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El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 13 octobre 2011 ÉDITION<br />

ÉDUCATION<br />

NATIONALE<br />

La grève des<br />

enseignants<br />

maintenue<br />

La grève lancée le 10 octobre<br />

dans le secteur de l’éducation<br />

est maintenue. C’est la<br />

résolution principale des<br />

conseils nationaux tenus<br />

hier par quatre des cinq<br />

initiateurs de ce mouvement<br />

de protestation. Le CLA,<br />

qui a rejoint la grève pour<br />

trois jours, a suspendu son<br />

mouvement de protestation à<br />

l’issue du conseil national tenu<br />

hier à Alger. Les quatre autres<br />

syndicats maintiennent, par<br />

contre, leur mot d’ordre pour<br />

une grève illimitée. Le SNTE, le<br />

Cnapest, le Snapest et l’Unpef<br />

ont décidé durcir le ton. «Nous<br />

ne reculerons pas devant les<br />

intimidations de la tut<strong>el</strong>le»,<br />

clame leur représentant,<br />

interrogé à l’issue des conseils<br />

nationaux tenus à Alger.<br />

(Suite page 3) Fatima Arab<br />

PHOTO : DR<br />

■ RADIOTHÉRAPIE AU CPMC<br />

Deux nouveaux simulateurs<br />

en cours d’installation<br />

LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 4<br />

DU CENTRE<br />

N° 6380 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com<br />

HARRAGA<br />

LA NOUVELLE<br />

ROUTE DE<br />

LA MIGRATION<br />

■ LIRE LE REPORTAGE<br />

RÉALISÉ EN BELGIQUE<br />

PAR NAÏMA BENOUARET<br />

EN PAGE 5<br />

RÉCESSION MONDIALE,<br />

MARCHÉS SATURÉS<br />

Les prix du pétrole<br />

risquent<br />

de s’effondrer<br />

● L’OPEP ainsi que l’AIE ont dû revoir à la baisse,<br />

pour la troisième fois consécutive, leurs prévisions<br />

de demande de brut pour l’année en cours<br />

et pour 2012<br />

● Qu<strong>el</strong> serait l’impact sur les revenus de l’Algérie,<br />

tirés à 97% des hydrocarbures ? Il faut savoir dans ce<br />

sens que la récente baisse des cours du baril<br />

a fortement touché le pétrole algérien.<br />

LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 7<br />

OTAGES<br />

EN SOMALIE<br />

Un marin<br />

algérien<br />

libéré par<br />

les pirates<br />

«Azzedine Toudji sera<br />

rapatrié en Algérie dans les<br />

4 prochains jours», nous a<br />

affi rmé, hier, le directeur<br />

général de l’International<br />

Bulk Carries (IBC), Nacer<br />

Eddine Mansouri. Suite à<br />

l’annonce de la libération<br />

du marin algérien, membre<br />

de l’équipage du MV Blida,<br />

vraquier battant pavillon<br />

national détourné en janvier<br />

par des pirates somaliens,<br />

les familles renouent avec<br />

l’espoir. «J’espère que c’est<br />

un premier pas pour la<br />

libération de tous les marins»,<br />

affi rme Fouzi Aït Ramdane,<br />

fi ls d’un des otages.<br />

(Suite page 3) Mehdi B.<br />

LIBÉRATION<br />

DE GILAD SHALIT<br />

A qui profite<br />

l’accord<br />

Israël-Hamas ?<br />

L’accord<br />

conclu entre<br />

Israël et le<br />

Hamas sur<br />

la libération<br />

prochaine<br />

du soldat<br />

Gilad Shalit,<br />

détenu<br />

à Ghaza depuis 2006,<br />

en contrepartie de<br />

l’élargissement de 1027<br />

détenus palestiniens,<br />

dont 27 femmes, n’a pas livré<br />

tous ses secrets. Eclairage.<br />

S’il est, à première vue,<br />

légitime de se féliciter<br />

de la fi n du calvaire pour<br />

ces damnés des prisons<br />

israéliennes, il serait pourtant<br />

hasardeux de crier victoire.<br />

(Suite page 11) Hassan Moali<br />

PUBLICITÉ


A bd<strong>el</strong>madjid<br />

Sidi Saïd, secrétaire<br />

général de l’Union générale des<br />

travailleurs algériens (UGTA),<br />

a défendu les «acquis» de la dernière<br />

réunion de la tripartite tenue les 29 et<br />

30 septembre. «Personne ne peut dire<br />

que nous n’avons rien ramené. Ce qui<br />

fait mal, c’est l’ingratitude», s’est offusqué<br />

hier M. Sidi Saïd à l’ouverture<br />

d’une réunion avec les fédérations nationales<br />

de l’UGTA organisée à Alger.<br />

Entre autres résultats, l’orateur a évoqué<br />

la révision à la hausse du Salaire<br />

national minimum garanti (SNMG) à<br />

18 000 DA et la prochaine suppression<br />

de l’article 87 bis du code du travail.<br />

«L’article 87 bis est terminé. Il est<br />

clair qu’il ne s’agit plus que de préparer<br />

la prise en charge de cette question<br />

dans la prochaine révision du code du<br />

travail», a-t-il affirmé.<br />

S<strong>el</strong>on lui, la suppression de cet article<br />

permettra aux employés de tous<br />

les secteurs d’activité de bénéficier<br />

d’augmentations substanti<strong>el</strong>les «sans<br />

négociation». Reste, a-t-il précisé, à<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA TRIPARTITE<br />

Sidi Saïd défend ses «acquis»<br />

définir les incidences financières de<br />

cette suppression, confiée à un groupe<br />

de travail en vertu de l’accord signé<br />

lors de la récente tripartite.<br />

Dans le secteur économique, la réhabilitation<br />

de 356 entreprises publiques<br />

a coûté 1232 milliards de dinars auxqu<strong>el</strong>s<br />

s’ajouteront les 270 milliards de<br />

dinars décidés par la dernière tripartite<br />

pour soutenir les entreprises publiques<br />

et privées en difficulté, s<strong>el</strong>on Sidi<br />

Saïd. S’agissant du volet r<strong>el</strong>atif aux<br />

retraites, 600 000 pensions de retrai-<br />

SALAIRES DES JOURNALISTES<br />

La nouv<strong>el</strong>le grille paraphée avant fi n novembre<br />

En voie de finalisation, la nouv<strong>el</strong>le grille de référence des<br />

salaires des journalistes sera paraphée avant fin novembre.<br />

C’est ce qu’a annoncé, hier à Alger, Abd<strong>el</strong>madjid Sidi Saïd,<br />

secrétaire général de l’UGTA, qui intervenait à l’ouverture<br />

d’une réunion avec les fédérations nationales de la centrale<br />

syndicale. M. Sidi Saïd a ajouté que cette nouv<strong>el</strong>le grille est le<br />

résultat d’un travail de la commission installée par le ministre<br />

de la Communication depuis près de six mois, composée de<br />

représentants de syndicats du secteur de la presse publique,<br />

du Syndicat national des journalistes et du ministère du<br />

Travail. S<strong>el</strong>on lui, cette nouv<strong>el</strong>le grille des salaires «a été élaborée<br />

sur la base de normes internationales» après «examen<br />

de plusieurs expériences d’autres syndicats de journalistes<br />

tés, bénéficiaires du SNMG, auront<br />

2000 DA d’augmentation nette à partir<br />

de janvier 2012. Objet de critiques,<br />

Sidi Saïd a soutenu que l’UGTA n’a<br />

jamais «délaissé» cette catégorie de<br />

la société.<br />

SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS<br />

GRÉVISTES<br />

Par ailleurs, le SG de l’UGTA a exprimé<br />

son soutien aux travailleurs grévistes<br />

de l’Entreprise de transport urbain<br />

d’Alger (Etusa) et à ceux de l’hôt<strong>el</strong> El<br />

Aurassi. «Il existe un engagement écrit<br />

en 2006 entre l’UGTA et la direction<br />

générale de l’entreprise pour prendre<br />

en charge les indemnités de ces<br />

travailleurs auprès de la CNAC. Cet<br />

engagement n’a jamais été exécuté»,<br />

a-t-il dénoncé, app<strong>el</strong>ant le premier responsable<br />

de l’Etusa à honorer ses engagements<br />

auprès des 13 travailleurs, en<br />

grève de la faim depuis deux semaines.<br />

Il a tenu le même discours de solidarité<br />

en direction des employés de l’hôt<strong>el</strong><br />

El Aurassi en grève depuis plusieurs<br />

semaines. Sidi Saïd a app<strong>el</strong>é les responsables<br />

de cet établissement hôt<strong>el</strong>ier<br />

à répondre favorablement à leurs doléances.<br />

«Que les gestionnaires cessent<br />

de se prendre pour les détenteurs des<br />

pouvoirs !», a-t-il tonné.<br />

Hocine Lamriben<br />

LE PROJET DE LOI SERA EXAMINÉ AUJOURD’HUI À L’APN<br />

Qu<strong>el</strong>le solution pour la promotion politique<br />

e projet de loi sur l’élargissement de la représen-<br />

Ltation des femmes au sein des institutions élues<br />

sera présenté et examiné aujourd’hui à l’Assemblée<br />

populaire nationale (APN). Adopté sans aucune<br />

contestation en Conseil des ministres, le 28 août dernier,<br />

ce projet de texte a suscité une levée de boucliers,<br />

une fois déposé sur le bureau de l’APN. La disposition<br />

exigeant une proportion de femmes (30%) dans<br />

chaque liste électorale a provoqué la colère des partis<br />

siégeant à l’Assemblée, y compris ceux faisant partie<br />

de l’Alliance présidenti<strong>el</strong>le, en l’occurrence le FLN et<br />

le MSP. Chacun avance des arguments pour justifier sa<br />

position défavorable à cette exigence. Le seuil de 30%<br />

paraît à certaines formations politiques «utopique» et<br />

«irréalisable», en particulier pour les listes de candidats<br />

aux Assemblées locales.<br />

D’autres évoquent une disposition «anticonstitutionn<strong>el</strong>le<br />

et discriminatoire». Tout en se disant favorable<br />

à ce projet, le FLN estime qu’il faut fixer un seuil<br />

à l’étranger, dont la France, la B<strong>el</strong>gique, la Norvège et les<br />

Etats-Unis». Il a exprimé le souhait de voir cette nouv<strong>el</strong>le<br />

grille «ouvrir un chantier de référence pour les salaires des<br />

journalistes et déterminer les postes de travail r<strong>el</strong>atifs à cette<br />

profession». La concrétisation de ladite grille des salaires, a<br />

estimé Sidi Saïd, se «fera sans difficulté en matière de négociation<br />

au niveau du secteur public». Dans le secteur privé, il<br />

a exprimé qu<strong>el</strong>ques appréhensions quant à son application,<br />

lançant un «app<strong>el</strong>» afin qu’<strong>el</strong>le puisse être élargie à la presse<br />

privée. La nouv<strong>el</strong>le grille des salaires des journalistes sera<br />

applicable, faut-il le rapp<strong>el</strong>er, à partir de janvier 2012, s<strong>el</strong>on le<br />

ministère de la Communication. Elle sera suivie de la promulgation<br />

d’un statut des journalistes. H. L.<br />

de la femme ?<br />

minimum de 20%. «Nous sommes actu<strong>el</strong>lement à 7%<br />

de représentation des femmes au niveau de l’APN. Au<br />

FLN, nous avons demandé un seuil de 20%, en permettant<br />

aux partis qui peuvent réaliser des taux plus<br />

importants de le faire», avait déclaré Kassa Aïssi, chargé<br />

de communication du FLN. Pour sa part, le MSP<br />

préfère une application gradu<strong>el</strong>le de cette disposition,<br />

en justifiant sa position par «la nature de la société<br />

algérienne et les pesanteurs de la tradition».<br />

Comme le MSP, El Islah et Ennahad estiment aussi<br />

que «les traditions du pays ne permettent pas l’application<br />

de ce texte».<br />

En revanche, le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune<br />

souligne que la solution préconisée par les autorités<br />

à travers ce projet de loi «est superfici<strong>el</strong>le». S<strong>el</strong>on le<br />

PT, le texte propose un traitement «pas du tout idoine<br />

pour une question complexe t<strong>el</strong>le que la promotion<br />

politique de la femme algérienne». Qu<strong>el</strong> sera le sort<br />

de ce projet ? Ce texte va-t-il permettre une meilleure<br />

présence de la femme au sein des institutions ? Il est à<br />

souligner que dans la pratique, le taux de participation<br />

de la femme à la vie politique reste insignifiant. En<br />

plus de l’APN (7% seulement), le Conseil de la nation<br />

ne compte que 4,4% de femmes sur 144 sénateurs.<br />

Au niveau des Assemblées locales la situation est plus<br />

dramatique. On ne compte que 2 femmes présidentes<br />

d’APC sur un totale de 1541 communes à travers le<br />

pays.<br />

Les autorités ne réalisent pas, <strong>el</strong>les aussi, des scores<br />

meilleurs en matière de désignation des femmes à des<br />

postes de responsabilité. En effet, le Premier ministre,<br />

Ahmed Ouyahia, ne compte que trois femmes ministres<br />

dans son staff. La femme est aussi marginalisée<br />

en matière de désignation au poste du wali (une seule<br />

femme wali sur 48). Le problème reste alors complexe.<br />

Car même le président de la commission chargée<br />

du dév<strong>el</strong>oppement du football féminin, installée par la<br />

FAF, est un homme. Madjid Makedhi<br />

LOI DE<br />

FINANCES 2012<br />

Les<br />

remarques<br />

du RCD Le Rassemblement pour<br />

la culture et la démo-<br />

cratie (RCD) analyse le<br />

projet de loi de finances pour<br />

2012. Il r<strong>el</strong>ève, dans un communiqué<br />

rendu public hier,<br />

les incohérences de ce texte<br />

et surtout l’arrière-pensée du<br />

pouvoir à travers l’attribution<br />

des budgets et la répartition<br />

des dépenses publiques. «La<br />

paix sociale sera achetée. Elle<br />

le sera au détriment des dépenses<br />

d’investissement qui<br />

connaîtront une chute de 29%,<br />

passant de 4000 milliards à<br />

2800 milliards de dinars (chiffres<br />

arrondis) sans aucune explication<br />

sur les éventu<strong>el</strong>s projets<br />

abandonnés ou différés. Il<br />

n’y a même pas une estimation<br />

du volume d’emplois créés»,<br />

note le RCD dans son document.<br />

Et d’ajouter : «Il est vrai<br />

que le Premier ministre a déjà<br />

affirmé que le chômage était<br />

éradiqué. Suivons ce responsable<br />

dans sa logique : quand<br />

il n’y a pas de sous-emploi, on<br />

peut légitimement rogner le<br />

poste investissement pour ne<br />

pas alourdir les déséquilibres<br />

budgétaires. La réalité, c’est<br />

qu’il n’y avait pas d’autres<br />

alternatives tant les déséquilibres<br />

sont insoutenables. A<br />

leur décharge et pour une fois,<br />

les rédacteurs du projet de loi<br />

de finances ont avoué cette<br />

contrainte.»<br />

Mais, malgré tous «les artifices<br />

de cadrage des comptes»,<br />

précise le parti de Saïd Sadi,<br />

la vérité ne peut plus être masquée<br />

et «on revient à la vieille<br />

recette du bâton et de la carotte».<br />

«Un peu plus de fonds<br />

pour la carotte, beaucoup plus<br />

pour le bâton. Au détriment<br />

de l’investissement humain et<br />

matéri<strong>el</strong>. On pourra tout dire,<br />

mais nul ne pourra nier au système<br />

algérien une constance :<br />

la survie du régime s’impose<br />

à la cohésion nationale. La loi<br />

de finances pour 2012 vient de<br />

confirmer cet oukase», lit-on<br />

encore dans ce communiqué.<br />

R. P.


L es<br />

Suite de la page 1<br />

taux de suivi, ayant atteint<br />

90% s<strong>el</strong>on les syndicats, encou-<br />

ragent ces derniers sur la dispo-<br />

nibilité de la base quant à la poursuite<br />

de cette action. La non-concrétisation<br />

des points contenus dans la plateforme<br />

de revendications qui date, faut-il le<br />

rapp<strong>el</strong>er, depuis plusieurs années, est<br />

avancée comme principale motivation<br />

du maintien de ce mouvement de protestation<br />

qui risque de durer. «La mobilisation<br />

est intacte. C’est une adhésion<br />

record», commentent les initiateurs de<br />

ce débrayage, qui espèrent rester en<br />

«position de force pour amener le ministre<br />

à revoir sa feuille de route».<br />

Les syndicats restent infl exibles sur les<br />

points du statut particulier de l’enseignant<br />

et l’instauration d’une retraite<br />

après 25 ans de service, même s’ils<br />

ne convergent pas encore sur la gestion<br />

des œuvres sociales. «Ce point<br />

ne risque cependant pas de nous séparer,<br />

puisque le fond de la question<br />

est le même pour tous les syndicats<br />

autonomes, c’est-à-dire faire profi ter<br />

les travailleurs du secteur de l’argent<br />

qui leur revient de droit. Le point de<br />

divergence reste le moyen de gérer, qui<br />

est beaucoup plus technique», estimet-on<br />

également.<br />

Les protestataires réclament également<br />

l’application des mesures promises par<br />

des ministres suivant les recommandations<br />

des réunions tenues entre le<br />

ministère et les syndicats autonomes<br />

concernant le statut particulier et le<br />

reste des primes qui ne sont pas encore<br />

attribuées, t<strong>el</strong>le la prime de zone. La<br />

révision du calendrier des vacances est<br />

également une préoccupation des enseignants,<br />

qui lancent un app<strong>el</strong> aux parents<br />

d’élèves pour «soutenir» ce mou-<br />

Suite de la page 1<br />

ontrairement au porte-parole du ministère des Affaires<br />

Cétrangères, Amar B<strong>el</strong>ani, le DG de l’IBC précise que «le<br />

marin libéré a été remis à un navire humanitaire actif dans la<br />

Corne de l’Afrique». En effet, M. B<strong>el</strong>ani affi rmait hier matin,<br />

dans une déclaration rapportée par l’APS, que «le marin a été<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES<br />

La grève des enseignants<br />

es retraités de l’éducation nationale tirent la<br />

L sonnette d’alarme quant aux mesures d’expulsion<br />

prises par leur tut<strong>el</strong>le. Des mesures qui<br />

les plongent dans l’incertitude. Depuis une année,<br />

des mises en demeure sont envoyées à de<br />

nombreux retraités qui ne «sont pas en odeur de<br />

sainteté avec des chefs d’établissement ou le directeur<br />

de l’éducation» pour «dégager les lieux»<br />

sous peine d’être délogés de force. Près de 50<br />

retraités se sont déplacés au siège de la centrale<br />

syndicale dans l’espoir de se faire entendre de<br />

leur tut<strong>el</strong>le et mettre fin à leur «tragédie».<br />

Le secrétaire général des travailleurs retraités,<br />

M. Ghouri, improvise un point de presse à l’air<br />

libre à défaut de la disponibilité d’une salle qui<br />

était pourtant prévue initialement à cet effet. S<strong>el</strong>on<br />

lui, les retraités de l’éducation vivent un véritable<br />

calvaire au quotidien. Près de 20 familles<br />

ont été déjà expulsées et 25 autres attendent,<br />

maintenue<br />

Les enseignants maintiennent la pression, poussant les élèves à déserter les bancs de l’école<br />

la peur au ventre, leur décision d’expulsion.<br />

D’autres intervenants ont du mal à rester silencieux.<br />

Chacun y va de sa petite histoire et raconte<br />

ses mésaventures suite à ces procédures d’expulsion<br />

qu’ils estiment «injustes» et «abusives».<br />

Une véritable cacophonie s’installe, reflétant<br />

un tant soit peu la misère de cette frange de la<br />

population qui a tant donné pour la société. «A<br />

chaque fois que j’entends qu<strong>el</strong>qu’un frapper à<br />

la porte, j’ai le cœur qui bat et je sens la tension<br />

monter en moi, pensant que c’est l’huissier de<br />

justice qui vient nous signifier notre expulsion»,<br />

rapporte Salah Abderrahmane, qui occupe avec<br />

sa femme, <strong>el</strong>le aussi retraitée de l’éducation, un<br />

logement de fonction à Kouba. «J’ai reçu ma<br />

décision d’expulsion en septembre dernier. Mes<br />

enfants sont mineurs et je n’ai pas où aller. Mon<br />

mari était en cessation de payement pendant<br />

6 mois, ce qui l’a rendu vulnérable et il en est<br />

vement de protestation qui va «dans le<br />

sens de l’amélioration des conditions<br />

de scolarité de leurs élèves» et leur<br />

promettent un calendrier de rattrapage<br />

CHRONOLOGIE<br />

◗ SEPTEMBRE 2003 : boycott de la rentrée scolaire et grèves cycliques, puis<br />

grève de trois mois.<br />

◗ DÉCEMBRE 2005 : création de la Coordination et de l’Intersyndicale de<br />

l’éducation -Grèves de 2 jours (15 et 16 janvier 2006)<br />

et de 3 jours (19, 20,21 février) ainsi que les 23 et 24 avril.<br />

◗ FÉVRIER 2008 : création de l’Intersyndicale de la Fonction publique qui<br />

initiera la grève des 13 et 14 avril.<br />

◗ 2009 : grève dès la rentrée d’une semaine reconductible, qui a duré un mois.<br />

◗ 2010 : grève durant le mois de novembre.<br />

◗ 2011 : grève de 3 jours en février.<br />

libéré pour des considérations humanitaires, en même temps<br />

qu’un autre marin de nationalité étrangère (un Ukrainien)».<br />

S<strong>el</strong>on lui, «le marin algérien a été transporté vers une institution<br />

hospitalière de la région (sans préciser le pays), mais<br />

son état de santé n’inspire pas d’inquiétude particulière». «Les<br />

autorités algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir<br />

la libération de tous nos compatriotes dans les meilleurs<br />

des jours perdus. Le CLA, quant à lui,<br />

veut se donner le temps de voir si la<br />

tut<strong>el</strong>le applique les promesses quant<br />

aux différentes primes allouées récemment<br />

et lance un préavis pour le mois<br />

de novembre.<br />

L’action sera également motivée par<br />

une nouv<strong>el</strong>le revendication : l’introduction<br />

de la proposition du CLA dans<br />

le référendum que compte tenir le ministère<br />

pour le choix de la méthode de<br />

gestion des œuvres sociales. Le CLA<br />

propose deux options : une décentralisation<br />

totale de cette gestion, en respectant<br />

les décisions des assemblées<br />

générale, ou le versement d’un 13 e<br />

mois. Fatima Arab<br />

PRÈS DE 20 FAMILLES EXPULSÉES<br />

La tragédie des retraités de l’éducation<br />

● Une vingtaine de familles ont été déjà expulsées et 25 autres attendent, la peur au ventre,<br />

leur expulsion du logement de fonction qu’<strong>el</strong>les occupent depuis plus de 30 ans.<br />

mort», confie la femme d’un professeur retraité<br />

qui a du mal à cacher son émotion et son immense<br />

chagrin.<br />

LA LOI BAFOUÉE<br />

Pourtant, du point de vue juridique, ces expulsions<br />

sont totalement illégales. S<strong>el</strong>on Hakim<br />

Salmi, président du comité SOS familles<br />

expulsées, structure rattachée à la LADDH,<br />

l’application des lois pourtant consacrées dans<br />

les textes reste problématique en Algérie. S<strong>el</strong>on<br />

lui, le décret présidenti<strong>el</strong> 507 bis du 27 mai 2007<br />

dispose clairement que «les personnes physiques<br />

âgées de 60 ans révolus à la date de la publication<br />

de la présente loi peuvent prétendre au<br />

droit au maintien dans les lieux à usage à usage<br />

d’habitation au titre de la législation antérieure<br />

et continueront d’en bénéficier jusqu’à leur<br />

décès». Notre interlocuteur assure également<br />

Un marin algérien libéré par les pirates somaliens<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

BÉJAÏA<br />

LES CORPS<br />

COMMUNS<br />

PROTESTENT<br />

L es<br />

corps communs et les<br />

ouvriers professionn<strong>el</strong>s (OP),<br />

affiliés au SETE, ont observé<br />

hier une journée de protestation<br />

ponctuée par un rassemblement<br />

devant le siège de l’union de wilaya<br />

de l’UGTA. Ils ont choisi un t<strong>el</strong><br />

lieu pour exprimer leur mécontentement<br />

aux responsables locaux du<br />

syndicat.<br />

Omar Ounahi, secrétaire général de<br />

la section de wilaya des corps communs<br />

et des OP, fait le constat que<br />

les résultats des négociations, engagées<br />

par la FNTE avec la tut<strong>el</strong>le le<br />

6 octobre passé, n’ont «absolument<br />

rien apporté» pour ces deux catégories<br />

d’employés si ce n’est «une<br />

division» des travailleurs. Considérant<br />

que statutairement, si la 315/08<br />

a octroyé «des augmentations» aux<br />

corps pédagogiques, le maintien<br />

des OP et des corps communs hors<br />

statut de l’éducation, à travers la<br />

04/08 et 05/08, «n’a rien donné» sur<br />

le plan salarial.<br />

M. Ounahi se pose la question :<br />

«Comment un personn<strong>el</strong> recruté par<br />

le ministère de l’Education nationale,<br />

payé sur le budget de cette institution,<br />

se retrouve non pris en charge<br />

par le statut de l’éducation ?»<br />

La demande d’explication adressée<br />

à l’union de wilaya intervient après<br />

avoir «été sacrifiés» par les négociations<br />

de 2002, 2006 et 2011, ils ont<br />

pourtant pris part aux mouvements<br />

de contestation. Dans les prochains<br />

jours, s<strong>el</strong>on M. Ounahi, une action<br />

«radicale» aura lieu à Alger, après<br />

concertation avec les représentants<br />

d’autres wilayas. Saad Z.<br />

que les pouvoirs publics sont tenus de prendre<br />

en charge, en termes de logement, cette catégorie<br />

de la société, surtout au déclin de leur vie. «Les<br />

avocats peuvent même peuvent invoquer les<br />

conventions et les pactes internationaux que<br />

l’Algérie a ratifiés pour garantir un logement<br />

décent à tout un chacun. Hélas, nos avocats sont<br />

trop limités pour entreprendre ce genre d’action»,<br />

a-t-il regretté.<br />

Pour l’heure, les retraités de l’éducation ne savent<br />

plus à qu<strong>el</strong> saint se vouer. Eux qui ont formé<br />

des générations d’Algériens se retrouvent du<br />

jour au lendemain à la rue, dans l’indifférence<br />

des autorités. Ces dernières procèdent pourtant<br />

au r<strong>el</strong>ogement en masse, à Alger, d’une partie de<br />

la population tandis qu’<strong>el</strong>les transforment une<br />

autre partie en SDF. Pourquoi cette politique de<br />

deux poids, deux mesure ? Honteux !<br />

Meziane Cheballah<br />

délais possibles», souligne-t-il. Tout au long de leur détention<br />

par les pirates somaliens, les familles des marins n’ont cessé<br />

d’organiser des sit-in pour demander aux autorités algériennes<br />

d’intervenir.<br />

Avec ces deux libérations, 16 marins algériens demeurent otages<br />

de pirates, en plus de 4 Ukrainiens, 2 Philippins, 1 Jordanien<br />

et 1 Indonésien. M. B.


L<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 4F<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SERVICE DE RADIOTHÉRAPIE AU CPMC<br />

Deux nouveaux<br />

simulateurs en cours<br />

d’installation<br />

● 116 cancéreux sont en attente de traçage ; ils ne seront programmés qu’une fois<br />

les deux machines fonctionn<strong>el</strong>les.<br />

e professeur Afiane, chef du service<br />

de radiothérapie, confirme l’arrêt<br />

programmé des deux simulateurs du<br />

service et que deux nouveaux appareils<br />

sont en cours d’installation. «Ceci n’influe<br />

en rien sur la prise en charge des malades<br />

puisque les machines de traitement, à<br />

savoir les accélérateurs, sont fonctionn<strong>el</strong>les»,<br />

nous a-t-il déclaré avant de s’en<br />

prendre aux journalistes, à qui il reproche<br />

de n’avoir pas pris la peine de vérifier que<br />

le service n’a pas fermé. «Au lieu de rendre<br />

hommage à toute l’équipe du service qui<br />

a travaillé dans des conditions horribles<br />

de jour et de nuit, la presse n’a pas trouvé<br />

mieux que de nous dénigrer et d’annoncer<br />

la fermeture du service», déplore-t-il. Mais<br />

il reste que les malades qui avaient rendezvous<br />

pour le traçage mardi et mercredi<br />

derniers – soit le lendemain de l’affirmation<br />

du ministre de la Santé, Djam<strong>el</strong> Ould<br />

Abbès, à la télévision, que le service est<br />

toujours fonctionn<strong>el</strong> – ont été renvoyés à<br />

des dates ultérieures. Le professeur Afiane<br />

affirme que «ces malades sont listés et<br />

seront app<strong>el</strong>és une fois que les appareils<br />

seront en marche». Il est donc clair que des<br />

malades n’ont pas accès aux soins dans les<br />

délais prescrits. Si le service n’assure plus,<br />

du moins pour le moment, le traçage, c<strong>el</strong>a<br />

veut dire que la chaîne de traitement est<br />

interrompue. Le professeur Afiane assure<br />

que les machines seront fonctionn<strong>el</strong>les à<br />

partir du 2 novembre prochain, «mais les<br />

rendez-vous de consultation sont effectivement<br />

très éloignés ; le dernier est fixé pour<br />

le mois d’avril 2012», a-t-il souligné. «Les<br />

traitements ne pourront donc commencer<br />

qu’en juin 2012. Une situation qui est loin<br />

d’être de la responsabilité du CPMC vu le<br />

nombre de malades qui affluent vers cet<br />

établissement», a-t-il ajouté. Une situation<br />

que le professeur Bouzid, chef du service<br />

L<br />

QUATRIÈME JOUR DE GRÈVE À LA LAITERIE<br />

DE DRAÂ BEN KHEDDA<br />

Tension sur le lait en sachet<br />

a grève enclenchée par les<br />

travailleurs de la laiterie de<br />

Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou),<br />

dimanche dernier, n’est pas<br />

sans incidences sur l’approvisionnement<br />

des commerces<br />

en lait en sachet. Produit de<br />

première nécessité, le lait se raréfie<br />

chez les commerçants. La<br />

pénurie s’installe et commence<br />

à se faire ressentir dans les ménages<br />

qui se sont rabattus sur le<br />

lait en poudre. Le mouvement<br />

de grève répond à un seul mot<br />

d’ordre : la renationalisation de<br />

la laiterie. Les raisons de cette<br />

réclamation, qui n’a jamais été<br />

mentionnée dans une qu<strong>el</strong>conque<br />

plateforme de revendications,<br />

sont, pour les grévistes,<br />

«la mauvaise gestion de l’entreprise,<br />

le manque d’investissement<br />

à même de garantir la<br />

pérennité des emplois et l’augmentation<br />

de la production qui<br />

d’oncologie au CPMC, a dénoncée lundi<br />

dernier sur les ondes de la radio Chaîne III,<br />

disant tout haut ce que pensent tout bas la<br />

majorité des praticiens du CPMC. Il trouve<br />

anormal qu’un cancéreux diagnostiqué en<br />

octobre 2011 ne puisse avoir son traitement<br />

de radiothérapie qu’en juin 2012.<br />

Il est à noter que 116 cancéreux tracés<br />

attendent leur traitement de radiothérapie<br />

et 170 patients sont actu<strong>el</strong>lement traités<br />

chaque jour.<br />

L’association El Am<strong>el</strong> d’aide aux cancéreux,<br />

qui a alerté sur le retard des<br />

rendez-vous, s’inquiète pour la santé des<br />

malades et dénonce un grave problème national.<br />

Pour la présidente de l’association,<br />

Mme Séance de radiothérapie d’un malade<br />

Kettab, le cas du CPMC n’est qu’un<br />

exemple parmi d’autres. «Le problème ne<br />

a, du point de vue qualité, beaucoup<br />

régressé». La laiterie de<br />

Draâ Ben Khedda assure l’essenti<strong>el</strong><br />

de la production locale<br />

en lait, soit 320 000 litres/jour,<br />

couvrant 85% des besoins de la<br />

wilaya de Tizi Ouzou. Contacté<br />

par nos soins, M. Aired, président-directeur<br />

général de l’entreprise,<br />

nous a répondu : «Cette<br />

manifestation illégale est le fruit<br />

d’une manipulation extérieure<br />

fondée sur des arguments diffamatoires<br />

visant à remettre en<br />

cause la privatisation de cette<br />

entité économique.» Et d’ajouter<br />

: «C’est un jeu malsain, la<br />

grève n’est pas justifiée par des<br />

revendications sociales. Tous<br />

les engagements qui ont été pris<br />

dans le cadre du contrat de cession<br />

ont été honorés à la grande<br />

satisfaction des travailleurs, du<br />

syndicat, de Giplait et du SGP<br />

Tragral (investissement et re-<br />

crutement).» L’usine est à l’arrêt<br />

depuis quatre jours et aucun<br />

service minimum n’est assuré.<br />

«Si cette grève était légale, les<br />

protestataires auraient respecté<br />

le service minimum, comme<br />

le stipule notre règlement», a<br />

déclaré M. Aired. «Nous avons<br />

été contraints de mobiliser nos<br />

unités de Boudouaou et de<br />

Birkhadem qui ont mis à notre<br />

disposition 150 000 litres/<br />

jour, soit moins de la moitié de<br />

notre production locale qui est<br />

de 320 000 l/j pour soulager<br />

les foyers», ajoute-t-il, avant<br />

d’attester que «nous avions été<br />

tenus d’investir à hauteur de<br />

350 millions de dinars sur quatre<br />

ans. Or, nous avons engagé<br />

400 millions de dinars en 3 ans<br />

seulement». Réagissant aux affirmations<br />

sur le manque d’investissement<br />

et d’équipement,<br />

notre interlocuteur estime que<br />

PHOTO : D. R.<br />

réside pas en un simulateur. Le drame est<br />

dans toute la prise en charge des cancéreux,<br />

en l’occurrence l’accès au traitement<br />

de radiothérapie au niveau national. Nous<br />

avons lancé un SOS parce que des dizaines<br />

de malades décèdent chaque jour. Le<br />

ministre de la Santé a lui-même déploré<br />

le fait que sur 28 000 malades, seuls 8000<br />

sont traités. Notre association se démène<br />

aux côtés des médecins qu’ils soient en<br />

radiothérapie, en chirurgie, en oncologie<br />

ou ailleurs pour que les malades puissent<br />

avoir les meilleurs soins. Notre souci, en<br />

tant qu’association, est d’interp<strong>el</strong>ler les<br />

pouvoirs publics pour trouver des solutions<br />

à cette situation dramatique et non de<br />

renvoyer la balle aux responsables de ce<br />

chaos.» Djamila Kourta<br />

«l’entreprise se porte mieux<br />

qu’en 2008, date à laqu<strong>el</strong>le cette<br />

unité nous a été cédée par Giplait».<br />

Sur le volet de la création<br />

d’emplois, le responsable rassure<br />

: «Nous avions obligation de<br />

créer 150 emplois en 4 ans et, là<br />

aussi, le seuil est dépassé, car<br />

nous avons créé 13 postes supplémentaires.<br />

Nous employons<br />

actu<strong>el</strong>lement 373 travailleurs.»<br />

Accusée par les protestataires<br />

de «détournement» de la poudre<br />

de lait subventionnée par l’Etat,<br />

la direction qui s’en défend,<br />

par la voix de son conseiller,<br />

déclare : «L’Etat subventionne<br />

830 tonnes de poudre de lait,<br />

l’équivalent de 265 000 litres/<br />

jour. Notre entreprise importe la<br />

poudre pour réaliser l’appoint<br />

et atteindre une production de<br />

320 000 litres/jour.»<br />

Nordine Douici<br />

P<br />

FRANCIS JEANSON<br />

Emblème<br />

de l’int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong><br />

engagé<br />

ourquoi l’Algérie ne regarde pas vers son passé pour rendre<br />

hommage aux Français qui avaient fait le choix de se battre<br />

pour l’indépendance ?», s’est interrogé l’auteur, Amar B<strong>el</strong>k-<br />

houdja, hier lors d’un débat en hommage à l’anticolonialiste Francis<br />

Jeanson, organisé par l’association Machaâl Echahid au Bastion<br />

23, à Alger. Une question qui révèle le déni d’une page glorieuse<br />

de l’histoire coloniale. Bannis de l’histoire offici<strong>el</strong>le, les Jeanson,<br />

Audin, Yveton, Jacqu<strong>el</strong>ine Guerroudj, Leban, Maillot et tous les<br />

autres européens, qui avaient choisi la cause juste pour se battre<br />

contre leur propre pays, n’ont pas eu les hommages de la République.<br />

Une situation qui a trahi l’ingratitude de l’Algérie offici<strong>el</strong>le<br />

à l’égard d’une catégorie de révolutionnaires très particulière. Ce<br />

reniement est emblématique de l’abandon de l’idéal révolutionnaire<br />

au lendemain de l’indépendance de l’Algérie.<br />

«Ces révolutionnaires, il faut les porter avec fierté», prêche M.<br />

B<strong>el</strong>khoudja. Pour Francis Jeanson, le combat anticolonial était toute<br />

sa vie. «Il avait déjà des contacts avec les nationalistes algériens,<br />

notamment ceux de l’UDMA entre 1948 et 1949 lorsqu’il est venu<br />

pour un travail sur le théâtre sartrien», raconte Amar B<strong>el</strong>khoudja.<br />

Lorsque la guerre éclate en Algérie, le philosophe Francis Jeanson<br />

se range natur<strong>el</strong>lement du côté de la révolution. Emblématique de<br />

l’int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong> engagé, il fait le procès du colonialisme dans le livre<br />

qu’il publie avec sa femme Collette, L’Algérie hors-la-loi, où il<br />

affirme la légitimité de la lutte du Front de libération nationale. Le<br />

livre, qui provoque une grande polémique, devient rapidement le<br />

manifeste d’une génération de militants anticolonialistes. Son soutien<br />

pour l’indépendance le conduit de l’engagement de la pensée<br />

à la lutte par l’action en faveur du FLN. Il crée ainsi, en 1957, le<br />

«Réseau des porteurs de valises» qui est connu communément «le<br />

Réseau Jeanson», dont la mission était de collecter et de transporter<br />

des fonds, d’héberger et de faciliter les déplacements des militants.<br />

«Ce réseau a été indéniablement d’un apport déterminant pour l’issue<br />

de la lutte de libération», souligne Amar B<strong>el</strong>khoudja. En réponse<br />

