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El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 13 octobre 2011 ÉDITION<br />
ÉDUCATION<br />
NATIONALE<br />
La grève des<br />
enseignants<br />
maintenue<br />
La grève lancée le 10 octobre<br />
dans le secteur de l’éducation<br />
est maintenue. C’est la<br />
résolution principale des<br />
conseils nationaux tenus<br />
hier par quatre des cinq<br />
initiateurs de ce mouvement<br />
de protestation. Le CLA,<br />
qui a rejoint la grève pour<br />
trois jours, a suspendu son<br />
mouvement de protestation à<br />
l’issue du conseil national tenu<br />
hier à Alger. Les quatre autres<br />
syndicats maintiennent, par<br />
contre, leur mot d’ordre pour<br />
une grève illimitée. Le SNTE, le<br />
Cnapest, le Snapest et l’Unpef<br />
ont décidé durcir le ton. «Nous<br />
ne reculerons pas devant les<br />
intimidations de la tut<strong>el</strong>le»,<br />
clame leur représentant,<br />
interrogé à l’issue des conseils<br />
nationaux tenus à Alger.<br />
(Suite page 3) Fatima Arab<br />
PHOTO : DR<br />
■ RADIOTHÉRAPIE AU CPMC<br />
Deux nouveaux simulateurs<br />
en cours d’installation<br />
LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 4<br />
DU CENTRE<br />
N° 6380 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com<br />
HARRAGA<br />
LA NOUVELLE<br />
ROUTE DE<br />
LA MIGRATION<br />
■ LIRE LE REPORTAGE<br />
RÉALISÉ EN BELGIQUE<br />
PAR NAÏMA BENOUARET<br />
EN PAGE 5<br />
RÉCESSION MONDIALE,<br />
MARCHÉS SATURÉS<br />
Les prix du pétrole<br />
risquent<br />
de s’effondrer<br />
● L’OPEP ainsi que l’AIE ont dû revoir à la baisse,<br />
pour la troisième fois consécutive, leurs prévisions<br />
de demande de brut pour l’année en cours<br />
et pour 2012<br />
● Qu<strong>el</strong> serait l’impact sur les revenus de l’Algérie,<br />
tirés à 97% des hydrocarbures ? Il faut savoir dans ce<br />
sens que la récente baisse des cours du baril<br />
a fortement touché le pétrole algérien.<br />
LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 7<br />
OTAGES<br />
EN SOMALIE<br />
Un marin<br />
algérien<br />
libéré par<br />
les pirates<br />
«Azzedine Toudji sera<br />
rapatrié en Algérie dans les<br />
4 prochains jours», nous a<br />
affi rmé, hier, le directeur<br />
général de l’International<br />
Bulk Carries (IBC), Nacer<br />
Eddine Mansouri. Suite à<br />
l’annonce de la libération<br />
du marin algérien, membre<br />
de l’équipage du MV Blida,<br />
vraquier battant pavillon<br />
national détourné en janvier<br />
par des pirates somaliens,<br />
les familles renouent avec<br />
l’espoir. «J’espère que c’est<br />
un premier pas pour la<br />
libération de tous les marins»,<br />
affi rme Fouzi Aït Ramdane,<br />
fi ls d’un des otages.<br />
(Suite page 3) Mehdi B.<br />
LIBÉRATION<br />
DE GILAD SHALIT<br />
A qui profite<br />
l’accord<br />
Israël-Hamas ?<br />
L’accord<br />
conclu entre<br />
Israël et le<br />
Hamas sur<br />
la libération<br />
prochaine<br />
du soldat<br />
Gilad Shalit,<br />
détenu<br />
à Ghaza depuis 2006,<br />
en contrepartie de<br />
l’élargissement de 1027<br />
détenus palestiniens,<br />
dont 27 femmes, n’a pas livré<br />
tous ses secrets. Eclairage.<br />
S’il est, à première vue,<br />
légitime de se féliciter<br />
de la fi n du calvaire pour<br />
ces damnés des prisons<br />
israéliennes, il serait pourtant<br />
hasardeux de crier victoire.<br />
(Suite page 11) Hassan Moali<br />
PUBLICITÉ
A bd<strong>el</strong>madjid<br />
Sidi Saïd, secrétaire<br />
général de l’Union générale des<br />
travailleurs algériens (UGTA),<br />
a défendu les «acquis» de la dernière<br />
réunion de la tripartite tenue les 29 et<br />
30 septembre. «Personne ne peut dire<br />
que nous n’avons rien ramené. Ce qui<br />
fait mal, c’est l’ingratitude», s’est offusqué<br />
hier M. Sidi Saïd à l’ouverture<br />
d’une réunion avec les fédérations nationales<br />
de l’UGTA organisée à Alger.<br />
Entre autres résultats, l’orateur a évoqué<br />
la révision à la hausse du Salaire<br />
national minimum garanti (SNMG) à<br />
18 000 DA et la prochaine suppression<br />
de l’article 87 bis du code du travail.<br />
«L’article 87 bis est terminé. Il est<br />
clair qu’il ne s’agit plus que de préparer<br />
la prise en charge de cette question<br />
dans la prochaine révision du code du<br />
travail», a-t-il affirmé.<br />
S<strong>el</strong>on lui, la suppression de cet article<br />
permettra aux employés de tous<br />
les secteurs d’activité de bénéficier<br />
d’augmentations substanti<strong>el</strong>les «sans<br />
négociation». Reste, a-t-il précisé, à<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
ÉVALUATION DES RÉSULTATS DE LA TRIPARTITE<br />
Sidi Saïd défend ses «acquis»<br />
définir les incidences financières de<br />
cette suppression, confiée à un groupe<br />
de travail en vertu de l’accord signé<br />
lors de la récente tripartite.<br />
Dans le secteur économique, la réhabilitation<br />
de 356 entreprises publiques<br />
a coûté 1232 milliards de dinars auxqu<strong>el</strong>s<br />
s’ajouteront les 270 milliards de<br />
dinars décidés par la dernière tripartite<br />
pour soutenir les entreprises publiques<br />
et privées en difficulté, s<strong>el</strong>on Sidi<br />
Saïd. S’agissant du volet r<strong>el</strong>atif aux<br />
retraites, 600 000 pensions de retrai-<br />
SALAIRES DES JOURNALISTES<br />
La nouv<strong>el</strong>le grille paraphée avant fi n novembre<br />
En voie de finalisation, la nouv<strong>el</strong>le grille de référence des<br />
salaires des journalistes sera paraphée avant fin novembre.<br />
C’est ce qu’a annoncé, hier à Alger, Abd<strong>el</strong>madjid Sidi Saïd,<br />
secrétaire général de l’UGTA, qui intervenait à l’ouverture<br />
d’une réunion avec les fédérations nationales de la centrale<br />
syndicale. M. Sidi Saïd a ajouté que cette nouv<strong>el</strong>le grille est le<br />
résultat d’un travail de la commission installée par le ministre<br />
de la Communication depuis près de six mois, composée de<br />
représentants de syndicats du secteur de la presse publique,<br />
du Syndicat national des journalistes et du ministère du<br />
Travail. S<strong>el</strong>on lui, cette nouv<strong>el</strong>le grille des salaires «a été élaborée<br />
sur la base de normes internationales» après «examen<br />
de plusieurs expériences d’autres syndicats de journalistes<br />
tés, bénéficiaires du SNMG, auront<br />
2000 DA d’augmentation nette à partir<br />
de janvier 2012. Objet de critiques,<br />
Sidi Saïd a soutenu que l’UGTA n’a<br />
jamais «délaissé» cette catégorie de<br />
la société.<br />
SOUTIEN AUX TRAVAILLEURS<br />
GRÉVISTES<br />
Par ailleurs, le SG de l’UGTA a exprimé<br />
son soutien aux travailleurs grévistes<br />
de l’Entreprise de transport urbain<br />
d’Alger (Etusa) et à ceux de l’hôt<strong>el</strong> El<br />
Aurassi. «Il existe un engagement écrit<br />
en 2006 entre l’UGTA et la direction<br />
générale de l’entreprise pour prendre<br />
en charge les indemnités de ces<br />
travailleurs auprès de la CNAC. Cet<br />
engagement n’a jamais été exécuté»,<br />
a-t-il dénoncé, app<strong>el</strong>ant le premier responsable<br />
de l’Etusa à honorer ses engagements<br />
auprès des 13 travailleurs, en<br />
grève de la faim depuis deux semaines.<br />
Il a tenu le même discours de solidarité<br />
en direction des employés de l’hôt<strong>el</strong><br />
El Aurassi en grève depuis plusieurs<br />
semaines. Sidi Saïd a app<strong>el</strong>é les responsables<br />
de cet établissement hôt<strong>el</strong>ier<br />
à répondre favorablement à leurs doléances.<br />
«Que les gestionnaires cessent<br />
de se prendre pour les détenteurs des<br />
pouvoirs !», a-t-il tonné.<br />
Hocine Lamriben<br />
LE PROJET DE LOI SERA EXAMINÉ AUJOURD’HUI À L’APN<br />
Qu<strong>el</strong>le solution pour la promotion politique<br />
e projet de loi sur l’élargissement de la représen-<br />
Ltation des femmes au sein des institutions élues<br />
sera présenté et examiné aujourd’hui à l’Assemblée<br />
populaire nationale (APN). Adopté sans aucune<br />
contestation en Conseil des ministres, le 28 août dernier,<br />
ce projet de texte a suscité une levée de boucliers,<br />
une fois déposé sur le bureau de l’APN. La disposition<br />
exigeant une proportion de femmes (30%) dans<br />
chaque liste électorale a provoqué la colère des partis<br />
siégeant à l’Assemblée, y compris ceux faisant partie<br />
de l’Alliance présidenti<strong>el</strong>le, en l’occurrence le FLN et<br />
le MSP. Chacun avance des arguments pour justifier sa<br />
position défavorable à cette exigence. Le seuil de 30%<br />
paraît à certaines formations politiques «utopique» et<br />
«irréalisable», en particulier pour les listes de candidats<br />
aux Assemblées locales.<br />
D’autres évoquent une disposition «anticonstitutionn<strong>el</strong>le<br />
et discriminatoire». Tout en se disant favorable<br />
à ce projet, le FLN estime qu’il faut fixer un seuil<br />
à l’étranger, dont la France, la B<strong>el</strong>gique, la Norvège et les<br />
Etats-Unis». Il a exprimé le souhait de voir cette nouv<strong>el</strong>le<br />
grille «ouvrir un chantier de référence pour les salaires des<br />
journalistes et déterminer les postes de travail r<strong>el</strong>atifs à cette<br />
profession». La concrétisation de ladite grille des salaires, a<br />
estimé Sidi Saïd, se «fera sans difficulté en matière de négociation<br />
au niveau du secteur public». Dans le secteur privé, il<br />
a exprimé qu<strong>el</strong>ques appréhensions quant à son application,<br />
lançant un «app<strong>el</strong>» afin qu’<strong>el</strong>le puisse être élargie à la presse<br />
privée. La nouv<strong>el</strong>le grille des salaires des journalistes sera<br />
applicable, faut-il le rapp<strong>el</strong>er, à partir de janvier 2012, s<strong>el</strong>on le<br />
ministère de la Communication. Elle sera suivie de la promulgation<br />
d’un statut des journalistes. H. L.<br />
de la femme ?<br />
minimum de 20%. «Nous sommes actu<strong>el</strong>lement à 7%<br />
de représentation des femmes au niveau de l’APN. Au<br />
FLN, nous avons demandé un seuil de 20%, en permettant<br />
aux partis qui peuvent réaliser des taux plus<br />
importants de le faire», avait déclaré Kassa Aïssi, chargé<br />
de communication du FLN. Pour sa part, le MSP<br />
préfère une application gradu<strong>el</strong>le de cette disposition,<br />
en justifiant sa position par «la nature de la société<br />
algérienne et les pesanteurs de la tradition».<br />
Comme le MSP, El Islah et Ennahad estiment aussi<br />
que «les traditions du pays ne permettent pas l’application<br />
de ce texte».<br />
En revanche, le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune<br />
souligne que la solution préconisée par les autorités<br />
à travers ce projet de loi «est superfici<strong>el</strong>le». S<strong>el</strong>on le<br />
PT, le texte propose un traitement «pas du tout idoine<br />
pour une question complexe t<strong>el</strong>le que la promotion<br />
politique de la femme algérienne». Qu<strong>el</strong> sera le sort<br />
de ce projet ? Ce texte va-t-il permettre une meilleure<br />
présence de la femme au sein des institutions ? Il est à<br />
souligner que dans la pratique, le taux de participation<br />
de la femme à la vie politique reste insignifiant. En<br />
plus de l’APN (7% seulement), le Conseil de la nation<br />
ne compte que 4,4% de femmes sur 144 sénateurs.<br />
Au niveau des Assemblées locales la situation est plus<br />
dramatique. On ne compte que 2 femmes présidentes<br />
d’APC sur un totale de 1541 communes à travers le<br />
pays.<br />
Les autorités ne réalisent pas, <strong>el</strong>les aussi, des scores<br />
meilleurs en matière de désignation des femmes à des<br />
postes de responsabilité. En effet, le Premier ministre,<br />
Ahmed Ouyahia, ne compte que trois femmes ministres<br />
dans son staff. La femme est aussi marginalisée<br />
en matière de désignation au poste du wali (une seule<br />
femme wali sur 48). Le problème reste alors complexe.<br />
Car même le président de la commission chargée<br />
du dév<strong>el</strong>oppement du football féminin, installée par la<br />
FAF, est un homme. Madjid Makedhi<br />
LOI DE<br />
FINANCES 2012<br />
Les<br />
remarques<br />
du RCD Le Rassemblement pour<br />
la culture et la démo-<br />
cratie (RCD) analyse le<br />
projet de loi de finances pour<br />
2012. Il r<strong>el</strong>ève, dans un communiqué<br />
rendu public hier,<br />
les incohérences de ce texte<br />
et surtout l’arrière-pensée du<br />
pouvoir à travers l’attribution<br />
des budgets et la répartition<br />
des dépenses publiques. «La<br />
paix sociale sera achetée. Elle<br />
le sera au détriment des dépenses<br />
d’investissement qui<br />
connaîtront une chute de 29%,<br />
passant de 4000 milliards à<br />
2800 milliards de dinars (chiffres<br />
arrondis) sans aucune explication<br />
sur les éventu<strong>el</strong>s projets<br />
abandonnés ou différés. Il<br />
n’y a même pas une estimation<br />
du volume d’emplois créés»,<br />
note le RCD dans son document.<br />
Et d’ajouter : «Il est vrai<br />
que le Premier ministre a déjà<br />
affirmé que le chômage était<br />
éradiqué. Suivons ce responsable<br />
dans sa logique : quand<br />
il n’y a pas de sous-emploi, on<br />
peut légitimement rogner le<br />
poste investissement pour ne<br />
pas alourdir les déséquilibres<br />
budgétaires. La réalité, c’est<br />
qu’il n’y avait pas d’autres<br />
alternatives tant les déséquilibres<br />
sont insoutenables. A<br />
leur décharge et pour une fois,<br />
les rédacteurs du projet de loi<br />
de finances ont avoué cette<br />
contrainte.»<br />
Mais, malgré tous «les artifices<br />
de cadrage des comptes»,<br />
précise le parti de Saïd Sadi,<br />
la vérité ne peut plus être masquée<br />
et «on revient à la vieille<br />
recette du bâton et de la carotte».<br />
«Un peu plus de fonds<br />
pour la carotte, beaucoup plus<br />
pour le bâton. Au détriment<br />
de l’investissement humain et<br />
matéri<strong>el</strong>. On pourra tout dire,<br />
mais nul ne pourra nier au système<br />
algérien une constance :<br />
la survie du régime s’impose<br />
à la cohésion nationale. La loi<br />
de finances pour 2012 vient de<br />
confirmer cet oukase», lit-on<br />
encore dans ce communiqué.<br />
R. P.
L es<br />
Suite de la page 1<br />
taux de suivi, ayant atteint<br />
90% s<strong>el</strong>on les syndicats, encou-<br />
ragent ces derniers sur la dispo-<br />
nibilité de la base quant à la poursuite<br />
de cette action. La non-concrétisation<br />
des points contenus dans la plateforme<br />
de revendications qui date, faut-il le<br />
rapp<strong>el</strong>er, depuis plusieurs années, est<br />
avancée comme principale motivation<br />
du maintien de ce mouvement de protestation<br />
qui risque de durer. «La mobilisation<br />
est intacte. C’est une adhésion<br />
record», commentent les initiateurs de<br />
ce débrayage, qui espèrent rester en<br />
«position de force pour amener le ministre<br />
à revoir sa feuille de route».<br />
Les syndicats restent infl exibles sur les<br />
points du statut particulier de l’enseignant<br />
et l’instauration d’une retraite<br />
après 25 ans de service, même s’ils<br />
ne convergent pas encore sur la gestion<br />
des œuvres sociales. «Ce point<br />
ne risque cependant pas de nous séparer,<br />
puisque le fond de la question<br />
est le même pour tous les syndicats<br />
autonomes, c’est-à-dire faire profi ter<br />
les travailleurs du secteur de l’argent<br />
qui leur revient de droit. Le point de<br />
divergence reste le moyen de gérer, qui<br />
est beaucoup plus technique», estimet-on<br />
également.<br />
Les protestataires réclament également<br />
l’application des mesures promises par<br />
des ministres suivant les recommandations<br />
des réunions tenues entre le<br />
ministère et les syndicats autonomes<br />
concernant le statut particulier et le<br />
reste des primes qui ne sont pas encore<br />
attribuées, t<strong>el</strong>le la prime de zone. La<br />
révision du calendrier des vacances est<br />
également une préoccupation des enseignants,<br />
qui lancent un app<strong>el</strong> aux parents<br />
d’élèves pour «soutenir» ce mou-<br />
Suite de la page 1<br />
ontrairement au porte-parole du ministère des Affaires<br />
Cétrangères, Amar B<strong>el</strong>ani, le DG de l’IBC précise que «le<br />
marin libéré a été remis à un navire humanitaire actif dans la<br />
Corne de l’Afrique». En effet, M. B<strong>el</strong>ani affi rmait hier matin,<br />
dans une déclaration rapportée par l’APS, que «le marin a été<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES<br />
La grève des enseignants<br />
es retraités de l’éducation nationale tirent la<br />
L sonnette d’alarme quant aux mesures d’expulsion<br />
prises par leur tut<strong>el</strong>le. Des mesures qui<br />
les plongent dans l’incertitude. Depuis une année,<br />
des mises en demeure sont envoyées à de<br />
nombreux retraités qui ne «sont pas en odeur de<br />
sainteté avec des chefs d’établissement ou le directeur<br />
de l’éducation» pour «dégager les lieux»<br />
sous peine d’être délogés de force. Près de 50<br />
retraités se sont déplacés au siège de la centrale<br />
syndicale dans l’espoir de se faire entendre de<br />
leur tut<strong>el</strong>le et mettre fin à leur «tragédie».<br />
Le secrétaire général des travailleurs retraités,<br />
M. Ghouri, improvise un point de presse à l’air<br />
libre à défaut de la disponibilité d’une salle qui<br />
était pourtant prévue initialement à cet effet. S<strong>el</strong>on<br />
lui, les retraités de l’éducation vivent un véritable<br />
calvaire au quotidien. Près de 20 familles<br />
ont été déjà expulsées et 25 autres attendent,<br />
maintenue<br />
Les enseignants maintiennent la pression, poussant les élèves à déserter les bancs de l’école<br />
la peur au ventre, leur décision d’expulsion.<br />
D’autres intervenants ont du mal à rester silencieux.<br />
Chacun y va de sa petite histoire et raconte<br />
ses mésaventures suite à ces procédures d’expulsion<br />
qu’ils estiment «injustes» et «abusives».<br />
Une véritable cacophonie s’installe, reflétant<br />
un tant soit peu la misère de cette frange de la<br />
population qui a tant donné pour la société. «A<br />
chaque fois que j’entends qu<strong>el</strong>qu’un frapper à<br />
la porte, j’ai le cœur qui bat et je sens la tension<br />
monter en moi, pensant que c’est l’huissier de<br />
justice qui vient nous signifier notre expulsion»,<br />
rapporte Salah Abderrahmane, qui occupe avec<br />
sa femme, <strong>el</strong>le aussi retraitée de l’éducation, un<br />
logement de fonction à Kouba. «J’ai reçu ma<br />
décision d’expulsion en septembre dernier. Mes<br />
enfants sont mineurs et je n’ai pas où aller. Mon<br />
mari était en cessation de payement pendant<br />
6 mois, ce qui l’a rendu vulnérable et il en est<br />
vement de protestation qui va «dans le<br />
sens de l’amélioration des conditions<br />
de scolarité de leurs élèves» et leur<br />
promettent un calendrier de rattrapage<br />
CHRONOLOGIE<br />
◗ SEPTEMBRE 2003 : boycott de la rentrée scolaire et grèves cycliques, puis<br />
grève de trois mois.<br />
◗ DÉCEMBRE 2005 : création de la Coordination et de l’Intersyndicale de<br />
l’éducation -Grèves de 2 jours (15 et 16 janvier 2006)<br />
et de 3 jours (19, 20,21 février) ainsi que les 23 et 24 avril.<br />
◗ FÉVRIER 2008 : création de l’Intersyndicale de la Fonction publique qui<br />
initiera la grève des 13 et 14 avril.<br />
◗ 2009 : grève dès la rentrée d’une semaine reconductible, qui a duré un mois.<br />
◗ 2010 : grève durant le mois de novembre.<br />
◗ 2011 : grève de 3 jours en février.<br />
libéré pour des considérations humanitaires, en même temps<br />
qu’un autre marin de nationalité étrangère (un Ukrainien)».<br />
S<strong>el</strong>on lui, «le marin algérien a été transporté vers une institution<br />
hospitalière de la région (sans préciser le pays), mais<br />
son état de santé n’inspire pas d’inquiétude particulière». «Les<br />
autorités algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir<br />
la libération de tous nos compatriotes dans les meilleurs<br />
des jours perdus. Le CLA, quant à lui,<br />
veut se donner le temps de voir si la<br />
tut<strong>el</strong>le applique les promesses quant<br />
aux différentes primes allouées récemment<br />
et lance un préavis pour le mois<br />
de novembre.<br />
L’action sera également motivée par<br />
une nouv<strong>el</strong>le revendication : l’introduction<br />
de la proposition du CLA dans<br />
le référendum que compte tenir le ministère<br />
pour le choix de la méthode de<br />
gestion des œuvres sociales. Le CLA<br />
propose deux options : une décentralisation<br />
totale de cette gestion, en respectant<br />
les décisions des assemblées<br />
générale, ou le versement d’un 13 e<br />
mois. Fatima Arab<br />
PRÈS DE 20 FAMILLES EXPULSÉES<br />
La tragédie des retraités de l’éducation<br />
● Une vingtaine de familles ont été déjà expulsées et 25 autres attendent, la peur au ventre,<br />
leur expulsion du logement de fonction qu’<strong>el</strong>les occupent depuis plus de 30 ans.<br />
mort», confie la femme d’un professeur retraité<br />
qui a du mal à cacher son émotion et son immense<br />
chagrin.<br />
LA LOI BAFOUÉE<br />
Pourtant, du point de vue juridique, ces expulsions<br />
sont totalement illégales. S<strong>el</strong>on Hakim<br />
Salmi, président du comité SOS familles<br />
expulsées, structure rattachée à la LADDH,<br />
l’application des lois pourtant consacrées dans<br />
les textes reste problématique en Algérie. S<strong>el</strong>on<br />
lui, le décret présidenti<strong>el</strong> 507 bis du 27 mai 2007<br />
dispose clairement que «les personnes physiques<br />
âgées de 60 ans révolus à la date de la publication<br />
de la présente loi peuvent prétendre au<br />
droit au maintien dans les lieux à usage à usage<br />
d’habitation au titre de la législation antérieure<br />
et continueront d’en bénéficier jusqu’à leur<br />
décès». Notre interlocuteur assure également<br />
Un marin algérien libéré par les pirates somaliens<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
BÉJAÏA<br />
LES CORPS<br />
COMMUNS<br />
PROTESTENT<br />
L es<br />
corps communs et les<br />
ouvriers professionn<strong>el</strong>s (OP),<br />
affiliés au SETE, ont observé<br />
hier une journée de protestation<br />
ponctuée par un rassemblement<br />
devant le siège de l’union de wilaya<br />
de l’UGTA. Ils ont choisi un t<strong>el</strong><br />
lieu pour exprimer leur mécontentement<br />
aux responsables locaux du<br />
syndicat.<br />
Omar Ounahi, secrétaire général de<br />
la section de wilaya des corps communs<br />
et des OP, fait le constat que<br />
les résultats des négociations, engagées<br />
par la FNTE avec la tut<strong>el</strong>le le<br />
6 octobre passé, n’ont «absolument<br />
rien apporté» pour ces deux catégories<br />
d’employés si ce n’est «une<br />
division» des travailleurs. Considérant<br />
que statutairement, si la 315/08<br />
a octroyé «des augmentations» aux<br />
corps pédagogiques, le maintien<br />
des OP et des corps communs hors<br />
statut de l’éducation, à travers la<br />
04/08 et 05/08, «n’a rien donné» sur<br />
le plan salarial.<br />
M. Ounahi se pose la question :<br />
«Comment un personn<strong>el</strong> recruté par<br />
le ministère de l’Education nationale,<br />
payé sur le budget de cette institution,<br />
se retrouve non pris en charge<br />
par le statut de l’éducation ?»<br />
La demande d’explication adressée<br />
à l’union de wilaya intervient après<br />
avoir «été sacrifiés» par les négociations<br />
de 2002, 2006 et 2011, ils ont<br />
pourtant pris part aux mouvements<br />
de contestation. Dans les prochains<br />
jours, s<strong>el</strong>on M. Ounahi, une action<br />
«radicale» aura lieu à Alger, après<br />
concertation avec les représentants<br />
d’autres wilayas. Saad Z.<br />
que les pouvoirs publics sont tenus de prendre<br />
en charge, en termes de logement, cette catégorie<br />
de la société, surtout au déclin de leur vie. «Les<br />
avocats peuvent même peuvent invoquer les<br />
conventions et les pactes internationaux que<br />
l’Algérie a ratifiés pour garantir un logement<br />
décent à tout un chacun. Hélas, nos avocats sont<br />
trop limités pour entreprendre ce genre d’action»,<br />
a-t-il regretté.<br />
Pour l’heure, les retraités de l’éducation ne savent<br />
plus à qu<strong>el</strong> saint se vouer. Eux qui ont formé<br />
des générations d’Algériens se retrouvent du<br />
jour au lendemain à la rue, dans l’indifférence<br />
des autorités. Ces dernières procèdent pourtant<br />
au r<strong>el</strong>ogement en masse, à Alger, d’une partie de<br />
la population tandis qu’<strong>el</strong>les transforment une<br />
autre partie en SDF. Pourquoi cette politique de<br />
deux poids, deux mesure ? Honteux !<br />
Meziane Cheballah<br />
délais possibles», souligne-t-il. Tout au long de leur détention<br />
par les pirates somaliens, les familles des marins n’ont cessé<br />
d’organiser des sit-in pour demander aux autorités algériennes<br />
d’intervenir.<br />
Avec ces deux libérations, 16 marins algériens demeurent otages<br />
de pirates, en plus de 4 Ukrainiens, 2 Philippins, 1 Jordanien<br />
et 1 Indonésien. M. B.
L<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 4F<br />
L’ACTUALITÉ<br />
SERVICE DE RADIOTHÉRAPIE AU CPMC<br />
Deux nouveaux<br />
simulateurs en cours<br />
d’installation<br />
● 116 cancéreux sont en attente de traçage ; ils ne seront programmés qu’une fois<br />
les deux machines fonctionn<strong>el</strong>les.<br />
e professeur Afiane, chef du service<br />
de radiothérapie, confirme l’arrêt<br />
programmé des deux simulateurs du<br />
service et que deux nouveaux appareils<br />
sont en cours d’installation. «Ceci n’influe<br />
en rien sur la prise en charge des malades<br />
puisque les machines de traitement, à<br />
savoir les accélérateurs, sont fonctionn<strong>el</strong>les»,<br />
nous a-t-il déclaré avant de s’en<br />
prendre aux journalistes, à qui il reproche<br />
de n’avoir pas pris la peine de vérifier que<br />
le service n’a pas fermé. «Au lieu de rendre<br />
hommage à toute l’équipe du service qui<br />
a travaillé dans des conditions horribles<br />
de jour et de nuit, la presse n’a pas trouvé<br />
mieux que de nous dénigrer et d’annoncer<br />
la fermeture du service», déplore-t-il. Mais<br />
il reste que les malades qui avaient rendezvous<br />
pour le traçage mardi et mercredi<br />
derniers – soit le lendemain de l’affirmation<br />
du ministre de la Santé, Djam<strong>el</strong> Ould<br />
Abbès, à la télévision, que le service est<br />
toujours fonctionn<strong>el</strong> – ont été renvoyés à<br />
des dates ultérieures. Le professeur Afiane<br />
affirme que «ces malades sont listés et<br />
seront app<strong>el</strong>és une fois que les appareils<br />
seront en marche». Il est donc clair que des<br />
malades n’ont pas accès aux soins dans les<br />
délais prescrits. Si le service n’assure plus,<br />
du moins pour le moment, le traçage, c<strong>el</strong>a<br />
veut dire que la chaîne de traitement est<br />
interrompue. Le professeur Afiane assure<br />
que les machines seront fonctionn<strong>el</strong>les à<br />
partir du 2 novembre prochain, «mais les<br />
rendez-vous de consultation sont effectivement<br />
très éloignés ; le dernier est fixé pour<br />
le mois d’avril 2012», a-t-il souligné. «Les<br />
traitements ne pourront donc commencer<br />
qu’en juin 2012. Une situation qui est loin<br />
d’être de la responsabilité du CPMC vu le<br />
nombre de malades qui affluent vers cet<br />
établissement», a-t-il ajouté. Une situation<br />
que le professeur Bouzid, chef du service<br />
L<br />
QUATRIÈME JOUR DE GRÈVE À LA LAITERIE<br />
DE DRAÂ BEN KHEDDA<br />
Tension sur le lait en sachet<br />
a grève enclenchée par les<br />
travailleurs de la laiterie de<br />
Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou),<br />
dimanche dernier, n’est pas<br />
sans incidences sur l’approvisionnement<br />
des commerces<br />
en lait en sachet. Produit de<br />
première nécessité, le lait se raréfie<br />
chez les commerçants. La<br />
pénurie s’installe et commence<br />
à se faire ressentir dans les ménages<br />
qui se sont rabattus sur le<br />
lait en poudre. Le mouvement<br />
de grève répond à un seul mot<br />
d’ordre : la renationalisation de<br />
la laiterie. Les raisons de cette<br />
réclamation, qui n’a jamais été<br />
mentionnée dans une qu<strong>el</strong>conque<br />
plateforme de revendications,<br />
sont, pour les grévistes,<br />
«la mauvaise gestion de l’entreprise,<br />
le manque d’investissement<br />
à même de garantir la<br />
pérennité des emplois et l’augmentation<br />
de la production qui<br />
d’oncologie au CPMC, a dénoncée lundi<br />
dernier sur les ondes de la radio Chaîne III,<br />
disant tout haut ce que pensent tout bas la<br />
majorité des praticiens du CPMC. Il trouve<br />
anormal qu’un cancéreux diagnostiqué en<br />
octobre 2011 ne puisse avoir son traitement<br />
de radiothérapie qu’en juin 2012.<br />
Il est à noter que 116 cancéreux tracés<br />
attendent leur traitement de radiothérapie<br />
et 170 patients sont actu<strong>el</strong>lement traités<br />
chaque jour.<br />
L’association El Am<strong>el</strong> d’aide aux cancéreux,<br />
qui a alerté sur le retard des<br />
rendez-vous, s’inquiète pour la santé des<br />
malades et dénonce un grave problème national.<br />
Pour la présidente de l’association,<br />
Mme Séance de radiothérapie d’un malade<br />
Kettab, le cas du CPMC n’est qu’un<br />
exemple parmi d’autres. «Le problème ne<br />
a, du point de vue qualité, beaucoup<br />
régressé». La laiterie de<br />
Draâ Ben Khedda assure l’essenti<strong>el</strong><br />
de la production locale<br />
en lait, soit 320 000 litres/jour,<br />
couvrant 85% des besoins de la<br />
wilaya de Tizi Ouzou. Contacté<br />
par nos soins, M. Aired, président-directeur<br />
général de l’entreprise,<br />
nous a répondu : «Cette<br />
manifestation illégale est le fruit<br />
d’une manipulation extérieure<br />
fondée sur des arguments diffamatoires<br />
visant à remettre en<br />
cause la privatisation de cette<br />
entité économique.» Et d’ajouter<br />
: «C’est un jeu malsain, la<br />
grève n’est pas justifiée par des<br />
revendications sociales. Tous<br />
les engagements qui ont été pris<br />
dans le cadre du contrat de cession<br />
ont été honorés à la grande<br />
satisfaction des travailleurs, du<br />
syndicat, de Giplait et du SGP<br />
Tragral (investissement et re-<br />
crutement).» L’usine est à l’arrêt<br />
depuis quatre jours et aucun<br />
service minimum n’est assuré.<br />
«Si cette grève était légale, les<br />
protestataires auraient respecté<br />
le service minimum, comme<br />
le stipule notre règlement», a<br />
déclaré M. Aired. «Nous avons<br />
été contraints de mobiliser nos<br />
unités de Boudouaou et de<br />
Birkhadem qui ont mis à notre<br />
disposition 150 000 litres/<br />
jour, soit moins de la moitié de<br />
notre production locale qui est<br />
de 320 000 l/j pour soulager<br />
les foyers», ajoute-t-il, avant<br />
