alors la charité d'un peu d'eau, de terre et de<br />

soleil, vous verrez mon joli réveil. Qui. suis-je? (La<br />

graine).<br />

6. Je suis fait pour voler dans l'espace, et pourtant<br />

je suis prisonnier.<br />

Ne me délivrez pas ! J'en mourrais! Qui suis-je?<br />

(Le serin).<br />

7. J'étouffe dans l'air car je n'ai pas de poumons...<br />

Et pourtant, je respire.<br />

Je n'ai ni jambes ni pattes... et pourtant je me<br />

meus avec agilité.<br />

Je n'ai pas de paupières... et pourtant je dors.<br />

Qui suis-je? (Le poisson).<br />

8. Duvet qui vole, ouate qui s'effiloche, mousse<br />

qui s'éparpille, sucre qui brille, je suis tout cela pour<br />

lo naïf petit enfant... Gare à lui s'il me met dans sa<br />

poche; je connais plus d'un tour! Qui suis-jê? (La<br />

neige).<br />

9. Selon mon humeur, je. caresse ou je brise, je<br />

murmure ou je hurle, je muse ou je dévore l'espace.<br />

Je joue avec la feuille ou le pétale de rose sans<br />

seulement lès froisser, mais j'abats aussi, d'un seul<br />

coup, l'arbre géant. Qui suis-je? (Le venl).<br />

10. Sans moi, pas de graine qui germe, pas de<br />

bourgeon qui s'ouvre, pas de ruisseau qui murmure...<br />

E t pourtant l'on ne m'aime pas !<br />

Si je viens jouer avec lo soleil, on me crie : « Vat'en,<br />

vilaine ! » Si j'abreuve la terre un dimanche,<br />

chacun soupire. « Ah ! quel ennui I » Qui suis-je?<br />

(La pluie).<br />

S. M AS SON.<br />

Croquis 7Io MLLE LADEUIL.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 200 Questions d'histoire JJ' géographie (oral).in'.^br. 8 fr.


27 Avril 35 ÉDUCATION MORALE E T CIVIQUE 455<br />

J ï EDUCATION- M O R A L E<br />

ESkv ;-^:ET^ C i V Î Q U E ^ y.-<br />

M A L'ECOLE PRIMAIRE<br />

La politesse.<br />

I. Observations. — Pourquoi dit.-on d'un enfant<br />

! qu'il est poli ? Quels signes révèlent l'habitude de la<br />

I politesse Y '<br />

a) A la maison : envers les parents, les grandsparents,<br />

les frères, les sœurs ?<br />

b) A l'école: envers les maîtres, les camarades?<br />

c) Dans la rue : envers les personnes connues<br />

de nous, les vieillards, les étrangers?<br />

Un enfant poli est poli avec ses supérieurs,<br />

,parents et maîtres; il l'est également avec ses égaux,<br />

frères, sœurs et camarades, parce que la politesse lui<br />

est naturelle et que tout ce qui est grossier lui est<br />

désagréable à l'égal d'une chose malpropre.<br />

Quelle doit être l'attitude d'un enfant qui parle<br />

à un vieillard, à ses parents, à une dame? J'ai<br />

xonnu un petit garçon qui, dans la rue, n'abordait<br />

[jamais sa mère que la coiffure à la main. Chacun<br />

remarquait ce témoignage de déférence.<br />

RÉSUMÉ. — Sois toujours poli envers tes parents,<br />

tes maîtres, tes camarades, envers tous; tu t'attireras<br />

l'estime et la sympathie.<br />

II. Réflexions. — Avez-vous déjà entendu dire<br />

de certaine personne : elle est polie, bien élevée, elle<br />

a du savoir-vivre ?<br />

a) La politesse superficielle. — Cherchons<br />

Jes raisons de ce jugement.<br />

C'est une personne polie (langage, attitude), elle<br />

,a reçu une bonne éducation; elle a été bien élevée;<br />

dès l'enfance, elle a acquis l'habitude de la politesse.<br />

La pensée d'entrer en rapport avec cette personne<br />

nous est agréable, nous sommes prêts à l'accueillir,<br />

nous nous sentons disposés favorablement à son<br />

égard. Dirons-nous pour cela qu'elle est instruite,<br />

intelligente, douée de grandes qualités ? Non,<br />

notre jugement ne saurait dépasser nos observations.<br />

Mais nous pouvons ajouter que la politesse parle en<br />

faveur de quiconque en observe les règles.<br />

La polilcsse rend les relations sociales plus agréables<br />

el plus faciles.<br />

b) La politesse véritable. — Vous dites d'une<br />

personne polie qu'elle a du savoir-vivre; nous<br />

vivons en société, au milieu de nos semblables qui,<br />

comme nous, ont leurs qualités et leurs défauts;<br />

savoir vivre au milieu d'eux, c'est ne jamais leur<br />

causer inutilement une peine, c'est se comporter de<br />

•façon qu'ils soient contents de nous. Cherchons<br />

quelques exemples de savoir-vivre : en société, un<br />

enfant est invité à réciter ou à se faire entendre au<br />

piano, au violon; il dit ou joue passablement;<br />

allez-vous exécuter après lui et mieux le même<br />

morceau ? Que pensez-vous de quelqu'un qui<br />

s'abandonne~à une bruyante gaîté en présence de<br />

gens en deuil? (Faire trouver des exemples observés<br />

dans la vie courante).<br />

On dit d'une personne qui pratique cette politesse<br />

qu'elle a de la délicatesse morale, du tact [loucher).<br />

Vous est-il agréable de passer votre main sur un<br />

tronc d'arbre rugueux ? Non, vous risquez des<br />

ccorchures. Eh bien ! ces écorchures-là sont moins<br />

! pénibles à supporter que lès blessures, les froissements<br />

produits par le frottement, le commerce des<br />

gens grossiers qui manquent de tact, des maladroits<br />

.'qui ont la spécialité de « parler de corde dans la<br />

maison d'un pendu ».<br />

Appliquer ces préceptes, agir à l'égard d'autrui<br />

comme vous voudriez qu'on agisse à votre égard,<br />

m<br />

c'est s'inspirer de l'esprit de justice, c'est respecler<br />

les autres, c'est être bon, sensible, avoir du cœur;<br />

l'égoïste, l'orgueilleux ne sauraient observer que îa<br />

politesse superficielle.<br />

La véritable polilcsse est le désir d'être agréable à<br />

ceux avec qui nous vivons. Elle s'inspire de la bonté<br />

el vient du cœur.<br />

c) Politesse, flatterie, rudesse. — Beaucoup<br />

sont aimables avec les étrangers, bourrus et rudes<br />

avec les leurs; cependant ils aiment leur famille,<br />

sont prêts à tous les dévouements pour elle; pourquoi,<br />

alors, gâter les relations familiales par cette<br />

rudesse apparente ?<br />

D'autres exagèrent les témoignages de politesse,<br />

ils deviennent flatteurs, obséquieux, et leur feinte<br />

humilité est pour eux-mêmes un manque de dignité<br />

et pour les autres un manque de respect.<br />

La vraie polilcsse est aussi éloignée de la flatterie<br />

que de la rudesse.<br />

d) Soyons polis avec tous, surtout avec les<br />

humbles. — L'homme bon et poli l'est avec tous,<br />

plus particulièrement, plus délicatement avec les<br />

petits, avec les humbles. Quand on remplit toute<br />

sa vie des fonctions subalternes, qu'on passe<br />

toujours après les autres, on est sensible aux<br />

moindres égards. J'avais un grand-père qui ne<br />

manquait jamais de prendre congé d'une pauvre<br />

femme à qui il venait de rendre service, autrement<br />

que par la formule de l'époque : » Votre serviteur,<br />

madame », accompagnée d'un grand salut.<br />

La politesse, la courtoisie françaises ont été de<br />

tout temps célèbres. Louis XIV ne passait pas devant<br />

une femme, fût-ce une servante, sans soulever son<br />

chapeau. Ne laissons pas perdre ces qualités en<br />

quelque sorte nationales.<br />

« La politesse est comme le sourire de la vie ».<br />

(WAGNER).<br />

RÉSUMÉ. — « La politesse est comme les grandes<br />

pensées, elle vient du cœur ». (LEGOUVÉ).<br />

Lecture. — La politesse dans la rue.<br />

Je t'observais de la fenêtre, ce soir, quand tu revenais<br />

de chez ton professeur. Tu as heurté une dame. Sois plus<br />

attentif quand tu marches dans la rue. Là aussi, il y a des<br />

devoirs. Penses-y, Henri, chaque fois que tu rencontres<br />

un vieillard, un pauvre, une femme ayant un enfant dans<br />

les bras, un estropié avec des béquilles, un homme courbé<br />

sous une charge, une famille en deuil, tu dois leur céder<br />

le pas avec respect. Nous devons respecter la vieillesse, la<br />

misère, l'amour maternel, les infirmités, la fatigue et la<br />

mort. Cesse de parler et de rire avec tes compagnons,<br />

quand passe une civière ou un convoi mortuaire :<br />

demain, il peut y avoir un mort chez toi. Regarde avec<br />

déférence tous les enfants des institutions de charité<br />

qui passent deux par deux : les aveugles, les sourdsmuets,<br />

les orphelins, les abandonnés; pense en les<br />

voyant que c'est le malheur et la charité humaine qui<br />

passent. N'aie pas l'air de t'apercevoir d'une difformité<br />

ridicule ou répugnante.<br />

Réponds poliment au passant qui te demande son<br />

chemin. Ne ris au nez de personne, ne cours pas, ne<br />

bouscule personne, ne crie pas, respecte la rue !<br />

D E AMICIS. Grands Cœurs. Delagrave.<br />

Exercices d'application. — 1° Votre pelit<br />

camarade, 7 ans, voit passer des sourds-muets<br />

et s'amuse à imiter leurs gestes. Que lui direz-vous?<br />

2° Quels exemples de politesse ou de sans gêne<br />

peuvent donner les voyageurs d'uu compartiment<br />

de chemin de fer, d'une voiture publique, etc. ?<br />

MI.LE RICIIEH,<br />

Directrice d'école.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 100 Compositions françaises<br />

d l S L r e ? ° m-rel'br. 8 fr.


456<br />

LECTURE D U SAMEDI<br />

ftr-iswgx<br />

L'oiseau enchanté.<br />

Autrefois vivait, dans un pays d'Orient un pauvre<br />

savetier nommé Kalifal.<br />

Sa famille était nombreuse, le travail ne rendait<br />

qu'un très maigre profit, de sorte que le malheureux<br />

avait bien du mal à nourrir tous les siens.<br />

Il avait beau peiner du matin jusqu'au soir, tapant<br />

sur ses clous, sur son cuir, fabriquant babouches et<br />

pantoufles, jamais en fin de compte il n'arrivait à<br />

joindre les deux bouts.<br />

Et pourtant il chantait dans son étroite échoppe<br />

pour se donner du cœur à l'ouvrago.<br />

Un jour, un mendiant aveugle se présenta devant<br />

lui : son aspect était si misérable que Kalifal fut ému<br />

de pitié :<br />

— Hélas, mon pauvre ami, que puis-jo faire pour<br />

vous ? je suis si pauvre moi-même que je n'arrive<br />

point à nourrir ma femme et mes quatre enfants...<br />

Allez ailleurs, la ville est pleine de gens riches... Sans<br />

doute, y trouverez-vous ce que nous n'avons point<br />

ici.<br />

— Que j'aille ailleurs ? et comment ferais-je ?<br />

je suis chassé de partout. Il faudra donc que je<br />

vende mon oiseau enchanté ?<br />

— Un oiseau enchanté ? où est-il ?<br />

— Ici, danscette cage que je porte à ma ceinture;<br />

ses chansons sont si belles, qu'en l'écoutant j'oublie<br />

toute ma misère. Voulez-vous l'entendre chanter ?<br />

— Volontiers.<br />

... Et dans l'échoppe, l'oiseau chanta. Ce fut<br />

un chant très doux, très pur, cristallin.<br />

En l'écoutant, Kalifal sentit son cœur transporté<br />

de bonheur. Toutes ses peines, toute sa misère, ses<br />

chagrins quotidiens s'effacèrent, une douceur' infinie<br />

enveloppait son corps fatigué, son esprit inquiet. Il<br />

n'était plus le petit savetier misérable, vieilli sur son<br />

travail. Il se sentait riche, aimé, rajeuni. Il était le<br />

seigneur tout-puissant des espaces mystérieux, le<br />

souverain sans crainte, le maître du destin.<br />

Et longtemps après que l'oiseau eut cessé sa chanson,<br />

Kalifal demeura rêveur devant son travail inachevé.<br />

— Pauvre homme, dit-il enfin, toi qui n'as ni<br />

-gîte, ni famille, tu ne peux te priver d'un si<br />

merveilleux ami, tu ne peux vendre un oiseau<br />

sans pareil. Permets donc que je fasse quelque chose<br />

pour toi.<br />

Ce disant, i! saisit une vieille bourse de cuir et la<br />

remit au mendiant.<br />

— Prends-la, mais n'en souffle mot à ma femme,<br />

car cette bourse contient toutes les pauvres économies<br />

de notre ménage. Va, et passe ton chemin,<br />

Cette lecture nous a été communiquée par<br />

garde .précieusement l'oiseau - enchanté qui charaifta<br />

ta solitude et-prie Dieu pour le pauvre Kalifal.<br />

Puis il se remit à l'ouvrage.<br />

Or lorsque le mendiant fut sorti de son échoppe et<br />

que le savetier, avec un soupir, releva la tête, il vit<br />

sur le coin de son établi la cage et l'oiseau magique.<br />

A dater de ce jour, sa vie fut transformée.<br />

Du matin jusqu'au soir, l'oiseau chantait sans<br />

trêve. Et tout le voisinage ne se lassait point d'entrer<br />

dans sa boutique pour écouter ses chansons.<br />

Si bien que l_es affaires de Kalifal devinrent très<br />

prospères et qu'il ne cessait de bénir le ciel qui l'avait<br />

gratifié d'un tel présent.<br />

Or certain jour, le sultan passa dans l'étroite<br />

ruelle où donnait l'échoppe du savetier.<br />

L'oiseau chantait; le sultan s'arrêta.<br />

— Oh I jamais je n'entendis chanson si douce et.<br />

si merveilleuse musique. Savetier, veux^tu me vendre<br />

ton oiseau ?<br />

— Ilélas ! Sire, ses chants sont toute la douceur<br />

de ma vie. Fût-ce à prix d'or, permettez que je ne<br />

m'en sépare jamais.<br />

— Eh bien ! je t'emmène à nia cour, toi, ta famille<br />

et ton oiseau, car je ne pourrais désormais me passer<br />

de l'entendre.<br />

Ainsi fut fait... Revêtu d'habits magnifiques,<br />

Kalifal erra dans les couloirs du palais du sultan.<br />

Gi'atifié d'honneurs, de présents, de richesses, il<br />

devint un personnage considérable : mais d'être<br />

adulé, il devint vaniteux; prenant goût aux<br />

richesses, il devint corrompu, et bientôt sans scrupule,<br />

Kalifal intrigua près de son maître.<br />

Alors, dans le palais magnifique, le merveilleux<br />

chant se tut... la cage était vide...<br />

Kalifal,dégrisé, sentit tomber tout l'enchantement.<br />

Le silence enveloppait son cœur d'un morne reproche.<br />

II se vit tel qu'il était devenu, pansu, lippu, doré<br />

sur tranches, laid! Il eut honte, et 0 comprit enfin<br />

que l'oiseau merveilleux ne chantait que pour les<br />

cœurs purs et humbles, et que le vain bruit du monde<br />

couvrait sa voix. Alors Kalifal résilia sa charge, distribua<br />

son or et revint sans nul regret à son échoppe.<br />

Et dès le premier battement du marteau sur le<br />

cuir, le chant divin s'éleva de nouveau. L'oiseau<br />

était vraiment revenu...<br />

Longtemps, longtemps, il résonna dans l'humble<br />

demeure, et le jour ou Kalifal mourut, le chant<br />

mourut avec lui...<br />

Pourtant sur la tombe du savetier, ombragée de<br />

rosiers et d'odorantes fougères, certains soirs, un<br />

doux chant s'élève.<br />

C'est l'oiseau merveilleux qui redescend du ciel<br />

pour bercer dans la nuit le dernier sommeil de son<br />

maître. BÉATHICEG...<br />

Le Panlin. (Journal edité par I'hoscao).<br />

Mlle M. MONTAGNE, 7, rue Jonleau, Le Perreux (Seine),<br />

à qui le jury du Concours des Lectures du Samedi a attribué<br />

un prix de cinquante francs en espèces.