à tous ceux qui lui reprochaient de soutenir «les ennemis de son<br />

pays», il publie Notre Guerre en 1960 où il s’était expliqué sur son<br />

engagement aux côtés des combattants algériens. «Francis Jeanson<br />

avait déclaré qu’il a sauvé l’honneur de la France en défendant ses<br />

valeurs qu’<strong>el</strong>le même trahissait», témoigne Saâda Messous, ancien<br />

maquisard de la Wilaya III historique. A la découverte du réseau,<br />

Jeanson est jugé et condamné par contumace, en octobre 1960, à dix<br />

ans de prison ferme au terme du procès de son réseau. Né le 7 juillet<br />

1922 à Bordeaux, il a dû interrompre ses études de philosophie pour<br />

des raisons médicales. Il intègre après la Seconde Guerre mondiale<br />

l’équipe des Temps modernes, où il devient gérant. Auteur d’une<br />

vingtaine d’ouvrages notamment sur Sartre et Montaigne. «Francis<br />

Jeanson a posé ses valises» pour reprendre le titre du quotidien<br />

français Libération, le 1 er août 2009. Jeanson et tous «les porteurs<br />

d’espoir» ont leur place au Panthéon de l’histoire combattante.<br />

L’historien Daho Djerbal a écrit dans un hommage à cet int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong><br />

engagé : «Espérons que l’Algérie d’aujourd’hui puisse se souvenir<br />

que des Français se sont battus, se sont exposés et ont mis en jeu<br />

leur liberté et parfois leur vie, pour l’indépendance de notre pays et<br />

une certaine idée de la France.» Espérons-le ! Hacen Ouali<br />

AFFAIRE OULTACHE<br />

Nouveau report du procès<br />

e procès de l’ex-chef de l’unité aérienne de la Direction générale<br />

L de la Sûreté nationale (DGSN), Oultache Chouaïb, accusé dans<br />

une affaire de malversations en 2007 au profit de la société Algerian<br />

Business Multimedia (ABM), a été reporté, hier, au 19 octobre par<br />

le tribunal correctionn<strong>el</strong> de première instance de Sidi M’hamed<br />

(Alger). La présidente du tribunal, Chakal Assia, a précisé que ce<br />

nouveau report (le troisième) sera le dernier dans cette affaire. Ce<br />

report a été prononcé par la présidente suite au retrait de la défense<br />

qui a exigé qu’«un rapport d’expertise de l’inspection générale de<br />

la DGSN concernant cette malversation» cité, s<strong>el</strong>on <strong>el</strong>le, dans l’ordonnance<br />

de renvoi, soit mis à sa disposition.<br />

La défense s’est retirée de l’audience après que la présidente du tribunal<br />

eut indiqué que «le dossier du tribunal contient seulement les<br />

documents dont la défense a déjà eu connaissance». Vingt-cinq personnes,<br />

dont 19 fonctionnaires de police, doivent répondre des chefs<br />

d’inculpation de «passation de marchés publics en violation de la<br />

législation, dilapidation de deniers publics et trafic d’influence».<br />

S<strong>el</strong>on l’ordonnance de renvoi, les faits concernent la passation de<br />

marchés «douteux» portant sur des équipements informatiques<br />

entre la DGSN et la société ABM. S<strong>el</strong>on la même source, «Oultache<br />

Chouaïb a usé de son influence sur la commission d’évaluation<br />

technique des offres où il siégeait pour qu’<strong>el</strong>le choisisse la société<br />

ABM dans laqu<strong>el</strong>le son gendre est actionnaire et également directeur<br />

général adjoint». Chouaïb Oultache est accusé aussi dans l’affaire<br />

de l’assassinat, le 25 février 2010, de l’ancien directeur général<br />

de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. La date du procès de cette affaire<br />

n’a pas encore été fixée. (APS)


I<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

POUR REJOINDRE L’ANGLETERRE VIA LA TURQUIE ET LA GRÈCE<br />

Ostende-Ramsgate, nouv<strong>el</strong>le route<br />

migratoire pour les harraga<br />

● Les harraga, surtout des Maghrébins et des Irakiens, ont décidé d’emprunter d’autres voies vers des destinations européennes plus clémentes.<br />

ls étaient une dizaine de jeunes<br />

Maghrébins à débarquer à la gare<br />

centrale de Brux<strong>el</strong>les (B<strong>el</strong>gique).<br />

Ce qui a suscité notre curiosité ainsi<br />

que c<strong>el</strong>le des passagers présents,<br />

c’était surtout l’affolement qui s’est<br />

emparé d’eux quand ils ont vu un<br />

groupe de vigiles passer. Il s’agissait<br />

en fait de harraga venus à Brux<strong>el</strong>les en<br />

provenance d’Ostende, ville portuaire<br />

b<strong>el</strong>ge située dans la région flamande.<br />

Pourquoi ce débarquement en masse ?<br />

La réponse, nous avons pu l’obtenir<br />

auprès de Nour vers lequ<strong>el</strong> nous a<br />

orientés Moundji, un Tunisien, tous<br />

deux harraga.<br />

Nour, un jeune Syrien, la trentaine,<br />

n’est autre que le passeur. Lors d’une<br />

longue discussion à la sortie de la<br />

gare, il nous apprend, en effet, que<br />

ses compagnons de voyage et lui ont<br />

quitté Ostende pour échapper à la<br />

traque dont ils faisaient l’objet depuis<br />

l’entrée en vigueur, à la mi-septembre,<br />

de la mesure récemment prise par les<br />

autorités locales : 20 arrestations de<br />

migrants illégaux auxqu<strong>el</strong>les doivent<br />

procéder chaque jour les services de<br />

sécurité ostendais sur instruction du<br />

bourgmestre (maire de la ville).<br />

Par cette mesure, le premier magistrat<br />

ostendais veut dissuader<br />

les illégaux de passer par sa ville<br />

pour atteindre l’Angleterre via<br />

Ramsgate, cette ville tant convoitée,<br />

car 4 heures seulement par bateau<br />

la sépare d’Ostende. D’ailleurs,<br />

explique Nour, certainement instruit<br />

et bien au fait de tout ce qui a<br />

trait à sa «profession», les travaux<br />

de construction d’un complexe de<br />

c<strong>el</strong>lules de rétention d’une capa-<br />

cité de plus de 20 places sont en<br />

voie de finalisation. En attendant,<br />

ce sont les c<strong>el</strong>lules des commissariats<br />

qui accueilleront les personnes interp<strong>el</strong>lées.<br />

Les contrôles ayant lieu la nuit sont<br />

accentués aux abords et dans la zone<br />

du port lors des opérations d’embarquement<br />

des bateaux. Les premières<br />

arrestations ont déjà commencé, raison<br />

pour laqu<strong>el</strong>le les harraga, surtout<br />

des Maghrébins et des Irakiens, ont<br />

décidé de plier bagage, seuls ou par<br />

petits groupes, vers différentes destinations<br />

européennes plus clémentes,<br />

indique le passeur syrien.<br />

Il nous aura fallu mettre en confiance,<br />

non sans peine, l’organisateur du long<br />

voyage pour qu’il accepte enfin de<br />

nous fournir qu<strong>el</strong>ques détails sur le<br />

métier qu’il exerce depuis 8 longues<br />

années. Comment nos compatriotes<br />

harraga arrivent-ils à débarquer en<br />

Angleterre ? Les différentes étapes<br />

par lesqu<strong>el</strong>les ils doivent passer nous<br />

sont ainsi expliquées par Nour. Une<br />

véritable organisation, c’est le cas<br />

de le dire : une fois arrivés à Istanbul<br />

(Turquie), les Algériens prennent attache<br />

avec des intermédiaires qui les<br />

orientent à leur tour vers leur chef,<br />

d’origine tunisienne, agissant sous<br />

le sobriquet de Mansour. Ce dernier<br />

organise l’opération avec le grand patron,<br />

un puissant kurde parlant l’arabe.<br />

Dans des camions, les harraga sont<br />

acheminés vers Izmir où ils séjournent<br />

pendant deux à trois jours dans de<br />

petits hôt<strong>el</strong>s ou dans la rue, c’est s<strong>el</strong>on,<br />

le temps pour les passeurs de réunir le<br />

maximum de personnes et préparer<br />

la traversée. Une fois le prix de la<br />

place payé par chaque harraga –1000<br />

à 1500 euros pour les Maghrébins et<br />

4000 dollars pour les Irakiens –, les<br />

hommes du big boss kurde procèdent<br />

à l’achat d’une embarcation de 58 à<br />

60 places ; ils organisent deux voyages<br />

par mois. Le jour J, le départ s’effectue<br />

dans la nuit autour d’Izmir. Une fois<br />

proches les petites îles grecques de<br />

Samos, Lesvos, Hios ou Rhodes, le<br />

passeur noie l’embarcation dans le<br />

large pour que tout le monde puisse<br />

être «sauvé» et récupéré par les gardes-côtes<br />

grecs. Généralement non<br />

interceptés à l’arrivée sur ces îles, au<br />

terme d’un très bref séjour, les clandestins<br />

partent par petits groupes vers<br />

la capitale, Athènes. Là, c’est dans<br />

un quartier «spécialisé en la matière»<br />

que les harraga algériens arrivent à se<br />

procurer de faux passeports (doublettes)<br />

à plus de 1000 euros pour pouvoir<br />

aller dans différents pays européens<br />

(Allemagne, Suisse, France et Italie<br />

surtout).<br />

La répression policière et la sévère<br />

crise économique qui sévit actu<strong>el</strong>lement,<br />

en France surtout, les incite à<br />

adopter des stratégies de contournement<br />

inouïes. La «tendance» actu<strong>el</strong>le<br />

est l’Angleterre. Et le meilleur moyen<br />

d’y parvenir pour nos harraga reste la<br />

ville de Ramsgate via Ostende, point<br />

de départ «recommandé». L’escale<br />

brux<strong>el</strong>loise est donc incontournable.<br />

Pour les autres migrants illégaux<br />

(Syriens et Irakiens notamment), la<br />

forte «demande» sur l’Italie a poussé<br />

les trafiquants à tracer d’autres routes<br />

migratoires. Un passage est, à ce titre,<br />

constitué par la frontière entre la Turquie<br />

et la Grèce. Sur l’autoroute pour<br />

Alexandroúpolis et Orestias, chaque<br />

année, plusieurs d’entre eux entrent<br />

en Europe cachés dans des camions<br />

en direction de la Grèce. Une fois à<br />

Athènes, ils rejoignent Patras pour<br />

embarquer pour l’Italie sur les ferries<br />

se dirigeant vers Ancône, Brindisi et<br />

Venise.<br />

Nour et Moundji, ces jeunes vraisemblablement<br />

aguerris aux difficiles<br />

conditions de vie dans leur pays ou durant<br />

leurs périples, affirment être plus<br />

que déterminés de continuer à braver<br />

tous les obstacles pouvant être mis sur<br />

leur route, quitte à franchir le dernier<br />

«pas» à la nage. «Nous avons envie<br />

d’être libres, de circuler, de découvrir<br />

le monde et de gagner notre vie»,<br />

nous disent-ils non sans une pointe<br />

d’amertume.<br />

Avant de nous quitter de peur d’être<br />

appréhendés par la police, ils nous<br />

demandent de leur payer un paquet<br />

de cigarettes. Une curieuse question<br />

nous a été posée en cours de route :<br />

«Dites-nous, est-ce que la B<strong>el</strong>gique<br />

doit qu<strong>el</strong>que chose à votre pays, de<br />

l’argent par exemple ? Pourquoi,<br />

contrairement aux Marocains, Tunisiens,<br />

Africains subsahariens ou<br />

autres nationalités, les sans-papiers<br />

algériens sont toujours les seuls à être<br />

r<strong>el</strong>âchés lorsqu’ils se font arrêter lors<br />

des contrôles ?» Si Moundji est hanté<br />

par l’idée de rentrer dans son pays,<br />

la Tunisie – ses trois longues années<br />

d’errance et de galère européenne<br />

semblent avoir eu raison de lui – Nour<br />

a, quant à lui, choisi de tenter l’aventure<br />

suédoise où il est attendu par des<br />

amis palestiniens. Naïma Benouaret<br />

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L’ÉTAT ET LA PROTECTION SOCIALE<br />

L’échec des politiques sociales en question<br />

meutes, immolations par le feu, grèves, ras-<br />

E semblement réprimés sont autant d’indicateurs<br />

du malaise qui oppose violemment l’Etat<br />

à toutes sortes de représentations sociales<br />

depuis des mois. Faut-il, aujourd’hui, redéfinir<br />

les rapports entre l’Etat et la société s<strong>el</strong>on de<br />

nouv<strong>el</strong>les perspectives ? S<strong>el</strong>on le laboratoire<br />

d’études et d’analyses des politiques publiques<br />

de l’université Alger 3, la réponse est évidente.<br />

Un colloque a d’ailleurs été organisé sur la<br />

question, à l’hôt<strong>el</strong> Mouflon d’or d’Alger.<br />

«Parler aujourd’hui de protection sociale équivaut<br />

à s’interroger sur la paix sociale qu’<strong>el</strong>le<br />

garantie», explique d’emblée Mohamed Reda<br />

Mezoui, directeur du laboratoire d’études et<br />

d’analyses des politiques publiques lors de<br />

l’ouverture des travaux du colloque entamé<br />

dans la matinée d’hier. «Il s’agit, pour nous,<br />

de mettre notre démarche universitaire au<br />

service du débat public. Nous voulons attirer<br />

l’attention sur un certain nombre de réflexions<br />

que nos chercheurs mènent, notamment sur la<br />

question de la protection sociale en Algérie<br />

qui, comme dans de nombreux autres pays, a<br />

atteint ses limites» précise-t-il.<br />

La remise en question des modèles de l’action<br />

publique en matière sociale est de mise, autant<br />

dans un domaine lié au monde du travail que<br />

pour d’autres préoccupations. «Il s’agit de promouvoir<br />

l’idée précieuse de dialogue dont le<br />

pays a besoin et nous voulons, en tant qu’universitaires,<br />

apporter un regard objectif», explique-t-il<br />

encore. Ces suggestions seront-<strong>el</strong>les<br />

entendues ?<br />

ROMPRE LE DIALOGUE DE SOURDS<br />

Les nouveaux paradigmes de l’économie libérale,<br />

la difficulté du dialogue social, le système<br />

de sécurité sociale, la lutte contre la pauvreté,<br />

le droit du travail sont autant de thèmes sur<br />

lesqu<strong>el</strong>s plusieurs intervenants algériens et<br />

étrangers se pencheront, dans le cadre de ce<br />

colloque qui sera clôturé aujourd’hui même.<br />

«Il est important, à l’heure actu<strong>el</strong>le, de parler<br />

du rôle et de la responsabilité de l’Etat dans la<br />

mise en place des politiques sociales», souligne<br />

le spécialiste du droit du travail, Mohamed<br />

Nacerdine Korriche. Et d’ajouter : «Le système<br />

de protection sociale de l’Algérie de 2011<br />

s’essouffle, même si ce modèle classique a été<br />

installé avec succès après l’indépendance.» Il<br />

consacrera, aujourd’hui, une communication à<br />

«La protection garantie par le droit du travail,<br />

entre continuité et dynamique de changement».<br />

Qu<strong>el</strong> changement ? «L’émergence d’une politique<br />

qui prenne en compte les nouv<strong>el</strong>les réalités<br />

d’un monde qui change», répond-il. L’échec<br />

des politiques sociales en Algérie est avoué du<br />

bout des lèvres par ces orateurs, qui sortent de<br />

leur domaine d’érudition pour se rapprocher<br />

des préoccupations pressantes des Algériens.<br />

«Nous voulons apporter des réflexions et des<br />

pistes de recherche pour rompre le dialogue de<br />

sourds sans verser dans l’opposition et nous<br />

avons l’espoir d’être entendus», précise l’organisateur<br />

de l’événement, Mohamed Reda<br />

Mezoui. F<strong>el</strong>la Bouredji


L<br />

es risques de récession pèsent<br />

toujours sur l’économie mon-<br />

diale. Evoquer des perspectives<br />

aussi sombres peut paraître alarmiste<br />

au moment où les marchés financiers<br />

et pétroliers se redressent. Toutefois,<br />

ce sursaut semble plus lié à des données<br />

conjonctur<strong>el</strong>les, alors que la<br />

crise des dettes souveraines persiste<br />

en zone euro. L’année 2012 risque-t<strong>el</strong>le<br />

d’être c<strong>el</strong>le de l’apocalypse pour<br />

les marchés ? Certains n’écartent pas<br />

cette possibilité.<br />

Pour preuve, aussi bien l’Organisation<br />

des pays exportateurs de pétrole<br />

que l’Agence internationale de<br />

l’énergie ont dû revoir, pour la troisième<br />

fois consécutive, à la baisse<br />

leurs prévisions de demande de brut<br />

pour l’année en cours et pour 2012.<br />

Les deux organisations, qui défendent<br />

les intérêts des producteurs de<br />

pétrole (c’est le cas de l’OPEP) et<br />

des consommateurs (AIE), semblent<br />

épouser les prévisions alarmistes du<br />

Fonds monétaire international. La<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 7<br />

ÉCONOMIE<br />

RÉCESSION MONDIALE, MARCHÉS SATURÉS<br />

Les prix du pétrole risquent<br />

semaine dernière Antonio Borges,<br />

directeur Europe au FMI, n’a pas exclu<br />

une récession mondiale en 2012.<br />

Il a en effet indiqué au cours d’une<br />

conférence à Brux<strong>el</strong>les que le FMI<br />

tablait «sur une croissance en 2012<br />

même très modeste, mais l’activité<br />

pourrait se retourner. Un risque de<br />

récession n’est donc pas à exclure».<br />

En cause l’affaiblissement de l’activité<br />

économique et la persistance<br />

des risques induits par la crise des<br />

dettes souveraines, notamment en<br />

zone euro.<br />

Ce sont ces mêmes arguments que<br />

mettent en avant aussi bien l’AIE que<br />

l’OPEP pour justifier la révision de<br />

leurs prévisions de demande mondiale<br />

de pétrole.<br />

L’AIE prévoit, dans son rapport<br />

publié hier, que la consommation de<br />

brut devrait être de 50 000 barils par<br />

jour, moins forte que prévu précédemment<br />

pour cette année, et de 0,21<br />

mb/j en deçà des prévisions de septembre<br />

en 2012. La demande devrait<br />

de s’eff ondrer<br />

● L’AIE prévoit, dans son rapport publié hier, que la consommation de brut devrait être de 50 000 barils par jour, moins forte<br />

que prévu précédemment pour cette année, et de 0,21 mb/j en deçà des prévisions de septembre en 2012.<br />

donc s’établir à 89,2 mb/j en 2011<br />

(+1,1% par rapport à 2010) puis augmenter<br />

de 1,4% en 2012, à 90,5 mb/j.<br />

La veille, l’OPEP avait présenté<br />

des prévisions de demande globale<br />

de 87,81 millions de barils par jour<br />

(mb/j) contre 87,99 mb/j prévus il y<br />

a un mois. Les nouv<strong>el</strong>les prévisions<br />

marquent cependant une hausse de<br />

0,88 mb/j par rapport à 2010. Pour<br />

2012, l’OPEP mise sur une demande<br />

de 89,01 mb/j, contre 89,26 mb/j annoncés<br />

précédemment.<br />

RETOUR DE LA PRODUCTION<br />

LIBYENNE SUR LE MARCHÉ<br />

Les deux rapports ont également<br />

insisté sur le ralentissement économique<br />

que connaît la plupart des<br />

pays de l’OCDE. L’OPEP a en outre<br />

mis en cause la volonté de la Chine et<br />

de l’Inde de réduire la croissance de<br />

leur consommation. L’Organisation<br />

indique qu’une performance plus<br />

médiocre que prévu de l’économie<br />

américaine risque, à <strong>el</strong>le seule, de<br />

diminuer la demande mondiale de<br />

200 000 b/j en 2012.<br />

Tout autant d’éléments qui poussent<br />

au pessimisme sans pour autant<br />

verser dans l’alarmisme. C’est ainsi<br />

que le secrétaire général du Cart<strong>el</strong><br />

pétrolier, Abd<strong>el</strong>lah El Badri, s’est dit<br />

mardi serein quant aux perspectives<br />

de l’économie mondiale et par ricochet<br />

du marché pétrolier.<br />

Et d’ajouter en marge de la conférence<br />

Oil & Money de Londres<br />

que les gouvernements européen et<br />

américain agissent pour stimuler leur<br />

économie et éviter une récession. Il<br />

considère aussi que les prix sont pour<br />

l’heure satisfaisants et que le marché<br />

est équilibré du point de vue de l’offre<br />

et de la demande.<br />

Ce qui semble cependant inquiéter<br />

qu<strong>el</strong>que peu l’OPEP pour l’heure,<br />

c’est le retour de la production<br />

libyenne sur le marché. Le Middle<br />

East Economic Survey (MEES) a<br />

indiqué vendredi dernier que la<br />

production a repris le mois dernier<br />

et dépasse désormais les 350 000<br />

barils par jour. S<strong>el</strong>on les prévisions<br />

de l’OPEP, la Libye devrait atteindre<br />

une production d’un million de barils<br />

par jour d’ici six mois, et revenir à sa<br />

production normale d’ici 18 mois.<br />

Dans ce sens, le cart<strong>el</strong> devrait se<br />

pencher sur la question ainsi que<br />

sur la situation du marché lors de<br />

sa prochaine réunion en décembre à<br />

Vienne. Il n’en demeure pas moins<br />

qu’un risque de retournement de<br />

situation comme ce fut le cas en 2008<br />

et 2009 reste entier.<br />

Qu<strong>el</strong> serait l’impact sur les revenus<br />

de l’Algérie, revenus qu’<strong>el</strong>le tire à<br />

97% des hydrocarbures, si un t<strong>el</strong> scénario<br />

se confirme ?<br />

Il faut savoir dans ce sens que la<br />

récente baisse des cours du baril a<br />

fortement touché le pétrole algérien<br />

(Sahara blend). Alors que la moyenne<br />

des cours pour l’année varie entre<br />

110 et 113 dollars, au 30 septembre<br />

c<strong>el</strong>ui-ci a atteint 107 dollars.<br />

M<strong>el</strong>issa Roumadi<br />

FRANCIS PERRIN. Expert pétrolier<br />

«Si la récession venait à se confi rmer, l’Algérie sera touchée»<br />

Propos recueillis par<br />

Ali Titouche<br />

Les dernières prévisions de la demande<br />

mondiale de pétrole de l’OPEP et de l’AIE<br />

sont qu<strong>el</strong>que peu pessimistes et interviennent<br />

une semaine après le rapport du FMI, qui<br />

n’écarte pas un risque de récession pour 2012.<br />

Qu<strong>el</strong>le est votre lecture de ces prévisions ?<br />

Il faut souligner, en premier lieu, que l’OPEP<br />

et l’AIE ne sont pas des organismes de prévisions<br />

macroéconomiques. L’Organisation des pays<br />

exportateurs de pétrole et l’Agence internationale<br />

de l’énergie s’appuient généralement sur les chiffres<br />

et les prévisions de l’OCDE. Ces deux organisations<br />

continuent à évacuer, pour l’année 2011<br />

et 2012, l’hypothèse d’une importante baisse de<br />

la demande. Leurs prévisions sur la demande sont<br />

toujours ajustées suivant l’évolution des choses,<br />

notamment sur le plan économique. D’après le<br />

dernier rapport de l’AIE, cette organisation a mis<br />

en avant la situation de ralentissement économique<br />

qui prévaut dans certains pays de l’OCDE.<br />

C’est ainsi que cette organisation a prévu que<br />

la demande devrait s’établir à 89,2 millions de<br />

barils par jour (mb/j) en 2011 (+1,1% par rapport<br />

à 2010) puis augmenter de 1,4% en 2012, à 90,5<br />

mb/j. Mais il ne faut pas perdre de vue que les<br />

prévisions risquent d’être révisées si la récession<br />

venait à s’installer en 2012, t<strong>el</strong> que c’est dit dans<br />

le dernier rapport prévisionn<strong>el</strong> du FMI. Je crois<br />

que la croissance mondiale n’est pas aussi mauvaise<br />

qu’on le croyait. D’ailleurs l’AIE prévoit,<br />

en 2012, une croissance mondiale qui devrait progresser<br />

de 100 000 barils par jour à 89,01 millions<br />

de barils. L’AIE prévoit aussi une progression du<br />

PIB mondial en 2012, tandis que l’OPEP prévoit<br />

une demande de 87,81 mb/j pour 2011 contre<br />

87,99 mb/j estimés le mois précédent. Par rapport<br />

à 2010, c<strong>el</strong>a représente encore une hausse de 0,88<br />

mb/j. Pour 2012, l’OPEP table sur une demande<br />

de 89,01 mb/j, contre 89,26 mb/j annoncés en<br />

septembre. C<strong>el</strong>a dit, même si les hypothèses de<br />

croissance économique sont un peu pessimistes<br />

par rapport à c<strong>el</strong>les de l’AIE, mais leurs thèses se<br />

rapprochent.<br />

Outre la récession évoquée par le FMI,<br />

certains experts rapp<strong>el</strong>lent le risque d’une<br />

baisse des prix avec le retour, dans les mois à<br />

venir, de la Libye sur le marché…<br />

C’est une possibilité. Si, par ailleurs, l’offre<br />

augmente, il y a un risque d’une baisse des prix.<br />

Le brent est reparti, mardi, à la hausse sur le<br />

marché londonien, mais j’atteste que le risque<br />

pourrait être vrai, comme vous venez de le dire.<br />

La production a repris en Libye et le volume oscille,<br />

d’après certaines estimations, entre 350 000<br />

barils/jour et 400 000 barils/jour, début octobre.<br />

Même si cette production est destinée à satisfaire<br />

la demande interne, la Libye s’est orientée<br />

à nouveau, avec un tout petit volume, vers l’exportation.<br />

C’est dire qu’on ne peut pas affirmer que<br />

l’impact sur le marché est nul. En outre, le fait que<br />

la Libye cesse d’importer, c<strong>el</strong>a aura inévitablement<br />

un impact dans une économie mondialisée.<br />

Il est vrai tout de même que le retour de la Libye<br />

sur le marché va entraîner une petite baisse des<br />

prix et l’Arabie Saoudite, ainsi que d’autre pays,<br />

vont devoir réduire leur production afin de laisser<br />

place à la Libye. C’est du moins ce qui a été dit<br />

par le président de l’OPEP. Il va sans dire que<br />

l’Arabie Saoudite se retrouvera ensuite dans une<br />

situation qui l’obligera à conserver la stabilité<br />

des prix. Je dirai globalement aussi que si la crise,<br />

dans la zone euro, aux USA et au Japon, venait<br />

à se compliquer avec l’apparition de signaux de<br />

récession, l’impact sur les prix sera important.<br />

Il est clair qu’il existe une corrélation entre la<br />

croissance économique, la demande de pétrole<br />

et les prix, mais si les prévisions de récession du<br />

FMI venaient à se confirmer, les prévisions de<br />

demande de pétrole seront significativement révisées<br />

par l’OPEP et l’AIE. Ce qui est clair aussi est<br />

que les perspectives à court terme dans les pays de<br />

l’OCDE ne sont point bonnes, mais <strong>el</strong>les sont tout<br />

de même favorables dans les pays émergents.<br />

Si les prévisions de récession mondiale<br />

en 2012 venaient à se confirmer, l’Algérie risque-t-<strong>el</strong>le<br />

de se retrouver face à un remake du<br />

scénario de 2008 ?<br />

Il est évident qu’un pays comme l’Algérie, dont<br />

les recettes proviennent à 97% des exportations<br />

en hydrocarbures, sera inévitablement touché,<br />

tout comme les pays très dépendants des revenus<br />

pétroliers. Pour l’instant, l’année 2011 s’annonce<br />

globalement bonne pour l’Algérie, car le brent<br />

est à environ 110 dollars le baril sur le marché<br />

londonien, si nous prenons en compte les prix de<br />

mardi. Cependant, si les hypothèses de récession<br />

venaient à se concrétiser, l’Algérie devra réviser<br />

ses prévisions de recettes. Globalement, contrairement<br />

à d’autres pays dépendants des recettes<br />

pétrolières, j’estime que la situation ne s’annonce<br />

pas si compliquée pour l’Algérie, car <strong>el</strong>le exporte<br />

différents produits pétroliers, alors que d’autres<br />

pays n’exportent que du pétrole brut. En outre,<br />

la situation financière de l’Algérie est assez<br />

confortable, ce qui lui permettrait de préserver, du<br />

moins à court terme, ses équilibres budgétaires.<br />

A moyen et à long termes, l’Algérie est app<strong>el</strong>ée<br />

impérativement à trouver des moyens de substitution<br />

aux recettes pétrolières et à diversifier son<br />

économie. A. T.


L<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 9<br />

ÉCONOMIE<br />

MODERNISATION DU MARCHÉ DES CAPITAUX D’ALGER<br />

Vers un compartiment<br />

boursier dédié à la PME<br />

● La Bourse des valeurs connaîtra un vaste plan de modernisation afin de redynamiser la cote et de<br />

diversifier les sources de financement des investissements.<br />

es instances en charge de la<br />

gestion et de la supervision<br />

du marché boursier d’Alger<br />

s’apprêtent à mettre en branle un<br />

vaste plan de modernisation de<br />

la Bourse des valeurs mobilières<br />

locale, visant notamment à redynamiser<br />

la cote et à contribuer<br />

à la diversification des sources<br />

de financement de l’investissement.<br />

Ainsi, la teneur de ce plan<br />

de réforme, longtemps attendu,<br />

devra être dévoilée dès lundi prochain,<br />

nous a indiqué le directeur<br />

général de la Société de gestion<br />

de la Bourse des valeurs d’Alger<br />

(SGBV), Mustapha Ferfara. Entre<br />

autres mesures importantes<br />

prévues dans ce contexte, il est<br />

annoncé la mise en place, d’ici le<br />

début de l’exercice prochain, d’un<br />

nouveau compartiment boursier<br />

dédié exclusivement au segment<br />

de la petite et moyenne entreprise<br />

(PME).<br />

Cette démarche, qui vise à la fois à<br />

étoffer la cote en volume de titres<br />

négociables et à permettre aux<br />

PME d’accéder à de nouveaux<br />

instruments de financement, découle<br />

en fait des recommandations<br />

entérinées le 30 septembre<br />

dernier à l’issue des travaux de la<br />

14 e tripartite. Le gouvernement<br />

s’est, en ce sens, engagé offici<strong>el</strong>lement<br />

à veiller à la mise en œuvre<br />

des décisions visant à faciliter l’introduction<br />

des petites et moyennes<br />

entreprises à la Bourse d’Alger.<br />

Aussi, comme le laisse entendre<br />

le directeur général de la SGBV,<br />

l’ouverture d’un compartiment<br />

boursier pour cette catégorie d’entreprises<br />

ne devrait pas tarder à<br />

se concrétiser, soit dès la promulgation<br />

de textes réglementaires y<br />

afférents.<br />

Ce nouveau compartiment boursier,<br />

estime-t-il, pourrait voir le<br />

jour d’ici le début de l’année prochaine.<br />

Afin de favoriser l’admission<br />

des PME à la Bourse, il est<br />

question, s<strong>el</strong>on notre interlocuteur,<br />

d’arrêter nombre de mesures de facilitations,<br />

dont l’assouplissement<br />

des obligations liées à la part minimale<br />

de capital social exigée pour<br />

toute opération d’introduction à<br />

la cote, ainsi que d’autres allégements<br />

de la réglementation. C<strong>el</strong>a<br />

étant, précise le même responsable,<br />

les admissions sur le marché<br />

boursier resteront l’apanage des<br />

seules entreprises organisées en<br />

sociétés par actions (SPA), comme<br />

l’impose d’ailleurs l’orthodoxie<br />

boursière. Pour nombre d’acteurs<br />

de la place financière locale, les<br />

critères liés au statut juridique<br />

des sociétés éligibles à la cote<br />

constituent l’une des appréhensions<br />

majeures que les entreprises<br />

privées nourrissent à l’égard du<br />

marché boursier local. De fait, la<br />

nature du secteur privé national,<br />

caractérisée par une prédominance<br />

d’entreprises familiales, ne favorise<br />

guère l’arrivée en masse<br />

d’entités économiques, autres que<br />

publiques, au parquet de la Bourse<br />

d’Alger. Cet écueil, estime toutefois<br />

le premier responsable de la<br />

SGBV, devra être atténué à la faveur<br />

de l’ouverture d’un compartiment<br />

dédié à la PME, avec des<br />

conditions d’admission assouplies<br />

et des possibilités avantageuses<br />

d’accès à de nouveaux moyens de<br />

financement.<br />

Dans le même ordre d’idées, M.<br />

Ferfara évoque, parmi les grands<br />

axes sur lesqu<strong>el</strong>s s’appuie le nouveau<br />

plan de réforme de la Bourse<br />

d’Alger, la mise en œuvre d’une<br />

démarche pour étoffer la cote, en<br />

ciblant entre autres des entreprises<br />

publiques privatisables par<br />

le biais de la Bourse. Il s’agit,<br />

a-t-il tenu à préciser, de proposer<br />

un certain nombre d’entreprises<br />

publiques pouvant procéder à des<br />

opérations d’ouverture parti<strong>el</strong>le de<br />

capital social via le marché boursier<br />

d’Alger. Autres démarches<br />

également prévues pour moderniser<br />

la Bourse, une mise à niveau du<br />

cadre réglementaire régissant cette<br />

dernière, la professionnalisation<br />

des fonctions d’intermédiation<br />

boursière, la modernisation du<br />

système de cotation, ainsi que le<br />

lancement d’opérations de promotion<br />

pour vulgariser la culture<br />

boursière. Akli Rezouali<br />

36 NOUVELLES ENTITÉS SERONT CRÉÉES DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES<br />

L’Aniref veut en fi nir avec les zones<br />

industri<strong>el</strong>les anarchiques<br />

e prix moyen national du mètre<br />

Lcarré, qui se situait à 9427 DA en<br />

2010, a connu une hausse de 127% par<br />

rapport à 2009 et de 94% par rapport<br />

à 2008, s<strong>el</strong>on une note de conjoncture<br />

de l’Agence nationale d’intermédiation<br />

et de régulation foncière (Aniref).<br />

Le même document souligne la persistance<br />

des situations tendues dans les<br />

wilayas du Nord alors que d’autres,<br />

notamment dans le Sud et les Hauts-<br />

Plateaux, sont carrément boudées.<br />

L’Aniref et le secteur privé sont les<br />

principaux animateurs du marché du<br />

foncier industri<strong>el</strong> avec respectivement<br />

44% et 46% des transactions. C<strong>el</strong>lesci,<br />

au nombre de 241 en 2010, étaient<br />

en légère baisse par rapport à 2009<br />

Bourse d’Alger<br />

(274 transactions). Les besoins croissants<br />

de la communauté d’affaires<br />

accentuent la forte pression sur ce type<br />

de foncier. Les tensions sur le foncier<br />

industri<strong>el</strong> ne cessent de s’exacerber.<br />

Pourtant, s<strong>el</strong>on Hassiba Mokraoui,<br />

directrice générale de l’Aniref, «les<br />

disponibilités existent» et sont loin<br />

d’être réduites, notamment en dehors<br />

des grandes wilayas du Nord.<br />

«Je fais tout pour pousser les investisseurs<br />

à sortir d’Alger, pour aller vers<br />

des wilayas comme Dj<strong>el</strong>fa. D’ailleurs,<br />

on n’a rien proposé ni pour Alger, ni<br />

pour Tipasa, ni pour Bouira», souligne-t-<strong>el</strong>le.<br />

L’autoroute Est-Ouest a<br />

été, a-t-<strong>el</strong>le poursuivi, une bénédiction<br />

pour certaines zones qui peuvent<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

désormais brandir l’atout d’être à<br />

proximité de cette infrastructure pour<br />

convaincre les porteurs de projets. Il<br />

suffit, s<strong>el</strong>on <strong>el</strong>le, de faire la promotion<br />

de ces zones : «Les gens ont peur de<br />

l’inconnu. Il faut tout faire pour les<br />

attirer vers ces zones. Tout le monde<br />

doit jouer le jeu et faire du marketing<br />

territorial.»<br />

FORTE PRESSION SUR LE FONCIER<br />

Offrir aux investisseurs des zones<br />

industri<strong>el</strong>les modernes, avec toutes<br />

les commodités, est aussi l’un des<br />

défis de l’Aniref. «Les investisseurs<br />

ne veulent plus de ces zones industri<strong>el</strong>les<br />

poussiéreuses où les entreprises<br />

de sidérurgie se mêlent à c<strong>el</strong>les<br />

de l’agroalimentaire. Ils cherchent<br />

des zones spécialisées obéissant aux<br />

normes univers<strong>el</strong>les avec services<br />

d’appui : banques, assurances, douanes,<br />

etc. Ensuite, on passera à une<br />

autre étape qui consiste à avoir une<br />

bonne gestion, mais aussi au marketing<br />

territorial pour promouvoir ces<br />

zones. Nous devons agir comme un<br />

commercial», détaille M me Mokraoui<br />

avec enthousiasme.<br />

Les 36 zones industri<strong>el</strong>les que l’Aniref<br />

compte créer pendant les cinq prochaines<br />

années sont toutes situées dans des<br />

wilayas (au nombre de 33), certes pas<br />

très demandées, mais qui recèlent un<br />

grand potenti<strong>el</strong> en matière de foncier<br />

économique. Près de 69 milliards de<br />

SNVI<br />

Une opération<br />

d’exportation<br />

pour 2 millions<br />

d’euros<br />

a Société nationale de véhicules<br />

industri<strong>el</strong>s (SNVI) effectuera, durant ce Lmois<br />

d’octobre, une opération à l’export<br />

d’une valeur de 2 millions d’euros, avons-nous<br />

appris auprès des responsables de cette<br />

entreprise publique. Durant l’exercice écoulé,<br />

la SNVI avait aussi réalisé un chiffre d’affaires<br />

à l’export de 2 millions d’euros. L’entreprise<br />

publique exporte particulièrement à<br />

destination de pays africains. Les<br />

responsables de la SNVI n’ont pas voulu<br />

s’attarder sur les détails de cette exportation<br />

car, d’après certaines indiscrétions, il s’agirait<br />

d’une vente de camions militaires.<br />

La SNVI a bénéficié récemment d’un important<br />

plan d’assainissement, accompagné d’un plan<br />

de redressement interne approuvé par le<br />

Conseil des participations de l’Etat (CPE).<br />

L’entreprise bénéficie également d’un plan<br />

d’investissement d’une valeur de 12,5 milliards<br />

de dinars.<br />

Depuis juillet dernier, l’entreprise de Mokhtar<br />

Chahboub s’est lancée dans une opération de<br />

filialisation.<br />

Nous apprenons que les statuts et les registres<br />

du commerce des trois filiales de la SNVI<br />

(véhicules industri<strong>el</strong>s, carrosserie industri<strong>el</strong>le<br />

et fonderie) sont faits. Ces trois filiales, qui<br />

existent déjà juridiquement, devaient être<br />

opérationn<strong>el</strong>les en tant qu’entités<br />

administratives et commerciales à compter du<br />

1er octobre 2011. Les conseils d’administration<br />

des filiales, t<strong>el</strong> que prévu par le code de<br />

commerce, sont constitués et opérationn<strong>el</strong>s. Il<br />

faut rapp<strong>el</strong>er que la SNVI devrait tripler sa<br />

capacité de production grâce à un protocole<br />

d’accord conclu entre les ministères de la<br />

Défense nationale, de l’Industrie, de la PME et<br />

de la Promotion de l’investissement, un fonds<br />

d’investissement émirati et le groupe Daimler.<br />

Le partenariat porte sur la production de<br />

16 500 véhicules industri<strong>el</strong>s, dont 15 000<br />

camions et 1500 autobus. Ali Titouche<br />

dinars ont été dégagés par les pouvoirs<br />

publics pour concrétiser ce programme.<br />

Dév<strong>el</strong>opper l’offre est, indique la<br />

directrice générale de l’Aniref, «la solution<br />

pour diminuer le stress foncier»<br />

et couper, par ricochet, l’herbe sous le<br />

pied des spéculateurs. «Maintenant,<br />

on a une stratégie, on a une vision. On<br />

maîtrise mieux l’offre et la demande<br />

grâce aux informations collectées<br />

auprès de l’Agence nationale de dév<strong>el</strong>oppement<br />

de l’investissement et du<br />

Centre national du registre du commerce»,<br />

a-t-<strong>el</strong>le assuré. D’après <strong>el</strong>le,<br />

tout est fait pour que «les investisseurs<br />

n’évoquent plus le foncier comme une<br />

contrainte majeure».<br />

Nora Boudedja


auraient été «catastrophiques», a<br />

affirmé hier un responsable militaire<br />

suite à des violences survenues<br />

dimanche lors la manifestation<br />

des Coptes qui ont fait<br />

25 morts, la plupart parmi ces<br />

derniers, rapporte l’AFP. «Les<br />

forces armées ne peuvent diriger<br />

leurs tirs contre le peuple», a<br />

déclaré le général Mahmoud<br />

Hegazi lors d’une conférence<br />

de presse. Les armes des militaires<br />

sont «meurtrières» et «si<br />

ces armes avaient été utilisées,<br />

les conséquences auraient été<br />

catastrophiques, et ce n’est pas<br />

arrivé», a-t-il ajouté. Un autre<br />

général, Ad<strong>el</strong> Omara, a affirmé<br />

que «les soldats n’avaient pas de<br />

balles ré<strong>el</strong>les». L’armée a montré,<br />

au cours de cette conférence<br />

de presse, des vidéos de personnes<br />

manifestant violemment<br />

devant le siège de la télévision<br />

publique.<br />

Des manifestants coptes ont affirmé<br />

avoir été visés par les tirs<br />

de soldats et que plusieurs personnes<br />

ont été tuées lorsque des<br />

véhicules blindés de l’armée les<br />

ont écrasées.<br />

Le général Omara a nié que des<br />

militaires aient roulé sur des<br />

manifestants. «C<strong>el</strong>a ne peut être<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 10<br />

