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23/12/2009 DOCUMENT PROVISOIRE - Pommeuse

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

P O M M E U S E<br />

1


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Sommaire<br />

A. DIAGNOSTIC TERRITORIAL 5<br />

I. PRESENTATION 6<br />

1.1. Présentation régionale 6<br />

1.2. Historique 8<br />

II. LE MILIEU NATUREL 11<br />

2.1. Le sol 11<br />

2.1.1. Géologie<br />

2.1.2. Le relief<br />

2.2. L’eau 13<br />

­ Le Grand Morin<br />

­ L’Aubetin<br />

2.3. Les Paysages 16<br />

2.3.1. Les vallées et lieux humides<br />

­ La vallée du Morin<br />

­ La vallée de l’Aubetin<br />

2.3.2. Le plateau et ses cultures<br />

2.3.3. Les coteaux, les vignobles, les boisements et autres végétations<br />

2.3.4. Le mitage des paysages<br />

2.4. Diagnostic écologique <strong>23</strong><br />

2.4.1 Localisation et contexte écologique<br />

2.4.2 Description du patrimoine écologique de la commune<br />

­ Les Rivières (Grand Morin et Aubetin)<br />

­ Les Cultures<br />

­ Les Prairies<br />

­ Les Bermes routières<br />

­ Les Vergers<br />

­ Les Boisements à caractère naturel<br />

­ Les Boisements à caractère anthropique<br />

­ Les Zones à urbanisation diffuse<br />

­ Les Zones ont urbanisation dense<br />

­ Bilan floristique global<br />

III. LE MILIEU HUMAIN 65<br />

3.1. L’habitat ancien 65<br />

3.1.1. Implantation et parcellaire<br />

­ Les cours communes<br />

­ Les rues<br />

­ Les corps de ferme.<br />

3.1.2. Les moulins et l’industrie<br />

­ Le moulin de Courtalin<br />

­ Le moulin de Tresmes<br />

­ Le moulin de <strong>Pommeuse</strong><br />

­ Le moulin du Gué plat<br />

­ Les moulins du Poncet<br />

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3.1.3. Le patrimoine architectural<br />

­ Le château<br />

­ L’église<br />

­ Le Viaduc du chemin de fer<br />

3.1.4. Le petit patrimoine<br />

­ Puits<br />

­ Lavoirs<br />

3.2. Le bourg 74<br />

3.3. Les hameaux et lieux­dits 75<br />

3.3.1. Tresmes<br />

3.3.2. Vauxpleurs<br />

3.3.3. Le Charnois et Montrenard<br />

3.3.4. Courtalin<br />

3.3.5. Le Bertrand<br />

3.3.6. La Bilbauderie<br />

3.3.7. Le Tronchet et Montmartin<br />

3.3.8. Le Fahy et Le Roty<br />

3.3.9. Le Mesnil<br />

3.3.10. Lavanderie<br />

3.3.11. Le Poncet<br />

3.3.<strong>12</strong>. Le Bisset<br />

3.3.13. Maisonfleur, Saint Blandin et les Charmes<br />

3.4. Les extensions récentes 85<br />

3.5. Les réseaux 86<br />

3.5.1. Les routes d’accès<br />

3.5.2. La voie ferrée<br />

3.5.3. Les chemins ruraux, les voies anciennes et chemins de randonnées<br />

IV. DIAGNOSTIC DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE 90<br />

4.1. La population depuis 1962 (source INSEE 1999) 90<br />

4.2. L’évolution de la population de 1962 à 1999 90<br />

4.3. La commune dans son environnement 92<br />

4.4. Les jeunes et les seniors 92<br />

4.5. Les ménages 93<br />

4.6. Le logement 94<br />

4.7. L’automobile 97<br />

4.8. Les activités et l’emploi 97<br />

4.9. Conclusion 101<br />

V. LES EQUIPEMENTS 102<br />

5.1. Les équipements de superstructure 102<br />

5.2. Equipements d’infrastructure 103<br />

5.2.1. Le réseau routier<br />

5.2.2. Le réseau ferré<br />

5.2.3. L’aérodrome de Coulommiers­Voisins<br />

5.2.4. L’eau potable<br />

5.2.5. L’assainissement<br />

5.2.6. Les ordures ménagères<br />

5.2.7. Intercommunalité<br />

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B. Justification des choix retenus et limitation<br />

A l’utilisation administrative des sols 113<br />

I. ORIENTATIONS SUPRACOMMUNALES 114<br />

1.1. LES PRESCRIPTIONS GENERALES<br />

114<br />

1.2. LES SERVITUDES ET CONTRAINTES<br />

118<br />

1.2.1. SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE<br />

1.2.2. VESTIGES ARCHEOLOGIQUES<br />

1.2.3. PRISE EN COMPTE DE L’EXPLOITATION DES MINES<br />

D’HYDROCARBURES<br />

1.2.4. CONSTRUCTIONS AU VOISINAGE DES AERODROMES<br />

1.2.5. LES ZONES INONDABLES<br />

II. LES ORIENTATIONS COMMUNALES <strong>12</strong>0<br />

2.1. LA PROTECTION DES ESPACES NATURELS<br />

<strong>12</strong>0<br />

2.2. LA MAITRISE DU DEVELOPPEMENT URBAIN<br />

<strong>12</strong>2<br />

2.3. LA GESTION DES RISQUES D’INONDATION<br />

<strong>12</strong>4<br />

2.4. L’EVOLUTION DES ESPACES BATIS EXISTANTS<br />

<strong>12</strong>4<br />

2.5. L’ACCUEIL D'ACTIVITES<br />

<strong>12</strong>6<br />

III. ZONAGE ET REGLEMENT <strong>12</strong>7<br />

3.1.LES ZONES URBAINES<br />

<strong>12</strong>7<br />

3.2. LA ZONE NATURELLE D’URBANISATION FUTURE<br />

130<br />

3.3. LES ZONES AGRICOLES OU NATURELLES A PROTEGER<br />

131<br />

IV. SURFACES ET RECEPTIVITES APPROXIMATIVES 133<br />

C. Impacts du projet sur l’environnement et<br />

mesures envisagées pour supprimer ou<br />

compenser les impacts négatifs 134<br />

I. LES AMENAGEMENTS SUSCEPTIBLES D’AVOIR<br />

DES REPERCUSSIONS SUR L’ENVIRONNEMENT 135<br />

II. LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT 135<br />

III. LES MESURES ENVISAGEES POUR SUPPRIMER<br />

OU COMPENSER LES IMPACTS NEGATIFS 138<br />

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A. DIAGNOSTIC TERRITORIAL<br />

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I. PRESENTATION<br />

1.1. Présentation régionale<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> est située dans le Nord Seine­et­Marne et se trouve donc dans la<br />

région Ile­de­France. La commune est soumise à plusieurs types de pression de la région<br />

