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ENTORSE CERVICALE - amase

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Je remercie très vivement mes amis Patrick DAOUD et<br />

Maurice SOULTANIAN de m’avoir invité { venir passer avec<br />

vous ces deux journées à Sainte-Maxime. Patrick et Maurice<br />

m’ont demandé de vous parler des entorses cervicale, ce que<br />

je vais faire avec plaisir. Avant de commencer je tiens<br />

également à remercier les partenaires qui ont permis la<br />

réalisation de ces journées.


Le cou est souvent le<br />

symbole de la grâce . Il<br />

sert de support aux plus<br />

beaux des bijoux et attire<br />

la tendresse. Durant de<br />

longues années il est<br />

mobile et souple. Puis il<br />

devient le siège des<br />

stigmates du temps.<br />

Souvent il est aussi le<br />

siège de lésions<br />

traumatiques.


DEFINITIONS CLINIQUES


Les traumatismes du rachis cervical sont { l’origine de<br />

lésions du système ostéo-disco-ligamentaire et sont<br />

graves par les conséquences neurologiques qui peuvent<br />

mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel et par<br />

leurs possibles complications à court, moyen ou long<br />

terme.<br />

Ce sont en général des lésions bénignes. Cependant<br />

dans 15 à 30% les traumatismes rachidiens<br />

s’accompagnent d’un traumatisme du segment<br />

médullaire cervical (SMC).


L’entorse cervicale bénigne se définit par un traumatisme<br />

disco-ligamentaire du segment mobile rachidien<br />

n’entraînant pas de déstabilisation rachidienne. Au<br />

minimum il s’agit d’une distension ligamentaire, une<br />

contusion des muscles cervicaux ou des parties molles<br />

environnantes et au maximum d’une déchirure sans<br />

atteinte du ligament longitudinal postérieur. La<br />

normalité initiale des radiographies n’élimine pas une<br />

fracture ou une luxation. Une entorse grave peut apparaître<br />

radiologiquement une fois les phénomènes douloureux<br />

disparus.


A : ligt longitudinal antérieur<br />

B : disque intervertébral<br />

C : ligt longitudinal postérieur<br />

D : capsule articulaire<br />

E : ligt jaune<br />

F : ligt inter-épineux<br />

F : ligt supra-épineux


De rares cas de tétraplégie transitoire ou définitive avec<br />

bilan radiographique normal ont été décrits au<br />

décours de traumatisme en extension. Cette<br />

pathologie est due à un traumatisme transitoire de la<br />

moelle entre le rebord postérieur des vertèbres ou du<br />

disque en avant et les lames en arrière.


Les cervicalgies postérieures accompagnées de<br />

céphalées occipitales, de vertiges, d’acouphènes, de<br />

troubles visuels peuvent relever d’une<br />

physiopathologie mettant en jeu diverses lésions non<br />

visibles radiologiquement. Ce sont des déchirures<br />

musculaires des longs du cou, des lésions de la chaîne<br />

sympathique antérieure, des déchirures capsulaires,<br />

des hémorragies articulaires, une discopathie posttraumatique,<br />

voire de véritables fractures articulaires<br />

non visualisables sur les clichés standard.


Entorse de gravité moyenne :<br />

Lors d’un choc { l’arrière d’un véhicule se produit une hyper extension<br />

limité par l’appui-tête suivi en général d’un mouvement de flexion<br />

d’amplitude variable. Dans ce groupe d’entorse le ligament<br />

postérieur est intact et il n’y a donc pas d’instabilité de type discoligamentaire.<br />

La compression antérieure peut entraîner des lésions<br />

discales de type micro-traumatique susceptibles de conduire à une<br />

dégénérescence discale ou plus rarement une hernie discale aigüe. La<br />

distraction postérieure peut aussi créer des ruptures microtraumatiques<br />

des ligaments inter-épineux, jaune, inter-spinal), mais<br />

ces lésions partielles n’entrainent pas d’instabilité.