d’attester que «nous avions été<br />
tenus d’investir à hauteur de<br />
350 millions de dinars sur quatre<br />
ans. Or, nous avons engagé<br />
400 millions de dinars en 3 ans<br />
seulement». Réagissant aux affirmations<br />
sur le manque d’investissement<br />
et d’équipement,<br />
notre interlocuteur estime que<br />
PHOTO : D. R.<br />
réside pas en un simulateur. Le drame est<br />
dans toute la prise en charge des cancéreux,<br />
en l’occurrence l’accès au traitement<br />
de radiothérapie au niveau national. Nous<br />
avons lancé un SOS parce que des dizaines<br />
de malades décèdent chaque jour. Le<br />
ministre de la Santé a lui-même déploré<br />
le fait que sur 28 000 malades, seuls 8000<br />
sont traités. Notre association se démène<br />
aux côtés des médecins qu’ils soient en<br />
radiothérapie, en chirurgie, en oncologie<br />
ou ailleurs pour que les malades puissent<br />
avoir les meilleurs soins. Notre souci, en<br />
tant qu’association, est d’interp<strong>el</strong>ler les<br />
pouvoirs publics pour trouver des solutions<br />
à cette situation dramatique et non de<br />
renvoyer la balle aux responsables de ce<br />
chaos.» Djamila Kourta<br />
«l’entreprise se porte mieux<br />
qu’en 2008, date à laqu<strong>el</strong>le cette<br />
unité nous a été cédée par Giplait».<br />
Sur le volet de la création<br />
d’emplois, le responsable rassure<br />
: «Nous avions obligation de<br />
créer 150 emplois en 4 ans et, là<br />
aussi, le seuil est dépassé, car<br />
nous avons créé 13 postes supplémentaires.<br />
Nous employons<br />
actu<strong>el</strong>lement 373 travailleurs.»<br />
Accusée par les protestataires<br />
de «détournement» de la poudre<br />
de lait subventionnée par l’Etat,<br />
la direction qui s’en défend,<br />
par la voix de son conseiller,<br />
déclare : «L’Etat subventionne<br />
830 tonnes de poudre de lait,<br />
l’équivalent de 265 000 litres/<br />
jour. Notre entreprise importe la<br />
poudre pour réaliser l’appoint<br />
et atteindre une production de<br />
320 000 litres/jour.»<br />
Nordine Douici<br />
P<br />
FRANCIS JEANSON<br />
Emblème<br />
de l’int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong><br />
engagé<br />
ourquoi l’Algérie ne regarde pas vers son passé pour rendre<br />
hommage aux Français qui avaient fait le choix de se battre<br />
pour l’indépendance ?», s’est interrogé l’auteur, Amar B<strong>el</strong>k-<br />
houdja, hier lors d’un débat en hommage à l’anticolonialiste Francis<br />
Jeanson, organisé par l’association Machaâl Echahid au Bastion<br />
23, à Alger. Une question qui révèle le déni d’une page glorieuse<br />
de l’histoire coloniale. Bannis de l’histoire offici<strong>el</strong>le, les Jeanson,<br />
Audin, Yveton, Jacqu<strong>el</strong>ine Guerroudj, Leban, Maillot et tous les<br />
autres européens, qui avaient choisi la cause juste pour se battre<br />
contre leur propre pays, n’ont pas eu les hommages de la République.<br />
Une situation qui a trahi l’ingratitude de l’Algérie offici<strong>el</strong>le<br />
à l’égard d’une catégorie de révolutionnaires très particulière. Ce<br />
reniement est emblématique de l’abandon de l’idéal révolutionnaire<br />
au lendemain de l’indépendance de l’Algérie.<br />
«Ces révolutionnaires, il faut les porter avec fierté», prêche M.<br />
B<strong>el</strong>khoudja. Pour Francis Jeanson, le combat anticolonial était toute<br />
sa vie. «Il avait déjà des contacts avec les nationalistes algériens,<br />
notamment ceux de l’UDMA entre 1948 et 1949 lorsqu’il est venu<br />
pour un travail sur le théâtre sartrien», raconte Amar B<strong>el</strong>khoudja.<br />
Lorsque la guerre éclate en Algérie, le philosophe Francis Jeanson<br />
se range natur<strong>el</strong>lement du côté de la révolution. Emblématique de<br />
l’int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong> engagé, il fait le procès du colonialisme dans le livre<br />
qu’il publie avec sa femme Collette, L’Algérie hors-la-loi, où il<br />
affirme la légitimité de la lutte du Front de libération nationale. Le<br />
livre, qui provoque une grande polémique, devient rapidement le<br />
manifeste d’une génération de militants anticolonialistes. Son soutien<br />
pour l’indépendance le conduit de l’engagement de la pensée<br />
à la lutte par l’action en faveur du FLN. Il crée ainsi, en 1957, le<br />
«Réseau des porteurs de valises» qui est connu communément «le<br />
Réseau Jeanson», dont la mission était de collecter et de transporter<br />
des fonds, d’héberger et de faciliter les déplacements des militants.<br />
«Ce réseau a été indéniablement d’un apport déterminant pour l’issue<br />
de la lutte de libération», souligne Amar B<strong>el</strong>khoudja. En réponse<br />
à tous ceux qui lui reprochaient de soutenir «les ennemis de son<br />
pays», il publie Notre Guerre en 1960 où il s’était expliqué sur son<br />
engagement aux côtés des combattants algériens. «Francis Jeanson<br />
avait déclaré qu’il a sauvé l’honneur de la France en défendant ses<br />
valeurs qu’<strong>el</strong>le même trahissait», témoigne Saâda Messous, ancien<br />
maquisard de la Wilaya III historique. A la découverte du réseau,<br />
Jeanson est jugé et condamné par contumace, en octobre 1960, à dix<br />
ans de prison ferme au terme du procès de son réseau. Né le 7 juillet<br />
1922 à Bordeaux, il a dû interrompre ses études de philosophie pour<br />
des raisons médicales. Il intègre après la Seconde Guerre mondiale<br />
l’équipe des Temps modernes, où il devient gérant. Auteur d’une<br />
vingtaine d’ouvrages notamment sur Sartre et Montaigne. «Francis<br />
Jeanson a posé ses valises» pour reprendre le titre du quotidien<br />
français Libération, le 1 er août 2009. Jeanson et tous «les porteurs<br />
d’espoir» ont leur place au Panthéon de l’histoire combattante.<br />
L’historien Daho Djerbal a écrit dans un hommage à cet int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong><br />
engagé : «Espérons que l’Algérie d’aujourd’hui puisse se souvenir<br />
que des Français se sont battus, se sont exposés et ont mis en jeu<br />
leur liberté et parfois leur vie, pour l’indépendance de notre pays et<br />
une certaine idée de la France.» Espérons-le ! Hacen Ouali<br />
AFFAIRE OULTACHE<br />
Nouveau report du procès<br />
e procès de l’ex-chef de l’unité aérienne de la Direction générale<br />
L de la Sûreté nationale (DGSN), Oultache Chouaïb, accusé dans<br />
une affaire de malversations en 2007 au profit de la société Algerian<br />
Business Multimedia (ABM), a été reporté, hier, au 19 octobre par<br />
le tribunal correctionn<strong>el</strong> de première instance de Sidi M’hamed<br />
(Alger). La présidente du tribunal, Chakal Assia, a précisé que ce<br />
nouveau report (le troisième) sera le dernier dans cette affaire. Ce<br />
report a été prononcé par la présidente suite au retrait de la défense<br />
qui a exigé qu’«un rapport d’expertise de l’inspection générale de<br />
la DGSN concernant cette malversation» cité, s<strong>el</strong>on <strong>el</strong>le, dans l’ordonnance<br />
de renvoi, soit mis à sa disposition.<br />
La défense s’est retirée de l’audience après que la présidente du tribunal<br />
eut indiqué que «le dossier du tribunal contient seulement les<br />
documents dont la défense a déjà eu connaissance». Vingt-cinq personnes,<br />
dont 19 fonctionnaires de police, doivent répondre des chefs<br />
d’inculpation de «passation de marchés publics en violation de la<br />
législation, dilapidation de deniers publics et trafic d’influence».<br />
S<strong>el</strong>on l’ordonnance de renvoi, les faits concernent la passation de<br />
marchés «douteux» portant sur des équipements informatiques<br />
entre la DGSN et la société ABM. S<strong>el</strong>on la même source, «Oultache<br />
Chouaïb a usé de son influence sur la commission d’évaluation<br />
technique des offres où il siégeait pour qu’<strong>el</strong>le choisisse la société<br />
ABM dans laqu<strong>el</strong>le son gendre est actionnaire et également directeur<br />
général adjoint». Chouaïb Oultache est accusé aussi dans l’affaire<br />
de l’assassinat, le 25 février 2010, de l’ancien directeur général<br />
de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. La date du procès de cette affaire<br />
n’a pas encore été fixée. (APS)
I<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
POUR REJOINDRE L’ANGLETERRE VIA LA TURQUIE ET LA GRÈCE<br />
Ostende-Ramsgate, nouv<strong>el</strong>le route<br />
migratoire pour les harraga<br />
● Les harraga, surtout des Maghrébins et des Irakiens, ont décidé d’emprunter d’autres voies vers des destinations européennes plus clémentes.<br />
ls étaient une dizaine de jeunes<br />
Maghrébins à débarquer à la gare<br />
centrale de Brux<strong>el</strong>les (B<strong>el</strong>gique).<br />
Ce qui a suscité notre curiosité ainsi<br />
que c<strong>el</strong>le des passagers présents,<br />
c’était surtout l’affolement qui s’est<br />
emparé d’eux quand ils ont vu un<br />
groupe de vigiles passer. Il s’agissait<br />
en fait de harraga venus à Brux<strong>el</strong>les en<br />
provenance d’Ostende, ville portuaire<br />
b<strong>el</strong>ge située dans la région flamande.<br />
Pourquoi ce débarquement en masse ?<br />
La réponse, nous avons pu l’obtenir<br />
auprès de Nour vers lequ<strong>el</strong> nous a<br />
orientés Moundji, un Tunisien, tous<br />
deux harraga.<br />
Nour, un jeune Syrien, la trentaine,<br />
n’est autre que le passeur. Lors d’une<br />
longue discussion à la sortie de la<br />
gare, il nous apprend, en effet, que<br />
ses compagnons de voyage et lui ont<br />
quitté Ostende pour échapper à la<br />
traque dont ils faisaient l’objet depuis<br />
l’entrée en vigueur, à la mi-septembre,<br />
de la mesure récemment prise par les<br />
autorités locales : 20 arrestations de<br />
migrants illégaux auxqu<strong>el</strong>les doivent<br />
procéder chaque jour les services de<br />
sécurité ostendais sur instruction du<br />
bourgmestre (maire de la ville).<br />
Par cette mesure, le premier magistrat<br />
ostendais veut dissuader<br />
les illégaux de passer par sa ville<br />
pour atteindre l’Angleterre via<br />
Ramsgate, cette ville tant convoitée,<br />
car 4 heures seulement par bateau<br />
la sépare d’Ostende. D’ailleurs,<br />
explique Nour, certainement instruit<br />
et bien au fait de tout ce qui a<br />
trait à sa «profession», les travaux<br />
de construction d’un complexe de<br />
c<strong>el</strong>lules de rétention d’une capa-<br />
cité de plus de 20 places sont en<br />
voie de finalisation. En attendant,<br />
ce sont les c<strong>el</strong>lules des commissariats<br />
qui accueilleront les personnes interp<strong>el</strong>lées.<br />
Les contrôles ayant lieu la nuit sont<br />
accentués aux abords et dans la zone<br />
du port lors des opérations d’embarquement<br />
des bateaux. Les premières<br />
arrestations ont déjà commencé, raison<br />
pour laqu<strong>el</strong>le les harraga, surtout<br />
des Maghrébins et des Irakiens, ont<br />
décidé de plier bagage, seuls ou par<br />
petits groupes, vers différentes destinations<br />
européennes plus clémentes,<br />
indique le passeur syrien.<br />
Il nous aura fallu mettre en confiance,<br />
non sans peine, l’organisateur du long<br />
voyage pour qu’il accepte enfin de<br />
nous fournir qu<strong>el</strong>ques détails sur le<br />
métier qu’il exerce depuis 8 longues<br />
années. Comment nos compatriotes<br />
harraga arrivent-ils à débarquer en<br />
Angleterre ? Les différentes étapes<br />
par lesqu<strong>el</strong>les ils doivent passer nous<br />
sont ainsi expliquées par Nour. Une<br />
véritable organisation, c’est le cas<br />
de le dire : une fois arrivés à Istanbul<br />
(Turquie), les Algériens prennent attache<br />
avec des intermédiaires qui les<br />
orientent à leur tour vers leur chef,<br />
d’origine tunisienne, agissant sous<br />
le sobriquet de Mansour. Ce dernier<br />
organise l’opération avec le grand patron,<br />
un puissant kurde parlant l’arabe.<br />
Dans des camions, les harraga sont<br />
acheminés vers Izmir où ils séjournent<br />
pendant deux à trois jours dans de<br />
petits hôt<strong>el</strong>s ou dans la rue, c’est s<strong>el</strong>on,<br />
le temps pour les passeurs de réunir le<br />
maximum de personnes et préparer<br />
la traversée. Une fois le prix de la<br />
place payé par chaque harraga –1000<br />
à 1500 euros pour les Maghrébins et<br />
4000 dollars pour les Irakiens –, les<br />
hommes du big boss kurde procèdent<br />
à l’achat d’une embarcation de 58 à<br />
60 places ; ils organisent deux voyages<br />
par mois. Le jour J, le départ s’effectue<br />
dans la nuit autour d’Izmir. Une fois<br />
proches les petites îles grecques de<br />
Samos, Lesvos, Hios ou Rhodes, le<br />
passeur noie l’embarcation dans le<br />
large pour que tout le monde puisse<br />
être «sauvé» et récupéré par les gardes-côtes<br />
grecs. Généralement non<br />
interceptés à l’arrivée sur ces îles, au<br />
terme d’un très bref séjour, les clandestins<br />
partent par petits groupes vers<br />
la capitale, Athènes. Là, c’est dans<br />
un quartier «spécialisé en la matière»<br />
que les harraga algériens arrivent à se<br />
procurer de faux passeports (doublettes)<br />
à plus de 1000 euros pour pouvoir<br />
aller dans différents pays européens<br />
(Allemagne, Suisse, France et Italie<br />
surtout).<br />
La répression policière et la sévère<br />
crise économique qui sévit actu<strong>el</strong>lement,<br />
en France surtout, les incite à<br />
adopter des stratégies de contournement<br />
inouïes. La «tendance» actu<strong>el</strong>le<br />
est l’Angleterre. Et le meilleur moyen<br />
d’y parvenir pour nos harraga reste la<br />
ville de Ramsgate via Ostende, point<br />
de départ «recommandé». L’escale<br />
brux<strong>el</strong>loise est donc incontournable.<br />
Pour les autres migrants illégaux<br />
(Syriens et Irakiens notamment), la<br />
forte «demande» sur l’Italie a poussé<br />
les trafiquants à tracer d’autres routes<br />
migratoires. Un passage est, à ce titre,<br />
constitué par la frontière entre la Turquie<br />
et la Grèce. Sur l’autoroute pour<br />
Alexandroúpolis et Orestias, chaque<br />
année, plusieurs d’entre eux entrent<br />
en Europe cachés dans des camions<br />
en direction de la Grèce. Une fois à<br />
Athènes, ils rejoignent Patras pour<br />
embarquer pour l’Italie sur les ferries<br />
se dirigeant vers Ancône, Brindisi et<br />
Venise.<br />
Nour et Moundji, ces jeunes vraisemblablement<br />
aguerris aux difficiles<br />
conditions de vie dans leur pays ou durant<br />
leurs périples, affirment être plus<br />
que déterminés de continuer à braver<br />
tous les obstacles pouvant être mis sur<br />
leur route, quitte à franchir le dernier<br />
«pas» à la nage. «Nous avons envie<br />
d’être libres, de circuler, de découvrir<br />
le monde et de gagner notre vie»,<br />
nous disent-ils non sans une pointe<br />
d’amertume.<br />
Avant de nous quitter de peur d’être<br />
appréhendés par la police, ils nous<br />
demandent de leur payer un paquet<br />
de cigarettes. Une curieuse question<br />
nous a été posée en cours de route :<br />
«Dites-nous, est-ce que la B<strong>el</strong>gique<br />
doit qu<strong>el</strong>que chose à votre pays, de<br />
l’argent par exemple ? Pourquoi,<br />
contrairement aux Marocains, Tunisiens,<br />
Africains subsahariens ou<br />
autres nationalités, les sans-papiers<br />
algériens sont toujours les seuls à être<br />
r<strong>el</strong>âchés lorsqu’ils se font arrêter lors<br />
des contrôles ?» Si Moundji est hanté<br />
par l’idée de rentrer dans son pays,<br />
la Tunisie – ses trois longues années<br />
d’errance et de galère européenne<br />
semblent avoir eu raison de lui – Nour<br />
a, quant à lui, choisi de tenter l’aventure<br />
suédoise où il est attendu par des<br />
amis palestiniens. Naïma Benouaret<br />
COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L’ÉTAT ET LA PROTECTION SOCIALE<br />
L’échec des politiques sociales en question<br />
meutes, immolations par le feu, grèves, ras-<br />
E semblement réprimés sont autant d’indicateurs<br />
du malaise qui oppose violemment l’Etat<br />
à toutes sortes de représentations sociales<br />
depuis des mois. Faut-il, aujourd’hui, redéfinir<br />
les rapports entre l’Etat et la société s<strong>el</strong>on de<br />
nouv<strong>el</strong>les perspectives ? S<strong>el</strong>on le laboratoire<br />
d’études et d’analyses des politiques publiques<br />
de l’université Alger 3, la réponse est évidente.<br />
Un colloque a d’ailleurs été organisé sur la<br />
question, à l’hôt<strong>el</strong> Mouflon d’or d’Alger.<br />
«Parler aujourd’hui de protection sociale équivaut<br />
à s’interroger sur la paix sociale qu’<strong>el</strong>le<br />
garantie», explique d’emblée Mohamed Reda<br />
Mezoui, directeur du laboratoire d’études et<br />
d’analyses des politiques publiques lors de<br />
l’ouverture des travaux du colloque entamé<br />
dans la matinée d’hier. «Il s’agit, pour nous,<br />
de mettre notre démarche universitaire au<br />
service du débat public. Nous voulons attirer<br />
l’attention sur un certain nombre de réflexions<br />
que nos chercheurs mènent, notamment sur la<br />
question de la protection sociale en Algérie<br />
qui, comme dans de nombreux autres pays, a<br />
atteint ses limites» précise-t-il.<br />
La remise en question des modèles de l’action<br />
publique en matière sociale est de mise, autant<br />
dans un domaine lié au monde du travail que<br />
pour d’autres préoccupations. «Il s’agit de promouvoir<br />
l’idée précieuse de dialogue dont le<br />
pays a besoin et nous voulons, en tant qu’universitaires,<br />
apporter un regard objectif», explique-t-il<br />
encore. Ces suggestions seront-<strong>el</strong>les<br />
entendues ?<br />
ROMPRE LE DIALOGUE DE SOURDS<br />
Les nouveaux paradigmes de l’économie libérale,<br />
la difficulté du dialogue social, le système<br />
de sécurité sociale, la lutte contre la pauvreté,<br />
le droit du travail sont autant de thèmes sur<br />
lesqu<strong>el</strong>s plusieurs intervenants algériens et<br />
étrangers se pencheront, dans le cadre de ce<br />
colloque qui sera clôturé aujourd’hui même.<br />
«Il est important, à l’heure actu<strong>el</strong>le, de parler<br />
du rôle et de la responsabilité de l’Etat dans la<br />
mise en place des politiques sociales», souligne<br />
le spécialiste du droit du travail, Mohamed<br />
Nacerdine Korriche. Et d’ajouter : «Le système<br />
de protection sociale de l’Algérie de 2011<br />
s’essouffle, même si ce modèle classique a été<br />
installé avec succès après l’indépendance.» Il<br />
consacrera, aujourd’hui, une communication à<br />
«La protection garantie par le droit du travail,<br />
entre continuité et dynamique de changement».<br />
Qu<strong>el</strong> changement ? «L’émergence d’une politique<br />
qui prenne en compte les nouv<strong>el</strong>les réalités<br />
d’un monde qui change», répond-il. L’échec<br />
des politiques sociales en Algérie est avoué du<br />
bout des lèvres par ces orateurs, qui sortent de<br />
leur domaine d’érudition pour se rapprocher<br />
des préoccupations pressantes des Algériens.<br />
«Nous voulons apporter des réflexions et des<br />
pistes de recherche pour rompre le dialogue de<br />
sourds sans verser dans l’opposition et nous<br />
avons l’espoir d’être entendus», précise l’organisateur<br />
de l’événement, Mohamed Reda<br />
Mezoui. F<strong>el</strong>la Bouredji
L<br />
es risques de récession pèsent<br />
toujours sur l’économie mon-<br />
diale. Evoquer des perspectives<br />
aussi sombres peut paraître alarmiste<br />
au moment où les marchés financiers<br />
et pétroliers se redressent. Toutefois,<br />
ce sursaut semble plus lié à des données<br />
conjonctur<strong>el</strong>les, alors que la<br />
crise des dettes souveraines persiste<br />
en zone euro. L’année 2012 risque-t<strong>el</strong>le<br />
d’être c<strong>el</strong>le de l’apocalypse pour<br />
les marchés ? Certains n’écartent pas<br />
cette possibilité.<br />
Pour preuve, aussi bien l’Organisation<br />
des pays exportateurs de pétrole<br />
que l’Agence internationale de<br />
l’énergie ont dû revoir, pour la troisième<br />
fois consécutive, à la baisse<br />
leurs prévisions de demande de brut<br />
pour l’année en cours et pour 2012.<br />
Les deux organisations, qui défendent<br />
les intérêts des producteurs de<br />
pétrole (c’est le cas de l’OPEP) et<br />
des consommateurs (AIE), semblent<br />
épouser les prévisions alarmistes du<br />
Fonds monétaire international. La<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 7<br />
ÉCONOMIE<br />
RÉCESSION MONDIALE, MARCHÉS SATURÉS<br />
Les prix du pétrole risquent<br />
semaine dernière Antonio Borges,<br />
directeur Europe au FMI, n’a pas exclu<br />
une récession mondiale en 2012.<br />
Il a en effet indiqué au cours d’une<br />
conférence à Brux<strong>el</strong>les que le FMI<br />
tablait «sur une croissance en 2012<br />
même très modeste, mais l’activité<br />
pourrait se retourner. Un risque de<br />
récession n’est donc pas à exclure».<br />
En cause l’affaiblissement de l’activité<br />
économique et la persistance<br />
des risques induits par la crise des<br />
dettes souveraines, notamment en<br />
zone euro.<br />
Ce sont ces mêmes arguments que<br />
mettent en avant aussi bien l’AIE que<br />
l’OPEP pour justifier la révision de<br />
leurs prévisions de demande mondiale<br />
de pétrole.<br />
L’AIE prévoit, dans son rapport<br />
publié hier, que la consommation de<br />
brut devrait être de 50 000 barils par<br />
jour, moins forte que prévu précédemment<br />
pour cette année, et de 0,21<br />
mb/j en deçà des prévisions de septembre<br />
en 2012. La demande devrait<br />
de s’eff ondrer<br />
● L’AIE prévoit, dans son rapport publié hier, que la consommation de brut devrait être de 50 000 barils par jour, moins forte<br />
que prévu précédemment pour cette année, et de 0,21 mb/j en deçà des prévisions de septembre en 2012.<br />
donc s’établir à 89,2 mb/j en 2011<br />
(+1,1% par rapport à 2010) puis augmenter<br />
de 1,4% en 2012, à 90,5 mb/j.<br />
La veille, l’OPEP avait présenté<br />
des prévisions de demande globale<br />
de 87,81 millions de barils par jour<br />
(mb/j) contre 87,99 mb/j prévus il y<br />
a un mois. Les nouv<strong>el</strong>les prévisions<br />
marquent cependant une hausse de<br />
0,88 mb/j par rapport à 2010. Pour<br />
2012, l’OPEP mise sur une demande<br />
de 89,01 mb/j, contre 89,26 mb/j annoncés<br />
précédemment.<br />
RETOUR DE LA PRODUCTION<br />
LIBYENNE SUR LE MARCHÉ<br />
Les deux rapports ont également<br />
insisté sur le ralentissement économique<br />
que connaît la plupart des<br />
pays de l’OCDE. L’OPEP a en outre<br />
mis en cause la volonté de la Chine et<br />
de l’Inde de réduire la croissance de<br />
leur consommation. L’Organisation<br />
indique qu’une performance plus<br />
médiocre que prévu de l’économie<br />
américaine risque, à <strong>el</strong>le seule, de<br />
diminuer la demande mondiale de<br />
200 000 b/j en 2012.<br />
Tout autant d’éléments qui poussent<br />
au pessimisme sans pour autant<br />
verser dans l’alarmisme. C’est ainsi<br />
que le secrétaire général du Cart<strong>el</strong><br />
pétrolier, Abd<strong>el</strong>lah El Badri, s’est dit<br />
mardi serein quant aux perspectives<br />
de l’économie mondiale et par ricochet<br />
du marché pétrolier.<br />
Et d’ajouter en marge de la conférence<br />
Oil & Money de Londres<br />
que les gouvernements européen et<br />
américain agissent pour stimuler leur<br />
économie et éviter une récession. Il<br />
considère aussi que les prix sont pour<br />
l’heure satisfaisants et que le marché<br />
est équilibré du point de vue de l’offre<br />
et de la demande.<br />
Ce qui semble cependant inquiéter<br />
qu<strong>el</strong>que peu l’OPEP pour l’heure,<br />
c’est le retour de la production<br />
libyenne sur le marché. Le Middle<br />
East Economic Survey (MEES) a<br />
indiqué vendredi dernier que la<br />
production a repris le mois dernier<br />
et dépasse désormais les 350 000<br />
barils par jour. S<strong>el</strong>on les prévisions<br />
de l’OPEP, la Libye devrait atteindre<br />
une production d’un million de barils<br />
par jour d’ici six mois, et revenir à sa<br />
production normale d’ici 18 mois.<br />
Dans ce sens, le cart<strong>el</strong> devrait se<br />
pencher sur la question ainsi que<br />
sur la situation du marché lors de<br />
sa prochaine réunion en décembre à<br />
Vienne. Il n’en demeure pas moins<br />
qu’un risque de retournement de<br />
situation comme ce fut le cas en 2008<br />
et 2009 reste entier.<br />
Qu<strong>el</strong> serait l’impact sur les revenus<br />
de l’Algérie, revenus qu’<strong>el</strong>le tire à<br />
97% des hydrocarbures, si un t<strong>el</strong> scénario<br />
se confirme ?<br />
Il faut savoir dans ce sens que la<br />
récente baisse des cours du baril a<br />
fortement touché le pétrole algérien<br />
(Sahara blend). Alors que la moyenne<br />
des cours pour l’année varie entre<br />
110 et 113 dollars, au 30 septembre<br />
c<strong>el</strong>ui-ci a atteint 107 dollars.<br />
M<strong>el</strong>issa Roumadi<br />
FRANCIS PERRIN. Expert pétrolier<br />
«Si la récession venait à se confi rmer, l’Algérie sera touchée»<br />
Propos recueillis par<br />
Ali Titouche<br />
Les dernières prévisions de la demande<br />
mondiale de pétrole de l’OPEP et de l’AIE<br />
sont qu<strong>el</strong>que peu pessimistes et interviennent<br />
une semaine après le rapport du FMI, qui<br />
n’écarte pas un risque de récession pour 2012.<br />
Qu<strong>el</strong>le est votre lecture de ces prévisions ?<br />
Il faut souligner, en premier lieu, que l’OPEP<br />
et l’AIE ne sont pas des organismes de prévisions<br />
macroéconomiques. L’Organisation des pays<br />
exportateurs de pétrole et l’Agence internationale<br />
de l’énergie s’appuient généralement sur les chiffres<br />
et les prévisions de l’OCDE. Ces deux organisations<br />
continuent à évacuer, pour l’année 2011<br />
et 2012, l’hypothèse d’une importante baisse de<br />
la demande. Leurs prévisions sur la demande sont<br />
toujours ajustées suivant l’évolution des choses,<br />
notamment sur le plan économique. D’après le<br />
dernier rapport de l’AIE, cette organisation a mis<br />
en avant la situation de ralentissement économique<br />
qui prévaut dans certains pays de l’OCDE.<br />
C’est ainsi que cette organisation a prévu que<br />
la demande devrait s’établir à 89,2 millions de<br />
barils par jour (mb/j) en 2011 (+1,1% par rapport<br />
à 2010) puis augmenter de 1,4% en 2012, à 90,5<br />
mb/j. Mais il ne faut pas perdre de vue que les<br />
prévisions risquent d’être révisées si la récession<br />
venait à s’installer en 2012, t<strong>el</strong> que c’est dit dans<br />
le dernier rapport prévisionn<strong>el</strong> du FMI. Je crois<br />
que la croissance mondiale n’est pas aussi mauvaise<br />
qu’on le croyait. D’ailleurs l’AIE prévoit,<br />
en 2012, une croissance mondiale qui devrait progresser<br />
de 100 000 barils par jour à 89,01 millions<br />
de barils. L’AIE prévoit aussi une progression du<br />
PIB mondial en 2012, tandis que l’OPEP prévoit<br />
une demande de 87,81 mb/j pour 2011 contre<br />
87,99 mb/j estimés le mois précédent. Par rapport<br />
à 2010, c<strong>el</strong>a représente encore une hausse de 0,88<br />
mb/j. Pour 2012, l’OPEP table sur une demande<br />
de 89,01 mb/j, contre 89,26 mb/j annoncés en<br />
septembre. C<strong>el</strong>a dit, même si les hypothèses de<br />
croissance économique sont un peu pessimistes<br />
par rapport à c<strong>el</strong>les de l’AIE, mais leurs thèses se<br />
rapprochent.<br />
Outre la récession évoquée par le FMI,<br />
certains experts rapp<strong>el</strong>lent le risque d’une<br />
baisse des prix avec le retour, dans les mois à<br />
venir, de la Libye sur le marché…<br />
C’est une possibilité. Si, par ailleurs, l’offre<br />
augmente, il y a un risque d’une baisse des prix.<br />
Le brent est reparti, mardi, à la hausse sur le<br />
marché londonien, mais j’atteste que le risque<br />
pourrait être vrai, comme vous venez de le dire.<br />
La production a repris en Libye et le volume oscille,<br />
d’après certaines estimations, entre 350 000<br />
barils/jour et 400 000 barils/jour, début octobre.<br />
Même si cette production est destinée à satisfaire<br />
la demande interne, la Libye s’est orientée<br />
à nouveau, avec un tout petit volume, vers l’exportation.<br />
C’est dire qu’on ne peut pas affirmer que<br />
l’impact sur le marché est nul. En outre, le fait que<br />
la Libye cesse d’importer, c<strong>el</strong>a aura inévitablement<br />
un impact dans une économie mondialisée.<br />
Il est vrai tout de même que le retour de la Libye<br />
sur le marché va entraîner une petite baisse des<br />
prix et l’Arabie Saoudite, ainsi que d’autre pays,<br />
vont devoir réduire leur production afin de laisser<br />
place à la Libye. C’est du moins ce qui a été dit<br />
par le président de l’OPEP. Il va sans dire que<br />
l’Arabie Saoudite se retrouvera ensuite dans une<br />
situation qui l’obligera à conserver la stabilité<br />
des prix. Je dirai globalement aussi que si la crise,<br />
dans la zone euro, aux USA et au Japon, venait<br />
à se compliquer avec l’apparition de signaux de<br />
récession, l’impact sur les prix sera important.<br />
Il est clair qu’il existe une corrélation entre la<br />
croissance économique, la demande de pétrole<br />
et les prix, mais si les prévisions de récession du<br />
FMI venaient à se confirmer, les prévisions de<br />
demande de pétrole seront significativement révisées<br />
par l’OPEP et l’AIE. Ce qui est clair aussi est<br />
que les perspectives à court terme dans les pays de<br />
l’OCDE ne sont point bonnes, mais <strong>el</strong>les sont tout<br />
de même favorables dans les pays émergents.<br />
Si les prévisions de récession mondiale<br />
en 2012 venaient à se confirmer, l’Algérie risque-t-<strong>el</strong>le<br />
de se retrouver face à un remake du<br />
scénario de 2008 ?<br />
Il est évident qu’un pays comme l’Algérie, dont<br />
les recettes proviennent à 97% des exportations<br />
en hydrocarbures, sera inévitablement touché,<br />
tout comme les pays très dépendants des revenus<br />
pétroliers. Pour l’instant, l’année 2011 s’annonce<br />
globalement bonne pour l’Algérie, car le brent<br />
est à environ 110 dollars le baril sur le marché<br />
londonien, si nous prenons en compte les prix de<br />
mardi. Cependant, si les hypothèses de récession<br />
venaient à se concrétiser, l’Algérie devra réviser<br />
ses prévisions de recettes. Globalement, contrairement<br />
à d’autres pays dépendants des recettes<br />
pétrolières, j’estime que la situation ne s’annonce<br />
pas si compliquée pour l’Algérie, car <strong>el</strong>le exporte<br />
différents produits pétroliers, alors que d’autres<br />
pays n’exportent que du pétrole brut. En outre,<br />
la situation financière de l’Algérie est assez<br />
confortable, ce qui lui permettrait de préserver, du<br />
moins à court terme, ses équilibres budgétaires.<br />
A moyen et à long termes, l’Algérie est app<strong>el</strong>ée<br />
impérativement à trouver des moyens de substitution<br />
aux recettes pétrolières et à diversifier son<br />
économie. A. T.
