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REVUE DE PRESSE COCO PERDU

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<strong>REVUE</strong> <strong>DE</strong> <strong>PRESSE</strong> <strong>COCO</strong> <strong>PERDU</strong>


Le 11 juin 2013<br />

SORTIR<br />

Coco perdu On aime beaucoup<br />

Gilles Kneusé adapte un des derniers écrits (1978) de Louis Guilloux. Le récit<br />

raconte la journée d'un homme dans une petite ville de province. Il ne se passe<br />

rien, sinon qu'il accompagne sa femme Fafa à la gare, qu'il rencontre un<br />

commandant de la Libération, un représentant de commerce, qu'il se fait une<br />

petite fête au restaurant...<br />

L'écriture de Louis Guilloux atteint les zones d'ombre des êtres, leurs silences, les<br />

questions essentielles qu'ils se posent sur le sens de la vie et tout cela à travers<br />

les petits événements du quotidien. La mise en scène, simple, utilise des<br />

fragments d'émissions de radio ou de films d'époque, des bruits d'ambiance.<br />

Gilles Kneusé, l'acteur, très émouvant, communique un profond sentiment de<br />

solitude intérieure avec beaucoup d'humilité.<br />

Sylviane Bernard-Gresh


Le 20 mai 2013<br />

Monologue dramatique d’après le roman éponyme de Louis Guilloux dit par<br />

Gilles Kneusé dans une mise en scène de Thierry Lavat et Gilles Kneusé.<br />

Alors qu’il vient de conduire Fafa, sa femme, à la gare et que celle-ci avait une<br />

mystérieuse lettre à poster elle-même, Coco s’interroge…<br />

Adapté par Gilles Kneusé du roman de Louis Guilloux paru en 1978, "Coco<br />

perdu" est un drôle de personnage, romanesque en diable, qui nous entraîne<br />

d’une ville de province au Paris des bistrots dans la France des années 70.<br />

Narrateur, il commente ses pérégrinations avec des pensées et des<br />

observations qui nous le rendent immédiatement attachant. Le texte imagé et<br />

truffé d’expressions désuètes qu’on comprend pourtant instantanément est un<br />

vrai petit bijou.<br />

Gilles Kneusé, qui co-signe la mise en scène ultra précise avec la complicité de<br />

Thierry Lavat, s’est approprié de façon splendide ce personnage pince-sansrire<br />

qui préfère prendre tout ce qui lui arrive avec légèreté. Attendrissant ou<br />

même gentiment ridicule dans ses petites habitudes, au fond terriblement<br />

humain.<br />

Un lointain cousin français de Woody Allen… Qui fait de choses banales, des<br />

aventures rocambolesques. Un pierrot lunaire errant sans mode d’emploi dans<br />

une société sur laquelle il porte un regard curieux et rieur, aimant les gens<br />

même s’il peine à communiquer avec eux.<br />

Le comédien réussit ici une réelle performance, parvenant par courts tableaux et<br />

séquences dites à mi-voix avec la proximité qui convient à l’exercice, à nous<br />

embarquer dans son monde et dans l’univers incroyable de Louis Guilloux. La<br />

scénographie d’Olivier Prost recréant avec inspiration son intérieur rétro, la<br />

lumière délicate de Philippe Lacombe, ainsi que le son de Pipo Gomes<br />

contribuent à un splendide résultat.<br />

Qu’est-ce qu’on attend au théâtre ? De rire, de s’émouvoir, de voyager, de<br />

réfléchir ? Il y a tout ça dans ce spectacle. "Coco perdu" est un grand spectacle<br />

sur les petits riens de l’existence qui ne pourra laisser personne insensible. Un<br />

texte qui par petites touches nous raconte un univers singulier, poétique et<br />

universel qui fait écho en chaque spectateur.<br />

"Coco perdu" parle tout simplement de la vie. Ce personnage si touchant,<br />

perclus de solitude et qui cherche à y entrer, non plus comme spectateur mais<br />

comme acteur de celle-ci, nous bouleverse donc tous infiniment.<br />

Nicolas Arnstam www.froggydelight.com


THÉÂTRE<br />

Coco perdu de Louis Guilloux<br />

revisité par Gilles Kneusé<br />

20 mai 2013 — Coco perdu, une pièce de Gilles Kneusé d'après le roman (Coco<br />

perdu, Essai de voix, Gallimard, 1978, 140 p.) de Louis Guilloux (1899-1980).<br />

