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SOUVENIRS

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doit jamais perdre ni laisser ravir aux autres: l'honneur et la dignité. Il faut avoir le courage<br />

de le dire, l'un et l'autre ont fait naufrage. Les carrosses, les robes, les barbes, le luxe des fêtes<br />

et tous ces oripeaux menteurs que le vulgaire imbécile admire, n'effaceront pas plus la tache<br />

imprimée sur le gouvernement par ceux qui lui ont imposé la loi et dont on a récompensé<br />

l'audace et ln révolte, qu'ils n'effaceront les stigmates honteux que portent sur leur front ceux<br />

dont les carrosses dorés attestent le fruit de la rapine ou d'une insigne mauvaise foi. Un homme<br />

aurait été là pour veiller aux intérêts de tous, et ses yeux pénétrants auraient découvert dans<br />

l'antre du Cacus de Maurice ces monstres à plusieurs faces, qui, de leur hideux repaire,<br />

tourmentent et terrifient tous ceux que la faiblesse du gouvernement leur a livrés comme une<br />

proie à dévorer. Oui, le gouvernement a été non seulement injuste envers une partie de la<br />

population opposée aux excès de 1832 et qui ne demandait rien pour elle, mais encore il s'est<br />

montré cruel à son égard, en lui imposant l'obligation de révérer, dans leurs places respectives,<br />

les mêmes hommes qui, depuis 1830, ont été constamment en insurrection ouverte contre<br />

l'autorité et contre ceux qui marchaient avec elle. Qu'est-il résulté de ce pacte infâme avec la<br />

révolte, où la victoire, la rougeur au front, est venue couronner les vainqueurs, pour les<br />

réconcilier avec le gouvernement qu'ils avaient outragé? C'est qu'on ne croit plus à rien, ni au<br />

vice, ni à la vertu, ni à la droiture des sentiments, ni au gouvernement lui-même dont on se<br />

moque, que l'on méprise et contre lequel on s'armerait de nouveau, si l'intérêt encore inassouvi<br />

de quelques ambitieux les portait à une seconde révolte.<br />

En Octobre 1814, un entrepôt fut accordé sous certaines restrictions et à la condition<br />

d'un droit de un et demi pour cent. C'était là un acheminement à d'autres encouragements qui<br />

furent concédés plus tard au commerce de Maurice.<br />

Depuis la Prise, l'instruction publique avait été l'un des objets principaux de la<br />

sollicitude du gouvernement. Il devenait indispensable de lui donner de l'extension et d'en<br />

propager les bienfaits. Les soins et les projets de S. Ex. sir Robert ne se bornèrent pas à<br />

l'intérieur et au matériel de l'établissement collégial; il mit d'abord cet établissement sous la<br />

haute protection de S. A. R. le prince régent, qui voulut bien permettre que le nom de Collége<br />

Royal lui fut donné, et qui en même temps se réserva le choix des professeurs et celui des<br />

membres du comité qui devaient diriger l'instruction et classer les études. Pour exciter le zèle<br />

des étudiants, des bourses furent créées et accordées, au choix du gouvernement, non<br />

seulement ici, mais en Europe, comme moyen d'envoyer dans les universités célèbres,<br />

l'Angleterre, les sujets dont les progrès réels, ne jugement des professeurs et des membres de<br />

l'instruction, mériteraient cette distinction flatteuse. Les prix annuels, les visites dans<br />

rétablissement, les réunions, tout était en harmonie avec l'importance et l'éclat que l'on désirait

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