L<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 9<br />
ÉCONOMIE<br />
MODERNISATION DU MARCHÉ DES CAPITAUX D’ALGER<br />
Vers un compartiment<br />
boursier dédié à la PME<br />
● La Bourse des valeurs connaîtra un vaste plan de modernisation afin de redynamiser la cote et de<br />
diversifier les sources de financement des investissements.<br />
es instances en charge de la<br />
gestion et de la supervision<br />
du marché boursier d’Alger<br />
s’apprêtent à mettre en branle un<br />
vaste plan de modernisation de<br />
la Bourse des valeurs mobilières<br />
locale, visant notamment à redynamiser<br />
la cote et à contribuer<br />
à la diversification des sources<br />
de financement de l’investissement.<br />
Ainsi, la teneur de ce plan<br />
de réforme, longtemps attendu,<br />
devra être dévoilée dès lundi prochain,<br />
nous a indiqué le directeur<br />
général de la Société de gestion<br />
de la Bourse des valeurs d’Alger<br />
(SGBV), Mustapha Ferfara. Entre<br />
autres mesures importantes<br />
prévues dans ce contexte, il est<br />
annoncé la mise en place, d’ici le<br />
début de l’exercice prochain, d’un<br />
nouveau compartiment boursier<br />
dédié exclusivement au segment<br />
de la petite et moyenne entreprise<br />
(PME).<br />
Cette démarche, qui vise à la fois à<br />
étoffer la cote en volume de titres<br />
négociables et à permettre aux<br />
PME d’accéder à de nouveaux<br />
instruments de financement, découle<br />
en fait des recommandations<br />
entérinées le 30 septembre<br />
dernier à l’issue des travaux de la<br />
14 e tripartite. Le gouvernement<br />
s’est, en ce sens, engagé offici<strong>el</strong>lement<br />
à veiller à la mise en œuvre<br />
des décisions visant à faciliter l’introduction<br />
des petites et moyennes<br />
entreprises à la Bourse d’Alger.<br />
Aussi, comme le laisse entendre<br />
le directeur général de la SGBV,<br />
l’ouverture d’un compartiment<br />
boursier pour cette catégorie d’entreprises<br />
ne devrait pas tarder à<br />
se concrétiser, soit dès la promulgation<br />
de textes réglementaires y<br />
afférents.<br />
Ce nouveau compartiment boursier,<br />
estime-t-il, pourrait voir le<br />
jour d’ici le début de l’année prochaine.<br />
Afin de favoriser l’admission<br />
des PME à la Bourse, il est<br />
question, s<strong>el</strong>on notre interlocuteur,<br />
d’arrêter nombre de mesures de facilitations,<br />
dont l’assouplissement<br />
des obligations liées à la part minimale<br />
de capital social exigée pour<br />
toute opération d’introduction à<br />
la cote, ainsi que d’autres allégements<br />
de la réglementation. C<strong>el</strong>a<br />
étant, précise le même responsable,<br />
les admissions sur le marché<br />
boursier resteront l’apanage des<br />
seules entreprises organisées en<br />
sociétés par actions (SPA), comme<br />
l’impose d’ailleurs l’orthodoxie<br />
boursière. Pour nombre d’acteurs<br />
de la place financière locale, les<br />
critères liés au statut juridique<br />
des sociétés éligibles à la cote<br />
constituent l’une des appréhensions<br />
majeures que les entreprises<br />
privées nourrissent à l’égard du<br />
marché boursier local. De fait, la<br />
nature du secteur privé national,<br />
caractérisée par une prédominance<br />
d’entreprises familiales, ne favorise<br />
guère l’arrivée en masse<br />
d’entités économiques, autres que<br />
publiques, au parquet de la Bourse<br />
d’Alger. Cet écueil, estime toutefois<br />
le premier responsable de la<br />
SGBV, devra être atténué à la faveur<br />
de l’ouverture d’un compartiment<br />
dédié à la PME, avec des<br />
conditions d’admission assouplies<br />
et des possibilités avantageuses<br />
d’accès à de nouveaux moyens de<br />
financement.<br />
Dans le même ordre d’idées, M.<br />
Ferfara évoque, parmi les grands<br />
axes sur lesqu<strong>el</strong>s s’appuie le nouveau<br />
plan de réforme de la Bourse<br />
d’Alger, la mise en œuvre d’une<br />
démarche pour étoffer la cote, en<br />
ciblant entre autres des entreprises<br />
publiques privatisables par<br />
le biais de la Bourse. Il s’agit,<br />
a-t-il tenu à préciser, de proposer<br />
un certain nombre d’entreprises<br />
publiques pouvant procéder à des<br />
opérations d’ouverture parti<strong>el</strong>le de<br />
capital social via le marché boursier<br />
d’Alger. Autres démarches<br />
également prévues pour moderniser<br />
la Bourse, une mise à niveau du<br />
cadre réglementaire régissant cette<br />
dernière, la professionnalisation<br />
des fonctions d’intermédiation<br />
boursière, la modernisation du<br />
système de cotation, ainsi que le<br />
lancement d’opérations de promotion<br />
pour vulgariser la culture<br />
boursière. Akli Rezouali<br />
36 NOUVELLES ENTITÉS SERONT CRÉÉES DANS LES CINQ PROCHAINES ANNÉES<br />
L’Aniref veut en fi nir avec les zones<br />
industri<strong>el</strong>les anarchiques<br />
e prix moyen national du mètre<br />
Lcarré, qui se situait à 9427 DA en<br />
2010, a connu une hausse de 127% par<br />
rapport à 2009 et de 94% par rapport<br />
à 2008, s<strong>el</strong>on une note de conjoncture<br />
de l’Agence nationale d’intermédiation<br />
et de régulation foncière (Aniref).<br />
Le même document souligne la persistance<br />
des situations tendues dans les<br />
wilayas du Nord alors que d’autres,<br />
notamment dans le Sud et les Hauts-<br />
Plateaux, sont carrément boudées.<br />
L’Aniref et le secteur privé sont les<br />
principaux animateurs du marché du<br />
foncier industri<strong>el</strong> avec respectivement<br />
44% et 46% des transactions. C<strong>el</strong>lesci,<br />
au nombre de 241 en 2010, étaient<br />
en légère baisse par rapport à 2009<br />
Bourse d’Alger<br />
(274 transactions). Les besoins croissants<br />
de la communauté d’affaires<br />
accentuent la forte pression sur ce type<br />
de foncier. Les tensions sur le foncier<br />
industri<strong>el</strong> ne cessent de s’exacerber.<br />
Pourtant, s<strong>el</strong>on Hassiba Mokraoui,<br />
directrice générale de l’Aniref, «les<br />
disponibilités existent» et sont loin<br />
d’être réduites, notamment en dehors<br />
des grandes wilayas du Nord.<br />
«Je fais tout pour pousser les investisseurs<br />
à sortir d’Alger, pour aller vers<br />
des wilayas comme Dj<strong>el</strong>fa. D’ailleurs,<br />
on n’a rien proposé ni pour Alger, ni<br />
pour Tipasa, ni pour Bouira», souligne-t-<strong>el</strong>le.<br />
L’autoroute Est-Ouest a<br />
été, a-t-<strong>el</strong>le poursuivi, une bénédiction<br />
pour certaines zones qui peuvent<br />
PHOTO : H. LYÈS<br />
désormais brandir l’atout d’être à<br />
proximité de cette infrastructure pour<br />
convaincre les porteurs de projets. Il<br />
suffit, s<strong>el</strong>on <strong>el</strong>le, de faire la promotion<br />
de ces zones : «Les gens ont peur de<br />
l’inconnu. Il faut tout faire pour les<br />
attirer vers ces zones. Tout le monde<br />
doit jouer le jeu et faire du marketing<br />
territorial.»<br />
FORTE PRESSION SUR LE FONCIER<br />
Offrir aux investisseurs des zones<br />
industri<strong>el</strong>les modernes, avec toutes<br />
les commodités, est aussi l’un des<br />
défis de l’Aniref. «Les investisseurs<br />
ne veulent plus de ces zones industri<strong>el</strong>les<br />
poussiéreuses où les entreprises<br />
de sidérurgie se mêlent à c<strong>el</strong>les<br />
de l’agroalimentaire. Ils cherchent<br />
des zones spécialisées obéissant aux<br />
normes univers<strong>el</strong>les avec services<br />
d’appui : banques, assurances, douanes,<br />
etc. Ensuite, on passera à une<br />
autre étape qui consiste à avoir une<br />
bonne gestion, mais aussi au marketing<br />
territorial pour promouvoir ces<br />
zones. Nous devons agir comme un<br />
commercial», détaille M me Mokraoui<br />
avec enthousiasme.<br />
Les 36 zones industri<strong>el</strong>les que l’Aniref<br />
compte créer pendant les cinq prochaines<br />
années sont toutes situées dans des<br />
wilayas (au nombre de 33), certes pas<br />
très demandées, mais qui recèlent un<br />
grand potenti<strong>el</strong> en matière de foncier<br />
économique. Près de 69 milliards de<br />
SNVI<br />
Une opération<br />
d’exportation<br />
pour 2 millions<br />
d’euros<br />
a Société nationale de véhicules<br />
industri<strong>el</strong>s (SNVI) effectuera, durant ce Lmois<br />
d’octobre, une opération à l’export<br />
d’une valeur de 2 millions d’euros, avons-nous<br />
appris auprès des responsables de cette<br />
entreprise publique. Durant l’exercice écoulé,<br />
la SNVI avait aussi réalisé un chiffre d’affaires<br />
à l’export de 2 millions d’euros. L’entreprise<br />
publique exporte particulièrement à<br />
destination de pays africains. Les<br />
responsables de la SNVI n’ont pas voulu<br />
s’attarder sur les détails de cette exportation<br />
car, d’après certaines indiscrétions, il s’agirait<br />
d’une vente de camions militaires.<br />
La SNVI a bénéficié récemment d’un important<br />
plan d’assainissement, accompagné d’un plan<br />
de redressement interne approuvé par le<br />
Conseil des participations de l’Etat (CPE).<br />
L’entreprise bénéficie également d’un plan<br />
d’investissement d’une valeur de 12,5 milliards<br />
de dinars.<br />
Depuis juillet dernier, l’entreprise de Mokhtar<br />
Chahboub s’est lancée dans une opération de<br />
filialisation.<br />
Nous apprenons que les statuts et les registres<br />
du commerce des trois filiales de la SNVI<br />
(véhicules industri<strong>el</strong>s, carrosserie industri<strong>el</strong>le<br />
et fonderie) sont faits. Ces trois filiales, qui<br />
existent déjà juridiquement, devaient être<br />
opérationn<strong>el</strong>les en tant qu’entités<br />
administratives et commerciales à compter du<br />
1er octobre 2011. Les conseils d’administration<br />
des filiales, t<strong>el</strong> que prévu par le code de<br />
commerce, sont constitués et opérationn<strong>el</strong>s. Il<br />
faut rapp<strong>el</strong>er que la SNVI devrait tripler sa<br />
capacité de production grâce à un protocole<br />
d’accord conclu entre les ministères de la<br />
Défense nationale, de l’Industrie, de la PME et<br />
de la Promotion de l’investissement, un fonds<br />
d’investissement émirati et le groupe Daimler.<br />
Le partenariat porte sur la production de<br />
16 500 véhicules industri<strong>el</strong>s, dont 15 000<br />
camions et 1500 autobus. Ali Titouche<br />
dinars ont été dégagés par les pouvoirs<br />
publics pour concrétiser ce programme.<br />
Dév<strong>el</strong>opper l’offre est, indique la<br />
directrice générale de l’Aniref, «la solution<br />
pour diminuer le stress foncier»<br />
et couper, par ricochet, l’herbe sous le<br />
pied des spéculateurs. «Maintenant,<br />
on a une stratégie, on a une vision. On<br />
maîtrise mieux l’offre et la demande<br />
grâce aux informations collectées<br />
auprès de l’Agence nationale de dév<strong>el</strong>oppement<br />
de l’investissement et du<br />
Centre national du registre du commerce»,<br />
a-t-<strong>el</strong>le assuré. D’après <strong>el</strong>le,<br />
tout est fait pour que «les investisseurs<br />
n’évoquent plus le foncier comme une<br />
contrainte majeure».<br />
Nora Boudedja
auraient été «catastrophiques», a<br />
affirmé hier un responsable militaire<br />
suite à des violences survenues<br />
dimanche lors la manifestation<br />
des Coptes qui ont fait<br />
25 morts, la plupart parmi ces<br />
derniers, rapporte l’AFP. «Les<br />
forces armées ne peuvent diriger<br />
leurs tirs contre le peuple», a<br />
déclaré le général Mahmoud<br />
Hegazi lors d’une conférence<br />
de presse. Les armes des militaires<br />
sont «meurtrières» et «si<br />
ces armes avaient été utilisées,<br />
les conséquences auraient été<br />
catastrophiques, et ce n’est pas<br />
arrivé», a-t-il ajouté. Un autre<br />
général, Ad<strong>el</strong> Omara, a affirmé<br />
que «les soldats n’avaient pas de<br />
balles ré<strong>el</strong>les». L’armée a montré,<br />
au cours de cette conférence<br />
de presse, des vidéos de personnes<br />
manifestant violemment<br />
devant le siège de la télévision<br />
publique.<br />
Des manifestants coptes ont affirmé<br />
avoir été visés par les tirs<br />
de soldats et que plusieurs personnes<br />
ont été tuées lorsque des<br />
véhicules blindés de l’armée les<br />
ont écrasées.<br />
Le général Omara a nié que des<br />
militaires aient roulé sur des<br />
manifestants. «C<strong>el</strong>a ne peut être<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 10<br />
INTERNATIONALE<br />
MANIFESTATIONS DES COPTES EN ÉGYPTE<br />
L’armée dit qu’<strong>el</strong>le<br />
ne tire jamais sur les civils<br />
● Les affrontements meurtriers de dimanche dernier ont altéré le prestige de l’armée récolté<br />
de par son attitude face aux manifestations qui ont causé la chute de Hosni Moubarak.<br />
Charaf qu<strong>el</strong>ques heures après les<br />
affrontements. Quant à l’armée,<br />
«<strong>el</strong>le a perdu toute crédibilité»en<br />
tant que «protectrice des citoyens»,<br />
et «plus personne ne<br />
peut lui faire confiance dans ce<br />
rôle», a écrit un célèbre blogueur<br />
égyptien, Mahmoud Salem, sur<br />
son site. L’armée «doit retourner<br />
dans ses casernes pour le bien du<br />
pays, sinon il va s’enflammer», a<br />
déclaré Emad Gad, du centre<br />
d’études politiques Al Ahram.<br />
«Nous devons nous concentrer<br />
L’armée égyptienne sur la place Tahrir lors des manifestations anti-Moubarak<br />
sur un rapide transfert du pouvoir<br />
à une autorité civile. Le par-<br />
’armée égyptienne ne tire<br />
tenariat entre un gouvernement<br />
jamais sur les civils. Et si L <strong>el</strong>le l’avait fait, les résultats<br />
civil et un conseil militaire est<br />
dépassé», a estimé le politicien<br />
libéral Amr Hamzawi lors d’une<br />
conférence au Caire.<br />
S<br />
attribué aux forces armées, et<br />
c<strong>el</strong>a ne peut être inscrit dans<br />
l’histoire, que les forces armées<br />
aient écrasé des gens», a-t-il dit.<br />
L’un des médecins légistes ayant<br />
procédé à l’autopsie de plusieurs<br />
manifestants, Magued Louis Al<br />
Nimr, a affirmé à la chaîne privée<br />
ON TV que sur les 17 corps<br />
examinés, 10 ont été écrasés par<br />
des véhicules. «Peut-être que<br />
qu<strong>el</strong>qu’un a été percuté» par un<br />
véhicule militaire par erreur,<br />
a dit le général Omara, sans le<br />
confirmer.<br />
PRESTIGE ENTAMÉ<br />
Les affrontements meurtriers de<br />
dimanche ont altéré le prestige<br />
de l’armée récolté de par son attitude<br />
face aux manifestations<br />
qui ont causé la chute de Hosni<br />
Moubarak. Prestige déjà entamé<br />
avec le procès de l’ex-raïs qui,<br />
aux yeux de l’opinion égyptienne,<br />
traîne. Et jette ainsi le doute<br />
sur la volonté de cette institution<br />
de mener à terme et dans la transparence<br />
la période de transition.<br />
Mardi le vice-Premier ministre<br />
et ministre des Finances, Hazem<br />
Beblawi, a déposé sa démission.<br />
Démission rejetée le jour même<br />
par le chef du Conseil suprême<br />
des forces armées (CSFA), le<br />
maréchal Hussein Tantaoui. Le<br />
ministre a expliqué sa décision<br />
par le fait que les affrontements<br />
de dimanche ont «ébranlé la<br />
sécurité de la société». « Il n’y<br />
a peut-être pas de responsabilité<br />
directe du gouvernement dans<br />
c<strong>el</strong>a, mais la responsabilité est<br />
la sienne au final», a-t-il déclaré,<br />
en ajoutant que la situation «extrêmement<br />
difficile» du pays<br />
nécessitait «une vision et un<br />
travail nouveaux et différents».<br />
Le gouvernement doit faire face<br />
à de vives critiques pour la brutalité<br />
de la répression de la manifestation<br />
copte. Des journaux<br />
et partis politiques ont observé<br />
mardi que le Premier ministre,<br />
lui-même, Essam Charaf, souvent<br />
critiqué pour son manque<br />
d’autorité, devait partir. «L’Etat<br />
a perdu sa stature, le régime est<br />
au bord de l’effondrement, et le<br />
gouvernement Charaf a perdu<br />
son crédit. Tout ce qui reste à<br />
faire pour le Premier ministre,<br />
c’est de partir», s<strong>el</strong>on le quotidien<br />
indépendant Al Masri Al<br />
Youm, dans un éditorial. «Après<br />
ce qui s’est passé, M. Charaf doit<br />
quitter son poste», estimait aussi<br />
le journal Al Wafd, organe du<br />
parti libéral du même nom. «Ces<br />
événements nous ont ramenés<br />
en arrière (...) au lieu d’aller de<br />
l’avant pour construire un Etat<br />
moderne sur des bases démocratiques<br />
saines », a reconnu Essam<br />
OUVERTURE DU DÉPÔT DES<br />
CANDIDATURES POUR LES<br />
ÉLECTIONS PARLEMENTAIRES<br />
Par ailleurs, la réception des<br />
candidatures aux élections parlementaires<br />
égyptiennes est<br />
ouverte, a indiqué l’agence offici<strong>el</strong>le<br />
Mena, citée par l’AFP. Les<br />
Egyptiens doivent se rendre aux<br />
urnes à partir du 28 novembre<br />
pour élire leurs députés, et à<br />
partir du 29 janvier pour choisir<br />
leurs sénateurs, un processus<br />
qui s’étalera, au total, sur près de<br />
quatre mois. Le dépôt des candidatures<br />
doit s’achever le 18 octobre.<br />
Les premières sessions de<br />
l’Assemblée du peuple (chambre<br />
des députés) et du Majlis Al<br />
Choura équivalent du Sénat sont<br />
respectivement prévues pour les<br />
17 et 24 mars.<br />
Le futur Parlement égyptien sera<br />
chargé de rédiger une nouv<strong>el</strong>le<br />
Constitution, avant la tenue<br />
d’une élection présidenti<strong>el</strong>le,<br />
dont la date n’a pas encore été<br />
fixée. L’armée a promis de remettre<br />
le pouvoir aux civils après<br />
l’élection d’un président. R. I.<br />
SES COMBATTANTS À L’ASSAUT DES DERNIERS CARRÉS LOYALISTES À SYRTE<br />
Le CNT face aux enjeux de la construction de la nouv<strong>el</strong>le Libye<br />
yrte, le berceau de l’ancien dictateur<br />
libyen Mouammar El Gueddafi,<br />
est pour ainsi dire tombée entre<br />
les mains du Conseil national de transition<br />
(CNT). Au plan du symbole, la<br />
chute de cette ville marquera indubitablement<br />
la fin du régime d’El Gueddafi<br />
et le début d’une nouv<strong>el</strong>le ère<br />
pour la Libye. Une ère qui sera marquée<br />
toutefois par beaucoup d’incertitudes<br />
et d’inconnues. A l’exception en<br />
effet d’une petite poignée d’éléments<br />
irréductibles restés fidèles à l’ancien<br />
maître de Tripoli qui continuent à défendre<br />
qu<strong>el</strong>ques positions sans intérêt<br />
stratégique, l’armée loyaliste est complètement<br />
décimée. Les combattants<br />
du CNT s’apprêtaient en tout cas, hier<br />
soir, à leur donner l’assaut.<br />
Le CNT devrait proclamer, dans les<br />
toutes prochaines heures, la «libération<br />
totale» du pays et ouvrir la voie<br />
à la formation d’un gouvernement<br />
chargé de gérer la transition jusqu’à<br />
la tenue d’élections générales. L’annonce<br />
est conditionnée néanmoins<br />
par le contrôle total de Syrte. Ce qui<br />
ne saurait objectivement tarder. Pour<br />
preuve : les bombardements des forces<br />
pro-CNT se sont concentrés durant la<br />
matinée d’hier sur une zone d’environ<br />
3 km 2 constituée de trois quartiers résidenti<strong>el</strong>s<br />
où résidaient de nombreux<br />
apparatchiks de l’ancien régime. En<br />
fin de matinée, les combattants venus<br />
de l’ouest étaient parvenus à y pénétrer<br />
et à faire des prisonniers.<br />
S<strong>el</strong>on des combattants du CNT, un<br />
des fils El Gueddafi, Mouatassim, et<br />
plusieurs caciques de l’ancien régime<br />
– notamment Aboubacar Younes,<br />
compagnon de la première heure de<br />
Mouammar El Gueddafi et responsable<br />
du front de Syrte, ainsi qu’Ahmed<br />
Ibrahim, ex-ministre de l’Education<br />
– dirigeraient encore les opérations<br />
PHOTO : D. R.<br />
dans la zone. Moustapha Abd<strong>el</strong>jalil,<br />
le président du CNT, pour soutenir ses<br />
troupes qui ont perdu plus de 80 hommes<br />
depuis le week-end dernier, s’est<br />
rendu mardi sur les lieux. Outre cette<br />
ville, les forces du nouveau régime de<br />
Tripoli assiègent actu<strong>el</strong>lement l’oasis<br />
de Beni Walid (170 km au sud-ouest<br />
de Tripoli). Mais dans cette localité,<br />
les forces loyalistes leur opposent encore<br />
une résistance acharnée.<br />
AQMI S’INVITE DANS LE DÉBAT<br />
SUR LA NOUVELLE LIBYE<br />
Au plan économique, le ministre des<br />
Finances et du Pétrole du CNT, Ali Tarhouni,<br />
a annoncé hier qu’aucun nouveau<br />
contrat pétrolier ne sera accordé<br />
en Libye tant qu’un gouvernement<br />
n’aura pas été formé à l’issue d’élections.<br />
«Il n’y a pas de nouveau contrat<br />
pendant cette période transitoire ni<br />
pour Total ni pour aucune autre com-<br />
● LE PAPE APPELLE<br />
À «LA COEXISTENCE<br />
PACIFIQUE»<br />
enoît XVI a app<strong>el</strong>é hier à «sauvegarder la coexistence<br />
B pacifique» entre les communautés et soutenu «les efforts<br />
des autorités civiles et r<strong>el</strong>igieuses» pour la préserver, après les<br />
affrontements entre manifestants coptes et forces de l’ordre en<br />
Egypte, s<strong>el</strong>on l’AFP. S’exprimant à l’occasion de l’audience<br />
générale sur la place Saint-Pierre, le pape s’est dit «profondément<br />
attristé» par les affrontements de dimanche. «Je m’unis à<br />
la douleur des familles des victimes et du peuple égyptien dans<br />
son ensemble, divisé par les tentatives pour saboter la coexistence<br />
pacifique entre ses communautés», la majorité sunnite<br />
et la minorité chrétienne copte, qui représente de 6 à 10% de<br />
la population. « Il est essenti<strong>el</strong> au contraire de la sauvegarder,<br />
surtout en cette phase de transition », a-t-il dit. «Je soutiens les<br />
efforts des autorités égyptiennes, civiles et r<strong>el</strong>igieuses, en faveur<br />
d’une société dans laqu<strong>el</strong>le sont respectés les droits humains<br />
de tous, et, en particulier, des minorités, au bénéfice de l’unité<br />
nationale», a déclaré le souverain pontife. «J’exhorte les fidèles<br />
à prier afin que cette société jouisse d’une véritable paix, basée<br />
sur la justice, sur le respect de la liberté et de la dignité de tout<br />
citoyen», a-t-il indiqué.<br />
● ISRAËL PRÉSENTE<br />
SES EXCUSES À L’ÉGYPTE<br />
POUR LA MORT DES POLICIERS<br />
sraël a présenté ses excuses à l’Egypte pour la mort des poli-<br />
I ciers égyptiens tués par des tirs israéliens en août dernier dans<br />
le Sinaï, a confirmé, hier, s<strong>el</strong>on l’AFP, le ministère israélien de<br />
la Défense. «Israël transmet ses excuses et exprime ses profonds<br />
regrets et ses condoléances pour tout agent de sécurité égyptien<br />
victime du devoir en raison de tirs israéliens, au cours de<br />
l’odieuse attaque terroriste du 18 août», s<strong>el</strong>on une lettre signée<br />
par le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. «Cet incident<br />
est une grande tragédie pour les deux pays», ajoute le texte,<br />
tout en évoquant «la responsabilité et l’obligation d’assurer<br />
et de renforcer la paix entre nous». La lettre a été envoyée au<br />
maréchal Hussein Tantaoui, le chef d’Etat de facto de l’Egypte<br />
depuis la chute, en février, du président Hosni Moubarak, ancien<br />
partenaire d’Israël. Ces excuses font suite à une récente enquête<br />
conjointe israélo-égyptienne sur les circonstances dans lesqu<strong>el</strong>les<br />
six policiers égyptiens ont été tués le 18 août. Après une série<br />
d’attentats dans le sud d’Israël par des hommes armés venus du<br />
Sinaï égyptien, qui ont tué 8 Israéliens, des soldats sionistes ont<br />
poursuivi ces hommes armés et ouvert le feu contre eux, tuant six<br />
policiers égyptiens dans les échanges de tirs. Cet incident a suscité<br />
une grave crise diplomatique entre Israël et l’Egypte. AFP<br />
pagnie», a déclaré M. Tarhouni. Cette<br />
déclaration est probablement destinée<br />
à réfréner qu<strong>el</strong>que peu les ardeurs de<br />
certains pays occidentaux qui paraissent<br />
pressés de prendre leur part du<br />
«gâteau» de la reconstruction de la<br />
Libye et d’exploiter le pétrole libyen.<br />
M. Tarhouni a fait cette déclaration<br />
le jour même de l’arrivée en Libye<br />
d’une délégation de représentants de<br />
80 entreprises françaises. «Le seul<br />
gouvernement qui puisse accorder de<br />
nouv<strong>el</strong>les concessions pétrolières est<br />
un gouvernement élu et c<strong>el</strong>a interviendra<br />
une fois que nous aurons une<br />
Constitution», a-t-il mart<strong>el</strong>é.<br />
Sur un autre plan, les perspectives d’un<br />
rétablissement rapide de la sécurité en<br />
Libye semblent pour le moment assez<br />
minces en raison de la lourde menace<br />
que fait peser AQMI sur le pays. Cette<br />
organisation terroriste paraît, en tout<br />
cas, décidée à en faire son sanctuaire<br />
favori et surtout à le marquer de son<br />
empreinte idéologique. Pas plus loin<br />
que mardi, Ayman Al Zawahiri, le<br />
nouveau n°1 d’Al Qaîda, a pressé les<br />
Libyens à adopter la charia comme<br />
base du régime qui doit succéder à<br />
c<strong>el</strong>ui de Mouammar El Gueddafi et<br />
prévenu le CNT sur les risques d’une<br />
implantation de l’OTAN dans la région.<br />
«La première chose que l’OTAN<br />
fera sera de vous demander d’abandonner<br />
l’Islam», a lancé le successeur<br />
d’Oussama Ben Laden, qualifiant de<br />
«gang occidental» l’Alliance atlantique.<br />
«Faites attention aux complots de<br />
l’Occident et de ses sbires au moment<br />
où vous bâtissez votre nouv<strong>el</strong> Etat. Ne<br />
leur permettez pas de vous tromper<br />
et de vous priver» du résultat «des<br />
sacrifices et des souffrances» endurés,<br />
a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur<br />
internet. Zine Cherfaoui
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 11<br />
INTERNATIONALE<br />
LIBÉRATION DE GILAD SHALIT<br />
A qui profi te l’accord Israël-Hamas ?<br />
I<br />
Suite de la page 1<br />
l y a, en effet, de gros soupçons de deal entre<br />
les parties contractantes qui ne travaillent pas<br />
forcément la cause palestinienne. Le mouve-<br />
ment Hamas a, pour l’instant, beau jeu de bomber<br />
le torse et de brandir cet «accord historique»<br />
comme un trophée de guerre. C<strong>el</strong>a va sans doute<br />
galvaniser ses troupes et lui donner un peu plus<br />
d’aura par rapport à son frère ennemi, le Fatah.<br />
Son patron Khaled Maâchal s’en est donné à<br />
cœur joie après l’annonce de l’accord d’échange<br />
et en a profi té pour louer les mérites de la «résistance».<br />
Dans la forme, force est d’admettre que<br />
le Hamas a réussi une spectaculaire opération de<br />
marketing politique. En face, le Fatah, un peu<br />
groggy, ne pouvait que rire jaune.<br />
Mahmoud Abbas, en voyage au Venezu<strong>el</strong>a, a,<br />
certes, salué l’accord, mais a décoché une fl échette<br />
en direction des deux protagonistes de<br />
l’échange de prisonniers, précisant qu’il restait<br />
encore 5000 Palestiniens dans les geôles israéliennes.<br />
Le président de l’Autorité voulait sans<br />
doute troubler la fête du Hamas, soudainement<br />
remise à fl ot par… Israël.<br />
Pour cause, le discours historique de Mahmoud<br />
Abbas devant l’AG de l’ONU au terme duqu<strong>el</strong> il<br />
avait demandé offi ci<strong>el</strong>lement la reconnaissance<br />
de l’Etat palestinien sur ses frontières de 1967<br />
a été vécu comme une douche froide par le Hamas.<br />
Le mouvement islamiste a vainement tenté<br />
de dissuader Abou Mazen – comme l’ont fait<br />
Israël et les Etats-Unis ! – de porter la cause palestinienne<br />
devant la communauté internationale<br />
de l’ONU.<br />
SAUVER LE SOLDAT SHALIT<br />
Au-d<strong>el</strong>à du veto américain, l’initiative de Abbas<br />
fut un formidable succès diplomatique. Se pose<br />
alors la question de savoir si l’accord Hamas-Is-<br />
L’émir du Qatar salue la création<br />
du CN syrien<br />
L’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben<br />
Khalifa Al Thani, a salué hier la<br />
création du Conseil national syrien<br />
(CNS) et conseillé au régime syrien<br />
de discuter avec cette coalition qui<br />
regroupe la majorité des courants de<br />
l’opposition au président Bachar Al<br />
Assad. «Le Conseil national syrien<br />
(CNS) marque un pas important (...) Il<br />
est dans l’intérêt de la Syrie que le<br />
gouvernement (de Damas) parvienne<br />
à s’asseoir et à s’entendre avec ce<br />
Conseil sur la nature d’une nouv<strong>el</strong>le<br />
Constitution qui préserverait<br />
l’équilibre de la nation syrienne», a<br />
dit cheikh Hamad à la chaîne Al<br />
Jazeera, sans pour autant reconnaître<br />
le CNS. «Je pense que le Conseil<br />
bénéficie d’une légitimité auprès des<br />
protestataires en Syrie», a encore<br />
déclaré l’émir, qui avait estimé,<br />
début septembre, que la contestation<br />
du régime syrien ne faiblirait pas<br />
malgré la répression sanglante de ce<br />
raël n’était pas destiné à contrebalancer la position<br />
de l’Autorité palestinienne au profi t du mouvement<br />
islamiste réputé pour donner du grain à<br />
moudre à Israël sous le couvert de la résistance.<br />
Une sorte de deal qui permettrait au Hamas de<br />
reprendre la vedette face à son rival le Fatah et à<br />
Israël de discréditer et d’annihiler la volonté de<br />
Abbas de poursuivre le processus de reconnaissance<br />
de l’Etat palestinien.<br />
C’est à peu près ce que pense Moukhaïmer Abou<br />
Saada, professeur des sciences politiques à l’université<br />
Al Azhar, de Ghaza, interrogé par l’AFP.<br />
Cette lecture paraît d’autant plus plausible que<br />
le Hamas n’a pas vraiment gagné au change<br />
contrairement à ce qu’il prétend.<br />
Il a en effet accepté la condition d’Israël de procéder<br />
au bannissement de 163 sur 450 détenus<br />
libérés de la première vague, résidant en Cisjor-<br />
UNE VINGTAINE DE MORTS<br />
DANS DES ATTAQUES-SUICIDE<br />
Bain de sang à Baghdad<br />
Libération de détenus palestiniens d’une prison israélienne<br />
mouvement. Créé fin août à Istanbul<br />
et lancé offici<strong>el</strong>lement le 2 octobre, le<br />
CNS réunit la majeure partie des<br />
courants politiques opposés au<br />
régime de Damas : les Comités locaux<br />
de coordination (LCC), qui<br />
chapeautent les manifestations, les<br />
libéraux, la confrérie des Frères<br />
musulmans, interdite de longue date<br />
en Syrie, ainsi que des partis kurdes<br />
et assyriens.<br />
Dimanche, le régime syrien avait<br />
haussé le ton, prévenant qu’il<br />
prendrait des mesures contre tous<br />
les pays qui reconnaîtraient le CNS.<br />
Le Qatar a entretenu des r<strong>el</strong>ations<br />
amicales avec Damas jusqu’à ce que<br />
Al Jazeera, la chaîne sat<strong>el</strong>litaire<br />
basée à Doha, ait été largement<br />
critiquée par les autorités syriennes<br />
pour sa couverture de la révolte en<br />
Syrie.<br />
Damas a estimé que la chaîne de<br />
télévision exagérait les faits. AFP<br />
Une série d’attaques à Baghdad visant en premier lieu la police a fait hier au<br />
moins 23 morts et plusieurs dizaines de blessés, suscitant la crainte d’un<br />
regain d’instabilité dans le pays avant le départ programmé des forces<br />
américaines à la fin de l’année. Les deux attaques les plus meurtrières ont été<br />
menées le matin à qu<strong>el</strong>ques minutes d’intervalle par des kamikazes qui ont fait<br />
exploser des véhicules piégés devant des postes de police dans les quartiers<br />
de Alawiya (centre) et Hourriya (nord). Au moins 18 personnes ont été tuées et<br />
47 blessées, dont au moins 14 morts à Alawiya, s<strong>el</strong>on une source au ministère<br />
de l’Intérieur. Il s’agit des attaques les plus meurtrières à Baghdad depuis c<strong>el</strong>le<br />
contre une mosquée, le 28 août, qui avait fait 28 morts. R. I.<br />
PHOTO : D. R.<br />
danie comme l’a révélé hier le chef du service de<br />
sécurité intérieure israélien, le Shin Beth, Yoram<br />
Cohen.<br />
La joie des libérés ne sera qu’éphémère<br />
puisqu’ils seront expulsés à Ghaza pour certains<br />
et à l’étranger pour d’autres. Le Hamas a donc<br />
mis beaucoup d’eau dans son… vin, lui qui a<br />
toujours réclamé le retour des réfugiés de 1948<br />
consent désormais à faire expulser d’autres…<br />
L’universitaire est form<strong>el</strong> : «Il est clair qu’Israël<br />
cherche à affaiblir et marginaliser le président<br />
Abbas, surtout après son discours historique à<br />
l’Assemblée générale des Nations unies il y a une<br />
vingtaine de jours et le grand soutien populaire<br />
qu’il a acquis par ce discours et ses positions<br />
politiques actu<strong>el</strong>les.» Il faut noter également<br />
qu’une bonne partie des détenus concernés par<br />
l’accord avaient déjà «consommé» une grande<br />
e ministre ougandais des Affaires<br />
L étrangères, Sam Kutesa, a démissionné<br />
hier avec deux autres responsables<br />
de la majorité présidenti<strong>el</strong>le,<br />
à la veille de l’ouverture de leur procès<br />
pour utilisation frauduleuse de<br />
fonds, ont-ils annoncé dans un communiqué<br />
commun. «Pour permettre<br />
le bon déroulement de la justice, en<br />
laqu<strong>el</strong>le nous croyons fermement,<br />
dans l’intérêt du parti auqu<strong>el</strong> nous<br />
appartenons et du gouvernement<br />
que nous servons, nous avons estimé<br />
mnesty International a de-<br />
A mandé, hier, aux autorités<br />
canadiennes d’arrêter et de<br />
poursuivre en justice l’ancien<br />
président américain George<br />
W. Bush, lors de sa visite au<br />
Canada prévue le 20 octobre,<br />
l’accusant de «crimes», notamment<br />
de «torture».<br />
Cette demande est contenue<br />
dans un mémorandum remis<br />
par l’organisation humanitaire<br />
internationale aux autorités<br />
canadiennes le 21 septembre,<br />
a indiqué Amnesty dans un<br />
communiqué. «Le Canada<br />
est tenu par ses obligations<br />
internationales d’arrêter et<br />
prudent et souhaitable (...) de démissionner<br />
jusqu’à ce que l’affaire soit<br />
réglée», ont dit les trois hommes.<br />
Les deux autres responsables qui ont<br />
démissionné sont le secrétaire d’Etat<br />
au Travail, Mwesigwa Rukutana, et<br />
le chef de la majorité présidenti<strong>el</strong>le<br />
au Parlement, John Nasasira. Les<br />
trois hommes, qui nient les faits qui<br />
leur sont reprochés, doivent comparaître<br />
devant la Cour anti-corruption<br />
ougandaise, pour leur rôle dans<br />
l’app<strong>el</strong> d’offres concernant l’or-<br />
partie de leurs peines. Le Hamas a défoncé une<br />
porte ouverte…<br />
JAMAIS AVEC BARGHOUTI…<br />
Il y a enfi n le cas de Marwane Barghouti, dirigeant<br />
de la deuxième Intifadha, et Ahmad Saadat,<br />
le chef du Front populaire de libération de la<br />
Palestine (FPLP, gauche radicale). Curieusement<br />
ces deux personnages charismatiques ne sont pas<br />
concernés par cet accord. L’enfant terrible de la<br />
deuxième Intifadha, Marwane Barghouti, qui faisait<br />
de l’ombre, y compris à l’icône défunt Yasser<br />
Arafat par ses positions tranchées, et son refus de la<br />
compromission et la corruption, a été «oublié» par<br />
le Hamas. On devine aisément pourquoi. Connu<br />
pour être un authentique résistant contre Israël et<br />
son refus d’adopter la mollesse du Fatah, Barghouti<br />
gêne terriblement le mouvement Hamas qui dév<strong>el</strong>oppe<br />
une résistance à «géométrie variable». Ce<br />
jeune condamné en 2004 par un tribunal israélien<br />
pour cinq peines de réclusion à perpétuité incarne<br />
l’aile radicale du peuple palestinien pour le recouvrement<br />
de sa souveraineté sur ses terres, quitte à<br />
recourir à l’action armée. Conclusion : la libération<br />
de Marwane Barghouti n’intéresse ni le Hamas ni<br />
le Fatah. C<strong>el</strong>a étant dit, le fait que le Hamas ait remercié<br />