27 Avril 35 CALCUL : COURS PRÉPARATOIRE ET ÉLÉMENTAIRE 457<br />

EU METRIQUE m<br />

Table de division par 3.<br />

Dans le jardin.<br />

1. Table de division par 3. — 1° Nous plantons<br />

en rangées de 3, des poiriers en fuseau (utiliser<br />

des bûchettes). Voici 3, 6, 9, 12, 15 jeunes poiriers<br />

à planter. (Plaçons-les par 3. Combien avons-nous<br />

de rangées? »-> 1, 2, 3, 4, 5 rangées. Dites : dans<br />

3, il y a 1 fois 3; dans 6, 2 fois 3..<br />

2" Plantons de jeunes groseilliers. Nous en<br />

comptons 18, 21, 24... 30. Plantons-les par rangées<br />

do 3. Nous formons : 6, 7... 10 rangées de 3. Dans<br />

18, il y a 6 fois 3.. ; dans 30, 10 fois 3.<br />

3° Plantons 12, 18, 9, 21 plants do vigne par<br />

rangées de 3. Nous avons : 4, 6, 3, 7 rangées.<br />

II. Divisons par 3. •— 1. Avec 36 oignons,<br />

combien le jardinier peul-il faire de bottes de 3 oignons<br />

chacune ? (se servir de bûchettes).<br />

Avec 30 oignons, le jardinier confectionne 10bottes<br />

ou 1 dizaine de bottes de 3 oignons. Avec 6 oignons,<br />

2 bottes; soit 12 bottes en tout. Pratique de l'opération.<br />

2. Partager 42/. également entre 3 jeunes jardiniers<br />

qui ont travaillé dans le jardin.<br />

Partager d'abord 4 pièces de 10 f. (Se servir de<br />

rondelles de carton ou de papier); chaque jardinier<br />

en a une. Il reste 1 piècë avec 2 f., ce qui fait 12 f.<br />

. Part de chacun : 4 f„ soit 14 f. en tout! Pratique<br />

de l'opération.<br />

III. Calculons. —1. Compléter : 12 = . X 3;<br />

18 = . x 3; 27 = . X 3.<br />

2. Effectuer : 24 + 36; 36 + 16; 58 — 35;<br />

52— 28; 20 X 3; 16 X 3; 25 : 3; 36 : 3; 51 : 3.<br />

Exercices. — 1. Combien peut-on faire de triangles<br />

séparés avec 9, 15', 21 bûchettes?<br />

2. Combien faut-il faire de rangées de 3 trous<br />

chacune pour planter 12, 18, 24 arbres? Vérifier sur<br />

l'ardoise en marquant les trous par des points.<br />

3. Dans le verger, j'ai cueilli 25 pommes et<br />

26 poires. Combien ai-je de fruits ?;<br />

4. Sur les 58 pommes que j'ai ramassées, 12 sont<br />

véreuses. Combien y en a-t-il de saines ?<br />

5. A 3 f. la corbeille de fraises, combien valent<br />

18 corbeilles ?<br />

6. Avec 36, 45, 54 poireaux, combien peut-on<br />

faire de bottes de 3 poireaux ?<br />

7. Quelle somme donnent 2 pièces de 20 f.,<br />

1 pièce de 10 f. et 1 pièce de 5 f. ?<br />

IV. Dessinons. — Décorer une bande avec des<br />

fleurs ou de jeunes arbustes groupés par 3; ou des<br />

pots à fleur avec chacun 3 fleurettes.<br />

C O<br />

U R S E L E M E N T A I R E<br />

CII.CI I. JIKXTAI,<br />

Prendre la moitié d'un nombre de 2 chiffres.<br />

— l or Ex. : La 1/2 de 48; dire : la 1/2 de 40 = 20,<br />

la 1/2 de 8 = 4, soit 24.<br />

2° Ex. : la 1/2 de 36; dire: la 1/2 de 30 = 15, la<br />

1/2 do 6 = 3, soit 18.<br />

Calculer la moitié de : 20, 40, 60, 18, 24, 46, 6S,<br />

82, 32, 54.<br />

Une moLle do beurre pèso 34 kg.; on la partage en<br />

mottes égales. Quel est le poids do chaque motte?<br />

S ° année. — Donner la 1/2 de : 400, 600, 800,120,<br />

240, 58, 76, 92, 210, 420, 250, 640.<br />

2 fauteuils de même prix coûtent 260 f. Que coûte<br />

un fauteuil ?<br />

O P É R A T I O N S<br />

Effectuer : 4700 X 75; 1890 X 90; 20 800 X 70-<br />

4875 : 97; 66 800 : 50; 19 628 : 47.<br />

2 e année. •— 64 860 x 87; 48 060 x 90;<br />

381 700 : 900; 1 806 780 : 720.<br />

IJES POIOS (revision),<br />

1. Un fermier a vendu 10 000 kg. de foin et de<br />

paille; le foin pesait 40 quintaux. Quel poids de<br />

paille a-t-il vendu ? »-> R. : 60 quintaux.<br />

2. Le foin a été vendu 36 f. les 100 kg. et la paille<br />

10 f. le quintal. Quelle somme a-t-il retirée de sa<br />

vente ? R. : 2040 f.<br />

3. Un marchand de cidre a acheté 8 tonnes de<br />

pommes à 250 f. la tonne et 12 autres tonnes à<br />

295 f. A combien lui revient son achat ?<br />

»-»• R. : 5540 f.<br />

4. Le charbon est évalué à 105 f. la tonne pris<br />

à la mine. Un marchand de charbon en gros fait<br />

venir 6 wagons de 8 tonnes chacun. Il paie 13 f. de<br />

transport par tonne. A combien lui revient la tonne<br />

de cliarbon ? et sa commande de charbon ?<br />

»-> R. : 118 f.; 5664 f.<br />

5. Une revendeuse a acheté 8 lapins à 15 f. le<br />

lapin. Elle les revend au poids à 5 f. le 1/2 kg;<br />

chaque lapin pèse 2 kg. Quel est le prix d'achat des<br />

lapins ? le prix de vente ? le bénéfice ?<br />

R. : 120 f. ; 160 f. ; 40 f.<br />

6. Un cultivateur a récolté 85 quintaux de blé.<br />

11 pensait le vendre 98 f., mais il ne le vend que 80 f.<br />

De combien en trop a-t-il estimé sa récolte ?<br />

s-* R. : 1530 f.<br />

PROBLÈMES<br />

1. Un marchand de blé charge 464 sacs de blé<br />

sur 4 wagons de manière que chaque wagon ait le<br />

même chargement. Quel sera le nombre de sacs par<br />

wagon? S-Î- R. : 116 sacs.<br />

2. Quel est le poids du chargement par wagon, si<br />

chaque sac pèse 82 kg. ? s-s- R. : S512 kg.<br />

3. Un marchand d'engrais doit livrer 80 sacs d'engrais<br />

de 50 kg. chacun par camionnette. La charge<br />

de la camionnette rie peut dépasser 800 kg. Combien<br />

de voyages le marchand devra-t-il faire?<br />

s-s- R. : 5.<br />

4. Trouyer le prix total de 3 bœufs pesant 425 kg.,<br />

560 kg. et 486 kg. et valant 3 f. le kg?<br />

s-» R. : 4413 f.<br />

5. Deux voisines ont acheté sur le marché une paire<br />

de poulets pesant 2 kg. et 500 g. pour 30 f. A combien<br />

revient le 1/2 kg. de poulet ? s-> R. : 6 f.<br />

6. L'une des voisines prend le plus gros poulet<br />

qui pèse 1 kg. et 500 g., l'autre le plus petit. A<br />

combien revient chaque poulet? e-» R. : 18 f. ;12 f.<br />

7. Un meunier a livré un certain nombre de sacs<br />

de farine au boulanger, à 152 f. le quintal. Ce dernier<br />

a payé au meunier 3040 1'. Dire : 1° combien le boulanger<br />

a acheté de quintaux de farine; 2° combien de<br />

sacs, si le sac pèse 80 kg. a-> R : 20 q. ; 25 sacs.<br />

2= année. —1. Un cultivateur a employé dans<br />

ses champs 12 sacs d'engrais de 50 kg. chacun à<br />

112 f. le quintal. Combien lui a coûté l'engrais<br />

qu'il a utilisé ? a-* R. : 672 f.<br />

2. Cet engrais lui a permis de récolter 18 quintaux<br />

de blé de plus que s'il n'avait pas employé d'engrais.<br />

1° Quelle somme supplémentaire retire-t-il de la<br />

vente de sa récolte à 92 f. le quintal ? 2° Quel<br />

bénéfice total a-t-il réalisé ?<br />

s-* R. : 1656 f. ; 984 f.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. J. BAQUET. 100 Compositions de Sciences ofu-w/br. Sir.


45S CALCUL : COURS MOYEN 27 Avril 35<br />

3. Un marchand do bestiaux envoie à la Yillette<br />

35 moutons dont le poids moyen est de 3G kg. Il les<br />

vend 5 f. le kg. A combien se monte la vente ?<br />

R. : 6300 f.<br />

4. Mais il doit payer les frais de transport et de<br />

vente qui sont de 2 f. par 10 kg. A combien s'élèvent<br />

ces trais ? Quelle somme nette a-t-il retirée de sa<br />

vente ? R. : 252 f. ; 6048 1.<br />

5. Un bouclier achète un bœuf pesant 750 kg.<br />

On sait que 10 kg. de bœuf sur pied donnent 6 kg<br />

de viande do boucherie. Combien ce bœuf donnerat-il<br />

de viande de boucherie ? »-»• R. : 450 kg.<br />

6. Il a payé le bœuf 4 f. le kg. sur pied. Quelle<br />

somme a-t-il déboursée ? 11 vend la viande de bœuf,<br />

en moyenne, 11 f. le kg. Que retirera-t-il de la vente?<br />

Et quel sera son bénéfice ?<br />

s-* R. : 3000 f.; 4950 f. ; 1950 f.<br />

7. Un marchand de volailles a acheté sur le<br />

marché 150 paires de poulets au prix moyen de<br />

30 f. la paire. Il en revend la moitié en gros à 38 f.<br />

la paire et l'autre moitié au détail à 28 f. le poulet.<br />

1° Qu'a-t-il retiré de la vente de ses poulets? 2°<br />

Quel est son bénéfice, s'il compte 560 f. de frais ?<br />

s-* R. : 7050 f. ; 1990 f.<br />

1.1 TRIANGLE Çl! A 3 CÔTÉS ÉGAUX<br />

(Triangle éqnilalcral),<br />

1. Sur du papier quadrillé, mener 2 perpendiculaires.<br />

Porter sur l'une, et de part et d'autre de<br />

l'autre, 2 longueurs égales. Mesurer la base avec une<br />

bande de papier qui servira à déterminer le sommet.<br />

Les 3 côtés du triangle obtenu sont égaux.<br />

2. Décalquer ce triangle. Par pliage, constater<br />

que les 3 angles sont aussi égaux.<br />

Exercices. — 1. Tracer un triangle équilatéral<br />

de 4 cm. de côté.<br />

2. Avec ce triangle, décorer une bande en plaçant<br />

alternativement un sommet en haut, puis en bas.<br />

3. Décalquer 4 triangles égaux au triangle équilatéral<br />

précédent. Les assembler de manière à<br />

obtenir un triangle équilatéral. Dire la longueur<br />

du côté de ce triangle équilatéral.<br />

4. Un terrain a la forme d'un triangle équilatéral<br />

de 381 m. de périmètre. Quel en est le côté ?<br />

»-> R. : 127 m.<br />

s mSSBSm<br />

ET CERTIFICAT D'ÉTUDES<br />

L'INTÉRÊT; LE TAUX<br />

Le laux est l'intérêt de 100 /. en 1 an. C'csl le<br />

pourcentage de l'inlérêl. Il se calcule en divisant<br />

l'inlérêl annuel par le nombre de centaines de francs<br />

du capital.<br />

Ex. : Un capital de 15 000 f. a produit en un an<br />

un intérêt de 450 f. A quel taux était-il placé ?<br />

Taux : 450 : 150 = 3.<br />

CALCUL MENTAL<br />

1. 000 f. ont produit 24 f. d'intérêt en 1 an. A<br />

quel taux étaient-ils placés ?<br />

2. 1500" f. rapportent 75 f. en 1 an. Quel est le<br />

taux ?<br />

3. Quel est l'intérêt d'une somme de 20 000 f.<br />

placée à 3 % pendant 3 ans ?<br />

î e année.—1. A quel taux est placée une sdmme<br />

de 1400 f. qui a rapporté 70 f. en 1 an ?<br />

2. Une maison vaut 16 000 f. Elle est louée 800 f.<br />

Quel est le taux du loyer ?<br />

3. A quel taux 800 f. ont-ils été placés pour produire<br />

1G f. en 6 mois ?<br />

4. Une maison valant 40 000 f. rapporte 800 f.<br />

par trimestre. Quel est le taux du loyer?<br />

D'ItOBLÈlHES<br />

1 rc initiée.— (Taux et intérêts en plusieurs années).<br />

1.A quel taux place-t-on une somme de 5200 f. qui<br />

produit un intérêt annuel do 208 f. ?<br />

Ï-> R. : 4 %.<br />

2. Le I er janvier 1934, j'avais 1850 f. sur mon<br />

livret de Caisse d'Epargne. A la fin deT'année, ou<br />

m'inscrit 55 f. 50 d'intérêts. A quel taux la Caisse<br />

d'Epargne a-t-ellc calculé l'intérêt ? R. : 3 %.<br />

3. Un propriétaire a acheté une maison 52 700 f.<br />

Il la loue, et le loyer trimestriel se monte à 922 f. 25.<br />

Trouver : 1° le loyer annuel; 2" à quel taux le<br />

propriétaire a placé son argent.<br />

1M- R. : 3689 f. ; 7 %.<br />

4. Un ouvrier a acheté un terrain de 35 m. de<br />

long sur 14 m.*,50 de large à 7 f. le m-. 11 le paie<br />

2 ans après en versant des intérêts calculés à 5 %.<br />

Dire la somme totale que cet ouvrier doit verser.<br />

1M- R. : 3907 f. 75.<br />

5. Jacques a récolté 180 hl. de vin. Il en vend la<br />

moitié à 150 f. l'hectolitre et en place le moulant<br />

au taux de 4 %. Au bout de 3 ans, il retire l'argent<br />

placé augmenté.de ses intérêts et, avec ceLte somme,<br />

il achète une vigne voisine. Dire le prix de la vigne.<br />

»-»• R. : 15 120 f.<br />

6. Est-il préférable de laisser une somme de<br />

50 000 f. placée à 4 % que d'acheter une propriété<br />

qui rapporte 600 f. par trimestre, mais qui coûte<br />

485 f. en impôts et réparations annuellement?<br />

R. : La somme placée à A % donne 85 f. d'intérêts<br />

de rIus. f<br />

7. Une personne a acheté un terrain à .bâLir de<br />

13 m. sur 20 m., à raison de 75 f. le m 2 . Elle le revend<br />

au bout de 5 ans pour la somme de 21 500 f. Sachant<br />

qu'elle aurait pu placer son_argent au taux de 4%,<br />

on demande si elle a gagné ou perdu en vendant<br />

son terrain. R. : Perle de 1900 f.<br />

2 e année. —1. Une ferme estimée 125 000 f. est<br />

louée 6700 f. Le propriétaire acquitte tous les ans<br />

780 f. d'impôts et dépense 650 f. pour l'entretien<br />

de la ferme. Ouel est le taux du loyer de la ferme ?<br />

s-» R. : 4,216 %.<br />

2. Une personne place deux capitaux de 150 000 f.<br />

et de 200 000 f. Ces capitaux rapportent à eux deux<br />

16 000 f. par an. Sachant que le premier est placé à<br />

4 %, on demande à quel taux est placé le second.<br />

Ï-* R. : 5 %.<br />

3. Un cultivateur achète un champ de 245 m, de<br />

long sur 192 m. de large à raison de 2500 f. l'hectare.<br />

Il paie en outre au notaire les frais d'acquisition<br />

qui se. montent à 15 % du prix d'achat. 2 ans 1/2<br />

après, le cultivateur revend le champ pour 14 538 f.<br />

A quel taux son argent s'est-il trouvé placé?<br />

R: : 3 %.<br />

4. Avec les 2/3 de l'intérêt d'une somme do<br />

85 000 f. placée pendant 2 ans 3 mois, une personne<br />

achète un terrain rectangulaire de 15 m. sur 17 m.<br />

à 3000 f. l'are. A quel taux était placée la somme ?<br />

R. : 6 %.<br />

5. Une personne emprunte un capital qu'elle<br />

doit rembourser au bout de 18 mois on donnant<br />

18 788 f., capital et intérêts compris. Mais elle<br />

rembourse la somme au bout d'un an et ne verse<br />

ainsi que 18 392 f., capital et intérêts réunis. On<br />

demande : 1° le capital placé; 2° le taux du placement<br />

(C. E. P.).<br />

*+ R. : 17600 f.; 4,5 %.<br />

6. Jean, le menuisier, m'a emprunté -2500 f. le<br />

1 er janvier 1935. Le 7 avril de la même année, il me<br />

rend 2530 f., représentant la somme prêtée, augmentée<br />

des intérêts. A quel taux lui avais-je prêté<br />

l'argent ? »-»• R. : 4,5 %.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. J. BAQUET. 200 Questions de Scîences^^^îfeYv"fe 8.80


27 Avril 35 LANGUE FRANÇAISE : COURS PRÉPARATOIRE 459<br />

CENTK-E D'INTÉRÊT : LES COURS D'EAU<br />

|COURS PRÉP ARAT0iRE]<br />

T. — RÉCIT AT IO.Y<br />

LE RUISSEAU<br />

n a des façons de gamin<br />

Pour sautiller de pierre en pierre.<br />

On y puise au creux de la main<br />

En écartant un brin de lierre.<br />

Si, dans son lit, le vent brutal<br />

Penche un brin d'osier qui le borde,<br />

Le petit ruisseau de cristal<br />

S'amuse à sauter à la corde.<br />

JEANNE MARVTG.<br />

II. — THXTE A É ï'CIHKlî<br />

AU. BAIN.<br />

Assis à croupetons-au bord de la rivière, à côté de papa,<br />

Jacques en maillot bleu et François en maillot rouge<br />

regardent les ébats des baigneurs. Le soleil est brûlant.<br />

L'eau est tiède. Des milliers d'étincelles dansent sur<br />

l'eau. Les bonnets de caoutchouc des femmes ressemblent,<br />

de loin, à des fleurs de toutes les couleurs.<br />

« Je vais nager, je vais plonger et je ferai peur aux<br />

poissons », annonce François. Il se lève et trempe doucement<br />

le bout de son pied dans l'eau. « Aïe î dit-il. C'est<br />

trop froid ! »<br />

Papa sourit,, attrape son fils sous les épaules et le<br />

plonge d'un seul coup dans la rivière. François pousse des<br />

cris affreux, se raidit, se débat, ruisselant et vert de colère.<br />

Tout le monde le regarde en riant. Papa n'insiste pas;<br />

il dépose sur le. sable de la berge, au grand soleil, le baigneur<br />

récalcitrant, et il se met à- nager avec Jacques.<br />

« Ce que Peau est bonne ! » crie Jacques, en passant<br />

près de son frère<br />

... Au bout d'un moment, François lève timidement les<br />

yeux vers papa qui remonte.<br />

« Je voudrais bien me baigner », demande-t-il.<br />

Cette fois, il entre dans l'a rivière tout seul, bravement,<br />

jusqu'au cou.<br />

Quel bon bain !:.<br />

Le roman, de l'école. Hachette.<br />

Élocution et vocabulaire. — Qui est assis au<br />

bord de la rivière ? En quelle saison est-on ? Oue<br />

voit-on sur la rivière ? Que veut faire le petit<br />

François ? Et aussitôt qu'il a mis le- pied dans<br />

l'eau ?.... Que fait papa? et son petit garçon? Que;<br />

disent les baigneurs ? Jacques a-t-il peur de rêau,.<br />

comme son frère ? Quand François voit Jacques<br />

nager,. que demande-fc-il ? Se met-il à crier cette fois ?<br />

Etes-vous allé vous baigner ? Où ? En entrant<br />

dans l'eau pour l'a première fois, avez-vous éprouvé,<br />

comme François, une impression désagréable ?<br />

Et après? Que faisiczrvous dans l'eau?<br />

C O U R S É L É M E N T A I R E / ,<br />

i, — K i x m n o x<br />

LA SOURCE<br />

Tout près du lac filtre une source,<br />

Entre deux pierres, dans un coin;<br />

Allègrement l'eau prend sa course<br />

Comme pour s'en aller bien loin.<br />

Elle murmure : « Oh ! quelle joie 1<br />

Sous la terre il faisait si noir !<br />

Maintenant ma rive verdoie,<br />

Le ciel se mire à mon miroir.<br />

A ma coupe, l'oiseau s'abreuve...<br />

Qui sait ? Après quelques détours,<br />

Peut-être deviendrai-je un fleuve<br />

Baignant vallons, rochers et tours. »<br />

• I • '<br />

Mais le berceau touche à la tombe;<br />

Le géant futur meurt petit.<br />

Née à peine, la source tombe<br />

Dans le grand lac qui l'engloutit.<br />

TH. GAUTIER. Émaux et camées.<br />

Les idées. —- a) La source naît (l re strophe);<br />

b) elle dit ses rêves < t ses ambitions (2° et 3 e str.j;<br />

c) elle meurt, engloutie par le lac (4 e str.).<br />

Le poète la fait parler comme une personne. Elfe<br />

exprime sa joie (de quoi?),, ses rêves, (lesquels?).<br />

Les mots. — Fillre, allègrement, verdoie, s'abreuve,<br />

cngloulil.<br />

II. — TEXTE A ÉTL'DfER<br />

DEUX RIVIÈRES<br />

La. FontenaUe sourd au beau milieu du village, étonnée<br />

et rieuse comme un enfant.... La voilà qui se dépêche,<br />

circule dans la prairie, se peuple de magnifiques tritons,<br />

d'insectes-, patineurs, de cresson, de myosotis. Elle se<br />

hâte, la FontenaUe; la vie est belle sous le soleil, la pluie<br />

ou même le gel. Personne ne la dérange, la FontenaUe.<br />

Ce serait d'ailleurs un vrai péché, car la fleur du pommier,<br />

venue, du jardin de l'école et. qui glisse surl'eau, se perdra<br />

une heure, plus tard dans la Meuse voiace, indifférente et<br />

lourde.<br />

Les hommes ont asservi la Velaine* et sa courte existence<br />

fut autrefois bien laborieuse. Après qu'elle avait<br />

musé avec insouciance dans les prairies, les palettes d'une<br />

scierie de pierre la retenaient.<br />

D'ailleurs, aujourd'hui, la scierie est morte et la<br />

rivière libre. Un coin de bois lui servait de refuge. Elle<br />

s'y reposait -un peu, vagabondait dans les prés, s'attardait<br />

au creux des étangs-etr tombait sur la grosse roue d'un<br />

moulin à farine, un beau vieux moulin encadré de saules.<br />

Aujourd'hui, le moulin n'est plus, et la Velaine, n'enten-<br />

: dant plus le tiotac, coule tout droit dans la campagne.<br />

D'après JEAN TOUSSEUL. Images et souvenirs.<br />

Élocution. — Relevez les" d'eux phrases qui montrent<br />

que la courte destinée de ces rivières est<br />

différente : (a) personne ne la dérange,la FontenaUe;<br />

b\ les hommes ont asservi la Velaine.<br />

a); La FontenaUe. — Qu'est-ce- qui nous prouve<br />

qu'elle est très courte? L'auteur dit : «• elle est<br />

rieuse comme un enfant »; montrez qu'elle garde<br />

ce caractère jusqu'à la fin (Elle se dépêche, circule...<br />

se hâte; elle se couvre d'insectesr de fleurs... la vie<br />

est belle).<br />

fr). La Velaine. — Courte aussi. EUe, aussi, aimerait<br />

une vie insouciante et gaie- comme la Fonte^<br />

malle (après qu'elle avait musé, eltevagabondait...),<br />

plus lente ,et> paresseuse cependant (elle.se reposait,,<br />

s'attardait). Mais les hommes l'ont asservie. Montrez<br />

qu'elle est contrainte (la retenaient... elle<br />

tombait... sitôt qu'elle est libre, elle s'empresse de<br />

vagabonder, de se reposer).<br />

Les mots. -— Elle sourcl : de sourdre, sortir<br />

de terre, en parlant de l'eau; asservir: forcer à se<br />

rendre, utile-, réduire- à l'esclavage;<br />

BREVET ÉLÉMENT AIRE, p.- MAURETTE; Résumé aide-mémoire de Géographie. 5 fr.