INTERNATIONALE<br />

MANIFESTATIONS DES COPTES EN ÉGYPTE<br />

L’armée dit qu’<strong>el</strong>le<br />

ne tire jamais sur les civils<br />

● Les affrontements meurtriers de dimanche dernier ont altéré le prestige de l’armée récolté<br />

de par son attitude face aux manifestations qui ont causé la chute de Hosni Moubarak.<br />

Charaf qu<strong>el</strong>ques heures après les<br />

affrontements. Quant à l’armée,<br />

«<strong>el</strong>le a perdu toute crédibilité»en<br />

tant que «protectrice des citoyens»,<br />

et «plus personne ne<br />

peut lui faire confiance dans ce<br />

rôle», a écrit un célèbre blogueur<br />

égyptien, Mahmoud Salem, sur<br />

son site. L’armée «doit retourner<br />

dans ses casernes pour le bien du<br />

pays, sinon il va s’enflammer», a<br />

déclaré Emad Gad, du centre<br />

d’études politiques Al Ahram.<br />

«Nous devons nous concentrer<br />

L’armée égyptienne sur la place Tahrir lors des manifestations anti-Moubarak<br />

sur un rapide transfert du pouvoir<br />

à une autorité civile. Le par-<br />

’armée égyptienne ne tire<br />

tenariat entre un gouvernement<br />

jamais sur les civils. Et si L <strong>el</strong>le l’avait fait, les résultats<br />

civil et un conseil militaire est<br />

dépassé», a estimé le politicien<br />

libéral Amr Hamzawi lors d’une<br />

conférence au Caire.<br />

S<br />

attribué aux forces armées, et<br />

c<strong>el</strong>a ne peut être inscrit dans<br />

l’histoire, que les forces armées<br />

aient écrasé des gens», a-t-il dit.<br />

L’un des médecins légistes ayant<br />

procédé à l’autopsie de plusieurs<br />

manifestants, Magued Louis Al<br />

Nimr, a affirmé à la chaîne privée<br />

ON TV que sur les 17 corps<br />

examinés, 10 ont été écrasés par<br />

des véhicules. «Peut-être que<br />

qu<strong>el</strong>qu’un a été percuté» par un<br />

véhicule militaire par erreur,<br />

a dit le général Omara, sans le<br />

confirmer.<br />

PRESTIGE ENTAMÉ<br />

Les affrontements meurtriers de<br />

dimanche ont altéré le prestige<br />

de l’armée récolté de par son attitude<br />

face aux manifestations<br />

qui ont causé la chute de Hosni<br />

Moubarak. Prestige déjà entamé<br />

avec le procès de l’ex-raïs qui,<br />

aux yeux de l’opinion égyptienne,<br />

traîne. Et jette ainsi le doute<br />

sur la volonté de cette institution<br />

de mener à terme et dans la transparence<br />

la période de transition.<br />

Mardi le vice-Premier ministre<br />

et ministre des Finances, Hazem<br />

Beblawi, a déposé sa démission.<br />

Démission rejetée le jour même<br />

par le chef du Conseil suprême<br />

des forces armées (CSFA), le<br />

maréchal Hussein Tantaoui. Le<br />

ministre a expliqué sa décision<br />

par le fait que les affrontements<br />

de dimanche ont «ébranlé la<br />

sécurité de la société». « Il n’y<br />

a peut-être pas de responsabilité<br />

directe du gouvernement dans<br />

c<strong>el</strong>a, mais la responsabilité est<br />

la sienne au final», a-t-il déclaré,<br />

en ajoutant que la situation «extrêmement<br />

difficile» du pays<br />

nécessitait «une vision et un<br />

travail nouveaux et différents».<br />

Le gouvernement doit faire face<br />

à de vives critiques pour la brutalité<br />

de la répression de la manifestation<br />

copte. Des journaux<br />

et partis politiques ont observé<br />

mardi que le Premier ministre,<br />

lui-même, Essam Charaf, souvent<br />

critiqué pour son manque<br />

d’autorité, devait partir. «L’Etat<br />

a perdu sa stature, le régime est<br />

au bord de l’effondrement, et le<br />

gouvernement Charaf a perdu<br />

son crédit. Tout ce qui reste à<br />

faire pour le Premier ministre,<br />

c’est de partir», s<strong>el</strong>on le quotidien<br />

indépendant Al Masri Al<br />

Youm, dans un éditorial. «Après<br />

ce qui s’est passé, M. Charaf doit<br />

quitter son poste», estimait aussi<br />

le journal Al Wafd, organe du<br />

parti libéral du même nom. «Ces<br />

événements nous ont ramenés<br />

en arrière (...) au lieu d’aller de<br />

l’avant pour construire un Etat<br />

moderne sur des bases démocratiques<br />

saines », a reconnu Essam<br />

OUVERTURE DU DÉPÔT DES<br />

CANDIDATURES POUR LES<br />

ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES<br />

Par ailleurs, la réception des<br />

candidatures aux élections parlementaires<br />

égyptiennes est<br />

ouverte, a indiqué l’agence offici<strong>el</strong>le<br />

Mena, citée par l’AFP. Les<br />

Egyptiens doivent se rendre aux<br />

urnes à partir du 28 novembre<br />

pour élire leurs députés, et à<br />

partir du 29 janvier pour choisir<br />

leurs sénateurs, un processus<br />

qui s’étalera, au total, sur près de<br />

quatre mois. Le dépôt des candidatures<br />

doit s’achever le 18 octobre.<br />

Les premières sessions de<br />

l’Assemblée du peuple (chambre<br />

des députés) et du Majlis Al<br />

Choura équivalent du Sénat sont<br />

respectivement prévues pour les<br />

17 et 24 mars.<br />

Le futur Parlement égyptien sera<br />

chargé de rédiger une nouv<strong>el</strong>le<br />

Constitution, avant la tenue<br />

d’une élection présidenti<strong>el</strong>le,<br />

dont la date n’a pas encore été<br />

fixée. L’armée a promis de remettre<br />

le pouvoir aux civils après<br />

l’élection d’un président. R. I.<br />

SES COMBATTANTS À L’ASSAUT DES DERNIERS CARRÉS LOYALISTES À SYRTE<br />

Le CNT face aux enjeux de la construction de la nouv<strong>el</strong>le Libye<br />

yrte, le berceau de l’ancien dictateur<br />

libyen Mouammar El Gueddafi,<br />

est pour ainsi dire tombée entre<br />

les mains du Conseil national de transition<br />

(CNT). Au plan du symbole, la<br />

chute de cette ville marquera indubitablement<br />

la fin du régime d’El Gueddafi<br />

et le début d’une nouv<strong>el</strong>le ère<br />

pour la Libye. Une ère qui sera marquée<br />

toutefois par beaucoup d’incertitudes<br />

et d’inconnues. A l’exception en<br />

effet d’une petite poignée d’éléments<br />

irréductibles restés fidèles à l’ancien<br />

maître de Tripoli qui continuent à défendre<br />

qu<strong>el</strong>ques positions sans intérêt<br />

stratégique, l’armée loyaliste est complètement<br />

décimée. Les combattants<br />

du CNT s’apprêtaient en tout cas, hier<br />

soir, à leur donner l’assaut.<br />

Le CNT devrait proclamer, dans les<br />

toutes prochaines heures, la «libération<br />

totale» du pays et ouvrir la voie<br />

à la formation d’un gouvernement<br />

chargé de gérer la transition jusqu’à<br />

la tenue d’élections générales. L’annonce<br />

est conditionnée néanmoins<br />

par le contrôle total de Syrte. Ce qui<br />

ne saurait objectivement tarder. Pour<br />

preuve : les bombardements des forces<br />

pro-CNT se sont concentrés durant la<br />

matinée d’hier sur une zone d’environ<br />

3 km 2 constituée de trois quartiers résidenti<strong>el</strong>s<br />

où résidaient de nombreux<br />

apparatchiks de l’ancien régime. En<br />

fin de matinée, les combattants venus<br />

de l’ouest étaient parvenus à y pénétrer<br />

et à faire des prisonniers.<br />

S<strong>el</strong>on des combattants du CNT, un<br />

des fils El Gueddafi, Mouatassim, et<br />

plusieurs caciques de l’ancien régime<br />

– notamment Aboubacar Younes,<br />

compagnon de la première heure de<br />

Mouammar El Gueddafi et responsable<br />

du front de Syrte, ainsi qu’Ahmed<br />

Ibrahim, ex-ministre de l’Education<br />

– dirigeraient encore les opérations<br />

PHOTO : D. R.<br />

dans la zone. Moustapha Abd<strong>el</strong>jalil,<br />

le président du CNT, pour soutenir ses<br />

troupes qui ont perdu plus de 80 hommes<br />

depuis le week-end dernier, s’est<br />

rendu mardi sur les lieux. Outre cette<br />

ville, les forces du nouveau régime de<br />

Tripoli assiègent actu<strong>el</strong>lement l’oasis<br />

de Beni Walid (170 km au sud-ouest<br />

de Tripoli). Mais dans cette localité,<br />

les forces loyalistes leur opposent encore<br />

une résistance acharnée.<br />

AQMI S’INVITE DANS LE DÉBAT<br />

SUR LA NOUVELLE LIBYE<br />

Au plan économique, le ministre des<br />

Finances et du Pétrole du CNT, Ali Tarhouni,<br />

a annoncé hier qu’aucun nouveau<br />

contrat pétrolier ne sera accordé<br />

en Libye tant qu’un gouvernement<br />

n’aura pas été formé à l’issue d’élections.<br />

«Il n’y a pas de nouveau contrat<br />

pendant cette période transitoire ni<br />

pour Total ni pour aucune autre com-<br />

● LE PAPE APPELLE<br />

À «LA COEXISTENCE<br />

PACIFIQUE»<br />

enoît XVI a app<strong>el</strong>é hier à «sauvegarder la coexistence<br />

B pacifique» entre les communautés et soutenu «les efforts<br />

des autorités civiles et r<strong>el</strong>igieuses» pour la préserver, après les<br />

affrontements entre manifestants coptes et forces de l’ordre en<br />

Egypte, s<strong>el</strong>on l’AFP. S’exprimant à l’occasion de l’audience<br />

générale sur la place Saint-Pierre, le pape s’est dit «profondément<br />

attristé» par les affrontements de dimanche. «Je m’unis à<br />

la douleur des familles des victimes et du peuple égyptien dans<br />

son ensemble, divisé par les tentatives pour saboter la coexistence<br />

pacifique entre ses communautés», la majorité sunnite<br />

et la minorité chrétienne copte, qui représente de 6 à 10% de<br />

la population. « Il est essenti<strong>el</strong> au contraire de la sauvegarder,<br />

surtout en cette phase de transition », a-t-il dit. «Je soutiens les<br />

efforts des autorités égyptiennes, civiles et r<strong>el</strong>igieuses, en faveur<br />

d’une société dans laqu<strong>el</strong>le sont respectés les droits humains<br />

de tous, et, en particulier, des minorités, au bénéfice de l’unité<br />

nationale», a déclaré le souverain pontife. «J’exhorte les fidèles<br />

à prier afin que cette société jouisse d’une véritable paix, basée<br />

sur la justice, sur le respect de la liberté et de la dignité de tout<br />

citoyen», a-t-il indiqué.<br />

● ISRAËL PRÉSENTE<br />

SES EXCUSES À L’ÉGYPTE<br />

POUR LA MORT DES POLICIERS<br />

sraël a présenté ses excuses à l’Egypte pour la mort des poli-<br />

I ciers égyptiens tués par des tirs israéliens en août dernier dans<br />

le Sinaï, a confirmé, hier, s<strong>el</strong>on l’AFP, le ministère israélien de<br />

la Défense. «Israël transmet ses excuses et exprime ses profonds<br />

regrets et ses condoléances pour tout agent de sécurité égyptien<br />

victime du devoir en raison de tirs israéliens, au cours de<br />

l’odieuse attaque terroriste du 18 août», s<strong>el</strong>on une lettre signée<br />

par le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. «Cet incident<br />

est une grande tragédie pour les deux pays», ajoute le texte,<br />

tout en évoquant «la responsabilité et l’obligation d’assurer<br />

et de renforcer la paix entre nous». La lettre a été envoyée au<br />

maréchal Hussein Tantaoui, le chef d’Etat de facto de l’Egypte<br />

depuis la chute, en février, du président Hosni Moubarak, ancien<br />

partenaire d’Israël. Ces excuses font suite à une récente enquête<br />

conjointe israélo-égyptienne sur les circonstances dans lesqu<strong>el</strong>les<br />

six policiers égyptiens ont été tués le 18 août. Après une série<br />

d’attentats dans le sud d’Israël par des hommes armés venus du<br />

Sinaï égyptien, qui ont tué 8 Israéliens, des soldats sionistes ont<br />

poursuivi ces hommes armés et ouvert le feu contre eux, tuant six<br />

policiers égyptiens dans les échanges de tirs. Cet incident a suscité<br />

une grave crise diplomatique entre Israël et l’Egypte. AFP<br />

pagnie», a déclaré M. Tarhouni. Cette<br />

déclaration est probablement destinée<br />

à réfréner qu<strong>el</strong>que peu les ardeurs de<br />

certains pays occidentaux qui paraissent<br />

pressés de prendre leur part du<br />

«gâteau» de la reconstruction de la<br />

Libye et d’exploiter le pétrole libyen.<br />

M. Tarhouni a fait cette déclaration<br />

le jour même de l’arrivée en Libye<br />

d’une délégation de représentants de<br />

80 entreprises françaises. «Le seul<br />

gouvernement qui puisse accorder de<br />

nouv<strong>el</strong>les concessions pétrolières est<br />

un gouvernement élu et c<strong>el</strong>a interviendra<br />

une fois que nous aurons une<br />

Constitution», a-t-il mart<strong>el</strong>é.<br />

Sur un autre plan, les perspectives d’un<br />

rétablissement rapide de la sécurité en<br />

Libye semblent pour le moment assez<br />

minces en raison de la lourde menace<br />

que fait peser AQMI sur le pays. Cette<br />

organisation terroriste paraît, en tout<br />

cas, décidée à en faire son sanctuaire<br />

favori et surtout à le marquer de son<br />

empreinte idéologique. Pas plus loin<br />

que mardi, Ayman Al Zawahiri, le<br />

nouveau n°1 d’Al Qaîda, a pressé les<br />

Libyens à adopter la charia comme<br />

base du régime qui doit succéder à<br />

c<strong>el</strong>ui de Mouammar El Gueddafi et<br />

prévenu le CNT sur les risques d’une<br />

implantation de l’OTAN dans la région.<br />

«La première chose que l’OTAN<br />

fera sera de vous demander d’abandonner<br />

l’Islam», a lancé le successeur<br />

d’Oussama Ben Laden, qualifiant de<br />

«gang occidental» l’Alliance atlantique.<br />

«Faites attention aux complots de<br />

l’Occident et de ses sbires au moment<br />

où vous bâtissez votre nouv<strong>el</strong> Etat. Ne<br />

leur permettez pas de vous tromper<br />

et de vous priver» du résultat «des<br />

sacrifices et des souffrances» endurés,<br />

a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur<br />

internet. Zine Cherfaoui


El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 11<br />

INTERNATIONALE<br />

LIBÉRATION DE GILAD SHALIT<br />

A qui profi te l’accord Israël-Hamas ?<br />

I<br />

Suite de la page 1<br />

l y a, en effet, de gros soupçons de deal entre<br />

les parties contractantes qui ne travaillent pas<br />

forcément la cause palestinienne. Le mouve-<br />

ment Hamas a, pour l’instant, beau jeu de bomber<br />

le torse et de brandir cet «accord historique»<br />

comme un trophée de guerre. C<strong>el</strong>a va sans doute<br />

galvaniser ses troupes et lui donner un peu plus<br />

d’aura par rapport à son frère ennemi, le Fatah.<br />

Son patron Khaled Maâchal s’en est donné à<br />

cœur joie après l’annonce de l’accord d’échange<br />

et en a profi té pour louer les mérites de la «résistance».<br />

Dans la forme, force est d’admettre que<br />

le Hamas a réussi une spectaculaire opération de<br />

marketing politique. En face, le Fatah, un peu<br />

groggy, ne pouvait que rire jaune.<br />

Mahmoud Abbas, en voyage au Venezu<strong>el</strong>a, a,<br />

certes, salué l’accord, mais a décoché une fl échette<br />

en direction des deux protagonistes de<br />

l’échange de prisonniers, précisant qu’il restait<br />

encore 5000 Palestiniens dans les geôles israéliennes.<br />

Le président de l’Autorité voulait sans<br />

doute troubler la fête du Hamas, soudainement<br />

remise à fl ot par… Israël.<br />

Pour cause, le discours historique de Mahmoud<br />

Abbas devant l’AG de l’ONU au terme duqu<strong>el</strong> il<br />

avait demandé offi ci<strong>el</strong>lement la reconnaissance<br />

de l’Etat palestinien sur ses frontières de 1967<br />

a été vécu comme une douche froide par le Hamas.<br />

Le mouvement islamiste a vainement tenté<br />

de dissuader Abou Mazen – comme l’ont fait<br />

Israël et les Etats-Unis ! – de porter la cause palestinienne<br />

devant la communauté internationale<br />

de l’ONU.<br />

SAUVER LE SOLDAT SHALIT<br />

Au-d<strong>el</strong>à du veto américain, l’initiative de Abbas<br />

fut un formidable succès diplomatique. Se pose<br />

alors la question de savoir si l’accord Hamas-Is-<br />

L’émir du Qatar salue la création<br />

du CN syrien<br />

L’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben<br />

Khalifa Al Thani, a salué hier la<br />

création du Conseil national syrien<br />

(CNS) et conseillé au régime syrien<br />

de discuter avec cette coalition qui<br />

regroupe la majorité des courants de<br />

l’opposition au président Bachar Al<br />

Assad. «Le Conseil national syrien<br />

(CNS) marque un pas important (...) Il<br />

est dans l’intérêt de la Syrie que le<br />

gouvernement (de Damas) parvienne<br />

à s’asseoir et à s’entendre avec ce<br />

Conseil sur la nature d’une nouv<strong>el</strong>le<br />

Constitution qui préserverait<br />

l’équilibre de la nation syrienne», a<br />

dit cheikh Hamad à la chaîne Al<br />

Jazeera, sans pour autant reconnaître<br />

le CNS. «Je pense que le Conseil<br />

bénéficie d’une légitimité auprès des<br />

protestataires en Syrie», a encore<br />

déclaré l’émir, qui avait estimé,<br />

début septembre, que la contestation<br />

du régime syrien ne faiblirait pas<br />

malgré la répression sanglante de ce<br />

raël n’était pas destiné à contrebalancer la position<br />

de l’Autorité palestinienne au profi t du mouvement<br />

islamiste réputé pour donner du grain à<br />

moudre à Israël sous le couvert de la résistance.<br />

Une sorte de deal qui permettrait au Hamas de<br />

reprendre la vedette face à son rival le Fatah et à<br />

Israël de discréditer et d’annihiler la volonté de<br />

Abbas de poursuivre le processus de reconnaissance<br />

de l’Etat palestinien.<br />

C’est à peu près ce que pense Moukhaïmer Abou<br />

Saada, professeur des sciences politiques à l’université<br />

Al Azhar, de Ghaza, interrogé par l’AFP.<br />

Cette lecture paraît d’autant plus plausible que<br />

le Hamas n’a pas vraiment gagné au change<br />

contrairement à ce qu’il prétend.<br />

Il a en effet accepté la condition d’Israël de procéder<br />

au bannissement de 163 sur 450 détenus<br />

libérés de la première vague, résidant en Cisjor-<br />

UNE VINGTAINE DE MORTS<br />

DANS DES ATTAQUES-SUICIDE<br />

Bain de sang à Baghdad<br />

Libération de détenus palestiniens d’une prison israélienne<br />

mouvement. Créé fin août à Istanbul<br />

et lancé offici<strong>el</strong>lement le 2 octobre, le<br />

CNS réunit la majeure partie des<br />

courants politiques opposés au<br />

régime de Damas : les Comités locaux<br />

de coordination (LCC), qui<br />

chapeautent les manifestations, les<br />

libéraux, la confrérie des Frères<br />

musulmans, interdite de longue date<br />

en Syrie, ainsi que des partis kurdes<br />

et assyriens.<br />

Dimanche, le régime syrien avait<br />

haussé le ton, prévenant qu’il<br />

prendrait des mesures contre tous<br />

les pays qui reconnaîtraient le CNS.<br />

Le Qatar a entretenu des r<strong>el</strong>ations<br />

amicales avec Damas jusqu’à ce que<br />

Al Jazeera, la chaîne sat<strong>el</strong>litaire<br />

basée à Doha, ait été largement<br />

critiquée par les autorités syriennes<br />

pour sa couverture de la révolte en<br />

Syrie.<br />

Damas a estimé que la chaîne de<br />

télévision exagérait les faits. AFP<br />

Une série d’attaques à Baghdad visant en premier lieu la police a fait hier au<br />

moins 23 morts et plusieurs dizaines de blessés, suscitant la crainte d’un<br />

regain d’instabilité dans le pays avant le départ programmé des forces<br />

américaines à la fin de l’année. Les deux attaques les plus meurtrières ont été<br />

menées le matin à qu<strong>el</strong>ques minutes d’intervalle par des kamikazes qui ont fait<br />

exploser des véhicules piégés devant des postes de police dans les quartiers<br />

de Alawiya (centre) et Hourriya (nord). Au moins 18 personnes ont été tuées et<br />

47 blessées, dont au moins 14 morts à Alawiya, s<strong>el</strong>on une source au ministère<br />

de l’Intérieur. Il s’agit des attaques les plus meurtrières à Baghdad depuis c<strong>el</strong>le<br />

contre une mosquée, le 28 août, qui avait fait 28 morts. R. I.<br />

PHOTO : D. R.<br />

danie comme l’a révélé hier le chef du service de<br />

sécurité intérieure israélien, le Shin Beth, Yoram<br />

Cohen.<br />

La joie des libérés ne sera qu’éphémère<br />

puisqu’ils seront expulsés à Ghaza pour certains<br />

et à l’étranger pour d’autres. Le Hamas a donc<br />

mis beaucoup d’eau dans son… vin, lui qui a<br />

toujours réclamé le retour des réfugiés de 1948<br />

consent désormais à faire expulser d’autres…<br />

L’universitaire est form<strong>el</strong> : «Il est clair qu’Israël<br />

cherche à affaiblir et marginaliser le président<br />

Abbas, surtout après son discours historique à<br />

l’Assemblée générale des Nations unies il y a une<br />

vingtaine de jours et le grand soutien populaire<br />

qu’il a acquis par ce discours et ses positions<br />

politiques actu<strong>el</strong>les.» Il faut noter également<br />

qu’une bonne partie des détenus concernés par<br />

l’accord avaient déjà «consommé» une grande<br />

e ministre ougandais des Affaires<br />

L étrangères, Sam Kutesa, a démissionné<br />

hier avec deux autres responsables<br />

de la majorité présidenti<strong>el</strong>le,<br />

à la veille de l’ouverture de leur procès<br />

pour utilisation frauduleuse de<br />

fonds, ont-ils annoncé dans un communiqué<br />

commun. «Pour permettre<br />

le bon déroulement de la justice, en<br />

laqu<strong>el</strong>le nous croyons fermement,<br />

dans l’intérêt du parti auqu<strong>el</strong> nous<br />

appartenons et du gouvernement<br />

que nous servons, nous avons estimé<br />

mnesty International a de-<br />

A mandé, hier, aux autorités<br />

canadiennes d’arrêter et de<br />

poursuivre en justice l’ancien<br />

président américain George<br />

W. Bush, lors de sa visite au<br />

Canada prévue le 20 octobre,<br />

l’accusant de «crimes», notamment<br />

de «torture».<br />

Cette demande est contenue<br />

dans un mémorandum remis<br />

par l’organisation humanitaire<br />

internationale aux autorités<br />

canadiennes le 21 septembre,<br />

a indiqué Amnesty dans un<br />

communiqué. «Le Canada<br />

est tenu par ses obligations<br />

internationales d’arrêter et<br />

prudent et souhaitable (...) de démissionner<br />

jusqu’à ce que l’affaire soit<br />

réglée», ont dit les trois hommes.<br />

Les deux autres responsables qui ont<br />

démissionné sont le secrétaire d’Etat<br />

au Travail, Mwesigwa Rukutana, et<br />

le chef de la majorité présidenti<strong>el</strong>le<br />

au Parlement, John Nasasira. Les<br />

trois hommes, qui nient les faits qui<br />

leur sont reprochés, doivent comparaître<br />

devant la Cour anti-corruption<br />

ougandaise, pour leur rôle dans<br />

l’app<strong>el</strong> d’offres concernant l’or-<br />

partie de leurs peines. Le Hamas a défoncé une<br />

porte ouverte…<br />

JAMAIS AVEC BARGHOUTI…<br />

Il y a enfi n le cas de Marwane Barghouti, dirigeant<br />

de la deuxième Intifadha, et Ahmad Saadat,<br />

le chef du Front populaire de libération de la<br />

Palestine (FPLP, gauche radicale). Curieusement<br />

ces deux personnages charismatiques ne sont pas<br />

concernés par cet accord. L’enfant terrible de la<br />

deuxième Intifadha, Marwane Barghouti, qui faisait<br />

de l’ombre, y compris à l’icône défunt Yasser<br />

Arafat par ses positions tranchées, et son refus de la<br />

compromission et la corruption, a été «oublié» par<br />

le Hamas. On devine aisément pourquoi. Connu<br />

pour être un authentique résistant contre Israël et<br />

son refus d’adopter la mollesse du Fatah, Barghouti<br />

gêne terriblement le mouvement Hamas qui dév<strong>el</strong>oppe<br />

une résistance à «géométrie variable». Ce<br />

jeune condamné en 2004 par un tribunal israélien<br />

pour cinq peines de réclusion à perpétuité incarne<br />

l’aile radicale du peuple palestinien pour le recouvrement<br />

de sa souveraineté sur ses terres, quitte à<br />

recourir à l’action armée. Conclusion : la libération<br />

de Marwane Barghouti n’intéresse ni le Hamas ni<br />

le Fatah. C<strong>el</strong>a étant dit, le fait que le Hamas ait remercié<br />

les services secrets de l’Egypte, de la Jordanie,<br />

du Qatar et de la Turquie qui ont parrainé les<br />

tractations – des pays qui ont des r<strong>el</strong>ations avec Israël<br />

– accrédite la thèse d’un marché. Israël n’a pas<br />

tardé d’ailleurs à renvoyer l’ascenseur à l’Egypte<br />

en lui promettant des «excuses» suite à l’assassinat<br />

des policiers au Sinaï. Comme par enchantement,<br />

Netanyahu, qui avait exclu catégoriquement de<br />

présenter ses excuses au gouvernement égyptien,<br />

est revenu subitement à de meilleurs sentiments…<br />

Ce qui est présenté aujourd’hui comme une victoire<br />

du Hamas pourrait être exploité diplomatiquement<br />

par Israël. En enlevant l’épine Shalit, le cabinet Netanyahu<br />

souffl e au niveau interne en attendant de<br />

rallumer le front avec Hamas. H. M.<br />

POUR CRIME ET TORTURE<br />

Amnesty International réclame<br />

l’arrestation de Bush au Canada<br />

ACCUSÉ DE CORRUPTION<br />

de poursuivre en justice l’ancien<br />

président Bush, compte<br />

tenu de sa responsabilité dans<br />

des crimes contre le droit international,<br />

dont la torture»,<br />

a déclaré Susan Lee, directeur<br />

d’Amnesty pour les Amériques.<br />

Les accusations d’Amnesty<br />

concernent notamment le<br />

programme secret de la CIA<br />

appliqué entre 2002 et 2009<br />

qui infl igeait aux détenus, s<strong>el</strong>on<br />

l’organisation, «la torture<br />

et d’autres traitements cru<strong>el</strong>s,<br />

inhumains et dégradants,<br />

ainsi que des disparitions forcées».<br />

AFP<br />

Le MAE de l’Ouganda démissionne<br />

PHOTO : D. R.<br />

ganisation d’un sommet du Commonwealth<br />

en 2007.<br />

L’accueil du sommet avait été confi é<br />

à l’hôt<strong>el</strong> Speke Resort Munyonyo,<br />

pour un montant de 14 milliards de<br />

shillings ougandais (3,5 millions<br />

d’euros). MM. Kutesa, Rukutana<br />

et Nasasira, qualifi és dans le passé<br />

«d’intouchables» en raison de leur<br />

proximité avec le président Museveni,<br />

sont accusés d’abus de pouvoir<br />

et d’avoir provoqué des pertes fi nancières.<br />

R. I.


El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 12<br />

ALGER INFO<br />

MALGRÉ 37 MILLIONS DE DINARS ALLOUÉS PAR LES OPGI<br />

Le curage des caves délaissé<br />

par l’APC d’El Harrach<br />

● Des immeubles sont submergés par les eaux usées et les locataires sont souvent déçus<br />

par les opérations de curage menées avec un matéri<strong>el</strong> dérisoire.<br />

e curage des caves ne<br />

se fait pas régulièrement Ldans<br />

les immeubles de<br />

l’Algérois. A la cité B<strong>el</strong>levue<br />

d’El Harrach, les colocataires<br />

ont souvent été rabroués par les<br />

services de l’APC.<br />

«Les résidants n’ont pas reçu<br />

la visite du BCH d’El Harrach.<br />

Nous avons été obligés de faire<br />

une quête. Avec les 15 000 DA<br />

collectés, nous avons fait venir<br />

une entreprise pour curer les<br />

caves», affirme Mohamed B.,<br />

qui dénonce le bureau d’hygiène<br />

communal (BCH) de<br />

l’APC d’El Harrach qui «ne<br />

répond pas aux réclamations<br />

des administré menacés par les<br />

maladies à transmission hydrique<br />

(MTH). La santé publique<br />

n’intéresse pas les services de<br />

M. Abzar (P/APC, ndlr)».<br />

Le problème constaté dans<br />

les anciennes cités est signalé Un exemple de cave inondée comme il en existe dans beaucoup d’immeubles de l’Algérois<br />

également dans les nouveaux nois, sont aussi submergées par cée par les OPGI de la wilaya menées par des équipes de cet<br />

grands ensembles d’habitation les eaux usées. «La cité en pré- touchera à peine 500 immeu- établissement.<br />

de l’AADL.<br />

fabriqué risque de s’effondrer bles dans une quarantaine de Les communes concernées,<br />

«Dans notre cité de Seballa, à à cause des eaux stagnantes. quartiers», assure un responsa- fait remarquer le directeur de<br />

El Achour, on a dû suer sang Le siège de l’APC se trouve ble de la wilaya, qui reconnaît wilaya, sont Kouba et D<strong>el</strong>y<br />

et eau pour faire réagir les pourtant à l’intérieur de la que l’opération rencontre plu- Ibrahim, où se trouvent la plu-<br />

gérants du site. En été et en cité, mais les autorités ne réasieurs entraves liées au manpart de ces caves.<br />

hiver, c’est le même problème. gissent pas», s’indignent les que d’entreprises, mais aussi à La lutte menée par Hurbal,<br />

Les eaux stagnantes attirent habitants.<br />

l’inaccessibilité des caves. en collaboration avec les bu-<br />

les moustiques», enrage Salim, A l’est d’Alger, à la cité Verte- Ouamer Makhoukh, directeur reaux d’hygiène communaux<br />

locataire. «Un compresseur ne Rive (Bordj El Kiffan), l’état de l’établissement d’hygiène (BCH), qui s’étalait auparavant<br />

coûte pas cher. 40% vont aux des caves irrite les résidants. urbaine d’Alger (Hurbal), de février à juin, continue<br />

seules charges destinées aux «Les moustiques vont chasser structure de wilaya dont la tout au long l’année, signale<br />

différents travaux dans la cité», les résidants. Nos caves sont mission principale est la pré- M. Makhoukh.<br />

témoignent les autres résidants des endroits propices à la vention contre les maladies à Des immeubles sont submer-<br />

qui n’ont pas pu faire réagir prolifération des microbes», transmission hydrique, a assugés par les eaux usées et les<br />

les autorités de l’AADL et de nous dit un habitant désabusé. ré, dans un précédent entretien, colocataires, qui réclament<br />

l’APC d’El Achour, «complè- L’env<strong>el</strong>oppe de 37 millions de qu’il y a plus d’un millier de l’intervention des BCH, sont<br />

tement absentes».<br />

dinars allouée pour l’opération caves inondées dans la vingtai- souvent déçus à cause des opé-<br />

Non loin de là, les caves des par les différents offices de ne de communes sous contrôle rations de curage menées avec<br />

immeubles de Aïn Allah (Dély gestion des immeubles s’avère de l’EPIC concernées par les un matéri<strong>el</strong> dérisoire.<br />

Ibrahim), réalisés par les Da- insuffisante. «L’opération lan- opérations de lutte antilarvaire<br />

Nadir Iddir<br />

SUR LE VIF<br />

ROUTES DÉGRADÉES<br />

Située à la sortie du site AADL de Seballa, la route qui mène vers El Achour se<br />

trouve dans un état de dégradation continu. Cette situation provoque des<br />

embouteillages et cause des pannes aux nombreux automobilistes qui y<br />

transitent. A quand le bitumage de ce tronçon ?<br />

PHOTO : M.SALIM<br />

EUCALYPTUS :<br />

RENFORCEMENT DES<br />

INFRASTRUCTURES<br />

SCOLAIRES<br />

Les 17 cantines<br />

opérationn<strong>el</strong>les de la<br />

commune des Eucalyptus<br />

seront dotées de nouveaux<br />

équipements de cuisine, en<br />

vue d’améliorer les repas<br />

au profit de plus de<br />

5000 élèves, apprend-on<br />

auprès de l’APC des<br />

Eucalyptus.<br />

Aussi, les projets de<br />

réalisation d’au moins<br />

3 nouv<strong>el</strong>les cantines sont<br />

en cours, sur les sites<br />

issus de l’expansion<br />

urbaine, au profit des<br />

écoliers issus des familles<br />

démunies, notamment à<br />

M’Barkia, et Bya entre<br />

autres.<br />

Sur un autre registre,<br />

signalons qu’un app<strong>el</strong><br />

d’offres vient d’être lancé<br />

par l’APC des Eucalyptus,<br />

pour réaliser un groupe<br />

PHOTO : M.SALIM<br />

RÉHABILITATION DU<br />

CENTRE DE BOUZARÉAH<br />

32 VIEILLES<br />

BÂTISSES BIENTÔT<br />

DÉMOLIES<br />

L<br />

es autorités locales, sur instruction de responsables<br />

de la wilaya d’Alger, ont décidé, dans le<br />

cadre du projet de la réhabilitation du centre de la<br />

commune de Bouzaréah, de démolir qu<strong>el</strong>que 32<br />

vieilles bâtisses qui menacent ruine. Les autorités<br />

locales comptent réaliser à leur emplacement des<br />

immeubles construits s<strong>el</strong>on les normes.<br />

Le projet a été décidé par la direction de l’urbanisme<br />

de la wilaya d’Alger en vue de «redorer le blason»<br />

du centre-ville de Bouzaréah.<br />

Il y a lieu d’indiquer, également, que ce projet de reconstruction<br />

des 32 bâtisses en question rentre dans<br />

le cadre d’un grand projet de réhabilitation de la ville<br />

de Bouzaréah. Entre autres projets, il faut citer la réalisation<br />

de routes pour désengorger le centre-ville,<br />

et réduire ainsi le sempitern<strong>el</strong> problème des embouteillages.<br />

Toutefois, apparaît un autre problème de<br />

taille, qui est c<strong>el</strong>ui du r<strong>el</strong>ogement des habitants des<br />