Mise en scène de Thierry Lavat et Gilles Kneusé.<br />

Avec Gilles Kneusé. Au Lucernaire*. Jusqu'au 29 juin 2013. 1h10'<br />

On emmagasine pendant des années voire des décennies sans réellement faire<br />

le tri des bons et mauvais moments que l'on regrette un peu, beaucoup, pas du<br />

tout sur le coup mais au fil des années qui passent, rancunier ou pas, les tics et<br />

petits et gros défauts de l'autre deviennent de plus en plus visibles et<br />

insupportables et un beau jour, tel ici, dans cet essai de voix de « Coco perdu » de<br />

Louis Guilloux, revisité et magnifiquement récité par Gilles Kneusé, un samedi<br />

matin, un homme ordinaire, quelconque, la cinquantaine, comme il en existe des<br />

centaines de millions, accompagne sa femme à la gare et elle glisse une<br />

enveloppe dans une boîte à lettres.<br />

Part-elle pour le week-end, part-elle pour toujours ? À qui est destinée cette lettre,<br />

à lui, à un autre ? Ces questions s'invitent dans sa solitude subie, forcée, imposée<br />

pour une introspection où passé et présent, réalité et imaginaire, dits et non-dits,<br />

bruits et images, se mêlent et se confondent jusqu'à ce qu'il parvienne à se<br />

découvrir et peut-être à exister avec ou sans elle. ■ (A.A.)<br />

________<br />

* Le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, Paris-6 e . Du mardi au samedi à 21h. 30 €;<br />

25 € pour les seniors et 15 € pour les étudiants. Rés.: 01 45 44 57 34, ou sur Fnac.com.


Blog de Phaco Blog culturel hebdomadaire<br />

l u n d i 2 7 m a i 2 0 1 3<br />

<strong>COCO</strong> <strong>PERDU</strong><br />

Adapté d’un récit de Louis Guilloux (1899-1980) et mis en scène par Thierry<br />

Lavat et Gilles Kneusé, Coco perdu surfe entre réalisme social et théâtre de<br />

l’absurde. C’est l’étrange histoire d’un homme, qui à la suite du départ précipité<br />

de sa femme, se trouve plongé le temps d’un week-end entre chien et loup dans<br />

un lancinant, grave et comique espace de questionnement.<br />

Le spectacle débute sous l’apparence d’un amusant vaudeville : l’homme (Coco)<br />

accompagne sa femme (Fafa) à la gare, et rencontre sur le quai un militaire. Puis<br />

après le départ du train, l’homme pendant deux jours s’interroge confusément<br />

sur l’absence de sa femme. Une mystérieuse lettre, postée par Fafa peu avant<br />

son départ, lui fait pressentir qu’il en est le destinataire. Seul sur la scène du<br />

Lucernaire, Gilles Kneusé est simultanément Coco, le narrateur et l’interprète<br />

d’une brochette de personnages pittoresques qui peuplent l’univers de ce<br />

court roman de Louis Guilloux [le Sang noir (1935)] , auteur populaire un peu<br />

oublié aujourd’hui. D’emblée, avec Coco perdu, l’on est plongé dans un univers<br />

littéraire au charme provincial, généreusement ouvert à l’intime, à la tendresse<br />

mais aussi à la cruauté.<br />

Le climat général rôde autour d’un imaginaire de la vie quotidienne, rappelant<br />

un peu l’ironie désenchantée d’un Roland Dubillard ou d’un Marcel Aymé. Avec<br />

talent, Kneusé interprète cet homme « perdu » [comme le suggère le titre],<br />

cependant plus candide que déprimé. Assailli de souvenirs et possédé par<br />

d’anciennes bribes de conversation avec sa « Fafa », il est constamment, tout au<br />

long de ce week-end, confronté à des situations inédites : la rencontre<br />

nocturne d’un vagabond, une visite à son domicile d’un évangéliste qui veut lui<br />

vendre une bible, l’amusant repas pris en compagnie d’un représentant de<br />

commerce, par ailleurs futur macchabée… Par une rythmologie naturelle, le<br />

subtil et savoureux monologue déclamé par Kneusé emporte le spectateur dans<br />

une étonnante saga de la psyché, qui l’amène à suivre le questionnement intime<br />

de cet homme évoluant dans un décor délimité par trois monstres<br />

emblématiques : la gare, le restaurant-bar et la petite maison de Fafa et Coco.<br />