Parisienne.<br />

Ces pressions sont essentiellement dues à la relative proximité de la capitale et de sa frange,<br />

notamment Marne­la­Vallée qui prend de plus en plus d’importance. Beaucoup de<br />

Pommeusiens y travaillent, ce qui engendre une pression urbaine non négligeable. La<br />

proximité de Coulommiers et de Meaux est également une attraction vers des pôles<br />

d’activités.<br />

Une seconde raison de pression foncière sur la commune est due à la ruralité de cette<br />

commune non loin de Paris. Elle offre des paysages typiques de vallées (Grand­Morin et<br />

Aubetin), ce qui lui vaut le titre de village de petits congés et de fin de semaine.<br />

<strong>Pommeuse</strong> est située à la limite de la Brie laitière et de la Brie boisée étant donné que la<br />

frontière de ces deux entités est matérialisée par le Grand­Morin.<br />

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<strong>Pommeuse</strong> signifie pont sur le Morin. À l’origine, vient le pont romain de la célèbre voie<br />

Agrippa qui traverse <strong>Pommeuse</strong> et surtout le nom de la rivière qui irrigue son territoire.<br />

Le pont de pierre remplaça celui de bois vers le XIIIème siècle pour servir pendant environ<br />

cinq siècles avant d’être emporté par la crue de 1852. Il fut remplacé par un autre pont de bois<br />

qui fut lui aussi emporté par les eaux en 1899. La crue record du Grand­Morin est enregistrée<br />

en 1876. Le pont, la rivière et son franchissement sont à l’origine de la commune. Lien entre<br />

les territoires face à l’eau.<br />

La commune fait partie de l’arrondissement de Meaux, du canton de Coulommiers et de la<br />

communauté de communes de la Brie des Moulins avec les communes voisines de Guérard,<br />

Faremoutiers, et Dammartin­sur­Tigeaux.<br />

La commune compte 2520 Pommeusien(ne)s sur une superficie de <strong>12</strong>80 hectares<br />

Le Blason<br />

À sa base le blason est divisé en deux pour<br />

marquer l’appartenance de la commune à la<br />

Brie et afficher ses redevances au Grand­<br />

Morin et à l’Aubetin. Le pont antique rappelle<br />

l’ancien pont élevé sur le Grand­Morin pour<br />

permettre le passage de la fameuse voie<br />

romaine Agrippa. Il rappelle également la<br />

toponymie <strong>Pommeuse</strong> qui signifie le pont sur<br />

la rivière Mucrae (Ancien nom du Morin). La<br />

feuille de papier Velin rappelle la prestigieuse<br />

manufacture royale installée à Courtalin où<br />

fut produit ce papier pour la première fois en<br />

France. Le manteau et l’épée symbolisent<br />

Saint­Martin qui est le Saint patron de la<br />

commune. Les lys rattachent la commune à la<br />

France. La couronne est le symbole des villes<br />

et villages. Le blé et la vigne rendent<br />

hommage à l’agriculture communale d’hier et<br />

d’aujourd’hui.<br />

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1.2. Historique<br />

Au néolithique et paléolithique, l’homme était surtout implanté sur les lisières entre les bois<br />

des vallées et le paysage ouvert des plateaux. Ils se répartissent ainsi selon une ligne Est­<br />

Ouest. Plus tard ; cette ligne sera le chemin de paré (Visible à Saint­Augustin). Des traces de<br />

cette occupation ont été trouvées au hameau de Tresmes, où des bifaces du paléolithique ont<br />

été découverts. Sur la butte du vieux Saint­Augustin, une occupation quasi permanente et<br />

continue s’est faite, jusqu’à nos jours.<br />

À l’époque Gallo­romaine ; la commune est un lieu de rencontre où se croisent deux voies<br />

importantes ; celle reliant Chailly à <strong>Pommeuse</strong> et celle de Meaux à Melun. Le point de<br />

rencontre est situé à l’Est de la commune près de la chapelle Saint­Augustin. Il se pourrait<br />

qu’il y eût là un camp romain (Castrum). Des débris de tuiles retrouvés aux alentours<br />

témoignent de la présence d’un groupe d’habitations. Le terme des Parichets vient d’ailleurs<br />

de Paroeci qui signifie en latin « habiter auprès ». À cette époque, le Grand­Morin était<br />

franchi au moyen d’un gué dont les ruines sont encore visibles aux abords du pont actuel et<br />

ceci lors des basses eaux.<br />

Ces routes furent améliorées jusqu’en 1705, lorsque Louis XIV promulgue l’obligation<br />

d’alignement droit des chemins, ce qui changea radicalement la vie des habitants de certains<br />

hameaux abandonnés. Ces nouvelles routes ont en revanche permis des transports plus rapides<br />

au profit des commerçants de la région.<br />

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Les habitants du premier millénaire avaient une vie rurale paisible jusqu’en 350 environ. A<br />

cette époque, la misère, les famines et l’insécurité imposent une vie de repli. En revanche tous<br />

les villages sont occupés par des villageois libres ; puis peu à peu, ils se rapprochent des<br />

seigneuries pour y trouver protection, ceci jusqu’au IXème siècle ; c’est ainsi que la<br />

communauté voisine de Saint­Augustin dépendit de la châtellerie de Coulommiers. Le fief de<br />

l’agglomération de <strong>Pommeuse</strong> fut créé en 1144 et le premier seigneur fut Jean de <strong>Pommeuse</strong><br />

et le dernier Auguste Henri Langlois qui vécu de 1756 à 1794. Les descendants des Langlois<br />

occupent encore le château.<br />

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II. LE MILIEU NATUREL<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> est située dans la Vallée du Grand­Morin, à proximité de<br />

Coulommiers.<br />

Sur le territoire communal, on distingue une vallée plus réduite: la vallée de l’Aubetin.<br />

Les vallées ont en grande majorité des coteaux boisés avec un mélange de vergers, et de<br />

friches, ce qui engendre une variété intéressante de paysages. Ajouté à cela les champs<br />

cultivés sur les plateaux et les prairies de fond de vallée, la gamme des paysages est bien<br />

représentée.<br />

Sur les communes voisines, les forêts domaniales sont un point d ’appel non négligeable. Sur<br />

<strong>Pommeuse</strong>, de nombreux petits bois sont disséminés sur les coteaux et la vallée de l’Aubetin.<br />

Ce semis de boisement forme finalement un couvert végétal assez dense qui masque quelque<br />

peu le relief des vallées.<br />

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2.1. Le Sol<br />

2.1.1. Géologie.<br />

Les vallées de l’Aubetin et du Grand-Morin traversent le plateau de la Brie, essentiellement<br />

constitué de calcaires, et meulières de l’oligocène (Stampien). Ces calcaires reposent sur<br />

l’éocène supérieur (Ludien) formé de calcaire de Champigny, dont les affleurements sont de<br />

plus en plus nombreux vers l’Est du plateau. Ces formations sont couvertes par des limons qui<br />

proviennent des plateaux quaternaires. Le fond de ces vallées est couvert d’alluvions<br />

quaternaires qui sont moins présents le long de l’Aubetin du fait de son faible courant.<br />