460 LANGUE FRANÇAISE : COURS ÉLÉMENTAIRE 27 Avril 35<br />

1U. — OST'B'BEOJÀ II AB*I3 B ; .<br />

A. — LA VELAINE<br />

Après qu'elle avait musé dans les prés... dans les prés.<br />

JEAN TOUSSEUL.<br />

Mots d'usage. — Insouciance, paleHcs, scierie.<br />

Grammaire. — Elle avait musc, la retenaicnt,<br />

lui servait, elle s'y reposa/;, etc.; les pluriels.<br />

B. — SUR LES BORDS DU RHIN<br />

Des aulnes se penchaient sur le fleuve, baignés jusqu'à<br />

mi-corps. Une nuée de moucherons dansaient. Un canot<br />

passait sans bruit, entraîné par le courant paisible aux<br />

larges enjambées. Les flots suçaient les branches des<br />

saules avec un petit bruit de lèvres. La lumière était fine<br />

et brumeuse, le fleuve gris d'argent.<br />

ROMAIN PIOLLAND.<br />

Mots d'usage. — Au/ncs, mi-corps, canot,<br />

enjambées.<br />

Grammaire.—- Se penchaient, dansaient, passai/,<br />

etc., baignes, les pluriels.<br />

IV. — GKAJIÏIAIKE<br />

Les compléments du verbe.<br />

« Les dois suçaient les branches des saules avec,<br />

un petit bruit de lèvres ». Recherchons le verbe et<br />

le sujet. Les autres mots do la phrase qui complètent<br />

et précisent l'idée exprimée par le verbe sont<br />

les compléments du verbe. Nous les retrouvons en<br />

faisant après le verbe suçaient les questions quoi et<br />

comment.<br />

« La rivière faisait un coude brusque, et ses<br />

remous violents y avaient creusé un trou de dix à<br />

quinze pieds ». Recherchons les compléments de<br />

faisait et avaient creusé. Quelles questions posonsnous<br />

pour trouver les compléments du verbe ?<br />

Exercices. — i. Recherchons dans le texte :<br />

* Deux rivières » les compléments de : circule, se peuple, 1<br />

glisse, se perdra.<br />

2. Complétons les phrases en ajoutant les compléments<br />

convenables : « La Fontenalle sourd (où ?) circule (où?),<br />

se peuple (de quoi?). — Le bateau transporte (quoi?)<br />

(où?). — La Velaine faisait tourner (quoi ?), (quand ?),<br />

(pourquoi ?) ».<br />

B. — Verbes en s, au plus-que-parfait.<br />

« Une secousse m'avertissait que le poisson avait<br />

mordu ». L'action exprimée par le verbe avait<br />

mordu précède celle exprimée par le verbe avertissait.<br />

Le verbe avait mordu est au plus-que-parfait.<br />

Exercices. — 1. Conjuguez à toutes les personnes:<br />

« J'étais parti (e) de banne heure ».<br />

« J'avais amorcé ma ligne et attendu patiemment le<br />

poisson ».<br />

2. Ecrire à toutes les personnes ce récit de l'écureuil :<br />

« J'étais sorti de la forêt, j'avais couru sur le mur, j'avais<br />

visité les noisetiers, j'avais choisi ma laine. »<br />

v . — VOCA IIII.UIM;<br />

Noms. — Source, filet, d'eau, ruisselet, ruisseau,<br />

torrent, cascade, chute, cataracte, rivière, fleuve,<br />

affluent, confluent, embouchure, estuaire, delta,<br />

bras; le fond, le lit, les rives, le rivage^ le bord,<br />

la berge; la crue, l'inondation, le déluge.<br />

Adjectifs. — Un clair ruisseau, un ruisseau<br />

limpide, cristallin; un torrent rapide, impétueux,<br />

violent., un fleuve large, lent, profond, tranquille,<br />

majestueux; des rives lleuriès, plates, élevées, escarpées,<br />

rocheuses.<br />

Verbes. — Sourdre, jaillir, prendre sa source,<br />

prendre naissance, arroser, baigner, couler, ser­<br />

penter, s'élargir, se resserrer, grossir, déborder,<br />

sortir de sou. lit, noyer la campagne, charrier des<br />

débris; se perdre, se jeter dans...<br />

Exercices.— i. Nommez un ruisseau, un torrent,<br />

une rivière, un fleuve; un fleuve qui a un large estuaire,<br />

un fleuve qui a un delta.<br />

2. Avec deux adjectifs, un verbe du vocabulaire,<br />

faire une phrase sur la Seine, une sur le Rhône.<br />

vi. _ ÉTUTTIÎ I»E I.V L'IIITTIC;<br />

« La voilà qui se dépêche, circule dans la prairie,<br />

se peuple de magnifiques tritons, d'insectes patineurs,<br />

de cresson, de myosotis ».<br />

Etudions la construction : la tournure du début<br />

« la voilà qui...; trois actions; le dernier verbe a<br />

plusieurs compléments d'objet.<br />

Exercice. — Sur ce modèle, faire une phrase sur : un<br />

petit ruisseau que vous connaissez; — le petit bateau<br />

que vous venez de confier au ruisseau ; — la petite fille<br />

prépare ses jouets pour le jeu de la dinette.<br />

CO U RS MOYE N<br />

ET CERTIFICAT L'ETUDES<br />

I. — T E X T E S A ÉTUDIER<br />

A. — LE CHALAND (Récitation).<br />

Sur l'arrière de son bateau,<br />

Le batelier promène<br />

Sa maison naine<br />

Par les canaux.<br />

Elle est joyeuse, et nette et lisse,<br />

Et glisse<br />

Tranquillement sur le chemin des eaux,<br />

Cloisons rouges et porte verte,<br />

Et blancs et tuyautés rideaux<br />

Aux fenêtres ouvertes.<br />

H transporte des cargaisons<br />

Par tas plus hauts que sa maison,<br />

Sacs de pommes vertes ou blondes,<br />

Fèves, pois, choux et raiforts,<br />

Et quelquefois des seigles d'or<br />

Qui arrivent du bout du monde.<br />

La pipe aux dents,<br />

D'un coup de rein massif et lent<br />

H manœuvre son gouvernail oblique!<br />

Il s'imbibe de pluie, il s'imbibe de vent,<br />

Et son bateau somnambulique<br />

S'en va le jour, s'en va la nuit<br />

Où son silence le conduit.<br />

E. VEMIAEREN.<br />

Les idées. — Le chaland : ceux qui habitent près<br />

d'un fleuve ou d'un canal connaissent ces bateauxplats<br />

qui les sillonnent, traînés quelquefois par un<br />

cheval marchant sur la berge, plus souvent par un<br />

tracteur, et qui servent au transport dos matières<br />

lourdes.<br />

La maison : propreté, gaité, vie saine et facile<br />

(relever les termes qui le prouvent).<br />

La cargaison : elle vient d'un pays de plaine<br />

fertile et propre aux cultures maraîchères. Que<br />

peuvent encore transporter . les chalands ?<br />

Le batelier : toujours au gouvernail; est-ce un<br />

métier facile ? »-»• Il demande peu d'effort, mais une<br />

présence constante sur le pont.<br />

L'allure du bateau : très lente. Relever les<br />

termes.<br />

Les mots. — Naine : très petite; nette : très<br />

propre; cargaison : ensemble dos matières qui<br />

forment le chargement d'un navire; du bout du<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. J. BAQUET. 200Problèiiieset Exercices Âr 'S"?iVot'fn!^i,° 40 ' 8 fr.


27 Avril 35 LANGUE FRANÇAISE : COURS MOYEN 4G1<br />

monde : d'Amérique ou do Russie; somnambuliquc<br />

: qui semble dormir en marchant, tant il est<br />

lent.<br />

13. — LE BATEAU SUR LE VOLGA<br />

Le temps restait pur, et, du matin au soir, nous demeurions,<br />

grand-mère et moi, sur le pont, à regarder, sous le<br />

ciel serein, les rives du Volga s'enfuir, dorées par l'automne<br />

et brodées de soie.<br />

Sans hâte, le bateau roux clair, remorquant une barque<br />

au bout d'un long câble, bat l'eau grise et bleue; bruyant<br />

et paresseux, il remonte lentement le courant. La barque,<br />

elle, est grise aussi et ressemble vaguement à un cloporte.<br />

Le soleil, sans qu'on se rende compte de sa marche, vogue<br />

au-dessus du fleuve. Chaque heure voit le décor se transformer<br />

ainsi que dans les contes de fées; les vertes montagnes<br />

sont pareilles à des plis somptueux ornant le riche<br />

vêtement de la terre; sur les rivages, des villes et des<br />

villages apparaissent prestigieux; une feuille d'automne<br />

dorée nage sur les eaux.<br />

MAXIME GORKI. Ma vie d'enfant.<br />

Les idées. — Ce qu'on voit du bateau :<br />

a) Le ciel : le temps pur, le ciel serein, la marche<br />

du soleil;<br />

b) Le fleuve : sa teinte, la feuille qui nage; les<br />

bateaux, le gros et le petit.<br />

c) Les rives : le décor changeant; au loin les montagnes,<br />

plus près, les villages.<br />

Noter les contrastes des couleurs : l'eau grise<br />

et bleue, le bateau roux clair, la feuille dorée, les<br />

rives dorées, les montagnes vertes.<br />

Relevez les images : rives brodées de soie, la<br />

barque qui ressemble à un cloporte, les montagnes,<br />

plis somptueux.<br />

L'impression qui se dégage du morceau : calme<br />

et douceur.<br />

Les mots. — Le ciel serein : sans nuages; pur<br />

et calme; prestigieux : les villes et les villages qui<br />

apparaissent soudain font si harmonieusement<br />

partie du paysage, que cela semble tenir de la<br />

magie, du prestige.<br />

I(. — ORTHOblilPilE<br />

A, — EN BATEAU SUR LE VOLGA (M. GORKI).<br />

Mots d'usage. — Serein, décor, prestigieux.<br />

Grammaire. — Regarder, dorées, brodées, se<br />

transformer, pareil/es.<br />

B. — LE CHATEAU DE CROZANT<br />

La façade se déploie sur un tertre gazonné et planté,<br />

mais bien assis sur le roc et tombant en précipice sur un<br />

ruisseau torrentueux. Les arbres, les rochers et les<br />

pelouses qui s'en vont en désordre sur ces plans brusquement<br />

inclinés ont une grâce naturelle que les créations de<br />

l'art n'eussent jamais pu surpasser. Sur l'autre face, la<br />

vue est plus étendue et plus grandiose : la Creuse, traversée<br />

par deux écluses en biais, forme, au milieu des<br />

saules et des prairies, deux cascades molles et doucement<br />

mélodieuses sur cette belle rivière tantôt si calme, tantôt<br />

si furieuse dans son cours, partout limpide comme le<br />

cristal et partout bordée de ravissants paysages et de<br />

ruines pittoresques. Du haut de la grande tour du château,<br />

on la voit s'enfoncer en mille détours dans des profondeurs<br />

escarpées, et fuir comme une traînée de vif argent sur la<br />

verdure sombre et parmi les roches couvertes de bruyère<br />

rose.<br />

GEORGE SAND. Le pcclié de Monsieur Antoine.<br />

Questions d'examen. — I. Relevez les détails<br />

' qui montrent : a) le pittoresque de la situation du<br />

Ichâteau; b) la beauté de la rivière.<br />

I II. Nombre et nature des propositions de la<br />

deuxième phrase.<br />

III. Analysez : on la voit s'enfoncer.<br />

III — UKM.1IA1KE<br />

A. — Accord du verbe avec son sujet.<br />

« L'eau coulait à pleins bords; les eaux coulaient<br />

à pleins bords. » Le verbe se met au pluriel si le<br />

sujet est au pluriel. « Nous aimons surtout les<br />

ruisseaux » (l re pers. du plur.). « Ils aiment surtout<br />

les ruisseaux » (3 6 pers. du plur.). Le verbe est<br />

toujours de la même personne que son sujet et ses<br />

terminaisons varient avec la personne.<br />

Le verbe se met au pluriel s'il a plusieurs sujets<br />

au singulier :


402 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR 27 Avril 35<br />

son cours, partout, limpido comme le cristal, et<br />

partout bordée do ravissants paysages et de ruines<br />

pittoresques » (G. SANDJ.<br />

Lire la phrase- à haute voix; en faire remarquer<br />

ie rythme harmonieux. L'écrire au tableau noir;<br />

la décomposer en ses éléments et marquer de quelle<br />

manière ils s'enchaînent, Une seule proposition,<br />

de nombreux compléments, leur place, leur longueur,<br />

les compléments a explicatifs » de rivière. —<br />

Attirer l'attention sur la tournure « tantôt... tantôt...<br />

partout... et partout ».<br />

Exercice. — Sur ce modèle,décrivez.: Une rivière que<br />

vous descendez en canot;— un chemin creux que vous<br />

longez,-— la campagne que vous traversez en chemin<br />

de fer ; — votre ville et ses rues.<br />

Le paragraphe. — Un cuisseau ou une rivière..—<br />

Décrivezren. les. berges en quatre phrases : hautes<br />

ou basses; rocheuses, marécageuses ou gazonnées;<br />

les plantes, et les arbres qui y croissent; les. êtres<br />

qui la peuplent.<br />

h C O U R S S U P É R I E U R<br />

I. — RÉCITATION<br />

LE FLEUVE<br />

H est le fils des monts déserts et des glaciers;<br />

Et les vieux rocs pensifs, farouehes nourriciers,<br />

L'écoutent gazouiller dans son lit de cailloux,<br />

Si faible encore, avec un murmure très doux,<br />

Et suivent attendris ses limpides manèges<br />

Parmi la radieuse innocence des neiges.<br />

Mais déjà, frémissant de conquérir l'espace,<br />

Il s'élance, et ruisseau turbulent et voraee<br />

Emporte en bouillonnant, dans ses flots confondus,<br />

Des herbes, des rochers, et des sapins tordus.<br />

Puis, torrent blanc d'écume, il déserte les cimes,<br />

Jaloux de l'avalanche, il se rue aux abîmes<br />

Et, sur les rocs fumants, ivre et précipité,<br />

S'écrase et tombe en des cascades, de clarté.<br />

Au fond des ravins noirs sa fureur s'est éteinte,<br />

Il respire à présent, car la plaine est atteinte.<br />

La plaine pacifique aux horizons d'épis,<br />

D promène, étale de longs jours assoupis<br />

Parmi les terrains roux, les vergers, les pâtures,.<br />

Le décor symétrique et calme- des eultures.<br />

Il rencontre en passant des villages, des bourgs!<br />

Maints châteaux dans ses eaux claires mirent leurs tours,<br />

Et charmant il s'attarde, il serpente, il chatoie<br />

Une frange de fleurs à sa robe de soie-<br />

A. SAMAEN. Le Chariot d'or_<br />

Les idées. — Les diverses étapes de la vie: d'un<br />

lleuve : ruisselet, ruisseau turbulent, torrent écumeux,<br />

fleuve majestueux et lent.<br />

Relevez les termes qui marquent : a) les. caractères,<br />

du fleuve aux différentes étapes;, b) la variété des<br />

décors.<br />

Les mots. — Ses manèges : ses détours, ses sauts<br />

qui semblent des jeux d'enfant; il se rue : se précipite<br />

avec violence; de longs jours assoupis: on dit<br />

« couler d'heureux jours » pour « passer une vie<br />

heureuse »; le fleuve coule et vit lentement comme,<br />

une personne à demi-somnolente; il chatoie : il<br />

étincelle, lance des feux, des reflets, comme une<br />

pierre précieuse à la lumière.<br />

II. — OKTHOCiltAPlIE<br />

EN BARQUE, LA NUIT<br />

L'île de joncs hérissait, sous l'astre, ses lances d'or.<br />

Toute la campagne s'étalait en un crépuscule enchanté.<br />

Les grands peupliers se détachaient, pâles, sur un ciel<br />

flou... On n'entendait que le bruit du barrage étouffant<br />

ses sanglots. Une étoile, devant la berge, trempait. La<br />

tentation fut trop forte. Il détacha la barque et la dériva<br />

avec douceur.<br />

Le canot flottait, si léger, et le courant était si lent que<br />

chaque coup de rame portait et que, sans peine, d'un<br />

rythme accéléré, Noël remontait le fleuve, vers le pont. Il<br />

n'attendait ni n'espérait rien de. sa promenade que le<br />

plaisir d'errer seul entra les rives argentées...<br />

Les rames trempaient d'un rythme égal dans l'eau<br />

d'ombre et s'élevaient lumineuses, en envergures d'ailes,<br />

ruisselantes de gouttes. En ses poumons élargis par le<br />

déploiement des bras, au vol des rames, tout l'air suave<br />

de la nuit entrait.<br />

P. MA-RGUEDITTE. Ma grande. Pion.<br />

Questions d'examen. —- I. Relevez quelques<br />

jolies expressions descriptives qui prouvent que<br />

c'est la nuit.<br />

II. Expliquez : art ciel ftou; rythme accéléré; les<br />

rames s'élevaient en envergures d'ailes.<br />

III. De quel mot vient dériva ? Citez d'autres<br />

mots do cette famille.<br />

IV. « On n'entendait que le- bruit du barrage ».<br />

Ecrire cette phrase aux formes affirmative, interrogative,<br />

interrogative et négative.<br />

III. — GRAMMAIRE<br />

A. — L'accord du verbe avec son sujet.<br />

Le verbe a des sujets à des personnes différentes :<br />

il se met au pluriel et à la personne qui a la<br />

priorité : a Ton frère et moi partions à la pêche,<br />

quand tu arrivas ». La l re personne a la priorité<br />

sur la 2° et la 3°, la 2° pers. a la priorité sur la 3 e .<br />

Le verbe reste au singulier quand les sujets sont<br />

suivis d'un mot au singulier qui les résume.<br />

« La plaine,, les haies, les ormes des clôtures,.tout<br />

semblait mort, tué par le froid', a<br />

Exercices. — i. «Ni mon compagnon nimor n'avions<br />

le courage de jeter une petite note d'adieu à ce jour<br />

qui finissait. » (A. DATOET).<br />

Ecrire cette phrase en prenant comme sujets. : Ni toi,<br />

ni moi; — Ni ton compagnon, ni toi; — Ni ton compagnon,<br />

ni son ami.<br />

2. Construire sur le modèle de la phrase ci-déssus :<br />

a La plaine... froid », 3 phrases dans lesquelles plusieurs<br />

noms seront, résumés, par un mot au singulier.<br />

B. — Verbes irréguliers : mouvoir, pouvoir.<br />

Verbe mouvoir. — Part, passé: mû; présent:<br />

je mens,- imparfait : je mouvais; futur : je mouvrai.<br />

Verbe pourvoir. — Part, passé' : pourvu- présent<br />

: je pourvois; passé simple : je pourvus; futur :<br />

je pourvoirai<br />

Exercices. — 1, Conjuguer à l'imparfait et au passé<br />

simple : mouvoir un bateau.<br />

2. Conjuguez au subjonctif présent, et au conditionnel<br />

présent : pourvoir à ses besoins.<br />

IV. — COMPOSITION" FRANÇAISE<br />

1 cr sujet. — En vous, aidant, de vos souvenirs<br />

géographiques, de vos souvenirs de voyage ou de<br />

lectures,, et en suivant le plan de la poésie de Samain:<br />

« Le fleuve », narrez l'histoire d'un des fleuves français.<br />

2° sujet. — Une promenade en barque.<br />

3° sujet. — Le. petit ruisseau qui coule dans la<br />

prairie prochaine vous murmure son histoire et<br />

vous fait part de ses rêves.<br />

0 . SOUTIION, Inspecteur primaire.<br />

MME. et M. VtCToa AUCLAIB, Instituteurs.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SeHÔΫ-100QuestiansdeWorafe, e ^U^?r^^. ,r 8 frv