les services secrets de l’Egypte, de la Jordanie,<br />
du Qatar et de la Turquie qui ont parrainé les<br />
tractations – des pays qui ont des r<strong>el</strong>ations avec Israël<br />
– accrédite la thèse d’un marché. Israël n’a pas<br />
tardé d’ailleurs à renvoyer l’ascenseur à l’Egypte<br />
en lui promettant des «excuses» suite à l’assassinat<br />
des policiers au Sinaï. Comme par enchantement,<br />
Netanyahu, qui avait exclu catégoriquement de<br />
présenter ses excuses au gouvernement égyptien,<br />
est revenu subitement à de meilleurs sentiments…<br />
Ce qui est présenté aujourd’hui comme une victoire<br />
du Hamas pourrait être exploité diplomatiquement<br />
par Israël. En enlevant l’épine Shalit, le cabinet Netanyahu<br />
souffl e au niveau interne en attendant de<br />
rallumer le front avec Hamas. H. M.<br />
POUR CRIME ET TORTURE<br />
Amnesty International réclame<br />
l’arrestation de Bush au Canada<br />
ACCUSÉ DE CORRUPTION<br />
de poursuivre en justice l’ancien<br />
président Bush, compte<br />
tenu de sa responsabilité dans<br />
des crimes contre le droit international,<br />
dont la torture»,<br />
a déclaré Susan Lee, directeur<br />
d’Amnesty pour les Amériques.<br />
Les accusations d’Amnesty<br />
concernent notamment le<br />
programme secret de la CIA<br />
appliqué entre 2002 et 2009<br />
qui infl igeait aux détenus, s<strong>el</strong>on<br />
l’organisation, «la torture<br />
et d’autres traitements cru<strong>el</strong>s,<br />
inhumains et dégradants,<br />
ainsi que des disparitions forcées».<br />
AFP<br />
Le MAE de l’Ouganda démissionne<br />
PHOTO : D. R.<br />
ganisation d’un sommet du Commonwealth<br />
en 2007.<br />
L’accueil du sommet avait été confi é<br />
à l’hôt<strong>el</strong> Speke Resort Munyonyo,<br />
pour un montant de 14 milliards de<br />
shillings ougandais (3,5 millions<br />
d’euros). MM. Kutesa, Rukutana<br />
et Nasasira, qualifi és dans le passé<br />
«d’intouchables» en raison de leur<br />
proximité avec le président Museveni,<br />
sont accusés d’abus de pouvoir<br />
et d’avoir provoqué des pertes fi nancières.<br />
R. I.
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 12<br />
ALGER INFO<br />
MALGRÉ 37 MILLIONS DE DINARS ALLOUÉS PAR LES OPGI<br />
Le curage des caves délaissé<br />
par l’APC d’El Harrach<br />
● Des immeubles sont submergés par les eaux usées et les locataires sont souvent déçus<br />
par les opérations de curage menées avec un matéri<strong>el</strong> dérisoire.<br />
e curage des caves ne<br />
se fait pas régulièrement Ldans<br />
les immeubles de<br />
l’Algérois. A la cité B<strong>el</strong>levue<br />
d’El Harrach, les colocataires<br />
ont souvent été rabroués par les<br />
services de l’APC.<br />
«Les résidants n’ont pas reçu<br />
la visite du BCH d’El Harrach.<br />
Nous avons été obligés de faire<br />
une quête. Avec les 15 000 DA<br />
collectés, nous avons fait venir<br />
une entreprise pour curer les<br />
caves», affirme Mohamed B.,<br />
qui dénonce le bureau d’hygiène<br />
communal (BCH) de<br />
l’APC d’El Harrach qui «ne<br />
répond pas aux réclamations<br />
des administré menacés par les<br />
maladies à transmission hydrique<br />
(MTH). La santé publique<br />
n’intéresse pas les services de<br />
M. Abzar (P/APC, ndlr)».<br />
Le problème constaté dans<br />
les anciennes cités est signalé Un exemple de cave inondée comme il en existe dans beaucoup d’immeubles de l’Algérois<br />
également dans les nouveaux nois, sont aussi submergées par cée par les OPGI de la wilaya menées par des équipes de cet<br />
grands ensembles d’habitation les eaux usées. «La cité en pré- touchera à peine 500 immeu- établissement.<br />
de l’AADL.<br />
fabriqué risque de s’effondrer bles dans une quarantaine de Les communes concernées,<br />
«Dans notre cité de Seballa, à à cause des eaux stagnantes. quartiers», assure un responsa- fait remarquer le directeur de<br />
El Achour, on a dû suer sang Le siège de l’APC se trouve ble de la wilaya, qui reconnaît wilaya, sont Kouba et D<strong>el</strong>y<br />
et eau pour faire réagir les pourtant à l’intérieur de la que l’opération rencontre plu- Ibrahim, où se trouvent la plu-<br />
gérants du site. En été et en cité, mais les autorités ne réasieurs entraves liées au manpart de ces caves.<br />
hiver, c’est le même problème. gissent pas», s’indignent les que d’entreprises, mais aussi à La lutte menée par Hurbal,<br />
Les eaux stagnantes attirent habitants.<br />
l’inaccessibilité des caves. en collaboration avec les bu-<br />
les moustiques», enrage Salim, A l’est d’Alger, à la cité Verte- Ouamer Makhoukh, directeur reaux d’hygiène communaux<br />
locataire. «Un compresseur ne Rive (Bordj El Kiffan), l’état de l’établissement d’hygiène (BCH), qui s’étalait auparavant<br />
coûte pas cher. 40% vont aux des caves irrite les résidants. urbaine d’Alger (Hurbal), de février à juin, continue<br />
seules charges destinées aux «Les moustiques vont chasser structure de wilaya dont la tout au long l’année, signale<br />
différents travaux dans la cité», les résidants. Nos caves sont mission principale est la pré- M. Makhoukh.<br />
témoignent les autres résidants des endroits propices à la vention contre les maladies à Des immeubles sont submer-<br />
qui n’ont pas pu faire réagir prolifération des microbes», transmission hydrique, a assugés par les eaux usées et les<br />
les autorités de l’AADL et de nous dit un habitant désabusé. ré, dans un précédent entretien, colocataires, qui réclament<br />
l’APC d’El Achour, «complè- L’env<strong>el</strong>oppe de 37 millions de qu’il y a plus d’un millier de l’intervention des BCH, sont<br />
tement absentes».<br />
dinars allouée pour l’opération caves inondées dans la vingtai- souvent déçus à cause des opé-<br />
Non loin de là, les caves des par les différents offices de ne de communes sous contrôle rations de curage menées avec<br />
immeubles de Aïn Allah (Dély gestion des immeubles s’avère de l’EPIC concernées par les un matéri<strong>el</strong> dérisoire.<br />
Ibrahim), réalisés par les Da- insuffisante. «L’opération lan- opérations de lutte antilarvaire<br />
Nadir Iddir<br />
SUR LE VIF<br />
ROUTES DÉGRADÉES<br />
Située à la sortie du site AADL de Seballa, la route qui mène vers El Achour se<br />
trouve dans un état de dégradation continu. Cette situation provoque des<br />
embouteillages et cause des pannes aux nombreux automobilistes qui y<br />
transitent. A quand le bitumage de ce tronçon ?<br />
PHOTO : M.SALIM<br />
EUCALYPTUS :<br />
RENFORCEMENT DES<br />
INFRASTRUCTURES<br />
SCOLAIRES<br />
Les 17 cantines<br />
opérationn<strong>el</strong>les de la<br />
commune des Eucalyptus<br />
seront dotées de nouveaux<br />
équipements de cuisine, en<br />
vue d’améliorer les repas<br />
au profit de plus de<br />
5000 élèves, apprend-on<br />
auprès de l’APC des<br />
Eucalyptus.<br />
Aussi, les projets de<br />
réalisation d’au moins<br />
3 nouv<strong>el</strong>les cantines sont<br />
en cours, sur les sites<br />
issus de l’expansion<br />
urbaine, au profit des<br />
écoliers issus des familles<br />
démunies, notamment à<br />
M’Barkia, et Bya entre<br />
autres.<br />
Sur un autre registre,<br />
signalons qu’un app<strong>el</strong><br />
d’offres vient d’être lancé<br />
par l’APC des Eucalyptus,<br />
pour réaliser un groupe<br />
PHOTO : M.SALIM<br />
RÉHABILITATION DU<br />
CENTRE DE BOUZARÉAH<br />
32 VIEILLES<br />
BÂTISSES BIENTÔT<br />
DÉMOLIES<br />
L<br />
es autorités locales, sur instruction de responsables<br />
de la wilaya d’Alger, ont décidé, dans le<br />
cadre du projet de la réhabilitation du centre de la<br />
commune de Bouzaréah, de démolir qu<strong>el</strong>que 32<br />
vieilles bâtisses qui menacent ruine. Les autorités<br />
locales comptent réaliser à leur emplacement des<br />
immeubles construits s<strong>el</strong>on les normes.<br />
Le projet a été décidé par la direction de l’urbanisme<br />
de la wilaya d’Alger en vue de «redorer le blason»<br />
du centre-ville de Bouzaréah.<br />
Il y a lieu d’indiquer, également, que ce projet de reconstruction<br />
des 32 bâtisses en question rentre dans<br />
le cadre d’un grand projet de réhabilitation de la ville<br />
de Bouzaréah. Entre autres projets, il faut citer la réalisation<br />
de routes pour désengorger le centre-ville,<br />
et réduire ainsi le sempitern<strong>el</strong> problème des embouteillages.<br />
Toutefois, apparaît un autre problème de<br />
taille, qui est c<strong>el</strong>ui du r<strong>el</strong>ogement des habitants des<br />
32 vieilles bâtisses. Kam<strong>el</strong> H.<br />
BAB EL OUED<br />
LE MAIRE VICTIME<br />
D’UN VOL<br />
L<br />
e président de l’APC de Bab El Oued, Hassan<br />
Kettou, a été victime de vol dans sa voiture<br />
stationnée au niveau de l’un des parkings de sa commune.<br />
Plusieurs objets de valeur ont été dérobés.<br />
Le premier magistrat de cette commune a déposé<br />
plainte du commissariat territorialement compétent.<br />
Aussitôt informés, les enquêteurs de la police ont<br />
déclenché une investigation.<br />
Ces derniers ont réussi à arrêter deux jeunes qui ont<br />
été accusés d’avoir forcer la portière de la voiture du<br />
premier élu de la commune de Bab El Oued.<br />
L’ironie du sort est que les deux accusés ne sont<br />
autres que les deux gardiens de ce parking, à qui le P/<br />
APC avait signé en personne les autorisations d’exercice<br />
en qualité de vigiles au niveau de cet espace de<br />
stationnement. Les deux accusés ont été dénoncés<br />
par des habitants du quartier. Il y a lieu de signaler<br />
que la victime n’est pas la première ayant fait objet<br />
de ce genre de larcins, car nombre de citoyens du<br />
quartier ont été également victimes de ce genre<br />
d’agissements incivils. Les deux accusés ont été<br />
condamnés à des peines allant de deux à quatre mois<br />
de prison. K. H.<br />
24 HEURES<br />
scolaire et une cantine à<br />
l’école Emir Abd<strong>el</strong>kader,<br />
située dans le périmètre<br />
de la cité urbaine des 917-<br />
Logements.<br />
Malgré l’existence de 34<br />
écoles dans la commune, la<br />
surcharge des classes reste<br />
la préoccupation majeure<br />
aussi bien des parents<br />
d’élèves que des<br />
directeurs<br />
d’établissements de<br />
l’enseignement.<br />
Pour parer à cette<br />
situation, l’APC des<br />
Eucalyptus n’a pas tardé à<br />
inscrire des projets de<br />
nouv<strong>el</strong>les écoles et<br />
l’extension d’autres.<br />
M’BARKIA TOUJOURS<br />
SANS ÉCLAIRAGE PUBLIC<br />
Les habitants de certains<br />
sites urbains dans la ville<br />
des Eucalyptus souffrent<br />
de l’absence d’éclairage<br />
public au niveau de leurs<br />
quartiers, suscitant<br />
les craintes chez les<br />
citoyens qui se trouvent<br />
dans l’obligation de se<br />
déplacer au centre- ville,<br />
tard le soir.<br />
Il s’agit des sites de<br />
M’Barkia, Zitoune et une<br />
partie du Palmier.<br />
Pire, les poteaux<br />
d’électricité sont<br />
inexistants dans d’autres<br />
agglomérations<br />
nouv<strong>el</strong>lement construites.<br />
Les occupants de<br />
sites précaires piratent le<br />
réseau en raison de<br />
l’inexistence du réseau<br />
d’alimentation en énergie<br />
électrique.<br />
HORAIRES<br />
DES PRIERES<br />
Fedjr 05h26<br />
Dohr 12h35<br />
Asser 15h47<br />
Maghreb 18h19<br />
Icha 19h37
C<br />
es derniers jours, le retour<br />
des intempéries dans<br />
la wilaya de Annaba a<br />
davantage nourri les appréhensions<br />
des occupants des habitations<br />
précaires notamment ceux<br />
de la vieille ville (Place d’Armes).<br />
Plusieurs familles se sont<br />
rassemblées hier devant la daïra<br />
pour signaler aux autorités locales<br />
les risques d’effondrement<br />
de leurs vi<strong>el</strong>les maisons. Elles<br />
craignent de revivre encore le<br />
cauchemar de l’écroulement<br />
dramatique de plusieurs bâtisses<br />
qu’a connu cette vieille cité<br />
qui remonte à l’époque ottomane.<br />
Ces habitants dénoncent ce<br />
qu’ils estiment être du mépris<br />
de la part des autorités locales<br />
vis-à-vis de leur situation. Ils<br />
revendiquent l’affichage immédiat<br />
des listes d’attribution<br />
des logements qui leur seraient<br />
destinés.<br />
Ils ont exhibé des rapports d’expertise<br />
attestant form<strong>el</strong>lement<br />
que le risque d’effondrement<br />
est bien ré<strong>el</strong> au vu des débris<br />
se détachant de ces maisons,<br />
des fissurations verticales, des<br />
cages d’escalier effondrées, du<br />
fléchissement différenti<strong>el</strong> du<br />
sol au 1er étage, des fissures<br />
profondes dans les murs de<br />
U<br />
soutènement, de l’affaissement,<br />
l’humidité… Sans parler de<br />
la prolifération des rongeurs.<br />
Un père de famille, K<strong>el</strong>lah<br />
Mostapha, habitant une buanderie<br />
sur la terrasse d’une de<br />
ces habitations menaçant ruine,<br />
sise à la rue Philippe, et dont<br />
la demande de logement date<br />
de plus de 15 ans, témoigne,<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 12<br />
ANNABA INFO<br />
Les habitants tirent<br />
la sonnette d’alarme<br />
● Des familles vivent depuis trop longtemps avec la peur au ventre de voir leurs toits s’effondrer<br />
sur leurs têtes.<br />
Ces habitations datent de l’époque ottomane<br />
non sans peine: «Nous sommes<br />
plusieurs familles avec des enfants,<br />
à occuper un immeuble<br />
datant de la période ottomane.<br />
La dégradation des murs, de la<br />
cage d’escalier et de la toiture<br />
est visible. La masure représente<br />
un risque d’effondrement<br />
latent. Nous sommes inscrits<br />
sur les listes des demandeurs de<br />
logement depuis plusieurs années,<br />
et nous attendons toujours<br />
une hypothétique attribution,<br />
en espérant que nous serons<br />
de ce monde lors des futures<br />
attributions de logement.» Toutefois,<br />
il est permis d’espérer<br />
eu égard aux programmes qui<br />
sont mis à contribution pour<br />
éradiquer l’habitat précaire. Les<br />
autorités locales restent optimistes<br />
quant à la conduite de<br />
cette opération d’autant plus,<br />
dit-on, que les projets finis et<br />
ceux réceptionnés, permettront<br />
de venir à bout du phénomène.<br />
La problématique de l’habitat<br />
précaire est appréhendée dans<br />
toutes ses dimensions quand on<br />
sait qu’une partie considérable<br />
de ses occupants est constituée<br />
de ruraux installés dans des<br />
zones éparses. Et c’est d’autant<br />
plus handicapant que les équipements<br />
et les infrastructures<br />
des différentes communes subissent<br />
une forte pression. Pour<br />
rapp<strong>el</strong>, en février 2010, 153<br />
familles habitant des demeures<br />
menaçant ruine à la vieille ville<br />
de Annaba ont fait l’objet d’une<br />
opération de r<strong>el</strong>ogement dans<br />
des bâtiments neufs, situés à<br />
Bouguentas, à la cité Bouhdid.<br />
Leïla Azzouz<br />
LES MARTYRS REVIENNENT CETTE SEMAINE<br />
La pièce version Sonia<br />
a pièce «Les martyrs reviennent cette<br />
L semaine» a été présentée lundi dans la<br />
soirée à Annaba, dans sa seconde version,<br />
réalisée dans le cadre de la manifestation<br />
«Tlemcen, capitale de la culture islamique».<br />
C’est la talentueuse artiste Sonia qui<br />
en a assuré la mise en scène avec un regard<br />
féminin. La mise en scène de la première<br />
version de cette pièce a été réalisée par Ziani<br />
Cherif Ayad. Adaptée par M’Hamed Benguettaf<br />
à partir d’une nouv<strong>el</strong>le de l’écrivain<br />
Tahar Ouattar, publiée en 1974 à Bagdad,<br />
puis rééditée en 1980 à Alger, cette pièce a<br />
été fortement appréciée par le public annabi<br />
pour la qualité de sa thématique et le jeu des<br />
comédiens qui ont réussi à mettre en valeur<br />
un texte émouvant se situant aux frontières<br />
du fantastique et du sensationn<strong>el</strong>. Dix-sept<br />
PÊCHE ILLICITE<br />
Recul des infractions depuis janvier 2011<br />
n net recul des infractions liées à la pêche illicite a été enregistré<br />
depuis janvier 2001 par rapport aux années précédentes,<br />
apprend-on de source fiable. En effet, il a été constaté durant les dix<br />
premiers mois de l’année en cours, seulement cinq infractions au<br />
large des côtes de la wilaya de Annaba contre dix pour l’ensemble<br />
de l’année 2010.<br />
Ces infractions dont le nombre est en «net recul» par rapport aux<br />
années 2008 et 2009, durant lesqu<strong>el</strong>les une moyenne de 50 cas de<br />
fraude à la réglementation de la pêche, concernant notamment «la<br />
pêche sans autorisation dans des zones interdites», avait été recensée.<br />
Cette tendance à la baisse est le résultat d’un travail de coordi-<br />
VIEILLE VILLE LES DEMANDEURS<br />
DE LOGEMENTS LSP<br />
comédiens campent les rôles dans cette production<br />
qui débute avec l’arrivée imprévue<br />
d’un courrier destiné à Ami El Abed, père<br />
de Mustapha tombé au champ d’honneur.<br />
Cette lettre annonce le retour de ce dernier<br />
en compagnie d’autres martyrs du village.<br />
Ami El Abed, tout joyeux, croyant à fond à<br />
cet événement, va immédiatement le répercuter<br />
dans son voisinage. Les réactions des<br />
gens du village vis-à-vis de cette nouv<strong>el</strong>le<br />
suscitent une grande déception chez Ami El<br />
Abed lorsqu’il constate que la population<br />
est plus soucieuse de l’arrivée d’une délégation<br />
de responsables de la capitale que de<br />
c<strong>el</strong>le qui annonce le retour des martyrs car<br />
il y va des intérêts personn<strong>el</strong>s des uns et des<br />
autres. Bien qu’ils soient déstabilisés, les<br />
villageois lui reprochent d’avoir perdu l’es-<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
prit en croyant à cette histoire insensée. Partagés<br />
entre la peur et la crainte de voir leurs<br />
projets remis en cause et leurs pratiques<br />
malsaines révélées au grand jour, les gens<br />
du village redoutent le retour des martyrs, à<br />
l’exception de la jeune Khadidja, une jeune<br />
moudjahida qui vient se ranger du côté de<br />
Ami El Abed. Avec des jeunes comédiens<br />
de talent, la metteur en scène Sonia a estimé<br />
que la seconde version de «Les Martyrs<br />
reviennent cette semaine », qui est la sienne,<br />
se rapproche de la nouv<strong>el</strong>le de l’auteur. La<br />
qualité de la scénographie, le choix des<br />
couleurs (noir et blanc) et les costumes des<br />
comédiens ont donné plus de consistance à<br />
cette pièce qui mérite d’être reprogrammée<br />
au théâtre régional Azzedine Medjoubi.<br />
T. G.<br />
nation entre la direction de la pêche et des ressources halieutiques et<br />
les services des gardes-côtes. Ce recul est également dû aux actions<br />
de sensibilisation des professionn<strong>el</strong>s du secteur autour du «respect<br />
de la réglementation de la pêche et de la période de repos biologique<br />
du poisson». La flottille de pêche compte, à Annaba, 1044<br />
embarcations entre chalutiers, sardiniers et petits métiers pour 3<br />
690 marins-pêcheurs exerçant dans les ports de pêche de Annaba et<br />
de Chétaïbi ainsi que sur les plages d’échouage de Aïn Barbar et de<br />
Sidi Salem; 8 600 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, représentent<br />
la production moyenne annu<strong>el</strong>le à l’éch<strong>el</strong>le de la wilaya<br />
depuis cette dernière décade. T. G.<br />
BLOQUÉS<br />
LA COMMISSION AD HOC<br />
N’A PAS SIÉGÉ DEPUIS<br />
UN AN<br />
es souscripteurs aux logements sociaux participatifs<br />
L (LSP) auprès de l’entreprise nationale de la promotion<br />
immobilière (ENPI) (ex-EPLF), de l’AADL et de l’OPGI<br />
manifestent leur mécontentement à l’égard de la wilaya. Ils<br />
se disent tributaires de la commission ad hoc, seule habilitée<br />
à siéger pour déterminer l’éligibilité des demandeurs<br />
de logements. Cependant, s<strong>el</strong>on eux, cette commission n’a<br />
pas siégé depuis près d’un an, pénalisant ainsi ces jeunes<br />
demandeurs de logements participatifs, les empêchant d’y<br />
accéder. Aussi, les postulants à ce type de logement sont<br />
inquiets à cause de la rumeur faisant état du prochain départ<br />
de la secrétaire générale de la wilaya vers Tébessa. Ce qui<br />
est annonciateur d’un autre retard de la réunion de cette<br />
commission. Ces demandeurs de logements LSP exhortent<br />
le wali et la secrétaire générale de la à intervenir pour l’organisation<br />
prochaine d’une réunion de la commission ad<br />
hoc et libérer ainsi leurs dossiers. L. A.<br />
HYDRAULIQUE<br />
RÉHABILITATION ET<br />
RÉNOVATION DE PLUS<br />
660 KM DE CONDUITES<br />
D’EAUX USÉES<br />
lus de 660 km de conduites d’évacuation des eaux<br />
P usées ont été programmés pour faire l’objet de travaux<br />
de réhabilitation et de rénovation dans la commune de<br />
Annaba. C’est ce qu’a révélé un responsable de la direction<br />
de l’hydraulique et des ressources en eau. Cette vaste<br />
opération qui nécessite un investissement financier lourd,<br />
prévoit également la réalisation de nouv<strong>el</strong>les stations de<br />
r<strong>el</strong>evage. Inscrite dans le programme de travail de la société<br />
de l’assainissement d’El Tarf et de Annaba (SAETA), c<strong>el</strong>leci<br />
qui devra être lancée avant la fin de l’année en cours, cible<br />
pratiquement l’ensemble des quartiers de la commune,<br />
a précisé le même responsable, qui estime par ailleurs que<br />
les réseaux d’assainissement existants sont aujourd’hui dépassés<br />
à cause de leur vétusté avancée. Les fuites d’eau sur<br />
les réseaux d’assainissement représentent un dénominateur<br />
commun entre tous les quartiers de la ville de Annaba. Ces<br />
actions vont permettre, outre la protection de la ville contre<br />
les inondations pluviales, l’amélioration du cadre de vie<br />
avec l’éradication des fuites sur les réseaux d’évacuation<br />
des eaux et l’élimination des risques de maladies à transmission<br />
hydriques (MTH). T. G.<br />
KAMEL RAHMAOUI,<br />
administrateur à Algérie<br />
Télécom, nous écrit :<br />
L’auteur de l’article intitulé «Falsification de contrats<br />
GSM…», signé par le journaliste A.S. le 29 septembre 2011<br />
a dévoilé indirectement mon identité en citant sciemment<br />
mon grade d’administrateur. Etant le seul à détenir ce titre<br />
et ayant fait partie de la commission chargée de l’enquête<br />
sur les faits objet de l’article que je juge diffamatoire, je<br />
tiens à apporter ces précisions à vos lecteurs. Il est donc loisible<br />
à tout un chacun de connaître l’identité de l’administrateur<br />
ayant été épinglé dans cette affaire de falsification<br />
de contrats de recrutement cité par le journaliste au mode<br />
indicatif, alors qu’il ne possède aucune preuve matéri<strong>el</strong>le<br />
sur les faits cités. Aussi, je tiens personn<strong>el</strong>lement à vous<br />
préciser que l’ex-directeur de l’Act<strong>el</strong> Port de Annaba n’a à<br />
aucun moment de sa carrière procédé à une enquête administrative<br />
concernant de faux contrats de recrutement dont<br />
je serais l’auteur. L’ex-directeur de l’Act<strong>el</strong> Port de Annaba<br />
ne possédant pas le grade hiérarchique lui permettant de<br />
t<strong>el</strong>les prérogatives puisqu’il s’agit d’un simple vérificateur<br />
commercial. Par ailleurs, je n’ai encouru et durant toute ma<br />
carrière de 30 ans, aucune sanction administrative, poursuite<br />
judiciaire ou dépôt de plainte par mon employeur<br />
concernant ces faits dont je suis accusé à tort. Ces déclarations<br />
sont dénuées de tout fondement et ont pour simple<br />
objectif une vaine tentative de l’ex-directeur de l’Act<strong>el</strong> Port<br />
d’échapper aux poursuites judiciaires dont il fait l’objet<br />
actu<strong>el</strong>lement.
L<br />
a décharge d’El Kerma sera fermée<br />
dans un délai ne pouvant excéder les<br />
trois mois, s<strong>el</strong>on des sources de la<br />
direction de l’environnement de la wilaya<br />
d’Oran. Les déchets ménagers de la région<br />
seront traités au niveau du centre d’enfouissement<br />
technique de Hassi Bounif<br />
qui dispose d’un centre de traitement répondant<br />
aux normes requises en la matière.<br />
En ce qui concerne l’éradication de la<br />
décharge d’El Kerma, un pan<strong>el</strong> d’experts<br />
étrangers avait été sollicité dans ce cadre<br />
pour apporter les solutions idoines. Des<br />
r<strong>el</strong>evés géologiques et une analyse approfondie<br />
des sédiments et des divers rejets<br />
as moins de 10 000 por-<br />
Pteurs d’idées de projets<br />
sont attendus au «Carrefour<br />
du jeune entrepreneur» prévu<br />
les 13 et 14 novembre prochain<br />
au Centre des Conventions<br />
d’Oran, a-t-on appris auprès<br />
de la Direction de la Petite et<br />
moyenne entreprise et de la<br />
promotion des investissements.<br />
(DPMEPI).<br />
Cette manifestation permettra<br />
de prendre en charge 50 projets<br />
e taux de prévalence du glaucome est<br />
Lde 5,8% dans la wilaya, révèle une<br />
enquête sur les pathologies oculaires effectuée<br />
par le service de la prévention de<br />
la Direction de la santé (DSP) de la wilaya<br />
d’Oran. L’enquête effectuée sur des sujets<br />
de plus de 40 ans fait état d’un taux de<br />
prévalence de 20,4% pour la cataracte, de<br />
2,4% pour la rétinopathie diabétique, de<br />
3,7% pour la dégénérescence maculaire<br />
et de 1,4% pour les causes cornéennes,<br />
s<strong>el</strong>on la DSP. Ces pathologies ont été dépistées<br />
chez 807 personnes sur un échan-<br />
es représentants des fé-<br />
Ldérations et associations<br />
des chasseurs de l’ouest du<br />
pays se sont réunis samedi en<br />
assemblée générale dans la<br />
forêt de M’sila pour chercher<br />
les voies et moyens à même de<br />
r<strong>el</strong>ancer leur activité mise en<br />
veilleuse depuis 1993 par les<br />
pouvoirs publics. D’emblée, le<br />
président de l’association oranaise<br />
«Aigle d’Or», initiatrice<br />
de la tenue de ce conclave, a<br />
mis en exergue l’impérieuse<br />
nécessité de redonner vie à la<br />
chasse pour sauver, s<strong>el</strong>on lui,<br />
avaient été effectués. Leurs conclusions<br />
préconisaient, entre autres, avant la revalorisation<br />
de l’assiette foncière qui s’étend<br />
sur plusieurs hectares, le traitement des<br />
déchets par leur degré de toxicité, par catégorie<br />
et par type pour définir la partie à<br />
enfouir et c<strong>el</strong>le à traiter par les procédés de<br />
traitements usu<strong>el</strong>s à travers le monde.<br />
PHASE DE MATURATION<br />
Pour rapp<strong>el</strong>, la wilaya d’Oran a bénéficié,<br />
dans le cadre du plan quinquennal<br />
2004-2009, de trois CET dont ceux de<br />
Hassi Bounif et El Ançor. Ce dernier,<br />
d’une capacité de traitement de 120<br />
innovants sélectionnés au cours<br />
de l’exposition organisée par la<br />
wilaya d’Oran et le ministère<br />
de l’Industrie, de la Petite<br />
et Moyenne Entreprise et de<br />
la Promotion de l’Investissement.<br />
Les porteurs de projets,<br />
qui seront sélectionnés lors<br />
de ce premier forum du genre<br />
à Oran, bénéficieront d’un<br />
accompagnement et abriteront<br />
leurs projets au niveau de l’incubateur<br />
d’entreprises d’Oran,<br />
sous la direction d’un comité<br />
de suivi composé de plusieurs<br />
intervenants du secteur t<strong>el</strong>s<br />
que le Centre de facilitations<br />
des PME. Afin d’attirer le<br />
plus grand nombre de jeunes,<br />
un bus itinérant sillonnera,<br />
incessamment, les différentes<br />
daïras de la wilaya pour assurer<br />
leur transport vers le Centre<br />
de convention d’Oran (CCO).<br />
Le «Carrefour du jeune entrepreneur»<br />
verra la présence des<br />
tillon de 1046 recensées au niveau de 22<br />
districts à Oran, à Es-Sénia, Aïn El-Turck<br />
et Arzew, a indiqué la même source rapp<strong>el</strong>ant<br />
que la cataracte reste la première<br />
cause de cécité.<br />
Les pathologies oculaires cécitantes<br />
constituent un véritable problème de santé<br />
publique en Algérie. Les taux de prévalence<br />
au niveau national sont de l’ordre<br />
de 23,8% pour la cataracte, 4,6% pour le<br />
glaucome, 2,4% pour la dégénérescence<br />
maculaire liée à l’âge et de 1,7% pour<br />
les causes cornéennes, s<strong>el</strong>on un rapport<br />
la faune et la flore du braconnage<br />
que pratiquent actu<strong>el</strong>lement<br />
des pseudos chasseurs<br />
en utilisant de surcroît des<br />
moyens matéri<strong>el</strong>s illicites t<strong>el</strong>s<br />
les filets et les projecteurs. La<br />
r<strong>el</strong>ance de la chasse permettra,<br />
s<strong>el</strong>on M.Noureddine Kechra,<br />
de sauver plusieurs espèces<br />
animales en voie de disparition<br />
dans nos forêts par justement<br />
ces pratiques interdites,<br />
a-t-il mart<strong>el</strong>é en citant comme<br />
exemples le chacal, le lièvre, le<br />
lapin, la caille et le porc-épic.<br />
Lui succédant, plusieurs chas-<br />
EL KERMA<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 12<br />
ORAN INFO<br />
Fermeture défi nitive de la décharge<br />
dans trois mois<br />
● Les conclusions des experts préconisaient le traitement des déchets par leur degré<br />
de toxicité, par catégorie et par type pour définir la partie à enfouir et c<strong>el</strong>le à traiter par les<br />
procédés de traitements usu<strong>el</strong>s à travers le monde.<br />
seurs responsables d’associations<br />
ont déploré l’inexistence<br />
de réserves natur<strong>el</strong>les à l’ouest<br />
du pays tout en invitant tous<br />
les chasseurs de cette région à<br />
s’unir sous la bannière d’une<br />
seule fédération nationale qui<br />
sera l’unique porte-parole des<br />
chasseurs vis-à-vis de l’autorité.<br />
Pour c<strong>el</strong>a, il faudra, dès à<br />
présent, créer des fédérations<br />
locales inexistantes pour le<br />
moment dans plusieurs wilayas<br />
à l’exemple de la capitale<br />
de l’ouest, ont-ils ajouté. La<br />
fonction de l’armurier a été<br />
tonnes de déchets/jour, s’étale sur une<br />
assiette foncière de 30 hectares et un coût<br />
de réalisation de 35 milliards de centimes,<br />
et prend en charge les déchets de la zone<br />
ouest d’Oran, comprenant les communes<br />
d’El Ançor, Ain El Turck, Mers El Kébir,<br />
Boutlélis et Bousfer. L’on saura par<br />
ailleurs qu’un autre projet de CET dans la<br />
daïra d’Arzew est en phase de maturation<br />
à la direction de l’Environnement. Le<br />
centre s’étendra sur une superficie de 25<br />
hectares et prendra en charge les déchets<br />
ménagers des grandes agglomérations<br />
de cette zone à savoir Arzew, Béthioua et<br />
Mers El Hadjadj. Saou Boudjemâa<br />
CARREFOUR DU JEUNE ENTREPRENEUR<br />
10 000 porteurs de projets attendus à Oran<br />
GLAUCOME<br />
Un taux de prévalence de 5,8%<br />
CHASSE<br />
représentants de divers dispositifs<br />
de soutien à l’emploi de<br />
jeunes, des instances bancaires,<br />
des organismes d’accompagnement<br />
et du bureau d’assistance<br />
technique allemand<br />
«GTZ». Des at<strong>el</strong>iers autour des<br />
procédures de création et des<br />
modes de financement de l’entreprise<br />
seront animés à cette<br />
occasion par des spécialistes,<br />
croit-on savoir auprès de la<br />
même source. S. B.<br />
d’une étude épidémiologique du ministère<br />
de la Santé, de la Population et de la<br />
Réforme hospitalière. «Ces pathologies<br />
oculaires ne pardonnent pas et peuvent<br />
entraîner la cécité», a averti un spécialiste<br />
qui plaide pour un programme national<br />
de lutte contre la cécité, en ajoutant que la<br />
prévention doit être de mise.<br />
Une Journée nationale sur la vue est<br />
prévue le jeudi 13 octobre à Oran afin de<br />
sensibiliser la population aux problèmes<br />
de la cécité et des déficiences visu<strong>el</strong>les.<br />
B. Alami<br />
Les représentants des associations<br />
de l’ouest se concertent<br />
l’autre sujet débattu par les<br />
chasseurs qui ont lancé à cette<br />
occasion un app<strong>el</strong> aux pouvoirs<br />
publics de réhabiliter ce<br />
métier indispensable pour la<br />
pratique de la chasse. Cette assemblée<br />
sera ouverte jusqu’à<br />
l’unification de toutes les associations<br />
à l’intérieur de fédérations<br />
régionales dans une<br />
première phase. La seconde<br />
sera consacrée au rassemblement<br />
de tous les chasseurs<br />
algériens dans une fédération<br />
nationale, ont-ils rapp<strong>el</strong>é.<br />
A. B<strong>el</strong>kedrouci<br />
CINÉMATHÈQUE<br />
2 FILMS D’ANIMATION<br />
JAPONAIS AU PROGRAMME<br />
eux films d’ani-<br />
Dmation du réalisateur<br />
japonais<br />
Makoto Shinkai sont<br />
prévus ce samedi 15<br />
octobre à la cinémathèque<br />
en collaboration<br />
avec le service<br />
cultur<strong>el</strong> de l’ambassade<br />
du Japon à Alger,<br />
apprend-on des<br />
responsables de la<br />
salle. Le premier<br />
film, intitulé «La<br />
Tour au-d<strong>el</strong>à des<br />
nuages» est sorti en 2004. Le second, intitulé 5 centimètres<br />
par seconde, date de 2007. «5 centimètres par seconde» est<br />
la vitesse de chute des pétales de cerisier, c’est ce que le personnage<br />
de la jeune Akari apprend à son ami Takaki. Les deux<br />
jeunes gens s’apprécient beaucoup et se sentent très proches.<br />
Malheureusement au fil de leurs déménagements respectifs,<br />
ils se perdent de vue et n’arrivent qu’à entretenir une correspondance<br />
limitée. Un jour, au beau milieu de l’hiver, Takaki<br />
décide coûte que coûte de retrouver Akari. D. B.<br />
THÉÂTRE POUR ENFANTS<br />
EL HOUTA OUL DJIRANE,<br />
UNE NOUVELLE PIÈCE<br />
PRODUITE PAR LE TRO<br />
l Houta Oul Djirane» t<strong>el</strong> est le titre d’une nouv<strong>el</strong>le pièce<br />
«Ethéâtrale pour enfants produite par le Théâtre Régional<br />
d’Oran (TRO) dont la Générale sera présentée le 22 octobre<br />
prochain à partir de 16 heures, a annoncé mardi l’auteur et<br />
metteur en scène Medjahri Missoum. Le texte de cette pièce<br />
est inspiré, a indiqué M.Missoum, du conte «De la baleine en<br />
péril» de Michèle Portier tiré de la collection Histoires de mon<br />
village. Dans l’après-midi de mardi, les artistes ainsi que le<br />
staff technique étaient sous la direction de l’auteur-metteur<br />
en scène en répétitions au niveau de la salle de la danse et de<br />
l’at<strong>el</strong>ier de la direction du TRO. Pour les six artistes qui interprètent<br />
les rôles dans cette nouv<strong>el</strong>le pièce, il s’agit de B<strong>el</strong>hocine<br />
Amina (Khaoula), Zaouche Houria (Voisine), Kesraoui<br />
Karim (1er voisin), Chetouki Djam<strong>el</strong> (2ème voisin), Maamar<br />
Mohamed (Clown ) et Cheggag Safia (Clown et assistante au<br />
metteur en scène). Pour le staff technique, il est composé par<br />
le marionnettiste Drider Djam<strong>el</strong>, le scénographe Gharmoul<br />
Ahmed, le Chorégraphe Laid Dj<strong>el</strong>loul et le Régisseur Sekioua<br />
Ahmed. La musique de cette pièce «El Outa Oul Djirane»<br />
a été composée par Ziani Abderrahim. Le texte de la pièce<br />
évoque un groupe de voisins vivant en harmonie dans un village<br />
côtier. Un jour, Khaoula, en ouvrant sa fenêtre le matin,<br />
découvre une baleine échouée sur la plage. Tout le monde<br />
se dirige vers la plage pour déplacer le cadavre du cétacé de<br />
la plage afin d’éviter une épidémie ainsi que la pollution du<br />
rivage. Mais, à leur surprise, lorsqu’ils arrivent sur les lieux,<br />
ils découvrent que la baleine est toujours vivante. Ils décident<br />
alors de se mobiliser pour sauver l’animal et le rendre à son<br />
milieu natur<strong>el</strong>. T. K.<br />
TRIBUNAL CRIMINEL<br />
20 ANS DE RÉCLUSION<br />
POUR UN EX-TERRORISTE<br />
ne peine de vingt années de réclusion crimin<strong>el</strong>le a été infli-<br />
Ugée hier au nommé B. Mahmoud (52 ans), un ex-terroriste<br />
ayant activé dans la wilaya de Saida de 1994 à 2009 sous le<br />
pseudonyme de Abou Ali El Ansari.<br />
Avant sa reddition, l’inculpé faisait l’objet d’intenses recherches<br />
par les services de sécurité du fait qu’il a été condamné sept<br />
fois à mort par contumace par le tribunal crimin<strong>el</strong> de Saida.<br />
Son nom figurait dans tous les arrêts de renvoi des procès de<br />
ses ex-compagnons du maquis. Il faisait partie d’un groupe qui<br />
s’était donné le nom de Katibate El Maout. C<strong>el</strong>le-ci qui a été<br />
disséminée par les forces combinées de sécurité compte dans<br />
son triste bilan l’assassinat de onze citoyens au djeb<strong>el</strong> Akous et<br />
22 militaires dans la région de Tal Soute durant l’année 1995.<br />
Comme <strong>el</strong>le a été à l’origine de la pose de plusieurs bombes sur<br />
les routes qu’empruntaient habitu<strong>el</strong>lement les véhicules de la<br />
gendarmerie nationale et l’assassinat de plusieurs éléments de<br />
l’ANP suivi du vol de leurs armes de service. Durant l’audience<br />
d’hier l’inculpé a reconnu son appartenance à cette Katiba tout<br />
en niant sa participation aux macabres opérations citées dans les<br />
documents à charge. B. Issam
