universite toulouse iii - paul sabatier - desc orthopedie
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4.2.2.4.FORAGE ET AUTO-GREFFE SPONGIEUSE<br />
Une autogreffe spongieuse permet à la fois de conduire la réhabilitation osseuse et de<br />
l’induire car elle contient des cellules souches productrices de facteurs de croissance et<br />
notamment des protéines ostéo inductrices [56] .<br />
Notre étude se distingue des autres séries par l’originalité du site de prélèvement à distance<br />
de la nécrose contrairement à l’ensemble des auteurs qui réalise une greffe spongieuse<br />
métaphysaire[57].<br />
Il est difficile de juger de l’efficacité de ce traitement car beaucoup de séries ne différencient<br />
pas les résultats du forage simple et ceux du forage associé à une greffe spongieuse.<br />
Steinberg en 1989[58] publie une étude comparative sur 116 hanches traitées par forage et<br />
greffe spongieuse dont 74 ont bénéficié aussi d’une stimulation électrique versus 55 hanches<br />
avec un traitement médical.<br />
Il s’agissait dans cette étude d’une autogreffe prélevée dans la métaphyse fémorale de la<br />
région inter trochantérienne qui est ensuite poussée dans le canal de forage. Deux petits<br />
canaux de décompression sont effectués de part et d'autre de la greffe osseuse pour garder à la<br />
technique son rôle de décompression. Il fait état avec un recul de 2 ans sur les stades 0-3 de<br />
26% de succès pour le traitement médical contre 57 % pour le forage et greffe et 75 % pour le<br />
forage et greffe associé à une stimulation électrique. Ces deux groupes ont une incidence<br />
significativement plus faible sur le taux de prothétisation que celui du traitement conservateur<br />
mais il n’est pas possible d’affirmer que cette différence soit directement liée à l’effet greffe.<br />
Rosenwasser[59] publie en 1994 une série de 15 cas, traités par arthrotomie et autogreffe<br />
spongieuse avec un recul de 10 à 15 ans, aux stades 2 et 3 ; les patients sont jeunes avec un<br />
âge moyen à la chirurgie de 34 ans. Après une large voie d’abord antéro-externe type Watson-<br />
Jones, un évidement complet de la nécrose est réalisé à travers une fenêtre corticale à la<br />
jonction tête-col , avec comblement par de l’os spongieux iliaque. Il rapporte 87 % de bons<br />
résultats à 2 ans.<br />
Van Elegem [60] en 1999 fait état de ses résultats sur la greffe spongieuse iliaque autologue<br />
libre dans les stades 3 et 4. La technique opératoire comporte une trochantérotomie, luxation<br />
antérieure de la hanche, exérèse du cartilage et de la zone nécrosée et mise en place de la<br />
greffe spongieuse modelée aux dimensions exactes fixée soit par tissucol ou tiges filetées.<br />
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