2.1.2. Le relief.<br />

Le relief est engendré par le passage des cours d ’eau. La commune possédant sur son sol deux cours d ’eau, elle est donc très marquée<br />

par les vallées. Ce relief est atténué par la présence d’une végétation haute assez dense. Le plateau au Nord de la commune est en<br />

revanche très dégagé.<br />

La vallée du Grand­Morin est assez large et son fond fertile est en partie cultivé. Les crues<br />

répétées permettent un apport de limons fertiles et la présence de l ’eau favorise la culture et<br />

les prairies grasses. Les coteaux impropres à la culture sont couverts de boisements épars et<br />

de vergers abandonnés qui forment un ensemble assez dense. Le paysage des coteaux est<br />

assez dispersé et malmené.<br />

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Le dessin des vallées crée un relief assez doux sur lequel il est agréable de circuler, la<br />

variété d’occupations de sol qu’il engendre procure une diversité intéressante de paysages. Le<br />

relief (coteaux et vallées) est parfois un peu compliqué à saisir sur le terrain car la commune<br />

est couverte de nombreux boisements. Lorsque l’on s’éloigne un peu du territoire communal,<br />

le dessin est assez simple: un plateau entaillé de deux vallées. La commune est donc surtout<br />

caractérisée par les vallées et les coteaux. Les plateaux semblent loin et le manque<br />

d’occupation bâtie accentue cette sensation.<br />

On peut donc retenir ces caractéristiques qui aideront à la compréhension du paysage et<br />

plus largement de la commune :<br />

La vallée: l’eau, les prairies, les cultures, les lisières, les haies.<br />

Les coteaux: les boisements, les vergers, les prairies, la friche, l’habitat.<br />

Les plateaux: les cultures, les fermes.<br />

La vallée du Morin avec son coteau exposé au Sud.<br />

Le plateau près du hameau du Charnois.<br />

Le coteau de l’Aubetin proche de Lavanderie.<br />

<strong>12</strong>


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2.2. L’eau.<br />

Le réseau hydrographique de la commune a subi de nombreux changements, notamment<br />

du fait de la gestion des eaux pour les moulins. Ces bouleversements ont modifié de façon<br />

irréversible le réseau hydrographique.<br />

L’eau de surface est très présente sur le sol communal, elle se manifeste essentiellement<br />

sous forme de rivières et de rus. L ’importance du Grand Morin est surtout visible par sa large<br />

vallée. En période estivale, il reste discret et agréable, mais lorsque la période des crues<br />

approche, il devient parfois envahissant. L’Aubetin sait également se faire connaître en cette<br />

période. Ces rivières peuvent causer une gène si on les ignore. En revanche elles agrémentent<br />

la commune et participent grandement à son charme. Elles sont une composante importante et<br />

incontournable de son identité.<br />

L’Aubetin est toutefois plus discret car il est accompagné de boisements, et il faut<br />

souvent le chercher. Les aulnes et saules qui l’accompagnent l’indiquent à l’œil qui sait les<br />

reconnaître.<br />

Ces deux rivières ont un débit relativement important et leur tracéserpente calmement<br />

en fond de vallée. L’Aubetin s’autorise toutefois une fantaisie de cascades au niveau du<br />

hameau du Poncet au Sud de la commune.<br />

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­ Le Grand­Morin<br />

Le Gand­Morin serpente sur une longueur de 4 600 mètres à <strong>Pommeuse</strong>, entre coteaux<br />

et prés. Lors des crues, le niveau de ses eaux peut monter de deux mètres en 24 heures. La<br />

force de son courant a engendré l’implantation de nombreux moulins le long de son cours.<br />

C’est à <strong>Pommeuse</strong> que le Grand­Morin reçoit les eaux de l’Aubetin. Cette rencontre double le<br />

débit du Grand­Morin et le rend de ce fait navigable en aval.<br />

Pour la pêche, le Grand­Morin est classé deuxième catégorie, c’est­à­dire rivière à<br />

cyprinidés.<br />

Son tracé assez doux et accompagné d’une végétation caractéristique lui donne une<br />

image très bucolique et appréciée des promeneurs. Pas toujours facile à approcher, il est<br />

parfois difficile à identifier pour le promeneur. La présence de cette rivière en bordure du<br />

hameau de Tresmes notamment est un atout important pour l’image communale si celle­ci sait<br />

l’exploiter à bon escient.<br />

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­ L’Aubetin<br />

Il pend sa source à Bouchy­Le­repos dans la Marne. Ce cours d’eau calme parcours<br />

soixante­deux kilomètres avant de se jeter dans le Grand­Morin au niveau de la commune. Il<br />

traverse d’abord une région de plaine puis il s’encaisse de plus en plus. Avant de terminer sa<br />

course il forme une cascade enrochée au niveau du hameau du Poncet en limite communale.<br />

Sur la commune, il croise le pont de Lavanderie aux allures gallo­romaines puis le viaduc du<br />

chemin de fer et la route départementale 216 pour déboucher ensuite dans la plaine du Grand­<br />

Morin. Son débit a diminué et il ne pourrait plus aujourd’hui alimenter les vingt­cinq moulins<br />

qui l’accompagnaient au début du XIXème siècle.<br />

Ce cours d’eau est classé première catégorie pour la pêche, c’est­à­dire une rivière à<br />

salmonidés.<br />

Son tracé assez souple est également accompagné d’une végétation intéressante. Sur la<br />

quasi­totalité de son passage sur la commune, il est lié à un fond de vallée ayant une<br />

végétation arborée. Sur la fin de son parcours, il finit son chemin en fond de vallée du Grand­<br />

Morin par un passage très dégagé. Ce tronçon le laisse nu et finalement peu visible dans le<br />

paysage. Entre le Hameau du Poncet où il est assez encaissé, et en aval du viaduc où il est<br />

assez nu, l’Aubetin parcourt une assez grande distance dans un paysage très agréable. Les<br />

rives assez planes d’une part et la route et le chemin qui la longent entre le Poncet et<br />

Lavanderie d’autre part sont un moyen de l’apprécier. Cette petite rivière et sa vallée sont<br />

d’ailleurs très prisées par les habitants qui s’y sont implantés. Certaines habitations sont des<br />

maisons de week­end. Cet engouement pour ce paysage doit pouvoir être le support d’un<br />

travail en commun pour la conservation de la qualité de vie et de l’environnement de<br />

l’Aubetin sur la commune.<br />

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2.3. Les Paysages.<br />

2.3.1. Les vallées et lieux humides<br />

Composants principaux des paysages communaux, ce sont des lieux importants et très<br />

riches en matière de micro paysages. Ce sont eux qui donnent toute l’identité paysagère<br />

communale. Les vallées sont en effet parsemées de petits bois, de prairies et de haies qui<br />

jouent ensemble et qui génèrent des points de vue très différents et variés. Parfois, la vue peut<br />

s’échapper assez loin, ou bien être cloisonnée par des boisements ou bien encore être très<br />

dirigée. La rivière se laisse voir puis elle se dissimule sous un couvert, ou se laisse entrevoir<br />

parmi les feuillages. La végétation assez variée crée également des ambiances très différentes.<br />