D<br />
El Watan -Jeudi 13 octobre 2011 - 13<br />
KABYLIE INFO<br />
L’immense gâchis<br />
● Les blocs ne disposent d’aucune issue de secours ni d’aucun poste d’incendie<br />
● Pour certains bénéficiaires contestataires, les locaux devraient être détruits<br />
en raison de graves problèmes de sécurité.<br />
ADEKAR<br />
Des logements évolutifs en déconfi ture<br />
D<br />
eux années après une<br />
première distribu-<br />
tion et 18 mois après<br />
l’installation des qu<strong>el</strong>ques<br />
«pionniers», les locaux<br />
professionn<strong>el</strong>s, ou ce qui<br />
est communément app<strong>el</strong>é<br />
le programme des 100<br />
locaux par commune, de Tazmalt<br />
n’arrivent toujours pas<br />
à démarrer. Moins de 10 %<br />
ont ouvert et tentent, depuis<br />
une année et demie de résister,<br />
tant bien que mal, dans<br />
ce véritable «désert en plein<br />
ville», espérant que les autres<br />
bénéficiaires se décident, enfin,<br />
à s’y installer pour que<br />
l’endroit s’anime et se transforme<br />
en un centre d’activité<br />
digne de ce nom.<br />
Mais, allez avoir l’envie de<br />
travailler dans un minuscule<br />
local perdu dans un dédale<br />
de couloirs au 2 e étage d’un<br />
bloc à l’air très austère où,<br />
vous êtes sûr, aucun client ne<br />
risquera de s’y aventurer. Il<br />
est d’ailleurs fort à parier que<br />
peu de bénéficiaires s’y installeront.<br />
Et pour cause !<br />
Ce mastodonte sans charme<br />
et sans vie, mal conçu, ne<br />
répondant pas aux normes<br />
minimales d’architecture<br />
et de sécurité, dépourvu de<br />
toute commodité n’arrive<br />
plus à avoir le moindre petit<br />
epuis 2002, les<br />
bénéficiaires des<br />
logements évolutifs<br />
(quota-DEF-Béjaïaprogramme<br />
98) implantés<br />
dans la zone<br />
industri<strong>el</strong>le, ne cessent<br />
d’alerter les autorités<br />
sur la situation désastreuse<br />
de leurs logements<br />
mais en vain.<br />
«C’est incroyable ! Dix<br />
ans qu’on saisit toutes<br />
LOCAUX PROFESSIONNELS DE TAZMALT<br />
Les bénéficiaires en train de déblayer une partie du remblai qui gênait la route<br />
attrait pour la plus grande<br />
majorité des bénéficiaires.<br />
Ce fut d’ailleurs une bien<br />
désagréable surprise pour ces<br />
derniers de découvrir de plus<br />
près «ce cadeau empoisonné»<br />
destiné aux jeunes promoteurs<br />
de projets dans le cadre<br />
des dispositifs Ansej, Cnac et<br />
Angem. Et à chaque distribution,<br />
son lot de recours, dont<br />
peu aboutissent. Normal, il<br />
est impossible de satisfaire<br />
tout le monde.<br />
Et tout le monde voudrait<br />
bien un local spacieux et au<br />
rez-de-chaussée. Mais là aussi<br />
le problème est la conception<br />
de ces locaux qui sont<br />
loin de répondre aux normes<br />
architecturales de base.<br />
200 locaux, au lieu des 100<br />
prévus la première fois, sont<br />
«posés» là n’importe comment,<br />
dont certains sont carrément<br />
inutilisables. Certains<br />
ne disposant même pas de<br />
fenêtre ou toute autre ouverture<br />
! Et enfreignant les règles<br />
et normes de sécurité de base,<br />
les couloirs sont de 1,50 mètre,<br />
au lieu des 2,50 mètres<br />
réglementaires.<br />
Pis, les blocs ne disposent<br />
d’aucune issue de secours,<br />
ni aucun poste d’incendie.<br />
Pour certains bénéficiaires<br />
contestataires, étant donné<br />
les autorités pour intervenir<br />
et réparer les préjudices<br />
qu’on nous a<br />
causés, mais rien n’est<br />
fait. Qu’attend-on pour<br />
intervenir ?» nous dit,<br />
dans ce sens, Guermouz<br />
A/Aziz, le président de<br />
la coopérative. App<strong>el</strong>é<br />
provisoirement cité des<br />
logements sociaux et<br />
logements évolutifs,<br />
l’endroit où sont im-<br />
plantés ces logements<br />
est un b<strong>el</strong> exemple de<br />
désordre urbanistique.<br />
A l’origine de la déconfiture<br />
de ces logements<br />
évolutifs, le dépôt<br />
dans leur voisinage<br />
immédiat des déblais<br />
de terrassement provenant<br />
des programme<br />
de logements sociaux.<br />
Ces déblais non évacués<br />
jusqu’à maintenant vers<br />
ce grave problème de sécurité,<br />
les locaux devraient être<br />
… détruits.<br />
«LÂCHAGE»<br />
C’est le nombre (200) qui,<br />
finalement, aura décidé de la<br />
conception de ces locaux, au<br />
lieu que ce soit les normes<br />
univers<strong>el</strong>les d’architecture et<br />
de sécurité. Et certainement<br />
pas l’étude préalable des besoins<br />
! Et c<strong>el</strong>a aura aussi<br />
causé une iniquité qui a soulevé<br />
tant de contestations : la<br />
surface des locaux. Pratiquement<br />
du simple au … triple<br />
: de 16 m 2 à 44 m 2 . Enfin, ce<br />
qui fait que la majorité des<br />
bénéficiaires ne se pressent<br />
pas de s’y installer, c’est bien<br />
l’impossibilité de la concentration<br />
de certaines activités<br />
dans une seule place. S’il n’y<br />
a pas de gros inconvénients<br />
d’avoir une dizaine d’at<strong>el</strong>iers<br />
(de couture par exemple) au<br />
même endroit, ce n’est pas<br />
tout à fait évident pour le cas<br />
des cafétérias, fast-food et<br />
autres restaurants.<br />
Pour d’aucuns, avec tous ces<br />
problèmes, cet important investissement<br />
peut toujours,<br />
avec un minimum d’imagination,<br />
être sauvé et constituer<br />
une bonne opportunité pour<br />
la ville. Mais ce qui sem-<br />
les décharges publiques<br />
ont provoqué, à la longue<br />
et avec les intempéries,<br />
des glissements<br />
qui ont engendré des<br />
dégâts importants sur<br />
tout le site. Destruction<br />
et dépression des voies<br />
et accès, affaissement<br />
des talus…les désordres<br />
occasionnés sont nombreux.<br />
Les logements<br />
évolutifs sont particu-<br />
ble définitivement condamner<br />
ces locaux, c’est bien<br />
le «lâchage» des autorités<br />
publiques. Depuis près de<br />
deux ans, le collectif de bénéficiaires<br />
demande l’aménagement<br />
du site, et notamment<br />
l’accès principal et unique<br />
aux locaux, qui logiquement<br />
devait être réalisé avant<br />
même la distribution des locaux.<br />
Sans lequ<strong>el</strong> accès, les<br />
lieux ne sont même pas fréquentables.<br />
Faisant face à un<br />
terrain vague non aménagé,<br />
les locaux n’offrent aucun visage<br />
sécurisant. À l’hiver, un<br />
véritable lac prend la place de<br />
l’accès principal. Et pourtant,<br />
il suffit d’un peu de bitume<br />
pour donner une toute autre<br />
image des locaux.<br />
Voulant se prendre en charge,<br />
les bénéficiaires, en cotisant,<br />
avaient fait un premier travail<br />
en déblayant une partie du<br />
remblai qui gênait la route.<br />
Mais ce n’est pas dans leurs<br />
moyens de réaliser la totalité<br />
de l’aménagement. Mais les<br />
autorités semblent faire peu<br />
de cas des locaux. Ils s’en<br />
lavent carrément les mains.<br />
Même le simple gardiennage<br />
des locaux n’est pas assuré.<br />
Les condamnant, ainsi, à une<br />
lente et inexorable déperdition.<br />
M. Yessad<br />
lièrement touchés : en<br />
sus de leur inondation,<br />
les poussés de terre ont<br />
démoli les maçonneries<br />
extérieures. Pendant<br />
presque dix ans, les cris<br />
d’alerte des propriétaires,<br />
les réunions sur<br />
site, les expertises réalisées<br />
n’ont abouti à rien<br />
sauf qu’à nourrir du<br />
désespoir et à susciter<br />
de la colère. B. B.<br />
COLLOQUE SUR<br />
LES RELATIONS<br />
MÉDIÉVALES<br />
ALGÉRO-ESPAGNOLES<br />
U<br />
n colloque sur les r<strong>el</strong>ations entretenues entre l’Algérie et<br />
l’Espagne durant la période du XIIe au XVe siècles s’est<br />
tenu dimanche et lundi derniers au niveau du TRB. Il entre,<br />
s<strong>el</strong>on M. Abd<strong>el</strong>madjid Chikhi, directeur du centre national des<br />
archives, dans le cadre de l’accord de coopération «en cours<br />
de préparation» entre les maisons d’archives des deux pays.<br />
L’objectif est, s<strong>el</strong>on notre interlocuteur, de vulgariser une histoire<br />
commune qui remonte jusqu’à l’antiquité, et de constituer<br />
un fond documentaire au service des chercheurs de notre pays.<br />
Le séminaire de Béjaïa a ouvert en fait un cycle de conférences<br />
qui auront lieu également dans d’autres villes du pays. Les<br />
communications ont été animées par des universitaires et historiens<br />
des deux pays pour présenter, de manière exhaustive,<br />
les péripéties, les acteurs et les faits saillants marquant ces r<strong>el</strong>ations,<br />
aux nombreux participants présents, dont des étudiants,<br />
des lycéens et un cénacle de personnalités locales du monde<br />
des sciences et de la culture. Mme Ester Cruses Blanco, chercheur<br />
à l’université de Grenade a dév<strong>el</strong>oppé ainsi l’expansion<br />
almohade et almoravide dans les deux rives, dans ses aspects<br />
militaire, civilisationn<strong>el</strong> et commercial. Comme, <strong>el</strong>le est aussi<br />
revenue sur le déclin de cette présence et la période espagnole<br />
qui en a suivi sur les villes côtières en Algérie. Saad Z.<br />
SIDI-AICH<br />
LE CHANTIER<br />
DE L’ESPLANADE<br />
DE MÂALA TRAÎNE<br />
PHOTO : EL WATAN BÉJAÏA<br />
C<br />
onçu et planifié en 2006, le projet de l’esplanade de<br />
la ville de Sidi-Aich, qui a démarré début 2010, connaît<br />
actu<strong>el</strong>lement un certain ralentissement. Réalisée à hauteur<br />
de 60%, le projet risque de vivre diverses lenteurs avant de<br />
connaître son achèvement.<br />
«Nous ne pouvons pas nous prononcer quant à la date de sa<br />
mise en fonction. C<strong>el</strong>a dépend de la disponibilité des fonds<br />
pour continuer les tranches restantes» dit, dans ce cadre,<br />
le P/APC. Le budget alloué au tout début pour ce projet<br />
s’avère maintenant modique face à l’augmentation<br />
des prix des matériaux de construction et des<br />
rémunérations des travailleurs. «Ce projet nécessite<br />
une réévaluation pour sa finition» dit notre interlocuteur.<br />
Cette esplanade était prévue, au départ, d’être<br />
aménagée en plein cœur de la ville, en face du siège de l’APC,<br />
mais des péripéties foncières ont amené les responsables<br />
communaux à procéder à son transfert à Maâla, prés<br />
du complexe sportif de proximité.<br />
S’étalant sur une superficie de 4391 m², cette esplanade<br />
comprendra une galerie sous pergola, un jardin de verdure,<br />
avec des bancs publics, des magasins et un petit parc<br />
d’attraction. B. B.<br />
BÉNI DJELLIL<br />
FEU DE FORÊT<br />
À IGHZER N’TGHANIMT<br />
U<br />
n feu de forêt s’est déclenché dans l’après-midi de vendredi<br />
passé à l’est de la commune de Béni Dj<strong>el</strong>lil, soit, s<strong>el</strong>on<br />
des agriculteurs, au niveau d’Ighzer N’ Tghanimt, un endroit<br />
dansement boisé se trouvant au cœur d’Ihedjadjene.<br />
«Le feu a ravagé un nombre important d’arbres fruitiers<br />
dont des figuiers, grenadiers, caroubiers et oliviers.<br />
Des hectares de maquis et d’herbes sèches sont aussi<br />
partis en fumée. Des poulaillers, pleins de volaille, se trouvant<br />
aux alentours d’Achreqraq ont été sérieusement affectés<br />
par la fumée», nous dit Mokhtar, un aviculteur originaire<br />
d’Im<strong>el</strong>lahene. A. Kasmi<br />
BUREAU DE<br />
El Watan<br />
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E<br />
B<strong>el</strong>aâ et Gu<strong>el</strong>ta Zarga,<br />
les villageois d’El Krakra,<br />
Souayeh, Ouled Baki, Lesyed<br />
et L’hrewa, semblent étouffer<br />
de la rudesse de vie. Entre<br />
isolement, marginalisation et<br />
soif, la vie donne l’impression<br />
de s’arrêter. La quête de l’eau<br />
est la corvée quotidienne des<br />
habitants qui font de l’improvisation,<br />
à dos d’âne ou à pied,<br />
en parcourant des kilomètres<br />
pour se procurer cette denrée<br />
rare; certains s’approvisionnent<br />
en achetant le liquide précieux<br />
à des prix prohibitifs atteignant<br />
les 800 DA la citerne.<br />
Le déplacement en ces lieux<br />
est un véritable parcours du<br />
combattant à cause du manque<br />
de transport entre les villages<br />
et le chef-lieu de la commune.<br />
D’ailleurs, l’éloignement a<br />
poussé beaucoup d’enfants à<br />
quitter l’école. Egalement, par<br />
faute de moyens et de structures<br />
sanitaires, les malades sont,<br />
dans la plus part du temps,<br />
obligés de se déplacer vers les<br />
localités limitrophes, des fois<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 13<br />
SÉTIF INFO<br />
Plusieurs localités<br />
marginalisées<br />
● La gestion des ensembles urbains ne doit pas occulter les localités enclavées qui méritent,<br />
au moins, le minimum en matière de dév<strong>el</strong>oppement ● Le déplacement en ces lieux est un<br />
véritable parcours du combattant à cause du manque de transport, lequ<strong>el</strong> est classé premier<br />
facteur de la déperdition scolaire.<br />
nfermés entre les communes<br />
d’El Eulma,<br />
L<br />
pour une simple injection. A<br />
cet égard, un app<strong>el</strong> pressant<br />
aux autorités est lancé pour la<br />
ÉCOLE DES BEAUX-ARTS<br />
mise en place d’un véritable<br />
plan de dév<strong>el</strong>oppement.<br />
Benhocine A.<br />
La rentrée s’annonce diffi cile<br />
L es anciens étudiants (2e et 4 e année)<br />
de l’école des beaux-arts de Sétif<br />
(annexe de Batna) reprendront les cours<br />
dimanche 16 octobre courant. Leurs<br />
camarades de 1 ère année devront, les 16<br />
et 17, du même mois passer les épreuves<br />
du concours d’entrée à l’institution<br />
qui vient de poser pied dans une aile de<br />
l’école Mohamed Laïb, située dans la<br />
périphérie Est de la capitale des Hauts-<br />
Plateaux.<br />
Ayant fait l’objet d’innombrables réclamations<br />
de parents d’élèves et de nombreux<br />
écrits d’El Watan, car <strong>el</strong>le menaçait ruine, l’école faisant<br />
actu<strong>el</strong>lement l’objet d’une réhabilitation sera pour une certaine<br />
période scindée en deux blocs. L’un abritera des élèves du primaire,<br />
l’autre fera office d’annexe des beaux-arts. La délocalisation<br />
ne se fera pas sans casse, d’autant plus que les nouv<strong>el</strong>les structures<br />
ne sont pas, pour l’heure, fonctionn<strong>el</strong>les. Pour preuve la cour<br />
de l’école n’a fait l’objet d’aucune rénovation et les sanitaires<br />
BIR HADADA:<br />
DES VOLEURS DE<br />
BÉTAIL ARRÊTÉS<br />
Les éléments de la<br />
gendarmerie nationale<br />
de la commune de<br />
Bir Hadada, ont procédé,<br />
ces derniers jours, à<br />
l’arrestation de 3 individus<br />
impliqués dans des vols<br />
de bétail. Cette opération<br />
s’est effectuée suite aux<br />
plaintes déposées par les<br />
victimes, des éleveurs de<br />
Aïn Oulmène. Pésentés<br />
par devant la justice, les<br />
mis en cause ont été<br />
placés en détention<br />
préventive. B. A.<br />
DÉVELOPPEMENT LOCAL<br />
Les établissements<br />
scolaires fermés<br />
e mot de grève lancé par de nombreux<br />
syndicats autonomes, notamment l’Unpef,<br />
le Cnapest et le Snapest, a été largement suivi<br />
pour la troisième journée consécutive par les<br />
travailleurs des établissements scolaires de la<br />
wilaya. S<strong>el</strong>on les chiffres offici<strong>el</strong>s, la grève n’a<br />
touché que 25 % des 25 000 fonctionnaires du<br />
secteur de l’éducation des Hautes-Plaines sétifiennes.<br />
D’après les représentants des syndicats,<br />
le taux du débrayage avoisine les 90 %.<br />
Sur le terrain, le mouvement a, le moins qu’on<br />
puisse dire, paralysé les différents établissements<br />
des trois paliers lesqu<strong>el</strong>s ont dans leur majorité<br />
fermé leurs portes ces deux derniers jours. No-<br />
ne sont toujours pas réceptionnés. Les<br />
tables de l’ancienne école attendent leur<br />
«évacuation». Le changement de lieu a<br />
dérouté les nouveaux étudiants, obligés<br />
de faire un parcours du combattant pour<br />
trouver leur école, qui mérite un bien<br />
meilleur sort, sachant qu’on y enseigne<br />
à de jeunes artistes la miniature, la<br />
sculpture, l’infographie, la calligraphie<br />
le dessin à l’huile et l’aménagement<br />
intérieur. Comme un malheur n’arrive<br />
jamais seul, l’absence de lieu d’hébergement<br />
prive de nombreux jeunes des<br />
wilayas limitrophes d’une école ayant formé trois promotions<br />
depuis 2005, date de son lancement. Son rattachement à Batna<br />
influe qu<strong>el</strong>que peu sur le bon fonctionnement de la structure à la<br />
quête, nous dit-on, d’un véhicule de service.<br />
En attendant la réalisation d’une école des beaux-arts digne du<br />
nom, qui est pour l’heure au stade de l’étude, les étudiants devront,<br />
pour des années encore, galérer. Kam<strong>el</strong> Beniaiche<br />
tons que dans le secondaire, où sont bien ancrés<br />
le Cnapest et le Snapest, le débrayage a connu<br />
des taux frôlant dans beaucoup de lycées les<br />
100%.<br />
Les enseignants du primaire et du moyen qui ne<br />
sont pas restés en rade, ont, à différents degrés,<br />
répondu à l’app<strong>el</strong> de leurs représentants, lesqu<strong>el</strong>s<br />
ont obtenu gain de cause à propos de l’uniformisation<br />
des régimes indemnitaires avec les autres<br />
secteurs de la Fonction publique. La revendication<br />
r<strong>el</strong>ative à la prime de 15%, instituée dernièrement,<br />
a été satisfaite par la tut<strong>el</strong>le qui a répondu<br />
favorablement aux syndicats en acceptant l’effet<br />
rétroactif à partir de janvier 2008. K. B.<br />
EL EULMA<br />
UNE FEMME EXCLUE DU<br />
LOGEMENT POUR 600 DA<br />
près dix longues années d’attente, une femme (divorcée)<br />
A avec ses 5 enfants (l’aîné ne dépassant guère les 10 printemps)<br />
avait été heureuse de voir son nom consigné dans la liste<br />
des bénéficiaires des 902 logements à caractère social de la ville<br />
d’El Eulma. Mais le bonheur de cette «petite» famille, dépourvue<br />
de «larges épaules», sera, pour un «petit argent de poche»<br />
de 600 DA, de courte durée.<br />
Constant que la maman des 5 bambins perçoit théoriquement<br />
une mensualité de 24 600 DA, supérieure au seuil maximal de<br />
24 000 DA fixé pour avoir droit à un appartement à caractère<br />
social, la commission de recours de la wilaya, n’étant pourtant<br />
pas un logici<strong>el</strong> d’un micro-ordinateur, raye de la liste le nom<br />
de Wided D, une malade chronique, le plus souvent en arrêt de<br />
maladie, privant cette dernière -une guichetière d’Algérie Posted’une<br />
grande partie de sa solde.<br />
Un salaire partagé entre une sous-location de 12 000 dinars, les<br />
quittances d’eau et d’énergie, la nourriture, les vêtements et les<br />
fournitures scolaires de cinq enfants à bas âge. Une famille de 6<br />
membres, soumise à ces différentes charges, peut-<strong>el</strong>le vivre décemment<br />
? La réponse est négative. En divisant sur les 30 jours<br />
du mois le salaire de cette maman, la famille peut-<strong>el</strong>le vivre<br />
quotidiennement avec 800 DA ?<br />
Ce montant ne prend pas en considération le loyer et les autres<br />
charges assommant ces fragiles créatures aidées de temps à<br />
autre par des proches et des voisins. L’injuste décision de la<br />
commission de recours asphyxie les 6 vulnérables membres<br />
d’une famille désemparée plus que jamais. Cette sentence sonne<br />
ainsi le glas pour la tutrice de 5 gosses, frappant à toutes les portes<br />
pour non seulement avoir gain de cause mais crier sa douleur<br />
et dénoncer une injustice. N’obtenant aucun écho à son cri de<br />
détresse, la désespérée femme songe, dans un premier temps,<br />
à emboîter le pas à Bouazizi. Dissuadée par des proches, pour<br />
le bien de sa progéniture, l’infortunée qui n’est pas disposée à<br />
baisser le bras, veut, à travers ces colonnes, alerter le premier<br />
responsable de la wilaya, afin qu’il mette un terme à son désarroi<br />
s’apparentant à un cauchemar.<br />
Lequ<strong>el</strong> risque de traumatiser une famille déjà tancée par les<br />
vicissitudes d’une existence difficile. «En apprenant la mauvaise<br />
nouv<strong>el</strong>le, ma vie et c<strong>el</strong>le de mes enfants a basculé. Je saisis<br />
cette opportunité pour implorer le wali en vue de corriger cette<br />
erreur, qui nous fait très mal à moi et mes enfants qui risquent de<br />
se retrouver du jour au lendemain dans la rue car je n’ai ni la<br />
force ni les moyens pour pouvoir supporter une sous-location de<br />
12 000 DA » dira en sanglots la maman de Louai qui arrive malgré<br />
la douleur à garder espoir car des hauts commis de l’Etat et<br />
de simples citoyens se sont, dans un élan de solidarité, mobilisés<br />
pour l’aider à obtenir ce toit tant espéré. Nous y reviendrons.<br />
K. B.<br />
RUSH SUR LES BOUTEILLES<br />
DE GAZ À DJERMANE<br />
es nouveaux locataires de la cité Zidane Talhi à Djermane,<br />
L ayant fait l’objet d’un r<strong>el</strong>ogement dans le cadre de la résorption<br />
de l’habitat précaire, en l’absence de gaz natur<strong>el</strong> dans leur<br />
foyers, se sont précipités sur les stations-service et les points de<br />
vente de bouteilles de butane pour l’achat de bonbonnes de gaz,<br />
dont le prix a, comme par hasard, connu une forte hausse. En<br />
attendant l’installation du gaz de ville, les nouveaux résidants de<br />
la cité Zidane Tali devront prendre leur mal en patience, notamment<br />
en saison hivernale L. Bourdim<br />
10 035 FOYERS RACCORDÉS<br />
AU GAZ NATUREL<br />
près une longue attente, plus de 10035 foyers de Aïn Mes-<br />
A saoud, Bouhira et Kharba, Rasfa, Hamma, Ouled Tebben<br />
et Boutaleb seront raccordés dimanche 16 octobre courant au<br />
réseau du gaz natur<strong>el</strong>. L’opération qui touchera une population<br />
de plus de 60 000 âmes permettra à la wilaya de boucler l’année<br />
2011 avec l’enviable taux de couverture de 84%, dépassant de<br />
loin la moyenne nationale évaluée à 44%. Il convient de souligner<br />
que la cérémonie de cette mise en service sera rehaussée<br />
par la présence de Youcef Yousfi, le ministre de l’Energie et des<br />
Mines qui devra par la suite inspecter les chantiers des stations<br />
Naftal en cours de réalisation au niveau du tronçon de l’autoroute<br />
Est-Ouest, non loin de l’aéroport de Aïn Arnat. Chargée<br />
du dossier du gaz à la direction des mines et de l’industrie, Mme<br />
Laïdaoui dira: «Le raccordement au gaz, tout en améliorant<br />
considérablement le cadre de vie des citoyens, participera certainement<br />
à la r<strong>el</strong>ance économique de toute la région. Aussi de<br />
nombreux autres raccordements seront effectués prochainement<br />
et profiteront aux habitants de différentes communes de la wilaya,<br />
lesqu<strong>el</strong>les ne lésinent pas en matière de raccordement au<br />
gaz natur<strong>el</strong> des foyers des zones enclavées.» L. B.
L<br />
e juge d’instruction près<br />
le tribunal de Tiaret a,<br />
sur instruction du procu-<br />
reur de la République et après<br />
de longues auditions, décidé,<br />
avant-hier soir, de mettre sous<br />
contrôle judiciaire M.Gana<br />
Ghaouti, directeur de l’ENPI<br />
(entreprise nationale de promotion<br />
immobilière), issue de<br />
la restructuration de l’EPLF<br />
pour «fausses déclarations<br />
et mauvaise utilisation de la<br />
fonction». L’inculpé, poursuivi<br />
par des souscripteurs<br />
à l’acquisition de logements<br />
promotionn<strong>el</strong>s, type F-5, haut<br />
standing, auprès de son entreprise,<br />
a fait l’objet d’une<br />
longue enquête par les services<br />
de la gendarmerie nationale.<br />
Les époux Senoussi,<br />
entre autres plaignants, avaient<br />
déposé plainte contre lui pour<br />
dire qu’«il les a remplacés<br />
par d’autres personnes, issues<br />
de son pat<strong>el</strong>in, en dépit de la<br />
justesse de la demande expressément<br />
faite par le couple».<br />
S<strong>el</strong>on notre source, il est clairement<br />
signifié que «les responsables<br />
de l’ENPI ex-EPLF<br />
n’auraient pas conduit, s<strong>el</strong>on<br />
les clauses contractu<strong>el</strong>les habitu<strong>el</strong>les,<br />
la gestion/cession<br />
des 33 logements», contraires<br />
aux règles procédurales en<br />
vigueur. La cliente, épouse<br />
de M.Djillali Ahmed, avait<br />
adressé aux pouvoirs publics<br />
locaux, aux élus de la nation<br />
et à la presse une lettre dans laqu<strong>el</strong>le<br />
<strong>el</strong>le dénonce «les agissements<br />
du premier responsa-<br />
UN JEUNE COMMERÇANT<br />
AGRESSÉ PAR DES<br />
SUPPORTERS<br />
Jeudi dernier aux environs de<br />
22 heures, un jeune<br />
commerçant qui vaquait à<br />
ses occupations dans son<br />
magasin, situé au boulevard<br />
des frères Kaidi en plein<br />
centre-ville, a été surpris par<br />
la descente d’un groupe de<br />
jeunes supporters qui<br />
voyageaient à bord d’un bus<br />
de marque Hyger de couleur<br />
vert pistache. La razzia<br />
effectuée, les agresseurs<br />
s’en sont pris au jeune<br />
Beghani Abd<strong>el</strong>halim, 23 ans,<br />
qu’ils attaquèrent à l’aide de<br />
gaz lacrymogène, de<br />
gourdins et d’épées. Il s’en<br />
est sorti avec des blessures<br />
qui lui ont valu la pose de six<br />
points de suture au niveau<br />
de la tête. Une plainte a été<br />
déposée au niveau de la<br />
police judiciaire. S<strong>el</strong>on le<br />
père de la victime et des<br />
témoins de la scène, les<br />
agresseurs seraient des fans<br />
du club de l’USMBA. A. F.<br />
ble de l’entreprise nationale<br />
de promotion immobilière qui<br />
les a exclus, <strong>el</strong>le et son époux,<br />
du bénéfice d’un logement<br />
promotionn<strong>el</strong> de type F5 bien<br />
qu’éligibles à cette cession/<br />
vente de par la production<br />
d’une attestation délivrée par<br />
la CNEP/Banque de Tiaret».<br />
ATTRIBUTION DÉVOLUE À<br />
D’AUTRES PERSONNES<br />
Cette dernière avait affiché<br />
sa volonté de concéder un<br />
prêt aux souscripteurs, mus<br />
par une volonté affichée par<br />
ALGÉRIE-POSTE :<br />
460 MILLIONS DÉTOURNÉS<br />
À SI ABDELGHANI<br />
460 millions de centimes ont<br />
été détournés dans la poste<br />
de la commune de Sidi<br />
Abd<strong>el</strong>ghani (ex-Baadj), 18 km<br />
au sud du chef-lieu de daïra<br />
de Sougueur dans la wilaya<br />
de Tiaret. Un énigmatique vol<br />
commis par le chef d’agence<br />
en personne qui a valu<br />
l’ouverture d’une enquête<br />
par des éléments de la<br />
gendarmerie nationale. Ce<br />
vol est le quatrième du genre<br />
après ceux commis à Oued-<br />
Lili, M<strong>el</strong>lakou et Mahdia. A. F.<br />
ACTIVITÉS SYNDICALES : LE<br />
SNAPAP CRÉE SA SECTION<br />
AU NIVEAU DE L’APC-TIARET<br />
Une section syndicale, issue<br />
d’une assemblée générale de<br />
plus de 300 adhérents (es) a<br />
été installée par le secrétaire<br />
général de l’union de wilaya<br />
du syndicat national<br />
autonome SNAPAP. Ce<br />
syndicat qui se targue d’avoir<br />
sous sa coupe pas moins de<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 13<br />
TIARET INFO<br />
PROMOTION IMMOBILIÈRE<br />
Le directeur de l’ENPI<br />
sous contrôle judiciaire<br />
● Après de longues auditions, le juge d’instruction près le tribunal de Tiaret a décidé de<br />
mettre sous contrôle judiciaire le directeur de l’ENPI pour «fausses déclarations et mauvaise<br />
utilisation de la fonction».<br />
L’inculpé a fait l’objet d’une longue enquête par les services<br />
de la gendarmerie nationale<br />
EN BREF<br />
le gouvernement de faire bénéficier<br />
le maximum de citoyens<br />
à travers une certaine<br />
flexibilité. Nos interlocuteurs,<br />
dans une copie de lettre<br />
adressée El Watan, disent que<br />
«nous avons introduit une<br />
demande en date du 9 janvier<br />
2011 pour l’acquisition d’un<br />
logement de type F5 situé<br />
dans l’ensemble immobilier<br />
33 logements standing sis<br />
à Tiaret à la cité El Badr<br />
et avons accusé réception<br />
de la réponse de l’ENPI,<br />
deux jours plus tard, et par<br />
30% de l’effectif de cette<br />
collectivité locale du cheflieu<br />
de wilaya n’a pas pour<br />
l’heure présenté de rapport<br />
sur la situation qui prévaut<br />
dans cette institution dont<br />
certains de ses membres de<br />
la commission des œuvres<br />
sociales sont entendus par la<br />
police. A. F.<br />
L’UGTA INSTALLE UNE<br />
SECTION À LA SARL IKHLASS<br />
Une section syndicale issue<br />
d’une assemblée générale<br />
composée de 37 sur les 83<br />
employés de la SARL IKHLASS<br />
(ex-Moulins de Tiaret) a été<br />
installée dimanche au siège<br />
de l’union territoriale,<br />
rapp<strong>el</strong>le son secrétaire<br />
général, M.Abd<strong>el</strong>krim<br />
Gouichiche. Une installation<br />
loin d’être une simple<br />
sinécure sachant les démêlés<br />
judiciaires qui opposent le<br />
patron de cette entreprise<br />
privée à certains des<br />
travailleurs qui avaient<br />
observé une grève du 1 er avril<br />
au 22 mai 2011. A. F.<br />
PHOTO : DR<br />
laqu<strong>el</strong>le il nous est demandé<br />
la fourniture de documents<br />
non sans l’annonce du prix<br />
de vente fixé à 6.046.769.35<br />
DA, suivie le 27 février d’une<br />
lettre par laqu<strong>el</strong>le il nous<br />
est notifié l’émission d’un<br />
avis favorable à la demande<br />
car étant classés 2èmes<br />
dans la liste». Comble du<br />
paradoxe, «l’attribution a été<br />
dévolue à d’autres personnes<br />
qui payaient cash». Rien<br />
de grave si ce n’est, soutient<br />
le couple aigri par cette<br />
tournure, «la domiciliation<br />
des bénéficiaires, issus de la<br />
même ville que le directeur,<br />
c’est-à-dire Sougueur» et de<br />
«personnes d’Alger, d’Oran<br />
et même de Sougueur, auparavant<br />
bénéficiaires par la<br />
voie d’autres formules». Un<br />
grief que M.Ghaouti réfuta<br />
en son temps en faisant savoir<br />
que son «organisme ne fait<br />
office que de boîte aux lettres<br />
puisque c’est la direction<br />
régionale qui affecte après<br />
présentation des dossiers»<br />
et qui plus est «à ceux qui<br />
paient comptant» car le seul<br />
critère, s<strong>el</strong>on notre interlocuteur<br />
contacté par téléphone à<br />
l’époque, restait «la solvabilité».<br />
Le couple Djillali, qui<br />
continuait de décrier «cette<br />
injustice dont ils font l’objet»,<br />
ont été jusqu’à fournir une<br />
liste de ceux qu’ils qualifient<br />
«d’indus-bénéficiaires». La<br />
suite est aujourd’hui connue<br />
puisque la justice s’en est saisie.<br />
A. Fawzi<br />
ÉVOCATION :<br />
KAMEL BOUCHAMA<br />
RACONTE KAÏD AHMED<br />
Kam<strong>el</strong> Bouchama,<br />
écrivain prolifique et<br />
ancien ministre, a été,<br />
jeudi dernier, l’hôte de la<br />
ville de Tiaret, de ses<br />
autorités et de son<br />
mouvement associatif<br />
dont l’association du 8<br />
Mai 1945.<br />
L’auteur de «Kaïd Ahmed,<br />
un homme d’État», un<br />
récent livre paru aux<br />
éditions «Juba», s’est<br />
illustré lors d’une<br />
communication fleuve à<br />
la salle des conférences<br />
«Mustapha Mekki»<br />
pour situer l’homme<br />
dans sa véritable<br />
dimension sociale et<br />
politique et a levé sans<br />
nul doute beaucoup de<br />
zones d’ombres ayant<br />
entouré la vie et l’œuvre<br />
de feu commandant<br />
Slimane. A. F.<br />
ASSISES RÉGIONALES<br />
SUR LE DÉVELOPPEMENT<br />
LES RÉFORMES AU CŒUR<br />
DE LA PROBLÉMATIQUE<br />
es représentants de l’administration dont les walis, du mou-<br />
Lvement associatif et des élus de cinq wilayas (Tiaret, Naâma,<br />
Bayadh, Saïda et Tissemsilt) réunis par le CNES de Babes à<br />
Tiaret ont, deux jours durant, longuement débattu de la problématique<br />
du dév<strong>el</strong>oppement à l’aune d’assises régionales que le<br />
principal mentor des réformes, le président de la République,<br />
voudrait voir auréolées par une assise nationale. Une date a<br />
même été avancée par Babes : le 22 décembre de cette année.<br />
Auparavant, les membres du conseil national économique et<br />
social ont écouté les préoccupations citoyennes ainsi que c<strong>el</strong>les<br />
de l’administration et qui avaient presque les mêmes dénominateurs<br />
communs. En plus de la sphère régionale dans laqu<strong>el</strong>le<br />
sont conscrites ces vastes wilayas à forte densité steppique <strong>el</strong>les<br />
souffrent presque toutes, à des degrés différents, d’un sousdév<strong>el</strong>oppement<br />
patent qui risque d’induire des conséquences<br />
désastreuses tant ces entités ne sont pas suffisamment pourvues<br />
économiquement. Des faits saillants ont jalonné ces journées<br />
avec la prestation éblouissante du wali d’El Bayadh, M.Salim<br />
Samoudi, qui n’a pas pris de gants pour décrire la situation de<br />
sa wilaya qu’il juge comme «wilaya annexe». C<strong>el</strong>ui de Tiaret a<br />
brossé un tableau moins sombre mais a axé son intervention sur<br />
les perspectives à même de permettre à la wilaya de se hisser au<br />
rang de pôle régional si le projet de la raffinerie qui a fait tant<br />
jaser venait à se concrétiser.<br />
Des rencontres marathons où beaucoup de choses ont été dites.<br />
Souvent avec humour et dérision pour dépeindre une situation<br />
sociale explosive avec les attentes nombreuses des jeunes qui<br />
souffrent du chômage, du logement, d’espoirs déçus et d’une<br />
bureaucratie qui ne semble pas vouloir abdiquer en dépit des<br />
réformes ici et là introduites. Des propositions, s’agissant de la<br />
wilaya de Tiaret, ont été formulées par M.Mohamed Bousmaha<br />
qui a évoqué la «nécessité d’inscrire une opération d’étude et de<br />
recensement des sites et des potentialités minières de la wilaya»<br />
et que «Pour sécuriser la population de la ville et permettre son<br />
dév<strong>el</strong>oppement harmonieux, il est important d’inscrire des opérations<br />
pour la prise en charge des frais liés aux déplacements<br />
et transferts des lignes de très hautes et hautes tensions ainsi<br />
que la nappe des pip<strong>el</strong>ines et oléoducs situées à l’intérieur du<br />
tissu urbain», «Inscrire en urgence un programme de 475 km<br />
de réseaux de moyenne et basse tension en remplacement des<br />
réseaux ayant fait l’objet d’actes de sabotages et vandalisme<br />
durant la dernière décennie et, ce, pour favoriser le retour des<br />
populations vers leurs douars d’origine». «Obligation d’adapter<br />
l’arsenal juridique régissant les activités minières aux impératifs<br />
économiques en clarifiant les missions dévolues à l’état et<br />
aux différentes agences (ANPM, ARH, ANGCM…) et revoir les<br />
modalités de mise en œuvre des programmes d’électrification<br />
rurale et d’alimentation en gaz natur<strong>el</strong> en les inscrivant à l’indicatif<br />
du wali tout en confiant la mission de suivi et de contrôle<br />
à la Son<strong>el</strong>gaz». De par sa position géographique et du nombre<br />
élevé de sa population qui frôlera sous peu un million d’habitants,<br />
«la création d’un CHU et d’une faculté de médecine s’imposent».<br />
«D’où la nécessité de doter la ville de Tiaret d’un plan<br />
de transport et de circulation, de revitaliser et de redynamiser<br />
l’aéroport de Tiaret pour préserver l’énorme investissement<br />
consenti par l’État». Prévoir et lancer de grandes opérations<br />
d’alimentation en eau potable notamment par les transferts de<br />
la nappe du chott Echergui et de la station de dessalement des<br />
eaux de mer de Mostaganem, lancer dans l’immédiat les travaux<br />
de viabilisation de la zone industri<strong>el</strong>le pétrochimique devant<br />
accueillir la raffinerie de Tiaret. A. F.<br />
SPORT<br />
LA JSMT, DES ORIGINES<br />
À NOS JOURS<br />
ien que noyée actu<strong>el</strong>lement dans les profondeurs de la hié-<br />
Brarchie footballistique nationale, la JSMT, le club fétiche de<br />
tous les Tiarétis n’altère en rien l’amour que lui vouent, souvent<br />
avec passion, les adeptes du football.<br />
Que dis-je d’«Ezzerga». Un nom, une couleur et une histoire que<br />
s’est chargé de rapp<strong>el</strong>er notre confrère Amar B<strong>el</strong>khodja, l’espace<br />
d’une rencontre au niveau du CIAJ. Le sujet reste porteur mais il<br />
reste aussi c<strong>el</strong>ui qui charme et subjugue le plus les foules par ces<br />
temps de disette sportive. Ceux, particulièrement, et ils sont nombreux,<br />
les fanatiques qui n’ont cessé de se rapp<strong>el</strong>er des temps immémoriaux<br />
ou plusieurs frères d’une même famille portaient les<br />
couleurs bleu et blanc de l’équipe. Remonter le temps, évoquer<br />
le passé depuis la période coloniale, la naissance de l’équipe, ses<br />
joies et les peines qu’<strong>el</strong>le procure auprès des masses, la JSMT ne<br />
semble pas vouloir mourir dans les cœurs de ceux qui la vénèrent.<br />
Certains parmi les acteurs principaux ne sont plus de ce monde.<br />
D’autres, vivants, s’en sortent avec des trous de mémoire.<br />
Il devient dès lors urgent d’écrire son histoire pour que les générations<br />
futures ne l’oublient plus. A. F.