Les entorses graves du rachis cervical se caractérisent<br />

par la rupture traumatique des moyens d’union intervertébraux formant le<br />

Système Mobile Rachidien (SMR) constitué de l’ensemble des structures discoligamentaires<br />

réunissant deux vertèbres entre elles. Cette rupture conduit à un<br />

déplacement vertébral au delà des limites physiologiques.<br />

Dans un traumatisme en flexion la déchirure ligamentaire se produit d’arrière en<br />

avant. Dans un premier temps ce sont les structures ligamentaires de la<br />

colonne postérieure qui sont déchirés ( ligament supra-spinal, ligament interspinal,<br />

ligament jaune ou Flavum et capsules articulaires). On peut encore<br />

parler d’entorse de moyenne gravité car les lésions sont stables. C’est la<br />

rupture du Ligament Longitudinal postérieur et de la partie postérieure<br />

du disque, réalisant une atteinte de la colonne moyenne, qui va<br />

provoquer la gravité de l’entorse. Les lésions osseuses associées n’ont pas de<br />

caractère instable mais sont contemporaines d’un arrachement ligamentaire<br />

(fracture d’une épineuse), ou du facteur de compression associé (fracturetassement<br />

somatique).<br />

Dans un traumatisme en extension la lésion se fait d’avant en arrière avec dans un<br />

premier temps atteinte de la colonne antérieure, Ligament Longitudinal<br />

antérieur et partie antérieure du disque, puis atteinte de la colonne moyenne.<br />

Dans un traumatisme en coup de fouet les deux mécanismes s’associent avec séquence<br />

extension puis flexion.


Entorses graves<br />

Flexion Extension<br />

• Danger neurologique<br />

• Les lésions discales et ligamentaires sont irréversibles<br />

• Stabilisation par arthrodèse inter vertébrale


Donc les lésions cervicales au cours d’un coup du<br />

lapin sont liées aux effets d’inertie de la tête due {<br />

l’accélération (choc { l’arrière ) ou { la décélération<br />

( choc frontal ). Des effets de compression de la<br />

partie postérieure et de traction de la partie<br />

antérieure se produisent au niveau du rachis<br />

cervical inférieur. Des déformations apparaissent<br />

en premier lieu au niveau C6-C7 et C5-C6 pouvant<br />

engendrer des lésions ligamentaires et discales .


Il peut également se produire des effets de<br />

traction au niveau de la partie postérieure du<br />

disque C2-C3 pouvant conduire à des lésions<br />

discales et des contraintes élevées au niveau<br />

C1-C2 et C1-occiput.<br />

Ce mécanisme lésionnel peut aboutir à des<br />

fractures de l’odontoïde ou de l’atlas, voire une<br />

déchirure du ligament transverse.<br />

La faible mobilité du segment C3 à C5 semble<br />

le protéger contre les lésions.


BILAN D’IMAGERIE MEDICALE<br />

Prescrire un scanner ou une IRM d’emblée quand le patient présente<br />

un examen neurologique normal est une hérésie. Scanner et IRM<br />

prescrits en première intention peuvent persuader le patient de la<br />

gravité de son état. La radiographie plus simple et moins couteuse<br />

donne des renseignements qui peuvent échapper aux examens plus<br />

sophistiqués.


Les deux rachis cervicaux :<br />

Rachis cervical supérieur:<br />

O/C1/C2,<br />

Rachis cervical inférieur:<br />

C3/D1


Sur un cliché de profil on peut retenir 6 lignes d’avant<br />

en arrière:<br />

- ligne pré-vertébrale,<br />

- mur antérieur des corps vertébraux(C.V.),<br />

- mur postérieur des C.V.,<br />

-Pointe des articulaires,<br />

- base des épineuses;- pointe des épineuses.<br />

Ces lignes doivent être harmonieuses dessinant la<br />

lordose cervicale. Tout décalage signe le niveau<br />

lésionnel.


Les entorses graves se rencontrent chez les automobilistes. Les plus graves se<br />

voient chez les conducteurs non ceinturés.<br />

Elles se définissent par une rupture du ligament longitudinal postérieur<br />

due à un mouvement forcé de flexion-distraction ou d’extensiondistraction.<br />

Elle est affirmée par la constatation d’au moins 3 signes de gravité<br />

énoncés par René Louis :<br />

1 - antélisthésis corporéal d’au moins 3,5 mm au-dessus de C4 et 2,5 au<br />

dessous;<br />

2- angulation des plateaux vertébraux de plus de 10°avec<br />

3-perte de parallélisme des articulaires postérieure et<br />

- découverte de plus de 50% de l’articulaire supérieure de la vertèbre sousjacente<br />

à la lésion;<br />

- écart inter-épineux anormal témoignant d’une déchirure du ligament<br />

inter-épineux. Cet écart peut être remplacé par une fracture avulsion<br />

horizontale de l’épineuse.


