universite toulouse iii - paul sabatier - desc orthopedie
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4.2.4. CIMENTOPLASTIE<br />
Dans la nécrose de hanche, la dissection sous-chondrale fémorale constitue un tournant<br />
évolutif dans la maladie. En effet, passé ce stade, il est admis que l’évolution se fait de<br />
manière inexorable à plus ou moins long terme vers l’arthrose. Hernigou [79, 80] a donc eu<br />
l’idée de reconstruire la sphéricité de la tête fémorale en relevant le séquestre et en le<br />
maintenant relevé par injection de ciment. Le but du ciment acrylique est donc ici de rétablir<br />
la sphéricité de la tête fémorale, la survie des cellules cartilagineuses étant de toutes les<br />
manières assurée à partir du liquide synovial. Cette méthode a été utilisée pour le traitement<br />
de nécroses ayant perdu la sphéricité de la tête fémorale mais non encore arthrosique.<br />
La technique opératoire a été la suivante : la hanche est abordée par une voie d’abord type<br />
Smith-Petersen et exposition de la zone nécrotique.. La zone séquestrée se laisse déprimer et<br />
remonter exactement comme la surface d’une balle de ping pong. Le ciment est injecté sous<br />
forme liquide à l’aide d’une seringue. Le but est d’obtenir, à la fin de l’intervention<br />
chirurgicale une tête sphérique avec une zone séquestrée qui est parfaitement immobile. Il<br />
semble licite de la réserver à des nécroses peu évoluées et dont l’évolution est plutôt calme.<br />
C’est ainsi que les meilleurs résultats ont été obtenus dans cette série sur les nécroses<br />
effondrées de l’adulte jeune, idiopathique ou dont l’origine était la drépanocytose. Hernigou<br />
estime alors les chances de succès, c’est-à-dire de tolérance sans réintervention, à 50 % à<br />
7 ans.<br />
Schmitt décrit une technique différente qui consiste par une voie d’abord trochantérienne sans<br />
arthrotomie à réaliser un large forage permettant par l’utilisation de curettes d’exciser la<br />
nécrose sous contrôle de l’ampli puis d’injecter le ciment pour remplir la cavité. Mais peu de<br />
cas ont été décrits et le risque lié aux complications locales et générales du ciment est non<br />
négligeable.<br />
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