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SOUVENIRS

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qu'il pouvait en tirer. Tippoo-Saëb crut, et cette confiance dans les paroles d'un homme qui,<br />

devant lui, jurait haine aux rois sans toutefois comprendre dans cette haine le citofen Tippoo,<br />

le frère de la République française, fut la cause de sa perte. A quoi tiennent les destinées d'un<br />

empire! Le gouvernement de l'Ile - de - France, maîtrisé par les Sans-Culottes qui le<br />

harcelaient sans cesse pour qu'il accordât des secours au prince, vint en quelque sorte fournir<br />

un prétexte raisonnable aux Anglai pour envahir les anciens états de cet Rider-Aly le plus<br />

ferme et le plus fidèle allié de la France Cédant aux instances dont il était assailli, le général<br />

Malartic fit afficher mie proclamation invitant tous ceux qui voudraient prendre du service à<br />

venir se faire inscrire. La paie, La ration, l'avancement, tout y était minutieusement détaillé.<br />

On y exprimait même la promesse que le service, chez Tippoo-Saëb, compterait comme en<br />

France et serait susceptible de recevoir les mêmes récompenses et les mêmes distinctions. Il<br />

n'en fallut pas davantage pour exciter un sentiment d'ardeur générale et pour entraîner sous<br />

les drapeaux de TippocSaëb tout ce que la colonie possédait d'hommes déjà rompus au métier<br />

de la guerre ou en état de prendre les armes. La prudence ne présida pas aux choix qui furent<br />

faits, et l'on eut lieu par la suite de se repentir de l'insouciance avec laquelle fut conduite cette<br />

importante opération.<br />

Toutefois, un homme, non moins recommandable par ses talents, ses vues larges et sa<br />

science militaire, que par l'urbanité de ses mœurs, se trouvait lui, royaliste et homme de bonne<br />

compagnie, à la tête de ces républicains Sans-Culottes pour qui la disciple était un fardeau<br />

pénible, et le savoir-vivre, un crime aristocratique. On vit ce chef courageux, à la prise de la<br />

capitale, payer de sa personne, enflammer par son exemple le courage des soldats, diriger les<br />

mouvements de la division qu'il commandait, et défendre jusqu'au dernier moment le poste qui<br />

lui avait été confié. Dans la gravure qui représente la prise de Seringapatam, c'est M. Chapuis,<br />

ancien officier de l'Ile-de-France, que l'on a voulu désigner. De tous ceux, qui sont partis pour<br />

cette expédition, il est le seul dont le souvenir ait été consacré par le burin et qui ait eu en outre<br />

l'honneur d'être admis à l'Hôtel des Invalides, à Paris, avec le rang et le traitement de<br />

lieutenant-général.<br />

M. Chapuis était le beau-père de M. Delaleu, fils du magistrat qui a rédigé le code<br />

colonia; qui porte son nom, et qui habite aujourd'hui. avec sa famille, l'ancien manoir des<br />

Chapuis dans le comtat d' Avignon, près de Valréas patrie de l'abbé Maury des Chapuis,<br />

dont nous parlons, est le même qui, avec M. de Montvert, fit bâtir cette partie de la ville qui<br />

s'étend à gauche en allant au Champ-de-Mars par la rue du Gouvernement, et à droite, par la<br />

rue de la Corderie, depuis la petite rue qui borne la grande maison de M. Lahansse, jusqu'au<br />

fossé du pont du Champ-de-Mars.

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