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CHAPITRE II. SOMMAIRE. MOERURS ET COUTUMES DE L'ÉPOQUE - HONORABLE CONDUITE DES DAMES CRÉOLES ET LEUR INFLUENCE SUR LA SOCIÉTE - QUELQUES UNES DEVENUS CÉLÈBRES LE BOSSU - LE BANCAL, PROFESSEUR D'HYDROGRAPHIE. - CONDUITE DE L'ASSEMBLÉE COLONIALE PENDANT LA RÉVOLUTION MISE SOUS SON VRAI JOUR. - UN FONCTIONNAIRE PUBLIC SANS REPROCHE. - FAITES APPELÉES SANS-CULOTTIDES. - RÉFLEXIONS MORALES ET POLITIQUES. - LA CI-DEVANT POPULATION DE COULEUR A L'ILE-DE-FRANCE. - SES VERTUS PRIVÉES ET PUBLIQUES. -PART ACTIVE PRISE PAR L'ILE-DE-FRANCE DANS LA GUERRE DU MALHEUREUX TIPPOO-SAEB -M. P. MONNERON. -M. CHAPUIS. - M. DE MONTVERT. SITUATION FINANCIÈRE DE L'ILE. - ÉMISSION DU PAPIER-MONNAIE; SA DÉPRÉCIATJON.- DÉTRESSE DU PROPRIÉTAIRE. - RETRAIT DE CE PAPIER. - RÉFLEXIONS SUR LE SYSTEME FINANCIER. - INFLUENCE DE LA JUSTICE ET DE LA RELIGION A L'ILE-DE-FRANCE PENDANT LA RÉVOLUTION. - L'ABBÉ HOFFMAN. - UN DIVORCE. - UNE EXPOSITION AU CARCAN. - LES PRISON· NIERS DE GUERRE. - L'HOSPITALITÉ.
CHAPITRE II. LE LANGUAGE, les mœurs, le costume se ressentaient des idées politiques dont nous retraçons les principaux faits. Cependant, nous l'avouerons, tout n'était pas tombe sous ce rapport aussi bas qu'en Europe; mais si l'on sut retenir et conserver à Maurice un reste des anciennes mœurs de la métropole qui distinguaient si noblement les Français des autres peuples, c'est à l'influence des dames qu'on le doit en grande partie. Grâce à elles, les jeunes gens que 1'on appelait Muscadins, aspiraient à plaire plutôt qu'ils ne s'occupaient de politique. Malheur à celui qui aurait abordé la femme qu'il courtisait, avec un parfum de chiroute ou tout autre odeur dénotant une éducation et des habitudes triviales. Econduit et repoussé, il ne devait plus, à moins d'un changement prompte et radical, espérer de rentrer en grâce auprès d'elle. Le sobriquet de Muscadins donné aux jeunes gens indiquait assez que ce n'était pas avec l'odeur de la chiroute qu'ils devaient se présenter au milieu d'un cercle de dames. Aussi les Sans-Culottes et les ambitieux qui les singeaient, avaient-ils seuls le privilège (peu généralement envié d'ailleurs), de boire avec excès de fumer et d'afficher une mise ridicule et un ton grossier. Nous ne nommerons personne dans la crainte d'affliger certaines familles qui existent encore, en mettant au jour les turpitudes de quelques-uns de leurs membres pendant cette période de scandales et de vertige. Quoiqu'il en soit, le cachet d'inconvenante exagération dont les actes et les discours du Sans Culottisme portaient l'empreinte, entretenait parmi les jeunes gens le désir de se distinguer et de former contraste. Deux motifs puissants les excitaient: celui de plaire et de ne pas être taxés de Sans-Culottes. Telle était, en un mot, la loi imposée par les dames, qu'il fallait renoncer ci les voir et à les fréquenter, si les égards, la politesse et la mise ne répondaient pas à ce qu'elles exigeaient. Le langage était devenu aussi grossier que le costume, et ce furent encore les dames et les jeunes gens qui mirent un frein à cet empiètement du Sans-Culottisme qui voulait niveler les diverses conditions, non en s'élevant, mais en forçant tout le monde à s'abaisser jusqu'à lui. Point de citoyens ni de citoyennes dans les cercles où l'amour venait s'épurer aux feux de l'amitié; surtout point de politique, point de républicanisme, point de ces discussions irritantes pour les uns, rebutantes et somnifères pour les autres. Le temps s'écoulait en causeries agréables: quelques récits piquants, quelques fines plaisanteries, les spectacles, les modes, la musique: telle était l'occupation de la soirée qui se terminait d'ordinaire par un souper frugal où étaient invités de droit tous ceux qui composaient le cercle. Le tutoiement, ce langage intime de l'amour et de l'amitié, cette expression naïve de
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serons mis hors la loi commune et d
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CHAPITRE VI. SOUS DES formes plus d
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fidèles et les renégats, les oppr
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écompenses en faveur de ceux qui a
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