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SOUVENIRS

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Duplessis, les Montvert, Dejean, Virieux, Rivière, Maudave, Le Roux, Pierrefont,<br />

Robillard , Cossigny, Palma, Ligeac, Dumée, et une foule d’autres familles dont les noms<br />

nous échappent. Toutes sortaient du service dans des emplois divers, et plusieurs<br />

d'entr'elles avaient assisté à la fondation de la colonie. Quelque jour nous les ferons plus<br />

particulièrement connaître, nous bornant aujourd'hui à les nommer, pour mettre le lecteur en<br />

état d'apprécier plus tard ceux qui, dans nos commotions, surent, par leurs principes et leur<br />

influence, préserver la colonie des périls dont elle était entourée. Si, postérieurement, en 1832,<br />

le vrai Barreau de Maurice s'est chargé de l'honorable mission de la sauver, nous dirons par<br />

quels moyens, et l'on verra à qui la palme du dévouement et de l'honneur doit rester.<br />

Non, ce n'est pas pour échapper à la justice d'Europe qu'on se réfugiait à l'Ile-de-France.<br />

On y venait pour y chercher un emploi, pour y exercer une profession, pour s'y livrer à un<br />

commerce quelconque, ou bien encore, on y restait par congé de service. Plus tard seulement,<br />

des gens sans place, sans métier et dignes de porter la dénomination de chevaliers d'industrie,<br />

s'y introduisirent pour y semer le désordre et y faire germer des opinions diamétralement<br />

opposées à celles qui devaient servir de base à son bonheur et à sa tranquillité. Bourbon, que<br />

nous connaissons peu, possédait, ainsi que l'Ile-de-France, des citoyens recommandables à qui<br />

les talents, l'honneur et le dévouement ne manquaient pas et dont la place est marquée parmi<br />

les courageux défenseurs de la cause coloniale. Nous citerons les Desbas-syns, les Pajot, les<br />

Bertin, les Parny, les Gillot-Létang, les de Sières, les Ozoux, les Houbert, et une foule d'autres<br />

dont les noms réveillent les plus honorables souvenirs, et qui tous déployèrent, dans les<br />

circonstance: si graves où se trouvaient les deux colonies, une énergie et une habileté dignes<br />

des plus grands éloges.<br />

Nous avons dit que la sagesse et la modération des premières classes de la société<br />

sauvèrent l'I1e-de-France et l'Ile Bourbon, à l'époque de la Révolution; mais elles ne furent pas<br />

exemptes de cet enthousiasme de liberté et d'indépendance auquel le gouvernement colonial<br />

n'était pas habitué. Le comte de Conway, soit par faiblesse, soit pour des motifs de sûreté<br />

personnelle, résigna ses pouvoirs entre les mains de M. Charpentier de Cossigny, et partit pour<br />

la France en juin 1790. Son gouvernement fut de trop peu de durée (8 mois), pour pouvoir être<br />

apprécié convenablement. Il fit les honneurs aux ambassadeurs de Tippoo-Saëb, à leur retour<br />

de France. Il installa l'assemblée coloniale et les municipalités, organisa la garde-nationale,<br />

apaisa quelques troubles qui se manifestèrent à l'arrivée du Stanislas, au sujet de la cocarde,<br />

protégea l'établissement du Théâtre, en fournissant au directeur, M. Laglaine, toutes les<br />

ressources dont il put disposer en fait d'ouvriers et de matériaux, et partit regretté de tous les<br />

amis de l'ancien ordre de choses. A son arrivée en France, il fut attaqué, ainsi que M. de

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