Ces lieux et micro­paysages ont un fil conducteur : l’eau ou la sensation de sa présence.<br />

­ Vallée du Grand­Mor in<br />

La vallée du Grand­Morin est assez large et plane entre l’Est de la commune et<br />

Tresmes, ensuite elle se rétrécit un peu. Le fond de la vallée est découpé de larges parcelles<br />

exploitées souvent en prairies et en cultures. Ces parcelles sont pour la plupart accompagnées<br />

d’un linéaire de végétation des lieux humides. La rivière est elle­même souvent soulignée par<br />

un cordon de saules et d’aulnes. Ces végétaux hauts forment des paravents qui laissent<br />

entrevoir les lieux les uns après les autres et ne dévoilent pas ainsi toute la vallée en un seul<br />

regard. Il y a là tout un jeu entre ces écrans et le promeneur. La végétation spontanée est donc<br />

d’une importance capitale dans ce paysage.<br />

Les terres sont inondables et donc impropres à la construction. Cet espace qui s’étire sur<br />

une grande partie du territoire communal est un lieu de changement, en effet au moment des<br />

crues, le fond de la vallée est couvert d’eau, ce qui engendre un paysage très différent. Cet<br />

événement souvent perçu comme une gène doit être considéré comme l’expression même du<br />

paysage dans lequel le village s’est implanté.<br />

Les anciens connaissaient les terres inondables et se méfiaient des humeurs de la rivière.<br />

Ils avaient appris à vivre avec ; aujourd’hui on cherche souvent à imposer notre volonté, mais<br />

les rivières nous rappellent très vite à l’ordre. De plus l’habitat implanté par les anciens, joue<br />

souvent bien mieux avec le paysage, le relief ou la végétation que celui réalisé ces dernières<br />

décennies.<br />

Le bourg de <strong>Pommeuse</strong> est implanté sur sa rive gauche du Grand­Morin, mais reste<br />

toutefois à une distance respectable. Seul le Moulin s’en est approché. Le hameau de Tresmes<br />

est beaucoup plus proche et entretient une relation plus forte à la rivière, la présence de<br />

l’ancien moulin et le relief ont imposé cet état de fait. Malheureusement ce qui est un atout<br />

pour la qualité de ce hameau n’est peu être pas mis en beauté à sa juste valeur.<br />

Le hameau de Courtalin est également très lié à la rivière, mais cette relation est peu<br />

visible car l’usine bloque l’accès d’une grande portion du linéaire des rives. L’ancien moulin<br />

de Courtalin est d’ailleurs invisible depuis l’extérieur de son enceinte. Cet ensemble industriel<br />

est imposant et perturbe le paysage par sa masse mais également par son manque de<br />

cohérence dans le traitement de ses limites avec l’environnement.<br />

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La vallée du Grand­Morin est donc un lieu riche de micro­paysages engendrés par ce<br />

jeu de vue et non­vue de la rivière et de la vallée. Le bâti trouve également une relation avec<br />

le fond de vallée, mais celle­ci reste timide du fait des crues.<br />

­ Vallée de l’Aubetin<br />

La vallée de l’Aubetin s’ouvre vers celle du Grand­Morin au niveau du centre de la<br />

commune, ce qui contraste avec l’amont. Cette portion de paysage est très ouverte et laisse<br />

découvrir le bourg depuis le lointain.<br />

Vers le Sud une fois le viaduc du chemin de fer passé ; les versants sont très boisés. Les<br />

rives sont assez urbanisées et malheureusement on constate un mitage important dû à<br />

l’implantation d’un habitat assez récent venu coloniser les groupements plus anciens.<br />

Ce mitage provoque une modification des paysages par la privatisation des rives,<br />

l’implantation de végétaux sans rapport avec celle du fond de vallée ou bien encore de petites<br />

constructions parasites. L’attirance des habitants pour cette petite vallée est sans doute due au<br />

charme de son paysage ; malheureusement, l’implantation et les interventions maladroites<br />

détruisent ce que ces habitants sont venus chercher. Dans le cadre de la mise en place du<br />

P.L.U. il est important de prendre des mesures afin de préserver ce paysage.<br />

Sur des cartes postales du début du XXème siècle, on constate que le paysage de la<br />

vallée était beaucoup plus ouvert. Du fait de la modification du mode de vie et par conséquent<br />

l’abandon des modes culturaux, le fond de la vallée s’est vu colonisé par des petits<br />

boisements, des friches et les rives de l’Aubetin, sans doute moins entretenues, ont laissé<br />

s’implanter nombre de saules et d’aulnes. Le cordon végétal qui suit la rivière n’est pas sans<br />

intérêt. Cette portion de vallée est épargnée de la populiculture de masse ce qui lui procure<br />

une variation de paysages très intéressante. La rivière serpente assez paisiblement au fond de<br />

sa vallée au travers de ces différentes végétations. À la fin de son parcours (au Nord du<br />

Viaduc) la présence de la rivière est beaucoup moins forte car elle traverse les prairies sans<br />

être soulignée par le cordon qui l’accompagnait en amont.<br />

Les coteaux de cette vallée sont parsemés de boisements entrecoupés de prairies et de<br />

vergers souvent abandonnés. Les boisements sont également souvent ponctués d’habitations<br />

très variées.<br />

Le parcellaire très finement découpé est sans doute le résultat de l’ancienne exploitation<br />

de la vigne. Les partages successifs découpaient la terre en fines parcelles au fur et à mesure<br />

des successions. Lorsque la vigne a disparu, les parcelles sont sans doute restées, plus tard<br />

elles ont dû accueillir des vergers (ce type de découpage peu s’y prêter) qui sont maintenant à<br />

l’abandon ou qui ont quasiment disparu. Ce découpage est actuellement très difficilement<br />

gérable et entraîne des abandons de terres donc des friches, ce qui crée un problème de<br />

gestion du territoire et donc du paysage.<br />

Cette petite vallée pleine de charme est à un moment charnière de son évolution.<br />