Pourquoi suis-je là et que fais-je ? lance Coco, résumant en ces quelques mots la<br />

menace qui plane sur une vie, coincée entre le dérisoire et la tentation<br />

nihiliste, qui lui échappe. A la fois drôle et gravement existentiel, Coco perdu se<br />

profile comme un surprenant spectacle.<br />

Thierry de Fages


THEATRAUTEURS<br />

Actualité théâtrale, chroniques<br />

Coco perdu de Louis Guilloux<br />

31/05/2013<br />

(…) Que fait un homme habitué à être accompagné quand brusquement il se<br />

retrouve seul ? Il erre ... dans un premier temps, puis essaie de se convaincre que<br />

le célibat a du bon, sans toutefois parvenir à se persuader totalement. Ah ! la<br />

force de l'habitude ! ... Après des tentatives de dialogues plus ou moins<br />

satisfaisantes, il finira par soliloquer. Toutes les petites péripéties de la vie<br />

serviront alors à établir un constat puis un bilan.<br />

C'est tout à la fois drôle, un peu triste et très porteur de signification. Sommes<br />

nous nombreux encore à classer celui qui écrivit " Le pain des rêves " et " Le sang<br />

noir " (pour ne citer que ces deux là) parmi nos auteurs favoris ? Je n'en<br />

jurerais pas, hélas, pour les raisons évoquées plus haut car une certaine couche<br />

sociale est quelque peu en panne de représentants littéraires et ceci explique<br />

cela, peut-être ? N'importe, retrouver ces écrits dans la bouche de Gilles Kneusé<br />

sonne juste, véridique, nous rappelant que la poésie peut se nicher aussi dans le<br />

quotidien si dérisoire soit-il. (…)<br />

A découvrir ou retrouver avec un bonheur certain.<br />

www.theatrauteurs.com<br />

Simone Alexandre


GILLES KNEUSÉ HABITÉ PAR LE TEXTE <strong>DE</strong> LOUIS GUILLOUX<br />

« <strong>COCO</strong> <strong>PERDU</strong> » AU LUCERNAIRE<br />

Dernier roman paru du vivant de l’auteur du Sang Noir, Louis Guilloux, Coco<br />

perdu (1978) est un texte-bilan merveilleusement écrit. Le comédien et metteur en<br />

scène Gilles Kneusé le porte avec passion à la scène tous les soirs jusqu’au 29<br />

juin, au Lucernaire.<br />

Dans une ville de province, un homme amène son épouse avec laquelle il a passé<br />

20 ans, »Fafa », à la gare pour Paris. Avant de partir, elle tient absolument à poster<br />

elle-même une lettre. Pourquoi part-elle? Quand va-t-elle revenir ? la lettre est-elle<br />

destinée à son époux même? Seul, ce dernier commence à errer entre la gare,<br />

son intérieur cossu et le café où il a ses habitudes, se remémorant des épisodes<br />

de la vie quotidienne passée et y cherchant du sens.<br />

Avec un amour infini pour chaque mot de ce texte très littéraire, Gilles Kneusé fait<br />

revivre tout un passé de province enfoui : les recettes d’antan, l’habit du dimanche,<br />

et l’homme très perdu sans sa « douce moitié ». Interprétant les mots de Guilloux<br />

avec une émotion où entre beaucoup de nostalgie, le formidable acteur dresse le<br />

portrait d’une certaine sagesse pratique qui s’approche presque de la<br />

philosophie. Entre compagnie sonore de la radio et table où l’interlocuteur esseulé<br />

s’assoit pour conserver le rythme des repas, la mise en scène est tout entière<br />

orientée vers la matérialisation d’un personnage très mystérieux. Un personnage<br />

que le comédien seul en scène habite avec grâce.<br />

« Coco perdu« , d’après le roman de Louis Guilloux, adaptation de Gilles Kneusé,<br />