32 vieilles bâtisses. Kam<strong>el</strong> H.<br />

BAB EL OUED<br />

LE MAIRE VICTIME<br />

D’UN VOL<br />

L<br />

e président de l’APC de Bab El Oued, Hassan<br />

Kettou, a été victime de vol dans sa voiture<br />

stationnée au niveau de l’un des parkings de sa commune.<br />

Plusieurs objets de valeur ont été dérobés.<br />

Le premier magistrat de cette commune a déposé<br />

plainte du commissariat territorialement compétent.<br />

Aussitôt informés, les enquêteurs de la police ont<br />

déclenché une investigation.<br />

Ces derniers ont réussi à arrêter deux jeunes qui ont<br />

été accusés d’avoir forcer la portière de la voiture du<br />

premier élu de la commune de Bab El Oued.<br />

L’ironie du sort est que les deux accusés ne sont<br />

autres que les deux gardiens de ce parking, à qui le P/<br />

APC avait signé en personne les autorisations d’exercice<br />

en qualité de vigiles au niveau de cet espace de<br />

stationnement. Les deux accusés ont été dénoncés<br />

par des habitants du quartier. Il y a lieu de signaler<br />

que la victime n’est pas la première ayant fait objet<br />

de ce genre de larcins, car nombre de citoyens du<br />

quartier ont été également victimes de ce genre<br />

d’agissements incivils. Les deux accusés ont été<br />

condamnés à des peines allant de deux à quatre mois<br />

de prison. K. H.<br />

24 HEURES<br />

scolaire et une cantine à<br />

l’école Emir Abd<strong>el</strong>kader,<br />

située dans le périmètre<br />

de la cité urbaine des 917-<br />

Logements.<br />

Malgré l’existence de 34<br />

écoles dans la commune, la<br />

surcharge des classes reste<br />

la préoccupation majeure<br />

aussi bien des parents<br />

d’élèves que des<br />

directeurs<br />

d’établissements de<br />

l’enseignement.<br />

Pour parer à cette<br />

situation, l’APC des<br />

Eucalyptus n’a pas tardé à<br />

inscrire des projets de<br />

nouv<strong>el</strong>les écoles et<br />

l’extension d’autres.<br />

M’BARKIA TOUJOURS<br />

SANS ÉCLAIRAGE PUBLIC<br />

Les habitants de certains<br />

sites urbains dans la ville<br />

des Eucalyptus souffrent<br />

de l’absence d’éclairage<br />

public au niveau de leurs<br />

quartiers, suscitant<br />

les craintes chez les<br />

citoyens qui se trouvent<br />

dans l’obligation de se<br />

déplacer au centre- ville,<br />

tard le soir.<br />

Il s’agit des sites de<br />

M’Barkia, Zitoune et une<br />

partie du Palmier.<br />

Pire, les poteaux<br />

d’électricité sont<br />

inexistants dans d’autres<br />

agglomérations<br />

nouv<strong>el</strong>lement construites.<br />

Les occupants de<br />

sites précaires piratent le<br />

réseau en raison de<br />

l’inexistence du réseau<br />

d’alimentation en énergie<br />

électrique.<br />

HORAIRES<br />

DES PRIERES<br />

Fedjr 05h26<br />

Dohr 12h35<br />

Asser 15h47<br />

Maghreb 18h19<br />

Icha 19h37


C<br />

es derniers jours, le retour<br />

des intempéries dans<br />

la wilaya de Annaba a<br />

davantage nourri les appréhensions<br />

des occupants des habitations<br />

précaires notamment ceux<br />

de la vieille ville (Place d’Armes).<br />

Plusieurs familles se sont<br />

rassemblées hier devant la daïra<br />

pour signaler aux autorités locales<br />

les risques d’effondrement<br />

de leurs vi<strong>el</strong>les maisons. Elles<br />

craignent de revivre encore le<br />

cauchemar de l’écroulement<br />

dramatique de plusieurs bâtisses<br />

qu’a connu cette vieille cité<br />

qui remonte à l’époque ottomane.<br />

Ces habitants dénoncent ce<br />

qu’ils estiment être du mépris<br />

de la part des autorités locales<br />

vis-à-vis de leur situation. Ils<br />

revendiquent l’affichage immédiat<br />

des listes d’attribution<br />

des logements qui leur seraient<br />

destinés.<br />

Ils ont exhibé des rapports d’expertise<br />

attestant form<strong>el</strong>lement<br />

que le risque d’effondrement<br />

est bien ré<strong>el</strong> au vu des débris<br />

se détachant de ces maisons,<br />

des fissurations verticales, des<br />

cages d’escalier effondrées, du<br />

fléchissement différenti<strong>el</strong> du<br />

sol au 1er étage, des fissures<br />

profondes dans les murs de<br />

U<br />

soutènement, de l’affaissement,<br />

l’humidité… Sans parler de<br />

la prolifération des rongeurs.<br />

Un père de famille, K<strong>el</strong>lah<br />

Mostapha, habitant une buanderie<br />

sur la terrasse d’une de<br />

ces habitations menaçant ruine,<br />

sise à la rue Philippe, et dont<br />

la demande de logement date<br />

de plus de 15 ans, témoigne,<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 12<br />

ANNABA INFO<br />

Les habitants tirent<br />

la sonnette d’alarme<br />

● Des familles vivent depuis trop longtemps avec la peur au ventre de voir leurs toits s’effondrer<br />

sur leurs têtes.<br />

Ces habitations datent de l’époque ottomane<br />

non sans peine: «Nous sommes<br />

plusieurs familles avec des enfants,<br />

à occuper un immeuble<br />

datant de la période ottomane.<br />

La dégradation des murs, de la<br />

cage d’escalier et de la toiture<br />

est visible. La masure représente<br />

un risque d’effondrement<br />

latent. Nous sommes inscrits<br />

sur les listes des demandeurs de<br />

logement depuis plusieurs années,<br />

et nous attendons toujours<br />

une hypothétique attribution,<br />

en espérant que nous serons<br />

de ce monde lors des futures<br />

attributions de logement.» Toutefois,<br />

il est permis d’espérer<br />

eu égard aux programmes qui<br />

sont mis à contribution pour<br />

éradiquer l’habitat précaire. Les<br />

autorités locales restent optimistes<br />

quant à la conduite de<br />

cette opération d’autant plus,<br />

dit-on, que les projets finis et<br />

ceux réceptionnés, permettront<br />

de venir à bout du phénomène.<br />

La problématique de l’habitat<br />

précaire est appréhendée dans<br />

toutes ses dimensions quand on<br />

sait qu’une partie considérable<br />

de ses occupants est constituée<br />

de ruraux installés dans des<br />

zones éparses. Et c’est d’autant<br />

plus handicapant que les équipements<br />

et les infrastructures<br />

des différentes communes subissent<br />

une forte pression. Pour<br />

rapp<strong>el</strong>, en février 2010, 153<br />

familles habitant des demeures<br />

menaçant ruine à la vieille ville<br />

de Annaba ont fait l’objet d’une<br />

opération de r<strong>el</strong>ogement dans<br />

des bâtiments neufs, situés à<br />

Bouguentas, à la cité Bouhdid.<br />

Leïla Azzouz<br />

LES MARTYRS REVIENNENT CETTE SEMAINE<br />

La pièce version Sonia<br />

a pièce «Les martyrs reviennent cette<br />

L semaine» a été présentée lundi dans la<br />

soirée à Annaba, dans sa seconde version,<br />

réalisée dans le cadre de la manifestation<br />

«Tlemcen, capitale de la culture islamique».<br />

C’est la talentueuse artiste Sonia qui<br />

en a assuré la mise en scène avec un regard<br />

féminin. La mise en scène de la première<br />

version de cette pièce a été réalisée par Ziani<br />

Cherif Ayad. Adaptée par M’Hamed Benguettaf<br />

à partir d’une nouv<strong>el</strong>le de l’écrivain<br />

Tahar Ouattar, publiée en 1974 à Bagdad,<br />

puis rééditée en 1980 à Alger, cette pièce a<br />

été fortement appréciée par le public annabi<br />

pour la qualité de sa thématique et le jeu des<br />

comédiens qui ont réussi à mettre en valeur<br />

un texte émouvant se situant aux frontières<br />

du fantastique et du sensationn<strong>el</strong>. Dix-sept<br />

PÊCHE ILLICITE<br />

Recul des infractions depuis janvier 2011<br />

n net recul des infractions liées à la pêche illicite a été enregistré<br />

depuis janvier 2001 par rapport aux années précédentes,<br />

apprend-on de source fiable. En effet, il a été constaté durant les dix<br />

premiers mois de l’année en cours, seulement cinq infractions au<br />

large des côtes de la wilaya de Annaba contre dix pour l’ensemble<br />

de l’année 2010.<br />

Ces infractions dont le nombre est en «net recul» par rapport aux<br />

années 2008 et 2009, durant lesqu<strong>el</strong>les une moyenne de 50 cas de<br />

fraude à la réglementation de la pêche, concernant notamment «la<br />

pêche sans autorisation dans des zones interdites», avait été recensée.<br />

Cette tendance à la baisse est le résultat d’un travail de coordi-<br />

VIEILLE VILLE LES DEMANDEURS<br />

DE LOGEMENTS LSP<br />

comédiens campent les rôles dans cette production<br />

qui débute avec l’arrivée imprévue<br />

d’un courrier destiné à Ami El Abed, père<br />

de Mustapha tombé au champ d’honneur.<br />

Cette lettre annonce le retour de ce dernier<br />

en compagnie d’autres martyrs du village.<br />

Ami El Abed, tout joyeux, croyant à fond à<br />

cet événement, va immédiatement le répercuter<br />

dans son voisinage. Les réactions des<br />

gens du village vis-à-vis de cette nouv<strong>el</strong>le<br />

suscitent une grande déception chez Ami El<br />

Abed lorsqu’il constate que la population<br />

est plus soucieuse de l’arrivée d’une délégation<br />

de responsables de la capitale que de<br />

c<strong>el</strong>le qui annonce le retour des martyrs car<br />

il y va des intérêts personn<strong>el</strong>s des uns et des<br />

autres. Bien qu’ils soient déstabilisés, les<br />

villageois lui reprochent d’avoir perdu l’es-<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

prit en croyant à cette histoire insensée. Partagés<br />

entre la peur et la crainte de voir leurs<br />

projets remis en cause et leurs pratiques<br />

malsaines révélées au grand jour, les gens<br />

du village redoutent le retour des martyrs, à<br />

l’exception de la jeune Khadidja, une jeune<br />

moudjahida qui vient se ranger du côté de<br />

Ami El Abed. Avec des jeunes comédiens<br />

de talent, la metteur en scène Sonia a estimé<br />

que la seconde version de «Les Martyrs<br />

reviennent cette semaine », qui est la sienne,<br />

se rapproche de la nouv<strong>el</strong>le de l’auteur. La<br />

qualité de la scénographie, le choix des<br />

couleurs (noir et blanc) et les costumes des<br />

comédiens ont donné plus de consistance à<br />

cette pièce qui mérite d’être reprogrammée<br />

au théâtre régional Azzedine Medjoubi.<br />

T. G.<br />

nation entre la direction de la pêche et des ressources halieutiques et<br />

les services des gardes-côtes. Ce recul est également dû aux actions<br />

de sensibilisation des professionn<strong>el</strong>s du secteur autour du «respect<br />

de la réglementation de la pêche et de la période de repos biologique<br />

du poisson». La flottille de pêche compte, à Annaba, 1044<br />

embarcations entre chalutiers, sardiniers et petits métiers pour 3<br />

690 marins-pêcheurs exerçant dans les ports de pêche de Annaba et<br />

de Chétaïbi ainsi que sur les plages d’échouage de Aïn Barbar et de<br />

Sidi Salem; 8 600 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, représentent<br />

la production moyenne annu<strong>el</strong>le à l’éch<strong>el</strong>le de la wilaya<br />

depuis cette dernière décade. T. G.<br />

BLOQUÉS<br />

LA COMMISSION AD HOC<br />

N’A PAS SIÉGÉ DEPUIS<br />

UN AN<br />

es souscripteurs aux logements sociaux participatifs<br />

L (LSP) auprès de l’entreprise nationale de la promotion<br />

immobilière (ENPI) (ex-EPLF), de l’AADL et de l’OPGI<br />

manifestent leur mécontentement à l’égard de la wilaya. Ils<br />

se disent tributaires de la commission ad hoc, seule habilitée<br />

à siéger pour déterminer l’éligibilité des demandeurs<br />

de logements. Cependant, s<strong>el</strong>on eux, cette commission n’a<br />

pas siégé depuis près d’un an, pénalisant ainsi ces jeunes<br />

demandeurs de logements participatifs, les empêchant d’y<br />

accéder. Aussi, les postulants à ce type de logement sont<br />

inquiets à cause de la rumeur faisant état du prochain départ<br />

de la secrétaire générale de la wilaya vers Tébessa. Ce qui<br />

est annonciateur d’un autre retard de la réunion de cette<br />

commission. Ces demandeurs de logements LSP exhortent<br />

le wali et la secrétaire générale de la à intervenir pour l’organisation<br />

prochaine d’une réunion de la commission ad<br />

hoc et libérer ainsi leurs dossiers. L. A.<br />

HYDRAULIQUE<br />

RÉHABILITATION ET<br />

RÉNOVATION DE PLUS<br />

660 KM DE CONDUITES<br />

D’EAUX USÉES<br />

lus de 660 km de conduites d’évacuation des eaux<br />

P usées ont été programmés pour faire l’objet de travaux<br />

de réhabilitation et de rénovation dans la commune de<br />

Annaba. C’est ce qu’a révélé un responsable de la direction<br />

de l’hydraulique et des ressources en eau. Cette vaste<br />

opération qui nécessite un investissement financier lourd,<br />

prévoit également la réalisation de nouv<strong>el</strong>les stations de<br />

r<strong>el</strong>evage. Inscrite dans le programme de travail de la société<br />

de l’assainissement d’El Tarf et de Annaba (SAETA), c<strong>el</strong>leci<br />

qui devra être lancée avant la fin de l’année en cours, cible<br />

pratiquement l’ensemble des quartiers de la commune,<br />

a précisé le même responsable, qui estime par ailleurs que<br />

les réseaux d’assainissement existants sont aujourd’hui dépassés<br />

à cause de leur vétusté avancée. Les fuites d’eau sur<br />

les réseaux d’assainissement représentent un dénominateur<br />

commun entre tous les quartiers de la ville de Annaba. Ces<br />

actions vont permettre, outre la protection de la ville contre<br />

les inondations pluviales, l’amélioration du cadre de vie<br />

avec l’éradication des fuites sur les réseaux d’évacuation<br />

des eaux et l’élimination des risques de maladies à transmission<br />

hydriques (MTH). T. G.<br />

KAMEL RAHMAOUI,<br />

administrateur à Algérie<br />

Télécom, nous écrit :<br />

L’auteur de l’article intitulé «Falsification de contrats<br />

GSM…», signé par le journaliste A.S. le 29 septembre 2011<br />

a dévoilé indirectement mon identité en citant sciemment<br />

mon grade d’administrateur. Etant le seul à détenir ce titre<br />

et ayant fait partie de la commission chargée de l’enquête<br />

sur les faits objet de l’article que je juge diffamatoire, je<br />

tiens à apporter ces précisions à vos lecteurs. Il est donc loisible<br />

à tout un chacun de connaître l’identité de l’administrateur<br />

ayant été épinglé dans cette affaire de falsification<br />

de contrats de recrutement cité par le journaliste au mode<br />

indicatif, alors qu’il ne possède aucune preuve matéri<strong>el</strong>le<br />

sur les faits cités. Aussi, je tiens personn<strong>el</strong>lement à vous<br />

préciser que l’ex-directeur de l’Act<strong>el</strong> Port de Annaba n’a à<br />

aucun moment de sa carrière procédé à une enquête administrative<br />

concernant de faux contrats de recrutement dont<br />

je serais l’auteur. L’ex-directeur de l’Act<strong>el</strong> Port de Annaba<br />

ne possédant pas le grade hiérarchique lui permettant de<br />

t<strong>el</strong>les prérogatives puisqu’il s’agit d’un simple vérificateur<br />

commercial. Par ailleurs, je n’ai encouru et durant toute ma<br />

carrière de 30 ans, aucune sanction administrative, poursuite<br />

judiciaire ou dépôt de plainte par mon employeur<br />

concernant ces faits dont je suis accusé à tort. Ces déclarations<br />

sont dénuées de tout fondement et ont pour simple<br />

objectif une vaine tentative de l’ex-directeur de l’Act<strong>el</strong> Port<br />

d’échapper aux poursuites judiciaires dont il fait l’objet<br />

actu<strong>el</strong>lement.


L<br />

a décharge d’El Kerma sera fermée<br />

dans un délai ne pouvant excéder les<br />

trois mois, s<strong>el</strong>on des sources de la<br />

direction de l’environnement de la wilaya<br />

d’Oran. Les déchets ménagers de la région<br />

seront traités au niveau du centre d’enfouissement<br />

technique de Hassi Bounif<br />

qui dispose d’un centre de traitement répondant<br />

aux normes requises en la matière.<br />

En ce qui concerne l’éradication de la<br />

décharge d’El Kerma, un pan<strong>el</strong> d’experts<br />

étrangers avait été sollicité dans ce cadre<br />

pour apporter les solutions idoines. Des<br />

r<strong>el</strong>evés géologiques et une analyse approfondie<br />

des sédiments et des divers rejets<br />

as moins de 10 000 por-<br />

Pteurs d’idées de projets<br />

sont attendus au «Carrefour<br />

du jeune entrepreneur» prévu<br />

les 13 et 14 novembre prochain<br />

au Centre des Conventions<br />

d’Oran, a-t-on appris auprès<br />

de la Direction de la Petite et<br />

moyenne entreprise et de la<br />

promotion des investissements.<br />

(DPMEPI).<br />

Cette manifestation permettra<br />

de prendre en charge 50 projets<br />

e taux de prévalence du glaucome est<br />

Lde 5,8% dans la wilaya, révèle une<br />

enquête sur les pathologies oculaires effectuée<br />

par le service de la prévention de<br />

la Direction de la santé (DSP) de la wilaya<br />

d’Oran. L’enquête effectuée sur des sujets<br />

de plus de 40 ans fait état d’un taux de<br />

prévalence de 20,4% pour la cataracte, de<br />

2,4% pour la rétinopathie diabétique, de<br />

3,7% pour la dégénérescence maculaire<br />

et de 1,4% pour les causes cornéennes,<br />

s<strong>el</strong>on la DSP. Ces pathologies ont été dépistées<br />

chez 807 personnes sur un échan-<br />

es représentants des fé-<br />

Ldérations et associations<br />

des chasseurs de l’ouest du<br />

pays se sont réunis samedi en<br />

assemblée générale dans la<br />

forêt de M’sila pour chercher<br />

les voies et moyens à même de<br />

r<strong>el</strong>ancer leur activité mise en<br />

veilleuse depuis 1993 par les<br />

pouvoirs publics. D’emblée, le<br />

président de l’association oranaise<br />

«Aigle d’Or», initiatrice<br />

de la tenue de ce conclave, a<br />

mis en exergue l’impérieuse<br />

nécessité de redonner vie à la<br />

chasse pour sauver, s<strong>el</strong>on lui,<br />

avaient été effectués. Leurs conclusions<br />

préconisaient, entre autres, avant la revalorisation<br />

de l’assiette foncière qui s’étend<br />

sur plusieurs hectares, le traitement des<br />

déchets par leur degré de toxicité, par catégorie<br />

et par type pour définir la partie à<br />

enfouir et c<strong>el</strong>le à traiter par les procédés de<br />

traitements usu<strong>el</strong>s à travers le monde.<br />

PHASE DE MATURATION<br />

Pour rapp<strong>el</strong>, la wilaya d’Oran a bénéficié,<br />

dans le cadre du plan quinquennal<br />

2004-2009, de trois CET dont ceux de<br />

Hassi Bounif et El Ançor. Ce dernier,<br />

d’une capacité de traitement de 120<br />

innovants sélectionnés au cours<br />

de l’exposition organisée par la<br />

wilaya d’Oran et le ministère<br />

de l’Industrie, de la Petite<br />

et Moyenne Entreprise et de<br />

la Promotion de l’Investissement.<br />

Les porteurs de projets,<br />

qui seront sélectionnés lors<br />

de ce premier forum du genre<br />

à Oran, bénéficieront d’un<br />

accompagnement et abriteront<br />

leurs projets au niveau de l’incubateur<br />

d’entreprises d’Oran,<br />

sous la direction d’un comité<br />

de suivi composé de plusieurs<br />

intervenants du secteur t<strong>el</strong>s<br />

que le Centre de facilitations<br />

des PME. Afin d’attirer le<br />

plus grand nombre de jeunes,<br />

un bus itinérant sillonnera,<br />

incessamment, les différentes<br />

daïras de la wilaya pour assurer<br />

leur transport vers le Centre<br />

de convention d’Oran (CCO).<br />

Le «Carrefour du jeune entrepreneur»<br />

verra la présence des<br />

tillon de 1046 recensées au niveau de 22<br />

districts à Oran, à Es-Sénia, Aïn El-Turck<br />

et Arzew, a indiqué la même source rapp<strong>el</strong>ant<br />

que la cataracte reste la première<br />

cause de cécité.<br />

Les pathologies oculaires cécitantes<br />

constituent un véritable problème de santé<br />

publique en Algérie. Les taux de prévalence<br />

au niveau national sont de l’ordre<br />

de 23,8% pour la cataracte, 4,6% pour le<br />

glaucome, 2,4% pour la dégénérescence<br />

maculaire liée à l’âge et de 1,7% pour<br />

les causes cornéennes, s<strong>el</strong>on un rapport<br />

la faune et la flore du braconnage<br />

que pratiquent actu<strong>el</strong>lement<br />

des pseudos chasseurs<br />

en utilisant de surcroît des<br />

moyens matéri<strong>el</strong>s illicites t<strong>el</strong>s<br />

les filets et les projecteurs. La<br />

r<strong>el</strong>ance de la chasse permettra,<br />

s<strong>el</strong>on M.Noureddine Kechra,<br />

de sauver plusieurs espèces<br />

animales en voie de disparition<br />

dans nos forêts par justement<br />

ces pratiques interdites,<br />

a-t-il mart<strong>el</strong>é en citant comme<br />

exemples le chacal, le lièvre, le<br />

lapin, la caille et le porc-épic.<br />

Lui succédant, plusieurs chas-<br />

EL KERMA<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 12<br />

ORAN INFO<br />

Fermeture défi nitive de la décharge<br />

dans trois mois<br />

● Les conclusions des experts préconisaient le traitement des déchets par leur degré<br />

de toxicité, par catégorie et par type pour définir la partie à enfouir et c<strong>el</strong>le à traiter par les<br />

procédés de traitements usu<strong>el</strong>s à travers le monde.<br />

seurs responsables d’associations<br />

ont déploré l’inexistence<br />

de réserves natur<strong>el</strong>les à l’ouest<br />

du pays tout en invitant tous<br />

les chasseurs de cette région à<br />

s’unir sous la bannière d’une<br />

seule fédération nationale qui<br />

sera l’unique porte-parole des<br />

chasseurs vis-à-vis de l’autorité.<br />

Pour c<strong>el</strong>a, il faudra, dès à<br />

présent, créer des fédérations<br />

locales inexistantes pour le<br />

moment dans plusieurs wilayas<br />

à l’exemple de la capitale<br />

de l’ouest, ont-ils ajouté. La<br />

fonction de l’armurier a été<br />

tonnes de déchets/jour, s’étale sur une<br />

assiette foncière de 30 hectares et un coût<br />

de réalisation de 35 milliards de centimes,<br />

et prend en charge les déchets de la zone<br />

ouest d’Oran, comprenant les communes<br />

d’El Ançor, Ain El Turck, Mers El Kébir,<br />

Boutlélis et Bousfer. L’on saura par<br />

ailleurs qu’un autre projet de CET dans la<br />

daïra d’Arzew est en phase de maturation<br />

à la direction de l’Environnement. Le<br />

centre s’étendra sur une superficie de 25<br />

hectares et prendra en charge les déchets<br />

ménagers des grandes agglomérations<br />

de cette zone à savoir Arzew, Béthioua et<br />

Mers El Hadjadj. Saou Boudjemâa<br />

CARREFOUR DU JEUNE ENTREPRENEUR<br />

10 000 porteurs de projets attendus à Oran<br />

GLAUCOME<br />

Un taux de prévalence de 5,8%<br />

CHASSE<br />

représentants de divers dispositifs<br />

de soutien à l’emploi de<br />

jeunes, des instances bancaires,<br />

des organismes d’accompagnement<br />

et du bureau d’assistance<br />

technique allemand<br />

«GTZ». Des at<strong>el</strong>iers autour des<br />

procédures de création et des<br />

modes de financement de l’entreprise<br />

seront animés à cette<br />

occasion par des spécialistes,<br />

croit-on savoir auprès de la<br />

même source. S. B.<br />

d’une étude épidémiologique du ministère<br />

de la Santé, de la Population et de la<br />

Réforme hospitalière. «Ces pathologies<br />

oculaires ne pardonnent pas et peuvent<br />

entraîner la cécité», a averti un spécialiste<br />

qui plaide pour un programme national<br />

de lutte contre la cécité, en ajoutant que la<br />

prévention doit être de mise.<br />

Une Journée nationale sur la vue est<br />

prévue le jeudi 13 octobre à Oran afin de<br />

sensibiliser la population aux problèmes<br />

de la cécité et des déficiences visu<strong>el</strong>les.<br />

B. Alami<br />

Les représentants des associations<br />

de l’ouest se concertent<br />

l’autre sujet débattu par les<br />

chasseurs qui ont lancé à cette<br />

occasion un app<strong>el</strong> aux pouvoirs<br />

publics de réhabiliter ce<br />

métier indispensable pour la<br />

pratique de la chasse. Cette assemblée<br />

sera ouverte jusqu’à<br />

l’unification de toutes les associations<br />

à l’intérieur de fédérations<br />

régionales dans une<br />

première phase. La seconde<br />

sera consacrée au rassemblement<br />

de tous les chasseurs<br />

algériens dans une fédération<br />

nationale, ont-ils rapp<strong>el</strong>é.<br />

A. B<strong>el</strong>kedrouci<br />

CINÉMATHÈQUE<br />

2 FILMS D’ANIMATION<br />

JAPONAIS AU PROGRAMME<br />

eux films d’ani-<br />

Dmation du réalisateur<br />

japonais<br />

Makoto Shinkai sont<br />

prévus ce samedi 15<br />

octobre à la cinémathèque<br />

en collaboration<br />

avec le service<br />

cultur<strong>el</strong> de l’ambassade<br />

du Japon à Alger,<br />

apprend-on des<br />

responsables de la<br />

salle. Le premier<br />

film, intitulé «La<br />

Tour au-d<strong>el</strong>à des<br />

nuages» est sorti en 2004. Le second, intitulé 5 centimètres<br />

par seconde, date de 2007. «5 centimètres par seconde» est<br />

la vitesse de chute des pétales de cerisier, c’est ce que le personnage<br />

de la jeune Akari apprend à son ami Takaki. Les deux<br />

jeunes gens s’apprécient beaucoup et se sentent très proches.<br />

Malheureusement au fil de leurs déménagements respectifs,<br />

ils se perdent de vue et n’arrivent qu’à entretenir une correspondance<br />

limitée. Un jour, au beau milieu de l’hiver, Takaki<br />

décide coûte que coûte de retrouver Akari. D. B.<br />

THÉÂTRE POUR ENFANTS<br />

EL HOUTA OUL DJIRANE,<br />

UNE NOUVELLE PIÈCE<br />

PRODUITE PAR LE TRO<br />

l Houta Oul Djirane» t<strong>el</strong> est le titre d’une nouv<strong>el</strong>le pièce<br />

«Ethéâtrale pour enfants produite par le Théâtre Régional<br />

d’Oran (TRO) dont la Générale sera présentée le 22 octobre<br />

prochain à partir de 16 heures, a annoncé mardi l’auteur et<br />

metteur en scène Medjahri Missoum. Le texte de cette pièce<br />

est inspiré, a indiqué M.Missoum, du conte «De la baleine en<br />

péril» de Michèle Portier tiré de la collection Histoires de mon<br />

village. Dans l’après-midi de mardi, les artistes ainsi que le<br />

staff technique étaient sous la direction de l’auteur-metteur<br />

en scène en répétitions au niveau de la salle de la danse et de<br />

l’at<strong>el</strong>ier de la direction du TRO. Pour les six artistes qui interprètent<br />

les rôles dans cette nouv<strong>el</strong>le pièce, il s’agit de B<strong>el</strong>hocine<br />

Amina (Khaoula), Zaouche Houria (Voisine), Kesraoui<br />

Karim (1er voisin), Chetouki Djam<strong>el</strong> (2ème voisin), Maamar<br />

Mohamed (Clown ) et Cheggag Safia (Clown et assistante au<br />

metteur en scène). Pour le staff technique, il est composé par<br />

le marionnettiste Drider Djam<strong>el</strong>, le scénographe Gharmoul<br />

Ahmed, le Chorégraphe Laid Dj<strong>el</strong>loul et le Régisseur Sekioua<br />

Ahmed. La musique de cette pièce «El Outa Oul Djirane»<br />

a été composée par Ziani Abderrahim. Le texte de la pièce<br />

évoque un groupe de voisins vivant en harmonie dans un village<br />

côtier. Un jour, Khaoula, en ouvrant sa fenêtre le matin,<br />

découvre une baleine échouée sur la plage. Tout le monde<br />

se dirige vers la plage pour déplacer le cadavre du cétacé de<br />

la plage afin d’éviter une épidémie ainsi que la pollution du<br />

rivage. Mais, à leur surprise, lorsqu’ils arrivent sur les lieux,<br />

ils découvrent que la baleine est toujours vivante. Ils décident<br />

alors de se mobiliser pour sauver l’animal et le rendre à son<br />

milieu natur<strong>el</strong>. T. K.<br />

TRIBUNAL CRIMINEL<br />

20 ANS DE RÉCLUSION<br />

POUR UN EX-TERRORISTE<br />

ne peine de vingt années de réclusion crimin<strong>el</strong>le a été infli-<br />

Ugée hier au nommé B. Mahmoud (52 ans), un ex-terroriste<br />

ayant activé dans la wilaya de Saida de 1994 à 2009 sous le<br />

pseudonyme de Abou Ali El Ansari.<br />

Avant sa reddition, l’inculpé faisait l’objet d’intenses recherches<br />

par les services de sécurité du fait qu’il a été condamné sept<br />

fois à mort par contumace par le tribunal crimin<strong>el</strong> de Saida.<br />

Son nom figurait dans tous les arrêts de renvoi des procès de<br />

ses ex-compagnons du maquis. Il faisait partie d’un groupe qui<br />

s’était donné le nom de Katibate El Maout. C<strong>el</strong>le-ci qui a été<br />

disséminée par les forces combinées de sécurité compte dans<br />

son triste bilan l’assassinat de onze citoyens au djeb<strong>el</strong> Akous et<br />

22 militaires dans la région de Tal Soute durant l’année 1995.<br />

Comme <strong>el</strong>le a été à l’origine de la pose de plusieurs bombes sur<br />

les routes qu’empruntaient habitu<strong>el</strong>lement les véhicules de la<br />

gendarmerie nationale et l’assassinat de plusieurs éléments de<br />

l’ANP suivi du vol de leurs armes de service. Durant l’audience<br />

d’hier l’inculpé a reconnu son appartenance à cette Katiba tout<br />

en niant sa participation aux macabres opérations citées dans les<br />

documents à charge. B. Issam


D<br />

El Watan -Jeudi 13 octobre 2011 - 13<br />

KABYLIE INFO<br />

L’immense gâchis<br />

● Les blocs ne disposent d’aucune issue de secours ni d’aucun poste d’incendie<br />

● Pour certains bénéficiaires contestataires, les locaux devraient être détruits<br />

en raison de graves problèmes de sécurité.<br />

ADEKAR<br />

Des logements évolutifs en déconfi ture<br />

D<br />

eux années après une<br />

première distribu-<br />

tion et 18 mois après<br />

l’installation des qu<strong>el</strong>ques<br />

«pionniers», les locaux<br />

professionn<strong>el</strong>s, ou ce qui<br />

est communément app<strong>el</strong>é<br />

le programme des 100<br />

locaux par commune, de Tazmalt<br />

n’arrivent toujours pas<br />

à démarrer. Moins de 10 %<br />

ont ouvert et tentent, depuis<br />

une année et demie de résister,<br />

tant bien que mal, dans<br />

ce véritable «désert en plein<br />

ville», espérant que les autres<br />

bénéficiaires se décident, enfin,<br />

à s’y installer pour que<br />

l’endroit s’anime et se transforme<br />

en un centre d’activité<br />

digne de ce nom.<br />

Mais, allez avoir l’envie de<br />

travailler dans un minuscule<br />

local perdu dans un dédale<br />

de couloirs au 2 e étage d’un<br />

bloc à l’air très austère où,<br />

vous êtes sûr, aucun client ne<br />

risquera de s’y aventurer. Il<br />

est d’ailleurs fort à parier que<br />

peu de bénéficiaires s’y installeront.<br />

Et pour cause !<br />

Ce mastodonte sans charme<br />

et sans vie, mal conçu, ne<br />

répondant pas aux normes<br />

minimales d’architecture<br />

et de sécurité, dépourvu de<br />

toute commodité n’arrive<br />

plus à avoir le moindre petit<br />

epuis 2002, les<br />

bénéficiaires des<br />

logements évolutifs<br />

(quota-DEF-Béjaïaprogramme<br />

98) implantés<br />

dans la zone<br />

industri<strong>el</strong>le, ne cessent<br />

d’alerter les autorités<br />

sur la situation désastreuse<br />

de leurs logements<br />

mais en vain.<br />

«C’est incroyable ! Dix<br />

ans qu’on saisit toutes<br />

LOCAUX PROFESSIONNELS DE TAZMALT<br />

Les bénéficiaires en train de déblayer une partie du remblai qui gênait la route<br />

attrait pour la plus grande<br />

majorité des bénéficiaires.<br />

Ce fut d’ailleurs une bien<br />

désagréable surprise pour ces<br />

derniers de découvrir de plus<br />

près «ce cadeau empoisonné»<br />

destiné aux jeunes promoteurs<br />

de projets dans le cadre<br />

des dispositifs Ansej, Cnac et<br />

Angem. Et à chaque distribution,<br />

son lot de recours, dont<br />

peu aboutissent. Normal, il<br />

est impossible de satisfaire<br />

tout le monde.<br />

Et tout le monde voudrait<br />

bien un local spacieux et au<br />

rez-de-chaussée. Mais là aussi<br />

le problème est la conception<br />

de ces locaux qui sont<br />

loin de répondre aux normes<br />

architecturales de base.<br />

200 locaux, au lieu des 100<br />

prévus la première fois, sont<br />

«posés» là n’importe comment,<br />

dont certains sont carrément<br />

inutilisables. Certains<br />

ne disposant même pas de<br />

fenêtre ou toute autre ouverture<br />

! Et enfreignant les règles<br />

et normes de sécurité de base,<br />

les couloirs sont de 1,50 mètre,<br />

au lieu des 2,50 mètres<br />

réglementaires.<br />

Pis, les blocs ne disposent<br />

d’aucune issue de secours,<br />

ni aucun poste d’incendie.<br />

Pour certains bénéficiaires<br />

contestataires, étant donné<br />

les autorités pour intervenir<br />

et réparer les préjudices<br />

qu’on nous a<br />

causés, mais rien n’est<br />

fait. Qu’attend-on pour<br />

intervenir ?» nous dit,<br />

dans ce sens, Guermouz<br />

A/Aziz, le président de<br />

la coopérative. App<strong>el</strong>é<br />

provisoirement cité des<br />

logements sociaux et<br />

logements évolutifs,<br />

l’endroit où sont im-<br />

plantés ces logements<br />

est un b<strong>el</strong> exemple de<br />

désordre urbanistique.<br />

A l’origine de la déconfiture<br />

de ces logements<br />

évolutifs, le dépôt<br />

dans leur voisinage<br />

immédiat des déblais<br />

de terrassement provenant<br />

des programme<br />

de logements sociaux.<br />

Ces déblais non évacués<br />

jusqu’à maintenant vers<br />

ce grave problème de sécurité,<br />

les locaux devraient être<br />

… détruits.<br />

«LÂCHAGE»<br />

C’est le nombre (200) qui,<br />

finalement, aura décidé de la<br />

conception de ces locaux, au<br />

lieu que ce soit les normes<br />

univers<strong>el</strong>les d’architecture et<br />

de sécurité. Et certainement<br />

pas l’étude préalable des besoins<br />

! Et c<strong>el</strong>a aura aussi<br />

causé une iniquité qui a soulevé<br />

tant de contestations : la<br />

surface des locaux. Pratiquement<br />

du simple au … triple<br />

: de 16 m 2 à 44 m 2 . Enfin, ce<br />

qui fait que la majorité des<br />

bénéficiaires ne se pressent<br />

pas de s’y installer, c’est bien<br />

l’impossibilité de la concentration<br />

de certaines activités<br />

dans une seule place. S’il n’y<br />

a pas de gros inconvénients<br />

d’avoir une dizaine d’at<strong>el</strong>iers<br />

(de couture par exemple) au<br />

même endroit, ce n’est pas<br />

tout à fait évident pour le cas<br />

des cafétérias, fast-food et<br />

autres restaurants.<br />

Pour d’aucuns, avec tous ces<br />

problèmes, cet important investissement<br />

peut toujours,<br />

avec un minimum d’imagination,<br />

être sauvé et constituer<br />

une bonne opportunité pour<br />

la ville. Mais ce qui sem-<br />

les décharges publiques<br />

ont provoqué, à la longue<br />

et avec les intempéries,<br />

des glissements<br />

qui ont engendré des<br />

dégâts importants sur<br />

tout le site. Destruction<br />

et dépression des voies<br />

et accès, affaissement<br />

des talus…les désordres<br />

occasionnés sont nombreux.<br />

Les logements<br />

évolutifs sont particu-<br />

ble définitivement condamner<br />

ces locaux, c’est bien<br />

le «lâchage» des autorités<br />

publiques. Depuis près de<br />

deux ans, le collectif de bénéficiaires<br />

demande l’aménagement<br />

du site, et notamment<br />

l’accès principal et unique<br />

aux locaux, qui logiquement<br />

devait être réalisé avant<br />

même la distribution des locaux.<br />

Sans lequ<strong>el</strong> accès, les<br />

lieux ne sont même pas fréquentables.<br />

Faisant face à un<br />

terrain vague non aménagé,<br />

les locaux n’offrent aucun visage<br />

sécurisant. À l’hiver, un<br />

véritable lac prend la place de<br />

l’accès principal. Et pourtant,<br />

il suffit d’un peu de bitume<br />

pour donner une toute autre<br />

image des locaux.<br />

Voulant se prendre en charge,<br />

les bénéficiaires, en cotisant,<br />

avaient fait un premier travail<br />

en déblayant une partie du<br />

remblai qui gênait la route.<br />

Mais ce n’est pas dans leurs<br />

moyens de réaliser la totalité<br />

de l’aménagement. Mais les<br />

autorités semblent faire peu<br />

de cas des locaux. Ils s’en<br />

lavent carrément les mains.<br />

Même le simple gardiennage<br />

des locaux n’est pas assuré.<br />

Les condamnant, ainsi, à une<br />

lente et inexorable déperdition.<br />

M. Yessad<br />

lièrement touchés : en<br />

sus de leur inondation,<br />

les poussés de terre ont<br />

démoli les maçonneries<br />

extérieures. Pendant<br />

presque dix ans, les cris<br />

d’alerte des propriétaires,<br />

les réunions sur<br />

site, les expertises réalisées<br />

n’ont abouti à rien<br />

sauf qu’à nourrir du<br />

désespoir et à susciter<br />

de la colère. B. B.<br />

COLLOQUE SUR<br />

LES RELATIONS<br />

MÉDIÉVALES<br />

ALGÉRO-ESPAGNOLES<br />

U<br />

n colloque sur les r<strong>el</strong>ations entretenues entre l’Algérie et<br />

l’Espagne durant la période du XIIe au XVe siècles s’est<br />

tenu dimanche et lundi derniers au niveau du TRB. Il entre,<br />

s<strong>el</strong>on M. Abd<strong>el</strong>madjid Chikhi, directeur du centre national des<br />

archives, dans le cadre de l’accord de coopération «en cours<br />

de préparation» entre les maisons d’archives des deux pays.<br />

L’objectif est, s<strong>el</strong>on notre interlocuteur, de vulgariser une histoire<br />

commune qui remonte jusqu’à l’antiquité, et de constituer<br />

un fond documentaire au service des chercheurs de notre pays.<br />

Le séminaire de Béjaïa a ouvert en fait un cycle de conférences<br />

qui auront lieu également dans d’autres villes du pays. Les<br />

communications ont été animées par des universitaires et historiens<br />

des deux pays pour présenter, de manière exhaustive,<br />

les péripéties, les acteurs et les faits saillants marquant ces r<strong>el</strong>ations,<br />

aux nombreux participants présents, dont des étudiants,<br />

des lycéens et un cénacle de personnalités locales du monde<br />

des sciences et de la culture. Mme Ester Cruses Blanco, chercheur<br />

à l’université de Grenade a dév<strong>el</strong>oppé ainsi l’expansion<br />

almohade et almoravide dans les deux rives, dans ses aspects<br />

militaire, civilisationn<strong>el</strong> et commercial. Comme, <strong>el</strong>le est aussi<br />

revenue sur le déclin de cette présence et la période espagnole<br />

qui en a suivi sur les villes côtières en Algérie. Saad Z.<br />

SIDI-AICH<br />

LE CHANTIER<br />

DE L’ESPLANADE<br />

DE MÂALA TRAÎNE<br />

PHOTO : EL WATAN BÉJAÏA<br />

C<br />

onçu et planifié en 2006, le projet de l’esplanade de<br />

la ville de Sidi-Aich, qui a démarré début 2010, connaît<br />

actu<strong>el</strong>lement un certain ralentissement. Réalisée à hauteur<br />

de 60%, le projet risque de vivre diverses lenteurs avant de<br />

connaître son achèvement.<br />

«Nous ne pouvons pas nous prononcer quant à la date de sa<br />

mise en fonction. C<strong>el</strong>a dépend de la disponibilité des fonds<br />

pour continuer les tranches restantes» dit, dans ce cadre,<br />

le P/APC. Le budget alloué au tout début pour ce projet<br />

s’avère maintenant modique face à l’augmentation<br />

des prix des matériaux de construction et des<br />

rémunérations des travailleurs. «Ce projet nécessite<br />

une réévaluation pour sa finition» dit notre interlocuteur.<br />

Cette esplanade était prévue, au départ, d’être<br />

aménagée en plein cœur de la ville, en face du siège de l’APC,<br />

mais des péripéties foncières ont amené les responsables<br />

communaux à procéder à son transfert à Maâla, prés<br />

du complexe sportif de proximité.<br />

S’étalant sur une superficie de 4391 m², cette esplanade<br />

comprendra une galerie sous pergola, un jardin de verdure,<br />

avec des bancs publics, des magasins et un petit parc<br />

d’attraction. B. B.<br />

BÉNI DJELLIL<br />

FEU DE FORÊT<br />

À IGHZER N’TGHANIMT<br />

U<br />

n feu de forêt s’est déclenché dans l’après-midi de vendredi<br />

passé à l’est de la commune de Béni Dj<strong>el</strong>lil, soit, s<strong>el</strong>on<br />

des agriculteurs, au niveau d’Ighzer N’ Tghanimt, un endroit<br />

dansement boisé se trouvant au cœur d’Ihedjadjene.<br />

«Le feu a ravagé un nombre important d’arbres fruitiers<br />

dont des figuiers, grenadiers, caroubiers et oliviers.<br />

Des hectares de maquis et d’herbes sèches sont aussi<br />

partis en fumée. Des poulaillers, pleins de volaille, se trouvant<br />

aux alentours d’Achreqraq ont été sérieusement affectés<br />

par la fumée», nous dit Mokhtar, un aviculteur originaire<br />

d’Im<strong>el</strong>lahene. A. Kasmi<br />

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El Watan<br />

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E<br />

B<strong>el</strong>aâ et Gu<strong>el</strong>ta Zarga,<br />

les villageois d’El Krakra,<br />

Souayeh, Ouled Baki, Lesyed<br />

et L’hrewa, semblent étouffer<br />

de la rudesse de vie. Entre<br />

isolement, marginalisation et<br />

soif, la vie donne l’impression<br />

de s’arrêter. La quête de l’eau<br />

est la corvée quotidienne des<br />

habitants qui font de l’improvisation,<br />

à dos d’âne ou à pied,<br />

en parcourant des kilomètres<br />

pour se procurer cette denrée<br />

rare; certains s’approvisionnent<br />

en achetant le liquide précieux<br />

à des prix prohibitifs atteignant<br />

les 800 DA la citerne.<br />

Le déplacement en ces lieux<br />

est un véritable parcours du<br />

combattant à cause du manque<br />

de transport entre les villages<br />

et le chef-lieu de la commune.<br />

D’ailleurs, l’éloignement a<br />

poussé beaucoup d’enfants à<br />

quitter l’école. Egalement, par<br />

faute de moyens et de structures<br />

sanitaires, les malades sont,<br />

dans la plus part du temps,<br />

obligés de se déplacer vers les<br />

localités limitrophes, des fois<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 13<br />