L’implantation des moulins avait modelé ses rives. À cette époque, les rives étaient<br />

entretenues et non modifiées pour gagner de petites parcelles de terre. Lorsque les moulins<br />

ont cessé leurs activités, les rives se sont vues colonisées par une végétation spontanée.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Cet esprit un peu sauvage et la présence de hameaux assez bien conservés ont été<br />

victimes de leur succès. Par la suite, de nouvelles constructions se sont implantées sans<br />

logique et sans respect de ce paysage. Le mitage était amorcé. Ce phénomène est à contrer dès<br />

maintenant, afin de ne pas dénaturer pour toujours cette petite vallée qui n’a pas de protection<br />

particulière et officielle, si ce n’est celui d’une volonté générale de conserver le charme de ce<br />

paysage et sa richesse naturelle.<br />

2.3.2. Le plateau et ses cultures<br />

Sur la commune deux plateaux s’étendent : un au Nord et un dans la pointe Sud. La<br />

commune de <strong>Pommeuse</strong> est toutefois beaucoup plus marquée par les vallées que par les<br />

plateaux, sur le territoire étudié, ils ne font que s’amorcer. Ces plateaux sont tous deux voués<br />

aux grandes cultures. Les riches limons favorisent les cultures et la planéité permet la culture<br />

mécanisée à grande échelle.<br />

L’exploitation des plateaux forme des paysages très ouverts sensibles à la moindre<br />

intervention humaine. Ces étendues lisses sont souvent le lieu d’échange particulier avec le<br />

ciel. Le plateau est un point d’observation privilégié du ciel.<br />

L’étendue immense des cultures apparaît à celui qui ne sait les observer comme statique<br />

et sans grand intérêt. Il n’en est rien car ce tapis immense change bien plus de visage que<br />

certains bois par exemple. La rotation des cultures, les saisons et les interventions humaines<br />

en font un lieu riche de variations.<br />

En revanche, la moindre verticalité le trahi. Cette caractéristique est bénéfique lorsqu’il<br />

s’agit d’un arbre isolé, d’une haie, d’un bosquet, ou d’un alignement qui le souligne. Ces<br />

éléments donnent une échelle et des repères importants et indispensables à ce paysage. Ces<br />

rares éléments doivent être protégés afin que le plateau conserve toute sa profondeur. Les<br />

interventions humaines verticales ne sont pas toujours aussi bénéfiques et doivent être<br />

entreprises avec grand soin pour ne pas être une blessure.<br />

Sur les plateaux de la commune, on constate la présence de grands corps de ferme en<br />

relation directe avec ces terres. Les ensembles bâtis ne sont pas implantés au cœur du plateau<br />

mais en lisière, à l’endroit ou le relief commence à plonger, les bâtiments laissent ainsi les<br />

bonnes terres aux cultures. C’est le cas de la ferme du Fahy, de Mont renard, et des Charmes.<br />

Ces fermes sont un trait d’union entre le plateau et les boisements des coteaux.<br />

Le plateau Nord est occupé par l’aérodrome. Cet espace a profité lui aussi de ce lieu plat<br />

indispensable à l’atterrissage des avions.<br />

Le plateau Nord et l’aérodrome<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

2.3.3. Les coteaux, les vignobles, les boisements, autre<br />

végétation et habitat.<br />

Les coteaux des deux vallées sont très boisés,<br />

mais il ne s’agit pas de véritables bois exploités,<br />

mais plutôt de boisements mélangés à des<br />

friches, des vergers abandonnés et quelques<br />

prairies souvent mal entretenues. Ce mélange<br />

engendre une ambiance particulière et le<br />

promeneur se sent parfois perdu dans cette<br />

végétation folle. Le boisement est composé de<br />

nombreuses parcelles qui forment une dentelle<br />

plus ou moins dense sur les coteaux.<br />

La route du coteau Nord du Grand­Morin qui<br />

permet de relier les hameaux du Tronchet au<br />

Mesnil est caractéristique de ce mélange étrange.<br />

Il faut souligner à cela la présence d’un habitat<br />

dispersé dans ces boisements ; ce qui engendre<br />

une ambiance anarchique à ce paysage.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les parcelles très découpées sont sans doute le résultat de l’ancienne viticulture puis<br />

arboriculture. De ces premières cultures, il ne reste plus rien, si ce n’est de nombreux noms de<br />

lieux. En revanche on retrouve de nombreux vergers à l’abandon qui attendent un avenir plus<br />

qu’incertain. Un grand nombre de parcelles semblent d’ailleurs être dans cette attente. Leur<br />

exploitation n’est pas bien définie et elles n’ont pas encore de devenir tracé. Une prise en<br />

main est toutefois très difficile à envisager car la multiplication des propriétaires est le<br />

principal problème d’une gestion cohérente d’ensemble.<br />

La végétation assez éparse et parfois assez dense procure des lieux de promenade très<br />

intéressant par la variation de micro paysage et les changements rapides d’ambiance.<br />

Le paysage des coteaux est sans doute en cours de mutation, après avoir vu la vigne, les<br />

vergers, il cherche une nouvelle raison d’être et la présence de nombreux chevaux de loisirs<br />

commence à lui en donner une autre dimension. Ces prairies qui commencent à s’implanter<br />

risquent de changer le paysage actuel et lui donner une identité plus forte. Voici peut être là<br />

un élément fédérateur d’un nouveau paysage.<br />

La vallée de l’Aubetin est accompagnée d’une végétation plus dense que la vallée du<br />

Morin ; bien que celle­ci présente une végétation intéressante. La végétation des vallées<br />

composée de haies et bosquets parsemés sur le fond plat du relief n’est pas le résultat de<br />

plantations et traduit de ce fait très bien un paysage de rivière.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

La vigne.<br />

Présente dès le neuvième siècle, elle est rattachée à l’abbaye de Faremoutiers, sur la<br />

vallée de l’Aubetin, c’est à Saint­Augustin et <strong>Pommeuse</strong> qu’elle est la plus développée. En<br />

1717, il existait environ 15 000 vignerons en Brie, soit le quart des travailleurs ruraux. Sur la<br />

rive droite de l’Aubetin, au XVIIIème siècle, la moitié des travailleurs ruraux était vignerons.<br />

Cette vigne était plantée très dense, à raison de deux pieds par mètre carré.<br />

L’hiver de 1709 fit geler le vin et la vigne. De 1860 à 1895 c’est le déclin ; l’oïdium<br />

venu d’Angleterre attaque les pieds de vigne des treilles murales en premier. Plus tard, en<br />

1864, le phylloxéra et enfin le mildiou en 1878 ont eu raison de la viticulture Briarde qui a<br />

disparu complètement vers 1900.<br />

Beaucoup de façades de maisons rurales étaient ornées de pied de vigne. Le paysage des<br />

rues fut donc aussi modifié par cette disparition et rares furent celles remplacées. Seuls les<br />

noms de lieux et de rues indiquent encore cette ancienne culture.<br />

2.3.4. Le mitage des paysages.<br />

Le mitage des paysages est très marqué sur le coteau du Grand­Morin exposé au Sud<br />

ainsi que sur le coteau Est de l’Aubetin. Ce phénomène se caractérise par l’implantation<br />

anarchique de constructions, parfois illégales, dans un paysage. Ce qui découpe et dénature ce<br />

dernier de façon irréversible. Les parcelles de ces habitations sont aménagées sans prendre en<br />

compte l’environnement dans lequel elles s’implantent, ce qui fabrique des pièces ajoutées<br />

qui dénotent complètement avec l’environnement. Le paysage perd son unité et donc sa force<br />

et son identité ; il est dénaturé. Il n’y a plus de bourg, hameau, et campagne ; du mitage<br />

résulte un mélange anarchique.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Ce phénomène est difficilement gérable une fois les habitations implantées, mais une<br />

réflexion et peut être une sensibilisation d’ensemble des acteurs peut éviter un trop grand mal.<br />

