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SOUVENIRS

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l'administration le gouvernement a droit encore à la reconnaissance publique. Il est certain que,<br />

sans un zèle et les efforts constants qu'il déploya pour multiplier ou pour améliorer nos lignes de<br />

communications, jamais on n'aurait pu extraire autre chose que les produits à la proximité des<br />

côtes où les bateaux seraient venus les prendre. Aujourd'hui, nos routes qui font l'objet de notre<br />

admiration et de celle des étrangers qui nous visitent, offraient autrefois l'aspect le plus<br />

dégoûtant. On ne pense figurer rien de pire. Les transports s'effectuaient le plus habituellement<br />

à bras. On juge quelles entraves de tonte espèce devaient être la conséquence d'un semblable<br />

procédé. Puis une prime fut accordée à l'introduction des bêtes de somme, des vivres et de tout<br />

ce qui était de nature à contribuer à la prospérité du pays. C'était une pierre d'attente, un palliatif<br />

à de graves inconvénients qu'un système général de réforme, attaquant le mal dans sa racine,<br />

devait avoir seule puissance de faire disparaître. Pour bien apprécier l'étendue des conquêtes de<br />

la civilisation parmi nous, et des progrès matériels que nous avons faits, il ne faudrait pas<br />

séparer l'idée de ce que nous sommes actuellement de celle de notre situation antérieure; ne pas<br />

seulement envisager le point où nous sommes arrivés, mais le point d'où nous sommes partis.<br />

On évaluerait ainsi la distance que nous avons parcourue et l'on comprendrait aisément ce que<br />

nous fussions devenus, si le gouvernement d'alors, juste seulement, mais peu soucieux de fonder<br />

notre avenir sur l'exécution de grands et utiles projets, nous eût laissés croupir dans l'état<br />

déplorable où il nous avait trouvés au moment de la prise. Que de clabauderies nous entendions<br />

à cette époque de la part de ceux (en petit nombre, il est vrai) qui, ne connaissant de sages<br />

gouvernements que les gouvernements pusillanimes et sans portée dans les vues, qui laissent<br />

agir chacun à sa guise, croyaient, au sein de leurs petites rêveries d'économie politique, que les<br />

impôts progressifs, mis sur nos produits et sur notre consommation, passaient à Londres, pour<br />

indemniser le gouvernement des frais de la capture! Ceux qui leur ont succédé, se gardent<br />

bien de débiter de pareilles niaiseries, car le moyen est usé jusqu'à la corde; mais ils<br />

prétendent que c:est entre eux que ces impôts devraient être répartis, et à vrai dire, depuis<br />

1830, ils ont l'art de se les partager, tout en vociférant contre leur chiffre et leur assiette. C'est<br />

fort adroit de leur part et nous serions fort étonné que d'autres après eux ne profitassent pas de<br />

la recette .... Pour l'instruction des niais et des gens d'esprit, apprenons-leur, en passant, que le<br />

chiffre des dépenses de l'Angleterre dans la colonie, déduction faite des impôts intérieurs<br />

qu'elle a perçus depuis 1810 surpasse encore deux millions sterlings, somme énorme, sans<br />

doute, mais dont Maurice ne doit pas se plaindre, puisque c'est elle qui en a profité.<br />

A dater de juillet 1810, époque à laquelle sir Robert revint de Bourbon pour prendre le<br />

gouvernement général de l'île Maurice et dépendances, les proclamations publiées, les avis et<br />

les ordres sont restés sous les yeux de· tout le monde. On peut encore en prendre connaissance<br />

et l'on s'assurera que toutes les mesures du gouvernement tendaient au bonheur du pays. Police,

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