L<br />
es deux bureaux de poste<br />
de la commune de Mou-<br />
zaïa ne répondent pas de<br />
manière satisfaisante aux attentes<br />
des usagers. C<strong>el</strong>ui du<br />
centre-ville, situé juste à côté<br />
de la mairie, en est la parfaite<br />
illustration en matière de dégradation<br />
de prestations de<br />
services. Un seul guichet, avec<br />
un seul micro pour l’opération<br />
de retrait et pour la vérification<br />
de l’avoir des comptes CCP,<br />
un autre est aux opérations<br />
CNEP, remboursements de crédit,<br />
mandats télégraphiques et<br />
émissions de timbres. «Peu,<br />
très peu pour une population<br />
de 50 000 habitants», fulmine<br />
un habitué des lieux.<br />
La faute n’incombe pas au personn<strong>el</strong>,<br />
au nombre de 4, mais<br />
justement au manque d’effectif<br />
et moyens informatiques dont<br />
souffre le bureau de poste qui se<br />
distingue par une particularité<br />
bien distincte, propre à la structure.<br />
Lorsque les liquidités sont<br />
disponibles, le réseau informatique<br />
tombe en panne, et quand<br />
le système est rétabli, l’argent<br />
manque dans les caisses : une<br />
situation très fréquente et qui<br />
cause d’énormes désagréments<br />
aux usagers. Plus de 250 à<br />
300 opérations sont réalisées<br />
quotidiennement avec très peu<br />
de moyens, ce qui engendre de<br />
longues chaînes devant les guichets<br />
et d’énormes retards dans<br />
la satisfaction du service demandé.<br />
En outre, les employés<br />
vivent dans un énorme stress,<br />
au vu de l’énorme pression à<br />
laqu<strong>el</strong>le ils sont soumis face au<br />
flux quotidien et important des<br />
usagers. Un espace lugubre,<br />
sombre, avec des murs sales<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 15<br />
RÉGION CENTRE<br />
BUREAU DE POSTE À MOUZAÏA (BLIDA)<br />
La prestation de services<br />
décriée<br />
● Un seul guichet est opérationn<strong>el</strong> pour une population de 50 00 habitants.<br />
Le retrait ou versement d’argent devient un véritable parcours de combattant<br />
a rentrée dans le secteur<br />
L de l’enseignement et de<br />
la formation professionn<strong>el</strong>s,<br />
prévue pour dimanche 16 octobre,<br />
s’annonce sous de bons<br />
auspices dans la wilaya de<br />
Aïn Defla, s<strong>el</strong>on le directeur<br />
du secteur. Aussi, s<strong>el</strong>on la<br />
même source, il est proposé<br />
aux stagiaires qu<strong>el</strong>que 5366<br />
places pédagogiques dans 43<br />
spécialités.<br />
A signaler que le secteur s’est<br />
att<strong>el</strong>é, ces derniers mois, à renforcer<br />
ses capacités d’accueil<br />
par la réalisation de plusieurs<br />
annexes ainsi que la réhabilitation<br />
d’autres, notamment en<br />
milieu rural où l’on compte actu<strong>el</strong>lement<br />
plus de 750 places pédagogiques.<br />
Par ailleurs, il est annoncé,<br />
au titre du programme quinquennal, 2010<br />
/2014, la construction de trois instituts<br />
nationaux qui viendront s’ajouter à c<strong>el</strong>ui<br />
sur lesqu<strong>el</strong>s sont accrochées<br />
de vieilles affiches publicitaires.<br />
Le jour de la pension<br />
des retraités, le seul guichet<br />
disponible traite plus de 600<br />
chèques dans une cacophonie<br />
et une confusion intolérables.<br />
Les vols et les agressions sont<br />
légion ce jour-là, surtout sur<br />
de vieilles personnes, livrées à<br />
<strong>el</strong>les-mêmes, en l’absence de<br />
sécurité. Sur un autre registre,<br />
de nombreux citoyens, voulant<br />
retirer de l’argent du distributeur<br />
automatique, se plaignent<br />
des ruptures récurrentes des<br />
billets. «Ce distributeur est<br />
très mal alimenté en billets de<br />
banque», affirme un salarié.<br />
Quant à la distribution du courrier,<br />
<strong>el</strong>le est assurée tant bien<br />
que mal par six facteurs, dont<br />
certains utilisent leur propre<br />
moyen de locomotion (un vélo)<br />
de Khemis Miliana. Ce dernier, qui a été<br />
récemment l’objet d’une vaste opération<br />
de rénovation et de désamiantage, offre<br />
1000 places pour les stagiaires venus de<br />
plusieurs wilayas du pays. Cependant, il<br />
lors de la tournée dans l’immense<br />
commune de Mouzaïa.<br />
D’autres, c’est à pieds qu’ils<br />
sillonnent les rues de la ville<br />
avec un courrier qu’ils récupèrent<br />
vers 10 h ou parfois à 11h<br />
pour le distribuer, à cause du<br />
retard mis dans son acheminement<br />
du centre de tri de Blida.<br />
Les facteurs du bureau de poste<br />
de Mouzaïa réclament aussi<br />
une tenue réglementaire propre<br />
à eux et dont ils ne bénéficient<br />
pas, à l’instar de leurs collègues<br />
des autres établissements. Signalons<br />
enfin, que si le deuxième<br />
bureau de poste, situé au<br />
sud-est de la ville, mitoyen avec<br />
la daïra, offre de meilleures<br />
commodités, il n’en demeure<br />
pas moins que le manque d’effectif<br />
reste le seul point noir<br />
pour cette superbe structure.<br />
Abd<strong>el</strong>kader Lazereg<br />
FORMATION PROFESSIONNELLE À AÏN DEFLA<br />
Cap sur la qualité<br />
L’enseignement par l’apprentissage<br />
y a lieu de signaler que les spécialités<br />
proposées ne sont pas<br />
toutes orientées pour répondre<br />
aux besoins de la wilaya en<br />
termes d’emplois.<br />
Aussi, des créneaux touchant<br />
au monde rural et à l’agriculture<br />
ne suscitent pas l’engouement<br />
des jeunes ou ne<br />
sont pas en adéquation avec le<br />
marché de l’emploi, déplorent<br />
des citoyens. Ces derniers app<strong>el</strong>lent<br />
à opérer une véritable<br />
mue dans ce secteur, pour<br />
donner plus de crédibilité à<br />
l’apprentissage professionn<strong>el</strong><br />
en mettant le paquet sur la<br />
qualité et l’ouverture de plus<br />
de débouchés professionn<strong>el</strong>s.<br />
A ces personnes, le directeur du<br />
secteur répondra que leurs préoccupations<br />
font partie de sa présente feuille de<br />
route qu’il compte appliquer et améliorer<br />
au profit des concernés Aziza L.<br />
PHOTO : D. R.<br />
PHOTO : H.LYES<br />
U<br />
ne fois de plus, les dizaines de milliers d’usagers, qui<br />
doivent emprunter la RN 1 dans sa partie r<strong>el</strong>iant Médéa<br />
à Blida, doivent faire preuve d’une grande patience pour<br />
traverser, avec une vitesse moyenne de 30 km/h, une trentaine de<br />
kilomètres seulement en 1 heure et 20 minutes ! La raison, de toute<br />
évidence, la reprise progressive de la circulation routière par les<br />
poids lourds après son interdiction par décision de l’ancien wali<br />
de Médéa. Pour rapp<strong>el</strong>, l’ancien wali avait interdit la circulation<br />
routière aux camions entre les gorges de la Chiffa (Blida) jusqu’à<br />
la ville de Berrouaghia (Médéa) entre 6 h et 19h. Certaines dérogations<br />
peuvent être momentanément données pour des cas<br />
d’urgence ou d’utilité publique, mais le nombre de véhicules<br />
lourds de tout gabarit ne fait qu’augmenter. A ce jour, la décision<br />
de l’ex-wali n’a pas été abrogée. «C’est la catastrophe. Si ces<br />
camions reprennent du service sur ce tronçon, des centaines de<br />
milliers d’usagers seront condamnés, parce que des camionneurs<br />
roulent comme ils veulent et quand ils veulent causant ainsi un<br />
lourd préjudice à la circulation routière», déplore un usager de la<br />
RN1. «Les camions lourds ont largement le temps, 11 heures plus<br />
précisément, pour circuler entre 19h et 6 h», précise un autre qui<br />
fait quotidiennement la navette entre Blida et Médéa. Plus grave<br />
encore est la vitesse excessive avec laqu<strong>el</strong>le roulent des poids<br />
lourds sur une route nationale caractérisée par de nombreux points<br />
très dangereux, à l’exemple des virages à plus de 90 degrés, des<br />
tronçons glissants et étroits ainsi que le danger des journées de<br />
brume et de brouillard qui ajoutent le risque de télescopage, de carambolages...<br />
D’ailleurs, certains tronçons manquent même de lignes<br />
de séparation alors que pour d’autres, la peinture des bandes,<br />
presque effacée, est à peine visible. «Ils devraient opter pour des<br />
peintures fluorescentes afin d’offrir plus de visibilité aux conducteurs<br />
surtout de nuit et par temps de brouillard. Malheureusement,<br />
la vitesse et les glissements sur chaussée continuent à faire des<br />
victimes sur ces tronçons dangereux de la RN1», signalent plus<br />
d’un. «C’est insensé et c’est très dangereux. On a vraiment peur<br />
de ces camions de grand tonnage et de grandes longueurs qui<br />
vous dépassent à vive allure. On est parfois brutalement secoués<br />
par la poussée de vent qu’ils provoquent à leur passage», affirme<br />
un usager de la RN1, espérant que des mesures coercitives soient<br />
exécutées à l’encontre «de ces fous de la route » pour éviter le pire.<br />
Mohamed Abd<strong>el</strong>li<br />
QUARTIER BATI<br />
Les habitants<br />
en colère<br />
L<br />
AXE BLIDA-MÉDÉA<br />
Les poids lourds<br />
posent problème<br />
es habitants du quartier Bati, à l’ouest de Médéa, n’en finissent<br />
pas de subir les affres d’une situation déplorable. Ils s’insurgent<br />
pour la énième fois, et à travers des requêtes, pour dénoncer<br />
la dégradation de leur quartier et l’absence de commodités nécessaires<br />
à une vie décente. Manque d’électricité, problème de viabilisation,<br />
absence de trottoirs pour piétons, réseau d’assainissement<br />
non généralisé à toutes les habitations, absence d’aire de jeux pour<br />
enfants sont autant de phénomènes dénoncés à maintes reprises,<br />
en vain. Aussi, la programmation d’un CEM est indispensable<br />
dans ce grand quartier.<br />
Le centre de santé est dépourvu d’une voie d’accès convenable<br />
pour l’évacuation en voiture des malades graves. Mais ce qui a<br />
fait sortir les habitants de leurs gonds est la nouv<strong>el</strong>le école qui est<br />
restée fermée à la rentrée scolaire 2011/2012 pour des causes non<br />
éclaircies. Cet espace scolaire aurait pu alléger la surcharge de<br />
l’ancienne école se trouvant à proximité et accueillir les bambins<br />
des classes du préparatoire. Les riverains de la principale voie se<br />
plaignent également du nombre important des poids lourds qui,<br />
depuis la fermeture de la RN1 entre 7h à 19h, empruntent illégalement<br />
cette déviation.<br />
Le passage de ces camions, chargés de sable et de gravier, lézardent<br />
les murs des habitations.<br />
Une intervention à cet effet est urgente pour arrêter ces détériorations<br />
qui portent préjudice aux habitants du quartier et prévenir<br />
des accidents mort<strong>el</strong>s sur ce tronçon de chemin trop exigu.<br />
A. Teta<br />
BUREAU DE BLIDA<br />
Pour toutes vos<br />
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EL WATAN<br />
Cité 5 Logements<br />
Bab Essebt Blida<br />
Tél. : 025 31 31 67
L<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 15<br />
RÉGION EST<br />
CNES-SOCIETÉ CIVILE À CONSTANTINE<br />
Le grand déballage<br />
● Un intervenant dira que les chiffres offici<strong>el</strong>s concernant la production agricole sont gonflés.<br />
a rencontre, ce lundi, à<br />
Constantine, sous l’intitulé<br />
de «Séminaire sur le déve-<br />
loppement local et les aspirations<br />
des habitants», entre les responsables<br />
du Conseil national économique<br />
et social (CNES) et les<br />
représentants de la société civile<br />
des wilayas de Constantine, Jij<strong>el</strong>,<br />
Skikda et Mila, n’a pas été banale,<br />
loin s’en faut. Moult problèmes de<br />
la vie socio-économique, politique<br />
et syndicale, r<strong>el</strong>evés directement<br />
et sans complaisance dans un vécu<br />
des plus difficiles, ont été évoqués<br />
par les participants.<br />
Encouragés par le projet de réformes<br />
politiques du président de la<br />
République, les représentants de<br />
la société civile ont mis en avant<br />
les notions suivantes: «L’écoute<br />
des citoyens, la communication,<br />
la concertation, la transparence et<br />
une plus grande démocratisation<br />
de la vie publique». L’intervention<br />
du secrétaire de l’UNPA, Aouane<br />
Slimane, de la wilaya de Constantine,<br />
a suscité un intérêt particulier.<br />
Rejetant tout protocole de langue<br />
de bois, il dénonce, entre autres,<br />
«le gonflement des chiffres» liés<br />
à la production des céréales avancés<br />
chaque année par les offici<strong>el</strong>s,<br />
tournant, dit-il, autour de<br />
45 millions de quintaux depuis<br />
1999, alors que l’amère réalité<br />
impose 18 malheureux quintaux<br />
à l’hectare dans une wilaya dite<br />
pilote. « Qu’en est-il alors pour les<br />
autres wilayas ?» s’interroge-t-il.<br />
Mettant sur le tapis le dossier de<br />
l’effacement de la dette des agriculteurs<br />
annoncé dans le discours<br />
de Biskra du président de la République,<br />
il a app<strong>el</strong>é à l’ouverture<br />
d’une enquête sur les 43 milliards<br />
de dinars alloués à ces derniers,<br />
précisant que seuls les deux filières,<br />
céréaliculture et élevage,<br />
étaient concernées par cette mesure,<br />
laqu<strong>el</strong>le a été curieusement<br />
généralisée à des entreprises n’y<br />
ouvrant pas droit. «Cette décision<br />
présidenti<strong>el</strong>le de première importance<br />
a été dévoyée», martèle-t-il,<br />
tout en déplorant «le préjudice<br />
énorme que le changement perpétu<strong>el</strong><br />
des lois a porté à ce secteur,<br />
en l’installant dans une instabilité<br />
chronique». Ce qui a donné lieu,<br />
ajoute le secrétaire de l’UNPA,<br />
à des situations en contradiction<br />
avec l’esprit même de la loi. Pour<br />
plus de clarté dans ce sens, nous<br />
Un retraité de la BNA habite dans un vide sanitaire<br />
n couple de retraités de la BNA, - M. et Mme Babouche Abbaci-, frisant les 80 ans, mène une existence des<br />
U plus dégradantes dans un vide sanitaire depuis 1995, date de leur départ à la retraite. C’est en 1958 qu’ils<br />
furent affectés à la BNA, agence du centre-ville, respectivement comme gardien et agent d’entretien. Ils seront<br />
délogés de l’habitat d’astreinte qu’ils y occupaient, pour être casés dans un vide sanitaire- «à titre temporaire»<br />
leur avait-t-on signifié-, d’un ensemble urbain à la cité Emir Abd<strong>el</strong>kader. Se voyant dans cette situation, le<br />
retraité a déposé, la même année (16-01-1995), une demande de logement auprès de l’OPGI. Le dossier sera effectivement<br />
enregistré sous le n° 95-32871. S<strong>el</strong>on les informations qui nous sont parvenues, tous les dossiers de<br />
cette période ont été pris en charge. Pourtant, force est de constater que, 16 ans plus tard ce couple, avec ses trois<br />
fils mariés, se trouve toujours «au purgatoire». F. H.<br />
D<br />
Et si on faisait une enquête sur l’effacement des dettes des f<strong>el</strong>lahs ?<br />
l’avons contacté par téléphone. Il<br />
citera à ce propos l’abrogation de<br />
la loi 87/19 après 20 ans de son<br />
entrée en vigueur alors que des<br />
actes d’exploitation de 99 ans ont<br />
été établis et publiés en vertu de<br />
cette même loi, rendant théoriquement<br />
l’exploitant intouchable<br />
durant toute cette durée. «Ces<br />
manœuvres, dit-il, ont concouru à<br />
anéantir ce secteur, comme certaines<br />
aides conditionnées accordées<br />
aux f<strong>el</strong>lahs et rendues caduques de<br />
l’autre côté par une augmentation<br />
des prix, comme par exemple les<br />
machines, allant jusqu’à 400%».<br />
Il ajoutera que «la DSA a tout<br />
intérêt à gonfler les chiffres pour<br />
justifier les subventions». Et de<br />
se demander, avec la même véhémence<br />
dont il a fait montre lors<br />
des assises: «Jusqu’à quand se<br />
mentira-t-on ?» Il a par ailleurs<br />
plaidé pour l’abrogation de la loi<br />
imposant la nomination par le<br />
ministre de tut<strong>el</strong>le, du président<br />
de la Chambre de l’agriculture,<br />
car, note-t-il, « la logique et la morale<br />
imposent de laisser les f<strong>el</strong>lahs<br />
choisir leur propre président».<br />
L’intervenant de Skikda a, pour<br />
sa part, exprimé ses craintes du<br />
danger que représente le plan de la<br />
sécurité et de l’environnement de<br />
la zone industri<strong>el</strong>le de cette ville.<br />
«Cette zone où une explosion peut<br />
être ressentie à 30 km à la ronde<br />
vient d’être renforcée par de nouveaux<br />
trains de GNL et une nouv<strong>el</strong>le<br />
raffinerie, alors que toutes<br />
les prévisions allaient dans le sens<br />
de la délocalisation», précise-t-il.<br />
Les problèmes essenti<strong>el</strong>s dans<br />
lesqu<strong>el</strong>s se débat la société, et les<br />
wilayas représentées, ont été passés<br />
en revue allant de l’indisponibilité<br />
des liquidités, aux dispositifs<br />
vains mais coûteux de l’emploi, en<br />
passant par la création improvisée<br />
de nouv<strong>el</strong>les villes avec les retombées<br />
que l’on connaît.<br />
Farida Hamadou<br />
JIJEL<br />
Arrestation de « Papillon » et son complice<br />
es services de sûreté de la wilaya de Ji-<br />
L j<strong>el</strong> ont procédé, hier, à l’arrestation du<br />
nommé L.B., âgé de 21 ans, plus connu sous<br />
le sobriquet de «Papillon». Ce repris de justice<br />
activement recherché depuis l’attaque qu’il<br />
avait menée avec un groupe contre une fête de<br />
mariage, a été arrêté avec un de ses complices,<br />
B.N., âgé de 18 ans, un repris de justice lui<br />
aussi. D’ailleurs, l’arrestation s’est opérée dans<br />
la demeure de ce dernier qui se trouve dans la<br />
SOUK AHRAS<br />
Contestation à Edekhla<br />
es citoyens habitant Edekhla, un hameau situé à qu<strong>el</strong>ques encablures<br />
de la commune de Mechroha, ont bloqué, hier à 8h, le chemin<br />
communal menant vers R’m<strong>el</strong> Lehsane, une agglomération importante,<br />
distante de qu<strong>el</strong>ques kilomètres du chef-lieu de ladite commune. L’amélioration<br />
de l’état du chemin sur un tronçon de 3 km est la revendication<br />
principale des contestataires. Ces derniers ont libéré la voie sans heurts<br />
à 8h 30. Nous avons vainement tenté de joindre le P/APC de Mechroha.<br />
nouv<strong>el</strong>le ville de Jij<strong>el</strong> et où s’était réfugié « Papillon<br />
» après une cavale qui l’a mené jusqu’à<br />
Ouargla, avons-nous appris auprès de la c<strong>el</strong>lule<br />
de communication de la sûreté.<br />
Les policiers, munis d’un mandat de perquisition,<br />
ont mené une véritable embuscade<br />
à 2 h du matin. Ils ont récupéré à l’issue de<br />
cette opération, un sabre de 75 cm de long.<br />
Il convient de rapp<strong>el</strong>er que 4 membres de ce<br />
même groupe ont été arrêtés il y a une semaine<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
Une source administrative responsable a, toutefois, indiqué que le tronçon<br />
en question est pris en charge par l’agence de dév<strong>el</strong>oppement social<br />
(ADS) qui travaille en collaboration avec la direction de l’action sociale<br />
(DAS) dans le cadre d’une opération de promotion de cette zone pauvre<br />
et enclavée de la région. «La réalisation du chemin menant vers plusieurs<br />
bourgs dont R’m<strong>el</strong> Lehsane et Edekhla, est achevée à 90% et les 2 km<br />
restants sont en voie de l’être», a précisé notre source. A. Djafri<br />
par les services de police. Quatre sabres de 75<br />
cm, 4 poignards, une hache, 50 g de kif et une<br />
quantité de psychotropes ont été récupérés. Le<br />
sentiment d’insécurité qui s’est emparé de la<br />
population a poussé les services de la sûreté à<br />
mener des actions pour mettre un terme à cette<br />
psychose qui commençait à s’installer dans la<br />
ville. C’est pourquoi, nous dit-on, le concours<br />
de la population est essenti<strong>el</strong> pour venir à bout<br />
de cette délinquance. Fodil S.<br />
KHENCHELA<br />
Débrayage dans<br />
une entreprise<br />
militaire<br />
ille cinq cents (1500) travailleurs civils<br />
(sous tut<strong>el</strong>le du ministère de la Défense),<br />
M de l’entreprise Construction mécanique,<br />
sise à El Menchar, dans la commune de Baghaï,<br />
sont en grève ouverte depuis ce mercredi.<br />
Ils revendiquent le complément d’augmentation<br />
des salaires (sachant que la majoration demandée<br />
était de 50% et ils n’ont obtenu que 30% lors<br />
de la précédente grève en mars de l’année en<br />
cours), les indemnités avec effet rétroactif<br />
depuis janvier 2008 et surtout la révision du statut<br />
puisque ladite entreprise est opérationn<strong>el</strong>le<br />
depuis plus de 20 ans. Les protestataires affirment<br />
que les responsables de l’entreprise ont promis<br />
de leur régler leurs revendications au plus tard<br />
au mois de septembre. Où en sont aujourd’hui<br />
ces promesses ? interrogent-ils. « Malgré notre<br />
ancienneté, nous percevons un salaire de misère,<br />
qui n’arrive même pas à couvrir les besoins<br />
élémentaires de nos familles », clament-ils.<br />
Kaltoum Rabia<br />
MILA<br />
Deux morts dans un<br />
accident à M’Chira<br />
ier, peu avant 5 h du matin, la RN 100, à mechta<br />
H Charra, dans la commune de M’chira, 65 km<br />
au sud de Mila, a été le théâtre d’un tragique<br />
accident de la circulation. Deux personnes<br />
circulant à bord d’un véhicule de type Renault Trafic<br />
ont trouvé la mort dans une collision frontale<br />
avec un semi-remorque qui roulait en sens inverse,<br />
apprend-on de la direction de la Protection civile.<br />
S<strong>el</strong>on la même source, la cause du drame reste<br />
inconnue, mais l’ampleur du choc était t<strong>el</strong>le que les<br />
deux victimes, CH. Y., (33ans) et son compagnon,<br />
CH. S., (19 ans), sont mortes sur le coup. Leur corps<br />
ont été transportés par les sapeurs-pompiers de<br />
l’unité de M’chira à la morgue de l’hôpital de<br />
Ch<strong>el</strong>ghoum Laïd. M. Boum<strong>el</strong>ih<br />
Les transporteurs privés<br />
de Ferdjioua en grève<br />
ntre 150 et 200 transporteurs privés r<strong>el</strong>evant<br />
E des daïras de Ferdjioua et Aïn Beïda Ahriche,<br />
sont entrés, hier, en grève. Ces opérateurs, qui<br />
assurent les dessertes entre ces deux grands<br />
centres urbains, en passant par les agglomérations<br />
importantes de Sbikhia et Aïn Defla, ont opté<br />
pour ce mouvement de protestation, en raison,<br />
apprend-on, du délabrement avancé du tronçon<br />
routier à hauteur de Sbikhia. «Cette action<br />
revendicative a généré de considérables<br />
désagréments à des centaines d’usagers»,<br />
indique une source locale jointe par téléphone.<br />
La situation n’avait pas été rétablie à l’heure où<br />
nous rédigions cet article. M. B.<br />
BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />
Les habitants de<br />
Mansoura coupent la<br />
RN5<br />
es usagers de la RN5 ont vécu un calvaire hier.<br />
L Pendant plusieurs heures, la route était coupée<br />
à la circulation au niveau de la commune de<br />
Mansoura, située à 30 km du chef-lieu de la wilaya.<br />
Ce sont les habitants des 500 Logements qui sont<br />
descendus dans la rue pour dénoncer la<br />
dégradation de leur cadre de vie et l’absence<br />
d’assainissement au niveau de la voirie et de l’AEP.<br />
«Nous n’avons pas d’autre solution pour exprimer<br />
notre désarroi, que de paralyser la route», disentils.<br />
L’intervention des autorités de wilaya ainsi que<br />
les sages de la région a permis l’ouverture de la<br />
route et la prise en charge des doléances des<br />
habitants. A. B.
SAÏDA<br />
Deux<br />
immolations<br />
en quatre jours<br />
Deux jeunes se sont immolés<br />
par le feu, le premier ayant<br />
auparavant exercé le travail<br />
de standardiste à l’hôpital<br />
Ahmed Medeghri dans le cadre<br />
du filet social, lieu d’où il<br />
a été évincé après de vaines<br />
promesses. Se voyant acculé,<br />
il décida de mettre fin à ses<br />
jours ce jeudi en s’aspergeant<br />
d’alcool dans les toilettes<br />
de l’hôpital ; il fut vite<br />
secouru mais il présente des<br />
brûlures de deuxième degré.<br />
K.Nourredine, âgé de 35 ans,<br />
est père d’un enfant ; il n’espérait<br />
qu’à un rêve : obtenir<br />
un emploi et mener une vie<br />
paisible et sereine avec sa<br />
petite famille. Le second, un<br />
étudiant à l’université Moulay<br />
Tahar, qui n’a pu régler un<br />
problème administratif dans<br />
le département des sciences<br />
exactes, s’est aspergé, lui<br />
aussi, d’essence. Il a été<br />
secouru par le personn<strong>el</strong> présent<br />
sur place. H.Abd<strong>el</strong>krim,<br />
qui réside dans la cité Sid<br />
Cheikh, était lui aussi préoccupé<br />
de son avenir. S. A.<br />
300 indus<br />
bénéfi ciaires<br />
écartés<br />
La liste des 850 logements<br />
sociaux pré-bénéficiaires<br />
a été vivement contestée<br />
dès son affichage dans<br />
les principales artères de<br />
la ville. Après recours, les<br />
contrôleurs dépêchés par la<br />
wilaya ont pu faire ressortir<br />
300 indus bénéficiaires. Ces<br />
derniers ont été avisés de<br />
leur exclusion avec le motif<br />
invoqué.<br />
La seconde étape de ces<br />
enquêteurs est de remplacer<br />
ces 300 indus bénéficiaires<br />
et d’attribuer ces logements<br />
sociaux aux familles nécessiteuses.<br />
S. A.<br />
MOSTAGANEM<br />
Un car se<br />
renverse faisant<br />
21 blessés<br />
à Souailia<br />
Un grave accident de la<br />
circulation, faisant 21<br />
blessés, a eu lieu hier, au<br />
lieudit «douar Souailia»,<br />
sur la route nationale 90.<br />
Le chauffeur d’une navette<br />
a perdu le contrôle du minibus<br />
qui s’est renversé, se<br />
retrouvant sur le bas-côté<br />
de la chaussée. Le choc était<br />
t<strong>el</strong>lement violent que les<br />
personnes qui étaient à son<br />
bord ont été blessées.<br />
D’après la Protection civile,<br />
les blessés ont reçu les<br />
premiers soins sur place,<br />
avant d’être acheminés au<br />
service des UMC de l’EPH<br />
Mostaganem. Par ailleurs,<br />
une enquête a été aussitôt<br />
ouverte pour déterminer les<br />
circonstances exactes de ce<br />
drame. A. T.<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 15<br />
RÉGION OUEST<br />
GHAZAOUET<br />
L’école de pêche bientôt<br />
opérationn<strong>el</strong>le<br />
● La nouv<strong>el</strong>le école aura pour mission de former des patrons côtiers,<br />
des patrons de pêche ainsi que des électro-motoristes.<br />
Le plan de dév<strong>el</strong>oppement du secteur de la pêche prévoit aussi l’extension du port de Honaine<br />
«L<br />
a nouv<strong>el</strong>le école de<br />
formation des tech-<br />
niques de pêche et<br />
d’aquaculture de Ghazaouet<br />
sera opérationn<strong>el</strong>le très prochainement»,<br />
a indiqué le<br />
directeur de la pêche et de<br />
la ressource halieutique lors<br />
d’une visite sur les lieux. Cette<br />
nouv<strong>el</strong>le infrastructure, située<br />
au lieudit «la batterie» à l’entrée<br />
Est de la ville, et dont<br />
la conception architecturale<br />
constitue une réplique d’un<br />
bateau jusqu’au moindre détail<br />
décoratif, disposera d’une capacité<br />
d’accueil de 250 places<br />
pédagogiques et d’un internat<br />
de 140 lits. Le futur centre de<br />
formation, qui s’étend sur près<br />
de 3 hectares, comprendra 6<br />
at<strong>el</strong>iers où seront dispensés les<br />
cours pratiques dans différentes<br />
spécialités, la mécanique,<br />
la maintenance navale, l’aquaculture,<br />
la filature pour le<br />
métier de ramendeur ainsi que<br />
des cycles de formation aux<br />
marins et mat<strong>el</strong>ots qualifiés.<br />
Un lot d’équipements, de<br />
mobiliers pédagogiques et de<br />
laboratoires ainsi que des appareils<br />
techniques (le simulateur<br />
de navigation) a déjà été<br />
acquis. D’envergure régionale,<br />
l’ETPA de Ghazaouet aura<br />
pour mission de former, au<br />
profit de la corporation des<br />
rois syndicats du secteur de la santé (SNPSSP,<br />
TSNPSP, SAP) app<strong>el</strong>lent à une grève de deux<br />
jours, les 17 et 18 octobre en cours. Cette décision<br />
a été prise, s<strong>el</strong>on les syndicalistes, après que<br />
la directrice générale du CHU Damerdji Tedjini<br />
n’aurait pas respecté l’engagement pris le 26<br />
juillet dernier «Suite au P-V n°380 du 26 juillet<br />
2011, l’engagement de la direction générale<br />
était de verser les 50% des rapp<strong>el</strong>s avant le 30<br />
août 2011. Il se trouve que l’engagement n’a pas<br />
été respecté, vu que, déjà, la première tranche a<br />
été divisée en deux et, ce, malgré les instructions<br />
du ministère de la Santé, de la Population et de<br />
la Réforme hospitalière (MSPRH)». «À tout c<strong>el</strong>a<br />
gens de la mer, des patrons<br />
côtiers, des patrons de pêche,<br />
des électro-motoristes… En<br />
outre, il aura pour objectif de<br />
vulgariser les techniques de<br />
l’aquaculture, un créneau app<strong>el</strong>é<br />
à se dév<strong>el</strong>opper eu égard<br />
aux nombreux projets qui y<br />
sont inscrits. Ainsi, il est utile<br />
de signaler que la nouv<strong>el</strong>le<br />
école de formation pourra recevoir,<br />
en fonction des capacités<br />
d’accueil de l’internat, les<br />
stagiaires provenant d’autres<br />
ports de pêche et même des<br />
villes de l’intérieur qui se sont<br />
lancées dans l’aquaculture.<br />
UN CRÉNEAU APPELÉ À SE<br />
DÉVELOPPER<br />
L’attente des pêcheurs de Ghazaouet<br />
aura finalement duré 40<br />
ans pour voir enfin s’élever à<br />
leur portée une école de formation<br />
des techniques de pêche<br />
à même d’atténuer le déficit<br />
en compétences techniques de<br />
pêche et d’élever le niveau des<br />
pêcheurs. La dernière école<br />
des mousses, qui se chargeait<br />
de la formation des pêcheurs,<br />
a fermé ses portes en 1971. Et,<br />
depuis, le métier de pêcheur se<br />
transmet de père en fils. Dans<br />
un autre contexte, et dans le<br />
cadre du schéma directeur de<br />
dév<strong>el</strong>oppement du secteur de<br />
la pêche qui s’étale sur les 15<br />
TLEMCEN<br />
Bras de fer au CHU<br />
années prochaines, l’on prévoit<br />
la création d’une zone de<br />
gestion intégrée de la pêche et<br />
de l’aquaculture (GIPA) et qui<br />
verra la réalisation de plusieurs<br />
projets dont principalement<br />
la construction d’un port de<br />
pêche de catégorie 1 au niveau<br />
de la station balnéaire de Sidi<br />
Youchaa située entre Nedroma<br />
et Ghazaouet. «Ce projet sera<br />
d’une grande importance pour<br />
le dév<strong>el</strong>oppement du secteur<br />
au niveau local. Il permettra<br />
la redynamisation de cette<br />
zone déshéritée en générant<br />
de nombreux postes d’emploi<br />
ainsi que la réduction<br />
de la pression exercée sur le<br />
port mixte de Ghazaouet»,<br />
dira M.Derriouche. Le plan de<br />
dév<strong>el</strong>oppement prévoit aussi<br />
l’extension du port de Honaine<br />
avec la réalisation d’une jetée<br />
pour faciliter l’accès au port<br />
pour les embarcations de grand<br />
tonnage (chalutiers et sardiniers),<br />
l’aménagement du port<br />
de pêche et de plaisance de<br />
Marsat Ben M’hidi, l’injection<br />
de 32 nouv<strong>el</strong>les embarcations,<br />
la réhabilitation de sept embarcations<br />
existantes, l’acquisition<br />
d’une fabrique de glace,<br />
la réalisation d’un tunn<strong>el</strong> de<br />
congélation et une unité de<br />
transformation des produits de<br />
la pêche. O. E. B.<br />
s’ajoutent les retards accusés concernant les<br />
gardes, les avancements, les primes de missions<br />
et autres…» L’intersyndicale, qui a pris son mal<br />
en patience, a fini par tenir une réunion extraordinaire<br />
le 19 septembre dernier «dans l’espoir<br />
de trouver une issue à nos préoccupations. Malheureusement,<br />
remarquant que nos revendications<br />
n’ont pas été satisfaites, nous avons décidé<br />
d’observer un sit-in les 4, 5 et 6 octobre de 9h<br />
à 11h, devant le siège de la direction générale<br />
avec, cependant, un service minimum assuré».<br />
Ne voyant rien venir, une fois encore, l’intersyndicale<br />
a déposé, hier, un préavis de grève pour<br />
les 17 et 18 octobre en cours. C. Berriah<br />
PHOTO : DR<br />
L<br />
RELIZANE<br />
Le problème de l’eau<br />
potable persiste<br />
e chef-lieu de la wilaya demeure confronté depuis des semaines<br />
déjà à l’épineux problème de l’eau potable. Ainsi,<br />
en dépit de ses grandes potentialités hydriques, R<strong>el</strong>izane<br />
n’arrive pas à satisfaire sa population par une eau buvable puisque<br />
les ménages ont remarqué ces derniers temps la dégradation manifeste<br />
de la qualité de l’eau de ses robinets. «On était surpris par<br />
l’arrière-goût insupportable de l’eau coulant de nos robinets», a<br />
souligné un citoyen.<br />
Cette carence non encore offici<strong>el</strong>lement déclarée a entraîné la<br />
fleuraison du commerce de l’eau et en un laps de temps le nombre<br />
des citernes tractées et autres camions-citernes s’est multiplié<br />
pour alimenter tous les quartiers de la ville mère de la wilaya.<br />
Certains insoucieux n’ont pas hésité à utiliser des bacs ayant servi<br />
pour transporter des produits toxiques pour acheminer de l’eau des<br />
sources et autres puits de la région. «Ces «bassins» ont transporté<br />
des produits à hauts risques et les voilà utilisés pour acheminer de<br />
l’eau, c’est un véritable danger pour la santé publique», a tenu à<br />
nous expliquer un employé de la Sonatrach en pointant un revendeur.<br />
Si la qualité de cette matière demeure difficile à vérifier, il<br />
n’empêche que le phénomène est «insolite» pour une ville comme<br />
R<strong>el</strong>izane où vivent près de 100.000 âmes. «Certes d’énormes<br />
efforts sont consentis par les responsables pour redresser la situation<br />
et redonner à la ville le cachet qui lui sied ; cependant,<br />
la lenteur dans l’exécution des travaux risque d’être un facteur<br />
néfaste dans la mesure où l’on risque de contracter des maladies.<br />
Et l’admission, ces derniers temps, de plusieurs personnes d’Oued<br />
Djemaâ au service des infectieux, laisse planer le doute sur la<br />
qualité de l’eau qu’ils achètent des citernes et peut constituer<br />
aussi un indice fort sur d’éventu<strong>el</strong>les mauvaises surprises pour<br />
R<strong>el</strong>izane», a précisé un averti. Issac B.<br />
CHLEF<br />
Les établissements<br />
scolaires paralysés<br />
par la grève<br />
a grève à laqu<strong>el</strong>le ont app<strong>el</strong>é plusieurs syndicats de l’Éducation,<br />
Ldont la SNTE, se poursuit pour la quatrième journée consécutive.<br />
S<strong>el</strong>on le coordinateur régional de la SNTE, Djillali Temam, le<br />
mouvement a enregistré une large participation des enseignants et<br />
personn<strong>el</strong>s administratifs et techniques. Il réitère la détermination<br />
de son syndicat à poursuivre cette action jusqu’à satisfaction de la<br />
plateforme des revendications. C<strong>el</strong>les-ci portent sur des questions<br />
salariales et l’amélioration des conditions de travail de l’encadrement<br />
concerné. Avant-hier, les représentants de la SNTE ont organisé<br />
un sit-in devant la direction de l’Éducation où ils ont remis<br />
une lettre ouverte destinée au président de la République.<br />
Rapp<strong>el</strong>ons que le syndicat national des travailleurs de l’Éducation<br />
a tenu, jeudi dernier à Chlef, une rencontre régionale sur le sujet<br />
ayant regroupé les représentants du secteur au niveau des wilayas<br />
de Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt, R<strong>el</strong>izane et Tiaret. Les participants<br />
avaient opté, à l’unanimité, pour un débrayage illimité jusqu’à la<br />
prise en charge de leurs doléances. A. Y.<br />
TINDOUF<br />
Le secteur de l’Éducation<br />
passé au peigne fi n<br />
a possibilité de recourir à la contractualisation pour pallier<br />
«Lle manque d’enseignants dans les wilayas du grand Sud».<br />
C’est une des requêtes que comptent adresser au ministère de<br />
l’Éducation et à la Fonction publique l’APW de Tindouf qui a clôturé,<br />
mardi, sa 3ème session 2011. Les élus, qui ont abordé, lundi,<br />
en ouverture de session, les dossiers r<strong>el</strong>atifs à la Formation professionn<strong>el</strong>le<br />
et à l’Action sociale, se sont penchés, lors de la 2ème journée, sur le secteur de l’Éducation. La prime de 3000 DA et la<br />
gratuité du manu<strong>el</strong> scolaire pour les nécessiteux sont, entre autres,<br />
les points débattus. Le directeur de l’Éducation, qui a apporté des<br />
éclaircissements, dira, à propos du recrutement, que des postes<br />
restent inoccupés: «Les postulants n’ont pas obtenu la moyenne<br />
aux concours». La surcharge à l’école primaire de Tindouf-Lotfi<br />
n’est que temporaire, s<strong>el</strong>on ce responsable, puisque deux nouv<strong>el</strong>les<br />
salles vont bientôt être réceptionnées. Le wali avait, auparavant,<br />
répondu à certaines préoccupations tout en faisant une mise<br />
au point concernant la prime de 3000 DA et la gratuité du manu<strong>el</strong>.<br />
«Seuls les vrais nécessiteux bénéficieront de cette prime et, si<br />
l’on se réfère au récent recensement de la DAS, il n’y a que 1050<br />
familles dans cette situation ; on n’a pas 5000 bénéficiaires à vie»,<br />
dira-t-il. «Quant aux élèves pouvant bénéficier de la gratuité du<br />
manu<strong>el</strong>, c<strong>el</strong>a n’a rien à voir avec la liste des bénéficiaires de cette<br />
prime», a-t-il précisé. M. Milagh
JEUDI VU À LA TÉLÉ<br />
TF1<br />
05:45 Tfou<br />
07:25 Télé shopping<br />
09:20 Le destin de Lisa<br />
10:05 Secret Story<br />
11:00 Les 12 Coups<br />
de Midi<br />
12:00 Journal<br />
12:40 Petits plats en<br />
équilibre<br />
12:55 Les feux de l'amour<br />
13:55 Disparition en haute<br />
mer<br />
15:35 Les frères Scott<br />
Arrête ton cinéma !<br />
16:25 Grey's Anatomy<br />
... Nouv<strong>el</strong>les blessures<br />
17:15 Secret Story<br />
18:05 Le juste prix<br />
19:00 Journal<br />
19:35 L'été au vert<br />
19:45 Master Chef<br />
22:20 Master Chef se met à<br />
table<br />
23:35 New York, police<br />
judiciaire - Seule issue<br />
00:20 New York, police<br />
judiciaire -Dans le noir<br />
01:10 Reportages<br />
02:25 Sept à huit<br />
France 3<br />
06:10 Ludo<br />
07:55 Des histoires et des<br />
vies<br />
09:50 Midi en France<br />
A Metz<br />
10:50 Le 12/13<br />
11:25 Journal national<br />
12:00 13h avec vous<br />
12:45 En course<br />
sur France 3<br />
13:05 Inspecteur Derrick<br />
Un tout petit truand<br />
14:00 Inspecteur Barnaby<br />
Le jardin de la mort<br />
15:50 Slam<br />
16:30 Des chiffres et des<br />
lettres<br />
17:05 Questions pour un<br />
champion<br />
17:45 19/20<br />
19:10 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />
19:36 Vipère<br />
au poing<br />
21:30 Soir 3<br />
21:45 La grande soirée du<br />
cinéma<br />
22:01 Les hauts murs<br />
01:05 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />
01:35 La face cachée<br />
de Hiroshima<br />
F5-Arte<br />
07:45 Expression directe<br />
07:55 Les matern<strong>el</strong>les<br />
09:00 Allô Rufo<br />
09:15 Superstructures<br />
La force des océans<br />
10:15 Homme vs singe<br />
La revanche<br />
11:00 Zouzous<br />
12:35 Le magazine de la<br />
santé<br />
13:30 Allô, docteurs<br />
14:05 Histoire d'ours<br />
14:35 Au coeur de la<br />
canopée - Des intrus dans la<br />
jungle<br />
16:35 C l'info<br />
16:45 C dans l'air<br />
18:00 Arte Journal<br />
18:30 Globalmag<br />
18:55 Kalahari, petits<br />
mammifères en danger<br />
19:40 Due<br />
21:10 Wolfgang Amadeus<br />
Phoenix<br />
22:00 Tracks<br />
22:55 Bucktown<br />
France 2<br />
08:10 Des jours et des vies<br />
08:35 Amour, gloire et<br />
beauté<br />
09:00 C'est au programme<br />
09:55 Motus<br />
10:25 Les Z'Amours<br />
11:00 Tout le monde veut<br />
prendre sa place<br />
12:00 Journal<br />
13:00 Toute une histoire<br />
14:10 Comment ça va bien !<br />
15:15 Rex - Un match<br />
meurtrier<br />
16:05 Seriez-vous un bon<br />
expert ?<br />
16:05 On n'demande<br />
qu'à en rire<br />
17:50 N'oubliez pas les<br />
paroles<br />
18:40 Et si on changeait le<br />
monde<br />
19:00 Journal<br />
19:35 Envoyé spécial<br />
21:51 Françafrique<br />
La raison d'Etat<br />
00:35 Journal de la nuit<br />
00:50 Non élucidé<br />
L'affaire Kulik<br />
02:20 Farangs... oui mais<br />
Français<br />
M6<br />
06:05 Clips - M6 clips<br />
06:20 Disney Kid Club<br />
07:10 M6 Kid<br />
07:50 M6 boutique<br />
09:05 Parents par accident<br />
Des parrains presque parfaits<br />
09:45 La petite maison<br />
dans la prairie - Les larmes<br />
10:40 La petite maison dans<br />
la prairie -Il n'avait que douze<br />
ans<br />
12:00 Scènes de ménages<br />
12:45 Une divine idylle<br />
14:30 Les soupçons<br />
de Mary<br />
16:40 Un dîner presque<br />
parfait<br />
17:45 100 % mag<br />
17:45 Le 19 45<br />
19:05 Scènes<br />
de ménages<br />
19:45 Bones - Tous<br />
pour un<br />
20:35 Bones - Les messagers<br />
00:00 Journeyman<br />
L'homme du futur<br />
00:45 Journeyman<br />
Coup de poker<br />
01:35 M6 Music<br />
02:45 Les nuits de M6<br />
TV5Monde<br />
09:30 Nec plus ultra La<br />
collection<br />
10:30 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />
11:05 Recettes de chefs<br />
11:30 Pour l'amour des hôtes<br />
13:00 Les hauts et les bas de<br />
Sophie Paquin<br />
Etat de transparence<br />
15:00 TV5 monde, le journal<br />
15:30 Questions pour un<br />