Le traitement des limites de parcelles avec le paysage environnant et avec les voies de<br />

desserte est un début de réflexion afin d’éviter un trop grand massacre. Cette réflexion peut<br />

encore être appliquée sur la route départementale N°15 de la vallée de l’Aubetin, et un peu<br />

plus difficilement sur la route du coteau du Grand­Morin exposé au Sud. Sur cette dernière, le<br />

paysage est déjà très dénaturé et l’enjeu est plutôt d’en ‘inventer’ un autre à partir de ce qui<br />

est déjà en place ; de composer avec ce qui reste afin d’atténuer les blessures.<br />

Le mitage ayant pour conséquence de créer des lieux qui n’ont pas d’identité forte, cette<br />

route doit pouvoir être traitée afin de ne plus laisser ce linéaire sans personnalité. Ce manque<br />

d’identité est également une source de non respect des lieux par les riverains. La route<br />

pourrait être un lien fédérateur du coteau et du paysage qui a été créé.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

2.4. Diagnostic écologique<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> a fait l’objet de plusieurs inventaires écologiques complets<br />

couvrant les différentes saisons et permettant d’avoir une vision claire des enjeux<br />

écologiques. Ces travaux sont intégralement présentés en Annexe, il s’agit :<br />

­ Diagnostic écologique vernal dans le cadre de l’élaboration du PLU, réalisé en 2005<br />

­ Charte de la biodiversité : Phase 1 – diagnostic écologique et paysager, réalisée en<br />

2006­2007<br />

­ Projet pour la création d’un Réserve Naturelle Régionale , non abouti actuellement,<br />

réalisé en mars 2008<br />

­ Note relative à la prospection batrachologique de la RNR de <strong>Pommeuse</strong>, réalisé en<br />

avril 2008<br />

2.4.1 Localisation et contexte écologique<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> se situe à une cinquantaine de kilomètres à l’Est de Paris dans le<br />

centre­nord de la Seine­et­Marne, au sein de la région écologique de la Brie. Elle s’inscrit<br />

dans la vallée du Grand­Morin à sa confluence avec l’Aubetin.<br />

Au niveau géologique on distingue trois grands ensembles :<br />

­ les argiles à meulière sur le plateau (les argiles décalcifiées occasionnent des substrats<br />

neutro­acidiclines) ;<br />

­ les affleurements calcaires et marneux sur les coteaux qui occasionnent des sols neutres à<br />

calcicoles à bon drainage ;<br />

­ les alluvions en fond de vallée qui occasionnent des sols minéraux, riches en bases et<br />

temporairement engorgés.<br />

La géologie et le relief marqué (coteaux du Morin) conditionnent des cortèges végétaux<br />

contrastés liés à une bonne diversité de milieux.<br />

Une partie de la commune est répertoriée en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique<br />

et Floristique (ZNIEFF ­ selon l’inventaire nouvelle génération ­ 2003), avec :<br />

­ au sud du hameau de Lavanderie, la ZNIEFF de type II n°2 77400021, « Basse Vallée de<br />

l’Aubetin ».<br />

Cette vaste ZNIEFF qui concerne sept autres communes, englobe l’Aubetin lui­même en<br />

tant que rivière à truites mais aussi tous les milieux rivulaires (prairies humides<br />

complantées ou non, roselières, aulnaies...). Deux espèces végétales déterminantes y sont<br />

notées : la Laîche maigre (Carex strigosa) et le Sison amome (Sison amomum) protégé,<br />

ainsi que trois oiseaux ; le Martin­pêcheur (Alcedo atthis), la Pie Grièche­écorcheur<br />

(Lanius collurio) et la Bergeronette des ruisseaux (Motacilla cinerea).<br />

­ en limite sud de la commune, la ZNIEFF de type I, n°1 77500001 « Bocage de Saint­<br />

Augustin » incluse dans cette ZNIEFF de type II. Elle référence un espace bocager<br />

associant prairies de fauche, vergers traditionnels et pâturage extensif, c’est­à­dire un<br />

espace tout à fait remarquable sur les plans paysager et faunistique.<br />

<strong>23</strong>


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Dans les environs proches (moins de 2 kilomètres) trois autres ZNIEFF de type II existent :<br />

­ ZNIEFF n°77264021 « l’Yerres de la source à Chaumes­en­Brie » qui recèle deux<br />

poissons remarquables ; la Loche de rivière (Cobitis taenia) et la Lamproie de Planer<br />

(Lampetra planeri) ;<br />

­ ZNIEFF n°77508021 « Forêt de Crécy » et ZNIEFF n°77176021 « Forêt de Malvoisine »,<br />

forêts acidiphiles de plateaux hébergeant un papillon déterminant (Apatura iris) et deux<br />

espèces végétales protégées et déterminantes liées aux mares tourbeuses : la Laîche<br />

allongée (Carex elongata) et l’Utriculaire citrine (Utricularia australis).<br />

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2.4.2 Description du patrimoine écologique de la commune<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> est dominée par son territoire agricole qui occupe plus de 60% de<br />

la surface totale (<strong>12</strong>72 ha). Cet espace agricole se décompose en :<br />

­ des zones de grandes cultures (blé, colza, …) et de friches post­culturales ou jachères pour<br />

environ 42% de la surface totale, qui se répartissent en 4 grandes entités situées :<br />

o au Nord de la commune, en bordure de l’aérodrome ;<br />

o entre la voie ferrée et le Grand Morin ;<br />

o à l’Est du territoire, sous la Voie ferrée (lieu­dit : la pièce de Saint­Augustin) ;<br />

o à l’Ouest de l’Aubetin, en limite de Faremoutiers (lieux­dits : maisonfleur et la<br />

Villeneuve).<br />

Les parcelles sont de taille importante (en moyenne >5ha), en particulier au Nord de la<br />

commune.<br />

­ des zones de prairies et de parcelles associant de la prairie et des petits bois ou des<br />

fruticées, pour 19 %. Ces parcelles sont extrêmement morcelées (taille moyenne proche de<br />

1ha) et dispersées entre les lanières de boisement au Nord du bourg et autour des hameaux<br />

de la Lavanderie et de Bisset dans les vallées de l’Aubetin. Quelques parcelles de taille<br />

plus grande (entre 5 et 10 ha) sont des pâturages, situés de part et d’autre de la voie ferrée<br />