Lésions du Rachis<br />

Cervical Inférieur<br />

Lésions Disco-Ligamentaires -> Instabilité<br />

Lésions osseuses = témoins des lésions<br />

ligamentaires.<br />

Nous avons d’avant en arrière: LLA (ligament longitudinal<br />

antérieur), disque intervertébral, LLP, capsule articulaire,<br />

ligament jaune, Ligament inter-épineux, Ligament supra-spinal.


Entorse grave: Signes directs<br />

1 : augmentation de l’écart inter-épineux<br />

2 : découverture<br />

Articulaire postérieure<br />

3 : antélisthésis de plus de 3,5 mm<br />

4 : cyphose discale de<br />

plus de 11°


BILAN RADIOGRAPHIQUE DU<br />

R.C.I.<br />

Les incidences courantes sont:<br />

- Face: permet d’analyser le rachis cervical de<br />

C3 à C7<br />

- Profil : permet d’analyser aussi les charnières<br />

occipito- cervicale et cervico-dorsale.<br />

- Bouche ouverte :permet d’explorer le rachis<br />

cervical supérieur C1-C2.<br />

- Clichés dynamiques à réaliser à distance<br />

du fait traumatique ( 10 à 15 jours ).


Radio de Face<br />

Lecture difficile :<br />

- superposition des colonnes<br />

articulaires et des transverses<br />

-fracture sagittale ...<br />

+++ Alignement des épineuses


Radio de Profil<br />

Il doit être STRICT :<br />

- pas de double contour du mur<br />

postérieur<br />

- superposition exacte des<br />

articulaires<br />

Dégager C7 : difficile …<br />

- cou court<br />

- contracture<br />

mais atteinte fréquente de<br />

la charnière C7 T1<br />

C6<br />

C7 ??


Les Signes d ’Entorse Grave<br />

• 1 -Antélisthésis > 3 mm,5<br />

• 2-Bâillement Inter-épineux<br />

• 3-Perte de contact des surfaces articulaires > 50 %<br />

• Angle entre murs postérieurs > 15 °


L 3 / 4<br />

Réalisés en double obliquité<br />

=> Analyse :<br />

- des trous de conjugaison<br />

- des rapports des articulaires<br />

Plus facile { obtenir …<br />

et { interpréter qu’un<br />

scanner !


Les Clichés Dynamiques<br />

-> Diagnostic des Entorses Graves<br />

Impératifs :<br />

- toujours en actif = par le malade<br />

- en extension et en flexion maximale<br />

- après la phase algique, car la contracture<br />

peut masquer une instabilité


APPORT DES CLICHES DYNAMIQUES


Clichés dynamiques en flexion


Entorse bénigne Après un mois d’immobilisation Cliché en flexion<br />

eeeeeEnto“bénigne” Après collier 1 mois Radio en flexioeeen


Entorses du Rachis cervical supérieur<br />

Jonction occiput-C1-C2


Radiographies normales C1-C2<br />

Face “bouche ouverte” Profil


Entorse Grave C1 C2<br />

Hyper flexion => Rupture du Ligt Transverse<br />

=> espace augmenté entre :<br />

arc ant. De C1 et<br />

bord ant. De l ’Odontoïde Clichés dynamiques<br />

Prudents !<br />

> 3 mm


Fractures de C1<br />

-> divergence des masses de<br />

l ’Atlas<br />

=> Scanner (plan horizontal)<br />

(minerve ou hallo cast)<br />

Contrôle de la stabilité C1C2 à la<br />

consolidation (rupture possible du<br />

Ligt Transverse)<br />

?


Fracture des Pédicules de C2<br />

Dg = RX de profil + - scanner<br />

TTT = Halo cast


Fractures de l’apophyse odontoïde<br />

Fractures apicales<br />

Fractures horizontales<br />

(60%)<br />

Fractures OBAV (oliques<br />

en bas et en avant)<br />

Fractures OBAR (oliques<br />

en bas et en arrière)


TOMODENSITOMETRIE<br />

La tomodensitométrie permet de faire, en cas de<br />

doute, sur les clichés standards, un bilan vertébral<br />

plus complet , de préciser l’état du canal rachidien<br />

et d’étudier la charnière cervico-occipitale et les<br />

trous de conjugaison<br />

La reconstruction logicielle en trois dimensions<br />

permet de mieux visualiser dans l’espace les<br />

structures mal visibles et de mieux analyser les<br />

déplacements.