SÉTIF INFO<br />

Plusieurs localités<br />

marginalisées<br />

● La gestion des ensembles urbains ne doit pas occulter les localités enclavées qui méritent,<br />

au moins, le minimum en matière de dév<strong>el</strong>oppement ● Le déplacement en ces lieux est un<br />

véritable parcours du combattant à cause du manque de transport, lequ<strong>el</strong> est classé premier<br />

facteur de la déperdition scolaire.<br />

nfermés entre les communes<br />

d’El Eulma,<br />

L<br />

pour une simple injection. A<br />

cet égard, un app<strong>el</strong> pressant<br />

aux autorités est lancé pour la<br />

ÉCOLE DES BEAUX-ARTS<br />

mise en place d’un véritable<br />

plan de dév<strong>el</strong>oppement.<br />

Benhocine A.<br />

La rentrée s’annonce diffi cile<br />

L es anciens étudiants (2e et 4 e année)<br />

de l’école des beaux-arts de Sétif<br />

(annexe de Batna) reprendront les cours<br />

dimanche 16 octobre courant. Leurs<br />

camarades de 1 ère année devront, les 16<br />

et 17, du même mois passer les épreuves<br />

du concours d’entrée à l’institution<br />

qui vient de poser pied dans une aile de<br />

l’école Mohamed Laïb, située dans la<br />

périphérie Est de la capitale des Hauts-<br />

Plateaux.<br />

Ayant fait l’objet d’innombrables réclamations<br />

de parents d’élèves et de nombreux<br />

écrits d’El Watan, car <strong>el</strong>le menaçait ruine, l’école faisant<br />

actu<strong>el</strong>lement l’objet d’une réhabilitation sera pour une certaine<br />

période scindée en deux blocs. L’un abritera des élèves du primaire,<br />

l’autre fera office d’annexe des beaux-arts. La délocalisation<br />

ne se fera pas sans casse, d’autant plus que les nouv<strong>el</strong>les structures<br />

ne sont pas, pour l’heure, fonctionn<strong>el</strong>les. Pour preuve la cour<br />

de l’école n’a fait l’objet d’aucune rénovation et les sanitaires<br />

BIR HADADA:<br />

DES VOLEURS DE<br />

BÉTAIL ARRÊTÉS<br />

Les éléments de la<br />

gendarmerie nationale<br />

de la commune de<br />

Bir Hadada, ont procédé,<br />

ces derniers jours, à<br />

l’arrestation de 3 individus<br />

impliqués dans des vols<br />

de bétail. Cette opération<br />

s’est effectuée suite aux<br />

plaintes déposées par les<br />

victimes, des éleveurs de<br />

Aïn Oulmène. Pésentés<br />

par devant la justice, les<br />

mis en cause ont été<br />

placés en détention<br />

préventive. B. A.<br />

DÉVELOPPEMENT LOCAL<br />

Les établissements<br />

scolaires fermés<br />

e mot de grève lancé par de nombreux<br />

syndicats autonomes, notamment l’Unpef,<br />

le Cnapest et le Snapest, a été largement suivi<br />

pour la troisième journée consécutive par les<br />

travailleurs des établissements scolaires de la<br />

wilaya. S<strong>el</strong>on les chiffres offici<strong>el</strong>s, la grève n’a<br />

touché que 25 % des 25 000 fonctionnaires du<br />

secteur de l’éducation des Hautes-Plaines sétifiennes.<br />

D’après les représentants des syndicats,<br />

le taux du débrayage avoisine les 90 %.<br />

Sur le terrain, le mouvement a, le moins qu’on<br />

puisse dire, paralysé les différents établissements<br />

des trois paliers lesqu<strong>el</strong>s ont dans leur majorité<br />

fermé leurs portes ces deux derniers jours. No-<br />

ne sont toujours pas réceptionnés. Les<br />

tables de l’ancienne école attendent leur<br />

«évacuation». Le changement de lieu a<br />

dérouté les nouveaux étudiants, obligés<br />

de faire un parcours du combattant pour<br />

trouver leur école, qui mérite un bien<br />

meilleur sort, sachant qu’on y enseigne<br />

à de jeunes artistes la miniature, la<br />

sculpture, l’infographie, la calligraphie<br />

le dessin à l’huile et l’aménagement<br />

intérieur. Comme un malheur n’arrive<br />

jamais seul, l’absence de lieu d’hébergement<br />

prive de nombreux jeunes des<br />

wilayas limitrophes d’une école ayant formé trois promotions<br />

depuis 2005, date de son lancement. Son rattachement à Batna<br />

influe qu<strong>el</strong>que peu sur le bon fonctionnement de la structure à la<br />

quête, nous dit-on, d’un véhicule de service.<br />

En attendant la réalisation d’une école des beaux-arts digne du<br />

nom, qui est pour l’heure au stade de l’étude, les étudiants devront,<br />

pour des années encore, galérer. Kam<strong>el</strong> Beniaiche<br />

tons que dans le secondaire, où sont bien ancrés<br />

le Cnapest et le Snapest, le débrayage a connu<br />

des taux frôlant dans beaucoup de lycées les<br />

100%.<br />

Les enseignants du primaire et du moyen qui ne<br />

sont pas restés en rade, ont, à différents degrés,<br />

répondu à l’app<strong>el</strong> de leurs représentants, lesqu<strong>el</strong>s<br />

ont obtenu gain de cause à propos de l’uniformisation<br />

des régimes indemnitaires avec les autres<br />

secteurs de la Fonction publique. La revendication<br />

r<strong>el</strong>ative à la prime de 15%, instituée dernièrement,<br />

a été satisfaite par la tut<strong>el</strong>le qui a répondu<br />

favorablement aux syndicats en acceptant l’effet<br />

rétroactif à partir de janvier 2008. K. B.<br />

EL EULMA<br />

UNE FEMME EXCLUE DU<br />

LOGEMENT POUR 600 DA<br />

près dix longues années d’attente, une femme (divorcée)<br />

A avec ses 5 enfants (l’aîné ne dépassant guère les 10 printemps)<br />

avait été heureuse de voir son nom consigné dans la liste<br />

des bénéficiaires des 902 logements à caractère social de la ville<br />

d’El Eulma. Mais le bonheur de cette «petite» famille, dépourvue<br />

de «larges épaules», sera, pour un «petit argent de poche»<br />

de 600 DA, de courte durée.<br />

Constant que la maman des 5 bambins perçoit théoriquement<br />

une mensualité de 24 600 DA, supérieure au seuil maximal de<br />

24 000 DA fixé pour avoir droit à un appartement à caractère<br />

social, la commission de recours de la wilaya, n’étant pourtant<br />

pas un logici<strong>el</strong> d’un micro-ordinateur, raye de la liste le nom<br />

de Wided D, une malade chronique, le plus souvent en arrêt de<br />

maladie, privant cette dernière -une guichetière d’Algérie Posted’une<br />

grande partie de sa solde.<br />

Un salaire partagé entre une sous-location de 12 000 dinars, les<br />

quittances d’eau et d’énergie, la nourriture, les vêtements et les<br />

fournitures scolaires de cinq enfants à bas âge. Une famille de 6<br />

membres, soumise à ces différentes charges, peut-<strong>el</strong>le vivre décemment<br />

? La réponse est négative. En divisant sur les 30 jours<br />

du mois le salaire de cette maman, la famille peut-<strong>el</strong>le vivre<br />

quotidiennement avec 800 DA ?<br />

Ce montant ne prend pas en considération le loyer et les autres<br />

charges assommant ces fragiles créatures aidées de temps à<br />

autre par des proches et des voisins. L’injuste décision de la<br />

commission de recours asphyxie les 6 vulnérables membres<br />

d’une famille désemparée plus que jamais. Cette sentence sonne<br />

ainsi le glas pour la tutrice de 5 gosses, frappant à toutes les portes<br />

pour non seulement avoir gain de cause mais crier sa douleur<br />

et dénoncer une injustice. N’obtenant aucun écho à son cri de<br />

détresse, la désespérée femme songe, dans un premier temps,<br />

à emboîter le pas à Bouazizi. Dissuadée par des proches, pour<br />

le bien de sa progéniture, l’infortunée qui n’est pas disposée à<br />

baisser le bras, veut, à travers ces colonnes, alerter le premier<br />

responsable de la wilaya, afin qu’il mette un terme à son désarroi<br />

s’apparentant à un cauchemar.<br />

Lequ<strong>el</strong> risque de traumatiser une famille déjà tancée par les<br />

vicissitudes d’une existence difficile. «En apprenant la mauvaise<br />

nouv<strong>el</strong>le, ma vie et c<strong>el</strong>le de mes enfants a basculé. Je saisis<br />

cette opportunité pour implorer le wali en vue de corriger cette<br />

erreur, qui nous fait très mal à moi et mes enfants qui risquent de<br />

se retrouver du jour au lendemain dans la rue car je n’ai ni la<br />

force ni les moyens pour pouvoir supporter une sous-location de<br />

12 000 DA » dira en sanglots la maman de Louai qui arrive malgré<br />

la douleur à garder espoir car des hauts commis de l’Etat et<br />

de simples citoyens se sont, dans un élan de solidarité, mobilisés<br />

pour l’aider à obtenir ce toit tant espéré. Nous y reviendrons.<br />

K. B.<br />

RUSH SUR LES BOUTEILLES<br />

DE GAZ À DJERMANE<br />

es nouveaux locataires de la cité Zidane Talhi à Djermane,<br />

L ayant fait l’objet d’un r<strong>el</strong>ogement dans le cadre de la résorption<br />

de l’habitat précaire, en l’absence de gaz natur<strong>el</strong> dans leur<br />

foyers, se sont précipités sur les stations-service et les points de<br />

vente de bouteilles de butane pour l’achat de bonbonnes de gaz,<br />

dont le prix a, comme par hasard, connu une forte hausse. En<br />

attendant l’installation du gaz de ville, les nouveaux résidants de<br />

la cité Zidane Tali devront prendre leur mal en patience, notamment<br />

en saison hivernale L. Bourdim<br />

10 035 FOYERS RACCORDÉS<br />

AU GAZ NATUREL<br />

près une longue attente, plus de 10035 foyers de Aïn Mes-<br />

A saoud, Bouhira et Kharba, Rasfa, Hamma, Ouled Tebben<br />

et Boutaleb seront raccordés dimanche 16 octobre courant au<br />

réseau du gaz natur<strong>el</strong>. L’opération qui touchera une population<br />

de plus de 60 000 âmes permettra à la wilaya de boucler l’année<br />

2011 avec l’enviable taux de couverture de 84%, dépassant de<br />

loin la moyenne nationale évaluée à 44%. Il convient de souligner<br />

que la cérémonie de cette mise en service sera rehaussée<br />

par la présence de Youcef Yousfi, le ministre de l’Energie et des<br />

Mines qui devra par la suite inspecter les chantiers des stations<br />

Naftal en cours de réalisation au niveau du tronçon de l’autoroute<br />

Est-Ouest, non loin de l’aéroport de Aïn Arnat. Chargée<br />

du dossier du gaz à la direction des mines et de l’industrie, Mme<br />

Laïdaoui dira: «Le raccordement au gaz, tout en améliorant<br />

considérablement le cadre de vie des citoyens, participera certainement<br />

à la r<strong>el</strong>ance économique de toute la région. Aussi de<br />

nombreux autres raccordements seront effectués prochainement<br />

et profiteront aux habitants de différentes communes de la wilaya,<br />

lesqu<strong>el</strong>les ne lésinent pas en matière de raccordement au<br />

gaz natur<strong>el</strong> des foyers des zones enclavées.» L. B.


L<br />

e juge d’instruction près<br />

le tribunal de Tiaret a,<br />

sur instruction du procu-<br />

reur de la République et après<br />

de longues auditions, décidé,<br />

avant-hier soir, de mettre sous<br />

contrôle judiciaire M.Gana<br />

Ghaouti, directeur de l’ENPI<br />

(entreprise nationale de promotion<br />

immobilière), issue de<br />

la restructuration de l’EPLF<br />

pour «fausses déclarations<br />

et mauvaise utilisation de la<br />

fonction». L’inculpé, poursuivi<br />

par des souscripteurs<br />

à l’acquisition de logements<br />

promotionn<strong>el</strong>s, type F-5, haut<br />

standing, auprès de son entreprise,<br />

a fait l’objet d’une<br />

longue enquête par les services<br />

de la gendarmerie nationale.<br />

Les époux Senoussi,<br />

entre autres plaignants, avaient<br />

déposé plainte contre lui pour<br />

dire qu’«il les a remplacés<br />

par d’autres personnes, issues<br />

de son pat<strong>el</strong>in, en dépit de la<br />

justesse de la demande expressément<br />

faite par le couple».<br />

S<strong>el</strong>on notre source, il est clairement<br />

signifié que «les responsables<br />

de l’ENPI ex-EPLF<br />

n’auraient pas conduit, s<strong>el</strong>on<br />

les clauses contractu<strong>el</strong>les habitu<strong>el</strong>les,<br />

la gestion/cession<br />

des 33 logements», contraires<br />

aux règles procédurales en<br />

vigueur. La cliente, épouse<br />

de M.Djillali Ahmed, avait<br />

adressé aux pouvoirs publics<br />

locaux, aux élus de la nation<br />

et à la presse une lettre dans laqu<strong>el</strong>le<br />

<strong>el</strong>le dénonce «les agissements<br />

du premier responsa-<br />

UN JEUNE COMMERÇANT<br />

AGRESSÉ PAR DES<br />

SUPPORTERS<br />

Jeudi dernier aux environs de<br />

22 heures, un jeune<br />

commerçant qui vaquait à<br />

ses occupations dans son<br />

magasin, situé au boulevard<br />

des frères Kaidi en plein<br />

centre-ville, a été surpris par<br />

la descente d’un groupe de<br />

jeunes supporters qui<br />

voyageaient à bord d’un bus<br />

de marque Hyger de couleur<br />

vert pistache. La razzia<br />

effectuée, les agresseurs<br />

s’en sont pris au jeune<br />

Beghani Abd<strong>el</strong>halim, 23 ans,<br />

qu’ils attaquèrent à l’aide de<br />

gaz lacrymogène, de<br />

gourdins et d’épées. Il s’en<br />

est sorti avec des blessures<br />

qui lui ont valu la pose de six<br />

points de suture au niveau<br />

de la tête. Une plainte a été<br />

déposée au niveau de la<br />

police judiciaire. S<strong>el</strong>on le<br />

père de la victime et des<br />

témoins de la scène, les<br />

agresseurs seraient des fans<br />

du club de l’USMBA. A. F.<br />

ble de l’entreprise nationale<br />

de promotion immobilière qui<br />

les a exclus, <strong>el</strong>le et son époux,<br />

du bénéfice d’un logement<br />

promotionn<strong>el</strong> de type F5 bien<br />

qu’éligibles à cette cession/<br />

vente de par la production<br />

d’une attestation délivrée par<br />

la CNEP/Banque de Tiaret».<br />

ATTRIBUTION DÉVOLUE À<br />

D’AUTRES PERSONNES<br />

Cette dernière avait affiché<br />

sa volonté de concéder un<br />

prêt aux souscripteurs, mus<br />

par une volonté affichée par<br />

ALGÉRIE-POSTE :<br />

460 MILLIONS DÉTOURNÉS<br />

À SI ABDELGHANI<br />

460 millions de centimes ont<br />

été détournés dans la poste<br />

de la commune de Sidi<br />

Abd<strong>el</strong>ghani (ex-Baadj), 18 km<br />

au sud du chef-lieu de daïra<br />

de Sougueur dans la wilaya<br />

de Tiaret. Un énigmatique vol<br />

commis par le chef d’agence<br />

en personne qui a valu<br />

l’ouverture d’une enquête<br />

par des éléments de la<br />

gendarmerie nationale. Ce<br />

vol est le quatrième du genre<br />

après ceux commis à Oued-<br />

Lili, M<strong>el</strong>lakou et Mahdia. A. F.<br />

ACTIVITÉS SYNDICALES : LE<br />

SNAPAP CRÉE SA SECTION<br />

AU NIVEAU DE L’APC-TIARET<br />

Une section syndicale, issue<br />

d’une assemblée générale de<br />

plus de 300 adhérents (es) a<br />

été installée par le secrétaire<br />

général de l’union de wilaya<br />

du syndicat national<br />

autonome SNAPAP. Ce<br />

syndicat qui se targue d’avoir<br />

sous sa coupe pas moins de<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 13<br />

TIARET INFO<br />

PROMOTION IMMOBILIÈRE<br />

Le directeur de l’ENPI<br />

sous contrôle judiciaire<br />

● Après de longues auditions, le juge d’instruction près le tribunal de Tiaret a décidé de<br />

mettre sous contrôle judiciaire le directeur de l’ENPI pour «fausses déclarations et mauvaise<br />

utilisation de la fonction».<br />

L’inculpé a fait l’objet d’une longue enquête par les services<br />

de la gendarmerie nationale<br />

EN BREF<br />

le gouvernement de faire bénéficier<br />

le maximum de citoyens<br />

à travers une certaine<br />

flexibilité. Nos interlocuteurs,<br />

dans une copie de lettre<br />

adressée El Watan, disent que<br />

«nous avons introduit une<br />

demande en date du 9 janvier<br />

2011 pour l’acquisition d’un<br />

logement de type F5 situé<br />

dans l’ensemble immobilier<br />

33 logements standing sis<br />

à Tiaret à la cité El Badr<br />

et avons accusé réception<br />

de la réponse de l’ENPI,<br />

deux jours plus tard, et par<br />

30% de l’effectif de cette<br />

collectivité locale du cheflieu<br />

de wilaya n’a pas pour<br />

l’heure présenté de rapport<br />

sur la situation qui prévaut<br />

dans cette institution dont<br />

certains de ses membres de<br />

la commission des œuvres<br />

sociales sont entendus par la<br />

police. A. F.<br />

L’UGTA INSTALLE UNE<br />

SECTION À LA SARL IKHLASS<br />

Une section syndicale issue<br />

d’une assemblée générale<br />

composée de 37 sur les 83<br />

employés de la SARL IKHLASS<br />

(ex-Moulins de Tiaret) a été<br />

installée dimanche au siège<br />

de l’union territoriale,<br />

rapp<strong>el</strong>le son secrétaire<br />

général, M.Abd<strong>el</strong>krim<br />

Gouichiche. Une installation<br />

loin d’être une simple<br />

sinécure sachant les démêlés<br />

judiciaires qui opposent le<br />

patron de cette entreprise<br />

privée à certains des<br />

travailleurs qui avaient<br />

observé une grève du 1 er avril<br />

au 22 mai 2011. A. F.<br />

PHOTO : DR<br />

laqu<strong>el</strong>le il nous est demandé<br />

la fourniture de documents<br />

non sans l’annonce du prix<br />

de vente fixé à 6.046.769.35<br />

DA, suivie le 27 février d’une<br />

lettre par laqu<strong>el</strong>le il nous<br />

est notifié l’émission d’un<br />

avis favorable à la demande<br />

car étant classés 2èmes<br />

dans la liste». Comble du<br />

paradoxe, «l’attribution a été<br />

dévolue à d’autres personnes<br />

qui payaient cash». Rien<br />

de grave si ce n’est, soutient<br />

le couple aigri par cette<br />

tournure, «la domiciliation<br />

des bénéficiaires, issus de la<br />

même ville que le directeur,<br />

c’est-à-dire Sougueur» et de<br />

«personnes d’Alger, d’Oran<br />

et même de Sougueur, auparavant<br />

bénéficiaires par la<br />

voie d’autres formules». Un<br />

grief que M.Ghaouti réfuta<br />

en son temps en faisant savoir<br />

que son «organisme ne fait<br />

office que de boîte aux lettres<br />

puisque c’est la direction<br />

régionale qui affecte après<br />

présentation des dossiers»<br />

et qui plus est «à ceux qui<br />

paient comptant» car le seul<br />

critère, s<strong>el</strong>on notre interlocuteur<br />

contacté par téléphone à<br />

l’époque, restait «la solvabilité».<br />

Le couple Djillali, qui<br />

continuait de décrier «cette<br />

injustice dont ils font l’objet»,<br />

ont été jusqu’à fournir une<br />

liste de ceux qu’ils qualifient<br />

«d’indus-bénéficiaires». La<br />

suite est aujourd’hui connue<br />

puisque la justice s’en est saisie.<br />

A. Fawzi<br />

ÉVOCATION :<br />

KAMEL BOUCHAMA<br />

RACONTE KAÏD AHMED<br />

Kam<strong>el</strong> Bouchama,<br />

écrivain prolifique et<br />

ancien ministre, a été,<br />

jeudi dernier, l’hôte de la<br />

ville de Tiaret, de ses<br />

autorités et de son<br />

mouvement associatif<br />

dont l’association du 8<br />

Mai 1945.<br />

L’auteur de «Kaïd Ahmed,<br />

un homme d’État», un<br />

récent livre paru aux<br />

éditions «Juba», s’est<br />

illustré lors d’une<br />

communication fleuve à<br />

la salle des conférences<br />

«Mustapha Mekki»<br />

pour situer l’homme<br />

dans sa véritable<br />

dimension sociale et<br />

politique et a levé sans<br />

nul doute beaucoup de<br />

zones d’ombres ayant<br />

entouré la vie et l’œuvre<br />

de feu commandant<br />

Slimane. A. F.<br />

ASSISES RÉGIONALES<br />

SUR LE DÉVELOPPEMENT<br />

LES RÉFORMES AU CŒUR<br />

DE LA PROBLÉMATIQUE<br />

es représentants de l’administration dont les walis, du mou-<br />

Lvement associatif et des élus de cinq wilayas (Tiaret, Naâma,<br />

Bayadh, Saïda et Tissemsilt) réunis par le CNES de Babes à<br />

Tiaret ont, deux jours durant, longuement débattu de la problématique<br />

du dév<strong>el</strong>oppement à l’aune d’assises régionales que le<br />

principal mentor des réformes, le président de la République,<br />

voudrait voir auréolées par une assise nationale. Une date a<br />

même été avancée par Babes : le 22 décembre de cette année.<br />

Auparavant, les membres du conseil national économique et<br />

social ont écouté les préoccupations citoyennes ainsi que c<strong>el</strong>les<br />

de l’administration et qui avaient presque les mêmes dénominateurs<br />

communs. En plus de la sphère régionale dans laqu<strong>el</strong>le<br />

sont conscrites ces vastes wilayas à forte densité steppique <strong>el</strong>les<br />

souffrent presque toutes, à des degrés différents, d’un sousdév<strong>el</strong>oppement<br />

patent qui risque d’induire des conséquences<br />

désastreuses tant ces entités ne sont pas suffisamment pourvues<br />

économiquement. Des faits saillants ont jalonné ces journées<br />

avec la prestation éblouissante du wali d’El Bayadh, M.Salim<br />

Samoudi, qui n’a pas pris de gants pour décrire la situation de<br />

sa wilaya qu’il juge comme «wilaya annexe». C<strong>el</strong>ui de Tiaret a<br />

brossé un tableau moins sombre mais a axé son intervention sur<br />

les perspectives à même de permettre à la wilaya de se hisser au<br />

rang de pôle régional si le projet de la raffinerie qui a fait tant<br />

jaser venait à se concrétiser.<br />

Des rencontres marathons où beaucoup de choses ont été dites.<br />

Souvent avec humour et dérision pour dépeindre une situation<br />

sociale explosive avec les attentes nombreuses des jeunes qui<br />

souffrent du chômage, du logement, d’espoirs déçus et d’une<br />

bureaucratie qui ne semble pas vouloir abdiquer en dépit des<br />

réformes ici et là introduites. Des propositions, s’agissant de la<br />

wilaya de Tiaret, ont été formulées par M.Mohamed Bousmaha<br />

qui a évoqué la «nécessité d’inscrire une opération d’étude et de<br />

recensement des sites et des potentialités minières de la wilaya»<br />

et que «Pour sécuriser la population de la ville et permettre son<br />

dév<strong>el</strong>oppement harmonieux, il est important d’inscrire des opérations<br />

pour la prise en charge des frais liés aux déplacements<br />

et transferts des lignes de très hautes et hautes tensions ainsi<br />

que la nappe des pip<strong>el</strong>ines et oléoducs situées à l’intérieur du<br />

tissu urbain», «Inscrire en urgence un programme de 475 km<br />

de réseaux de moyenne et basse tension en remplacement des<br />

réseaux ayant fait l’objet d’actes de sabotages et vandalisme<br />

durant la dernière décennie et, ce, pour favoriser le retour des<br />

populations vers leurs douars d’origine». «Obligation d’adapter<br />

l’arsenal juridique régissant les activités minières aux impératifs<br />

économiques en clarifiant les missions dévolues à l’état et<br />

aux différentes agences (ANPM, ARH, ANGCM…) et revoir les<br />

modalités de mise en œuvre des programmes d’électrification<br />

rurale et d’alimentation en gaz natur<strong>el</strong> en les inscrivant à l’indicatif<br />

du wali tout en confiant la mission de suivi et de contrôle<br />

à la Son<strong>el</strong>gaz». De par sa position géographique et du nombre<br />

élevé de sa population qui frôlera sous peu un million d’habitants,<br />

«la création d’un CHU et d’une faculté de médecine s’imposent».<br />

«D’où la nécessité de doter la ville de Tiaret d’un plan<br />

de transport et de circulation, de revitaliser et de redynamiser<br />

l’aéroport de Tiaret pour préserver l’énorme investissement<br />

consenti par l’État». Prévoir et lancer de grandes opérations<br />

d’alimentation en eau potable notamment par les transferts de<br />

la nappe du chott Echergui et de la station de dessalement des<br />

eaux de mer de Mostaganem, lancer dans l’immédiat les travaux<br />

de viabilisation de la zone industri<strong>el</strong>le pétrochimique devant<br />

accueillir la raffinerie de Tiaret. A. F.<br />

SPORT<br />

LA JSMT, DES ORIGINES<br />

À NOS JOURS<br />

ien que noyée actu<strong>el</strong>lement dans les profondeurs de la hié-<br />

Brarchie footballistique nationale, la JSMT, le club fétiche de<br />

tous les Tiarétis n’altère en rien l’amour que lui vouent, souvent<br />

avec passion, les adeptes du football.<br />

Que dis-je d’«Ezzerga». Un nom, une couleur et une histoire que<br />

s’est chargé de rapp<strong>el</strong>er notre confrère Amar B<strong>el</strong>khodja, l’espace<br />

d’une rencontre au niveau du CIAJ. Le sujet reste porteur mais il<br />

reste aussi c<strong>el</strong>ui qui charme et subjugue le plus les foules par ces<br />

temps de disette sportive. Ceux, particulièrement, et ils sont nombreux,<br />

les fanatiques qui n’ont cessé de se rapp<strong>el</strong>er des temps immémoriaux<br />

ou plusieurs frères d’une même famille portaient les<br />

couleurs bleu et blanc de l’équipe. Remonter le temps, évoquer<br />

le passé depuis la période coloniale, la naissance de l’équipe, ses<br />

joies et les peines qu’<strong>el</strong>le procure auprès des masses, la JSMT ne<br />

semble pas vouloir mourir dans les cœurs de ceux qui la vénèrent.<br />

Certains parmi les acteurs principaux ne sont plus de ce monde.<br />

D’autres, vivants, s’en sortent avec des trous de mémoire.<br />

Il devient dès lors urgent d’écrire son histoire pour que les générations<br />

futures ne l’oublient plus. A. F.


L<br />

es deux bureaux de poste<br />

de la commune de Mou-<br />

zaïa ne répondent pas de<br />

manière satisfaisante aux attentes<br />

des usagers. C<strong>el</strong>ui du<br />

centre-ville, situé juste à côté<br />

de la mairie, en est la parfaite<br />

illustration en matière de dégradation<br />

de prestations de<br />

services. Un seul guichet, avec<br />

un seul micro pour l’opération<br />

de retrait et pour la vérification<br />

de l’avoir des comptes CCP,<br />

un autre est aux opérations<br />

CNEP, remboursements de crédit,<br />

mandats télégraphiques et<br />

émissions de timbres. «Peu,<br />

très peu pour une population<br />

de 50 000 habitants», fulmine<br />

un habitué des lieux.<br />

La faute n’incombe pas au personn<strong>el</strong>,<br />

au nombre de 4, mais<br />

justement au manque d’effectif<br />

et moyens informatiques dont<br />

souffre le bureau de poste qui se<br />

distingue par une particularité<br />

bien distincte, propre à la structure.<br />

Lorsque les liquidités sont<br />

disponibles, le réseau informatique<br />

tombe en panne, et quand<br />

le système est rétabli, l’argent<br />

manque dans les caisses : une<br />

situation très fréquente et qui<br />

cause d’énormes désagréments<br />

aux usagers. Plus de 250 à<br />

300 opérations sont réalisées<br />

quotidiennement avec très peu<br />

de moyens, ce qui engendre de<br />

longues chaînes devant les guichets<br />

et d’énormes retards dans<br />

la satisfaction du service demandé.<br />

En outre, les employés<br />

vivent dans un énorme stress,<br />

au vu de l’énorme pression à<br />

laqu<strong>el</strong>le ils sont soumis face au<br />

flux quotidien et important des<br />

usagers. Un espace lugubre,<br />

sombre, avec des murs sales<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 15<br />

RÉGION CENTRE<br />

BUREAU DE POSTE À MOUZAÏA (BLIDA)<br />

La prestation de services<br />

décriée<br />

● Un seul guichet est opérationn<strong>el</strong> pour une population de 50 00 habitants.<br />

Le retrait ou versement d’argent devient un véritable parcours de combattant<br />

a rentrée dans le secteur<br />

L de l’enseignement et de<br />

la formation professionn<strong>el</strong>s,<br />

prévue pour dimanche 16 octobre,<br />

s’annonce sous de bons<br />

auspices dans la wilaya de<br />

Aïn Defla, s<strong>el</strong>on le directeur<br />

du secteur. Aussi, s<strong>el</strong>on la<br />

même source, il est proposé<br />

aux stagiaires qu<strong>el</strong>que 5366<br />

places pédagogiques dans 43<br />

spécialités.<br />

A signaler que le secteur s’est<br />

att<strong>el</strong>é, ces derniers mois, à renforcer<br />

ses capacités d’accueil<br />

par la réalisation de plusieurs<br />

annexes ainsi que la réhabilitation<br />

d’autres, notamment en<br />

milieu rural où l’on compte actu<strong>el</strong>lement<br />

plus de 750 places pédagogiques.<br />

Par ailleurs, il est annoncé,<br />

au titre du programme quinquennal, 2010<br />

/2014, la construction de trois instituts<br />

nationaux qui viendront s’ajouter à c<strong>el</strong>ui<br />

sur lesqu<strong>el</strong>s sont accrochées<br />

de vieilles affiches publicitaires.<br />

Le jour de la pension<br />

des retraités, le seul guichet<br />

disponible traite plus de 600<br />

chèques dans une cacophonie<br />

et une confusion intolérables.<br />

Les vols et les agressions sont<br />

légion ce jour-là, surtout sur<br />

de vieilles personnes, livrées à<br />

<strong>el</strong>les-mêmes, en l’absence de<br />

sécurité. Sur un autre registre,<br />

de nombreux citoyens, voulant<br />

retirer de l’argent du distributeur<br />

automatique, se plaignent<br />

des ruptures récurrentes des<br />

billets. «Ce distributeur est<br />

très mal alimenté en billets de<br />

banque», affirme un salarié.<br />

Quant à la distribution du courrier,<br />

<strong>el</strong>le est assurée tant bien<br />

que mal par six facteurs, dont<br />

certains utilisent leur propre<br />

moyen de locomotion (un vélo)<br />

de Khemis Miliana. Ce dernier, qui a été<br />

récemment l’objet d’une vaste opération<br />

de rénovation et de désamiantage, offre<br />

1000 places pour les stagiaires venus de<br />

plusieurs wilayas du pays. Cependant, il<br />

lors de la tournée dans l’immense<br />

commune de Mouzaïa.<br />

D’autres, c’est à pieds qu’ils<br />

sillonnent les rues de la ville<br />

avec un courrier qu’ils récupèrent<br />

vers 10 h ou parfois à 11h<br />

pour le distribuer, à cause du<br />

retard mis dans son acheminement<br />

du centre de tri de Blida.<br />

Les facteurs du bureau de poste<br />

de Mouzaïa réclament aussi<br />

une tenue réglementaire propre<br />

à eux et dont ils ne bénéficient<br />

pas, à l’instar de leurs collègues<br />

des autres établissements. Signalons<br />

enfin, que si le deuxième<br />

bureau de poste, situé au<br />

sud-est de la ville, mitoyen avec<br />

la daïra, offre de meilleures<br />

commodités, il n’en demeure<br />

pas moins que le manque d’effectif<br />

reste le seul point noir<br />

pour cette superbe structure.<br />

Abd<strong>el</strong>kader Lazereg<br />

FORMATION PROFESSIONNELLE À AÏN DEFLA<br />

Cap sur la qualité<br />

L’enseignement par l’apprentissage<br />

y a lieu de signaler que les spécialités<br />

proposées ne sont pas<br />

toutes orientées pour répondre<br />

aux besoins de la wilaya en<br />

termes d’emplois.<br />

Aussi, des créneaux touchant<br />

au monde rural et à l’agriculture<br />

ne suscitent pas l’engouement<br />

des jeunes ou ne<br />

sont pas en adéquation avec le<br />

marché de l’emploi, déplorent<br />

des citoyens. Ces derniers app<strong>el</strong>lent<br />

à opérer une véritable<br />

mue dans ce secteur, pour<br />

donner plus de crédibilité à<br />

l’apprentissage professionn<strong>el</strong><br />

en mettant le paquet sur la<br />

qualité et l’ouverture de plus<br />

de débouchés professionn<strong>el</strong>s.<br />

A ces personnes, le directeur du<br />

secteur répondra que leurs préoccupations<br />

font partie de sa présente feuille de<br />

route qu’il compte appliquer et améliorer<br />

au profit des concernés Aziza L.<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : H.LYES<br />

U<br />

ne fois de plus, les dizaines de milliers d’usagers, qui<br />

doivent emprunter la RN 1 dans sa partie r<strong>el</strong>iant Médéa<br />

à Blida, doivent faire preuve d’une grande patience pour<br />

traverser, avec une vitesse moyenne de 30 km/h, une trentaine de<br />

kilomètres seulement en 1 heure et 20 minutes ! La raison, de toute<br />

évidence, la reprise progressive de la circulation routière par les<br />

poids lourds après son interdiction par décision de l’ancien wali<br />

de Médéa. Pour rapp<strong>el</strong>, l’ancien wali avait interdit la circulation<br />

routière aux camions entre les gorges de la Chiffa (Blida) jusqu’à<br />

la ville de Berrouaghia (Médéa) entre 6 h et 19h. Certaines dérogations<br />

peuvent être momentanément données pour des cas<br />

d’urgence ou d’utilité publique, mais le nombre de véhicules<br />

lourds de tout gabarit ne fait qu’augmenter. A ce jour, la décision<br />

de l’ex-wali n’a pas été abrogée. «C’est la catastrophe. Si ces<br />

camions reprennent du service sur ce tronçon, des centaines de<br />

milliers d’usagers seront condamnés, parce que des camionneurs<br />

roulent comme ils veulent et quand ils veulent causant ainsi un<br />

lourd préjudice à la circulation routière», déplore un usager de la<br />

RN1. «Les camions lourds ont largement le temps, 11 heures plus<br />

précisément, pour circuler entre 19h et 6 h», précise un autre qui<br />

fait quotidiennement la navette entre Blida et Médéa. Plus grave<br />

encore est la vitesse excessive avec laqu<strong>el</strong>le roulent des poids<br />

lourds sur une route nationale caractérisée par de nombreux points<br />

très dangereux, à l’exemple des virages à plus de 90 degrés, des<br />

tronçons glissants et étroits ainsi que le danger des journées de<br />

brume et de brouillard qui ajoutent le risque de télescopage, de carambolages...<br />