27 Avril 35 CALCUL : COURS SUPÉRIEUR 463<br />

7. Un cultivateur aclicte une machine agricole<br />

d'une valeur do 5625 f. Il no peut donner comptant,<br />

que les 3/5 de la somme. Le vendeur accepte ce<br />

marché à condition que l'acheteur lui verse dans<br />

4 mois, 2313 f. Quel est le taux de l'intérêt auquel<br />

le vendeur a consenti cette sorte de prêt ? (C. E. P.)<br />

R. : 8,4 %.<br />

8. Un commerçant achète des marchandises pour<br />

0600 f. 11 en paie la moitié comptant et l'autre<br />

moitié 9 mois après en y ajoutant les intérêts. Il se<br />

trouve que l'intérêt qu'il verse lors de la libération<br />

do sa dette augmente celle-ci de 123 f. 75. Quel est<br />

le taux de l'intérêt ? »-» R. : B %.<br />

9. Un capital a rapporté en 5 ans un intérêt égal<br />

à ses 3/16. A quel taux était-il placé? (C. E. P.)<br />

»-> R. : 3,75 %.<br />

S Y S T È M E M É T R I Q U E (révision).<br />

1. Un fourneau à gaz consomme 145 1. de gaz à<br />

l'heure. Quelle sera la dépense en gaz pour un plat<br />

que l'on~fait cuire pendant 1 h. 45, le m 3 de gaz<br />

valant 0 f. 95 ? »-»• R. : 0 f. 25.<br />

2. Une feuille de cuivre d'un mm. d'épaisseur pèse<br />

8 kg. 8 au m' 2 . Quel sera le poids d'une feuille de<br />

cuivre de 3 m 1 de surface et de 0 mm. 5 d'épaisseur?<br />

»-> R. : 13 kg. 2.<br />

3. Un tas do bois mesure 2 m. 80 de long sur<br />

2 m..50 de large et 2 m. de haut. Quel est le volume<br />

de ce tas de bois en stères ? Quel en est la valeur<br />

à 25 f. le m 3 ? »-»• R. : 14 st.; 350 f.<br />

2° année. —1. Deux tonneaux pleins de pétrole<br />

contiennent ensemble 357 1. On tire 15 1. du premier<br />

tonneau et 108 1. du second. Il reste la même quantité<br />

de pétrole dans les 2 tonneaux. Quelle est la capacité<br />

de chaque tonneau ?<br />

s-»- R. : 132 l.; 225 1.<br />

2. On plante une vigne dans un terrain carré de<br />

73 m. 60 de côté. Les ceps sont à 0 m. 80 des bords<br />

et à 0 m. 80 les uns des" autres. A 100 f le cent de<br />

plants, à combien s'élève la dépense ?<br />

s-> R. : 8281 f.<br />

3. Un vase plein d'huile pèse 14 kg. 75. Si on<br />

enlève 1/5 de cette huile, il ne pèse plus que 12- kg. 5.<br />

Quel poids d'huile contient-il quand il est plein ?<br />

Ôuel est le prix de cette huile à 7 f. 20 le kg ?.<br />

2-> R. : 11 kg. 250; 81 f.<br />

L E C Ï L I X R S Î E : D É V E L O P P E M E N T ;<br />

SURFACE<br />

1. Prendre une boîte cylindrique. L'entourer<br />

exactement d'une feuille de papier. Développer.<br />

Que représentent les. dimensions de la feuille ?<br />

Surface de la feuille rectangulaire = surface latérale<br />

du cylindre '= circonférence de base x hauteur.<br />

2. Opération inverse. Rouler une feuille de papier;<br />

elle donne un tuyau cylindrique : un côté de la<br />

feuille forme la ' circonférence de base, l'autre côté<br />

la hauteur.<br />

3. Surface totale = Surlace latérale + surface<br />

des 2 bases.<br />

PKOKLÉMES<br />

1. On enroule une feuille de papier à dessin de<br />

32 cm. sur 24 cm. suivant la longueur. Trouver la<br />

surface du tuyau cylindrique obtenu. Aurait-on la<br />

même surface en enroulant la feuille suivant la<br />

largeur ? s»-> R. : 768 cm 2 ; oui.<br />

2. Trouver par le calcul le diamètre des 2 tuyaux<br />

cylindriques obtenus avec la feuille.<br />

»->• R. : 10 cm. 2 par excès; 7 cm. 6.<br />

3. Trouver la surface totale du cylindre en y<br />

ajoutant les 2 bases lorsque la feuille est enroulée<br />

selon la largeur. »-> R. : 858 cm 2 68. .<br />

4. Tracer le géométral d'une boite cylindrique.<br />

5. Une camionnette transporte des bidons de lait<br />

qui ont 25 cm. de diamètre intérieur; l'épaisseur<br />

des parois est de 2 mm. 5. La camionnette a intérieurement<br />

3 m. 50 sur 2 m. 10 et porte 2 étages de<br />

bidons. Combien de bidons peut-elle transporter?<br />

R. : 208.<br />

6. Un bassin cylindrique, dont le fond a 3 m. 68 de<br />

diamètre et dont la hauteur est égale au 1/4 du<br />

rayon, reçoit intérieurement un enduit imperméable.<br />

Calculez le prix de cette opération à 1 f. 50 par m 5 .<br />

(C. E. P.) »-• R. : 23 f. 90.<br />

7. Un vase cylindrique en fer-blanc sans couvercle<br />

a 0 m. 18 de rayon et 43 cm. de hauteur. Le dm 2<br />

de fer-blanc pèse 82 g. Trouver le poids du va:se.<br />

(C. E. P.) R. : 4 kg. 820.<br />

^ C O U R S S U P É R I E U R '<br />

a m i. MENTAL<br />

1. A quel taux est placée une somme de 1500 f.<br />

qui a rapporté 15 f. en 3 mois ?<br />

2. A quel taux faut-il placer un capital pour que<br />

l'intérêt annuel soit 1/25 du capital? 1/20 du capital?<br />

3. A quel taux est placée une somme de 1200 f.<br />

qui rapportent 90 f. en 270 jours ?<br />

ARITHMÉTIQUE<br />

1. Une personne avait placé une somme de<br />

106 800 f. à 4,5 %. Cette somme lui ayant été remboursée,<br />

elle en emploie les 2/5 à l'achat d'une maison<br />

qui lui donne, après déduction des charges d'entretien,<br />

un revenu net de 6 %. A quel taux doit-elle<br />

placer le reste pour que son revenu primitif ne soit<br />

pas modifié ? On sait, d'autre part, que les charges<br />

d'entretien représentent le 1/5 du loyer de la maison<br />

Quel est ce loyer ? R. : 3, S % ; 640 f. 80.<br />

2. Une somme de 18 000 f. est placée à 5 %. Au<br />

bout de .2 ans, on retire les 2/3 du capital avec les<br />

intérêts et on place la somme ainsi formée à<br />

un nouveau taux pendant 3 ans, tandis que le 1/3 de<br />

la somme reste placé à 5 %. Après ces 5 années, le<br />

total des intérêts s'est élevé à 4284 f . Calculer à<br />

quel taux la fraction la plus importante du capital a<br />

été placée. s-)- R. : 4 %.<br />

ALGÈBRE<br />

1. Un capital placé pendant 2 ans a donné,<br />

capital et intérêts réunis, 15 660 f. L'intérêt représente<br />

les 8/100 du capital. Quel est le capital? puis<br />

le taux ? R. : 14 500 f. ; 4 %.<br />

2. Une personne a placé 14 000 f. à un certain<br />

taux et 21 000 f. à un autre taux. Le revenu annuel<br />

de ces deux placements est 1260 f. Trouver les taux,<br />

sachant que le second est les 4/3 du premier.<br />

R. : 3 % ; 4 %.<br />

REMARQUE. — Représenter le premier taux par x;<br />

le second taux est • Ecrire que la somme des<br />

revenus = 1260 f.<br />

C Y L I N D R E<br />

1. Quelle est la surface de tôle nécessaire pour<br />

fabriquer une fontaine demi-cylindrique en ferblanc,<br />

n'ayant pas de couvercle? Le rayon de base<br />

est 19 cm., la hauteur de la fontaine 41 cm,<br />

it = 3,14. 3>-> R. : 60 dm 2 25.<br />

2. Quelle surface de tôle a-t-on employée pour<br />

fabriquer un arrosoir formé d'une partie prismatique<br />

terminée par deux demi-cylindres? L'ouverture<br />

est à moitié fermée. Les dimensions de l'arrosoir<br />

sont : hauteur 30 cm.; largeur 16 cm.; longueur<br />

totale 34 cm. »-> R. : 0 m 2 3321.<br />

L . LARIVÉ.<br />

Directeur d'école.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 100 Compositions d'histoire ^géographie. in*io°br. S fr.