Imagerie par résonnance<br />

magnétique<br />

Elle est indispensable dans l’étude des lésions<br />

neurologiques et des lésions ligamentaires et<br />

cartilagineuses.<br />

Elle permet la mise en évidence des lésions médullaires,<br />

œdémateuses ou hémorragiques.<br />

Elle permet aussi de visualiser un hématome épidural, une<br />

hernie discale, des lésions vasculaires associées ( artères<br />

vertébrales et carotides ).


Lésions osseuses d’allure bénigne<br />

pouvant révéler une lésion ostéomédullaire<br />

Tear Drop Fracture coin antéro<br />

inférieur du corps vertébral


Oui<br />

Chirurgie ?<br />

Trauma Rachis Cervical<br />

1° / Lésions Osseuses ?<br />

Non<br />

2° / Signes Neurologiques<br />

Oui Non<br />

Collier Mousse 10 j<br />

Arrêt rapide<br />

indispensable.


Dans une entorse bénigne un collier mousse assez haut et<br />

épais est largement suffisant; Il devra être porté durant 8 à<br />

10 jours pour permettre de calmer la douleur et la raideur<br />

cervicale et réaliser si nécessaire des clichés dynamiques. Si<br />

ces clichés infirment une lésion moyenne ou grave il<br />

conviendra de commencer le sevrage du collier cervical et le<br />

reconditionnement { l’effort même si les douleurs sont<br />

encore marquées. En effet les douleurs lésionnelles sont<br />

rapidement remplacées par des douleurs cicatricielles et<br />

liées au port de la minerve sur lesquelles le repos a des<br />

effets néfastes. Il faut une rééducation nuancée et<br />

personnalisée mais fermement orientée vers la reprise<br />

d’activités habituelles.


Une entorse cervicale survenant sur cervicarthrose<br />

avec rétrécissement arthrosique du canal rachidien<br />

expose à de graves lésions en dépit de la faiblesse des<br />

forces mises en jeu au niveau de la colonne cervicale<br />

elle-même.


L’IRM permettra de mesurer l’espace péri-médullaire<br />

de réserve qui sert d’ »amortisseur » à la moelle lors<br />

des mouvements de flexion et d’extension forcées.<br />

Le rapport médullocanalaire est le rapport entre le<br />

diamètre sagittal de la moelle et le diamètre sagittal du<br />

canal cervical. La normale est autour de 0,5 et le canal<br />

est considéré rétréci à partir de 0,7 environ.


L’indice de Torg (IT) est le rapport entre le<br />

diamètre du canal cervical et le diamètre du corps<br />

vertébral. La valeur normale est 1 et le canal est<br />

étroit si IT est inférieur à 0,8 .


Traumatismes sans<br />

Lésions Osseuses<br />

AVEC Signes Neurologiques<br />

• transitoires => immobilisation 1 mois<br />

puis RX dynamiques<br />

• radiculaires => Scanner ou IRM<br />

• tétra parésie => IRM


En cas d’entorse grave sans signe neurologique ou avec<br />

simple irradiation douloureuse aux membres<br />

supérieurs beaucoup de chirurgiens proposent une<br />

fixation de l’étage lésé par deux plaques de Roy<br />

Camille, sans greffe associées mais avec un simple<br />

avivement des lames.


En cas d’entorse grave en flexion avec signes<br />

neurologiques prédominants une IRM est réalisée pour<br />

rechercher une hernie discale associée. Si la hernie est<br />

présente une arthrodèse antérieure est réalisée<br />

comportant excision discale, mise en place d’un<br />

greffon et ostéosynthèse antérieure. Certains y<br />

associent une ostéosynthèse par voie postérieure.<br />

Beaucoup considèrent cette dernière comme inutile.


Deux sortes de facteurs sont simultanément { l’origine<br />

d’une cervicalgie chronique post-traumatique:<br />

- d’une part les éléments organiques ou<br />

lésionnels qui sont parfois réels, parfois imaginaires,<br />

aggravés quelquefois par des manœuvres<br />

inappropriées et inopportunes,<br />

- d’autre part les facteurs dits fonctionnels,<br />

attribués à la personnalité du patient ou de son<br />

environnement. Certains sont incapbles de s’adapter<br />

au stress.