Mise en scène : Thierry Lavat et Gilles Kneusé, Avec : Gilles Kneusé, Durée : 1h10,<br />

mar-sam à 21h.<br />

Yael Hirsch


11 jui n 2013<br />

Coco perdu : quand allez-vous affronter votre réalité?<br />

Depuis que Fafa est partie, son mari semble avoir perdu le sens de l'orientation. Le voici<br />

errant dans les rues, pensant à voix haute ou noyant son désespoir dans un verre de<br />

muscadet au bistro du village. C'est dans ce trou de province qu'il est venu s'enterrer vingt<br />

ans auparavant pour faire plaisir à Fafa... quand ils s'aimaient encore... quand elle l'aimait<br />

encore...A présent il se retrouve solitaire, vidé de son être, de son amour. Alors il sort de sa<br />

maison autant qu'il le peut car mieux vaut être ailleurs que de se retrouver seul à diner sur un<br />

coin de table. Mieux vaut s'entourer de bruit et de jolies serveuses pour éviter de trop penser,<br />

pour s’empêcher d'ouvrir les yeux sur la réalité, sa réalité: celle d'un homme abandonné par<br />

son épouse un samedi matin, celle d'un lâche qui voit partir sa femme sur un quai de gare<br />

sans même tenter de la retenir, celle d'un menteur enfin qui s'est voilé la face depuis tant<br />

d'années jusqu'à ce que Fafa l'abandonne. En revenant sur son passé, notre solitaire<br />

énumère inconsciemment chaque fait et geste de sa triste existence. Il découvre avec<br />

angoisse qu'il a laissé filer les jours, passif, oisif, adepte de la facilité et de la dissimulation.<br />

Jusqu'à présent, il a mené une petite vie, sectaire et craintive, cachant ses économies à sa<br />

propre femme et rythmant ses journées en feuilletant les pages de l'annuaire. Un quotidien<br />

insipide en somme où la méfiance s'est instaurée de façon obséquieuse jusqu'à céder sa<br />

place à un silence mortifère, comme c'est le cas pour de nombreux couples qui n'ont plus rien<br />

à se dire. A présent qu'elle l'a quitté, le voici guettant le facteur dans l'espoir de recevoir une<br />

lettre, toujours aussi résigné et léthargique face à son mauvais destin, incapable de réagir.<br />

Engoncé comme un pantin dans un manteau trop grand, on a envie de le secouer, de lui dire<br />

d'arrêter de s'apitoyer sur son triste sort, mais personne ne peut venir en aide à un coco<br />

perdu dans ses propres mensonges. Dans un beau soliloque, Gilles Kneusé rend hommage<br />

au texte de Louis Guilloux et nous offre un questionnement sur le quotidien de chacun. De sa<br />

voix grave et posée, il tente de lever un pan sur une réalité que peu de gens osent affronter :<br />

quel est le sens de leur vie ? En grand conteur d'histoires, il dresse un triste bilan de son<br />

existence et nous fait comprendre que nous sommes les seuls maitres de la nôtre.<br />

Confesseurs et complices, on savoure en silence sa diction précise et ses yeux désabusés<br />

en se demandant si nous aussi nous ne serions pas en train de creuser notre propre<br />

tombeau…<br />

Florence Gopikian Yeremian


<strong>COCO</strong> <strong>PERDU</strong> AU LUCERNAIRE<br />

Le 14 juin 20 13<br />

En deux mots<br />

Un chef-lieu de province sans nom, un homme désœuvré. Il vient<br />

d'accompagner sa femme à la gare et tente de se convaincre que rien n'a<br />

changé. Il déjeune au restaurant, croise une connaissance et, entre deux<br />

observations sur ce quotidien morne, revient la peur de l'abandon, l'attente<br />

d'un coup de téléphone, d'une lettre qui ne viendront peut-être jamais.<br />

L'adaptation pour la scène de ce que Louis Guilloux appelait son "essai de<br />

mise en voix" convainc par la justesse de cette tranche de vie d'une banalité<br />

tragique où l’homme est saisi dans l’intimité de son quotidien. Dans un décor<br />

relativement nu, le personnage se déplace, seul face au public, de sa table en<br />

formica à son fauteuil à fleurs. Ainsi, l'espace scénique dans lequel il déambule<br />

figure l'enfermement dans une ville et une vie trop étroites. Les sentences<br />

tirées d'une sagesse populaire faussement naïve aboutissent à un constat selon<br />

lequel "on s'arrange toujours avec la mort, jamais avec la vie. Avec la<br />

vie, on discute." Cette discussion, reprise à chaque représentation, se<br />

poursuit au Lucernaire, à Paris, jusqu'au 29 juin prochain.<br />

Pierre Leroux et Marion Point

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