universite toulouse iii - paul sabatier - desc orthopedie
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5. CONCLUSION<br />
Il existe donc de nombreuses techniques chirurgicales conservatrices de l’ostéonécrose de la<br />
tête fémorale dont les indications sont discutées. Les résultats de ces traitements sont souvent<br />
fondées sur un petit nombre de patients opérés, à des stades différents de la maladie avec des<br />
étiologies disparates et des techniques chirurgicales variables, rendant difficile les<br />
comparaisons,sans modèle animal expérimental.<br />
Les progrès effectués dans la conception des matériaux prothétiques font que la PTH<br />
longtemps considérée à tort comme un pis-aller est dorénavant une intervention fiable et<br />
efficace dont le choix du traitement conservateur doit tenir compte. Le resurfaçage[93, 94] est<br />
aussi une arthroplastie totale, mais elle conserve le col du fémur et la tête (20 à 50 % du<br />
volume céphalique ) autorisant une reprise plus facile par une PTH standard ; il constitue<br />
donc une bonne alternative à la PTH en cas de stade avancé de la maladie.<br />
Si le forage simple reste encore la technique la plus utilisée au monde pour les stades précoces<br />
de la maladie, son efficacité est tout de même limitée puisque 50 % des hanches vont évoluer<br />
vers la fracture malgré le traitement chirurgical. Ainsi pour améliorer l’efficacité du forage et<br />
pallier à ses insuffisances plusieurs auteurs vont proposer d’associer au geste du forage une<br />
greffe osseuse, de moelle ou de facteur de croissance justifié sur le plan physiopathologique<br />
par la pauvreté en cellules et progéniteurs osseux au sein de la tête nécrotique.<br />
C’est dans ce contexte que nous vous avons proposé les résultats de notre série à propos d’un<br />
traitement original par forage associé à une greffe spongieuse autologue prélevée au dépends<br />
de la crête iliaque homologue.<br />
Aux vues de notre étude, les résultats sont globalement satisfaisants, avec 58 % de succès à<br />
deux ans dans la série globale, 70 % pour les stades IIA et IIB et plus de 50 % pour les stades<br />
IIC. Son indication idéale serait donc les nécroses dont la sphéricité de la tête fémorale est<br />
conservée et dont le volume est inférieure à 30 %.<br />
Le forage et greffe spongieuse est de plus une technique fiable, reproductrice, d’apprentissage<br />
et de réalisation rapide qui permet de traiter dans un même temps opératoire une nécrose<br />
bilatérale soit par double forage soit par PTH et forage. Accessible à tout chirurgien<br />
orthopédiste quelle que la structure où il exerce elle ne modifie pas les amplitudes articulaires<br />
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