INDEMNISATION EN FONCTION PUBLIQUE<br />

La flexion porte le menton sur le sternum,<br />

L’hyper extension est de 45°,<br />

Les rotations sont de 70°,<br />

Les inclinaisons latérales (l’oreille touche l’épaule) de<br />

45°.


En cas de persistance de douleurs et de gêne<br />

douloureuse, qu’il y ait ou non des séquelles de<br />

fracture d’une pièce vertébrale :<br />

Discrète ……………………………………………..5 { 15%<br />

Importantes………………………………………15 { 30%<br />

Très importantes séquelles anatomiques et<br />

fonctionnelles……………………………………40 { 50%


Syndrome cervico-céphalique qui s’accompagne<br />

éventuellement de vertiges de position avec<br />

obnubilation visuelle,arnoldalgie,contracture du<br />

trapèze, redressement de la lordose physiologique,<br />

limitation plus ou moins douloureuse de la mobilité du<br />

cou .<br />

Syndrome isolé……………………………… 5 { 15%<br />

Syndrome associé à un syndrome post commotionnel,<br />

le taux global n’excédera<br />

pas………………………………………………….. 25%


Un élément très important qu’il faut retenir :<br />

Si le reconditionnement du cou à l ’effort n’est pas<br />

entrepris rapidement, les douleurs ont tendance à<br />

« s’éterniser » et conduire le patient vers la maladie<br />

cervicale chronique .<br />

Le collier cervical est loin d’être toujours une<br />

nécessité thérapeutique, mais peut être prescrit<br />

pour une période ne devant pas excéder 2 à 4<br />

semaines. Une immobilisation excessive de<br />

l’immobilisation cervicale conduit { une perte<br />

progressive de la fonction et facilite l’augmentation<br />

des symptômes associés.


L’aspect rigide et l’intolérance de la colonne<br />

cervicale à tout mouvement dans un délai de<br />

deux à trois mois en post-traumatique (en cas<br />

d’entorse bénigne) sont le plus souvent le<br />

résultat d’une surprotection par le biais de<br />

l’immobilisation.


Devant toute cervicalgie post-traumatique chronique il<br />

faut se poser deux questions:<br />

- existe-t-il une lésion cervicale grave non<br />

diagnostiquée ?<br />

- la chronicité est-elle en rapport avec l’attente d’une<br />

compensation financière ou le fait d’une compensation jugée<br />

insuffisante ? A ce propos il faut admettre qu’un grand<br />

nombre de patients victimes d’une entorse cervicale légère et<br />

bénéficiant d’une complète compensation financière sont<br />

surtraités. Un torrent de traitements médicaux, de<br />

physiothérapie, de chiropractie, d’acupuncture se déverse sur<br />

eux sans qu’il y ait vraiment d’indication précise et dont la<br />

finalité est de convaincre le patient de la gravité de son état.<br />

La thérapeutique excessive devient alors le second<br />

traumatisme.


ETAT ANTERIEUR<br />

On entend par état antérieur , toute affection<br />

pathologique ou prédisposition, connue ou non<br />

connue, congénitale ou acquise, dont est atteint<br />

l’individu au moment ou survient un accident.<br />

Cette définition exclut les simples notions de<br />

terrain, de facteur prédisposant


LA PREDISPOSITION<br />

Il s’agit du terme réservé { un état<br />

constitutionnel n’entraînant pas de déséquilibre<br />

chez le sujet mais qui peut basculer vers une<br />

rupture de son équilibre suite à un événement<br />

quelconque .La principale prédisposition est<br />

l’âge . D’autres facteurs, comme les influences<br />

familiales, le marquage génétique et certaines<br />

pathologies constituent aussi une<br />

prédisposition.