à l’Est de la commune.<br />

Les boisements occupent une part significative avec 22% du territoire. A part quelques unités<br />

de taille significative (>15 ha) qui forment des bois à caractère naturel, les autres boisements<br />

sont extrêmement morcelés, avec souvent des formes en linéaires, insérées entre soit des<br />

zones ouvertes de prairies, soit des zones d’urbanisation lâche. Ce sont des bois fortement<br />

anthropisés. Les lits mineurs du Grand Morin et de l’Aubetin accueillent des boisements<br />

humides à frais. Il y a peu de plantations.<br />

Les vergers sont peu nombreux 1,2% du territoire et très dispersés. Beaucoup d’entre eux<br />

imbriqués dans l’urbanisation sont abandonnés et en cours d’enfrichement.<br />

L’urbanisation se décompose en 2 types distincts par leur densité et le type d’activités :<br />

­ les zones à urbanisation diffuse, essentiellement composées d’habitations individuelles sur<br />

des terrains assez vastes et de cabanons insérés dans la trame boisée ou de prairies ;<br />

­ les zones à urbanisation dense, qui regroupent les centres, lotissements denses et zones<br />

d’activités, notamment les usines de la Bibauderie et l’aérodrome.<br />

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Cultures 519,07 40,8%<br />

Friches post­culturales et jachères 10,31 0,8%<br />

Prairies 190,06 14,9%<br />

Friches prairiales et fruticées 50,55 4,0%<br />

Bermes routières 1,55 0,1%<br />

Vergers 15,38 1,2%<br />

Boisements à caractère naturel 228,52 17,9%<br />

Boisements à caractère anthropique 52,61 4,1%<br />

Plantations 2,<strong>12</strong> 0,2%<br />

Zones à urbanisation diffuse 111,77 8,8%<br />

Zones à urbanisation dense 89,96 7,1%<br />

<strong>12</strong>71,9en ha<br />

Tableau : Occupation des sols, selon l’interprétation écologique des terrains<br />

La carte n°2 présente la répartition spatiale de cette occupation des sols.<br />

La description de chaque type d’occupation des sols, réalisée à partir des inventaires de 2005<br />

complétés par les prospections de 2007 et 2008 permet de mettre en évidence les grands<br />

enjeux écologiques du territoire, intégrant la valeur des espèces végétales et animales<br />

caractéristiques.<br />

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Les Rivières (Grand Morin et Aubetin)<br />

Nous intégrons dans cette partie les milieux aquatiques mais aussi les milieux rivulaires<br />

immédiats (berges, roselières, ripisylves). Les boisements riverains et les prairies humides,<br />

bien que pouvant être occasionnellement inondés ont été traités à part, leur caractère alluvial<br />

étant très peu affirmé.<br />

Description des habitats et de la flore<br />

Description de l’habitat<br />

1. Eaux à écoulement peu rapide avec herbiers aquatiques ;<br />

2. Berges basses (plus rares) présentant alors de petites roselières linéaires ou une<br />

végétation estivale amphibie, en cas d’étiage prononcé.<br />

3. Berges hautes (souvent boisées) ;<br />

Cet habitat accueille plusieurs espèces végétales d’intérêt patrimonial<br />

­ Zannichelie des marais (Zannichellia palustris), espèce donnée pour rare (en réalité<br />

assez rare voire assez commune), néanmoins protégée et déterminante de ZNIEFF en<br />

Ile­de­France, (voir fiche détaillée) ;<br />

­ Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus), espèce rare et déterminante de<br />

ZNIEFF en Ile­de­France, (voir fiche détaillée) ;<br />

­ Callitriche à angles obtus (Callitriche obtusangula), assez rare en Ile­de­France,<br />

cette espèce de détermination délicate (comme tous les Callitriches), semble<br />

rechercher les eaux mésotrophes, voire enrichies en matière organique et<br />

faiblement courantes ;<br />

­ Rubanier simple (Sparganium emersum), assez rare en Ile­de­France, cette<br />

espèce, lorsqu’elle n’est pas exondée ne fleurit pas. Elle recherche les eaux<br />

minéralisées à écoulement modéré.<br />

­ Plantain des marais (Plantago major subsp. intermedia), assez rare en Ile­de­<br />

France, cette espèce annuelle est proche du Plantain majeur qu’elle remplace sur les<br />

sols limoneux et argileux soumis à inondation temporaire ;<br />

­ Souchet brun (Cyperus fuscus), assez rare en Ile­de­France, cette espèce annuelle<br />

d’écologie similaire au Plantain des marais recherche les sols nitratés périodiquement<br />

inondés, elle n’est visible que lors des basses eaux du Morin.<br />

­ Euphorbe raide (Euphorbia stricta), assez rare en Ile­de­France, cette espèce<br />

affectionne les lisières des boisements humides nitrophiles.<br />

Principales espèces animales<br />

• Avifaune :<br />

Hormis les deux espèces nicheuses classiques (Canard colvert, Poule d’eau), ces deux rivières<br />

abritent différentes espèces peu fréquentes. Au total, quatre oiseaux nicheurs d’intérêt<br />

régional s’y reproduisent :<br />

• Dans le Grand Morin, on rencontre les 4 espèces suivantes : le Grèbe castagneux<br />

(assez rare, minimum de 3 couples en amont de la « Bilbauderie »), la<br />

Bergeronnette des ruisseaux (assez rare, 1 couple à l’île de la « Bilbauderie »), le<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Martin­pêcheur (dir. « Oiseaux » 1 , assez rare, tronçon entre <strong>Pommeuse</strong> et la<br />

« Bilbauderie ») et la Foulque macroule (assez commune, 1 couple à l’Île de la<br />

Bilbauderie ;<br />

• Dans l’Aubetin, on trouve la Bergeronnette des ruisseaux (1 couple au pont du<br />

« Pontcet ») et le Martin­pêcheur (1 couple entre le « Pontcet » et la<br />

« Lavanderie »).<br />

• Poissons :<br />

16 espèces ont été répertoriées par le Conseil Supérieur de la Pêche entre 1995 et 1999<br />

(Anguille, Loche franche, Gardon, Perche, Vairon, Goujon, Chevaine, Tanche, Truite de<br />

rivière, Truite arc­en­ciel…) dont 3 sont d’intérêt patrimonial : le Brochet (déterminant de<br />

ZNIEFF dans le cas de la présence de frayères), le Chabot et la Lamproie de Planer (inscrits à<br />

l’annexe II de la directive communautaire 92/43 dite directive « Habitats­faune­flore ») ; la<br />

Lamproie est également déterminante de ZNIEFF en Île­de­France.<br />

• Odonates :<br />

5 espèces de libellules ont été recensées le long de l’Aubetin et du Grand Morin. Il s’agit pour<br />

quatre d’entre elles d’espèces ubiquistes des milieux aquatiques, que l’on rencontre<br />

fréquemment en région Île­de­France : l’Agrion à larges pattes, l’Agrion élégant, le<br />

Caloptéryx éclatant et l’Anax empereur.<br />

Une cinquième, le Caloptéryx vierge, occupe les cours d’eau bien oxygénés, notamment les<br />

zones torrentielles. Elle a été trouvée sur le Morin et les parties basses de l’Aubetin.<br />