464 HISTOIRE 27 Avril 35<br />

F?'.-!'-,'"<br />

C O U RS; E L E M E N T A I R E<br />

François I er , le Roi chevalier.<br />

I. Deux portraits. — o) François I " est grand<br />

et beau. « Son tempérament est robuste; il mango<br />

et boit beaucoup; il dort encore mieux, et, qui plus<br />

est, il ne songe qu'à mener joyeuse vie. Il aime<br />

un peu la recherche dans son habillement, qui est<br />

galonné et chamarré, riche en pierreries et en ornements<br />

précieux; ses pourpoints même sont bien<br />

travailles et tissus eh or; sa chemise est très fine,<br />

et elle sort par l'ouverture du pourpoint, selon la<br />

mode française du temps... Ses connaissances no<br />

se bornent pas seulement à l'art de la guerre; il est<br />

très expérimenté dans la chasse, dans la peinture,<br />

en littérature, dans les langues, clans les différents<br />

exercices du corps qui peuvent convenir à un bon<br />

chevalier... sa prodigalité n'a pas de bornes... »<br />

(D'après les Relations des ambassadeurs vénitiens).<br />

b) Charles-Quint. — « De stature moyenne, le<br />

teint pâle, le nez bouché par des « végétations »,<br />

des yeux gris, un vilain menton avançant beaucoup<br />

et tenant toujours sa bouche ouverte, ce prince<br />

n'était pas beau. C'était un homme froid, calme,<br />

parlant peu, pas aimable, mais très maître de lui,<br />

ne cédant jamais, d'une ténacité impitoyable et<br />

glacée. Il était avare. Détestant la chasse et les<br />

plaisirs, il s'adonnait aux questions sérieuses avec<br />

application. — François I er et lui étaient faits pour<br />

se haïr jusqu'à la mort ». (D'après L. BATTIFOL. Le<br />

Siècle de la Renaissance. Hachette.)<br />

II. Episodes de la lutte. — a) L'entrevue du<br />

Camp du drap d'or. — « Les rois de France et<br />

d'Angleterre, montés sur de grands coursiers, vêtus,<br />

le premier de drap d'or, le second de drap d'argent,<br />

parsemés de perles, de diamants, de rubis et d'émeraudes,<br />

la tête couverte d'une toque de velours<br />

resplendissante de pierreries, et que relevaient en<br />

flottant de magnifiques plumes blanches, se. mirent<br />

en route à la même heure, du même pas. Leurs connétables<br />

les précédaient, l'épée nue à la main, et les<br />

seigneurs de leur cour, en somptueux costumes;<br />

leur servaient de cortège ». (D'après MIGNET. Rivalité<br />

de François / er et de Charles-Quinl. T. I).<br />

b) Pavie. — Le roi chargea vi:oureusement à la<br />

tête de ses gentilshommes et de deux compagnies<br />

d'ordonnance; mais sa droite, débordée, plia et<br />

rompit; le centre, à son tour, se trouva culbuté; les<br />

Suisses de la réserve lâchèrent pied sans combattre;<br />

tout était en déroute. Seuls François I er et ses<br />

gentilshommes se débattaient en désespérés. Plutôt<br />

que de fuir, le chevaleresque roi de France résolut<br />

de se faire tuer. Il continua sa charge en furieux;<br />

un à un, ses gentilshommes tombèrent autour de<br />

lui.... P.econnaissant le roi, les soldats impériaux<br />

cherchaient à s'emparer de sa personne; enfin le<br />

malheureux prince s'abattit; on se précipita...<br />

Tout était fini... » (D'après L. BATTIFOL, op. cit.).<br />

III. Bayard et Bourbon. — Opposer à la belle<br />

figure du « Chevalier sans peur et sans reproche »<br />

celle du traître Bourbon. Montrer Bourbon à la<br />

10te d'une armée impériale, utilisé mais méprisé.<br />

Charles-Quiift donne à un « Grand » d'Espagne<br />

l'ordre de le recevoir. « J'obéirai à Votre Majesté,<br />

répond l'Espagnol; mais, dès que M. do Bourbon<br />

sera sorti de chez moi, mon premier soin sera de<br />

brûler la maison qui aura recueilli un prince traître<br />

à son pays et à son roi » (Paulin PARIS. — Eludes<br />

sur François 1 er ). Bourbon devait ' mourir d'un<br />

coup d'arquebuse en donnant l'assaut à Rome<br />

(que ses troupes saccagèrent).<br />

CO U RS M O Y EN ET S U F ÉR ! EUR<br />

La II 0 République.<br />

I. L'enthousiasme après la victoire de février.<br />

— a) Mesures démocratiques.—Le gouvernement<br />

provisoire décrète le suffrage universel, réduit la<br />

journée de travail (II h. à Paris; 12 h. en province).<br />

b) Manifestations et fêtes. — « Des corporations<br />

allaient offrir au gouvernement, dans des corbeilles<br />

ornées de fleurs, le témoignage do leur reconnaissance;<br />

des ouvriers apportaient leurs économies,<br />

des femmes du peuple leurs bagues, leurs boucles<br />

d'oreilles; Mgr Affro envoyait des couverts d'argent...<br />

» (CH. SCIIMIDT. Les Journées de juin 18-18.<br />

Hachette). — Arbres de la Liberté.<br />

II. Le chômage. — a) La bourgeoisie, par<br />

peur, n'achète plus; les banques coupent tout crédit<br />

aux industriels, aggravant ainsi la crise due au<br />

machinisme.<br />

b) Arrêt du travail. — Dans les arrondissements<br />

parisiens : Hôtel do Ville et Faubourg St-Antoine,<br />

sur 600 ateliers occupant 7500 ouvriers, aucun ne<br />

reste ouvert.<br />

III. Les ateliers nationaux. — a) Le gouver=<br />

nement organise le « travail aumône». —


27 Avril 35 GÉOGRAPHIE 465<br />

L'Angleterre.<br />

Documentation photographique. — Collection<br />

du Manuel général. 2° série : 1 à 9.<br />

I. Partons pour l'Angleterre... Situons ee<br />

pays sur la carte. Observons qu'une mer, la jVIanche,<br />

sépare la France de l'Angleterre. Nous prendrons<br />

donc un billet pour Calais ou Boulogne, ports situés<br />

dans la France du Nord. Là, nous nous embarquerons<br />

sur un bateau. La traversée ne sera pas longue...<br />

On peut aller de Paris en Angleterre en moins de<br />

quatre heures (Paris-Calais-Douvres). C'est le trajet<br />

le plus court, Landis que le trajet le plus économique<br />

est Paris-Dieppe-Newhaven.<br />

II. Aspect du pays. —- De Douvres, nous roulons<br />

maintenant vers Londres, capitale de l'Angleterre.<br />

Le- train traverse une vaste plaine, ressemblant<br />

beaucoup à celles qui s'étendent autour de Paris.<br />

Tout le Sud-Est de l'Angleterre est fait ainsi de<br />

grandes étendues à peu près plates. Mais, si nous<br />

poursuivions notre voyage vers l'Ouest, nous rencontrerions<br />

des montagnes massives, ressemblant<br />

aux Vosges par leurs formes arrondies. C'est le<br />

Pays de Galles. Au Nord, dans l'Ecosse, nous nous<br />

trouverions en présence d'autres montagnes, plus<br />

élevées, mais ayant les mêmes formes que celles du<br />

Pays de Galles.<br />

III. Les richesses de l'Angleterre. — Les<br />

ressources agricoles sont peu importantes. Mais<br />

l'Angleterre est un grand pays industriel. Ses mines<br />

de fer et surtout de houille sont très riches. Son<br />

industrie métallurgique et son industrie textile sont<br />

particulièrement développées et comptent parmi<br />

les premières du monde.<br />

De plus, l'Angleterre se consacre activement au<br />

commerce. Sa flotte marchande est la plus importante<br />

du monde, et sillonne toutes les mers.<br />

IV. La population est très dense. Deux fois<br />

moins grande que la France, l'Angleterre possède<br />

plus d'habitants que notre pays. Sa capitale,<br />

Londres, sur la Tamise, est la plus grande ville<br />

d'Europe et son activité est extraordinaire.<br />

Conclusion. — L'Angleterre est un grand pays<br />

industriel et commerçant, voisin de la France.<br />

iVtOYENET3UPÉRIElJR,<br />

L'Indochine.<br />

Documentation photographique. — Collection<br />

du Manuel général. 3° série: 71 à 76; — GAL-<br />

LOUÉDEC et MAURETTE : Cours de Géographie,<br />

E. P. S. 3° année, p. 363 à 371.<br />

Directions. — Plus étendue que la France<br />

(850 000 km 2 ), située entre l'Inde et la Chine,<br />

l'Indochine est une des plus grandes et des plus<br />

actives de nos colonies.<br />

I. Le relief. — Toute la partie septentrionale de<br />

l'Indochine est montagneuse (Hauts plateaux du<br />

Tonkin et du Laos), ainsi que sa bordure orientale<br />

(chaîne d'Annam). Le Cambodge comporte des<br />

plateaux moins élevés. Entre la chaîne annamite<br />

et la côte s'étendent de petites plaines littorales.<br />

Mais les plaines sont surtout représentées par les<br />

territoires deltaïques du Song-Koï (plaine du Tonkin)<br />

et du Mékong (Cochinchine).<br />

II. Le climat. — La plus grande partie do<br />

l'Indochine est soumise au régime des moussons<br />

(expliquer) et connaît une saison sèche et uno<br />

saison humide. Los côtes et les montagnes orientées<br />

•vers le Sud et l'Est ont des. pluies plus abondantes<br />

; et régulières.<br />

III. Les fleuves. — Les deux plus importants<br />

sont le Mékong (4200 km.; comparer aux fleuves<br />

français) et le Song-Koï ou Fleuve Rouge". Leur<br />

débit est abondant, mais de nombreux rapides les<br />

rendent presque inutilisables pour la navigation.<br />

IV. La vie économique. — Les ressources<br />

agricoles sont importantes et variées : exploitation<br />

des immenses forêts du Haut-Tonkin et du<br />

Laos; élevage, production de calé, canne à sucre,<br />

llié, colon, tabac, caoutchouc. Mais les principales<br />

ressources agricoles proviennent de la culture du<br />

'poivre et, surtout, du riz.<br />

Les productions industrielles sont également<br />

variées : industries extractives (fer, zinc, étain,<br />

houille), industries de transformation des produits<br />

agricoles (rizeries, scieries, etc...).<br />

Le commerce est surtout actif avec la France et<br />

l'Extrême-Orient. L'Indochine vend quelques minerais,<br />

du riz, du café, du bétail, du caoutchouc,<br />

des bois, etc:, et achète des produits fabriqués. Saigon<br />

et Haïphong sont les principaux ports. Les<br />

routes, les voies ferrées, les canaux dont la colonisation<br />

a doté l'Indochine favorisent le commerce.<br />

V. La population est de race jaune. La population<br />

de l'Indochine représente le tiers de la population<br />

totale de nos colonies et fait d'elle la plus<br />

peuplée des colonies françaises.<br />

VI. Organisation administrative. — L'Indochine<br />

est administrée par un Gouverneur général.<br />

La Cochinchine et le Tonkin sont des colonies<br />

françaises. L'Annam, le Cambodge et le Laos sont<br />

des pays de protectorat.<br />

Documentation statistique. — Agriculture.<br />

— Riz. — Surface cultivée : plus de cinq millions<br />

d'hectares; production : 63 millions de quintaux<br />

(moyenne annuelle 1926-1930). L'Indochine est le<br />

plus gros producteur de riz du monde après l'Inde<br />

et le Japon.<br />

Caoutchouc. — Surface cultivée : en 1900, quelques<br />

hectares; en 1913, 12 000 ha.; en 1927,<br />

75000 ha.; en 1932, 126 000 ha. ( 11 y a surproduction)!<br />

Population totale : 21 452 000 habitants dont<br />

42 000 Européens.<br />

Villes. — Trois villes ont plus de 100000 habitants.<br />

Saigon : 256 000; Hanoï : 124 000 et Haïphong :<br />

122 000.<br />

Croissance de Saïgon : 16 000 habitants en 1858;<br />

75 000 vingt ans après; 182 000 en 1910 et 256 000<br />

en 1931 (ces deux derniers chiffres avec le faubourg<br />

de Cholon).<br />

Lecture. — Le Mékong en Laos.<br />

Le plus beau fleuve du monde, qui surgit des neiges<br />

du Thibet à 4000 mètres d'altitude et à 4000 km. de son<br />

embouchure, n'est pendant 1500 km. qu'un torrent<br />

furibond, engorgé dans les étroitesses de la chaîne méridionale.<br />

Aux frontières de la Birmanie, du Yunnan et<br />

du Laos, il commence à présenter des biefs navigables<br />

pour les faibles embarcations, et dès 189S, nos canonnières<br />

s'y sont risquées pendant la saison des crues, de<br />

juin à octobre. Les rapides, les fonds mouvants, les<br />

algues larges comme des câbles, les chutes, font cette<br />

navigation assez dangereuse, en certains endroits.<br />

Aussi n'est-ce que sur 500 km., de Vientiane à Savannakhet,<br />

que le fleuve est accessible en toutes saisons aux<br />

chaloupes à vapeur à deux hélices, filant dix nœuds,<br />

calant un mètre et portant quarante tonnes de charge.<br />

Avant de se jeter au delta de l'Océan Pacifique, il parcourt<br />

encore 700 km. à travers le Cambodge et la Cochinchine<br />

et remplit au passage le grand lac Tonlé-Sap.<br />

A. DE VILLIERS.<br />

Le Laos Français. (Monde et Voyages, 1934).<br />

A.-J.-C. BERTRAND,<br />

Inspecteur do l'Enseignement primaire.<br />

BREVETÉLÉMEMTAIRE. Q. MICHAËLIS. 12 Chants scolaires. I vol. in-8°, broché. 7.50


4G6 LEÇONS DE CHOSES 27 Avril 35<br />

LEÇONS deCHOSES<br />

" C O U R S E T E M E N T A I R E<br />

Un hanneton.<br />

Matériel. — Chaque élève a un hcinnclon. — Un<br />

ver blanc; une chrysalide ou, à défaut, gravures.<br />

Observons. — Les hannetons sont de petites<br />

bêtes qui volent. — Que font les hannetons<br />

le soir? Citez d'autres petites bêtes qui volent.<br />

Grosseur comparée à ces dernières : plus gros.<br />

Couleur. — Brun clair sur le dos, noirâtre aux<br />

deux extrémités, triangles blancs et noirs sous le<br />

ventre.<br />

Forme. —• Rond et allongé, aminci aux deux<br />

extrémités.<br />

Différentes parties apparentes. — Regardons<br />

un hanneton marcher, voler. Nous distinguons :<br />

corps, pattes, ailes.<br />

Le corps. — Parties : tête, corselet, ventre. —<br />

TÈTE : petite, noirâtre. Elle porte : a) les yeux noirs,<br />

brillants; b) une paire de peliles cornes terminées<br />

par des plumets [antennes). Touchons aux plumets:<br />

le hanneton les referme et replie ses antennes (organes<br />

du toucher); c) la bouche munie de deux<br />

petites pinces : mandibules, et de deux mâchoires<br />

fendues. Mettons la pointe d'un crayon au milieu<br />

de la bouche : quels mouvements font les mandibules,<br />

les mâchoires ? Le hanneton fait ainsi quand<br />

il mange : il broie.<br />

L E CORSELET brun foncé, large, court, dur, porte :<br />

a) les pattes; mettons le hanneton sur le dos : il<br />

remue ses six pattes; elles sont articulées, divisées<br />

en 3 parties et munies de griffes : à quoi servent<br />

les griffes ?<br />

b) les ailes-, retournons-le. Nous voyons deux<br />

ailes brun clair, dures : élytres (à quoi servent-ils ?).<br />

Soulevons-les; dessous deux ailes longues, minces,<br />

transparentes, repliées au repos et étendues au vol :<br />

véritables ailes qui servent à voler.<br />

L E VENTRE est recouvert en dessus par les ailes;<br />

en dessous, nous comptons G anneaux; le dernier est<br />

terminé en pointe.<br />

Le hanneton s'envole. — Ouvrons la main.<br />

Le hanneton étend ses antennes, écarte ses plumets<br />

en éventail, soulève ses élytres, déplie ses ailes<br />

fines et s'envole en bourdonnant, droit devant lui,<br />

sans se détourner des obstacles. On dit d'un enfant<br />

étourdi qu'il a une tête de hanneton.<br />

L'histoire du hanneton.— Voir cours moyen :<br />

métamorphoses, présentées en langage simple.<br />

Le hanneton est un insecte. — Son corps est<br />

divisé en 3 parties; il a G pattes, des ailes, il change<br />

de forme : le hanneton est un insecte. Citez d'autres<br />

insectes, des insectes nuisibles (comment ?), des<br />

insectes utiles (comment ?).<br />

ICO li R S MO Y Ë Net S U PÉRI EUR'<br />

Les insectes.<br />

Matériel. — Des mouches, des fourmis, des hannetons.<br />

Une chrysalide. Gravure des métamorphoses<br />

du hanneton : ver blanc et nymphe si possible. Vers<br />

à soie et cocons. Gravure : tableau des insectes<br />

utiles cl des insectes nuisibles.<br />

I. Les insectes : caractères. — Examinons<br />

une fourmi et une mouche. Si on les écrase, on ne<br />

voit pas de colonne vertébrale à l'intérieur de leur<br />

corps : ce sont des animaux invertébrés. Leur corps<br />

est composé d'une suite d'anneaux ou articles, d'où<br />

leur nom d'annciés ou articulés.<br />

En regardant le corps de la mouche et celui de<br />

la fourmi, on volt nettement trois parties : la<br />

tête, le thorax et l'abdomen. Toutes deux ont<br />

G pattes; la mouche a des ailes, la fourmi n'en a pas.<br />

Ce sont des insectes.<br />

II. Description du hanneton. — Examinons<br />

un gros insecte : le hanneton. Son corps brun est<br />

recouvert d'une enveloppe dure : chitine. 11 comprend<br />

trois parties : tête, thorax, abdomen.<br />

TÈTE; elle porte des yeux à facettes, des antennes,<br />

organes du toucher et de l'odorat,/a bouche. Toucher<br />

la bouche avec du papier et remarquer les lèvres.<br />

les mandibules ou pinces et les mâchoires se mouvant<br />

latéralement. Ces pièces sont dures : le hanneton<br />

est un insecte broyeur.<br />

THORAX: brun, court et dur, formé de 3 anneaux.<br />

Il porte 3 paires de pattes et 2 paires d'ailes. Chaque<br />

patte est formée do 3 segments et se termine par<br />

deux griffes. Soulever les ailes du dessus : elles<br />

sont larges, cornées et vernies : on les nomme élytres<br />

(rôle). Dessus, 2 autres ailes membraneuses, à<br />

nervures, repliées (rôle).<br />

ABDOMEN : noirâtre, formé de 6 anneaux et<br />

recouvert par les ailes.<br />

III. Organisation intérieure. — Il n'a pas d'os<br />

(invertébré). Ilespiralion : à la partie supérieure do<br />

l'abdomen, sous les ailes, se trouvent 12 petits trous<br />

donnant accès dans des canaux très fins et divisés<br />

(trachées), allant par tout le corps et même dans<br />

les pattes et les ailes (nervures) : l'air circule dans<br />

ces trachées et va purifier le sang do l'insecte.<br />

Circulation : écraser un hanneton ou une mouche :<br />

on voit un liquide incolore; c'est le sang; il imprègne<br />

le corps et ne coule pas dans des vaisseaux.<br />

Digestion et système nerveux : les organes de la<br />

digestion et le système nerveux sont logés dans<br />

l'abdomen.<br />

Tous les autres insectes ont une organisation<br />

intérieure analogue. Leur nourriture est très<br />

variable : le hanneton se nourrit de pousses et de<br />

feuilles qu'il broie (broyeur); le taon, la puce, le<br />

puceron piquent les animaux et les plantes et sucent<br />

le sang ou la sève (suceurs). La guêpe, l'abeille<br />

lèchent le liquide sucré des fruits ou des fleurs;<br />

la mouche, le papillon pompentl es liquides à l'aide<br />

d'une trompe.<br />

IV. Métamorphoses du hanneton. — Voir<br />

le tableau des métamorphoses sur un manuel. Au<br />

printemps, le hanneton pond des œufs dans la<br />

terre. Chaque œuf .donne naissance à une larve<br />

nommée ver blanc* qui grossit jusqu'à l'âge de<br />

2 ans 1/2 en dévorant les racines (dégâts). Alors, le<br />

ver blanc s'enfonce davantage en terre et se façonne<br />

une coque; ses pattes et ses ailes se formenL:<br />

c'est une nymphe] au printemps suivant, il sort<br />

•de la terre et se nourrit de feuilles : c'est l'insecle<br />

parfait. Ces changements de forme se nomment les<br />

métamorphoses. Tous les insectes subissent des<br />

métamorphoses qui durent généralement moins<br />

longtemps. Faire remarquer : œufs dans la viande,<br />

asticots, nymphes, mouches.<br />

La larve des papillons se nomme chenille et la<br />

nymphe : chrysalide (en montrer une).<br />

Insectes utiles. — L'abeille (miel et cire), le<br />

bombyx du mûrier dont la larve, ou ver à soie,<br />

s'entoure d'un cocon formé d'un long fil de soie.<br />

Le carabe doré, la coccinelle, la libellule, lo ver<br />

luisant qui chassent les insectes nuisibles.<br />

Insectes nuisibles. -—- Très nombreux; ils détruisent<br />

les racines, les feuilles, les fleurs, les graines,<br />

les fruits, le bois, les étoffes, etc. Citons : le<br />

hanneton, les mouches, les pucerons, les guêpes,<br />

les frelons, la courtilière, les papillons, les chenilles,<br />

etc., etc. Protégeons les oiseaux qui les détruisent.<br />

E . LESPAGNOL.<br />

Instituteur.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. G. QUÉNIOUX. Le Dessin au B. E. 1 volum Vrôché. illuslré ' 15 fr.


27 Avril 35 ENSEIGNEMENT MÉNAGER 467<br />

Le repassage du linge et des vêtements.<br />

La notion théorique. •—• Repasser le linge, c'est<br />

lui rendre l'aspect du neuf qu'il a perdu par suite<br />

des différentes manipulations auxquelles il a été<br />

soumis, et principalement par l'action de l'évaporation<br />

de l'eau après le blanchissage.<br />

Examinons uno serviette mouillée. Les fibres du<br />

tissu alourdies par l'eau sont dans leur position<br />

normale. Fixons cette serviette dans un tendeur,<br />

ou même cousons-la solidement sur une toile raide<br />

bien tendue, elle séchera dans la position que nous<br />

lui aurons donnée et n'aura pas à être repassée.<br />

C'est le procédé classique pour remettre à neuf<br />

les rideaux et objets en tissu très Un, que le repassage<br />

fatiguerait.<br />

L'habitude de détirer les draps à demi-secs, de<br />

les plier et de les poser sur un radiateur ou de les<br />

soumettre à toute autre source de chaleur repose<br />

sur le même principe.<br />

Les fibres des lissus alourdies par Veau ont besoin<br />

d'élre guidées el maintenues pour ne pas se recroqueviller<br />

pendant l'évaporalion, très irrégulière si le<br />

tissu n'est pas tendu.<br />

Voilà le principe du repassage. Nous en déduisons<br />

tout de suite cette règle essentielle :<br />

On ne repasse pas du tissu sec. On repasse du tissu<br />

aganl une certaine humidité. Au besoin, on humidifie<br />

le tissu avant de le repasser.<br />

Les fers. — Les fers électriques, assez répandus<br />

aujourd'hui, ont les qualités des anciens fers sans<br />

en avoir les inconvénients :<br />

a) Ils sont lourds;<br />

b) Ils ont une température réglable ;<br />

. c) Ils sont maniables, sans fatigue.<br />

Les plus récents modèles permettent de repasser<br />

indéfiniment à n'importe quelle vitesse de travail,<br />

avec ou sans interruption, un tissu donné à une<br />

température rigoureusement constante. Ces fers<br />

(dits automatiques) coupent et rétablissent le<br />

courant par suite d'un dispositif spécial. Ils sont<br />

réglés avec précision par le fabricant et un large<br />

index portant les indications : fil, coton, soie, laine,<br />

permet de choisir la température qui convient au<br />

tissu. Certains portent même un dispositif qui<br />

permet de repasser sous les boutons.<br />

Entièrement chromés sur nickel, ils écartent tout<br />

danger de taches de rouille sur le linge.<br />

La table à repasser. — Il importe que la repasseuse<br />

n'ait ni à soulever les bras, ni à incliner le<br />

buste. On trouve des tables spéciales qui se montent<br />

à la hauteur voulue. On garnit la table d'un tapis<br />

épais, recouvert d'une nappe en toile de coton.<br />

On y place un bol d'eau, un tampon, un linge<br />

d'essais, un porte-fer, s'il y a lieu.<br />

L'opération. — On a d'abord humecté le linge,<br />

s'il en était besoin. On a mis ensèmble les pièces<br />

de même nature, convenablement pliées.<br />

On prend une pièce de linge, on l'étend convenablement,<br />

on y passe et repasse le fer à la température<br />

qui convient. On plie à l'endroit selon la forme à<br />

donner à l'objet, la marque restant visible.<br />

Pour les objets plats : ourlés, mouchoirs, serviettes,<br />

on repasse d'abord les ourlets en ayant soin de leur<br />

conserver leurs formes et leurs dimensions. L'encadrement<br />

fait, on repasse le milieu, puis on plie à<br />

l'endroit.<br />

Dans les chemises, chemisettes, etc., on repasse<br />

d'abord les manches, s'il y en a, en commençant<br />

par les poignets, puis les cols et les devants. On<br />

forme ensuite les plis du dos, qu'on repasse en<br />

soulevant le devant, puis on continue la pièce pour<br />

aboutir au pliage qui convient.<br />

Les broderies et les dentelles se repassent à l'envers;<br />

sur lapis épais, afin de conserver leur relief.<br />

L'outillage spécial. — La ménagère qui fait son<br />

repassage à la maison a tout intérêt à se munir de<br />

l'outillage qui facilité sa tâché. D'abord, une réglette<br />

pour le pliage, puis un pied à manches, un ou deux<br />

fers à coques, précieux pour les volants et les manches,<br />

un fer à glacer pour les cols et manchettes et quelques<br />

fers à tuyauter.<br />

Pour le repassage des vêtements, on se sert de fers<br />

spéciaux. L'électricité en a déjà équipé quelques-uns,<br />

entre autres l'antique « fer à coques », dit<br />

maintenant « coq », boule chauffante montée sur<br />

une tige, se fixant aune table, si précieuse pour lés<br />

fonds de chapeaux. Un fer spécial, sans repose-fer<br />

et à talon arrondi, renversé sur un support qui<br />

l'emboîte, permet de repasser le velours, la peluche<br />

et tous les tissus poilus. On glisce sur le fer<br />

chaud le revers du tissu dont les poils se redressent<br />

au lieu d'être écrasés.<br />

Un autre fer en forme de fuseau, large de 4 à<br />

5 cm. au talon, permet de suivre tous les détails<br />

d'un drapé.<br />

Repassage des vêtements. —- On ne doit<br />

jamais ranger les vêtements sans leur avoir redonné<br />

« l'état de neuf ». Le pli du pantalon se fait très<br />

bien au fer ordinaire, qui suffit aussi pour les jupes<br />

tailleurs. Pour une toilette ouvrée, on utilise les fers<br />

spéciaux, principalement le fer « coq J> pour les<br />

manches, le « fuseau » pour les drapés, et le fer à<br />

talon arrondi pour les velours.<br />

La soie et la laine dont les fibres ne sont pas<br />

lisses comme celles du fil et du coton ne se repassent<br />

jamais sans l'interposition d'un linge humide sur<br />

lequel se porte le plus gros effort de l'évaporation.<br />

Plus le tissu est poilu, plus grandes doivent être les<br />

précautions pour ne pas roussir les poils et enlever<br />

par là au tissu son éclat et sa qualité.<br />

Si l'on juge à propos de repasser à même le tissu<br />

humecté, il faut interposer un linge sec avant les<br />

derniers coups de fer.<br />

Le fer lourd est le meilleur pour les tissus, parce<br />

que l'effort mécanique doit suppléer à l'élévation<br />

de température, mais il faut respecter les formes<br />

car le coup de fer "t force » le tissu. Une robe en<br />

forme, par exemple, peut être rendue inutilisable<br />

par un mauvais repassage.<br />

Empesage du linge. — Pour donner au linge<br />

l'apprêt du neuf, on l'humecte avec une solution<br />

légère de gomme ou de gélatine:serviettes, tabliers,etc.<br />

Pour donner de la raideur aux tissus, on prépare<br />

une dissolution d'amidon.<br />

Cette dissolution se fait :<br />

a) A froid pour les tissus solides que l'on veut<br />

obtenir très raides : cols et poignets de chemises<br />

d'hommes ;<br />

b) A chaud pour les tissus fins de moyenne raideur<br />

: chemisettes, rideaux, etc.;<br />

c) On cuit la solution pour obtenir une bouillie<br />

agglutinante à l'usage des tissus très fins : mousselines,<br />

auxquels on veut donner l'aspect du neuf.<br />

Glaçage. — Le frottage à l'aide d'un fer spécial<br />

à talon arrondi donne au linge empesé très raide<br />

un lustre tout particulièrement recherché pour les<br />

plastrons des chemises de cérémonie. Avec un peu<br />

d'habileté et d'entraînement, on lé réussit très bien.<br />

Recette : un entremets peu coûteux.<br />

Prenez quatre belles bananes à peau fine, bien<br />

mûres. Ouvrez-les en deux dans le sens de la longueur<br />

en les laissant dans leur peau. Vous obtenez<br />

«huit morceaux en forme de croissant sur lesquels<br />

vous placerez du riz au lait. Mettez au four quelques<br />

minutes et servez chaud. Vous aurez là un entremets<br />

très nutritif et très présentable.<br />

MARIE BOUTIER.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE, j. GASTALDI. Résumé aîde-métii. de Physique.""ml!jirt. 5 fi".