D’ailleurs, certains tronçons manquent même de lignes<br />

de séparation alors que pour d’autres, la peinture des bandes,<br />

presque effacée, est à peine visible. «Ils devraient opter pour des<br />

peintures fluorescentes afin d’offrir plus de visibilité aux conducteurs<br />

surtout de nuit et par temps de brouillard. Malheureusement,<br />

la vitesse et les glissements sur chaussée continuent à faire des<br />

victimes sur ces tronçons dangereux de la RN1», signalent plus<br />

d’un. «C’est insensé et c’est très dangereux. On a vraiment peur<br />

de ces camions de grand tonnage et de grandes longueurs qui<br />

vous dépassent à vive allure. On est parfois brutalement secoués<br />

par la poussée de vent qu’ils provoquent à leur passage», affirme<br />

un usager de la RN1, espérant que des mesures coercitives soient<br />

exécutées à l’encontre «de ces fous de la route » pour éviter le pire.<br />

Mohamed Abd<strong>el</strong>li<br />

QUARTIER BATI<br />

Les habitants<br />

en colère<br />

L<br />

AXE BLIDA-MÉDÉA<br />

Les poids lourds<br />

posent problème<br />

es habitants du quartier Bati, à l’ouest de Médéa, n’en finissent<br />

pas de subir les affres d’une situation déplorable. Ils s’insurgent<br />

pour la énième fois, et à travers des requêtes, pour dénoncer<br />

la dégradation de leur quartier et l’absence de commodités nécessaires<br />

à une vie décente. Manque d’électricité, problème de viabilisation,<br />

absence de trottoirs pour piétons, réseau d’assainissement<br />

non généralisé à toutes les habitations, absence d’aire de jeux pour<br />

enfants sont autant de phénomènes dénoncés à maintes reprises,<br />

en vain. Aussi, la programmation d’un CEM est indispensable<br />

dans ce grand quartier.<br />

Le centre de santé est dépourvu d’une voie d’accès convenable<br />

pour l’évacuation en voiture des malades graves. Mais ce qui a<br />

fait sortir les habitants de leurs gonds est la nouv<strong>el</strong>le école qui est<br />

restée fermée à la rentrée scolaire 2011/2012 pour des causes non<br />

éclaircies. Cet espace scolaire aurait pu alléger la surcharge de<br />

l’ancienne école se trouvant à proximité et accueillir les bambins<br />

des classes du préparatoire. Les riverains de la principale voie se<br />

plaignent également du nombre important des poids lourds qui,<br />

depuis la fermeture de la RN1 entre 7h à 19h, empruntent illégalement<br />

cette déviation.<br />

Le passage de ces camions, chargés de sable et de gravier, lézardent<br />

les murs des habitations.<br />

Une intervention à cet effet est urgente pour arrêter ces détériorations<br />

qui portent préjudice aux habitants du quartier et prévenir<br />

des accidents mort<strong>el</strong>s sur ce tronçon de chemin trop exigu.<br />

A. Teta<br />

BUREAU DE BLIDA<br />

Pour toutes vos<br />

annonces publicitaires<br />

EL WATAN<br />

Cité 5 Logements<br />

Bab Essebt Blida<br />

Tél. : 025 31 31 67


L<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 15<br />

RÉGION EST<br />

CNES-SOCIETÉ CIVILE À CONSTANTINE<br />

Le grand déballage<br />

● Un intervenant dira que les chiffres offici<strong>el</strong>s concernant la production agricole sont gonflés.<br />

a rencontre, ce lundi, à<br />

Constantine, sous l’intitulé<br />

de «Séminaire sur le déve-<br />

loppement local et les aspirations<br />

des habitants», entre les responsables<br />

du Conseil national économique<br />

et social (CNES) et les<br />

représentants de la société civile<br />

des wilayas de Constantine, Jij<strong>el</strong>,<br />

Skikda et Mila, n’a pas été banale,<br />

loin s’en faut. Moult problèmes de<br />

la vie socio-économique, politique<br />

et syndicale, r<strong>el</strong>evés directement<br />

et sans complaisance dans un vécu<br />

des plus difficiles, ont été évoqués<br />

par les participants.<br />

Encouragés par le projet de réformes<br />

politiques du président de la<br />

République, les représentants de<br />

la société civile ont mis en avant<br />

les notions suivantes: «L’écoute<br />

des citoyens, la communication,<br />

la concertation, la transparence et<br />

une plus grande démocratisation<br />

de la vie publique». L’intervention<br />

du secrétaire de l’UNPA, Aouane<br />

Slimane, de la wilaya de Constantine,<br />

a suscité un intérêt particulier.<br />

Rejetant tout protocole de langue<br />

de bois, il dénonce, entre autres,<br />

«le gonflement des chiffres» liés<br />

à la production des céréales avancés<br />

chaque année par les offici<strong>el</strong>s,<br />

tournant, dit-il, autour de<br />

45 millions de quintaux depuis<br />

1999, alors que l’amère réalité<br />

impose 18 malheureux quintaux<br />

à l’hectare dans une wilaya dite<br />

pilote. « Qu’en est-il alors pour les<br />

autres wilayas ?» s’interroge-t-il.<br />

Mettant sur le tapis le dossier de<br />

l’effacement de la dette des agriculteurs<br />

annoncé dans le discours<br />

de Biskra du président de la République,<br />

il a app<strong>el</strong>é à l’ouverture<br />

d’une enquête sur les 43 milliards<br />

de dinars alloués à ces derniers,<br />

précisant que seuls les deux filières,<br />

céréaliculture et élevage,<br />

étaient concernées par cette mesure,<br />

laqu<strong>el</strong>le a été curieusement<br />

généralisée à des entreprises n’y<br />

ouvrant pas droit. «Cette décision<br />

présidenti<strong>el</strong>le de première importance<br />

a été dévoyée», martèle-t-il,<br />

tout en déplorant «le préjudice<br />

énorme que le changement perpétu<strong>el</strong><br />

des lois a porté à ce secteur,<br />

en l’installant dans une instabilité<br />

chronique». Ce qui a donné lieu,<br />

ajoute le secrétaire de l’UNPA,<br />

à des situations en contradiction<br />

avec l’esprit même de la loi. Pour<br />

plus de clarté dans ce sens, nous<br />

Un retraité de la BNA habite dans un vide sanitaire<br />

n couple de retraités de la BNA, - M. et Mme Babouche Abbaci-, frisant les 80 ans, mène une existence des<br />

U plus dégradantes dans un vide sanitaire depuis 1995, date de leur départ à la retraite. C’est en 1958 qu’ils<br />

furent affectés à la BNA, agence du centre-ville, respectivement comme gardien et agent d’entretien. Ils seront<br />

délogés de l’habitat d’astreinte qu’ils y occupaient, pour être casés dans un vide sanitaire- «à titre temporaire»<br />

leur avait-t-on signifié-, d’un ensemble urbain à la cité Emir Abd<strong>el</strong>kader. Se voyant dans cette situation, le<br />

retraité a déposé, la même année (16-01-1995), une demande de logement auprès de l’OPGI. Le dossier sera effectivement<br />

enregistré sous le n° 95-32871. S<strong>el</strong>on les informations qui nous sont parvenues, tous les dossiers de<br />

cette période ont été pris en charge. Pourtant, force est de constater que, 16 ans plus tard ce couple, avec ses trois<br />

fils mariés, se trouve toujours «au purgatoire». F. H.<br />

D<br />

Et si on faisait une enquête sur l’effacement des dettes des f<strong>el</strong>lahs ?<br />

l’avons contacté par téléphone. Il<br />

citera à ce propos l’abrogation de<br />

la loi 87/19 après 20 ans de son<br />

entrée en vigueur alors que des<br />

actes d’exploitation de 99 ans ont<br />

été établis et publiés en vertu de<br />

cette même loi, rendant théoriquement<br />

l’exploitant intouchable<br />

durant toute cette durée. «Ces<br />

manœuvres, dit-il, ont concouru à<br />

anéantir ce secteur, comme certaines<br />

aides conditionnées accordées<br />

aux f<strong>el</strong>lahs et rendues caduques de<br />

l’autre côté par une augmentation<br />

des prix, comme par exemple les<br />

machines, allant jusqu’à 400%».<br />

Il ajoutera que «la DSA a tout<br />

intérêt à gonfler les chiffres pour<br />

justifier les subventions». Et de<br />

se demander, avec la même véhémence<br />

dont il a fait montre lors<br />

des assises: «Jusqu’à quand se<br />

mentira-t-on ?» Il a par ailleurs<br />

plaidé pour l’abrogation de la loi<br />

imposant la nomination par le<br />

ministre de tut<strong>el</strong>le, du président<br />

de la Chambre de l’agriculture,<br />

car, note-t-il, « la logique et la morale<br />

imposent de laisser les f<strong>el</strong>lahs<br />

choisir leur propre président».<br />

L’intervenant de Skikda a, pour<br />

sa part, exprimé ses craintes du<br />

danger que représente le plan de la<br />

sécurité et de l’environnement de<br />

la zone industri<strong>el</strong>le de cette ville.<br />

«Cette zone où une explosion peut<br />

être ressentie à 30 km à la ronde<br />

vient d’être renforcée par de nouveaux<br />

trains de GNL et une nouv<strong>el</strong>le<br />

raffinerie, alors que toutes<br />

les prévisions allaient dans le sens<br />

de la délocalisation», précise-t-il.<br />

Les problèmes essenti<strong>el</strong>s dans<br />

lesqu<strong>el</strong>s se débat la société, et les<br />

wilayas représentées, ont été passés<br />

en revue allant de l’indisponibilité<br />

des liquidités, aux dispositifs<br />

vains mais coûteux de l’emploi, en<br />

passant par la création improvisée<br />

de nouv<strong>el</strong>les villes avec les retombées<br />

que l’on connaît.<br />

Farida Hamadou<br />

JIJEL<br />

Arrestation de « Papillon » et son complice<br />

es services de sûreté de la wilaya de Ji-<br />

L j<strong>el</strong> ont procédé, hier, à l’arrestation du<br />

nommé L.B., âgé de 21 ans, plus connu sous<br />

le sobriquet de «Papillon». Ce repris de justice<br />

activement recherché depuis l’attaque qu’il<br />

avait menée avec un groupe contre une fête de<br />

mariage, a été arrêté avec un de ses complices,<br />

B.N., âgé de 18 ans, un repris de justice lui<br />

aussi. D’ailleurs, l’arrestation s’est opérée dans<br />

la demeure de ce dernier qui se trouve dans la<br />

SOUK AHRAS<br />

Contestation à Edekhla<br />

es citoyens habitant Edekhla, un hameau situé à qu<strong>el</strong>ques encablures<br />

de la commune de Mechroha, ont bloqué, hier à 8h, le chemin<br />

communal menant vers R’m<strong>el</strong> Lehsane, une agglomération importante,<br />

distante de qu<strong>el</strong>ques kilomètres du chef-lieu de ladite commune. L’amélioration<br />

de l’état du chemin sur un tronçon de 3 km est la revendication<br />

principale des contestataires. Ces derniers ont libéré la voie sans heurts<br />

à 8h 30. Nous avons vainement tenté de joindre le P/APC de Mechroha.<br />

nouv<strong>el</strong>le ville de Jij<strong>el</strong> et où s’était réfugié « Papillon<br />

» après une cavale qui l’a mené jusqu’à<br />

Ouargla, avons-nous appris auprès de la c<strong>el</strong>lule<br />

de communication de la sûreté.<br />

Les policiers, munis d’un mandat de perquisition,<br />

ont mené une véritable embuscade<br />

à 2 h du matin. Ils ont récupéré à l’issue de<br />

cette opération, un sabre de 75 cm de long.<br />

Il convient de rapp<strong>el</strong>er que 4 membres de ce<br />

même groupe ont été arrêtés il y a une semaine<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

Une source administrative responsable a, toutefois, indiqué que le tronçon<br />

en question est pris en charge par l’agence de dév<strong>el</strong>oppement social<br />

(ADS) qui travaille en collaboration avec la direction de l’action sociale<br />

(DAS) dans le cadre d’une opération de promotion de cette zone pauvre<br />

et enclavée de la région. «La réalisation du chemin menant vers plusieurs<br />

bourgs dont R’m<strong>el</strong> Lehsane et Edekhla, est achevée à 90% et les 2 km<br />

restants sont en voie de l’être», a précisé notre source. A. Djafri<br />

par les services de police. Quatre sabres de 75<br />

cm, 4 poignards, une hache, 50 g de kif et une<br />

quantité de psychotropes ont été récupérés. Le<br />

sentiment d’insécurité qui s’est emparé de la<br />

population a poussé les services de la sûreté à<br />

mener des actions pour mettre un terme à cette<br />

psychose qui commençait à s’installer dans la<br />

ville. C’est pourquoi, nous dit-on, le concours<br />

de la population est essenti<strong>el</strong> pour venir à bout<br />

de cette délinquance. Fodil S.<br />

KHENCHELA<br />

Débrayage dans<br />

une entreprise<br />

militaire<br />

ille cinq cents (1500) travailleurs civils<br />

(sous tut<strong>el</strong>le du ministère de la Défense),<br />

M de l’entreprise Construction mécanique,<br />

sise à El Menchar, dans la commune de Baghaï,<br />

sont en grève ouverte depuis ce mercredi.<br />

Ils revendiquent le complément d’augmentation<br />

des salaires (sachant que la majoration demandée<br />

était de 50% et ils n’ont obtenu que 30% lors<br />

de la précédente grève en mars de l’année en<br />

cours), les indemnités avec effet rétroactif<br />

depuis janvier 2008 et surtout la révision du statut<br />

puisque ladite entreprise est opérationn<strong>el</strong>le<br />

depuis plus de 20 ans. Les protestataires affirment<br />

que les responsables de l’entreprise ont promis<br />

de leur régler leurs revendications au plus tard<br />

au mois de septembre. Où en sont aujourd’hui<br />

ces promesses ? interrogent-ils. « Malgré notre<br />

ancienneté, nous percevons un salaire de misère,<br />

qui n’arrive même pas à couvrir les besoins<br />

élémentaires de nos familles », clament-ils.<br />

Kaltoum Rabia<br />

MILA<br />

Deux morts dans un<br />

accident à M’Chira<br />

ier, peu avant 5 h du matin, la RN 100, à mechta<br />

H Charra, dans la commune de M’chira, 65 km<br />

au sud de Mila, a été le théâtre d’un tragique<br />

accident de la circulation. Deux personnes<br />

circulant à bord d’un véhicule de type Renault Trafic<br />

ont trouvé la mort dans une collision frontale<br />

avec un semi-remorque qui roulait en sens inverse,<br />

apprend-on de la direction de la Protection civile.<br />

S<strong>el</strong>on la même source, la cause du drame reste<br />

inconnue, mais l’ampleur du choc était t<strong>el</strong>le que les<br />

deux victimes, CH. Y., (33ans) et son compagnon,<br />

CH. S., (19 ans), sont mortes sur le coup. Leur corps<br />

ont été transportés par les sapeurs-pompiers de<br />

l’unité de M’chira à la morgue de l’hôpital de<br />

Ch<strong>el</strong>ghoum Laïd. M. Boum<strong>el</strong>ih<br />

Les transporteurs privés<br />

de Ferdjioua en grève<br />

ntre 150 et 200 transporteurs privés r<strong>el</strong>evant<br />

E des daïras de Ferdjioua et Aïn Beïda Ahriche,<br />

sont entrés, hier, en grève. Ces opérateurs, qui<br />

assurent les dessertes entre ces deux grands<br />

centres urbains, en passant par les agglomérations<br />

importantes de Sbikhia et Aïn Defla, ont opté<br />

pour ce mouvement de protestation, en raison,<br />

apprend-on, du délabrement avancé du tronçon<br />

routier à hauteur de Sbikhia. «Cette action<br />

revendicative a généré de considérables<br />

désagréments à des centaines d’usagers»,<br />

indique une source locale jointe par téléphone.<br />

La situation n’avait pas été rétablie à l’heure où<br />

nous rédigions cet article. M. B.<br />

BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />

Les habitants de<br />

Mansoura coupent la<br />

RN5<br />

es usagers de la RN5 ont vécu un calvaire hier.<br />

L Pendant plusieurs heures, la route était coupée<br />

à la circulation au niveau de la commune de<br />

Mansoura, située à 30 km du chef-lieu de la wilaya.<br />

Ce sont les habitants des 500 Logements qui sont<br />

descendus dans la rue pour dénoncer la<br />

dégradation de leur cadre de vie et l’absence<br />

d’assainissement au niveau de la voirie et de l’AEP.<br />

«Nous n’avons pas d’autre solution pour exprimer<br />

notre désarroi, que de paralyser la route», disentils.<br />

L’intervention des autorités de wilaya ainsi que<br />

les sages de la région a permis l’ouverture de la<br />

route et la prise en charge des doléances des<br />

habitants. A. B.


SAÏDA<br />

Deux<br />

immolations<br />

en quatre jours<br />

Deux jeunes se sont immolés<br />

par le feu, le premier ayant<br />

auparavant exercé le travail<br />

de standardiste à l’hôpital<br />

Ahmed Medeghri dans le cadre<br />

du filet social, lieu d’où il<br />

a été évincé après de vaines<br />

promesses. Se voyant acculé,<br />

il décida de mettre fin à ses<br />

jours ce jeudi en s’aspergeant<br />

d’alcool dans les toilettes<br />

de l’hôpital ; il fut vite<br />

secouru mais il présente des<br />

brûlures de deuxième degré.<br />

K.Nourredine, âgé de 35 ans,<br />

est père d’un enfant ; il n’espérait<br />

qu’à un rêve : obtenir<br />

un emploi et mener une vie<br />

paisible et sereine avec sa<br />

petite famille. Le second, un<br />

étudiant à l’université Moulay<br />

Tahar, qui n’a pu régler un<br />

problème administratif dans<br />

le département des sciences<br />

exactes, s’est aspergé, lui<br />

aussi, d’essence. Il a été<br />

secouru par le personn<strong>el</strong> présent<br />

sur place. H.Abd<strong>el</strong>krim,<br />

qui réside dans la cité Sid<br />

Cheikh, était lui aussi préoccupé<br />

de son avenir. S. A.<br />

300 indus<br />

bénéfi ciaires<br />

écartés<br />

La liste des 850 logements<br />

sociaux pré-bénéficiaires<br />

a été vivement contestée<br />

dès son affichage dans<br />

les principales artères de<br />

la ville. Après recours, les<br />

contrôleurs dépêchés par la<br />

wilaya ont pu faire ressortir<br />

300 indus bénéficiaires. Ces<br />

derniers ont été avisés de<br />

leur exclusion avec le motif<br />

invoqué.<br />

La seconde étape de ces<br />

enquêteurs est de remplacer<br />

ces 300 indus bénéficiaires<br />

et d’attribuer ces logements<br />

sociaux aux familles nécessiteuses.<br />

S. A.<br />

MOSTAGANEM<br />

Un car se<br />

renverse faisant<br />

21 blessés<br />

à Souailia<br />

Un grave accident de la<br />

circulation, faisant 21<br />

blessés, a eu lieu hier, au<br />

lieudit «douar Souailia»,<br />

sur la route nationale 90.<br />

Le chauffeur d’une navette<br />

a perdu le contrôle du minibus<br />

qui s’est renversé, se<br />

retrouvant sur le bas-côté<br />

de la chaussée. Le choc était<br />

t<strong>el</strong>lement violent que les<br />

personnes qui étaient à son<br />

bord ont été blessées.<br />

D’après la Protection civile,<br />

les blessés ont reçu les<br />

premiers soins sur place,<br />

avant d’être acheminés au<br />

service des UMC de l’EPH<br />

Mostaganem. Par ailleurs,<br />

une enquête a été aussitôt<br />

ouverte pour déterminer les<br />

circonstances exactes de ce<br />

drame. A. T.<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 15<br />

RÉGION OUEST<br />

GHAZAOUET<br />

L’école de pêche bientôt<br />

opérationn<strong>el</strong>le<br />

● La nouv<strong>el</strong>le école aura pour mission de former des patrons côtiers,<br />

des patrons de pêche ainsi que des électro-motoristes.<br />

Le plan de dév<strong>el</strong>oppement du secteur de la pêche prévoit aussi l’extension du port de Honaine<br />

«L<br />

a nouv<strong>el</strong>le école de<br />

formation des tech-<br />

niques de pêche et<br />

d’aquaculture de Ghazaouet<br />

sera opérationn<strong>el</strong>le très prochainement»,<br />

a indiqué le<br />

directeur de la pêche et de<br />

la ressource halieutique lors<br />

d’une visite sur les lieux. Cette<br />

nouv<strong>el</strong>le infrastructure, située<br />

au lieudit «la batterie» à l’entrée<br />

Est de la ville, et dont<br />

la conception architecturale<br />

constitue une réplique d’un<br />

bateau jusqu’au moindre détail<br />

décoratif, disposera d’une capacité<br />

d’accueil de 250 places<br />

pédagogiques et d’un internat<br />

de 140 lits. Le futur centre de<br />

formation, qui s’étend sur près<br />

de 3 hectares, comprendra 6<br />

at<strong>el</strong>iers où seront dispensés les<br />

cours pratiques dans différentes<br />

spécialités, la mécanique,<br />

la maintenance navale, l’aquaculture,<br />

la filature pour le<br />

métier de ramendeur ainsi que<br />

des cycles de formation aux<br />

marins et mat<strong>el</strong>ots qualifiés.<br />

Un lot d’équipements, de<br />

mobiliers pédagogiques et de<br />

laboratoires ainsi que des appareils<br />

techniques (le simulateur<br />

de navigation) a déjà été<br />

acquis. D’envergure régionale,<br />

l’ETPA de Ghazaouet aura<br />

pour mission de former, au<br />

profit de la corporation des<br />

rois syndicats du secteur de la santé (SNPSSP,<br />

TSNPSP, SAP) app<strong>el</strong>lent à une grève de deux<br />

jours, les 17 et 18 octobre en cours. Cette décision<br />

a été prise, s<strong>el</strong>on les syndicalistes, après que<br />

la directrice générale du CHU Damerdji Tedjini<br />

n’aurait pas respecté l’engagement pris le 26<br />

juillet dernier «Suite au P-V n°380 du 26 juillet<br />

2011, l’engagement de la direction générale<br />

était de verser les 50% des rapp<strong>el</strong>s avant le 30<br />

août 2011. Il se trouve que l’engagement n’a pas<br />

été respecté, vu que, déjà, la première tranche a<br />

été divisée en deux et, ce, malgré les instructions<br />

du ministère de la Santé, de la Population et de<br />

la Réforme hospitalière (MSPRH)». «À tout c<strong>el</strong>a<br />

gens de la mer, des patrons<br />

côtiers, des patrons de pêche,<br />

des électro-motoristes… En<br />

outre, il aura pour objectif de<br />

vulgariser les techniques de<br />

l’aquaculture, un créneau app<strong>el</strong>é<br />

à se dév<strong>el</strong>opper eu égard<br />

aux nombreux projets qui y<br />

sont inscrits. Ainsi, il est utile<br />

de signaler que la nouv<strong>el</strong>le<br />

école de formation pourra recevoir,<br />

en fonction des capacités<br />

d’accueil de l’internat, les<br />

stagiaires provenant d’autres<br />

ports de pêche et même des<br />

villes de l’intérieur qui se sont<br />

lancées dans l’aquaculture.<br />

UN CRÉNEAU APPELÉ À SE<br />

DÉVELOPPER<br />

L’attente des pêcheurs de Ghazaouet<br />

aura finalement duré 40<br />

ans pour voir enfin s’élever à<br />

leur portée une école de formation<br />

des techniques de pêche<br />

à même d’atténuer le déficit<br />

en compétences techniques de<br />

pêche et d’élever le niveau des<br />

pêcheurs. La dernière école<br />

des mousses, qui se chargeait<br />

de la formation des pêcheurs,<br />

a fermé ses portes en 1971. Et,<br />

depuis, le métier de pêcheur se<br />

transmet de père en fils. Dans<br />

un autre contexte, et dans le<br />

cadre du schéma directeur de<br />

dév<strong>el</strong>oppement du secteur de<br />

la pêche qui s’étale sur les 15<br />

TLEMCEN<br />

Bras de fer au CHU<br />

années prochaines, l’on prévoit<br />

la création d’une zone de<br />

gestion intégrée de la pêche et<br />

de l’aquaculture (GIPA) et qui<br />

verra la réalisation de plusieurs<br />

projets dont principalement<br />

la construction d’un port de<br />

pêche de catégorie 1 au niveau<br />

de la station balnéaire de Sidi<br />

Youchaa située entre Nedroma<br />

et Ghazaouet. «Ce projet sera<br />

d’une grande importance pour<br />

le dév<strong>el</strong>oppement du secteur<br />

au niveau local. Il permettra<br />

la redynamisation de cette<br />

zone déshéritée en générant<br />

de nombreux postes d’emploi<br />

ainsi que la réduction<br />

de la pression exercée sur le<br />

port mixte de Ghazaouet»,<br />

dira M.Derriouche. Le plan de<br />

dév<strong>el</strong>oppement prévoit aussi<br />

l’extension du port de Honaine<br />

avec la réalisation d’une jetée<br />

pour faciliter l’accès au port<br />

pour les embarcations de grand<br />

tonnage (chalutiers et sardiniers),<br />

l’aménagement du port<br />

de pêche et de plaisance de<br />

Marsat Ben M’hidi, l’injection<br />

de 32 nouv<strong>el</strong>les embarcations,<br />

la réhabilitation de sept embarcations<br />

existantes, l’acquisition<br />

d’une fabrique de glace,<br />

la réalisation d’un tunn<strong>el</strong> de<br />

congélation et une unité de<br />

transformation des produits de<br />

la pêche. O. E. B.<br />

s’ajoutent les retards accusés concernant les<br />

gardes, les avancements, les primes de missions<br />

et autres…» L’intersyndicale, qui a pris son mal<br />

en patience, a fini par tenir une réunion extraordinaire<br />

le 19 septembre dernier «dans l’espoir<br />

de trouver une issue à nos préoccupations. Malheureusement,<br />

remarquant que nos revendications<br />

n’ont pas été satisfaites, nous avons décidé<br />

d’observer un sit-in les 4, 5 et 6 octobre de 9h<br />

à 11h, devant le siège de la direction générale<br />

avec, cependant, un service minimum assuré».<br />

Ne voyant rien venir, une fois encore, l’intersyndicale<br />

a déposé, hier, un préavis de grève pour<br />

les 17 et 18 octobre en cours. C. Berriah<br />

PHOTO : DR<br />

L<br />

RELIZANE<br />

Le problème de l’eau<br />

potable persiste<br />

e chef-lieu de la wilaya demeure confronté depuis des semaines<br />

déjà à l’épineux problème de l’eau potable. Ainsi,<br />

en dépit de ses grandes potentialités hydriques, R<strong>el</strong>izane<br />

n’arrive pas à satisfaire sa population par une eau buvable puisque<br />

les ménages ont remarqué ces derniers temps la dégradation manifeste<br />

de la qualité de l’eau de ses robinets. «On était surpris par<br />

l’arrière-goût insupportable de l’eau coulant de nos robinets», a<br />

souligné un citoyen.<br />

Cette carence non encore offici<strong>el</strong>lement déclarée a entraîné la<br />

fleuraison du commerce de l’eau et en un laps de temps le nombre<br />

des citernes tractées et autres camions-citernes s’est multiplié<br />

pour alimenter tous les quartiers de la ville mère de la wilaya.<br />

Certains insoucieux n’ont pas hésité à utiliser des bacs ayant servi<br />

pour transporter des produits toxiques pour acheminer de l’eau des<br />

sources et autres puits de la région. «Ces «bassins» ont transporté<br />

des produits à hauts risques et les voilà utilisés pour acheminer de<br />

l’eau, c’est un véritable danger pour la santé publique», a tenu à<br />

nous expliquer un employé de la Sonatrach en pointant un revendeur.<br />

Si la qualité de cette matière demeure difficile à vérifier, il<br />

n’empêche que le phénomène est «insolite» pour une ville comme<br />

R<strong>el</strong>izane où vivent près de 100.000 âmes. «Certes d’énormes<br />

efforts sont consentis par les responsables pour redresser la situation<br />

et redonner à la ville le cachet qui lui sied ; cependant,<br />

la lenteur dans l’exécution des travaux risque d’être un facteur<br />

néfaste dans la mesure où l’on risque de contracter des maladies.<br />

Et l’admission, ces derniers temps, de plusieurs personnes d’Oued<br />

Djemaâ au service des infectieux, laisse planer le doute sur la<br />

qualité de l’eau qu’ils achètent des citernes et peut constituer<br />

aussi un indice fort sur d’éventu<strong>el</strong>les mauvaises surprises pour<br />

R<strong>el</strong>izane», a précisé un averti. Issac B.<br />

CHLEF<br />

Les établissements<br />

scolaires paralysés<br />

par la grève<br />

a grève à laqu<strong>el</strong>le ont app<strong>el</strong>é plusieurs syndicats de l’Éducation,<br />

Ldont la SNTE, se poursuit pour la quatrième journée consécutive.<br />

S<strong>el</strong>on le coordinateur régional de la SNTE, Djillali Temam, le<br />

mouvement a enregistré une large participation des enseignants et<br />

personn<strong>el</strong>s administratifs et techniques. Il réitère la détermination<br />

de son syndicat à poursuivre cette action jusqu’à satisfaction de la<br />

plateforme des revendications. C<strong>el</strong>les-ci portent sur des questions<br />

salariales et l’amélioration des conditions de travail de l’encadrement<br />

concerné. Avant-hier, les représentants de la SNTE ont organisé<br />

un sit-in devant la direction de l’Éducation où ils ont remis<br />

une lettre ouverte destinée au président de la République.<br />

Rapp<strong>el</strong>ons que le syndicat national des travailleurs de l’Éducation<br />

a tenu, jeudi dernier à Chlef, une rencontre régionale sur le sujet<br />

ayant regroupé les représentants du secteur au niveau des wilayas<br />

de Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt, R<strong>el</strong>izane et Tiaret. Les participants<br />

avaient opté, à l’unanimité, pour un débrayage illimité jusqu’à la<br />

prise en charge de leurs doléances. A. Y.<br />

TINDOUF<br />

Le secteur de l’Éducation<br />

passé au peigne fi n<br />

a possibilité de recourir à la contractualisation pour pallier<br />

«Lle manque d’enseignants dans les wilayas du grand Sud».<br />

C’est une des requêtes que comptent adresser au ministère de<br />

l’Éducation et à la Fonction publique l’APW de Tindouf qui a clôturé,<br />

mardi, sa 3ème session 2011. Les élus, qui ont abordé, lundi,<br />

en ouverture de session, les dossiers r<strong>el</strong>atifs à la Formation professionn<strong>el</strong>le<br />

et à l’Action sociale, se sont penchés, lors de la 2ème journée, sur le secteur de l’Éducation. La prime de 3000 DA et la<br />

gratuité du manu<strong>el</strong> scolaire pour les nécessiteux sont, entre autres,<br />

les points débattus. Le directeur de l’Éducation, qui a apporté des<br />

éclaircissements, dira, à propos du recrutement, que des postes<br />

restent inoccupés: «Les postulants n’ont pas obtenu la moyenne<br />

aux concours». La surcharge à l’école primaire de Tindouf-Lotfi<br />

n’est que temporaire, s<strong>el</strong>on ce responsable, puisque deux nouv<strong>el</strong>les<br />

salles vont bientôt être réceptionnées. Le wali avait, auparavant,<br />

répondu à certaines préoccupations tout en faisant une mise<br />

au point concernant la prime de 3000 DA et la gratuité du manu<strong>el</strong>.<br />

«Seuls les vrais nécessiteux bénéficieront de cette prime et, si<br />

l’on se réfère au récent recensement de la DAS, il n’y a que 1050<br />

familles dans cette situation ; on n’a pas 5000 bénéficiaires à vie»,<br />

dira-t-il. «Quant aux élèves pouvant bénéficier de la gratuité du<br />

manu<strong>el</strong>, c<strong>el</strong>a n’a rien à voir avec la liste des bénéficiaires de cette<br />

prime», a-t-il précisé. M. Milagh


JEUDI VU À LA TÉLÉ<br />

TF1<br />

05:45 Tfou<br />

07:25 Télé shopping<br />

09:20 Le destin de Lisa<br />

10:05 Secret Story<br />

11:00 Les 12 Coups<br />

de Midi<br />

12:00 Journal<br />

12:40 Petits plats en<br />

équilibre<br />

12:55 Les feux de l'amour<br />

13:55 Disparition en haute<br />

mer<br />

15:35 Les frères Scott<br />

Arrête ton cinéma !<br />

16:25 Grey's Anatomy<br />

... Nouv<strong>el</strong>les blessures<br />

17:15 Secret Story<br />

18:05 Le juste prix<br />

19:00 Journal<br />

19:35 L'été au vert<br />

19:45 Master Chef<br />

22:20 Master Chef se met à<br />

table<br />

23:35 New York, police<br />

judiciaire - Seule issue<br />

00:20 New York, police<br />

judiciaire -Dans le noir<br />

01:10 Reportages<br />

02:25 Sept à huit<br />

France 3<br />

06:10 Ludo<br />

07:55 Des histoires et des<br />

vies<br />

09:50 Midi en France<br />

A Metz<br />

10:50 Le 12/13<br />

11:25 Journal national<br />

12:00 13h avec vous<br />

12:45 En course<br />

sur France 3<br />

13:05 Inspecteur Derrick<br />

Un tout petit truand<br />

14:00 Inspecteur Barnaby<br />

Le jardin de la mort<br />

15:50 Slam<br />

16:30 Des chiffres et des<br />

lettres<br />

17:05 Questions pour un<br />

champion<br />

17:45 19/20<br />

19:10 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />

19:36 Vipère<br />

au poing<br />

21:30 Soir 3<br />

21:45 La grande soirée du<br />

cinéma<br />

22:01 Les hauts murs<br />

01:05 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />

01:35 La face cachée<br />

de Hiroshima<br />

F5-Arte<br />

07:45 Expression directe<br />

07:55 Les matern<strong>el</strong>les<br />

09:00 Allô Rufo<br />

09:15 Superstructures<br />

La force des océans<br />

10:15 Homme vs singe<br />

La revanche<br />

11:00 Zouzous<br />

12:35 Le magazine de la<br />

santé<br />

13:30 Allô, docteurs<br />

14:05 Histoire d'ours<br />

14:35 Au coeur de la<br />

canopée - Des intrus dans la<br />

jungle<br />

16:35 C l'info<br />

16:45 C dans l'air<br />

18:00 Arte Journal<br />

18:30 Globalmag<br />

18:55 Kalahari, petits<br />

mammifères en danger<br />

19:40 Due<br />

21:10 Wolfgang Amadeus<br />

Phoenix<br />

22:00 Tracks<br />

22:55 Bucktown<br />

France 2<br />

08:10 Des jours et des vies<br />

08:35 Amour, gloire et<br />

beauté<br />

09:00 C'est au programme<br />

09:55 Motus<br />

10:25 Les Z'Amours<br />

11:00 Tout le monde veut<br />

prendre sa place<br />

12:00 Journal<br />

13:00 Toute une histoire<br />

14:10 Comment ça va bien !<br />

15:15 Rex - Un match<br />

meurtrier<br />

16:05 Seriez-vous un bon<br />

expert ?<br />

16:05 On n'demande<br />

qu'à en rire<br />

17:50 N'oubliez pas les<br />

paroles<br />

18:40 Et si on changeait le<br />

monde<br />

19:00 Journal<br />

19:35 Envoyé spécial<br />

21:51 Françafrique<br />

La raison d'Etat<br />

00:35 Journal de la nuit<br />

00:50 Non élucidé<br />

L'affaire Kulik<br />

02:20 Farangs... oui mais<br />

Français<br />

M6<br />

06:05 Clips - M6 clips<br />

06:20 Disney Kid Club<br />

07:10 M6 Kid<br />

07:50 M6 boutique<br />

09:05 Parents par accident<br />

Des parrains presque parfaits<br />

09:45 La petite maison<br />

dans la prairie - Les larmes<br />

10:40 La petite maison dans<br />

la prairie -Il n'avait que douze<br />

ans<br />

12:00 Scènes de ménages<br />

12:45 Une divine idylle<br />

14:30 Les soupçons<br />

de Mary<br />

16:40 Un dîner presque<br />

parfait<br />

17:45 100 % mag<br />

17:45 Le 19 45<br />

19:05 Scènes<br />

de ménages<br />

19:45 Bones - Tous<br />

pour un<br />

20:35 Bones - Les messagers<br />

00:00 Journeyman<br />

L'homme du futur<br />

00:45 Journeyman<br />

Coup de poker<br />

01:35 M6 Music<br />

02:45 Les nuits de M6<br />

TV5Monde<br />

09:30 Nec plus ultra La<br />

collection<br />

10:30 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />

11:05 Recettes de chefs<br />

11:30 Pour l'amour des hôtes<br />

13:00 Les hauts et les bas de<br />

Sophie Paquin<br />

Etat de transparence<br />

15:00 TV5 monde, le journal<br />

15:30 Questions pour un<br />

champion<br />

16:05 Terre d'accueil, 30 ans<br />

plus tard<br />

17:00 TV5 monde, le journal<br />

17:35 Tempêtes<br />

19:10 Châteaux de France<br />

19:30 Le journal de France 2<br />

20:00 Mon ange<br />

22:00 TV5 monde, le<br />

journal<br />

22:50 La grande librairie<br />

23:45 Les jardins de Floride<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 16<br />

TÉLÉVISION<br />

Le déclic Par A. Merad<br />

Y<br />

aura-t-il un jour, en Algérie, une alternance politique au<br />

Pouvoir en place ? Ne posez surtout pas cette question à<br />

nos dirigeants actu<strong>el</strong>s… Ils vous répondront avec un<br />

aplomb inimaginable : «Mais bien sûr, voyons !...» Seulement,<br />

voilà, entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font, il y a une marge qui<br />

n’a plus de limite. Depuis le temps qu’ils promettent de remettre<br />

le flambeau aux générations montantes, les jeunes, qui ont mûri<br />

dans l’intervalle, ont eu tout le temps de remiser leurs espérances.<br />

De vieillir sans jamais accéder aux sphères de décision politique.<br />

De voir, en fait, leurs compétences et leur dévouement ne servir<br />

à rien, alors que le pays a t<strong>el</strong>lement besoin de ressources humaines<br />

et d’une élite capables de le tirer vers le haut. A quoi donc<br />

sert d’avoir une jeunesse instruite, qualifiée, dynamique si les<br />

portes de la responsabilité collective lui sont toujours fermées ?<br />

A nourrir, assurément, les discours démagogiques au profit des<br />

apparatchiks qui se r<strong>el</strong>ayent au sommet de l’Etat pour défendre<br />

des positions conçues comme un héritage. Et cette fatalité imposée<br />

durera tant que le FLN restera au pouvoir avec l’assurance<br />

qu’il ne perdra jamais le contrôle aussi bien des principales institutions<br />

que des segments stratégiques de la vie active. Pourquoi<br />

parler spécialement du vieux parti unique qui, après avoir été<br />

chassé par une révolte populaire en 1988, est revenu sur la scène<br />

comme première force politique du pays, tout simplement parce<br />

qu’il demeure d’abord le symbole inamovible du conservatisme<br />

dominant, et qu’il se trouve ensuite, de nouveau, depuis qu<strong>el</strong>que<br />

temps dans l’œil du cyclone. Violemment contesté par un mouvement<br />

de redresseurs qui n’accepte plus le diktat de sa direction<br />

et à sa tête le secrétaire général Abd<strong>el</strong>aziz B<strong>el</strong>khadem dont le<br />

pouvoir personn<strong>el</strong> est attaqué de toutes parts, le Front est prié<br />

aujourd’hui de ne plus instrumentaliser un sigle qui appartient à<br />

la révolution algérienne, autrement dit à tout le peuple. C’est le<br />

premier responsable de l’organisation nationale des moudjahidine,<br />

Saïd Abadou, qui a fait sortir cette polémique au grand jour<br />

lors du colloque sur «le fondateur de l’Etoile nord-africaine et du<br />

PPA» organisé récemment à Tlemcen. Non content de jeter un<br />

froid glacial dans la salle en qualifiant Messali Hadj de «traître»<br />

alors que jusque-là les hautes autorités du pays n’ont jamais<br />

démenti qu’il était le père de la Révolution algérienne, Saïd Abadou<br />

a ciblé frontalement l’ancien parti unique en déclarant : «Il<br />

y a une formation politique qui utilise le sigle FLN. Le vrai FLN<br />

s’est arrêté en 1962.» Bien avant le SG de l’ONM, de nombreuses<br />

voix s’étaient élevées par le passé pour faire part de la même<br />

exigence sans jamais réussir, toutefois, à faire bouger les lignes<br />

d’une organisation politique érigée au rang d’une entreprise dont<br />

les rouages semblent bien huilés. On se rapp<strong>el</strong>le même que le<br />