L’imputabilité médicale est le rattachement d’une<br />

situation concernant la santé d’un sujet { un événement<br />

intervenu dans sa vie .<br />

Elle repose sur 7 critères physiopathologiques:<br />

a- la nature du traumatisme: traumatisme indiscutable et<br />

suffisant,<br />

b- la nature de l’affection: reconnue comme une<br />

conséquence cliniquement acceptable du traumatisme,<br />

c- la concordance de siège entre le traumatisme et la<br />

séquelle ,sans ignorer la possibilité de conséquences à distance,<br />

d- la continuité évolutive ou enchaînement clinique,<br />

e- le délai entre le traumatisme et l’apparition des lésions qui<br />

doit être raisonnable,<br />

f- l’état pathologique antérieur ou l’intégralité préalable de la<br />

région traumatisée,<br />

g- l’exclusion d’une cause étrangère .


Le lien de causalité est l’analyse entre la<br />

cause et l’effet . Il peut être:<br />

a- certain ou hypothétique,<br />

b- total ou partiel,<br />

c- direct ou indirect.


LA CAUSALITE JURIDIQUE<br />

Le juriste doit se prononcer sur l’existence d’un lien<br />

de causalité entre le traumatisme et le dommage .Il<br />

dispose de trois théories sur la causalité .<br />

1°- la théorie de la causalité adéquate: toutes les<br />

causes génératrices d’un préjudice doivent être<br />

recherchées . Seule doit être conservée la cause qui joue<br />

un rôle prédominant.<br />

2°-La théorie de l’équivalence des conditions :<br />

tout fait sans lequel le dommage ne se serait pas produit<br />

doit être retenu comme cause du dommage .<br />

3°-La théorie de la Proxima causa qui reconnaît à<br />

la cause la plus proche le rôle premier ou prédominant.


La théorie de causalité adéquate est restrictive : l’auteur<br />

du dommage ne doit réparer que le préjudice directement<br />

causé.<br />

La théorie de l’équivalence des conditions est extensive :<br />

l’auteur du dommage est dans l’obligation de réparer les<br />

conséquences directes et indirectes de l’accident et parmi<br />

les conséquences indirectes celles qui recouvrent l’état<br />

antérieur .


Le critère de l’autonomie de la victime avant l’accident ( dans sa<br />

vie privée et/ ou dans sa vie professionnelle ) est le plus souvent<br />

pris en considération .


VICTIME AUTONOME AVANT L’ACCIDENT :<br />

Application de la théorie de l’équivalence des conditions .<br />

-cas du borgne devenu aveugle ,<br />

-- cas d’une cervicarthrose latente devenu douloureuse après<br />

l’accident ( facteur déclenchant ).


Victime dont l’autonomie était déjà affectée<br />

avant l’accident : application de la théorie de<br />

la causalité adéquate :<br />

c’est le cas d’une victime cervicobrachialgique avant<br />

l’accident dont l’évolution de la pathologie dégénérative<br />

n’aurait pas été favorable, même en l’absence<br />

d’intervention ; pour indemniser on distinguera ce qui<br />

imputable { l’état antérieur et ce qui est imputable {<br />

l’accident.


En présence d’un état antérieur il faut:<br />

Reconstituer l’état de la victime { la veille de l’accident,<br />

Déterminer l’influence de l’accident sur l’état antérieur .


(<br />

La survenue d’un traumatisme sur un état<br />

antérieur peut avoir deux effets aggravants:<br />

A) une aggravation lésionnelle<br />

lorsque le traumatisme touche directement la<br />

structure anatomique siège de l’état antérieur<br />

( traumatisme du rachis cervical atteint de<br />

cervicarthrose ) ;<br />

B) une aggravation fonctionnelle<br />

plus globale ,touchant la même fonction<br />

(traumatisme du rachis cervical sur séquelles<br />

de hernie discale opérée) .


(<br />

La survenue d’un traumatisme sur un état<br />

antérieur peut avoir deux effets aggravants:<br />

A) une aggravation lésionnelle lorsque<br />

le traumatisme touche directement la structure<br />

anatomique siège de l’état antérieur (<br />

traumatisme d’une épaule atteinte d’<br />

omarthrose ) ;<br />

B) une aggravation fonctionnelle plus<br />

globale, touchant la même fonction (fracture<br />

du poignet sur séquelles d’une fracture de la<br />

diaphyse humérale avec atteinte du nerf radial )<br />

.