«63 ÉDUCATION PHYSIQUE 27 Avril 35<br />

Les moniteurs. —• Pour fltre aidé dans sa tilche,<br />

le maître (ou la maîtresse), choisit dos « moniteurs ».<br />

§11 EDUCATION PHYSIQUE] Il (ou elle) on désigne « un » par groupe et peut<br />

changer d'élève à chaque leçon; si bien que chaque<br />

Leçon pour classe unique.<br />

enfant peut Être appelé à devenir moniteur de la<br />

I. Cons idêrations générales<br />

section à laquelle il appartient. (Au début de l'année,<br />

un moniteur de la grande section peut s'occuper des<br />

Répartition des élèves. — Pour la leçon petits.)<br />

d'éducation physique, les élèves de 5 à 13 ans, filles<br />

et garçons, ont clé classés, au préalable, et tout au<br />

Pour former ses moniteurs, le maître fait appel<br />

début de l'année scolaire, en trois groupes :<br />

au cœur et à l'intelligence de ses élèves; il fait<br />

1° Les grands et les grandes;<br />

naître en eux le désir d'être, un jour, un « moni­<br />

2° Les moyens et moyennes;<br />

teur », un « conducteur de camarades ». Pour l'élève,<br />

3° Les petits et les petilos.<br />

être moniteur doit signifier « se voir attribuer une<br />

• Ces groupes ont été constitues sans préoccupation<br />

mission de confiance, une récompense ». Dans de<br />

des âges, en tenant compte seulement de la taille fréquents entretiens, le maître a vanté les qualités<br />

et de la robustesse physique.<br />

que doivent posséder les bons moniteurs : attitudes<br />

énergiques, propreté du corps, des vêtements,<br />

NOTA. — Dans les sections de «grands », « moyens », langage correct., douceur et justice envers leurs cama-<br />

il sera parfois nécessaire de faire doux sous-groupes : r-des... et surtout, application dans l'exécution des<br />

1° Les garçons; 2° Les filles.<br />

exercices qui servent de modèles.<br />

II. Exemple de leçon s classe unique {30 mn.)<br />

LES GRANDS LES MOYENS LES PETITS<br />

Marche en spirale.<br />

S pas vifs, S pas avec bras verticaux,<br />

S pas en flexion du tronc.<br />

Sur place, élévation d'un bras à<br />

la verticale, de l'autre fléchi à la<br />

nu que,on respirant (dissymétrique).<br />

i° Mise en train. Débrouillage (3 mn.)<br />

Marche en spirale.<br />

Mêmes exercices que pour les<br />

grands, sans tenir compte du<br />

nombre de pas.<br />

L'escargot.<br />

A l'imitation du moniteur,<br />

mûmes exercices que pour les<br />

grands. A la place du mouvement<br />

dissymétrique, faire imiter un cri<br />

d'animal.<br />

2° Leçon proprement dite.<br />

Marcher.<br />

En rangs, par G. | A grandes distances. Marche<br />

Etude du déroulement de la jambe dans la marche : marche avant avant et arrière, avec élévation<br />

avec flexion et extension du genou à chaque pas. (Mains aux hanches.)jdes genoux. (Mains aux hanches.)<br />

Grimper.<br />

.Jeu : Chat perché. I Jeu : Chat perché.<br />

En appui, par 3. j (Les deux groupes forment les jeux séparément.)<br />

Sauter.<br />

Saut en longueur, sans élan.<br />

Par G, en rangs. 1. Elévation des 2 bras verticalement, sur la pointe<br />

des pieds. 2. Abaissement, des bras avec demi-flexion des genoux, sans<br />

poser les talons par terre. 3. Bond en avant, les bras revenant à la<br />

position horizontale, station accroupie. 4. Abaissement des bras en<br />

reprenant la station droite.<br />

En station écarlée.<br />

Mains aux épaules : flexion et<br />

extension du tronc, avec extension<br />

des bras à la verticole-<br />

Lever. Porter.<br />

Même position.<br />

Flexion et extension du tronc,<br />

avec mains à la nuque.<br />

Courir.<br />

-Elévation all.r.rnalive des genoux, avec balancement des bras<br />

souples (chaque genou devant toucher le coude du bras de côté opposé).<br />

Cet exercice peut alterner avec une dispersion en course souple.<br />

Garçons.<br />

Lutte de répulsion<br />

épauleà épaule<br />

(bras au dos).<br />

Lancer.<br />

Jeu : Esquive-ballon (voir Manuel du 9 mars).<br />

A Ja course. I En cercle.<br />

Filles.<br />

Danse : polka<br />

piquée avec<br />

chant.<br />

Garçons.<br />

Lutte de répulsion<br />

épaule à<br />

épaule.<br />

Attaque et défehse.<br />

Filles.<br />

Danse : polka<br />

piquée.<br />

La puce.<br />

Bonds successifs en avant, bras<br />

souples, corps à demi-lléchi au<br />

départ.<br />

Les pompiers.<br />

Flexion et extension du tronc<br />

en station écartée (mouvement de<br />

manœuvre de la pompe). Chant respiratoire<br />

: Au feu, les Pompiers...)<br />

La bicyclette.<br />

Elévation des genoux de plus en<br />

plus vite.<br />

1° sur place; 2° en dispersion.<br />

Jeu : Le massacre.<br />

Combats de coqs.<br />

Ou culbutes dans le pré.<br />

3° Retour au calme.<br />

Marche lente en chantant, puis mouvements respiratoires :<br />

Avec circumduction de bras d'avant en arrière, en G ou 8 temps.) Avec geste mimant la cueillette<br />

Formation du rang unique, les petits étant les premiers. |de fleurs dont on sent le parfum.<br />

N. B. — La suite de la leçon (explications dos jeux, paraîtra dans le numéro du 11 mai, ainsi<br />

que quelques indications relatives à sa conduite.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. 1 2 Chants à I et 2 voix par A.DANGUEUOERetJ. BONNET, V^ché!' 3.60


27 Avril 35 LECTURE EXPLIQUEE : COURS COMPLÉMENTAIRE 113<br />

85? iRsSSSIlsi<br />

Un certain nombre de questions d'économie politique inscrites cette année au<br />

programme limitatif du B. E. ont surpris et inquiété beaucoup de nos lecteurs. Pour<br />

en faciliter la préparation en vue de l'examen, le Manuel générât traitera ces questions<br />

en Mai et Juin.<br />

im<br />

La Fontaine : Le loup et le chien K<br />

I I. Voici que se « rencontrent » un loup affamé<br />

ici un chien de garde. — 1. Le voyez-vous, ce<br />

floup qui n'a « que les os et la peau », selon<br />

il'expression familière, pittoresque 1 et ironique ' du<br />

fabuliste? Et l'explication qu'il nous donne'de cette<br />

inaigréiir '(» tant les chiens faisaient bonne garde »,<br />

leur les troupeaux) excite, dès îe début, l'intérêt : :<br />

tnue. vàrt-il se passer entre les deux ennemis.?, • I<br />

I 2. Et le voyez-vous aussi « le dague, le<br />

Imâtin », « puissant,, beau, gras^. poli », fort et bien-<br />

•proportionné,. le poil luisant. de graisse paree que.<br />

Bien nourri, insiste notre auteur qui ne retient pourtant<br />

que les traits qui excitent l'intérêt, l'envie cl la 1<br />

monvûitïse du loup.... tout en le tenant en. respect ?<br />

I 3. Car le loup belliqueux aurait bien envie<br />

lie « livrer bataille », de déchirer le chien et «. le:<br />

mettre en quartiers », Certes, « il l'eut fait. » s'il l'eût<br />

8;u : mais le chien est « de taille 5 se défendre hardi-<br />

Kiient », et cette puissance défensive du chien incite:<br />

Ri la prudence « sire loup » qui la redoute.<br />

I II. La conversation s'engage. — 1. « Donc<br />

He loup se fait « humble », et complimenteur;;<br />

Kon étonnenient môle, do regret — regret de ne pou-<br />

Braiï dévorer le « mâtin »— et l'envie qui se glisse:<br />

Blans son « admiration » n'empêchent point le naturel<br />

R?t l'à-propos du compliment : « l'embonpoint » est<br />

la seule chose qu'un loup affamé, puisse admirer 1<br />

IE 2,Or le chien paraît désireux de ménager uni<br />

[adversaire rencontré en dehors de son service (il:<br />

l'était égaré, « fourvoyé par mégarde »). Certes, quoi-<br />

Ique bien élevé, et poli,, il est d'une ironie cruelle:<br />

•pour le « beau sire » auquel pourtant il paraît:<br />

[['intéresser sincèrement : et sa pitié" est cruelle;<br />

Hiiissi quand il détaille lentement, le tableau te<br />

Bnisère de ses « pareils,, cancres, hères et pauvres:<br />

•liables » qui vivent, dans- les. bois». Mais quand,,<br />

Répondant au. désir, secret. du. loup, il l'invite ài<br />

•'imiter, combien il termine adroitement — et'<br />

Rapidement,, avec des ellipses du- verbe — par<br />

•'évocation énergique d'une « franche" lippée » : :<br />

•cla doit creuser un peu plus l'appétit du loup £<br />

I 3. Mais le loup est méfiant,, et nous - allons: voir<br />

•iuolle complications va provoquer sa naïve, et ridi-<br />

•ule question « Que me' faudra-t-il faire? »<br />

I III. Les explications, du chien sont habiles<br />

•ma/s embarrassées. -—• 1. Il débute par une<br />

•formule générale destinée à. rassurer pleine-<br />

•ment le loup : « Presque rien », mettant ainsi tout<br />

•le suite en avant la vulgarité, le peu d'élévation de.<br />

•son caractère, son idéal- étant de ne rien faire;<br />

I 2. Puis il continue par l'obligation qui doit<br />

•plaire le plus au loup : « donner la chasse aux<br />

B-'ïns'... »j. ce qui krï permet de- glisser- sur des' obligations<br />

moins agréables- (« flatter, complaire. ») que<br />

Supporte. son-, avilissement.<br />

• 3._ Et pour faire oublier ces obligations' pénibles,<br />

•il étale complaisamment les avantages du<br />

•Métier («'le salaire »j comme il dit en son langage).<br />

• 1, JOLIVCT, 12. —VAUBOUKDOLLE, 1S-.<br />

4. Et il termine sur l'argument décisif,<br />

soigneusement gardé pour la fin : « mainte caresse »;<br />

cette contre-partie, de. la flatterie doit rassurer pleinement.<br />

le loup sur l'es intentions du « maître ». .<br />

5. Cette habileté consommée arrive à son<br />

but. .Voyez-vous la joie du loup, si plaisamment<br />

peinte,, avec un tantinet d'ironie : c il se forge .une<br />

félicité » !<br />

IV. Mais le loup regimbe et s'enfuit. —<br />

1. « Chemin faisant », le loup a vu la trace du<br />

collier : cc « cou pelé » ne lui dit rien de bon.<br />

Inquiet, il pose des questions vives et précises.<br />

2. Quant au chien, il s'efforce de ne pas<br />

donner l'explication qu'on lui demande, ne<br />

désignant pas même clairement le stigmate de la<br />

servitude (« ce que vous: voyez: »),. n'en avouant pas<br />

la cause qu'il cherche à atténuer (« peut-être »). At-il<br />

même "conscience de sa condition abjecte?<br />

3. Mais le loup, stupéfait, saisit néanmoins<br />

avec promptitude, dans les réponses détachées et<br />

embarrassées du chien, le mot qui trahit enfin<br />

F obligation essentielle : l'esclavage. « Attaché »,<br />

dit-Il, et dans ee mot éclate toute son indignation.<br />

Il ne discute même pas le « mais qu'importe » du<br />

chien;-et en fuyant, « maître loup » jette une forte<br />

dénégation. Actif et énergique, il vivra de ses propres<br />

moyens, « à- l'a pointe de l'épéc », se privant de<br />

tout bien-être par amour (Je la liberté : et ce sacrifice<br />

constitue une cW6.se d'autant plus impressionnante<br />

que le loup a été plus fortement tenté par le plus<br />

légitime instinct, de conservation.<br />

V. Quelle grandeur dans l'intransigeance<br />

farouche du loup!— Il n'admet pas-qu'on discute<br />

lorsque la liberté, c'est-à-dire la dignité, est en jeu.<br />

1. Et combien cette grandeur est mise en<br />

relief par cet art sobre et probe qui se marque<br />

par la plus- exaete appropriation de la forme et du<br />

fond et l'adaptation, toujours^ parfaite du style et<br />

du rythme à l'idée.<br />

2. Qu'on ne dise pas, pour critiquer La Fontaine,<br />

qu'il a peu suivi cette règle de vie : dans<br />

sa simplicité, il' n r a jamais, eu l'idée qu'il pût être<br />

esclave chez ses amis et ceux-ci n'ont jamais eu<br />

l'idée d'en faire, un esclave. S'il n'a jamais senti « lo<br />

collier », c'est qu'on ne le- lui a jamais mis; et il a<br />

conservé Toufozirs toute'sa. dignité.<br />

Composition française.<br />

1. Dans Le loup elle chien, étudiez les caractères,<br />

(qualités et défauts) du chien et du loup, en les<br />

caractérisant à. l'aide des expressions du texte.<br />

2. Montrez. le prix de la. liberté- et de l'indépendance,<br />

gràee à une double peinture de caractères<br />

"J. BIGOT,<br />

riïspecfcuT cfc l'Enseignement, primaire 1 .<br />

Programme des. leçons suivantes : 32. LA FONTAI­<br />

NE. — La mort et le bûcheron .— 33. Le chêne et le roseau.—<br />

34. CO.RNEIT.EE. — Le Cid (I, 3). La scène du<br />

•soufflet. —35. Le Cid (I, 4). La- plainte de Don Diègue.<br />

— 36. Le Cid (II, 2). La scène de la provocation. —-<br />

37. Le Cid (II,, 8). Le plaidoyer de Don Diègue. — 38.<br />

Le Cid (111,4).. Une décision, cornélienne. — 39. Le Cid<br />

. (IV, 3). Le combat contre les. Maures. — 40. Le Cid (V,<br />

5.);. Les vrais sentiments, de CMmène . — 41. VICTOR<br />

HUGO. — Waterloo- (.2,° partie de L'Expiation).<br />

'HEVAILLIER-AUDIAT-ÀUMEUNIER. LES TEXTES FRANÇAIS. dnffaffre. 28 fr.


1 î 4 CHIMIE EXPÉRIMENTALE : COURS COMPLÉMENTAIRE 27 Avril 3î<br />

a<br />

] CHIMIE<br />

OCPERIMEMmBE<br />

La chaux.<br />

Matériel. ;— Brûleur. Morceaux de craie. Morcf.au<br />

de craie calciné par un bout. Tournesol rougi<br />

; ar un acide. Dissolution de sulfate de cuivre, dissolulion<br />

de carbonate de sodium. Flacon d'acide chlorhijttrique.<br />

Cliaux. Pâle de chaux éteinte desséchée. Eau<br />

tle chaux, lait de chaux. Sel ammoniac. Carbure de<br />

calcium. Verres. Entonnoir. Papier filtre.<br />

I. Fabrication de la chaux. — Expérience I.<br />

— Chauffer un bâton de craie au brûleur, il s'amincit<br />

dans la partie chauffée, et il se fendille.<br />

Montrer le morceau de craie qui a été chauffé à<br />

l'avance dans les mêmes conditions et qui est<br />

maintenant refroidi.<br />

Le jeter dans l'eau; la partie amincie s'y délite;<br />

rvn peut constater une élévation de la température<br />

de l'eau.<br />

Donc la partie chauffée n'est plus de la craie;<br />

c'est de la chaux. Sous l'action de la chaleur, le<br />

cabonate de calcium s'est décomposé ;<br />

C0 3 Ca = CaO + CO 2 (16 e leçon).<br />

Préparation industrielle. — Dans l'industrie,<br />

on calcine les pierres calcaires dans des fours spéciaux,<br />

dits fours à chaux, construits en pierre réfractaire<br />

(voir manuel).<br />

Certains de ces fours sont intermittents; quand<br />

toute la masse de calcaire s'est transformée en<br />

chaux, on vidé le four par la partie inférieure, puis<br />

on le remplit de nouveau de calcaire par la partie<br />

supérieure.<br />

D'autres fours sont dits continus; on ne les éteint<br />

pas, à mesure que la chaux produite est extraite<br />

à la partie inférieure, on remplit par la partie<br />

supérieure avec du calcaire.<br />

L'anhydride carbonique est employé dans de<br />

nombreuses industries : eaux gazeuses, soude Solvay,<br />

sucre; on recueille donc l'anhydride carbonique<br />

produit, au moyen d'aspirateurs.<br />

II. Propriétés physiques de la chaux. — En<br />

montrer. C'est un corps solide blanc, indécomposable<br />

par la chaleur; portée à l'incandescence sous<br />

l'action de la flamme d'un chalumeau, elle produit<br />

une lumière très vive; avant l'emploi de<br />

l'électricité, on s'en servait dans les appareils de<br />

projection et chaque fois qu'il fallait disposer<br />

d'une grande intensité lumineuse. (Lumière de Drumond).<br />

On se sert de creusets en chaux pour fondre des<br />

métaux à une haute température.<br />

Expérience II. — a) Mettre de la chaux dans<br />

l'eau; filtrer; dans une partie de cette eau, verser du<br />

tournesol rougi par un acide; il bleuit: si l'eau était<br />

pure, il serait resté rouge.<br />

b) Souffler dans l'autre partie de l'eau; elle<br />

blanchit, ce qui ne se produirait pas avec de l'eau<br />

ordinaire.<br />

CONCLUSION. — La chaux est soluble dans l'eau;<br />

la dissolution s'appelle eau de chaux.<br />

Dans la 2 e partie de l'expérience, le trouble blanc<br />

provient de la combinaison de l'anhydride carbonique<br />

sortant des poumons avec la chaux pour<br />

former du carbonate de calcium :<br />

CaO + CO 2 = C0 3 Ca<br />

Comparer cette équation avec la première.<br />

III. Propriétés chimiques. — 1° La chaux est<br />

avide d'eau. — Expérience III. — Verser quelques<br />

gouttes d'eau sur un morceau de chaux; cette<br />

eau disparait rapidement; la chaux se fendille,<br />

augmente de volume et s'échauffe ; il y a donc'<br />

réaction chimique, et si l'eau disparaît sans mouiller<br />

la chaux, c'est qu'elle se combine avec elle.<br />

Continuer à verser de l'eau; au bout d'un certain<br />

temps, l'eau n'est plus absorbée; il s'est formé un<br />

corps nouveau : CaO + H 2 0 = Ca0 2 H-<br />

CaO s'appelle de la chaux vive.<br />

CaO s I-P s'appelle de la chaux éteinte.<br />

Nous avons remarqué qu'en passant de l'état<br />

chaux vive à l'état chaux éteinte, la chaux se délite 1<br />

et augmente de volume; on dit qu'elle foisonne.<br />

Expérience IV. —• Toucher la pâte formée avec'<br />

l'excès d'eau et la chaux éteinte : cette pâte est<br />

douce au toucher.<br />

Montrer la chaux éteinte desséchée; elle est fendillée<br />

et s'écrase sous la pression des doigts; en<br />

séchant, elle a subi le retrait.<br />

2° La chaux est une base forte. — Rappeler<br />

la 1 " partie de l'expérience. II.<br />

En rappeler la 2° partie .• Combinaison d'un<br />

anhydride et d'une base.<br />

Or, dans l'air, il y a de l'anhydride carbonique;)<br />

cet anhydride se combine avec la chaux pour (former !<br />

du carbonate de calcium; donc, quand la pâte del<br />

chaux se solidifie par dessiccation, il y a deux phéno-|<br />

mènes : I<br />

Un phénomène physique qui est l'évapora-l<br />

tion de l'eau en excès ; * I<br />

Un phénomène chimique qui est la combinaison|<br />

de l'anhydride carbonique de l'air avec la chaux.<br />

Expérience V. — Verser de l'eau de chauxl<br />

dans une dissolution de sulfate de cuivre; nous!<br />

constatons la formation d'un précipité floconneuxT<br />

la base chaux Ca0 2 H 2 a déplacé l'hydrate de cmvrt|<br />

Cu0 2 H : SO'Cu + Ca0 2 H 2 = SO^Ca + Cu0 2 II 2<br />

Le mélange obtenu s'appelle vulgairement bouillie;!<br />

bordelaise; c'est un antiseptique au moyen duquel!<br />

on traite le mildiou de la vigne et de la pomme t<br />

terre.<br />

Expérience VI. — Dans un mortier, broyer!<br />

un mélange de sel ammoniac et de chaux. f<br />

Sentir : nous percevons nettement l'odeur d'ammo-|<br />

niaque.<br />

Présenter un bouchon imbibé d'acide chlorhy-l<br />

drique; les fumées blanches nous confirment le|<br />

dégagement d'ammoniaque.<br />

La base chaux a déplacé la base ammoniaque:!<br />

le chlorure d'ammonium s'est transformé en chlorurt\<br />

de calcium.<br />

2 NI-I 4 C1 + CaO = Cad 2 + 2 NH 1 + H=0<br />

C'est ainsi que nous avons produit de l'ammo-|<br />

niaque. (20° Leçon).<br />

Expérience VII. — Verser une solution del<br />

carbonate de sodium dans de l'eau de chaux; noua<br />

obtenons un précipité blanc : la base chaux a déplacef<br />

la base soude :<br />

C0 3 Na 2 + Ca0 2 I-l 2 = CO'Ca + 2 NaOII<br />

Le précipité blanc est du carbonate de calcium|<br />

non soluble.<br />

Cette propriété de la chaux est appliquée pour 1<<br />

fabrication de la soude (soude à la chaux).<br />

3° Réduction de la cliaux par le carbone.<br />

Rappeler que le carbone est un réducteur; or h|<br />

chaux contient de l'oxygène.<br />

Cette réduction peut se faire au four électrique]<br />

CaO -f 3C = C 2 Ca + CO<br />

Il y a dégagement d'oxyde de carbone et pi oduc-J<br />

tion de carbure de calcium avec lequel on produi|<br />

l'acétylène.<br />

Expérience VIII. — Verser quelques gouttes d'e<br />

sur du carbure de calcium.<br />

E . VENGEON. Professeur de C. C.<br />

Programmes des leçons suivantes : 32. La chaus<br />

— 33. Les carbonates. — 34. Définition des acide»<br />

bases, sels. — 35 et 36. Les minerais. — 37 à 4f|^<br />

Problèmes de revision.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. J . GASTALDI. Résumé aide-mém. de Physique. RAIYc 0 !rt. 5 I f l