Président de la République en personne avait demandé de faire<br />

entrer carrément le FLN au musée de l’histoire, la légitimité<br />

révolutionnaire dont se réclament ceux qui le dirigent actu<strong>el</strong>lement<br />

n’étant, à ses yeux, plus de mise dans un pays qui veut se<br />

projeter dans l’avenir. Si pour Abadou, les dirigeants du vieux<br />

parti ne peuvent être que des usurpateurs puisqu’ils pilotent un<br />

«faux » FLN, en toile de fond, c’est l’avenir de la responsabilité<br />

politique dans notre pays dans un système désormais condamné<br />

à s’impliquer dans le jeu de l’alternance et du renouv<strong>el</strong>lement du<br />

personn<strong>el</strong> politique qui fait débat. Au demeurant, il ne faut pas<br />

prendre à la légère la revendication des députés qui ont remis sur<br />

le tapis la question de la légitimité révolutionnaire et dénoncé la<br />

confiscation d’un sigle, patrimoine de toute une nation. A la<br />

veille de la révision de la loi sur les partis politiques, cette offensive<br />

ne paraît pas fortuite connaissant les pratiques des représentants<br />

du FLN qui sont passés maîtres dans l’art de diluer dans les<br />

pesanteurs démocratiques toute tentative d’instaurer une véritable<br />

transition démocratique qui passe nécessairement par la rupture<br />

avec le système du monopole. A la vérité, le FLN, s<strong>el</strong>on<br />

l’avis des observateurs avertis, a toutes les raisons de se dresser<br />

contre ceux qui veulent lui retirer le sigle, autrement dit de faire<br />

de la résistance. Sans cette app<strong>el</strong>lation qui lui a servi de lab<strong>el</strong><br />

depuis l’indépendance, le vieux parti ne sera rien dans le paysage<br />

nouveau que les Algériens veulent construire avec une autre élite<br />

et surtout une autre façon de faire de la politique. Car si pour<br />

l’ancien parti unique il était plus facile de régner en s’identifiant<br />

au système Etat-Nation avec sa cohorte de militants fonctionnarisés,<br />

on l’imagine mal revêtir le même statut quand il s’agit de<br />

revenir aux fondamentaux de l’activité partisane qui ne doit<br />

compter que sur sa propre force de persuasion. On n’en est pas<br />

encore là, mais toujours est-il que les milliers d’Algériens qui<br />

continuent de croire aux réformes ne veulent plus, de manière<br />

plus générale, d’un personn<strong>el</strong> politique qui semble avoir fait son<br />

temps, et qui de surcroît n’a ni les capacités ni les convictions<br />

pour s’impliquer dans les changements. La preuve, qui bloque les<br />

réformes ? Qui bloque les changements ? La démocratie étant<br />

l’enjeu du monde contemporain, notamment dans les pays ayant<br />

connu des régimes dictatoriaux, il va sans dire que la société<br />

algérienne n’a plus le droit de se contenter d’une suprématie<br />

FLNiste qui ne sait parler qu’au passé. La monde bouge, et l’Algérie<br />

patine à cause du poids de ses conservateurs. Le dég<strong>el</strong> du<br />

FLN serait-il le vrai déclic pour repenser notre société ? Et si tout<br />

repartait de là… A. M.<br />

île VENDREDI<br />

TF1<br />

05:45 Tfou<br />

07:25 Télé shopping<br />

08:20 Le destin de Lisa<br />

10:00 Secret Story<br />

11:00 Les 12 Coups<br />

de Midi !<br />

11:50 Petits plats en<br />

équilibre<br />

12:00 Journal<br />

12:55 Les feux de l'amour<br />

13:55 Au fil de la vie<br />

15:40 Les frères Scott<br />

16:25 Grey's Anatomy<br />

17:15 Secret Story<br />

18:05 le juste prix<br />

19:00 Journal<br />

19:35 L'été au vert<br />

19:30 Toi toi mon toit<br />

19:40 Courses et<br />

paris du jour<br />

19:40 Trafic info<br />

19:50 Koh -Lanta<br />

21:25 Secret Story<br />

00:09 Enquêtes et<br />

révélations<br />

01:38 50 mn Inside<br />

02:35 Histoires natur<strong>el</strong>les<br />

La bouinotte... ou le Berry à la<br />

une<br />

France 3<br />

07:55 Des histoires et des<br />

vies<br />

09:50 Midi en France<br />

A Metz<br />

10:50 Le 12/13<br />

11:25 Journal national<br />

12:00 13h avec vous<br />

13:00 Keno<br />

13:10 Inspecteur Derrick<br />

Pricker<br />

14:10 L'instit Le réveil<br />

15:50 Slam<br />

16:20 Un livre un jour<br />

16:30 Des chiffres et des<br />

lettres<br />

17:10 Questions pour un<br />

champion<br />

17:45 19/20<br />

18:30 Journal national<br />

19:00 Tout le sport<br />

19:10 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />

19:35 Thalassa<br />

21:40 Soir 3<br />

22:05 Vendredi sur un<br />

plateau !<br />

00:05 Le match<br />

des experts<br />

00:35 Les grands du rire<br />

02:05 Soir 3<br />

02:35 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />

F5-Arte<br />

07:55 Les matern<strong>el</strong>les<br />

09:00 Allô Rufo<br />

09:15 A dos de cheval<br />

Islande<br />

10:10 Les derniers gorilles<br />

de montagne<br />

11:05 Zouzous<br />

12:35 Le magazine de la<br />

santé<br />

13:30 Allô, docteurs<br />

14:05 Combat<br />

d'hippopotames<br />

15:30 Explora<br />

Egypte<br />

16:45 C dans l'air<br />

18:00 Arte Journal<br />

18:30 Globalmag<br />

18:55 Au cœur des forêts<br />

humides - Le secret de la vie<br />

19:40 Mogadiscio<br />

21:30 La grande migration<br />

des papillons monarques<br />

22:20 Vodka Factory<br />

01:00 Breaking Bad -<br />

Crash<br />

02:40 W<strong>el</strong>come to the<br />

Eighties<br />

France 2<br />

08:30 Amour, gloire et<br />

beauté<br />

08:55 C'est au programme<br />

09:55 Motus<br />

10:30 Les Z'Amours<br />

11:00 Tout le monde veut<br />

prendre sa place<br />

12:55 Euromillions<br />

12:50 Toute une histoire<br />

13:00 Comment ça va bien !<br />

15:15 Rex-Un match<br />

meurtrier<br />

16:05 Seriez-vous un bon<br />

expert ?<br />

16:55 On n'demande qu'à en<br />

rire<br />

17:55 N'oubliez pas les<br />

paroles<br />

17:50 Point route<br />

18:40 Euromillions<br />

18:53 Emission de solutions<br />

19:00 Journal<br />

19:35 Un flic - Ligne de<br />

fuite<br />

21:00 Euromillions<br />

21:10 Paris en plus grand<br />

21:10 Un jour/un destin<br />

22:25 Taratata<br />

00:05 Journal de la nuit<br />

M6<br />

05:00 M6 Music<br />

06:05 M6 clips<br />

06:20 Disney Kid Club<br />

07:10 M6 Kid<br />

07:50 M6 boutique<br />

09:05 Parents par accident<br />

Max la menace<br />

09:45 La petite maison dans<br />

la prairie - Il n'avait que douze<br />

ans<br />

10:40 La petite maison dans<br />

la prairie - Un nouveau départ<br />

11:45 Le 12 45<br />

12:00 Scènes de ménages<br />

12:45 La lueur des perles<br />

14:30 Le fils prodigue<br />

16:35 Un dîner presque<br />

parfait<br />

17:40 100 % mag<br />

18:45 Le 19 45<br />

19:05 Scènes de ménages<br />

19:45 N.C.I.S. : enquêtes<br />

spéciales - Ecran de<br />

fumée<br />

23:00 Sons of Anarchy<br />

Sous le choc<br />

00:50 Earl<br />

Les caprices de Joy<br />

01:45 M6 Music<br />

02:45 Les nuits de M6<br />

TV5Monde<br />

07:00 Le journal de Radio-<br />

Canada<br />

09:30 Nec plus ultra<br />

10:00 T'es pas la seule !<br />

Money money money<br />

10:30 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />

11:05 En pays de<br />

Le Clos des Raisins - L'Alsace<br />

du Sud, Beblenheim<br />

12:30 Le journal de la RTBF<br />

13:00 Tempêtes<br />

15:00 TV5 monde,<br />

le journal<br />

15:30 Questions pour un<br />

champion<br />

17:20 L'invité<br />

17:30 Le journal de<br />

l'économie<br />

17:35 Envoyé spécial<br />

19:30 Le journal de<br />

France 2<br />

20:10 Les oubliées<br />

22:00 TV5 monde, le journal<br />

22:10 Le journal de la TSR<br />

22:50 Les hauts et les bas de<br />

Sophie Paquin


Agadir (Maroc)<br />

De notre envoyé spécial<br />

Le documentaire intitulé La Langue<br />

de Zahra, réalisé par Fatima<br />

Sissani, une journaliste originaire<br />

d’Iferhounène, en Kabylie et qui<br />

vit en France depuis l’âge de 6<br />

ans, a suscité beaucoup d’émotion<br />

et de nostalgie lors de sa projection,<br />

samedi, en soirée, à Agadir, au Maroc, dans le<br />

cadre du Festival du film amazigh. Ce produit<br />

a décroché le premier prix de cette édition<br />

qui s’est clôturée en apothéose, dimanche.<br />

Projeté dans une salle archicomble, ce film<br />

a donné des frissons à l’assistance qui a suivi<br />

avec beaucoup d’attention ce long métrage<br />

qui parle de la vie des Kabyles en France. Il<br />

évoque aussi l’attachement d’une mère à sa<br />

terre natale. Ce produit a été tourné en France<br />

et dans les villages d’Iferhounène, avec les<br />

images magnifiques d’Azrou N’Thour, un<br />

endroit féerique perché sur les hauteurs des<br />

majestueux monts du Djurdjura. C’est là où<br />

est organisé, chaque saison estivale, le ritu<strong>el</strong><br />

Assensu, une fête grandiose qui draine des<br />

milliers de personnes. «Les Kabyles existent<br />

d’abord par la parole. Chaque geste et chaque<br />

instant de leur quotidien peut donner lieu<br />

à une langue poétique pleine de métaphores,<br />

de proverbes… Ne dit-on pas que dans des<br />

contreforts montagneux dont ils sont les hôtes,<br />

la joute oratoire était un exercice courant.<br />

Dans une société de l’immigration, les hommes<br />

et les femmes kabyles, souvent analphabètes,<br />

sont exclusivement r<strong>el</strong>égués aux rangs<br />

d’ouvriers ou de femmes au foyer… On imagine<br />

mal les orateurs qu’ils deviennent quand<br />

ils retournent à leur langue. Cette réalité, je<br />

l’ai présentée et j’en ai réalisé toute l’acuité<br />

mesurée en filmant ma mère, son quotidien et<br />

son histoire», nous dira la réalisatrice lors des<br />

débats à la fin de la projection : «L’essenti<strong>el</strong><br />

de mon travail tourne autour de l’immigration,<br />

de l’exil. L’exil m’obsède, me fascine et<br />

me colle à la peau. Cette fois-ci, c’est ma mère<br />

que j’ai laissé s’interroger sur des morceaux<br />

de la vie que je n’avais pas trouvé le moment<br />

ou l’audace de questionner», nous a-t-<strong>el</strong>le<br />

ajouté. Notons que le documentaire de Fatima<br />

Sissani sera projeté en novembre prochain<br />

au Festival Trace de vie à Clermond Ferrand<br />

et à Saint-Denis, durant le même mois. En<br />

décembre, il sera également à l’affiche à<br />

Grenoble, au Mans, en janvier et à Montp<strong>el</strong>lier<br />

en février. Par ailleurs, durant la même<br />

journée, on a assisté également à la projection<br />

des films Hmed Oulkadhi, un roi berbère de<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011- 17<br />

CULTURE<br />

LE FILM DOCUMENTAIRE LA LANGUE DE ZAHRA<br />

SE DISTINGUE À AGADIR<br />

Emotion et nostalgie<br />

● Projeté samedi dans une salle archicomble à Agadir (Maroc), ce documentaire<br />

de la réalisatrice algérienne Fatima Sissani, qui a décroché le premier prix du Festival international<br />

du film amazigh, a donné des frissons à l’assistance qui a suivi avec beaucoup d’attention<br />

ce long métrage.<br />

La réalisatrice Fatima Sissani a filmé la réalité et l’histoire de sa mère<br />

n 1999, l’avocat Miloud Brahimi avait<br />

E dénoncé la manière avec laqu<strong>el</strong>le l’affaire<br />

Cosider-BDL avait été conduite par les tribunaux.<br />

«Tout le monde sait que ces cadres ont<br />

été victimes d’une justice instrumentalisée»,<br />

devait-il déclarer à El Watan. Des déclarations<br />

que le juriste Mokhtar El Akhdhari<br />

El Sayaihi n’aime pas. Dans Al Sahafa oua<br />

Al Qadhâa (la presse et la justice), un essai<br />

publié par les éditions Houma à Alger, il<br />

revient sur la problématique du droit de<br />

l’information et de la bonne conduite de la<br />

justice. S<strong>el</strong>on lui, les deux pouvoirs cohabitent<br />

difficilement. «C<strong>el</strong>a n’est pas forcément<br />

lié aux règles judiciaires mais au fait qu’il est<br />

compliqué de dresser des limites à la liberté<br />

de la presse. La presse refuse par principe<br />

toute contrainte, puisqu’<strong>el</strong>le se comporte<br />

comme la gardienne de la démocratie», notet-il.<br />

S<strong>el</strong>on lui, les médias s’accordent le droit<br />

de contrôler l’action des pouvoirs publics au<br />

point de remettre en cause l’indépendance de<br />

la justice perçue comme alliée de ces mêmes<br />

pouvoirs publics. «Les textes juridiques qui<br />

régissent en Algérie la r<strong>el</strong>ation de la presse<br />

avec la justice sont d’inspiration française.<br />

Ils sont favorables à la justice dans le sens où<br />

ils la protègent des dépassements supposés<br />

de la presse», r<strong>el</strong>eve-t-il citant la loi sur l’in-<br />

l’Algérien Djam<strong>el</strong> Aït Iftène, La Caravane du<br />

Marocain Abdeslam Idrissi, La Chanson de la<br />

vie du Péruvien Cisar Galindo, Izenzarene de<br />

Christian Lorre, entre autres. Rapp<strong>el</strong>ons, par<br />

ailleurs, que la veille, le jeune Farid Cherfaoui<br />

avait présenté son court métrage Les bergers<br />

du Djurdjura tourné dans la commune d’Aït<br />

Bouadou, en Kabylie. Originaire des Maâtkas,<br />

dans la wilaya de Tizi Ouzou, Farid est<br />

un jeune réalisateur qui entame une carrière<br />

prometteuse dans le cinéma. Il a, pour rapp<strong>el</strong>,<br />

décroché le Prix spécial du jury lors de la<br />

dernière édition du Festival du film amazigh<br />

qui s’est tenu, en mars dernier, dans la ville<br />

d’Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou.<br />

Hafi d Azzouzi<br />

formation de 1990 et le code pénal. Il a souligné<br />

que la législation algérienne consacre<br />

«le droit à l’information» à l’ensemble des citoyens<br />

et pas uniquement aux professionn<strong>el</strong>s<br />

de la presse. Un droit qui s’étend à la possibilité<br />

d’exprimer librement ses opinions. Est-ce<br />

vraiment le cas dans les médias dit publics<br />

? Mokhtar El Akhdhari El Sayaihi préfère<br />

faire l’analyse des textes juridiques et tend à<br />

montrer la manière avec la qu<strong>el</strong>le la presse<br />

«viole» parfois le secret d’instruction et se<br />

permet de commenter les décisions de justice.<br />

Il publie en annexe des extraits d’articles<br />

de journaux pour étayer ce constat. Il rapp<strong>el</strong>le<br />

que le code de procédure pénale consacre la<br />

confidentialité de l’investigation judiciaire<br />

pour protéger les parties en conflit et maintenir<br />

intacte la présomption d’innocence<br />

(précisée dans l’article 45 de la Constitution<br />

algérienne). Rendre publics des actes liés à<br />

l’enquête judiciaire nuit, s<strong>el</strong>on lui, aux victimes,<br />

comme il porte préjudice aux présumés<br />

coupables. Il souligne que la divulgation du<br />

secret d’instruction est passible de poursuites<br />

pénales. C<strong>el</strong>a concerne autant les journalistes<br />

que ceux qui participent à l’enquête comme<br />

les greffiers, les experts, les traducteurs,<br />

les membres de la police judiciaire ou les<br />

magistrat de l’instruction ou de la chambre<br />

BLOC-NOTES<br />

■ SPECTACLE<br />

Centre cultur<strong>el</strong> français d’Alger<br />

Ce soir à 19h<br />

Spectacle de danse Waiting... waiting for... the<br />

night et Infini par la compagnie Paco Dècina<br />

Post-Retroguardia et la chorégraphie de Paco<br />

Dècina<br />

■ VENTE-DEDICACE<br />

Librairie générale<br />

4, place Kennedy, El Biar, Alger<br />

Samedi 15 octobre à 14h 30 Hafida Ameyar<br />

signera son ouvrage La Moudjahida Annie<br />

Fiorono-Steiner : une vie pour l’Algérie<br />

- Librairie du Tiers-Monde<br />

Palce Emir Abd<strong>el</strong>kader-Alger<br />

Samedi 15 octobre à 14h, le caricaturiste Ali<br />

Dilem signera son nouv<strong>el</strong> album L’Algérie, mon<br />

humour paru aux éditions Casbah<br />

■ Al Djahidhia<br />

8, rue Réda Houhou-Alger<br />

Samedi 15 octobre à 14h30<br />

Lancement du club poétique<br />

MOKHTAR EL AKHDHARI EL SAYAIHI ANALYSE LA RELATION<br />

ENTRE LES MÉDIAS ET LES TRIBUNAUX<br />

■ Librairie Gouraya<br />

Rue de la liberté-Béjaïa<br />

Cet après-midi à 14h l’auteur Karim Younes<br />

signera son ouvrage De la Numidie à l’Algérie,<br />

grandeurs et ruptures paru aux éditions Casbah<br />

■ EXPOSITIONS<br />

- Institut Cervantes d’Alger<br />

Salle des actes de l’Instituto Cervantes<br />

Le 17 octobre à 17h 30,<br />

vernissage de exposition intitulée Comic 10<br />

- Galerie ART4U<br />

17, rue Hocine B<strong>el</strong>adj<strong>el</strong>. Alger-Centre.<br />

Tél: 021 74 30 71<br />

Samedi 22 octobre à 15h<br />

Vernissage de l’expo-photos de l`artiste Rachid<br />

Nacib Import-Export<br />

L’expo durera jusqu’au 3 novembre<br />

«Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011»<br />

Palais de la culture d’Imama, Tlemcen<br />

Le 20 octobre à 16 h<br />

Vernissage de l’expo de photos de Moulay<br />

B<strong>el</strong>ahou<strong>el</strong> et Christian Wachter,<br />

précédée de la projection d’un documentaire sur<br />

«la communauté musulmane en Autriche»<br />

Concilier le droit à l’information et le respect de la justice<br />

PHOTO : D. R.<br />

d’accusation eux-mêmes (pour les magistrats<br />

la procédure est plutôt disciplinaire). L’auteur<br />

ne manque pas de souligner que les procès<br />

sont publics ouverts à la couverture médiatique.<br />

«La liberté d’expression n’est pas<br />

absolue. Il est permis de la limiter lorsque<br />

c<strong>el</strong>a est nécessaire pour protéger des intérêts<br />

essenti<strong>el</strong>s de la société», écrit-il. Il s’est s’intéressé<br />

aux cas d’atteinte aux représentants<br />

de l’appareil judiciaire (diffamation, insulte,<br />

etc,) et à la publication d’informations pouvant<br />

influer sur «la bonne marche» de la<br />

justice ou remettre en cause la crédibilité des<br />

jugements. L’essai, qui est inspiré d’une thèse<br />

de magistère sur le droit pénal soutenu par<br />

l’auteur en 2004, est précis et bien documenté.<br />

Il permet tant aux professionn<strong>el</strong>s des<br />

médias qu’aux praticiens du droit d’avoir une<br />

idée claire du rapport entre la presse et la justice.<br />

Et de comprendre que souvent les dispositions<br />

pénales actu<strong>el</strong>les tendent plus à freiner<br />

l’action journalistique qu’à la promouvoir.<br />

Inutile de souligner que certains articles,<br />

historiquement dépassés, doivent disparaître<br />

du droit algérien. Outre ses fonctions au<br />

ministère de la Justice, Mokhtar El Akhdhari<br />

El Sayaihi assure le module «La justice et les<br />

médias» à l’Ecole supérieure de magistrature.<br />

Fayçal Métaoui


HORIZONTALEMENT : 1.Complexités 2.Faite avec des<br />

œufs. Neptunium. Lassa 3.Dieu de la Mer. Prescriras d'une<br />

manière absolue 4.Tour. Sottise. Obtenus 5.Extirpera.<br />

Champion. Marcha vite et beaucoup 6.Pagayerai. Coule en<br />

Allemagne 7.Certifiait. En plus 8.Atome. Entraînements 9.<br />

Edifice à gradins. Stère. Frottées d'huile 10.Hommes de main.<br />

Natur<strong>el</strong>. Cependant 11.Symbole chimique. Service sans retour.<br />

Peu fréquents 12.Condiment. Sensibilité exprimée 13.Réduite<br />

à un état de dépendance. Contour linéaire 14.Sort après coup.<br />

Catégorique. Terme de psy. Ecueil 15.Bramera. Lettre grecque.<br />

Fabrique.<br />

Biffe Tout N° 3021<br />

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Définition<br />

du mot encadré<br />

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Tout Codé N° 3021<br />

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E<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

TAPAGE - PETER FONDA<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />

HORIZONTALEMENT : CREDULITE / UNETELLE / ACTE / SEA / IR / OS / SM / AVEN / UN /<br />

EVIER / RN / ERUCTERAI / BEER / URE / AI / OB / ER / SENILITE / STRATE / EN / ES / EU / ST<br />

VERTICALEMENT : CRUCIVERBISTE / ENTREVUE / ERS / IDEE / NICE / NA / UT / ETROITE<br />

/ BLESSURE / BLEU / ILE / RU / ATLAS / RARETES / EE / MANIERENT.<br />

O<br />

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T<br />

Honteux, déconfit à la suite d'une déconvenue, d'une déception.<br />

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3<br />

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5<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 23<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles. Les<br />

lettres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

7<br />

DÉFINITION<br />

Contre la vérité<br />

(10 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

FAQUIN<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />

vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

13<br />

3<br />

4<br />

7<br />

4<br />

18<br />

9<br />

5<br />

4<br />

B<br />

7<br />

8<br />

9<br />

3<br />

4<br />

7<br />

4<br />

12<br />

5<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

4<br />

4<br />

12<br />

12<br />

5<br />

9<br />

12<br />

12<br />

4<br />

8<br />

9<br />

12<br />

4<br />

12<br />

6<br />

4<br />

12<br />

Quinze sur 15 N° 3021<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Mouvements acrobatiques donnés 8<br />

au corps. Coule en Suisse 2.Loi du silence. Poème. Continent<br />

9<br />

3.Milieu de requins. Provenir. Orateur grec 4.Elles env<strong>el</strong>oppent<br />

les poumons. Comme un ballon de rugby 5.Virginien 10<br />

célèbre. Poison. Acide nucléique 6.Item. Article contracté. 11<br />

Salut à César 7.Embranchement d'animaux marins. Couché<br />

12<br />

8.Chantres. Objet proposé à la vente 9.Fin de verbe. Pour citer<br />

textu<strong>el</strong>lement. Issue. Démonstratif 10.Fait de pousser à. 13<br />

Ancienne république 11.Fera un choix. Longue chand<strong>el</strong>le 14<br />

12.Ville de Suisse. Faciles 13.Garantie. Rideaux 14.Bond.<br />

15<br />

Tranche de temps. Fils d'Apollon 15.Fatigantes. Raisonnable.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.IMPERMEABLES. GE 2.MAIRIE. ADIEUX 3.<br />

IMPERTINENTES 2.MANUEL. USAGE. NE 3.PIE. PET. DAM<br />

PNEU. NE. FIERTE 4.EU. CHERTE. NOE 5.RESTAURANT. NO 6.TL.<br />

4.ERUCTER. ET. LO 5.RI. HATER. EGOUTS 6.MENEUR. AISEMENT ETRENNES. LIT 7.PRE. ERINE 8.NUE. RA. ACME. BAL 9.ESTE. IE.<br />

7.ERRER. ETRE. TR 8.AN. TAN. SE 9.FENNECS. RAIS 10.LAI. SINCERE 10.NA. TESTS. OLE 11.TGV. GERERAIT. NU 12.EE. LOME.<br />

TERMINAISON 11.EDEN. SIEN. TNA 12.SIROP. COTTAGE 13.ETE. AI. TRES 13.DOUE. PISTA. SE 14.NA. TNT. SONGE 15.SEMESTRE.<br />

LEBEL. EV 14.GUE. NI. ARENES 15.EX. POTELE. USEES.<br />

NAEVUS.<br />

ALEA - ANTIQUE / AQUILON - BASIQUE -<br />

BECQUEE - CLAIR - CRAQUELER - DELIMITE<br />

- ELEGIAQUE - ELOQUENT - FLAQUE -<br />

FRISQUET - GOTHIQUE - GLAUQUE -<br />

HOSTILE - HUILE - LAQUAIS - LUDIQUE -<br />

MANDATER - MOQUETTE - NAPPE - NUQUE -<br />

NUTRITIF - ONIRIQUE - ORDONNEE -<br />

PANIQUE - PROVOQUER - QUANTITE -<br />

RISQUER - ROBINET - SIFFLET<br />

clairement<br />

qui tient<br />

du singe<br />

qui<br />

bondissent<br />

allongerait<br />

petite<br />

baie<br />

résume une<br />

longue<br />

suite<br />

muse de<br />

l’Elégie<br />

trouble<br />

grugé<br />

individualité<br />

rapp<strong>el</strong><br />

qui ont lieu<br />

le jour<br />

cinquième<br />

sur douze<br />

points<br />

opposés<br />

possessif<br />

partie dure<br />

amérindien<br />

paresseux<br />

aima<br />

fin de verbe<br />

foncer<br />

quarts<br />

chauds<br />

volcan<br />

balle perdue<br />

affaiblir<br />

symbole<br />

quart de<br />

peseta<br />

Mots Croisés N°3020<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Antilopes. II- Camélidé - Pilote de ligne. III- Blocage<br />

des prix - Espace d’une région. IV- Déchiffré - Rois au<br />

pays des aveugles. V- Monnaie nordique - Etablit un lien.<br />

VI- Demi tour - C’est la crème !. VII- Dépôts suite à une<br />

évaporation de lacs salés. VIII- Fonctions - Brillantine.<br />

IX- Capone pour ses potes - On peut le greffer - Présent.<br />

X- Suças - Séjour enchanteur.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Assemblage de personnes disparates. 2- Manifestation<br />

passagère et vive - Se mouvoit dans l’air. 3- Unité de mesure<br />

- Table de boucher. 4- De janvier à décembre - Agit.<br />

5- Jeune à la tenue excentrique - Grivois 6- Entamer.<br />

7- Personne élancée et mince. 8- Essence d’un être.<br />

9- Ainsi que - Pareille à. 10- Raisonnables - Pige ou balai.<br />

SOLUTION N° 3019<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- PASSIONNER. II- ASPERSEUR. III- USAS - ER-<br />

SES. IV- VOS - LEV - SI. V- RUMBA - ISIS. VI- EPEE -<br />

ESOPE. VII- SISTRE - LE. VIII- SE - TA- FELE. IX-<br />

TERMINER. X- SI - SEIN -S E.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- PAUVRESSES. 2- ASSOUPIE. 3- SPASMES. 4- SES<br />

- BETTES. 5- IR - LA - RARE. 6- OSEE - EE - MI.<br />

7- NERVIS - FIN. 8- NUS - SOLEN. 9- ERESIPELES.<br />

10- SISE - ERE.<br />

Fléchés Express N° 3021<br />

à demi<br />

rond<br />

cerner<br />

posséderions<br />

petit gob<strong>el</strong>et<br />

métallique<br />

stère<br />

ouvre une<br />

épitaphe<br />

note<br />

clé du<br />

rêveur<br />

arrêta<br />

cardinal<br />

ensemble<br />

d’objets<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


ON VOUS LE DIT<br />

L’ex-footballeur algérien, Rabah<br />

Madjer, nommé ambassadeur<br />

de l’Unesco<br />

L’ancien international<br />

algérien de football, Rabah<br />

Madjer, Ballon d’or africain<br />

en 1987, va être nommé<br />

ambassadeur de bonne<br />

volonté de l’Unesco, a<br />

annoncé, hier, l’agence<br />

onusienne dans un<br />

communiqué. Rabah Madjer<br />

est nommé pour deux ans<br />

«en reconnaissance de son<br />

travail en faveur des jeunes,<br />

de la promotion des valeurs sportives», indique<br />

l’Unesco. Il sera offici<strong>el</strong>lement nommé lundi<br />

prochain. Footballeur de classe internationale,<br />

Rabah Madjer a notamment évolué au FC Porto avec<br />

qui il a remporté la coupe d’Europe des clubs<br />

champions en 1987.<br />

Après sa retraite de joueur, il entraîne plusieurs<br />

clubs ainsi que l’équipe nationale d’Algérie. Il est<br />

également commentateur sur la chaîne Al Jazeera<br />

Sports. Les ambassadeurs de bonne volonté de<br />

l’Unesco mettent leur notoriété au service de<br />

l’Unesco pour sensibiliser l’opinion mondiale aux<br />

questions d’éducation, de culture, de science, de<br />

communication et d’information.<br />

AHD 54 et la sécurité<br />

des écoliers à Chlef<br />

Devant la multiplication des accidents de la<br />

circulation devant les établissements scolaires, le<br />

bureau de wilaya de AHD 54 à Chlef est monté au<br />

créneau pour interp<strong>el</strong>ler les autorités sur la<br />

question. Il a, en effet, adressé un courrier au chef<br />

de l’exécutif de wilaya pour lui demander la mise en<br />

place d’un système de protection devant les écoles<br />

primaires. Et de proposer, s<strong>el</strong>on son président, une<br />

formule adaptée à l’urgence, à savoir<br />

l’aménagement de passage pour écoliers, dont la<br />

surveillance sera assurée par des jeunes équipés<br />

d’un gilet orange et d’un panneau «Stop».<br />

L’initiative de AHD 54 a été favorablement accueillie<br />

par les parents d’élèves qui sont souvent obligés<br />

d’accompagner leurs enfants et de les attendre à la<br />

sortie des classes.<br />

La littérature francophone<br />

algérienne aux USA<br />

«Qu’est-ce que la littérature algérienne francophone<br />

aux Etats-Unis ?»<br />

L’état des lieux de la diffusion et l’enseignement de<br />

la littérature algérienne aux Etats-Unis est le thème<br />

de la conférence qui se tiendra aujourd’hui au<br />

Centre d’études Diocésain Les Glycines,sis au 5<br />

chemin Slimane Hocine (Alger).<br />

Cette conférence sera animée par Alexandra<br />

Gueydan-Turek, diplômée de l’université de Yale et<br />

professeur assistante d’études francophones à<br />

Swarthmore College (Etats-Unis), où <strong>el</strong>le y enseigne<br />

la littérature maghrébine et la littérature migrante<br />

d’expression française. Elle travaille plus<br />

spécifiquement sur la mobilité des textes<br />

maghrébins et les stratégies déployées par leurs<br />

auteurs à cet effet.<br />

Coup de théâtre<br />

Une dizaine de spectacles entre représentations<br />

théâtrales et concerts de musique est programmée<br />

au Théâtre régional d’Oran tout au long du mois<br />

d’octobre, apprend-on du responsable de<br />

programmation de cet établissement, Abd<strong>el</strong>kader<br />

B<strong>el</strong>gaïd. Le programme prévoit, entre autres, la<br />

générale d’une pièce de théâtre pour enfants<br />

El houta ou<strong>el</strong> djrane, écrite et mise en scène par<br />

Missoum Medjahri, qui raconte la solidarité des<br />

habitants d’un village pour rendre à la mer une<br />

baleine qui s’est échouée sur leur plage.<br />

El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar B<strong>el</strong>houchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />

Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

PHOTO : D. R.<br />

L<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 25<br />

L’ÉPOQUE<br />

’ouvrage révèle beaucoup de secrets. Des dates,<br />

des noms et d’autres informations appuyées par<br />

des documents authentiques sont publiés dans cet<br />

ouvrage qui sortira dans les librairies à la fin du mois<br />

GAZ À EFFET DE SERRE<br />

L’homme, premier responsable<br />

● Les climatologues plaident pour une réduction de 50% des émissions<br />

du gaz à effet de serre d’ici à 2050.<br />

e Centre cultur<strong>el</strong> français a abrité,<br />

Llundi dernier, une conférence<br />

sur le réchauffement climatique,<br />

animée par Jean Jouz<strong>el</strong>, célèbre<br />

climatologue, reconnu mondialement<br />

pour ses analyses de la glace<br />

de l’Antarctique et du Groenland, et<br />

co-lauréat, en 2007, du prix Nob<strong>el</strong> de<br />

la paix. La conférence s’est déroulée<br />

en présence des consuls de France et<br />

d’Espagne, Jean Louis Soriano et<br />

José Manu<strong>el</strong> Rodriguez, ainsi que de<br />

la nouv<strong>el</strong>le rectrice de l’université de<br />

l’USTO, le Pr Derdour Aïcha.<br />

D’entrée, Jean Jouz<strong>el</strong> établira, dans<br />

son propos, la thèse s<strong>el</strong>on laqu<strong>el</strong>le<br />

le réchauffement de la planète est<br />

lié, de près ou de loin, aux activités<br />

humaines. Ils pointent du doigt les il avant de poursuivre : «Il ne sert se montrer sensibles à ces questions<br />

hommes comme principaux respon- à rien de fournir des efforts si les de réchauffements», dira-t-il pour<br />

sables de l’augmentation de l’effet pays émergents et même les pays les conclure.<br />

de serre.<br />

moins avancés ne s’y mettent pas à Un débat a ensuite été lancé avec<br />

Toutefois, dira-t-il, il n’est jamais leur tour». Une petite précision est l’assistance présente. Pour rapp<strong>el</strong>,<br />

trop tard pour bien agir ; et de cependant de mise : «Dans l’histoire Jean Jouz<strong>el</strong> est directeur de re-<br />

préconiser ainsi, afin de réduire de l’humanité, il y a des périodes cherches aux CEA (Commissariat<br />

la catastrophe, la diminution des plus chaudes à la variabilité natu- à l’énergie atomique). Son travail<br />

émissions d’ici à 2015, «ou au plus r<strong>el</strong>le du climat.»<br />

d’analyse, notamment sur les glaces<br />

tard à 2020», et c<strong>el</strong>a avant d’aller à Mais le hic aujourd’hui, est qu’on de l’Antarctrique et du Gro<strong>el</strong>and,<br />

leur division par deux d’ici à 2050. ajoute à cet état de fait l’activité ont permis de connaître on ne peut<br />

Il est urgent, s<strong>el</strong>on lui, de limiter le humaine qui s’est montrée nuisible à mieux ce qu’on app<strong>el</strong>le le paléocli-<br />

réchauffement à 2°. Pour c<strong>el</strong>a, tous l’équilibre planétaire.<br />

mat, qui est le climat terrestre. Il est<br />

les pays, qui ont ratifié les accords Pour ce qui est de l’Algérie, l’on notamment auteur de Planète blan-<br />

du Sommet de Copenhague, doivent saura ainsi que de l’année 1970 à che, les glaces, le climat et l’environ-<br />

fournir des efforts. «L’effort doit l’année 2010, le pays a subi un rénement (2008 édition Odile Jacob),<br />

être différencié, mais tous les pays, chauffement moyen de 0,66°. «Des livre co-écrit avec Claude Lorius.<br />

à terme, doivent y participer», dit- pays comme l’Algérie aussi doivent<br />

Akram El Kébir<br />

Site web : http://www.<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com E-mail :<br />

admin@<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com PAO/Photogravure : El Watan<br />

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

MANIFESTATION DU 17 OCTOBRE<br />

Révélations de «Moh Clichy»<br />

● Droit d’évocation et de souvenance, t<strong>el</strong> est le thème d’un ouvrage écrit<br />

par Mohamed Ghafir (77 ans), plus connu sous le pseudonyme «Moh Clichy»,<br />

qui sera édité par Encyclopédia.<br />

d’octobre.<br />

La manifestation du 17 Octobre 1961 pour l’auteur, qui<br />

est co-organisateur de cet évènement historique qui s’est<br />

déroulé à Paris, est considéré comme étant un acte de<br />

courage des Algériens qui vivaient à Paris, en dépit de la<br />

répression déployée par le préfet Maurice Papon. «Moh<br />

Clichy» rend hommage aux int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong>s français qui<br />

avaient participé activement à la révolution algérienne.<br />

Formation paramilitaire pour des commandos algériens<br />

au Maroc et en Allemagne, acquisition et acheminement<br />

des armes de guerre à partir d’Italie et d’Allemagne par<br />

les militants de la cause nationale, des Français d’origine.<br />

L’auteur, qui était l’un des hauts responsables du<br />

FLN à Paris, fustige les Messalistes du MNA dans leur<br />

rôle durant ces moments difficiles de la lutte pour la<br />

libération nationale. «Moh Clichy», qui est honoré dans<br />

qu<strong>el</strong>ques communes en France, dénonce l’oubli et le<br />

mépris de l’histoire de notre pays.<br />

«Quand je vois que notre jeunesse ignore la date de<br />

création du GPRA et c<strong>el</strong>le du 17 Octobre 1961, pour ne<br />

citer que ces exemples, je suis outré, de l’autre côté de<br />

la Méditerranée, des responsables politiques français<br />

font le forcing pour révéler toute l’histoire de la France<br />

coloniale à leur jeunesse.<br />

En Algérie, c’est le peuple qui a souffert des massacres,<br />

voilà des faits qu’il faut transmettre à nos enfants pour<br />

garder en mémoire le passé douloureux de notre peuple.<br />

Je termine en vous disant que l’émigration algérienne<br />

représentait 80% du fonds de guerre de l’Algérie durant<br />

la guerre de libération, alors pourquoi minimise-t-on le<br />

rôle de l’immigration ?», s’interroge-t-il.<br />

Un demi-siècle après la manifestation du 17 Octobre<br />

1961, «Moh Clichy» libère une galerie de secrets à<br />

l’opinion, à travers la sortie de son 1 er ouvrage.<br />

M’hamed H.<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution El Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan<br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

PHOTO : D. R.<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

PLAGIAT<br />

Beyoncé admet<br />

à moitié<br />

Faute<br />

avouée à<br />

moitié<br />

pardonnée<br />

? Beyoncé<br />

Knowles a<br />

admis,<br />

mardi,<br />

s’être<br />

inspirée du<br />

travail<br />

d’Anne<br />

Teresa De<br />

Keersmaeker dans son<br />

dernier clip. Un exercice<br />

de contrition qui fait<br />

suite à l’accusation de<br />

plagiat de la<br />

chorégraphe. Mais la<br />

chanteuse a estimé,<br />

dans un communiqué,<br />

que son clip faisait<br />

app<strong>el</strong> aussi à d’autres<br />

influences et a souligné<br />

que c<strong>el</strong>a faisait de la<br />

publicité pour la<br />

chorégraphe. De<br />

Keersmaeker a estimé,<br />

lundi, que la chanteuse<br />

avait plagié deux de ses<br />

spectacles Rosas danse<br />

Rosas et Achterland<br />

dans son dernier clip.<br />

«Manifestement, le<br />

ballet Rosas danse<br />

Rosas était une des<br />

nombreuses références<br />

de mon clip<br />

Countdown», a déclaré<br />

Beyoncé dans le<br />

communiqué, mais a-t<strong>el</strong>le<br />

ajouté : «J’ai aussi<br />

rendu hommage au film<br />

Funny Face avec la<br />

légendaire Audrey<br />

Hepburn. Mes<br />

principales inspirations<br />

ont été les années 1960<br />

et 1970, Brigitte Bardot,<br />

Andy Warhol, Twiggy et<br />

Diana Ross». «Le clip a<br />

déjà été vu par près de<br />

deux millions de<br />

personnes et j’espère<br />

que les fans vont voir<br />

tous les hommages et<br />

découvrir ensuite<br />

Audrey Hepburn,<br />

Warhol, Bardot, Rosas<br />

danse Rosas et tout ce<br />

qui m’a inspiré», a<br />

ajouté la chanteuse.<br />

Ces aveux suffiront-ils ?<br />

«Nous avons découvert<br />

le clip de Beyoncé<br />

vendredi et y avons vu<br />

plus que des<br />

ressemblances avec le<br />

film que le réalisateur<br />

Thierry De Mey a tiré en<br />

1997 de Rosas danse<br />

Rosas, l’une des plus<br />

célèbres créations de la<br />

chorégraphe flamande,<br />

et en 1994<br />

d’Achterland», avait<br />

déclaré lundi une porteparole<br />

de la compagnie<br />

Rosas, Johanne De Bien<br />

en ajoutant : «Nous<br />

avons fait passer<br />

l’affaire à notre avocat<br />

pour voir qu<strong>el</strong>s sont nos<br />

droits».