champion<br />
16:05 Terre d'accueil, 30 ans<br />
plus tard<br />
17:00 TV5 monde, le journal<br />
17:35 Tempêtes<br />
19:10 Châteaux de France<br />
19:30 Le journal de France 2<br />
20:00 Mon ange<br />
22:00 TV5 monde, le<br />
journal<br />
22:50 La grande librairie<br />
23:45 Les jardins de Floride<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 16<br />
TÉLÉVISION<br />
Le déclic Par A. Merad<br />
Y<br />
aura-t-il un jour, en Algérie, une alternance politique au<br />
Pouvoir en place ? Ne posez surtout pas cette question à<br />
nos dirigeants actu<strong>el</strong>s… Ils vous répondront avec un<br />
aplomb inimaginable : «Mais bien sûr, voyons !...» Seulement,<br />
voilà, entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font, il y a une marge qui<br />
n’a plus de limite. Depuis le temps qu’ils promettent de remettre<br />
le flambeau aux générations montantes, les jeunes, qui ont mûri<br />
dans l’intervalle, ont eu tout le temps de remiser leurs espérances.<br />
De vieillir sans jamais accéder aux sphères de décision politique.<br />
De voir, en fait, leurs compétences et leur dévouement ne servir<br />
à rien, alors que le pays a t<strong>el</strong>lement besoin de ressources humaines<br />
et d’une élite capables de le tirer vers le haut. A quoi donc<br />
sert d’avoir une jeunesse instruite, qualifiée, dynamique si les<br />
portes de la responsabilité collective lui sont toujours fermées ?<br />
A nourrir, assurément, les discours démagogiques au profit des<br />
apparatchiks qui se r<strong>el</strong>ayent au sommet de l’Etat pour défendre<br />
des positions conçues comme un héritage. Et cette fatalité imposée<br />
durera tant que le FLN restera au pouvoir avec l’assurance<br />
qu’il ne perdra jamais le contrôle aussi bien des principales institutions<br />
que des segments stratégiques de la vie active. Pourquoi<br />
parler spécialement du vieux parti unique qui, après avoir été<br />
chassé par une révolte populaire en 1988, est revenu sur la scène<br />
comme première force politique du pays, tout simplement parce<br />
qu’il demeure d’abord le symbole inamovible du conservatisme<br />
dominant, et qu’il se trouve ensuite, de nouveau, depuis qu<strong>el</strong>que<br />
temps dans l’œil du cyclone. Violemment contesté par un mouvement<br />
de redresseurs qui n’accepte plus le diktat de sa direction<br />
et à sa tête le secrétaire général Abd<strong>el</strong>aziz B<strong>el</strong>khadem dont le<br />
pouvoir personn<strong>el</strong> est attaqué de toutes parts, le Front est prié<br />
aujourd’hui de ne plus instrumentaliser un sigle qui appartient à<br />
la révolution algérienne, autrement dit à tout le peuple. C’est le<br />
premier responsable de l’organisation nationale des moudjahidine,<br />
Saïd Abadou, qui a fait sortir cette polémique au grand jour<br />
lors du colloque sur «le fondateur de l’Etoile nord-africaine et du<br />
PPA» organisé récemment à Tlemcen. Non content de jeter un<br />
froid glacial dans la salle en qualifiant Messali Hadj de «traître»<br />
alors que jusque-là les hautes autorités du pays n’ont jamais<br />
démenti qu’il était le père de la Révolution algérienne, Saïd Abadou<br />
a ciblé frontalement l’ancien parti unique en déclarant : «Il<br />
y a une formation politique qui utilise le sigle FLN. Le vrai FLN<br />
s’est arrêté en 1962.» Bien avant le SG de l’ONM, de nombreuses<br />
voix s’étaient élevées par le passé pour faire part de la même<br />
exigence sans jamais réussir, toutefois, à faire bouger les lignes<br />
d’une organisation politique érigée au rang d’une entreprise dont<br />
les rouages semblent bien huilés. On se rapp<strong>el</strong>le même que le<br />
Président de la République en personne avait demandé de faire<br />
entrer carrément le FLN au musée de l’histoire, la légitimité<br />
révolutionnaire dont se réclament ceux qui le dirigent actu<strong>el</strong>lement<br />
n’étant, à ses yeux, plus de mise dans un pays qui veut se<br />
projeter dans l’avenir. Si pour Abadou, les dirigeants du vieux<br />
parti ne peuvent être que des usurpateurs puisqu’ils pilotent un<br />
«faux » FLN, en toile de fond, c’est l’avenir de la responsabilité<br />
politique dans notre pays dans un système désormais condamné<br />
à s’impliquer dans le jeu de l’alternance et du renouv<strong>el</strong>lement du<br />
personn<strong>el</strong> politique qui fait débat. Au demeurant, il ne faut pas<br />
prendre à la légère la revendication des députés qui ont remis sur<br />
le tapis la question de la légitimité révolutionnaire et dénoncé la<br />
confiscation d’un sigle, patrimoine de toute une nation. A la<br />
veille de la révision de la loi sur les partis politiques, cette offensive<br />
ne paraît pas fortuite connaissant les pratiques des représentants<br />
du FLN qui sont passés maîtres dans l’art de diluer dans les<br />
pesanteurs démocratiques toute tentative d’instaurer une véritable<br />
transition démocratique qui passe nécessairement par la rupture<br />
avec le système du monopole. A la vérité, le FLN, s<strong>el</strong>on<br />
l’avis des observateurs avertis, a toutes les raisons de se dresser<br />
contre ceux qui veulent lui retirer le sigle, autrement dit de faire<br />
de la résistance. Sans cette app<strong>el</strong>lation qui lui a servi de lab<strong>el</strong><br />
depuis l’indépendance, le vieux parti ne sera rien dans le paysage<br />
nouveau que les Algériens veulent construire avec une autre élite<br />
et surtout une autre façon de faire de la politique. Car si pour<br />
l’ancien parti unique il était plus facile de régner en s’identifiant<br />
au système Etat-Nation avec sa cohorte de militants fonctionnarisés,<br />
on l’imagine mal revêtir le même statut quand il s’agit de<br />
revenir aux fondamentaux de l’activité partisane qui ne doit<br />
compter que sur sa propre force de persuasion. On n’en est pas<br />
encore là, mais toujours est-il que les milliers d’Algériens qui<br />
continuent de croire aux réformes ne veulent plus, de manière<br />
plus générale, d’un personn<strong>el</strong> politique qui semble avoir fait son<br />
temps, et qui de surcroît n’a ni les capacités ni les convictions<br />
pour s’impliquer dans les changements. La preuve, qui bloque les<br />
réformes ? Qui bloque les changements ? La démocratie étant<br />
l’enjeu du monde contemporain, notamment dans les pays ayant<br />
connu des régimes dictatoriaux, il va sans dire que la société<br />
algérienne n’a plus le droit de se contenter d’une suprématie<br />
FLNiste qui ne sait parler qu’au passé. La monde bouge, et l’Algérie<br />
patine à cause du poids de ses conservateurs. Le dég<strong>el</strong> du<br />
FLN serait-il le vrai déclic pour repenser notre société ? Et si tout<br />
repartait de là… A. M.<br />
île VENDREDI<br />
TF1<br />
05:45 Tfou<br />
07:25 Télé shopping<br />
08:20 Le destin de Lisa<br />
10:00 Secret Story<br />
11:00 Les 12 Coups<br />
de Midi !<br />
11:50 Petits plats en<br />
équilibre<br />
12:00 Journal<br />
12:55 Les feux de l'amour<br />
13:55 Au fil de la vie<br />
15:40 Les frères Scott<br />
16:25 Grey's Anatomy<br />
17:15 Secret Story<br />
18:05 le juste prix<br />
19:00 Journal<br />
19:35 L'été au vert<br />
19:30 Toi toi mon toit<br />
19:40 Courses et<br />
paris du jour<br />
19:40 Trafic info<br />
19:50 Koh -Lanta<br />
21:25 Secret Story<br />
00:09 Enquêtes et<br />
révélations<br />
01:38 50 mn Inside<br />
02:35 Histoires natur<strong>el</strong>les<br />
La bouinotte... ou le Berry à la<br />
une<br />
France 3<br />
07:55 Des histoires et des<br />
vies<br />
09:50 Midi en France<br />
A Metz<br />
10:50 Le 12/13<br />
11:25 Journal national<br />
12:00 13h avec vous<br />
13:00 Keno<br />
13:10 Inspecteur Derrick<br />
Pricker<br />
14:10 L'instit Le réveil<br />
15:50 Slam<br />
16:20 Un livre un jour<br />
16:30 Des chiffres et des<br />
lettres<br />
17:10 Questions pour un<br />
champion<br />
17:45 19/20<br />
18:30 Journal national<br />
19:00 Tout le sport<br />
19:10 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />
19:35 Thalassa<br />
21:40 Soir 3<br />
22:05 Vendredi sur un<br />
plateau !<br />
00:05 Le match<br />
des experts<br />
00:35 Les grands du rire<br />
02:05 Soir 3<br />
02:35 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />
F5-Arte<br />
07:55 Les matern<strong>el</strong>les<br />
09:00 Allô Rufo<br />
09:15 A dos de cheval<br />
Islande<br />
10:10 Les derniers gorilles<br />
de montagne<br />
11:05 Zouzous<br />
12:35 Le magazine de la<br />
santé<br />
13:30 Allô, docteurs<br />
14:05 Combat<br />
d'hippopotames<br />
15:30 Explora<br />
Egypte<br />
16:45 C dans l'air<br />
18:00 Arte Journal<br />
18:30 Globalmag<br />
18:55 Au cœur des forêts<br />
humides - Le secret de la vie<br />
19:40 Mogadiscio<br />
21:30 La grande migration<br />
des papillons monarques<br />
22:20 Vodka Factory<br />
01:00 Breaking Bad -<br />
Crash<br />
02:40 W<strong>el</strong>come to the<br />
Eighties<br />
France 2<br />
08:30 Amour, gloire et<br />
beauté<br />
08:55 C'est au programme<br />
09:55 Motus<br />
10:30 Les Z'Amours<br />
11:00 Tout le monde veut<br />
prendre sa place<br />
12:55 Euromillions<br />
12:50 Toute une histoire<br />
13:00 Comment ça va bien !<br />
15:15 Rex-Un match<br />
meurtrier<br />
16:05 Seriez-vous un bon<br />
expert ?<br />
16:55 On n'demande qu'à en<br />
rire<br />
17:55 N'oubliez pas les<br />
paroles<br />
17:50 Point route<br />
18:40 Euromillions<br />
18:53 Emission de solutions<br />
19:00 Journal<br />
19:35 Un flic - Ligne de<br />
fuite<br />
21:00 Euromillions<br />
21:10 Paris en plus grand<br />
21:10 Un jour/un destin<br />
22:25 Taratata<br />
00:05 Journal de la nuit<br />
M6<br />
05:00 M6 Music<br />
06:05 M6 clips<br />
06:20 Disney Kid Club<br />
07:10 M6 Kid<br />
07:50 M6 boutique<br />
09:05 Parents par accident<br />
Max la menace<br />
09:45 La petite maison dans<br />
la prairie - Il n'avait que douze<br />
ans<br />
10:40 La petite maison dans<br />
la prairie - Un nouveau départ<br />
11:45 Le 12 45<br />
12:00 Scènes de ménages<br />
12:45 La lueur des perles<br />
14:30 Le fils prodigue<br />
16:35 Un dîner presque<br />
parfait<br />
17:40 100 % mag<br />
18:45 Le 19 45<br />
19:05 Scènes de ménages<br />
19:45 N.C.I.S. : enquêtes<br />
spéciales - Ecran de<br />
fumée<br />
23:00 Sons of Anarchy<br />
Sous le choc<br />
00:50 Earl<br />
Les caprices de Joy<br />
01:45 M6 Music<br />
02:45 Les nuits de M6<br />
TV5Monde<br />
07:00 Le journal de Radio-<br />
Canada<br />
09:30 Nec plus ultra<br />
10:00 T'es pas la seule !<br />
Money money money<br />
10:30 Plus b<strong>el</strong>le la vie<br />
11:05 En pays de<br />
Le Clos des Raisins - L'Alsace<br />
du Sud, Beblenheim<br />
12:30 Le journal de la RTBF<br />
13:00 Tempêtes<br />
15:00 TV5 monde,<br />
le journal<br />
15:30 Questions pour un<br />
champion<br />
17:20 L'invité<br />
17:30 Le journal de<br />
l'économie<br />
17:35 Envoyé spécial<br />
19:30 Le journal de<br />
France 2<br />
20:10 Les oubliées<br />
22:00 TV5 monde, le journal<br />
22:10 Le journal de la TSR<br />
22:50 Les hauts et les bas de<br />
Sophie Paquin
Agadir (Maroc)<br />
De notre envoyé spécial<br />
Le documentaire intitulé La Langue<br />
de Zahra, réalisé par Fatima<br />
Sissani, une journaliste originaire<br />
d’Iferhounène, en Kabylie et qui<br />
vit en France depuis l’âge de 6<br />
ans, a suscité beaucoup d’émotion<br />
et de nostalgie lors de sa projection,<br />
samedi, en soirée, à Agadir, au Maroc, dans le<br />
cadre du Festival du film amazigh. Ce produit<br />
a décroché le premier prix de cette édition<br />
qui s’est clôturée en apothéose, dimanche.<br />
Projeté dans une salle archicomble, ce film<br />
a donné des frissons à l’assistance qui a suivi<br />
avec beaucoup d’attention ce long métrage<br />
qui parle de la vie des Kabyles en France. Il<br />
évoque aussi l’attachement d’une mère à sa<br />
terre natale. Ce produit a été tourné en France<br />
et dans les villages d’Iferhounène, avec les<br />
images magnifiques d’Azrou N’Thour, un<br />
endroit féerique perché sur les hauteurs des<br />
majestueux monts du Djurdjura. C’est là où<br />
est organisé, chaque saison estivale, le ritu<strong>el</strong><br />
Assensu, une fête grandiose qui draine des<br />
milliers de personnes. «Les Kabyles existent<br />
d’abord par la parole. Chaque geste et chaque<br />
instant de leur quotidien peut donner lieu<br />
à une langue poétique pleine de métaphores,<br />
de proverbes… Ne dit-on pas que dans des<br />
contreforts montagneux dont ils sont les hôtes,<br />
la joute oratoire était un exercice courant.<br />
Dans une société de l’immigration, les hommes<br />
et les femmes kabyles, souvent analphabètes,<br />
sont exclusivement r<strong>el</strong>égués aux rangs<br />
d’ouvriers ou de femmes au foyer… On imagine<br />
mal les orateurs qu’ils deviennent quand<br />
ils retournent à leur langue. Cette réalité, je<br />
l’ai présentée et j’en ai réalisé toute l’acuité<br />
mesurée en filmant ma mère, son quotidien et<br />
son histoire», nous dira la réalisatrice lors des<br />
débats à la fin de la projection : «L’essenti<strong>el</strong><br />
de mon travail tourne autour de l’immigration,<br />
de l’exil. L’exil m’obsède, me fascine et<br />
me colle à la peau. Cette fois-ci, c’est ma mère<br />
que j’ai laissé s’interroger sur des morceaux<br />
de la vie que je n’avais pas trouvé le moment<br />
ou l’audace de questionner», nous a-t-<strong>el</strong>le<br />
ajouté. Notons que le documentaire de Fatima<br />
Sissani sera projeté en novembre prochain<br />
au Festival Trace de vie à Clermond Ferrand<br />
et à Saint-Denis, durant le même mois. En<br />
décembre, il sera également à l’affiche à<br />
Grenoble, au Mans, en janvier et à Montp<strong>el</strong>lier<br />
en février. Par ailleurs, durant la même<br />
journée, on a assisté également à la projection<br />
des films Hmed Oulkadhi, un roi berbère de<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011- 17<br />
CULTURE<br />
LE FILM DOCUMENTAIRE LA LANGUE DE ZAHRA<br />
SE DISTINGUE À AGADIR<br />
Emotion et nostalgie<br />
● Projeté samedi dans une salle archicomble à Agadir (Maroc), ce documentaire<br />
de la réalisatrice algérienne Fatima Sissani, qui a décroché le premier prix du Festival international<br />
du film amazigh, a donné des frissons à l’assistance qui a suivi avec beaucoup d’attention<br />
ce long métrage.<br />
La réalisatrice Fatima Sissani a filmé la réalité et l’histoire de sa mère<br />
n 1999, l’avocat Miloud Brahimi avait<br />
E dénoncé la manière avec laqu<strong>el</strong>le l’affaire<br />
Cosider-BDL avait été conduite par les tribunaux.<br />
«Tout le monde sait que ces cadres ont<br />
été victimes d’une justice instrumentalisée»,<br />
devait-il déclarer à El Watan. Des déclarations<br />
que le juriste Mokhtar El Akhdhari<br />
El Sayaihi n’aime pas. Dans Al Sahafa oua<br />
Al Qadhâa (la presse et la justice), un essai<br />
publié par les éditions Houma à Alger, il<br />
revient sur la problématique du droit de<br />
l’information et de la bonne conduite de la<br />
justice. S<strong>el</strong>on lui, les deux pouvoirs cohabitent<br />
difficilement. «C<strong>el</strong>a n’est pas forcément<br />
lié aux règles judiciaires mais au fait qu’il est<br />
compliqué de dresser des limites à la liberté<br />
de la presse. La presse refuse par principe<br />
toute contrainte, puisqu’<strong>el</strong>le se comporte<br />
comme la gardienne de la démocratie», notet-il.<br />
S<strong>el</strong>on lui, les médias s’accordent le droit<br />
de contrôler l’action des pouvoirs publics au<br />
point de remettre en cause l’indépendance de<br />
la justice perçue comme alliée de ces mêmes<br />
pouvoirs publics. «Les textes juridiques qui<br />
régissent en Algérie la r<strong>el</strong>ation de la presse<br />
avec la justice sont d’inspiration française.<br />
Ils sont favorables à la justice dans le sens où<br />
ils la protègent des dépassements supposés<br />
de la presse», r<strong>el</strong>eve-t-il citant la loi sur l’in-<br />
l’Algérien Djam<strong>el</strong> Aït Iftène, La Caravane du<br />
Marocain Abdeslam Idrissi, La Chanson de la<br />
vie du Péruvien Cisar Galindo, Izenzarene de<br />
Christian Lorre, entre autres. Rapp<strong>el</strong>ons, par<br />
ailleurs, que la veille, le jeune Farid Cherfaoui<br />
avait présenté son court métrage Les bergers<br />
du Djurdjura tourné dans la commune d’Aït<br />
Bouadou, en Kabylie. Originaire des Maâtkas,<br />
dans la wilaya de Tizi Ouzou, Farid est<br />
un jeune réalisateur qui entame une carrière<br />
prometteuse dans le cinéma. Il a, pour rapp<strong>el</strong>,<br />
décroché le Prix spécial du jury lors de la<br />
dernière édition du Festival du film amazigh<br />
qui s’est tenu, en mars dernier, dans la ville<br />
d’Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou.<br />
Hafi d Azzouzi<br />
formation de 1990 et le code pénal. Il a souligné<br />
que la législation algérienne consacre<br />
«le droit à l’information» à l’ensemble des citoyens<br />
et pas uniquement aux professionn<strong>el</strong>s<br />
de la presse. Un droit qui s’étend à la possibilité<br />
d’exprimer librement ses opinions. Est-ce<br />
vraiment le cas dans les médias dit publics<br />
? Mokhtar El Akhdhari El Sayaihi préfère<br />
faire l’analyse des textes juridiques et tend à<br />
montrer la manière avec la qu<strong>el</strong>le la presse<br />
«viole» parfois le secret d’instruction et se<br />
permet de commenter les décisions de justice.<br />
Il publie en annexe des extraits d’articles<br />
de journaux pour étayer ce constat. Il rapp<strong>el</strong>le<br />
que le code de procédure pénale consacre la<br />
confidentialité de l’investigation judiciaire<br />
pour protéger les parties en conflit et maintenir<br />
intacte la présomption d’innocence<br />
(précisée dans l’article 45 de la Constitution<br />
algérienne). Rendre publics des actes liés à<br />
l’enquête judiciaire nuit, s<strong>el</strong>on lui, aux victimes,<br />
comme il porte préjudice aux présumés<br />
coupables. Il souligne que la divulgation du<br />
secret d’instruction est passible de poursuites<br />
pénales. C<strong>el</strong>a concerne autant les journalistes<br />
que ceux qui participent à l’enquête comme<br />
les greffiers, les experts, les traducteurs,<br />
les membres de la police judiciaire ou les<br />
magistrat de l’instruction ou de la chambre<br />
BLOC-NOTES<br />
■ SPECTACLE<br />
Centre cultur<strong>el</strong> français d’Alger<br />
Ce soir à 19h<br />
Spectacle de danse Waiting... waiting for... the<br />
night et Infini par la compagnie Paco Dècina<br />
Post-Retroguardia et la chorégraphie de Paco<br />
Dècina<br />
■ VENTE-DEDICACE<br />
Librairie générale<br />
4, place Kennedy, El Biar, Alger<br />
Samedi 15 octobre à 14h 30 Hafida Ameyar<br />
signera son ouvrage La Moudjahida Annie<br />
Fiorono-Steiner : une vie pour l’Algérie<br />
- Librairie du Tiers-Monde<br />
Palce Emir Abd<strong>el</strong>kader-Alger<br />
Samedi 15 octobre à 14h, le caricaturiste Ali<br />
Dilem signera son nouv<strong>el</strong> album L’Algérie, mon<br />
humour paru aux éditions Casbah<br />
■ Al Djahidhia<br />
8, rue Réda Houhou-Alger<br />
Samedi 15 octobre à 14h30<br />
Lancement du club poétique<br />
MOKHTAR EL AKHDHARI EL SAYAIHI ANALYSE LA RELATION<br />
ENTRE LES MÉDIAS ET LES TRIBUNAUX<br />
■ Librairie Gouraya<br />
Rue de la liberté-Béjaïa<br />
Cet après-midi à 14h l’auteur Karim Younes<br />
signera son ouvrage De la Numidie à l’Algérie,<br />
grandeurs et ruptures paru aux éditions Casbah<br />
■ EXPOSITIONS<br />
- Institut Cervantes d’Alger<br />
Salle des actes de l’Instituto Cervantes<br />
Le 17 octobre à 17h 30,<br />
vernissage de exposition intitulée Comic 10<br />
- Galerie ART4U<br />
17, rue Hocine B<strong>el</strong>adj<strong>el</strong>. Alger-Centre.<br />
Tél: 021 74 30 71<br />
Samedi 22 octobre à 15h<br />
Vernissage de l’expo-photos de l`artiste Rachid<br />
Nacib Import-Export<br />
L’expo durera jusqu’au 3 novembre<br />
«Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011»<br />
Palais de la culture d’Imama, Tlemcen<br />
Le 20 octobre à 16 h<br />
Vernissage de l’expo de photos de Moulay<br />
B<strong>el</strong>ahou<strong>el</strong> et Christian Wachter,<br />
précédée de la projection d’un documentaire sur<br />
«la communauté musulmane en Autriche»<br />
Concilier le droit à l’information et le respect de la justice<br />
PHOTO : D. R.<br />
d’accusation eux-mêmes (pour les magistrats<br />
la procédure est plutôt disciplinaire). L’auteur<br />
ne manque pas de souligner que les procès<br />
sont publics ouverts à la couverture médiatique.<br />
«La liberté d’expression n’est pas<br />
absolue. Il est permis de la limiter lorsque<br />
c<strong>el</strong>a est nécessaire pour protéger des intérêts<br />
essenti<strong>el</strong>s de la société», écrit-il. Il s’est s’intéressé<br />
aux cas d’atteinte aux représentants<br />
de l’appareil judiciaire (diffamation, insulte,<br />
etc,) et à la publication d’informations pouvant<br />
influer sur «la bonne marche» de la<br />
justice ou remettre en cause la crédibilité des<br />
jugements. L’essai, qui est inspiré d’une thèse<br />
de magistère sur le droit pénal soutenu par<br />
l’auteur en 2004, est précis et bien documenté.<br />
Il permet tant aux professionn<strong>el</strong>s des<br />
médias qu’aux praticiens du droit d’avoir une<br />
idée claire du rapport entre la presse et la justice.<br />
Et de comprendre que souvent les dispositions<br />
pénales actu<strong>el</strong>les tendent plus à freiner<br />
l’action journalistique qu’à la promouvoir.<br />
Inutile de souligner que certains articles,<br />
historiquement dépassés, doivent disparaître<br />
du droit algérien. Outre ses fonctions au<br />
ministère de la Justice, Mokhtar El Akhdhari<br />
El Sayaihi assure le module «La justice et les<br />
médias» à l’Ecole supérieure de magistrature.<br />
Fayçal Métaoui
HORIZONTALEMENT : 1.Complexités 2.Faite avec des<br />
œufs. Neptunium. Lassa 3.Dieu de la Mer. Prescriras d'une<br />
manière absolue 4.Tour. Sottise. Obtenus 5.Extirpera.<br />
Champion. Marcha vite et beaucoup 6.Pagayerai. Coule en<br />
Allemagne 7.Certifiait. En plus 8.Atome. Entraînements 9.<br />
Edifice à gradins. Stère. Frottées d'huile 10.Hommes de main.<br />
Natur<strong>el</strong>. Cependant 11.Symbole chimique. Service sans retour.<br />
Peu fréquents 12.Condiment. Sensibilité exprimée 13.Réduite<br />
à un état de dépendance. Contour linéaire 14.Sort après coup.<br />
Catégorique. Terme de psy. Ecueil 15.Bramera. Lettre grecque.<br />
Fabrique.<br />
Biffe Tout N° 3021<br />
F<br />
E<br />
E<br />
N<br />
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Définition<br />
du mot encadré<br />
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Tout Codé N° 3021<br />
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I<br />
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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />
TAPAGE - PETER FONDA<br />
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />
HORIZONTALEMENT : CREDULITE / UNETELLE / ACTE / SEA / IR / OS / SM / AVEN / UN /<br />
EVIER / RN / ERUCTERAI / BEER / URE / AI / OB / ER / SENILITE / STRATE / EN / ES / EU / ST<br />
VERTICALEMENT : CRUCIVERBISTE / ENTREVUE / ERS / IDEE / NICE / NA / UT / ETROITE<br />
/ BLESSURE / BLEU / ILE / RU / ATLAS / RARETES / EE / MANIERENT.<br />
O<br />
I<br />
T<br />
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C<br />
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F<br />
M<br />
R<br />
T<br />
Honteux, déconfit à la suite d'une déconvenue, d'une déception.<br />
1<br />
6<br />
3<br />
1<br />
2<br />
7<br />
12<br />
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18 4 7 4<br />
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17 9 1 16 11 9 7<br />
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4<br />
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14<br />
15<br />
5<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 23<br />
JEUX - DÉTENTE<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles. Les<br />
lettres qui n'auront pas été<br />
cochées serviront à former<br />
le mot défini ci dessous.<br />
7<br />
DÉFINITION<br />
Contre la vérité<br />
(10 lettres)<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
FAQUIN<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />
la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />
vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />
13<br />
3<br />
4<br />
7<br />
4<br />
18<br />
9<br />
5<br />
4<br />
B<br />
7<br />
8<br />
9<br />
3<br />
4<br />
7<br />
4<br />
12<br />
5<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
4<br />
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12<br />
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12<br />
12<br />
4<br />
8<br />
9<br />
12<br />
4<br />
12<br />
6<br />
4<br />
12<br />
Quinze sur 15 N° 3021<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
VERTICALEMENT : 1.Mouvements acrobatiques donnés 8<br />
au corps. Coule en Suisse 2.Loi du silence. Poème. Continent<br />
9<br />
3.Milieu de requins. Provenir. Orateur grec 4.Elles env<strong>el</strong>oppent<br />
les poumons. Comme un ballon de rugby 5.Virginien 10<br />
célèbre. Poison. Acide nucléique 6.Item. Article contracté. 11<br />
Salut à César 7.Embranchement d'animaux marins. Couché<br />
12<br />
8.Chantres. Objet proposé à la vente 9.Fin de verbe. Pour citer<br />
textu<strong>el</strong>lement. Issue. Démonstratif 10.Fait de pousser à. 13<br />
Ancienne république 11.Fera un choix. Longue chand<strong>el</strong>le 14<br />
12.Ville de Suisse. Faciles 13.Garantie. Rideaux 14.Bond.<br />
15<br />
Tranche de temps. Fils d'Apollon 15.Fatigantes. Raisonnable.<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.IMPERMEABLES. GE 2.MAIRIE. ADIEUX 3.<br />
IMPERTINENTES 2.MANUEL. USAGE. NE 3.PIE. PET. DAM<br />
PNEU. NE. FIERTE 4.EU. CHERTE. NOE 5.RESTAURANT. NO 6.TL.<br />
4.ERUCTER. ET. LO 5.RI. HATER. EGOUTS 6.MENEUR. AISEMENT ETRENNES. LIT 7.PRE. ERINE 8.NUE. RA. ACME. BAL 9.ESTE. IE.<br />
7.ERRER. ETRE. TR 8.AN. TAN. SE 9.FENNECS. RAIS 10.LAI. SINCERE 10.NA. TESTS. OLE 11.TGV. GERERAIT. NU 12.EE. LOME.<br />
TERMINAISON 11.EDEN. SIEN. TNA 12.SIROP. COTTAGE 13.ETE. AI. TRES 13.DOUE. PISTA. SE 14.NA. TNT. SONGE 15.SEMESTRE.<br />
LEBEL. EV 14.GUE. NI. ARENES 15.EX. POTELE. USEES.<br />
NAEVUS.<br />
ALEA - ANTIQUE / AQUILON - BASIQUE -<br />
BECQUEE - CLAIR - CRAQUELER - DELIMITE<br />
- ELEGIAQUE - ELOQUENT - FLAQUE -<br />
FRISQUET - GOTHIQUE - GLAUQUE -<br />
HOSTILE - HUILE - LAQUAIS - LUDIQUE -<br />
MANDATER - MOQUETTE - NAPPE - NUQUE -<br />
NUTRITIF - ONIRIQUE - ORDONNEE -<br />
PANIQUE - PROVOQUER - QUANTITE -<br />
RISQUER - ROBINET - SIFFLET<br />
clairement<br />
qui tient<br />
du singe<br />
qui<br />
bondissent<br />
allongerait<br />
petite<br />
baie<br />
résume une<br />
longue<br />
suite<br />
muse de<br />
l’Elégie<br />
trouble<br />
grugé<br />
individualité<br />
rapp<strong>el</strong><br />
qui ont lieu<br />
le jour<br />
cinquième<br />
sur douze<br />
points<br />
opposés<br />
possessif<br />
partie dure<br />
amérindien<br />
paresseux<br />
aima<br />
fin de verbe<br />
foncer<br />
quarts<br />
chauds<br />
volcan<br />
balle perdue<br />
affaiblir<br />
symbole<br />
quart de<br />
peseta<br />
Mots Croisés N°3020<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- Antilopes. II- Camélidé - Pilote de ligne. III- Blocage<br />
des prix - Espace d’une région. IV- Déchiffré - Rois au<br />
pays des aveugles. V- Monnaie nordique - Etablit un lien.<br />
VI- Demi tour - C’est la crème !. VII- Dépôts suite à une<br />
évaporation de lacs salés. VIII- Fonctions - Brillantine.<br />
IX- Capone pour ses potes - On peut le greffer - Présent.<br />
X- Suças - Séjour enchanteur.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Assemblage de personnes disparates. 2- Manifestation<br />
passagère et vive - Se mouvoit dans l’air. 3- Unité de mesure<br />
- Table de boucher. 4- De janvier à décembre - Agit.<br />
5- Jeune à la tenue excentrique - Grivois 6- Entamer.<br />
7- Personne élancée et mince. 8- Essence d’un être.<br />
9- Ainsi que - Pareille à. 10- Raisonnables - Pige ou balai.<br />
SOLUTION N° 3019<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- PASSIONNER. II- ASPERSEUR. III- USAS - ER-<br />
SES. IV- VOS - LEV - SI. V- RUMBA - ISIS. VI- EPEE -<br />
ESOPE. VII- SISTRE - LE. VIII- SE - TA- FELE. IX-<br />
TERMINER. X- SI - SEIN -S E.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- PAUVRESSES. 2- ASSOUPIE. 3- SPASMES. 4- SES<br />
- BETTES. 5- IR - LA - RARE. 6- OSEE - EE - MI.<br />
7- NERVIS - FIN. 8- NUS - SOLEN. 9- ERESIPELES.<br />
10- SISE - ERE.<br />
Fléchés Express N° 3021<br />
à demi<br />
rond<br />
cerner<br />
posséderions<br />
petit gob<strong>el</strong>et<br />
métallique<br />
stère<br />
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note<br />
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rêveur<br />
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ON VOUS LE DIT<br />
L’ex-footballeur algérien, Rabah<br />
Madjer, nommé ambassadeur<br />
de l’Unesco<br />
L’ancien international<br />
algérien de football, Rabah<br />
Madjer, Ballon d’or africain<br />
en 1987, va être nommé<br />
ambassadeur de bonne<br />
volonté de l’Unesco, a<br />
annoncé, hier, l’agence<br />
onusienne dans un<br />
communiqué. Rabah Madjer<br />
est nommé pour deux ans<br />
«en reconnaissance de son<br />
travail en faveur des jeunes,<br />
de la promotion des valeurs sportives», indique<br />
l’Unesco. Il sera offici<strong>el</strong>lement nommé lundi<br />
prochain. Footballeur de classe internationale,<br />
Rabah Madjer a notamment évolué au FC Porto avec<br />
qui il a remporté la coupe d’Europe des clubs<br />
champions en 1987.<br />
Après sa retraite de joueur, il entraîne plusieurs<br />
clubs ainsi que l’équipe nationale d’Algérie. Il est<br />
également commentateur sur la chaîne Al Jazeera<br />
Sports. Les ambassadeurs de bonne volonté de<br />
l’Unesco mettent leur notoriété au service de<br />
l’Unesco pour sensibiliser l’opinion mondiale aux<br />
questions d’éducation, de culture, de science, de<br />
communication et d’information.<br />
AHD 54 et la sécurité<br />
des écoliers à Chlef<br />
Devant la multiplication des accidents de la<br />
circulation devant les établissements scolaires, le<br />
bureau de wilaya de AHD 54 à Chlef est monté au<br />
créneau pour interp<strong>el</strong>ler les autorités sur la<br />
question. Il a, en effet, adressé un courrier au chef<br />
de l’exécutif de wilaya pour lui demander la mise en<br />
place d’un système de protection devant les écoles<br />
primaires. Et de proposer, s<strong>el</strong>on son président, une<br />
formule adaptée à l’urgence, à savoir<br />
l’aménagement de passage pour écoliers, dont la<br />
surveillance sera assurée par des jeunes équipés<br />
d’un gilet orange et d’un panneau «Stop».<br />
L’initiative de AHD 54 a été favorablement accueillie<br />
par les parents d’élèves qui sont souvent obligés<br />
d’accompagner leurs enfants et de les attendre à la<br />
sortie des classes.<br />
La littérature francophone<br />
algérienne aux USA<br />
«Qu’est-ce que la littérature algérienne francophone<br />
aux Etats-Unis ?»<br />
L’état des lieux de la diffusion et l’enseignement de<br />
la littérature algérienne aux Etats-Unis est le thème<br />
de la conférence qui se tiendra aujourd’hui au<br />
Centre d’études Diocésain Les Glycines,sis au 5<br />
chemin Slimane Hocine (Alger).<br />
Cette conférence sera animée par Alexandra<br />
Gueydan-Turek, diplômée de l’université de Yale et<br />
professeur assistante d’études francophones à<br />
Swarthmore College (Etats-Unis), où <strong>el</strong>le y enseigne<br />
la littérature maghrébine et la littérature migrante<br />
d’expression française. Elle travaille plus<br />
spécifiquement sur la mobilité des textes<br />
maghrébins et les stratégies déployées par leurs<br />
auteurs à cet effet.<br />
Coup de théâtre<br />
Une dizaine de spectacles entre représentations<br />
théâtrales et concerts de musique est programmée<br />
au Théâtre régional d’Oran tout au long du mois<br />
d’octobre, apprend-on du responsable de<br />
programmation de cet établissement, Abd<strong>el</strong>kader<br />
B<strong>el</strong>gaïd. Le programme prévoit, entre autres, la<br />
générale d’une pièce de théâtre pour enfants<br />
El houta ou<strong>el</strong> djrane, écrite et mise en scène par<br />
Missoum Medjahri, qui raconte la solidarité des<br />
habitants d’un village pour rendre à la mer une<br />
baleine qui s’est échouée sur leur plage.<br />
El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />
Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />
au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />
publication : Omar B<strong>el</strong>houchet<br />
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse :<br />
Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />
PHOTO : D. R.<br />
L<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 25<br />
L’ÉPOQUE<br />
’ouvrage révèle beaucoup de secrets. Des dates,<br />
des noms et d’autres informations appuyées par<br />
des documents authentiques sont publiés dans cet<br />
ouvrage qui sortira dans les librairies à la fin du mois<br />
GAZ À EFFET DE SERRE<br />
L’homme, premier responsable<br />
● Les climatologues plaident pour une réduction de 50% des émissions<br />
du gaz à effet de serre d’ici à 2050.<br />
e Centre cultur<strong>el</strong> français a abrité,<br />
Llundi dernier, une conférence<br />
sur le réchauffement climatique,<br />
animée par Jean Jouz<strong>el</strong>, célèbre<br />
climatologue, reconnu mondialement<br />
pour ses analyses de la glace<br />
de l’Antarctique et du Groenland, et<br />
co-lauréat, en 2007, du prix Nob<strong>el</strong> de<br />
la paix. La conférence s’est déroulée<br />
en présence des consuls de France et<br />
d’Espagne, Jean Louis Soriano et<br />
José Manu<strong>el</strong> Rodriguez, ainsi que de<br />
la nouv<strong>el</strong>le rectrice de l’université de<br />
l’USTO, le Pr Derdour Aïcha.<br />
D’entrée, Jean Jouz<strong>el</strong> établira, dans<br />
son propos, la thèse s<strong>el</strong>on laqu<strong>el</strong>le<br />
le réchauffement de la planète est<br />
lié, de près ou de loin, aux activités<br />
humaines. Ils pointent du doigt les il avant de poursuivre : «Il ne sert se montrer sensibles à ces questions<br />
hommes comme principaux respon- à rien de fournir des efforts si les de réchauffements», dira-t-il pour<br />
sables de l’augmentation de l’effet pays émergents et même les pays les conclure.<br />
de serre.<br />
moins avancés ne s’y mettent pas à Un débat a ensuite été lancé avec<br />
Toutefois, dira-t-il, il n’est jamais leur tour». Une petite précision est l’assistance présente. Pour rapp<strong>el</strong>,<br />
trop tard pour bien agir ; et de cependant de mise : «Dans l’histoire Jean Jouz<strong>el</strong> est directeur de re-<br />
préconiser ainsi, afin de réduire de l’humanité, il y a des périodes cherches aux CEA (Commissariat<br />
la catastrophe, la diminution des plus chaudes à la variabilité natu- à l’énergie atomique). Son travail<br />
émissions d’ici à 2015, «ou au plus r<strong>el</strong>le du climat.»<br />
d’analyse, notamment sur les glaces<br />
tard à 2020», et c<strong>el</strong>a avant d’aller à Mais le hic aujourd’hui, est qu’on de l’Antarctrique et du Gro<strong>el</strong>and,<br />
leur division par deux d’ici à 2050. ajoute à cet état de fait l’activité ont permis de connaître on ne peut<br />
Il est urgent, s<strong>el</strong>on lui, de limiter le humaine qui s’est montrée nuisible à mieux ce qu’on app<strong>el</strong>le le paléocli-<br />
réchauffement à 2°. Pour c<strong>el</strong>a, tous l’équilibre planétaire.<br />
mat, qui est le climat terrestre. Il est<br />
les pays, qui ont ratifié les accords Pour ce qui est de l’Algérie, l’on notamment auteur de Planète blan-<br />
du Sommet de Copenhague, doivent saura ainsi que de l’année 1970 à che, les glaces, le climat et l’environ-<br />
fournir des efforts. «L’effort doit l’année 2010, le pays a subi un rénement (2008 édition Odile Jacob),<br />
être différencié, mais tous les pays, chauffement moyen de 0,66°. «Des livre co-écrit avec Claude Lorius.<br />
à terme, doivent y participer», dit- pays comme l’Algérie aussi doivent<br />
Akram El Kébir<br />
Site web : http://www.<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com E-mail :<br />
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MANIFESTATION DU 17 OCTOBRE<br />
Révélations de «Moh Clichy»<br />
● Droit d’évocation et de souvenance, t<strong>el</strong> est le thème d’un ouvrage écrit<br />
par Mohamed Ghafir (77 ans), plus connu sous le pseudonyme «Moh Clichy»,<br />
qui sera édité par Encyclopédia.<br />
d’octobre.<br />
La manifestation du 17 Octobre 1961 pour l’auteur, qui<br />
est co-organisateur de cet évènement historique qui s’est<br />
déroulé à Paris, est considéré comme étant un acte de<br />
courage des Algériens qui vivaient à Paris, en dépit de la<br />
répression déployée par le préfet Maurice Papon. «Moh<br />
Clichy» rend hommage aux int<strong>el</strong>lectu<strong>el</strong>s français qui<br />
avaient participé activement à la révolution algérienne.<br />
Formation paramilitaire pour des commandos algériens<br />
au Maroc et en Allemagne, acquisition et acheminement<br />
des armes de guerre à partir d’Italie et d’Allemagne par<br />
les militants de la cause nationale, des Français d’origine.<br />
L’auteur, qui était l’un des hauts responsables du<br />
FLN à Paris, fustige les Messalistes du MNA dans leur<br />
rôle durant ces moments difficiles de la lutte pour la<br />
libération nationale. «Moh Clichy», qui est honoré dans<br />
qu<strong>el</strong>ques communes en France, dénonce l’oubli et le<br />
mépris de l’histoire de notre pays.<br />
«Quand je vois que notre jeunesse ignore la date de<br />
création du GPRA et c<strong>el</strong>le du 17 Octobre 1961, pour ne<br />
citer que ces exemples, je suis outré, de l’autre côté de<br />
la Méditerranée, des responsables politiques français<br />
font le forcing pour révéler toute l’histoire de la France<br />
coloniale à leur jeunesse.<br />
En Algérie, c’est le peuple qui a souffert des massacres,<br />
voilà des faits qu’il faut transmettre à nos enfants pour<br />
garder en mémoire le passé douloureux de notre peuple.<br />
Je termine en vous disant que l’émigration algérienne<br />
représentait 80% du fonds de guerre de l’Algérie durant<br />
la guerre de libération, alors pourquoi minimise-t-on le<br />
rôle de l’immigration ?», s’interroge-t-il.<br />
Un demi-siècle après la manifestation du 17 Octobre<br />
1961, «Moh Clichy» libère une galerie de secrets à<br />
l’opinion, à travers la sortie de son 1 er ouvrage.<br />
M’hamed H.<br />
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />
Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />
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Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />
Société de distribution El Khabar.<br />
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PHOTO : D. R.<br />
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Les manuscrits, photographies ou tout<br />
autre document et illustration adressés<br />
ou remis à la rédaction ne seront pas<br />
rendus et ne feront l’objet<br />
d’aucune réclamation.<br />
Reproduction interdite de tous articles<br />
sauf accord de la rédaction.<br />
PLAGIAT<br />
Beyoncé admet<br />
à moitié<br />
Faute<br />
avouée à<br />
moitié<br />
pardonnée<br />
? Beyoncé<br />
Knowles a<br />
admis,<br />
mardi,<br />
s’être<br />
inspirée du<br />
travail<br />
d’Anne<br />
Teresa De<br />
Keersmaeker dans son<br />
dernier clip. Un exercice<br />
de contrition qui fait<br />
suite à l’accusation de<br />
plagiat de la<br />
chorégraphe. Mais la<br />
chanteuse a estimé,<br />
dans un communiqué,<br />
que son clip faisait<br />
app<strong>el</strong> aussi à d’autres<br />
influences et a souligné<br />
que c<strong>el</strong>a faisait de la<br />
publicité pour la<br />
chorégraphe. De<br />
Keersmaeker a estimé,<br />
lundi, que la chanteuse<br />
avait plagié deux de ses<br />
spectacles Rosas danse<br />
Rosas et Achterland<br />
dans son dernier clip.<br />
«Manifestement, le<br />
ballet Rosas danse<br />
Rosas était une des<br />
nombreuses références<br />
de mon clip<br />
Countdown», a déclaré<br />
Beyoncé dans le<br />
communiqué, mais a-t<strong>el</strong>le<br />
ajouté : «J’ai aussi<br />
rendu hommage au film<br />
Funny Face avec la<br />
légendaire Audrey<br />
Hepburn. Mes<br />
principales inspirations<br />
ont été les années 1960<br />
et 1970, Brigitte Bardot,<br />
Andy Warhol, Twiggy et<br />
Diana Ross». «Le clip a<br />
déjà été vu par près de<br />
deux millions de<br />
personnes et j’espère<br />
que les fans vont voir<br />
tous les hommages et<br />
découvrir ensuite<br />
Audrey Hepburn,<br />
Warhol, Bardot, Rosas<br />
danse Rosas et tout ce<br />
qui m’a inspiré», a<br />
ajouté la chanteuse.<br />
Ces aveux suffiront-ils ?<br />
«Nous avons découvert<br />
le clip de Beyoncé<br />
vendredi et y avons vu<br />
plus que des<br />
ressemblances avec le<br />
film que le réalisateur<br />
Thierry De Mey a tiré en<br />
1997 de Rosas danse<br />
Rosas, l’une des plus<br />
célèbres créations de la<br />
chorégraphe flamande,<br />
et en 1994<br />
d’Achterland», avait<br />
déclaré lundi une porteparole<br />
de la compagnie<br />
Rosas, Johanne De Bien<br />
en ajoutant : «Nous<br />
avons fait passer<br />
l’affaire à notre avocat<br />
pour voir qu<strong>el</strong>s sont nos<br />
droits».