27 Avril 35 HISTOIRE : COURS COMPLÉMENTAIRE 115<br />

La peinture romantique en France.<br />

Directions. — Etudier les Images commentées<br />

de Hourticq; classe de première (Hachette).<br />

I. Le milieu et le moment. —- a) Première<br />

moitié du xix° siècle. Les grandes crises (Révolution,<br />

épopée impériale, mouvements politiques et nationaux)<br />

entretiennent une fermentation tumultueuse<br />

dans les âmes, le goût des émotions violentes, d'autant<br />

plus recherchées que l'existence est souvent abrégée<br />

Prédilection des contemporains pour les œuvres pathétiques<br />

: Dante et la Divine Comédie; Shakespeare;<br />

et primitives : la Bible. — b) Avides de<br />

sensations renouvelées, les artistes, pour se dépayser,<br />

se jettent sur les découvertes de la connaissance<br />

contemporaine : l'Orient de leur époque, et<br />

'l'Orient antique que les historiens ressuscitent alors<br />

(Egypte, Chaldée, Assyrie). Goût de ce qui est<br />

: primitif, intense, barbare. — c) Ces âmes ardentes ont<br />

le'sentiment de la brièveté de la vie, l'angoisse de la<br />

•mort, de l'inconnu où elle aboutit. Elles dévorent<br />

tous les plaisirs et sentent dans chacun d'eux la<br />

misère de l'homme, qui n'atteint jamais qu'à des<br />

jouissances limitées et mortelles (tristesse et mélancolie<br />

romantiques). — d) C'est pourquoi chaque génie<br />

se hâte de créer son œuvre (jeunesse et fécondité).<br />

fl y représente l'homme dans l'exaspération de ses<br />

douleurs et de ses passions-, la nature sous ses aspects<br />

.les plus formidables; les animaux avec leurs instincts<br />

tes plus sauvages.<br />

III. Deux grands peintres romantiques :<br />

Géricault et Delacroix. •— Géricault (1791-<br />

1824). — A) Sa formation. •—- Vigoureux Normand<br />

lui aime passionnément la vie avec toutes ses<br />

violences : athlètes aux prises; chevaux bondissants;<br />

icènes de carnage... Los livres l'inspirent moins que<br />

e^ spectacle de la vie : il observe les folles de la Sal-<br />

)êtrière, non « par un goût dénaturé de l'étrange »,<br />

nais « pour aller jusqu'au bout de l'homme et pour<br />

avoir complet » (FOCILLON). Avant lui, une pudeur<br />

mpêchait l'artiste do reproduire les dernières<br />

létresses ou les dernières folies humaines. Géricault<br />

prolonge l'homme jusqu'à l'animalité ». « Je comnence<br />

un homme, s'écrie-t-il, cela finit en lion. », '<br />

À. MlLLET. ALGÈBRE. 1", 2* et 3* années.<br />

Il étudie avec prédilection les formes exubérantes<br />

(beaux chevaux des écuries royales; bœufs puissants,).<br />

B) Œuvres principales. — L'Officier de chasseurs<br />

de la Garde (1812) : croupe énorme de.la bête; longues<br />

cuisses de l'homme; ardeur et. fougue du<br />

mouvement. —Le Cuirassier blessé (1814). — Le<br />

Radeau de la Méduse (1819) : « fureur de mouvements<br />

vrais, larges et même vulgaires, comme<br />

le sont les convulsions de la vie »; relief puissant<br />

par les jeux d'ombre et de lumière.<br />

« Géricault restitue à la peinture française...<br />

la passion et la chaleur de la vie... », son dessin<br />

« se tord, se convulsé...; ses formes sont denses,<br />

modelées par grands plans d'ombre et par grands<br />

plans de clarté » (FOCILLON).<br />

La jeune école romantique aima Géricault, dont<br />

la gloire rapide et éclatante s'était affirmée au fracas<br />

des batailles livrées autour de ses œuvres.<br />

Delacroix (1799-1863). — A) L'Homme. —<br />

Géricault meurt trop jeune pour assister au triomphe<br />

de l'Ecole. Delacroix « fera » son siècle, par la puissance<br />

de son génie. On a dit qu'il, se classait parmi<br />

les a grands poètes de l'homme ». Vie très simple :<br />

pas d'atelier où se groupent les élèves; Delacroix<br />

fuit les controverses et les polémiques; ce. n'est<br />

pourtant pas un misanthrope, mais, au contraire,<br />

un homme du monde accompli et un ami généreux,<br />

délicat. Il a étudié tous les maîtres du passé et<br />

assimilé leurs créations.<br />

II. La peinture romantique. — Tenter de<br />

donner aux élèves le


116 GÉOMÉTRIE : COURS COMPLÉMENTAIRE 27 Avril 35<br />

Propriétés de la sphère.<br />

Calcul de l'aire de la zone et de la sphère.<br />

1. Leçon. — Positions relatives d'une sphère et<br />

d'un plan; d'une sphère et d'une droite; de deux<br />

sphères.<br />

Aire engendrée par une ligne polygonale; aire<br />

de la zone, de la sphère.<br />

tels que PAB sont rectangles et l'angle P est droit.<br />

2. Exercice numérique. — Quelle esl la portion<br />

du globe théoriquement visible par un aviateur siluê<br />

à une hauteur de 4500 m. ? ^<br />

La portion visible est la surface<br />

de la calotte sphérique de<br />

section BC, base du cône formé<br />

par les tangentes à la terre issues £<br />

de A.<br />

Soit H le centre de la section.<br />

Posons AD = A ( = 4,5km.)<br />

et DH = x (hauteur de la calotte).<br />

Le triangle ABO donne :<br />

AB 2 =A0 2 —BO= = (R+/i) 3 —B 2<br />

= 2 A R + /i !<br />

et AB 2 = AOx AH = (R.+ h) (ft + x)<br />

— R/i + fc 2 +hx + Rat.<br />

En égalisant les 2 valeurs de AB 2 , on obtient<br />

R h<br />

X ~ R + h<br />

ÉCOLES NORMALES =====<br />

BREVET SUPÉRIEUR<br />

Ce qui donne pour la surfaee de la calotte :<br />

2 u R X R h 2- tz R 2 S = -<br />

h<br />

R + H<br />

Pour le globe terrestre, R =<br />

et: S = 2 7I R 3 40 000 X<br />

H<br />

R + h ~~<br />

R H<br />

2 x lO*<br />

iz<br />

4,5 x 2 x 10 '<br />

•2 x Î Q' 1<br />

+ 4,5.<br />

II. Exercices dirigés. —1. Exercice théorique.<br />

-— Lieu des points de l'espace d'où l'on voit une droite<br />

AB sous un angle droit.<br />

Soit P un point du lieu :<br />

PAB est rectangle. Si O est<br />

le milieu de AB, onaura PO =<br />

AB<br />

^ Tous les points do l'espace<br />

équidistants de O sont<br />

sur une sphère de centre O<br />

, , AB<br />

et do rayon -ç—<br />

Piéciproquement : tous les points P de cette<br />

sphère étant à une distance —• de O, les triangles-<br />

35 x I0<br />

S -<br />

S<br />

2 X 10 1 = 180 000 km-.<br />

+ 4,5 TC"<br />

3. Exercice littéral. —- Couper une sphère par<br />

2 plans parallèles équidislants du centre de. manière<br />

que la somme des aires des<br />

deux sections soit égale à<br />

l'aire de la zone comprise<br />

entre les 2 plans. Calculer<br />

celle aire commune. A /<br />

Soient O' et O" les sections<br />

déterminées par les ,<br />

plans; 00' = OO" = x, C><br />

leur distance au centre da<br />

la [sphère, et O' B = r,.l-e<br />

rayon des cercles O' et O".<br />

Le triangle OO'B donne .- r- = R 2 — x-,<br />

La surface des sections est : w.(R* — x?}.<br />

Celle de la zone, est : 2 i R x2 x.<br />

D'où : 2 n (R 2 — a: 2 ) = 2 * x2Ri<br />

Soit : s 2 R a: — R 2 = 0<br />

LIBRAIRIE<br />

HACHETTE<br />

VIENT DE PARAITRE :<br />

EN VENTE:<br />

dont la-racine acceptable est x = R (\Jz —1].<br />

Surface commune : 2 n R 2 (\l2—1).<br />

G. DESBAYES.<br />

Programme dés leçons suivantes r 32. Volume: du<br />

secteur sphérique et de la sphère. — 33. Propriétés des<br />

bissectrices; propriétés - des parallèles. —34. Xri.mgles<br />

égaux, triangles semblables, triangles équivalents.<br />

35. Calcul des côtés et des lignes, du triangle^— 36.<br />

Lignes et aires' des' quadrilatères.— 37. Les polygones.<br />

38. La circonférence et le cercle. — 39. Calcul de l'aire<br />

d'une figure. Etablissement de relations métrique ]<br />

comparaison, des aires. — 40.. Les prismes. — 41. Les<br />

pyramides.<br />

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à MM. les Membres de l'Enseignement Primaire Elémentaire.


Manuel général 1934-1935 N° 31 27 Avril 1935<br />

SUJETS DE COMPOSITIONS<br />

donnés dans<br />

LES EXAMENS ET CONCOURS DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE<br />

CERTIFICAT D'ÉTUDES PRIMAIRES 1<br />

Orthographe : Au lavoir.<br />

Madeleine agitait l'eau par mouvements prompts de<br />

grande laveuse; elle ne craignait point de se mouiller les<br />

bras ni de faire sauter des gouttes jusqu'à son visage.<br />

Elle frottait entre ses mains pour ne pas user l'étoffe, et,<br />

quant au savon, elle en était ménagère ; elle rinçait<br />

vivement le linge défripé d'un coup see, claquant à hauteur<br />

de figure. Elle avait d'abord lavé la dépouille des<br />

hommes et les torchons de cuisine.<br />

ERNEST PÉROCHON.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Relevez les détails qui prouvent que la laveuse<br />