Dans le cadre d’une expertise il conviendra de<br />

démontrer la réalité de l’état antérieur et de ses<br />

conséquences et essayer de mettre en évidence<br />

l’intrication de cet état antérieur avec l’état<br />

séquellaire ;<br />

Il faudra définir les limites de cette intrication,<br />

en établissant ce qui revient { l’un et { l’autre et<br />

en tentant de tracer ce qu’aurait été l’histoire<br />

naturelle de la pathologie préexistante, dans son<br />

pronostic, si l’accident ne s’était pas produit .<br />

Il faudra en fin d’expertise chiffrer le taux du<br />

déficit imputable { l’accident au moment de la<br />

consolidation et correspondant à la différence<br />

entre la capacité antérieure et la capacité<br />

actuelle .


Si une cervicarthrose antérieure est révélée par un<br />

accident et que l’on a la certitude qu’elle était<br />

parfaitement asymptomatique , on ne pourra pas<br />

invoquer cet état antérieur pour diminuer la barre de<br />

responsabilité de l’accident.


Si cet état antérieur était symptomatique on peut alors<br />

évoquer deux cas de figure :<br />

A) soit aggravation transitoire de l’état antérieur avec<br />

poussée douloureuse ou poussée inflammatoire avec<br />

ensuite retour { l’état antérieur ;<br />

A) soit aggravation nette et durable de la fonction<br />

antérieure ; on sera alors dans la situation de séquelles à<br />

indemniser par IPP . C’est le cas d’un traumatisme<br />

cervical sur cervicarthrose avec œdème corporéal {<br />

l’IRM et contestation rapide d’une accélération du<br />

pincement discal sur les clichés . Au moment de la<br />

consolidation il faudra, en toute logique tenir compte de<br />

l’aggravation fonctionnelle relevant du traumatisme luimême,<br />

mais aussi l’évolution aggravante attendue,<br />

prévisible de l’état antérieur, c’est { dire de son histoire<br />

naturelle .


Le rapport d’expertise devra éclairer la<br />

Commission de Réforme sur la différence<br />

entre l’état physiologique avant l’accident et<br />

l’état après celui-ci, ainsi que sur l’étendue<br />

des préjudices physiologiques .<br />

La Commission de Réforme devra se poser<br />

deux questions :<br />

a) qu’elle aurait été l’évolution de<br />

l’état antérieur en l’absence du traumatisme,<br />

b) qu’elle aurait été l’évolution du<br />

traumatisme en l’absence de l’état antérieur .


En cas d’aggravation d’une pathologie<br />

préexistante l’IPP ne devra tenir compte que de<br />

l’aggravation imputable au service .<br />

D’où la nécessité, pour la Commission de<br />

Réforme de connaître les deux taux attribués par<br />

le médecin agréé :<br />

- celui de l’infirmité préexistante (non<br />

imputable au service et non indemnisable) ,<br />

- celui résultant de l’aggravation par<br />

rapport { l’infirmité restante .


On ne devrait pas tenir compte de l’état antérieur au<br />

moment du fait accidentel sauf si l’accident a<br />

décompensé un état antérieur avec capacités antérieures<br />

réduites : le préjudice complémentaire qui lui est<br />

imputable sera alors réparé en accident de service.<br />

Si la symtomatologie survient sur une arthrose cervicale<br />

antérieurement asymptomatique certains ont tendance à<br />

prendre en charge toute la symptomatologie séquellaire .<br />

Il faut toutefois, devant des images témoignant de l’état<br />

antérieur, se demander si cet état déclaré non<br />

douloureux avant l’accident n était pas responsable d’une<br />

gêne douloureuse et fonctionnelle .


La Cour de Cassation a jugé que : « le droit de la victime à<br />

obtenir l’indemnisation de son préjudice corporel ne<br />

saurait être réduit en raison d’une prédisposition<br />

pathologique lorsque l’affection qui en est issue n’a été<br />

provoquée ou révélées que par le fait dommageable » .


En Conclusion :<br />

Pour vous éviter d’entrer vous aussi dans le domaine du<br />

« mal cervical traumatique »<br />

JE NE PEUX QUE VOUS CONSEILLER LA PLUS<br />

GRANDE VIGILANCE AU VOLANT.<br />

Ne vous laissez pas distraire mais concentrezvous<br />

sur la conduite de votre véhicule<br />

SINON……………….


GROS RISQUE<br />

D’<strong>ENTORSE</strong><br />

LA PREUVE………..


Entorse par<br />

décélération


Je vous<br />

souhaite une<br />

excellente<br />

soirée et un<br />

excellent<br />

week-end

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