BASKET-BALL<br />

Encore un report du<br />

championnat national<br />

Le début du championnat d’Algérie de basketball<br />

de superdivision, prévu demain, a été<br />

reporté à une date indéterminée. C’est la<br />

deuxième fois, en l’espace de deux semaines,<br />

que cette compétition est décalée. Les<br />

raisons ? La majorité des clubs ont contesté<br />

le nouveau système de compétition. Ces<br />

clubs, qui se sont élevés contre cette formule,<br />

ont exigé que la reprise du championnat<br />

d’Algérie soit conditionnée par la mise de fi n<br />

de fonction du directoire. Une AG est prévue le<br />

22 octobre prochain et les clubs contestataires<br />

espèrent que la nouv<strong>el</strong>le équipe dirigeante de<br />

la FAHB mettra fi n à cette formule. C. B.<br />

COPA COCA-COLA<br />

Les jeunes de Bougara<br />

ravis de l’aventure<br />

vécue à Londres<br />

La participation de l’équipe des jeunes (non<br />

structurés) de Bougara au tournoi international<br />

Copa Coca-Cola à Londres (23-30 septembre<br />

2011) était au centre de la conférence de presse<br />

qu’ont animée le DG adjoint de Fruital Rouiba,<br />

Temafi ne, Saïd Chekri, manager de Coca-<br />

Cola chargé des opérations, Toufi k Korichi,<br />

coordinateur technique national, et Hamza,<br />

chargé du marketing, hier au Hilton (Alger).<br />

Les conférenciers ont mis l’accent sur<br />

l’ensemble des aspects de cette participation<br />

au tournoi. Pour rapp<strong>el</strong>, à Londres, les jeunes<br />

de Bougara (wilaya de Blida), vainqueurs du<br />

tournoi national, ont disputé deux rencontres<br />

et ont consacré beaucoup de temps à d’autres<br />

activités t<strong>el</strong>les que le beach soccer, le ski, la<br />

visite des installations de Ch<strong>el</strong>sea, de sites<br />

londoniens, se sont entraînés avec des jeunes<br />

de Ch<strong>el</strong>sea et sous les ordres de coaches<br />

anglais, ont assisté à un match de l’équipe<br />

seniors de Ch<strong>el</strong>sea à Stamford Bridge.<br />

Le jeune Amine Bouziane de Sougueur, choisi<br />

comme meilleur joueur du tournoi national,<br />

a été élu meilleur plus jeune footballeur du<br />

tournoi Copa Coca-Cola à Londres.<br />

Les organisateurs du tournoi Copa Coca-<br />

Cola en Algérie comptent donner une autre<br />

dimension à cette compétition juvénile qui<br />

regroupe chaque année des centaines de<br />

jeunes qui cherchent à travers ce tremplin une<br />

reconnaissance de la part des responsables de<br />

clubs affi liés aux ligues et à la fédération. Y. O.<br />

Invitation<br />

Association des Anciens Elèves des<br />

Lycées M.Gaid & Md Kérouani<br />

De la Commune de Sétif<br />

Rachid MEKHLOUFI<br />

donnera une conférence le samedi<br />

15 octobre à 9h à la salle du parc<br />

d’Attractions de Sétif sur les thèmes :<br />

• Epopée de l’équipe du FLN<br />

• Evolution du football dans le monde<br />

La société civile est cordialement invitée.<br />

L<br />

e retournement de veste est le<br />

sport prisé des sportifs. Il est<br />

surtout l’apanage des foot-<br />

balleurs sous toutes les latitudes.<br />

Trois joueurs de l’équipe nationale<br />

viennent de nous administrer la<br />

preuve de cette tare qui colle si<br />

bien à la peau et au «prestige» des<br />

footeux.<br />

Dans son éditorial d’hier, dans les<br />

colonnes d’Al Khabar Erriadhi,<br />

notre ami et confrère Adlane Hamidechi<br />

a mis l’accent, et de b<strong>el</strong>le<br />

manière, sur ce trait de caractère<br />

des joueurs bien symbolisé par le<br />

titre «Le roi est mort, vive le roi ».<br />

A l’issue du match face à Centrafrique,<br />

dimanche soir, des joueurs<br />

de l’équipe nationale, grisés certainement<br />

par la victoire (2-0) se<br />

sont littéralement lâchés dans leurs<br />

déclarations d’après match, en<br />

faisant l’éloge du nouveau maître<br />

des lieux et par ricochet lancé des<br />

flêches empoisonnées en direction<br />

des prédécesseurs du Bosnien,<br />

c’est-à-dire Rabah Saâdane et Abd<strong>el</strong>hak<br />

Benchikha. Ils confirment,<br />

par leurs propos, qu’il est plus<br />

facile, pour les joueurs, de tirer<br />

sur des ambulances que d’assumer<br />

leur part de responsabilité (évidente)<br />

dans l’échec. Ces messieurs et<br />

tous les autres sont libres d’émettre<br />

leurs avis sur tout ce qui touche à<br />

la sélection, mais ont-ils le droit<br />

d’asséner des coups de poignards<br />

dans le dos de deux coachs algériens<br />

qui ont fait ce qu’ils ont avec<br />

leurs laudateurs d’hier et détracteurs<br />

d’aujourd’hui ? Il n’y a pas si<br />

longtemps, ils déroulaient le tapis<br />

rouge sous les pieds de Saaâdane et<br />

Benchikha. Pour détourner le débat<br />

sur l’élimination des Verts de la<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 26<br />

SPORTS<br />

ASO CHLEF<br />

Le club engagé dans la<br />

Ligue des champions<br />

e club de l’ASO Chlef,<br />

L champion d’Algérie<br />

en titre, a été offici<strong>el</strong>lement<br />

engagé dans la Ligue<br />

des champions de la CAF,<br />

avons-nous appris, hier,<br />

auprès du manager du club.<br />

Il précisera que la lettre offici<strong>el</strong>le<br />

d’engagement a été<br />

déposée ces derniers jours<br />

au niveau de l’instance fédérale.<br />

Cette dernière, pour rapp<strong>el</strong>,<br />

avait fixé la date du<br />

10 octobre 2011 comme<br />

dernier délai pour le dépôt<br />

des engagements des clubs<br />

qualifiés aux différentes<br />

compétitions continentales.<br />

La Ligue des champions<br />

de la CAF débutera le 17<br />

février 2012, alors que le tirage au sort<br />

est prévu en décembre prochain. Le club<br />

chélifien devrait aussi participer à la compétition<br />

de la Ligue arabe des clubs champions,<br />

dont la reprise est annoncée pour le<br />

début de l’année prochaine.<br />

Comme on le voit, le champion sortant est<br />

engagé sur plusieurs fronts, à commencer<br />

JOUEURS DE L’ÉQUIPE NATIONALE<br />

Ne tirez pas sur<br />

l’ambulance !<br />

Les camarades de Matmour ont montré des signes positifs face aux Fauves de Centrafrique<br />

CAN 2012, ces joueurs ont trouvé<br />

l’astuce et les victimes. Pour se<br />

dédouaner du fiasco auqu<strong>el</strong> ils ont<br />

grandement contribué, ils ont lâché<br />

un déluge de critiques, pas toujours<br />

objectives, sur deux hommes qu’ils<br />

encensaient il n’y pas si longtemps<br />

encore. Que des joueurs cherchent<br />

par n’importe qu<strong>el</strong> moyen, fût il<br />

vil, à gagner les bonnes grâces de<br />

Vahid Halilhodzic, c’est leur problème.<br />

Mais de là à faire porter le<br />

chapeau de l’élimination aux seuls<br />

Saâdane et Benchikha, c’est un peu<br />

fort en café. Les deux ex-sélectionneurs<br />

ont montré plus d’élégance<br />

et de dignité dans la défaite. Dans<br />

les moments difficiles qu’ils ont<br />

Abd<strong>el</strong>krim Medouar, président de l’ASO<br />

par le championnat de la Ligue 1. L’équipe<br />

de Nourredine Saâdi se déplacera ce vendredi<br />

dans la capitale des Hauts-Plateaux<br />

pour y rencontrer l’équipe locale dans un<br />

match décisif pour la suite de la compétition.<br />

La formation se rendra à Sétif avec<br />

tout son effectif puisque les deux blessés,<br />

Senouci et Zazou, ont rejoint le groupe.<br />

A. Yechkour<br />

vécus, à la tête de la sélection,<br />

pas une seule fois ils n’ont tiré la<br />

couverture vers eux. Au contraire,<br />

ils ont toujours protégé les joueurs.<br />

Ces derniers, du moins une partie<br />

d’entre eux, le leur ont mal rendu.<br />

Le milieu du football et des footballeurs<br />

est pourri comme l’atteste<br />

du reste cette sortie inopportune<br />

de qu<strong>el</strong>ques joueurs de l’équipe<br />

nationale. En tirant méchamment<br />

et gratuitement sur des ambulances<br />

(Saâdane et Benchikha),<br />

des joueurs de la sélection n’ont<br />

pas rendu service à c<strong>el</strong>le-ci, ni honorer<br />

leur rang et statut.<br />

La couche de crasse qu’ils ont<br />

ajouté sur le dos des deux sélection-<br />

PHOTO : D. R.<br />

neurs algériens, qui ne sont plus en<br />

poste, nous renseigne mieux sur<br />

l’état d’esprit d’un groupe usé par<br />

le temps et qui ne cherche qu’une<br />

seule chose. Durer. Même au prix<br />

de honteux propos à l’endroit des<br />

hommes qui ont assumé la lourde<br />

responsabilité de diriger l’équipe<br />

nationale.<br />

La Fédération, qui choisit les hommes<br />

qui doivent diriger la sélection,<br />

doit rapp<strong>el</strong>er les joueurs à l’ordre et<br />

à leurs obligations. Toutes leurs<br />

obligations. La vision et l’approche<br />

de l’équipe nationale et de tout ce<br />

qui l’entoure, doivent être irréprochables<br />

de part et d’autre.<br />

Yazid Ouahib<br />

CR BELOUIZDAD<br />

Les menaces de Solinas<br />

L’entraîneur italien du CR B<strong>el</strong>ouizdad, Giovani<br />

Solinas, actu<strong>el</strong> leader de la Ligue 1, préfère<br />

« reporter » toute discussion autour de son avenir<br />

avec le club algérois, « à l’après-derby » de la<br />

capitale qui attend son équipe, samedi au stade<br />

du 5 Juillet, face à l’USM Alger. «Pour l’heure, je<br />

suis pleinement concentré sur le premier derby<br />

de mon équipe cette saison, d’autant qu’il s’agit<br />

d’un match qui s’annonce palpitant contre l’un<br />

des favoris en puissance dans la course au titre»,<br />

a déclaré mercredi à l’APS, le technicien italien.<br />

Ayant rejoint le Chabab à l’intersaison, Solinas<br />

ne cesse de déplorer «les conditions diffi ciles»<br />

dans lesqu<strong>el</strong>les il travaille, allant jusqu’à menacer<br />

de «démissionner». «Il est vrai, je rencontre<br />

plusieurs obstacles dans l’accomplissement de<br />

ma mission depuis que j’ai rejoint le CRB. Mais,<br />

comme un important match nous attend samedi,<br />

j’ai demandé à tout le monde, dans le club, de<br />

laisser les problèmes de côté et de se concentrer<br />

uniquement sur le derby», a t-il ajouté. Les Rouge<br />

et Blanc de la capitale ont passé une semaine<br />

mouvementée, en raison de la montée au créneau<br />

des joueurs, réclamant la régularisation de leur<br />

situation fi nancière. «Malgré tout ce qui s’est<br />

passé ces derniers jours, les joueurs ont bien<br />

travaillé en prévision du derby. L’enjeu et la<br />

particularité de ce rendez-vous les motivent à<br />

faire abstraction de tous les problèmes», a rassuré<br />

l’ex-entraîneur de l’ES Sétif. Il a fait savoir, en<br />

outre, «qu’à l’exception du capitaine Maâmri qui<br />

poursuit des séances de rééducation, tous les<br />

joueurs sont aptes pour le derby». APS<br />

PHOTO : M. SALIM


Programme<br />

du week-end<br />

■ Ligue 1 – 5 e journée<br />

Samedi à 18h<br />

20 Août 1955 : NAHD - CAB<br />

Béjaïa : JSMB - MCA<br />

5 Juillet : USMA - CRB<br />

Tizi Ouzou : JSK - ASK<br />

Sétif : ESS - ASO<br />

à 16h<br />

Oran : MCO - WAT<br />

Saïda : MCS - MCEE<br />

Constantine : CSC - USMH<br />

■ Ligue 2 - 6 e journée<br />

Vendredi à 16h<br />

Béchar : JSS - USMBA<br />

Oran : ASMO - SAM<br />

Biskra : USB - USMB (h-c)<br />

Merouana : ABM - OM<br />

Hydra : PAC - USMAn<br />

à 18h<br />

B. B. Arréridj :<br />

CABBA - RCK<br />

Mostaganem : ESM - MOB<br />

Constantine : MOC - MSPB<br />

❚ Sur votre écran ❚<br />

ENTV et Canal Algérie<br />

CSC – USMH<br />

A3 et Tamazight<br />

USMA - CRB<br />

■ DNA – 5 e journée<br />

◗ Groupe Ouest<br />

Samedi à 15h<br />

Tighennif : IST - MBH<br />

Remchi : USR - OMA<br />

Oran : CRBAT - CRT<br />

Sig : CCS - GCM<br />

Mostaganem : WAM - IRBMa<br />

R<strong>el</strong>izane : RCR - JSAEK<br />

A. Témouchent : ZSAT - RCBOR<br />

◗ Groupe Est<br />

Samedi à 15h<br />

Touggourt : NRBT - USMS<br />

Aïn Fekroun : CRBAF - USC<br />

Jij<strong>el</strong> : JSD - WARD<br />

Ain Beïda : USMAB - NCM<br />

Khench<strong>el</strong>a : USMK - ASAM<br />

Collo : EC - Hamra<br />

Skikda : JSMS - ASBG<br />

◗ Groupe Centre<br />

Samedi à 15h<br />

M’sila : WRBM - IBLA (h-c)<br />

Hadjout : USMMH - NARBR<br />

Aïn Defla : SCAD - JSMC<br />

S. Ghozlane : ESG - ABS<br />

K. Khechna : IBKEK - ESMK<br />

Boufarik : WAB - MCM<br />

Chéraga : USMC - RCA<br />

MARATHON<br />

D’ALGER<br />

Rezkane face<br />

à la presse<br />

A l’occasion de la 3 e édition<br />

du Marathon international<br />

d’Alger, son promoteur,<br />

Abd<strong>el</strong>madjid Rezkane,<br />

donnera une conférence<br />

de presse aujourd’hui à<br />

9h30 au Bois des Cars, au<br />

cours de laqu<strong>el</strong>le il arrêtera<br />

le programme, l’itinéraire<br />

et les conditions de<br />

participation.<br />

K. G.<br />

El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 27<br />

SPORTS<br />

YOUNES IFTICÈNE. Entraîneur du CABBA<br />

«Rien n’est<br />

encore joué»<br />

Le CABBA semble décidé à<br />

retrouver très rapidement la<br />

Ligue 1 qu’il a quittée en fin de<br />

saison dernière. Le tableau de<br />

marche, arrêté en début de<br />

saison, est respecté. Après<br />

Entretien réalisé<br />

Par Yazid Ouahib<br />

Le début de saison de<br />

votre équipe est-il conforme à<br />

vos prévisions ?<br />

On peut le dire, mais sans<br />

trop crier sur tous les toits<br />

que c’est dans la poche. C’est<br />

loin d’être le cas. En football,<br />

ça évolue rapidement dans<br />

les deux sens. Nous sommes<br />

contents à Bordj pour la tenue<br />

de route de l’équipe qui est<br />

dans les temps. C’est maintenant<br />

que le plus difficile<br />

commence.<br />

Vous avez misé sur un bon<br />

départ…<br />

Durant l’intersaison, nous<br />

avons fait un bon programme<br />

de préparation avec deux séances<br />

d’entraînement quotidiennes<br />

et ce, malgré le Ramadhan.<br />

Aujourd’hui, on récolte les<br />

premiers fruits de cette bonne<br />

préparation.<br />

Les sacrifices consentis durant<br />

cette période (préparation)<br />

n’ont pas été vains.<br />

Le début de saison n’a pas<br />

été facile…<br />

C’était prévisible, et je<br />

l’avais dit aux joueurs. J’avis<br />

un objectif, atteindre la vitesse<br />

de croisière avant les autres<br />

équipes pour s’installer en tête<br />

et maintenir le cap.<br />

Mes prévisions étaient<br />

justes. Après 5 journées, le<br />

CABBA est leader et compte<br />

bien le rester jusqu’au terme de<br />

la saison.<br />

C’est à présent que le plus<br />

dur commence. Le CABBA<br />

va être l’équipe à battre…<br />

C’est la règle en football, et<br />

nous l’acceptons en formulant<br />

le vœu que cette adversité reste<br />

toute sportive et ne dépasse pas<br />

le cadre qui lui sied.<br />

La victoire à Béjaïa est<br />

importante pour la suite du<br />

parcours…<br />

Effectivement. S’imposer<br />

à l’extérieur est toujours bon,<br />

surtout contre le leader. C’est la<br />

preuve qu’en football rien n’est<br />

jamais (définitivement) acquis<br />

Est-ce avec cet état d’esprit<br />

que vous allez affronter<br />

le RC Kouba qui, lui, reste<br />

sur une défaite at home face<br />

au MOC ?<br />

C’est le match piège par<br />

exc<strong>el</strong>lence. Kouba est un club<br />

qu’on ne présente plus.<br />

Ses joueurs auront à cœur<br />

de se racheter après la déconvenue<br />

à domicile. J’ai axé mon<br />

travail sur cet aspect durant<br />

toute la semaine.<br />

Avouez que cette première<br />

place, vous la méritez …<br />

Elle n’a pas été facile à<br />

acquérir. Beaucoup oublient<br />

que le groupe a été renouv<strong>el</strong>é à<br />

80%. Tout le mérite revient aux<br />

joueurs, ils travaillent bien et<br />

n’ont en tête que l’accession.<br />

Malgré votre exc<strong>el</strong>lent<br />

début de saison, <strong>el</strong>le est loin<br />

d’être acquise…<br />

A qui vous le dites ! Je le<br />

répète sans cesse aux joueurs.<br />

Croire que c’est dans la poche<br />

serait suicidaire. Il reste beaucoup<br />

de chemin à faire pour<br />

retrouver la Ligue 1.<br />

Un mot sur le parcours<br />

de vos malheureux compagnons<br />

(Blida, Annaba)<br />

de la Ligue 1…<br />

Je suis déçu pour eux, et je<br />

leur souhaite de rebondir très<br />

vite. La saison vient juste de<br />

débuter, ils ont le temps de revenir<br />

dans la course. C’est tout<br />

le mal que je leur souhaite.<br />

Qu<strong>el</strong>les sont les autres<br />

équipes qui vous laissent sur<br />

votre faim ?<br />

Il y a l’ASMO, le PAC,<br />

l’USMBA et le MOC. A mon<br />

avis, ces clubs ne seront pas<br />

loin des premières loges en fin<br />

de saison.<br />

Je ne doute aucun instant<br />

de leurs capacités à remonter la<br />

pente. Ils ont un potenti<strong>el</strong>.<br />

Comment jugez-vous<br />

le niveau de la Ligue 2 après<br />

5 journées ?<br />

Il est acceptable avec une<br />

5 journées, le CABBA est leader et<br />

compte bien le rester. A la veille<br />

de la 6 e étape du championnat, le<br />

coach Younes Ifticène parle du<br />

parcours de son équipe, de la D2<br />

et de bien d’autres choses.<br />

PHOTO : H. LYES<br />

qualité de jeu souvent au-dessus<br />

de la moyenne. Je ne dis pas<br />

que c’est le top, mais c’est encourageant<br />

pour la suite. Une<br />

équipe comme la JS Saoura<br />

m’a laissé une exc<strong>el</strong>lente impression.<br />

Pourtant, en début de<br />

saison, personne ne misait un<br />

dinar sur cette formation.<br />

Les joueurs, c’est pareil ?<br />

J’ai déjà noté qu<strong>el</strong>ques-uns<br />

sur mon carnet. Ils ont l’étoffe<br />

pour évoluer en ligue. Physiquement,<br />

techniquement et<br />

tactiquement, ils n’ont rien à<br />

envier aux joueurs du palier supérieur.<br />

Les bons joueurs sont<br />

en Ligue 2.<br />

L’arbitrage n’est pas<br />

autant décrié que l’an dernier<br />

!<br />

Les arbitres s’acquittent<br />

bien de leur tâche et c’est tant<br />

mieux pour tout le monde.<br />

Pourvu que c<strong>el</strong>a dure. Sur deux<br />

matches importants joués à<br />

l’extérieur (ESM et MOB), les<br />

arbitres ont bien fait leur travail<br />

et ont même été applaudis<br />

par les supporters des équipes<br />

locales malgré le fait que leur<br />

équipe n’a pas gagné. C’est<br />

bon signe pour la suite.<br />

Un commentaire sur la 6 e<br />

journée de ce week-end…<br />

Elle sera c<strong>el</strong>le de la confirmation<br />

pour certains (CABBA,<br />

PAC, MOC, USM Annaba) et<br />

du rachat pour d’autres (RCK,<br />

MOC, USMB). Rien n’est encore<br />

joué. L’avantage du terrain<br />

n’est plus déterminant comme<br />

il y a qu<strong>el</strong>ques saisons. Tant<br />

mieux pour l’intérêt de la compétition.<br />

Y. O.<br />

L<br />

W MOSTAGANEM<br />

Drid nouv<strong>el</strong><br />

entraîneur<br />

’entraîneur<br />

Nasreddine Drid a<br />

été nommé à la tête<br />

de la barre technique du<br />

Widad de Mostaganem,<br />

qui évolue en championnat<br />

national amateur<br />

de football, groupe<br />

Ouest, a-t-on appris<br />

auprès de la direction du<br />

club. L’ex-entraîneur du<br />

Paradou AC remplace<br />

Blida Touati limogé à<br />

la suite des mauvais résultats<br />

enregistrés après<br />

quatre journées de la<br />

phase aller du championnat.<br />

La direction du club a pris attache avec Drid qui a donné son<br />

accord et devra superviser l’équipe lors du prochain match du<br />

championnat, samedi au stade de l’OPOW de Mostaganem,<br />

face à l’IRB Maghnia. L’ancien gardien de l’équipe nationale<br />

des années 1980 devra entamer ses nouv<strong>el</strong>les fonctions à la tête<br />

de la barre technique du WAM à partir de lundi prochain. La<br />

direction du Widad est parvenue, avec l’entraîneur sortant, à un<br />

accord à l’amiable pour la résiliation du contrat.<br />

L’objectif du WAM, cette saison, est l’accession en Ligue 2<br />

professionn<strong>el</strong>le, a-t-on rapp<strong>el</strong>é. Le WA Mostaganem occupe<br />

désormais la 6 e place au classement du championnat national<br />

amateur, avec 6 points après 4 journées. APS<br />

SA MOHAMMADIA<br />

Retour du portier<br />

Gharriche<br />

n chaud derby mettra aux prises la formation du SAM à<br />

U c<strong>el</strong>le de l’ASMO, dans le cadre de la 6e journée du championnat<br />

de Ligue 2. Le portier numéro un Samiste, en l’occurrence<br />

Gharriche Kada absent aux deux précédentes journées<br />

de championnat face à l’USM Blida et l’Olympique de Médéa,<br />

suite à une blessure à l’USM B<strong>el</strong> Abbès, a repris normalement<br />

les entraînements et pourrait même être aligné lors de la<br />

rencontre face à l’ASMO. Ce dernier affirme qu’il ne ressent<br />

actu<strong>el</strong>lement aucune douleur et pense que son retour devrait se<br />

faire normalement : «mon retour devrait se faire face à mon<br />

ancienne équipe de l’ASMO. Et je dois faire mon possible pour<br />

aider mes camarades à réaliser un bon résultat ».<br />

Les Samistes, qui ont toujours pris au sérieux leurs vis-à-vis,<br />

vont aborder cette confrontation avec pour seul objectif les trois<br />

points. Et ils feront tout ce qui est en leur possession pour procurer<br />

du bonheur à leurs fidèles présents pour les soutenir tout<br />

au long de la partie. Une victoire ne fera que confirmer la bonne<br />

santé affichée par les hommes de la ville des Oranges, décidés à<br />

poursuivre sur la même dynamique.<br />

Signalons que cette confrontation sera la 28e du genre depuis<br />

l’indépendance, puisque auparavant le SA Mohammadia et les<br />

Asémistes se sont rencontrés, à 27 reprises, soit 26 en championnat<br />

et une seule fois en coupe d’Algérie. A. Taoui<br />

MO BÉJAÏA<br />

Le contrat de Bekrar<br />

résilié<br />

a défaite concédée par les Crabes du MO Béjaïa à domicile,<br />

L le week-end dernier, devant les Criquets du CABBA, a provoqué<br />

une grande colère chez les fans, qui n’ont pas été tendres<br />

avec le gardien de but Bekrar, auteur de deux bévues fatales<br />

ayant permis à l’équipe visiteuse de remporter le match.<br />

D’ailleurs, ces derniers ont tenu à afficher leur mécontentement<br />

à l’égard de ce portier, en lui demandant de quitter le club à la<br />

fin du match face au CABBA. Une demande à laqu<strong>el</strong>le a rapidement<br />

répondu le portier Bekrar, en décidant de résilier son<br />

contrat avec le club, dans la soirée de mardi dernier, à l’amiable.<br />

Une décision attendue, car ce gardien est devenu indésirable.<br />

Aussi, le jeune gardien Rahim sera dans les bois lors de la rencontre<br />

de demain, vendredi, face à l’ES Mostaganem, en attendant<br />

le retour de Lyès Aïssani la semaine prochaine.<br />

C<strong>el</strong>a dit, les Béjaouis se déplaceront dans la matinée<br />

d’aujourd’hui, jeudi, à Mostaganem pour affronter l’Espérance<br />

dans le cadre de la 6e journée du championnat de la Ligue 2, où<br />

Rahmouni et ses poulains se sont montrés confiants. L. Hama<br />

PHOTO : H. LYES


El Watan<br />

ALGER 15° ORAN 14°<br />

30°<br />

CONSTANTINE 12°<br />

29°<br />

25°<br />

OUARGLA 15°<br />

29°<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 13 octobre 2011<br />

CANDIDATS À LA NATURALISATION<br />

Paris renforce l’exigence<br />

de la connaissance du français<br />

L<br />

a France va renforcer l’exigence<br />

de maîtrise du français pour les<br />

candidats à la naturalisation, qui<br />

devront comprendre le «langage<br />

nécessaire à la gestion de la vie<br />

quotidienne» et produire un diplôme ou<br />

une attestation, s<strong>el</strong>on des textes parus<br />

hier au Journal offi ci<strong>el</strong>. Ces nouv<strong>el</strong>les<br />

dispositions concernent les «étrangers<br />

demandant l’acquisition de la nationalité<br />

française par naturalisation ou mariage»<br />

avec un Français, s<strong>el</strong>on les textes,<br />

qui prévoient que «tout déclarant doit<br />

justifi er d’une connaissance de la<br />

POKER<br />

EN LIGNE<br />

■ Plus de 18 millions de<br />

francs suisses ont été saisis<br />

par la justice genevoise<br />

le 26 septembre dernier<br />

dans le cadre des jeux de<br />

poker en ligne, a annoncé<br />

hier le journal la Tribune de<br />

Genève sur son site internet.<br />

L’argent a été saisi sur les<br />

comptes ouverts auprès<br />

d’une banque genevoise<br />

par 10 personnes suspectes<br />

vivant aux Etats-Unis, qui ont<br />

organisé ou fondé les fameux<br />

Près d’un million d’étrangers présents<br />

DES SOMMES COLOSSALES SAISIES<br />

SUR DES COMPTES SUISSES<br />

sites Full Tilt Poker, Pokerstar<br />

et Absolute Poker. Dario<br />

Zanni, le procureur chargé<br />

de l’enquête, a confirmé les<br />

informations et n’exclut pas<br />

qu’il existe d’autres fonds<br />

liés au poker en ligne dans<br />

d’autres banques suisses. La<br />

justice américaine enquête<br />

depuis plusieurs mois sur<br />

les organisateurs de ces<br />

trois jeux de poker en ligne<br />

résidant aux Etats-Unis. Ces<br />

sites seraient en fait des<br />

en France ne parlent pas la langue<br />

française PHOTO : DR<br />

langue française caractérisée par la<br />

compréhension des points essenti<strong>el</strong>s du<br />

langage nécessaire à la gestion de la<br />

vie quotidienne et aux situations de la<br />

vie courante ainsi que par la capacité à<br />

émettre un discours simple et cohérent<br />

sur des sujets familiers». «Le niveau de<br />

langue ne sera plus évalué au cours<br />

d’un entretien individu<strong>el</strong> par un agent<br />

de préfecture», désormais supprimé,<br />

«mais il appartiendra à l’étranger d’en<br />

escroqueries pyramidales<br />

car les fonds déposés par<br />

les derniers joueurs arrivés<br />

serviraient à payer les joueurs<br />

précédents. S<strong>el</strong>on la Tribune<br />

de Genève, les dirigeants ont<br />

escroqué les joueurs en leur<br />

faisant croire que les fonds<br />

qu’ils déposaient pour le jeu<br />

en ligne étaient en sécurité et<br />

disponibles à tout moment.<br />

En fait, l’argent des derniers<br />

arrivés permettait de payer<br />

les premiers.<br />

justifi er par la production d’un diplôme<br />

ou d’une attestation délivrée par un<br />

organisme reconnu par l’Etat ou par un<br />

prestataire agréé», ajoute le texte.<br />

D’après le quotidien économique<br />

Les Echos, qui cite une estimation du<br />

ministère de l’Intérieur, «environ un<br />

million d’étrangers présents sur le<br />

territoire national ne parlent pas<br />

le français». Depuis 2003, plus de<br />

100 000 personnes par an obtiennent la<br />

nationalité française «soit par décret,<br />

soit par déclaration», s<strong>el</strong>on les chiffres<br />

offi ci<strong>el</strong>s.<br />

■ Un colon<strong>el</strong> de l’armée libyenne sous le régime<br />

de Mouammar El Gueddafi est rentré avec<br />

ses hommes dans le nord du Mali, d’où il est<br />

originaire, en plaçant son retour «dans un esprit<br />

de paix», s<strong>el</strong>on une source offici<strong>el</strong>le malienne.<br />

«Le colon<strong>el</strong> Awanz Ag Emakadeye, de l’armée<br />

libyenne, un Touareg d’origine malienne, est<br />

rentré au nord du Mali avec ses hommes» par<br />

le Sah<strong>el</strong>, «ils sont tous sous notre protection»,<br />

a déclaré cette source offici<strong>el</strong>le. «Ils sont chez<br />

eux et ont réaffirmé qu’ils sont là dans un esprit<br />

de paix», a-t-<strong>el</strong>le conclu. Le gouvernement<br />

HISTOIRE Le témoignage de<br />

SCANDALE Le coup de gueule<br />

REPORTAGE Le Centre Pierre<br />

Saïd Bouzerzour, rescapé du<br />

de Sabrina Khatir, la femme<br />

et Marie Curie,<br />

17 octobre 1961<br />

du maire de Zéralda en prison<br />

presque pire que le cancer<br />

COMMENTAIRE<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com<br />

Une triste<br />

réalité Par Mohammed Larbi<br />

Un épisode du long confl it palestinien a été clos<br />

mardi avec un échange de prisonniers incluant<br />

Gilad Shalit, un élément de l’armée israélienne,<br />

mais laissant entier le lourd dossier des détenus<br />

palestiniens. Il s’agit d’un soldat engagé dans une opération<br />

de répression contre la population palestinienne de Ghaza.<br />

Donc un prisonnier de guerre. La précision est importante<br />

dans cette question qui subit de graves dérives, puisque des<br />

pays se sont lancés à l’assaut des Palestiniens pour réclamer<br />

sa libération. La sienne seulement, alors même qu’il<br />

attaquait des populations civiles sans défense. Il ne s’agit<br />

pas de réécrire l’histoire, mais il ne faudrait pas que ce qui<br />

n’est en fi n de compte qu’un fl agrant parti pris amène à<br />

reconsidérer les faits. Beaucoup a été dit, des contrevérités<br />

bien entendu comme c<strong>el</strong>le qui consiste à faire du soldat<br />

Shalit une victime des Palestiniens. Qu<strong>el</strong>le aberration !<br />

Dans cette région du monde, il y a une guerre de type non<br />

conventionn<strong>el</strong>, comme le disent les spécialistes, juste pour<br />

signifi er l’inégalité dans les moyens. Différence aussi de<br />

traitement, car Israël n’a jamais respecté la Convention<br />

de Genève sur les confl its, autrement dit ces fameuses<br />

lois de la guerre supposées interdire les armes chimiques,<br />

empêcher la judaïsation des territoires palestiniens, les<br />

assassinats ciblés et la détention arbitraire (notamment<br />

c<strong>el</strong>le des enfants) ou utiliser uniquement à l’encontre des<br />

Palestiniens les lois d’un autre temps. Il y a là une ré<strong>el</strong>le<br />

injustice et il en est qui s’en font les complices. Shalit a<br />

été fait prisonnier en territoire palestinien alors même qu’il<br />

était engagé dans une guerre contre les Palestiniens qui ont<br />

tout simplement exercé leur droit à la légitime défense,<br />

alors même qu’Israël considère Ghaza comme une «entité<br />

ennemie», s’autorisant à utiliser tous les moyens dont il<br />

dispose. Une situation qui n’est pas aussi complexe que<br />

s’évertuent à le dire ceux qui ont décidé de soutenir Israël.<br />

Certains ont versé des larmes sur le sort du soldat Shalit,<br />

mais ils n’ont pu faire oublier les milliers de prisonniers<br />

palestiniens. Lundi, le gouvernement palestinien rapp<strong>el</strong>ait<br />

cette triste réalité en déclarant que «plus de 6000<br />

Palestiniens sont toujours en détention dans les prisons<br />

israéliennes, dont 38 femmes, 280 enfants, 270 personnes<br />

en détention administrative et 22 membres du Conseil<br />

législatif palestinien», des députés comme Marwane<br />

Barghouti, kidnappé en Cisjordanie et emprisonné en<br />

Israël. Certains n’avaient retenu de lui que l’image de chef<br />

du Fatah pour la Cisjordanie, ce qui ne constitue nullement<br />

un délit, alors même qu’il avait accepté de s’insérer dans<br />

le nouveau jeu politique et donc le processus de paix<br />

palestino-israélien. Le défunt leader Yasser Arafat n’était<br />

peut-être pas un prisonnier comme les autres, mais il a<br />

été traité comme tous les Palestiniens, enfermé et privé<br />

de moyens d’existence les plus élémentaires. C’est c<strong>el</strong>a la<br />

vérité et les Palestiniens la vivent quotidiennement.<br />

IL SERVAIT L’ARMÉE LIBYENNE<br />

UN COLONEL D’ORIGINE MALIENNE<br />

ABANDONNE LE CLAN EL GUEDDAFI<br />

malien, des élus et des associations de Maliens<br />

originaires du Nord ont créé des structures pour<br />

accueillir d’anciens militaires libyens d’origine<br />

touareg. D’autres ex-combattants touaregs<br />

pro-Gueddafi, armés et originaires du Mali et du<br />

Niger sont déjà rentrés sans avoir prévenu les<br />

autorités de ces pays. Le Niger affirme par ailleurs<br />

accueillir, «à titre humanitaire», 32 proches de<br />

Mouammar El Gueddafi, dont un des fils, Saadi,<br />

trois généraux et l’ancien chef des brigades<br />

sécuritaires du régime du dirigeant renversé en<br />

août par le Conseil national de transition (CNT).

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