travaille avec promptitude.<br />

II. Sens des mots : ménagère', dépouille.<br />

III. Indiquez le "sujet et les compléments du<br />

verbe rinçait.<br />

INDICATIONS.<br />

I. Par mouvements prompts; sauter des gouttes;<br />

elle rinçait vivement;-claquant.<br />

II. Ici, le mot ménagère signifie économe; elle ménageait<br />

le savon qui coûte cher; — dépouille : le linge de<br />

corps qu'on a quitté.<br />

III. Rinçait a pour sujet elle, et pour compléments :<br />

vivement et linge.<br />

Arithmétique pratique et système métrique.<br />

I. Un écolier dépense 4 f. par jour pour sa nourriture.<br />

Il lui faut 220 f. de vêtements par an, et 4 f. 50 de fournitures<br />

scolaires par mois de classe. Combien a-t-il coûté<br />

à sa famille pendant les 7 ans qu'il a fréquenté l'école ?<br />

On compte 2 mois de vacances.<br />

SOLUTION.<br />

Frais de nourriture de l'enfant pendant 7 ans :<br />

f. 4 X 365 x 7 = 10 220.<br />

Frais de vêtements pendant 7 ans :<br />

f. 220 X 7 = 1540.<br />

Fournitures scolaires en 7 ans :<br />

f. 4,5 X 10 X 7 = 315.<br />

Somme qu'il a coûtée à sa famille pendant sa scolarité :<br />

- f. 10 220 + 1540 + 315 = 12 075.<br />

II. On veut recouvrir un puits circulaire de 1 m. 40<br />

de diamètre avec un couvercle de tôle qui dépasse tout<br />

autour de 0 m. 28. La tôle est employée a 2 mm. d'épaisseur;<br />

sa densité est de 7,5 et elle coûte 50 f. le quintal. On<br />

demande le prix de la tôle nécessaire (71 = 3,14).<br />

SOLUTION.<br />

Diamètre du couvercle : m. 1,4 + (0,28 x 2) — 1,96.<br />

Surface du couvercle :<br />

. 1,96<br />

m- — x<br />

1,96 X 3,14 = 3>oi5ô = 301 dm 2 , 56.<br />

Volume du couvercle :<br />

dm 8 0,02 x 301,56 = 6,0312.<br />

Poids'du couvercle : les > 7,5 X 6,0312 = 45,: 34-<br />

Prix de la tôle : f. 5° X 45,234 = 22,65.<br />

100<br />

- 1l ." n . *934. Le Mans-Ville. Communiqué<br />

Serpin, instituteur à Mulsanno (Sartlie).<br />

par<br />

Rédaction.<br />

Dans line grande ville, sur là place où se tient la foire,<br />

on a mis cette pancarte : « Soyez bons pour les animaux ».<br />

Que veut dire cette recommandation ? Est-il utile de la<br />

faire ? Pourquoi ?<br />

SUJET TRAITÉ..<br />

Au milieu de la place où s'affairent les paysans<br />

qui vont d'un groupe de bêtes à l'autre, une grande<br />

pancarte est dressée : « Soyez bons, pour les. animaux!<br />

» C'est bien souvent que je lis-cette recommandation.<br />

Et je crois qu'elle n'est pas superflue,<br />

il y a tant do méchantes gens 1<br />

Etre bon pour les animaux, c'est leur éviter<br />

toute fatigue, toute douleur inutiles; c'est plus,<br />

c'est avoir pour eux de la pitié, dé la bonté, .de<br />

l'affection même.<br />

Les animaux domestiques sont nos compagnons<br />

de travail, nos auxiliaires précieux; sans eux, que<br />

ferait le petit laboureur ? Ils nous fournissent leur<br />

chair; soyons-leur en reconnaissants. Cértains,<br />

comme le chien, le chat, semblent partager nos<br />

peines et nous aimer; rendons-leur un peu de cette<br />

affection qu'ils nous témoignent.<br />

Et même pour les animaux inutiles ou nuisibles,<br />

soyons bons. Ils vivent sans avoir demandé à<br />

vivre, ils commettent des dégâts, ce n'est pas de<br />

leur faute. Si nous devons les détruire, faisons en<br />

sorte qu'ils souffrent le moins possible.<br />

Mais au fait, cette recommandation ne pourraitelle<br />

être remplacée par une plus courte : « Soyez<br />

bons »? Ne serait-ce pas suffisant? Il n'y a pas<br />

deux sortes do bonté; celui qui est vraiment bon<br />

évite la souffrance aussi bien aux gens qu'aux<br />

bêtes, et celui qui est cruel envers les animaux est<br />

dur avec ses semblables.-<br />

Sciences.<br />

I. Comparer chez le chat et le lapin : a) les dents, la<br />

disposition et le mouvement des mâchoires; b) les pattes.<br />

IX. Quelle est la composition du lait ? Quels produits<br />

fabrique-t-on avec le lait ? Pourquoi le lait est-il un aliment<br />

complet?<br />

BOURSES NATIONALES (2- série).<br />

Orthographe : Les vieux ponts.<br />

J'ai un faible pour les vieux ponts. Us ont la lenteur<br />

et le rythme des caravanes. Chaque arche plonge et se<br />

détache du fleuve successivement, pour se reporter plus<br />

loin, comme le pas tranquille et sûr d'une bête qui franchit<br />

un gué... Aucune n'est absolument pareille à l'autre, pas<br />

plus qu'un geste ne ressemble identiquement à un autre<br />

geste, chez le même être; la résistance diverse que les<br />

piliers offrent au courant semble la contraction musculaire<br />

d'une patte qui cherche avec prudence le fond de l'eau<br />

avant de s'y aventurer.<br />

D'après LÉANDRE VAILLAT.<br />

L'Illustration, 10 mai 1924.<br />

QUESTIONS..<br />

I. Quelle comparaison est développée dans la<br />

dictée ? Comment se justifie-t-elle ?<br />

II. Sens de l'expression : avoir un faible pour...<br />

et dii mot arche.<br />

III. Analyser des propositions dans la phrase :<br />

Chaque arche... gué.<br />

1 BREVET ÉLÉMENTAIRE, J. GASTALDI. Résumé aide-mémoire de Chimie. vol. C<br />

rai-car t.<br />

u f119 r


126 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril 35<br />

INDICATIONS.<br />

I. Dans la dictée, l'auteur compare les vieux ponts aux<br />

dromadaires des caravanes. Chaque arche figure la<br />

patte d'une bête qui s'enfoncerait prudemment dans<br />

l'eau d'un gué pour en évaluer la' profondeur. La régularité<br />

même-des arches qui soutiennent le pont fait penser<br />

à la marche lente, régulière et cadencée, des vaisseaux<br />

du désert.<br />

II. Avoir un faible pour une personne, une chose,<br />

c'est avoir une préférence marquée, une prédilection<br />

particulière, qui n'est pas toujours justifiée, pour cette<br />

personne ou cette chose. Dans la dictée, le mot arche<br />

désigne la partie d'un pont, voûtée en forme d'arc, qui<br />

s'appuie sur les piliers.<br />

III. Chaque arche plonge : prop. principale; et se<br />

détache du fleuve successivement pour se reporter plus<br />

loin, comme le pas tranquille .et sûr d'une bête : prop.<br />

principale, coordonnée à la précédente par la conjonction<br />

et-, qui franchit un gué : prop. subordonnée, unie à la<br />

précédente par le pronom relatif qui, comp. de bête.<br />

Composition française.<br />

Racontez une partie de pêche — au bord de la mer<br />

ou en eau douce — à laquelle vous avez pris part. Les<br />

ustensiles de pêche, l'attitude des pêcheurs, les surprises<br />

de la pêche, réactions des pêcheurs : joie, dépit, colère.<br />

Le retour chargé de butin.<br />

Arithmétique.<br />

I. Un ébéniste vend une salle à manger à un client<br />

et lui fait signer trois billets de même valeur nominale,<br />

l'un payable dans 2 mois, le second dans 4 mois et le<br />

troisième dans 6 mois. Il porte ces trois billets le même<br />

jour dans une banque et il reçoit une somme de 2499 f.<br />

Le taux de l'escompte ayant été de 6 %, on demande<br />

de calculer la valeur nominale de chaque billet.<br />

SOLUTION.<br />

L'escompte sur le i er billet est égal à :<br />

^ X 2 ou i % de la valeur nominale.<br />

1200<br />

L'escompte sur le 2 e billet est égal à :<br />

^ X * ou 2 % de la valeur nominale.<br />

1200<br />

L'escompte sur le 3 e billet est égal à :<br />

^ ^ ou 3 % de la valeur nominale.<br />

1200<br />

L'escompte total est : 1 2 1 3 = 2 % de la valeur<br />

3<br />

nominale totale.<br />

Valeur nominale totale :<br />

2499 f. X 100 249900 f.<br />

= = 255°<br />

100 — 2 98<br />

Valeur nominale de chaque billet : 2550 f. : 3 = 850 f.<br />

II. On demande la densité du métal constituant un<br />

manchon cylindrique dont le rayon extérieur mesure<br />

8 cm, 4, le rayon intérieur 7 cm. et la hauteur 15 cm.,<br />

sachant que ce manchon fait équilibre à 7 dm 3 623 d'eau.<br />

(On prendra it = 22/7).<br />

SOLUTION.<br />

Surface de la couronne de base :<br />

1 cm- X (8,4 + 7) (8,4 - 7) X = '3,4 X M X M<br />

7 7<br />

= 67 cm 2 76.<br />

Volume du manchon :<br />

67 cm 3 76 x 15 = 1016 cm 3 400 ou 1 dm 3 016 400.<br />

Densité d u métal : 1^?— — 7 5.<br />

1,0164<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE ET CONCOURS<br />

D'ADMISSION AUX ÉCOLES NORMALES 1<br />

Orthographe :<br />

Les bords de la Seine à la nuit tombante.<br />

Le jour finissait. Le fleuve tTès lourd, très haut et jaune<br />

de toutes les pluies tombées, se heurtait pesamment<br />

aux arches des ponts où luisaient de gros anneaux<br />

de fer. Le vent soufflait, promenant les derniers<br />

rayons du couchant.<br />

Tout s'animait de la hâte où meurent nos journées<br />

de Paris, si pressées et si pleines. Les femmee<br />

sortaient des lavoirs, chargées de paquets de lings<br />

mouillé, toutes plaquées de ces teintes sombres que<br />

l'eau éclabousse sur les maigres étoffes rapidement pénétrées.<br />

Des pêcheurs à la ligne remontaient, avec des gaules,<br />

des paniers, frôlant des chevaux qu'on ramenait de<br />

l'abreuvoir. Les tireurs de sable attendaient à la porte<br />

de ces petits bureaux où l'on solde leur paye; et toute une<br />

population riveraine : des mariniers, des débardeurs<br />

avec leur dos voûté, leur capuchon de laine, circulait<br />

sur le bord...<br />

A chaque pas, la physionomie de la berge changeait :<br />

ici, elle était noire et de longues planches flexibles la<br />

reliaient à d'énormes bateaux de charbon. Plus loin, on<br />

glissait sur des pelures de fruits. Un goût frais de<br />

vergers se mêlait à l'odeur delà vase, et, sons les<br />

grandes bâches entr'ouvertes, de nombreuses barques<br />

amarrées, des amoncellements de pommes gardaient le.<br />

vif, l'éclat de leurs couleurs campagnardes. Tout<br />

à coup, on avait l'impression d'un port de mer, c'était<br />

un encombrement de marchandises de toutes sortes, de<br />

bateaux à vapeur au tuyau court, vide de fumée.<br />

A. DAUDET.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Expliquez : riveraine, campagnardes-, si pressées;<br />

si pleines; un goût frais de vergers; se heurtait<br />

pesamment.<br />

II. Justifiez l'emploi de l'imparfait et du présent<br />

de l'indicatif dans la phrase : Toul s'animait de là<br />

hûte où meurent nos journées de Paris si pressées<br />

et si pleines.<br />

III. Analyse des propositions dans la phrase:j<br />

Les tireurs de sable... sur le bord.<br />

INDICATIONS.<br />

. I. Population riveraine : qui vit sur les rives d'un<br />

fleuve, qui habite le long d'une rivière. — Couleurs 1<br />

campagnardes : employé ici au 'sens propre : les pommes;<br />

possèdent encore les couleurs vives et saines que leur<br />

a données le soleil sur le pommier; elles ont été cueillies<br />

et chargées sur les chalands depuis peu. — Si presséts<br />

et si pleines : ce n e sont pàs lés journées qui sont<br />

pressées, mais les travailleurs affairés qui veulent,<br />

dans un minimum de temps, faire le plus de besogne<br />

possible; l'intensité du trafic fluvial multipliant<br />

les tâches, les journées sont remplies d'occupations<br />

et ne laissent pas à cette population riveraine le<br />

loisir de flâner. •—• U11 goût frais de vergers : les pommes<br />

qui s'amoncelaient sur les bateaux mêlaient aux relents<br />

nauséabonds et fétides de la vase, l'odeur appétissante<br />

et saine, dont elles parfumaient le verger avant d'être<br />

cueillies. — Se heurtaient pesamment : la masse des arches<br />

dressées au milieu du fleuve formait une sorte de boutoir,<br />

où venait se briser le courant d u fleuve d'autant plus<br />

violemment qu'il était grossi de toutes les pluies tombé#-<br />

II. L e verbe mourir au présent exprime ici un fait<br />

habituel, tous les jours le même phénomène se reproduit :<br />

la journée avec ses bruits et son activité s'éteint dans la,<br />

1. Académie de Clermont. Session d'octobre 1934.<br />

BREVET ÉLÉMENT AIRE. M. SCHONE. Cent Dictées avec i q "o&i^^S! ons ' 8{r '


27 Avril 35<br />

lâte • fiévreuse qui anime - les travailleurs pressés de<br />

•entrer chez eux après cne. journée de labeur; le verbe<br />

'animer, employé à l'imparfait, exprime ici une action<br />

•apportée au passé, au. cours du récit.<br />

III. Les tireurs de sàble attendaient à la porte de ces<br />

)etits bureaux : prop. princ.; —.où l'on solde leur paye :<br />

>rop. sub., par où, compl. de bureaux; •—• et toute une<br />

lopulalion riveraine : des mariniers... circulait sur le<br />

lord : prop. princ. coordonnée à la première princ. par<br />

a conj. et.<br />

Composition française.<br />

Au lit, le soir (ou le matin), vous entendez mourir<br />

oa monter) la rumeur tlu jour.<br />

Histoire.<br />

1811. Apogée et décadence de l'Empire.<br />

INDICATIONS.<br />

Apogée de l'Empire. — La paix de Vienne<br />

narque l'apogée de la puissance napoléonienne. De<br />

809 à 1811 Napoléon est le maître de l'Europe occilentale<br />

et. centrale. Empereur des Français, sonemlire<br />

comprend 130 départements qui s'étendent de<br />

Home à Hambourg : la France, une partie de l'Italie,<br />

e la Suisse, le Luxembourg; la Belgique, la Hollande,<br />

i Prusse rhénane et les pays allemands en bordure<br />

e la mer du Nord jusqu'à l'Elbe.'Ilest également<br />

; maître des Provinces Illyriennes, roi d'Italie,<br />

lédiateur de la Confédération suisse, protecteur de<br />

î Confédération du Rhin. —• Los rois d'Espagne, de<br />

tçstphalie, de Naples, parents ou généraux, lui<br />

oivent leurs couronnes. Il commande à plus de<br />

0 millions d'hommes.<br />

Apres son divorceavec Joséphine (1809),ils'alliait,<br />

ar son mariage avec l'archiduchesse Marie-Louise,<br />

l'orgueilleuse dynastie autrichienne (1810). Un<br />

ls lui naissait (1811) : le roi de Home. — Le Blocus<br />

ontinental, selon les prévisions de Napoléon,<br />

rait de graves conséquences en Angleterre : imposbilité<br />

pour elle de se procurer sur le continent le<br />

16 nécessaire à une population qui s'accroissait<br />

ins cesse, impossibilité également d'écouler ses<br />

roduits coloniaux, d'où à la fois famine et pléîore<br />

qui provoquaient chez les ouvriers à peine<br />

ayés, des révoltes, et la nécessité pour le Parlement<br />

accorder des secours aux industriels (1811).<br />

apoléon semblait triompher.<br />

Causes de la décadence de l'Empire. —<br />

ois ce triomphe devait être de courte durée car la<br />

uissance de Napoléon n'était qu'apparente. Fondé<br />

ar la force, maintenu par la crainte, ce formidable<br />

1 Pire manquait de cohésion : les peuples qui le<br />

instituaient, différents de races, de langues, avaient<br />

|s intérêts souvent opposés. C'est ainsi que le<br />

ocus Continental favorable aux uns (Français,<br />

llemands du Rhin), ruinait les autres (Allemands<br />

Hambourg, Hollandais). Tous subissaient les<br />

larges inhérentes à ce perpétuel état de guerre.—<br />

1 crainte avait fait de la Russie, de la Prusse et<br />

' l'Autriche, les alliées de Napoléon, mais chaîne<br />

d'elles se préparait secrètement à une éclante<br />

revanche.<br />

Aussi, de' 1812 à 1814, se place pour Napoléon une<br />

Mode de déclin qui se termine par la chute de<br />

impire (avril 1814).<br />

Dès 1808, la capitulation de Dupont — un des<br />

ws d'Austerlitz — à Bailen, lors de la guerre<br />

Espagne, avait eu un retentissement déplorable<br />

Europe.— Dès 1808 également, des patriotes :<br />

6in, Hardenberg, Scharnhorst, s'efforcent d'assuf<br />

a la. Prusse de formidables ressources militaires,<br />

jcrent dos réformes sociales inspirées de la Révo-<br />

'!pn française et entretiennent chez le peuple<br />

lee de la guerre contre Napoléon. — En 1810,<br />

SUJETS DE COMPOSITIONS<br />

127<br />

rupture de.l'alliance franco-russe qui s'explique par<br />

l'hostilité de la noblesse russe contre- la France,<br />

les. pertes que lui causait le Blocus continental et<br />

les ambitions d'Alexandre le» qui convoitait<br />

Constantinople et Varsovie. A,la lin de 1810 il rouvre<br />

ses ports au commerce anglais, prohibe l'entrée en<br />

Russie des. produits français; en 1S12 la trahison<br />

d'un de ses aides de camp auprès de Napoléon et<br />

un ultimatum qu'il lui adresse déclenche la guerre.<br />

Décadence de l'Empire. — C'est la 6° coalition.<br />

— D'une' part ; la Russie, l'Angleterre, la<br />

Suède avec Bernadotte, soit une "armée-de 300 000<br />

hommes. D'autre part : la France avec l'Autriche<br />

et la Prusse en complicité secrète avec la Russie,<br />

soit 350 000 hommes de nationalités différentes.<br />

La guerre terminée six mois plus tard, par la retraite<br />

de Russie, coûtait 330 000 hommes à Napoléon. —<br />

7 e coalition. — Cette défaite ravive tous les espoirs<br />

de revanche; les haines dissimulées se font jour :<br />

la Prusse, puis l'Autriche s'allient à la Russie et à<br />

l'Angleterre pour former la 7 e coalition. Napoléon<br />

leur oppose une armée de 300 000 hommes constituée<br />

par de jeunes soldats. C'est la campagne<br />

d'Allemagne (1813) qui se déroule en Saxe,- en<br />

Brandebourg, en Silésie. Des trahisons, la défaite de.<br />

Leipzig, la perte de l'Allemagne, de l'Espagne,<br />

mettaient Napoléon dans une situation extrêmement<br />

critique.<br />

Les Alliés en profitèrent pour passer le Rhin.<br />

Ce fut la Campagne de France, qui marque, malgré<br />

te génie militaire de Napoléon, sa défaite définitive.<br />

L'entrée des Alliés à Paris, les intrigues royalistes,<br />

les trahisons de l'ambitieux Talleyrand, de Marmont,<br />

la lassitude de ses maréchaux contraignircnt<br />

Napoléon. à abdiquer sans condition.<br />

Chute de Napoléon et de l'Empire. — Avec<br />

Louis XVII1. proclamé roi par le Sénat, réapparaissaient<br />

les Bourbons. Le traité de Paris<br />

(30 mai 1814) ramonait la Franco aux frontières de<br />

1792 et le Congrès de Vienne achevait la répartition<br />

des territoires abandonnés par la France.<br />

Les fautes des Bourbons, la popularité de Napoléon<br />

favorisèrent son retour de l'île d'Elbe,<br />

mais la campagne de Belgique et la défaite de Waterloo<br />

consacrèrent définitivement la chute de Napoléon<br />

et de l'Empire. Après une seconde invasion et un<br />

second traité de Paris (1815), la France se retrouvait<br />

plus pelile qu'à la veille de la Révolution.<br />

Mathématiques.<br />

I. Géométrie. — On considère un trapèze ABCD dont<br />

les diagonales A C et B D se coupent en I et dont les<br />

angles A et D sont droits. Soit a la mesure de AD ; b la<br />

mesure de AB; c celle de DC.<br />

1° Démontrer que si les diagonales AC et BD sont<br />

orthogonales, on a la relation : a 2 = bc.<br />

2° Montrer que cette relation est la condition nécessaire<br />

et suffisante pour que, les angles en A et en D du<br />

trapèze étant droits, les diagonales AC et BD soient orthogonales.<br />

3° Démontrez que la droite joignant les milieux des<br />

bases DC et AB du trapèze est tangente on X au cercle<br />

de diamètre AD si les diagonales AC et BD sont orthogonales.<br />

4° Sachant que b égale 12 cm., que c égale 8 cm. et que<br />

les diagonales sont orthogonales, on demande de calculer<br />

à 1 mm. près, la longueur du côté BC.<br />

SOLUTION.<br />

I° Les angles DCA et ADB sont égaux comme ayant<br />

leurs côtés respectivement perpendiculaires par hypothèse.<br />

Il s'ensuit que DCA et ADB sont semblables :<br />

c a<br />

j . - - 7<br />

- = r d ou a- = bc.<br />

a b<br />

HEVET ÉLÉMENTAIRE. .1. BAQUET. 100 Compositions de Sciences STvofk"îo%. 8 fr.


128 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 27 Avril ï<br />

. c a<br />

2° Inversement, si a- = uc, on aura : - — y<br />

a 0<br />

Les triangles rectangles DCA et ABD, ayant eurs<br />

côtés homologues del'angle droit<br />

D "*• c 5<br />

4*<br />

8 7 a-.<br />

9<br />

*"0 proportionnels, seront sembla­ d'où:<br />

bles. Leurs angles seront égaux<br />

respectivement. DCA et ADB<br />

étant égaux et CD et DA étant<br />

perpendiculaires, il s'ensuit que<br />

CA et DB le sont aussi.,<br />

3° Soit- M le milieu de DC,<br />

p> N le milieu de AB et 0 le mi-<br />

_ b _ j j e u jjg<br />

Les triangles DCI et BAI sont semblables. Leurs<br />

•angles en I sont égaux comme opposés par le sommet.<br />

DC et AB sont parallèles. Les médianes IM et IN sont<br />

dans le prolongement l'une de l'autre, car DMI et BNI<br />

/DM DC DI\<br />

sont semblables ^ — ^ = m )•<br />

— 24 x<br />

270— 192 x = 63 a,<br />

90—21 a<br />

x =<br />

64<br />

90 —21 a _ 3<br />

2° Nous avons :<br />

-<br />

64 4<br />

90—-2i'a = 48, d'où a = 2.<br />

3° Calculons les valeurs extrêmes de a :<br />

90 21 a = °><br />

Pour x = o,<br />

64<br />

30<br />

d'où': go y = 21 n - et a — — = 4'--<br />

7 7<br />

90 — 21 ci<br />

Pour x<br />

= -I.<br />

6<br />

4 , .<br />

26<br />

d'où : 00 — 21 a = 64 et a == — = 1 —<br />

. 21 21<br />

Les valeurs entières de o sont donc : 2, 3,4,<br />

D'où l'égalité des angles DIMetBIN; MIN est droite.<br />

• 01, MI 'et NI sont les médianes dé trois triangles rectangles<br />

:<br />

0 1 - * 2 ; MI = DC NI = AB<br />

Les triangles DMI, DOI, OIA et AIN sont isocèles.<br />

D'où MID = MDI et OD1 = OID<br />

D'où OIJI = ODC = i droit.<br />

MN est tangente à la circonférence de diamètre AD, à<br />

l'extrémité I du rayon 01.<br />

4° CB 2 = AD 2 + (AB — DC) 2 = bc + (b — c)*<br />

= 8 X 12 + (r2 — 8) 2 = 96 -f 16 = 112.<br />

BC = \J 112 =10 cm. 6 par excès.<br />

II. Algèbre. — 1° Résoudre l'équation :<br />

J5 8<br />

4x 9 a<br />

7 3^x<br />

8<br />

où a représente un nombre connu.<br />

2" Déterminer a de façon que x soit égal à 3/4.<br />

3° Quelles sont les valeurs entières de a pour lesquelles<br />

x est compris entra 0 et 1 ?<br />

SOLUTION.<br />

I° L'équation devient successivement :<br />

HACHETTE<br />

G. GILLARD<br />

100<br />

DICTÉES<br />

CHOISIES<br />

Certificat d'études<br />

4 fr. 20<br />

Sciences.<br />

1° Dessiner une carte schématique de la France (<br />

marquer l'emplacement et les limites d'ensemble de<br />

principaux massifs de terrains primaires.<br />

2° Indiquez les principales roches qui constituent «<br />

terrains et donnez L en les caractéristiques essentiel!<br />

3° Quels sont les invertébrés caractéristiques des ter<br />

rains primaires ?<br />

4° Trouve-t-on des vertébrés dans ces terrains?-<br />

Lesquels ?<br />

5° Que savez-vous de particulier sur la flore houillère<br />

6° Dans quelles régions sont situés les bassins liouillei<br />

du Massif Central ? -— Pourquoi ?<br />

INDICATIONS.<br />

I° Pour la carte, voir un manuel.<br />

2° Roches : grès, conglomérats, calcaires compact<br />

marbres, schistes, houille.<br />

3° et 4 0 Invertébrés : coralliaires, cystides, trilobitei<br />

nautiles, céphalopodes tétrabranchiaux, brachiopode<br />

arachnides, insectes; — quelques poissons cuirassés.<br />

5° Flore houillère, cryptogames vasculaircs : foi<br />

gères, lycopodes, lépidodendrofl's, calamodendrons, sigi<br />

laria, gymnospermes.<br />

6° Sur le pourtour du massif central, à l'emplaceraci<br />

des embouchures, on trouve des bassins houillers (Autui<br />

le Creusot, Blanzy, Saint-Etienne, Alès, Graissessï<br />

Aubin, Brive, Souvigny, Decize).<br />

n Dans l es centres d'examen oi<br />

les élèves proviennent d'écolei<br />

de campagne, l a dictée e t l a ré'<br />

daction... porteront sur ui<br />

sujet ayant t rait à l a vie ruralf<br />

d'aujourd'hui ou d'autrefois...'<br />

Circulaire ministérielle du 11 octobre 1929.<br />

Les 100 DICTÉES du Recueil de M. GILLAR<br />

portent sur des sujets ayant trait à la vie rurale<br />

Cet ouvrage n'est pas envoyé gratuitement comme spécimen.<br />

— HACHETTE = =


A quelques kilomètres de son confluent avec le Rhône, en amont de Remoulins (Gard), le Gard, formé de plusieurs branches,<br />

ou Gardons, descendues des Cévennes, est, dans un site sauvage, franchi par un aqueduc de 269 mètres de longueur,<br />

construit sur l'ordre d'Agrippa, gendre d'Auguste, pour amener à Nîmes les eaux de la belle source d'Eure, captées dans<br />

les environs d'Uzès. Le canal qui se trouve au sommet est à près de 50 mètres au-dessus du torrent. Photographie C. A. F.<br />

Supplément au Manuel Général n° 31. 5 7


L'ÉTANG n e T H A U A u centre, la montagne de Sète, ancienne île rattachée au continent par un cordon littoral formé par les alluvions du<br />

Rhône. Ce cordon a isolé de la mer une vaste lagune d'eau saumâtre, l'étang de Thau, visible à droite et en haut de la gravure.<br />

. _ , Au premier plan, le port de Sète, au débouché du chenal qui fait communiquer l'étang de Thau avec la Méditerrannée. La vieille<br />

et le Port de Sete ville se presse au pied et sur les pentes de la montagne ; la ville neuve s'est construite sur le cordon littoral. Photo Flandrin.<br />

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