BASKET-BALL<br />
Encore un report du<br />
championnat national<br />
Le début du championnat d’Algérie de basketball<br />
de superdivision, prévu demain, a été<br />
reporté à une date indéterminée. C’est la<br />
deuxième fois, en l’espace de deux semaines,<br />
que cette compétition est décalée. Les<br />
raisons ? La majorité des clubs ont contesté<br />
le nouveau système de compétition. Ces<br />
clubs, qui se sont élevés contre cette formule,<br />
ont exigé que la reprise du championnat<br />
d’Algérie soit conditionnée par la mise de fi n<br />
de fonction du directoire. Une AG est prévue le<br />
22 octobre prochain et les clubs contestataires<br />
espèrent que la nouv<strong>el</strong>le équipe dirigeante de<br />
la FAHB mettra fi n à cette formule. C. B.<br />
COPA COCA-COLA<br />
Les jeunes de Bougara<br />
ravis de l’aventure<br />
vécue à Londres<br />
La participation de l’équipe des jeunes (non<br />
structurés) de Bougara au tournoi international<br />
Copa Coca-Cola à Londres (23-30 septembre<br />
2011) était au centre de la conférence de presse<br />
qu’ont animée le DG adjoint de Fruital Rouiba,<br />
Temafi ne, Saïd Chekri, manager de Coca-<br />
Cola chargé des opérations, Toufi k Korichi,<br />
coordinateur technique national, et Hamza,<br />
chargé du marketing, hier au Hilton (Alger).<br />
Les conférenciers ont mis l’accent sur<br />
l’ensemble des aspects de cette participation<br />
au tournoi. Pour rapp<strong>el</strong>, à Londres, les jeunes<br />
de Bougara (wilaya de Blida), vainqueurs du<br />
tournoi national, ont disputé deux rencontres<br />
et ont consacré beaucoup de temps à d’autres<br />
activités t<strong>el</strong>les que le beach soccer, le ski, la<br />
visite des installations de Ch<strong>el</strong>sea, de sites<br />
londoniens, se sont entraînés avec des jeunes<br />
de Ch<strong>el</strong>sea et sous les ordres de coaches<br />
anglais, ont assisté à un match de l’équipe<br />
seniors de Ch<strong>el</strong>sea à Stamford Bridge.<br />
Le jeune Amine Bouziane de Sougueur, choisi<br />
comme meilleur joueur du tournoi national,<br />
a été élu meilleur plus jeune footballeur du<br />
tournoi Copa Coca-Cola à Londres.<br />
Les organisateurs du tournoi Copa Coca-<br />
Cola en Algérie comptent donner une autre<br />
dimension à cette compétition juvénile qui<br />
regroupe chaque année des centaines de<br />
jeunes qui cherchent à travers ce tremplin une<br />
reconnaissance de la part des responsables de<br />
clubs affi liés aux ligues et à la fédération. Y. O.<br />
Invitation<br />
Association des Anciens Elèves des<br />
Lycées M.Gaid & Md Kérouani<br />
De la Commune de Sétif<br />
Rachid MEKHLOUFI<br />
donnera une conférence le samedi<br />
15 octobre à 9h à la salle du parc<br />
d’Attractions de Sétif sur les thèmes :<br />
• Epopée de l’équipe du FLN<br />
• Evolution du football dans le monde<br />
La société civile est cordialement invitée.<br />
L<br />
e retournement de veste est le<br />
sport prisé des sportifs. Il est<br />
surtout l’apanage des foot-<br />
balleurs sous toutes les latitudes.<br />
Trois joueurs de l’équipe nationale<br />
viennent de nous administrer la<br />
preuve de cette tare qui colle si<br />
bien à la peau et au «prestige» des<br />
footeux.<br />
Dans son éditorial d’hier, dans les<br />
colonnes d’Al Khabar Erriadhi,<br />
notre ami et confrère Adlane Hamidechi<br />
a mis l’accent, et de b<strong>el</strong>le<br />
manière, sur ce trait de caractère<br />
des joueurs bien symbolisé par le<br />
titre «Le roi est mort, vive le roi ».<br />
A l’issue du match face à Centrafrique,<br />
dimanche soir, des joueurs<br />
de l’équipe nationale, grisés certainement<br />
par la victoire (2-0) se<br />
sont littéralement lâchés dans leurs<br />
déclarations d’après match, en<br />
faisant l’éloge du nouveau maître<br />
des lieux et par ricochet lancé des<br />
flêches empoisonnées en direction<br />
des prédécesseurs du Bosnien,<br />
c’est-à-dire Rabah Saâdane et Abd<strong>el</strong>hak<br />
Benchikha. Ils confirment,<br />
par leurs propos, qu’il est plus<br />
facile, pour les joueurs, de tirer<br />
sur des ambulances que d’assumer<br />
leur part de responsabilité (évidente)<br />
dans l’échec. Ces messieurs et<br />
tous les autres sont libres d’émettre<br />
leurs avis sur tout ce qui touche à<br />
la sélection, mais ont-ils le droit<br />
d’asséner des coups de poignards<br />
dans le dos de deux coachs algériens<br />
qui ont fait ce qu’ils ont avec<br />
leurs laudateurs d’hier et détracteurs<br />
d’aujourd’hui ? Il n’y a pas si<br />
longtemps, ils déroulaient le tapis<br />
rouge sous les pieds de Saaâdane et<br />
Benchikha. Pour détourner le débat<br />
sur l’élimination des Verts de la<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 26<br />
SPORTS<br />
ASO CHLEF<br />
Le club engagé dans la<br />
Ligue des champions<br />
e club de l’ASO Chlef,<br />
L champion d’Algérie<br />
en titre, a été offici<strong>el</strong>lement<br />
engagé dans la Ligue<br />
des champions de la CAF,<br />
avons-nous appris, hier,<br />
auprès du manager du club.<br />
Il précisera que la lettre offici<strong>el</strong>le<br />
d’engagement a été<br />
déposée ces derniers jours<br />
au niveau de l’instance fédérale.<br />
Cette dernière, pour rapp<strong>el</strong>,<br />
avait fixé la date du<br />
10 octobre 2011 comme<br />
dernier délai pour le dépôt<br />
des engagements des clubs<br />
qualifiés aux différentes<br />
compétitions continentales.<br />
La Ligue des champions<br />
de la CAF débutera le 17<br />
février 2012, alors que le tirage au sort<br />
est prévu en décembre prochain. Le club<br />
chélifien devrait aussi participer à la compétition<br />
de la Ligue arabe des clubs champions,<br />
dont la reprise est annoncée pour le<br />
début de l’année prochaine.<br />
Comme on le voit, le champion sortant est<br />
engagé sur plusieurs fronts, à commencer<br />
JOUEURS DE L’ÉQUIPE NATIONALE<br />
Ne tirez pas sur<br />
l’ambulance !<br />
Les camarades de Matmour ont montré des signes positifs face aux Fauves de Centrafrique<br />
CAN 2012, ces joueurs ont trouvé<br />
l’astuce et les victimes. Pour se<br />
dédouaner du fiasco auqu<strong>el</strong> ils ont<br />
grandement contribué, ils ont lâché<br />
un déluge de critiques, pas toujours<br />
objectives, sur deux hommes qu’ils<br />
encensaient il n’y pas si longtemps<br />
encore. Que des joueurs cherchent<br />
par n’importe qu<strong>el</strong> moyen, fût il<br />
vil, à gagner les bonnes grâces de<br />
Vahid Halilhodzic, c’est leur problème.<br />
Mais de là à faire porter le<br />
chapeau de l’élimination aux seuls<br />
Saâdane et Benchikha, c’est un peu<br />
fort en café. Les deux ex-sélectionneurs<br />
ont montré plus d’élégance<br />
et de dignité dans la défaite. Dans<br />
les moments difficiles qu’ils ont<br />
Abd<strong>el</strong>krim Medouar, président de l’ASO<br />
par le championnat de la Ligue 1. L’équipe<br />
de Nourredine Saâdi se déplacera ce vendredi<br />
dans la capitale des Hauts-Plateaux<br />
pour y rencontrer l’équipe locale dans un<br />
match décisif pour la suite de la compétition.<br />
La formation se rendra à Sétif avec<br />
tout son effectif puisque les deux blessés,<br />
Senouci et Zazou, ont rejoint le groupe.<br />
A. Yechkour<br />
vécus, à la tête de la sélection,<br />
pas une seule fois ils n’ont tiré la<br />
couverture vers eux. Au contraire,<br />
ils ont toujours protégé les joueurs.<br />
Ces derniers, du moins une partie<br />
d’entre eux, le leur ont mal rendu.<br />
Le milieu du football et des footballeurs<br />
est pourri comme l’atteste<br />
du reste cette sortie inopportune<br />
de qu<strong>el</strong>ques joueurs de l’équipe<br />
nationale. En tirant méchamment<br />
et gratuitement sur des ambulances<br />
(Saâdane et Benchikha),<br />
des joueurs de la sélection n’ont<br />
pas rendu service à c<strong>el</strong>le-ci, ni honorer<br />
leur rang et statut.<br />
La couche de crasse qu’ils ont<br />
ajouté sur le dos des deux sélection-<br />
PHOTO : D. R.<br />
neurs algériens, qui ne sont plus en<br />
poste, nous renseigne mieux sur<br />
l’état d’esprit d’un groupe usé par<br />
le temps et qui ne cherche qu’une<br />
seule chose. Durer. Même au prix<br />
de honteux propos à l’endroit des<br />
hommes qui ont assumé la lourde<br />
responsabilité de diriger l’équipe<br />
nationale.<br />
La Fédération, qui choisit les hommes<br />
qui doivent diriger la sélection,<br />
doit rapp<strong>el</strong>er les joueurs à l’ordre et<br />
à leurs obligations. Toutes leurs<br />
obligations. La vision et l’approche<br />
de l’équipe nationale et de tout ce<br />
qui l’entoure, doivent être irréprochables<br />
de part et d’autre.<br />
Yazid Ouahib<br />
CR BELOUIZDAD<br />
Les menaces de Solinas<br />
L’entraîneur italien du CR B<strong>el</strong>ouizdad, Giovani<br />
Solinas, actu<strong>el</strong> leader de la Ligue 1, préfère<br />
« reporter » toute discussion autour de son avenir<br />
avec le club algérois, « à l’après-derby » de la<br />
capitale qui attend son équipe, samedi au stade<br />
du 5 Juillet, face à l’USM Alger. «Pour l’heure, je<br />
suis pleinement concentré sur le premier derby<br />
de mon équipe cette saison, d’autant qu’il s’agit<br />
d’un match qui s’annonce palpitant contre l’un<br />
des favoris en puissance dans la course au titre»,<br />
a déclaré mercredi à l’APS, le technicien italien.<br />
Ayant rejoint le Chabab à l’intersaison, Solinas<br />
ne cesse de déplorer «les conditions diffi ciles»<br />
dans lesqu<strong>el</strong>les il travaille, allant jusqu’à menacer<br />
de «démissionner». «Il est vrai, je rencontre<br />
plusieurs obstacles dans l’accomplissement de<br />
ma mission depuis que j’ai rejoint le CRB. Mais,<br />
comme un important match nous attend samedi,<br />
j’ai demandé à tout le monde, dans le club, de<br />
laisser les problèmes de côté et de se concentrer<br />
uniquement sur le derby», a t-il ajouté. Les Rouge<br />
et Blanc de la capitale ont passé une semaine<br />
mouvementée, en raison de la montée au créneau<br />
des joueurs, réclamant la régularisation de leur<br />
situation fi nancière. «Malgré tout ce qui s’est<br />
passé ces derniers jours, les joueurs ont bien<br />
travaillé en prévision du derby. L’enjeu et la<br />
particularité de ce rendez-vous les motivent à<br />
faire abstraction de tous les problèmes», a rassuré<br />
l’ex-entraîneur de l’ES Sétif. Il a fait savoir, en<br />
outre, «qu’à l’exception du capitaine Maâmri qui<br />
poursuit des séances de rééducation, tous les<br />
joueurs sont aptes pour le derby». APS<br />
PHOTO : M. SALIM
Programme<br />
du week-end<br />
■ Ligue 1 – 5 e journée<br />
Samedi à 18h<br />
20 Août 1955 : NAHD - CAB<br />
Béjaïa : JSMB - MCA<br />
5 Juillet : USMA - CRB<br />
Tizi Ouzou : JSK - ASK<br />
Sétif : ESS - ASO<br />
à 16h<br />
Oran : MCO - WAT<br />
Saïda : MCS - MCEE<br />
Constantine : CSC - USMH<br />
■ Ligue 2 - 6 e journée<br />
Vendredi à 16h<br />
Béchar : JSS - USMBA<br />
Oran : ASMO - SAM<br />
Biskra : USB - USMB (h-c)<br />
Merouana : ABM - OM<br />
Hydra : PAC - USMAn<br />
à 18h<br />
B. B. Arréridj :<br />
CABBA - RCK<br />
Mostaganem : ESM - MOB<br />
Constantine : MOC - MSPB<br />
❚ Sur votre écran ❚<br />
ENTV et Canal Algérie<br />
CSC – USMH<br />
A3 et Tamazight<br />
USMA - CRB<br />
■ DNA – 5 e journée<br />
◗ Groupe Ouest<br />
Samedi à 15h<br />
Tighennif : IST - MBH<br />
Remchi : USR - OMA<br />
Oran : CRBAT - CRT<br />
Sig : CCS - GCM<br />
Mostaganem : WAM - IRBMa<br />
R<strong>el</strong>izane : RCR - JSAEK<br />
A. Témouchent : ZSAT - RCBOR<br />
◗ Groupe Est<br />
Samedi à 15h<br />
Touggourt : NRBT - USMS<br />
Aïn Fekroun : CRBAF - USC<br />
Jij<strong>el</strong> : JSD - WARD<br />
Ain Beïda : USMAB - NCM<br />
Khench<strong>el</strong>a : USMK - ASAM<br />
Collo : EC - Hamra<br />
Skikda : JSMS - ASBG<br />
◗ Groupe Centre<br />
Samedi à 15h<br />
M’sila : WRBM - IBLA (h-c)<br />
Hadjout : USMMH - NARBR<br />
Aïn Defla : SCAD - JSMC<br />
S. Ghozlane : ESG - ABS<br />
K. Khechna : IBKEK - ESMK<br />
Boufarik : WAB - MCM<br />
Chéraga : USMC - RCA<br />
MARATHON<br />
D’ALGER<br />
Rezkane face<br />
à la presse<br />
A l’occasion de la 3 e édition<br />
du Marathon international<br />
d’Alger, son promoteur,<br />
Abd<strong>el</strong>madjid Rezkane,<br />
donnera une conférence<br />
de presse aujourd’hui à<br />
9h30 au Bois des Cars, au<br />
cours de laqu<strong>el</strong>le il arrêtera<br />
le programme, l’itinéraire<br />
et les conditions de<br />
participation.<br />
K. G.<br />
El Watan - Jeudi 13 octobre 2011 - 27<br />
SPORTS<br />
YOUNES IFTICÈNE. Entraîneur du CABBA<br />
«Rien n’est<br />
encore joué»<br />
Le CABBA semble décidé à<br />
retrouver très rapidement la<br />
Ligue 1 qu’il a quittée en fin de<br />
saison dernière. Le tableau de<br />
marche, arrêté en début de<br />
saison, est respecté. Après<br />
Entretien réalisé<br />
Par Yazid Ouahib<br />
Le début de saison de<br />
votre équipe est-il conforme à<br />
vos prévisions ?<br />
On peut le dire, mais sans<br />
trop crier sur tous les toits<br />
que c’est dans la poche. C’est<br />
loin d’être le cas. En football,<br />
ça évolue rapidement dans<br />
les deux sens. Nous sommes<br />
contents à Bordj pour la tenue<br />
de route de l’équipe qui est<br />
dans les temps. C’est maintenant<br />
que le plus difficile<br />
commence.<br />
Vous avez misé sur un bon<br />
départ…<br />
Durant l’intersaison, nous<br />
avons fait un bon programme<br />
de préparation avec deux séances<br />
d’entraînement quotidiennes<br />
et ce, malgré le Ramadhan.<br />
Aujourd’hui, on récolte les<br />
premiers fruits de cette bonne<br />
préparation.<br />
Les sacrifices consentis durant<br />
cette période (préparation)<br />
n’ont pas été vains.<br />
Le début de saison n’a pas<br />
été facile…<br />
C’était prévisible, et je<br />
l’avais dit aux joueurs. J’avis<br />
un objectif, atteindre la vitesse<br />
de croisière avant les autres<br />
équipes pour s’installer en tête<br />
et maintenir le cap.<br />
Mes prévisions étaient<br />
justes. Après 5 journées, le<br />
CABBA est leader et compte<br />
bien le rester jusqu’au terme de<br />
la saison.<br />
C’est à présent que le plus<br />
dur commence. Le CABBA<br />
va être l’équipe à battre…<br />
C’est la règle en football, et<br />
nous l’acceptons en formulant<br />
le vœu que cette adversité reste<br />
toute sportive et ne dépasse pas<br />
le cadre qui lui sied.<br />
La victoire à Béjaïa est<br />
importante pour la suite du<br />
parcours…<br />
Effectivement. S’imposer<br />
à l’extérieur est toujours bon,<br />
surtout contre le leader. C’est la<br />
preuve qu’en football rien n’est<br />
jamais (définitivement) acquis<br />
Est-ce avec cet état d’esprit<br />
que vous allez affronter<br />
le RC Kouba qui, lui, reste<br />
sur une défaite at home face<br />
au MOC ?<br />
C’est le match piège par<br />
exc<strong>el</strong>lence. Kouba est un club<br />
qu’on ne présente plus.<br />
Ses joueurs auront à cœur<br />
de se racheter après la déconvenue<br />
à domicile. J’ai axé mon<br />
travail sur cet aspect durant<br />
toute la semaine.<br />
Avouez que cette première<br />
place, vous la méritez …<br />
Elle n’a pas été facile à<br />
acquérir. Beaucoup oublient<br />
que le groupe a été renouv<strong>el</strong>é à<br />
80%. Tout le mérite revient aux<br />
joueurs, ils travaillent bien et<br />
n’ont en tête que l’accession.<br />
Malgré votre exc<strong>el</strong>lent<br />
début de saison, <strong>el</strong>le est loin<br />
d’être acquise…<br />
A qui vous le dites ! Je le<br />
répète sans cesse aux joueurs.<br />
Croire que c’est dans la poche<br />
serait suicidaire. Il reste beaucoup<br />
de chemin à faire pour<br />
retrouver la Ligue 1.<br />
Un mot sur le parcours<br />
de vos malheureux compagnons<br />
(Blida, Annaba)<br />
de la Ligue 1…<br />
Je suis déçu pour eux, et je<br />
leur souhaite de rebondir très<br />
vite. La saison vient juste de<br />
débuter, ils ont le temps de revenir<br />
dans la course. C’est tout<br />
le mal que je leur souhaite.<br />
Qu<strong>el</strong>les sont les autres<br />
équipes qui vous laissent sur<br />
votre faim ?<br />
Il y a l’ASMO, le PAC,<br />
l’USMBA et le MOC. A mon<br />
avis, ces clubs ne seront pas<br />
loin des premières loges en fin<br />
de saison.<br />
Je ne doute aucun instant<br />
de leurs capacités à remonter la<br />
pente. Ils ont un potenti<strong>el</strong>.<br />
Comment jugez-vous<br />
le niveau de la Ligue 2 après<br />
5 journées ?<br />
Il est acceptable avec une<br />
5 journées, le CABBA est leader et<br />
compte bien le rester. A la veille<br />
de la 6 e étape du championnat, le<br />
coach Younes Ifticène parle du<br />
parcours de son équipe, de la D2<br />
et de bien d’autres choses.<br />
PHOTO : H. LYES<br />
qualité de jeu souvent au-dessus<br />
de la moyenne. Je ne dis pas<br />
que c’est le top, mais c’est encourageant<br />
pour la suite. Une<br />
équipe comme la JS Saoura<br />
m’a laissé une exc<strong>el</strong>lente impression.<br />
Pourtant, en début de<br />
saison, personne ne misait un<br />
dinar sur cette formation.<br />
Les joueurs, c’est pareil ?<br />
J’ai déjà noté qu<strong>el</strong>ques-uns<br />
sur mon carnet. Ils ont l’étoffe<br />
pour évoluer en ligue. Physiquement,<br />
techniquement et<br />
tactiquement, ils n’ont rien à<br />
envier aux joueurs du palier supérieur.<br />
Les bons joueurs sont<br />
en Ligue 2.<br />
L’arbitrage n’est pas<br />
autant décrié que l’an dernier<br />
!<br />
Les arbitres s’acquittent<br />
bien de leur tâche et c’est tant<br />
mieux pour tout le monde.<br />
Pourvu que c<strong>el</strong>a dure. Sur deux<br />
matches importants joués à<br />
l’extérieur (ESM et MOB), les<br />
arbitres ont bien fait leur travail<br />
et ont même été applaudis<br />
par les supporters des équipes<br />
locales malgré le fait que leur<br />
équipe n’a pas gagné. C’est<br />
bon signe pour la suite.<br />
Un commentaire sur la 6 e<br />
journée de ce week-end…<br />
Elle sera c<strong>el</strong>le de la confirmation<br />
pour certains (CABBA,<br />
PAC, MOC, USM Annaba) et<br />
du rachat pour d’autres (RCK,<br />
MOC, USMB). Rien n’est encore<br />
joué. L’avantage du terrain<br />
n’est plus déterminant comme<br />
il y a qu<strong>el</strong>ques saisons. Tant<br />
mieux pour l’intérêt de la compétition.<br />
Y. O.<br />
L<br />
W MOSTAGANEM<br />
Drid nouv<strong>el</strong><br />
entraîneur<br />
’entraîneur<br />
Nasreddine Drid a<br />
été nommé à la tête<br />
de la barre technique du<br />
Widad de Mostaganem,<br />
qui évolue en championnat<br />
national amateur<br />
de football, groupe<br />
Ouest, a-t-on appris<br />
auprès de la direction du<br />
club. L’ex-entraîneur du<br />
Paradou AC remplace<br />
Blida Touati limogé à<br />
la suite des mauvais résultats<br />
enregistrés après<br />
quatre journées de la<br />
phase aller du championnat.<br />
La direction du club a pris attache avec Drid qui a donné son<br />
accord et devra superviser l’équipe lors du prochain match du<br />
championnat, samedi au stade de l’OPOW de Mostaganem,<br />
face à l’IRB Maghnia. L’ancien gardien de l’équipe nationale<br />
des années 1980 devra entamer ses nouv<strong>el</strong>les fonctions à la tête<br />
de la barre technique du WAM à partir de lundi prochain. La<br />
direction du Widad est parvenue, avec l’entraîneur sortant, à un<br />
accord à l’amiable pour la résiliation du contrat.<br />
L’objectif du WAM, cette saison, est l’accession en Ligue 2<br />
professionn<strong>el</strong>le, a-t-on rapp<strong>el</strong>é. Le WA Mostaganem occupe<br />
désormais la 6 e place au classement du championnat national<br />
amateur, avec 6 points après 4 journées. APS<br />
SA MOHAMMADIA<br />
Retour du portier<br />
Gharriche<br />
n chaud derby mettra aux prises la formation du SAM à<br />
U c<strong>el</strong>le de l’ASMO, dans le cadre de la 6e journée du championnat<br />
de Ligue 2. Le portier numéro un Samiste, en l’occurrence<br />
Gharriche Kada absent aux deux précédentes journées<br />
de championnat face à l’USM Blida et l’Olympique de Médéa,<br />
suite à une blessure à l’USM B<strong>el</strong> Abbès, a repris normalement<br />
les entraînements et pourrait même être aligné lors de la<br />
rencontre face à l’ASMO. Ce dernier affirme qu’il ne ressent<br />
actu<strong>el</strong>lement aucune douleur et pense que son retour devrait se<br />
faire normalement : «mon retour devrait se faire face à mon<br />
ancienne équipe de l’ASMO. Et je dois faire mon possible pour<br />
aider mes camarades à réaliser un bon résultat ».<br />
Les Samistes, qui ont toujours pris au sérieux leurs vis-à-vis,<br />
vont aborder cette confrontation avec pour seul objectif les trois<br />
points. Et ils feront tout ce qui est en leur possession pour procurer<br />
du bonheur à leurs fidèles présents pour les soutenir tout<br />
au long de la partie. Une victoire ne fera que confirmer la bonne<br />
santé affichée par les hommes de la ville des Oranges, décidés à<br />
poursuivre sur la même dynamique.<br />
Signalons que cette confrontation sera la 28e du genre depuis<br />
l’indépendance, puisque auparavant le SA Mohammadia et les<br />
Asémistes se sont rencontrés, à 27 reprises, soit 26 en championnat<br />
et une seule fois en coupe d’Algérie. A. Taoui<br />
MO BÉJAÏA<br />
Le contrat de Bekrar<br />
résilié<br />
a défaite concédée par les Crabes du MO Béjaïa à domicile,<br />
L le week-end dernier, devant les Criquets du CABBA, a provoqué<br />
une grande colère chez les fans, qui n’ont pas été tendres<br />
avec le gardien de but Bekrar, auteur de deux bévues fatales<br />
ayant permis à l’équipe visiteuse de remporter le match.<br />
D’ailleurs, ces derniers ont tenu à afficher leur mécontentement<br />
à l’égard de ce portier, en lui demandant de quitter le club à la<br />
fin du match face au CABBA. Une demande à laqu<strong>el</strong>le a rapidement<br />
répondu le portier Bekrar, en décidant de résilier son<br />
contrat avec le club, dans la soirée de mardi dernier, à l’amiable.<br />
Une décision attendue, car ce gardien est devenu indésirable.<br />
Aussi, le jeune gardien Rahim sera dans les bois lors de la rencontre<br />
de demain, vendredi, face à l’ES Mostaganem, en attendant<br />
le retour de Lyès Aïssani la semaine prochaine.<br />
C<strong>el</strong>a dit, les Béjaouis se déplaceront dans la matinée<br />
d’aujourd’hui, jeudi, à Mostaganem pour affronter l’Espérance<br />
dans le cadre de la 6e journée du championnat de la Ligue 2, où<br />
Rahmouni et ses poulains se sont montrés confiants. L. Hama<br />
PHOTO : H. LYES
El Watan<br />
ALGER 15° ORAN 14°<br />
30°<br />
CONSTANTINE 12°<br />
29°<br />
25°<br />
OUARGLA 15°<br />
29°<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 13 octobre 2011<br />
CANDIDATS À LA NATURALISATION<br />
Paris renforce l’exigence<br />
de la connaissance du français<br />
L<br />
a France va renforcer l’exigence<br />
de maîtrise du français pour les<br />
candidats à la naturalisation, qui<br />
devront comprendre le «langage<br />
nécessaire à la gestion de la vie<br />
quotidienne» et produire un diplôme ou<br />
une attestation, s<strong>el</strong>on des textes parus<br />
hier au Journal offi ci<strong>el</strong>. Ces nouv<strong>el</strong>les<br />
dispositions concernent les «étrangers<br />
demandant l’acquisition de la nationalité<br />
française par naturalisation ou mariage»<br />
avec un Français, s<strong>el</strong>on les textes,<br />
qui prévoient que «tout déclarant doit<br />
justifi er d’une connaissance de la<br />
POKER<br />
EN LIGNE<br />
■ Plus de 18 millions de<br />
francs suisses ont été saisis<br />
par la justice genevoise<br />
le 26 septembre dernier<br />
dans le cadre des jeux de<br />
poker en ligne, a annoncé<br />
hier le journal la Tribune de<br />
Genève sur son site internet.<br />
L’argent a été saisi sur les<br />
comptes ouverts auprès<br />
d’une banque genevoise<br />
par 10 personnes suspectes<br />
vivant aux Etats-Unis, qui ont<br />
organisé ou fondé les fameux<br />
Près d’un million d’étrangers présents<br />
DES SOMMES COLOSSALES SAISIES<br />
SUR DES COMPTES SUISSES<br />
sites Full Tilt Poker, Pokerstar<br />
et Absolute Poker. Dario<br />
Zanni, le procureur chargé<br />
de l’enquête, a confirmé les<br />
informations et n’exclut pas<br />
qu’il existe d’autres fonds<br />
liés au poker en ligne dans<br />
d’autres banques suisses. La<br />
justice américaine enquête<br />
depuis plusieurs mois sur<br />
les organisateurs de ces<br />
trois jeux de poker en ligne<br />
résidant aux Etats-Unis. Ces<br />
sites seraient en fait des<br />
en France ne parlent pas la langue<br />
française PHOTO : DR<br />
langue française caractérisée par la<br />
compréhension des points essenti<strong>el</strong>s du<br />
langage nécessaire à la gestion de la<br />
vie quotidienne et aux situations de la<br />
vie courante ainsi que par la capacité à<br />
émettre un discours simple et cohérent<br />
sur des sujets familiers». «Le niveau de<br />
langue ne sera plus évalué au cours<br />
d’un entretien individu<strong>el</strong> par un agent<br />
de préfecture», désormais supprimé,<br />
«mais il appartiendra à l’étranger d’en<br />
escroqueries pyramidales<br />
car les fonds déposés par<br />
les derniers joueurs arrivés<br />
serviraient à payer les joueurs<br />
précédents. S<strong>el</strong>on la Tribune<br />
de Genève, les dirigeants ont<br />
escroqué les joueurs en leur<br />
faisant croire que les fonds<br />
qu’ils déposaient pour le jeu<br />
en ligne étaient en sécurité et<br />
disponibles à tout moment.<br />
En fait, l’argent des derniers<br />
arrivés permettait de payer<br />
les premiers.<br />
justifi er par la production d’un diplôme<br />
ou d’une attestation délivrée par un<br />
organisme reconnu par l’Etat ou par un<br />
prestataire agréé», ajoute le texte.<br />
D’après le quotidien économique<br />
Les Echos, qui cite une estimation du<br />
ministère de l’Intérieur, «environ un<br />
million d’étrangers présents sur le<br />
territoire national ne parlent pas<br />
le français». Depuis 2003, plus de<br />
100 000 personnes par an obtiennent la<br />
nationalité française «soit par décret,<br />
soit par déclaration», s<strong>el</strong>on les chiffres<br />
offi ci<strong>el</strong>s.<br />
■ Un colon<strong>el</strong> de l’armée libyenne sous le régime<br />
de Mouammar El Gueddafi est rentré avec<br />
ses hommes dans le nord du Mali, d’où il est<br />
originaire, en plaçant son retour «dans un esprit<br />
de paix», s<strong>el</strong>on une source offici<strong>el</strong>le malienne.<br />
«Le colon<strong>el</strong> Awanz Ag Emakadeye, de l’armée<br />
libyenne, un Touareg d’origine malienne, est<br />
rentré au nord du Mali avec ses hommes» par<br />
le Sah<strong>el</strong>, «ils sont tous sous notre protection»,<br />
a déclaré cette source offici<strong>el</strong>le. «Ils sont chez<br />
eux et ont réaffirmé qu’ils sont là dans un esprit<br />
de paix», a-t-<strong>el</strong>le conclu. Le gouvernement<br />
HISTOIRE Le témoignage de<br />
SCANDALE Le coup de gueule<br />
REPORTAGE Le Centre Pierre<br />
Saïd Bouzerzour, rescapé du<br />
de Sabrina Khatir, la femme<br />
et Marie Curie,<br />
17 octobre 1961<br />
du maire de Zéralda en prison<br />
presque pire que le cancer<br />
COMMENTAIRE<br />
Retrouvez les prévisions complètes sur www.<strong>el</strong><strong>watan</strong>.com<br />
Une triste<br />
réalité Par Mohammed Larbi<br />
Un épisode du long confl it palestinien a été clos<br />
mardi avec un échange de prisonniers incluant<br />
Gilad Shalit, un élément de l’armée israélienne,<br />
mais laissant entier le lourd dossier des détenus<br />
palestiniens. Il s’agit d’un soldat engagé dans une opération<br />
de répression contre la population palestinienne de Ghaza.<br />
Donc un prisonnier de guerre. La précision est importante<br />
dans cette question qui subit de graves dérives, puisque des<br />
pays se sont lancés à l’assaut des Palestiniens pour réclamer<br />
sa libération. La sienne seulement, alors même qu’il<br />
attaquait des populations civiles sans défense. Il ne s’agit<br />
pas de réécrire l’histoire, mais il ne faudrait pas que ce qui<br />
n’est en fi n de compte qu’un fl agrant parti pris amène à<br />
reconsidérer les faits. Beaucoup a été dit, des contrevérités<br />
bien entendu comme c<strong>el</strong>le qui consiste à faire du soldat<br />
Shalit une victime des Palestiniens. Qu<strong>el</strong>le aberration !<br />
Dans cette région du monde, il y a une guerre de type non<br />
conventionn<strong>el</strong>, comme le disent les spécialistes, juste pour<br />
signifi er l’inégalité dans les moyens. Différence aussi de<br />
traitement, car Israël n’a jamais respecté la Convention<br />
de Genève sur les confl its, autrement dit ces fameuses<br />
lois de la guerre supposées interdire les armes chimiques,<br />
empêcher la judaïsation des territoires palestiniens, les<br />
assassinats ciblés et la détention arbitraire (notamment<br />
c<strong>el</strong>le des enfants) ou utiliser uniquement à l’encontre des<br />
Palestiniens les lois d’un autre temps. Il y a là une ré<strong>el</strong>le<br />
injustice et il en est qui s’en font les complices. Shalit a<br />
été fait prisonnier en territoire palestinien alors même qu’il<br />
était engagé dans une guerre contre les Palestiniens qui ont<br />
tout simplement exercé leur droit à la légitime défense,<br />
alors même qu’Israël considère Ghaza comme une «entité<br />
ennemie», s’autorisant à utiliser tous les moyens dont il<br />
dispose. Une situation qui n’est pas aussi complexe que<br />
s’évertuent à le dire ceux qui ont décidé de soutenir Israël.<br />
Certains ont versé des larmes sur le sort du soldat Shalit,<br />
mais ils n’ont pu faire oublier les milliers de prisonniers<br />
palestiniens. Lundi, le gouvernement palestinien rapp<strong>el</strong>ait<br />
cette triste réalité en déclarant que «plus de 6000<br />
Palestiniens sont toujours en détention dans les prisons<br />
israéliennes, dont 38 femmes, 280 enfants, 270 personnes<br />
en détention administrative et 22 membres du Conseil<br />
législatif palestinien», des députés comme Marwane<br />
Barghouti, kidnappé en Cisjordanie et emprisonné en<br />
Israël. Certains n’avaient retenu de lui que l’image de chef<br />
du Fatah pour la Cisjordanie, ce qui ne constitue nullement<br />
un délit, alors même qu’il avait accepté de s’insérer dans<br />
le nouveau jeu politique et donc le processus de paix<br />
palestino-israélien. Le défunt leader Yasser Arafat n’était<br />
peut-être pas un prisonnier comme les autres, mais il a<br />
été traité comme tous les Palestiniens, enfermé et privé<br />
de moyens d’existence les plus élémentaires. C’est c<strong>el</strong>a la<br />
vérité et les Palestiniens la vivent quotidiennement.<br />
IL SERVAIT L’ARMÉE LIBYENNE<br />
UN COLONEL D’ORIGINE MALIENNE<br />
ABANDONNE LE CLAN EL GUEDDAFI<br />
malien, des élus et des associations de Maliens<br />
originaires du Nord ont créé des structures pour<br />
accueillir d’anciens militaires libyens d’origine<br />
touareg. D’autres ex-combattants touaregs<br />
pro-Gueddafi, armés et originaires du Mali et du<br />
Niger sont déjà rentrés sans avoir prévenu les<br />
autorités de ces pays. Le Niger affirme par ailleurs<br />
accueillir, «à titre humanitaire», 32 proches de<br />
Mouammar El Gueddafi, dont un des fils, Saadi,<br />
trois généraux et l’ancien chef des brigades<br />
sécuritaires du régime du dirigeant renversé en<br />
août par le Conseil national de transition (CNT).