Enjeux écologiques<br />

Sur ces deux rivières, les enjeux écologiques sont donc assez élevés, de niveau « fort ». Trois<br />

groupes faunistiques comptent des espèces d’intérêt patrimonial, signifiant de par leur<br />

présence que ces cours d’eau sont d’assez bonne qualité physico­chimique.<br />

Parallèlement à la faune, l’intérêt floristique du Grand Morin et de l’Aubetin est « fort » tant<br />

par la présence d’herbiers aquatiques que de milieux rivulaires assez diversifiés. L’expression<br />

de cortèges amphibies, lors des étiages, conforte cet intérêt dont le maintien est lié à celui de<br />

la qualité des eaux.<br />

1 inscrit à la “Directive Oiseaux” 79/409/CEE<br />

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Cours d’eau<br />

31<br />

Le Grand Morin<br />

Le Grand Morin<br />

L’Aubetin


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Les Cultures<br />

Description des habitats et de la flore<br />

Cultures<br />

Description de l’habitat<br />

Sur la commune, les cultures sont essentiellement céréalières. Elles s’étendent sur de grandes<br />

parcelles régulières qui contrastent avec le parcellaire « atomisé » des vergers et prairies. Si<br />

quelques grandes cultures se situent dans la vallée du Morin (évolution récente due à la<br />

reconversion des prairies), c’est principalement sur le plateau que se localisent ces vastes<br />

étendues monotones. Précisons que les parcelles d’engrais verts et les prairies artificielles ont<br />

été rattachées aux cultures (même fonctionnalité pour la faune et composition floristique<br />

similaire).<br />

Principales espèces végétales<br />

Quelques espèces ubiquistes des cultures localisées aux bordures et chemins de desserte des<br />

parcelles : Gaillet gratteron (Galium aparine), Liseron des champs (Convolvulus arvensis),<br />

Grand Coquelicot (Papaver rhoeas), Cirse des champs (Cirsium arvense)...<br />

Friche post­culturale<br />

Description de l’habitat<br />

Formation herbacée issue de l’abandon des cultures, d’aspect hétérogène dominée par<br />

quelques espèces vivaces, qui se développent rapidement au détriment des annuelles.<br />

Principales espèces végétales<br />

Strate herbacée : Cirse des champs (Cirsium arvense), Cirse vulgaire (Cirsium vulgare),<br />

Carotte sauvage (Daucus carota), Panais cultivé (Pastinaca sativa), Pissenlit de la Section<br />

Ruderalia (Taraxacum Sect. Ruderalia), Céraiste commun (Cerastium fontanum subsp.<br />

vulgare),<br />

Prairie artificielle<br />

Description de l’habitat<br />

Prairie semée, très homogène, à faciès uniforme du fait de la complète dominance de l’espèce<br />

semée.<br />

Cette prairie est extrêmement pauvre en espèces. Quelques ubiquistes communes aux prairies<br />

et aux friches peuvent s’immiscer dans ce cortège réduit.<br />

Principales espèces végétales<br />

Strate herbacée : Fétuque roseau (Festuca arundinacea), Trèfle des près (Trifolium pratense),<br />

Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Pissenlit de la section Ruderalia (Taraxacum Sect.<br />

Ruderalia), Plantain lancéolé (Plantago lanceolata).<br />

Principales espèces animales<br />

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• Les cultures :<br />

Les cultures, en tant que telles, ne constituent pas un habitat très intéressant pour la faune, de<br />

par leur homogénéité et les traitements phytosanitaires qu’elles reçoivent. Cependant, on<br />

trouve quelques oiseaux nicheurs fréquents dans la région (Alouette des champs,<br />

Bergeronnette printanière et Perdrix grise) et d’autres, liés aux habitats environnants, qui les<br />

utilisent en tant que milieux de recherche alimentaire.<br />

Quelques mammifères communs dont le Lièvre, le Chevreuil, le Sanglier, divers<br />

micromammifères sont aussi observables dans les cultures.<br />

• Les friches post­culturales et les prairies artificielles :<br />

Ces habitats se différencient quelque peu des cultures. Bien que la faune vertébrée (oiseaux,<br />

mammifères) soit assez similaire, ils proposent un réservoir alimentaire plus important dans le<br />

sens où les traitements agricoles sont plus « légers » et où la strate herbacée et la diversité<br />

floristique sont supérieures. On y rencontre deux espèces nicheuses assez communes<br />

(Locustelle tachetée et Tarier pâtre) ainsi que divers invertébrés (Lépidoptères, Orthoptères)<br />

dont certains sont peu communs et déterminants de ZNIEFF en Île­de­France, notamment le<br />

Demi­deuil et le Grillon champêtre.<br />

Enjeux écologiques<br />

Les enjeux faunistiques de ces milieux herbacés sont relativement modérés, a fortiori pour les<br />

cultures, leur intérêt principal étant leur rôle fonctionnel en tant que sites de recherche<br />

alimentaire. Les quelques espèces que l’on pourrait y rencontrer ne sont pas de « grand »<br />

intérêt patrimonial, à l’exception du Busard cendré dans l’éventualité de sa nidification.<br />

On leur accordera en conséquence un intérêt faunistique « moyen », essentiellement pour leur<br />

rôle fonctionnel et les quelques insectes que les friches post­culturales et les prairies<br />

artificielles accueillent.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Zones de cultures<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les Prairies<br />

Nous traitons ici les formations herbacées, dégradées ou non, qu’elles soient fauchées et / ou<br />

pâturées. Nous excluons cependant les prairies artificielles (rattachées aux cultures) et les<br />

bermes routières traitées à part.<br />

Habitats et flore<br />

Prairie humide subnitrophile pâturée<br />

Description de l’habitat<br />

Prairie pâturée (chevaux, vaches) de bord du Grand Morin. Végétation herbacée de densité<br />

variable selon l’intensité du pâturage.<br />

Cet habitat eutrophe se caractérise par une strate herbacée plutôt basse, très diversifiée,<br />

dominée par les graminées. Certaines zones de refus sont densifiées au contraire de zones<br />

surpiétinées complètement décapées et offrant aux annuelles la possibilité de se développer.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

­ 1 espèce très rare, protégée et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France,<br />

l’Anémone fausse­renoncule (Anemone ranunculoides) : cette espèce<br />

préférentiellement sylvatique s’observe également sur les franges des prairies humides<br />

au niveau du « Tronchet » en rive gauche ;<br />

­ 1 espèce assez rare en Ile­de­France, la Ratoncule naine (Myosurus minimus) :<br />

espèce annuelle des sols argileux humides acidiclines, elle profite des vides de la<br />

pâture tassée et surpiétinée (localisée dans les prairies en rive gauche et en partie<br />

amont du Morin) ;<br />

­ 1 espèce assez commune, la Renoncule sarde (Ranunculus sardous) : cette espèce a<br />

une écologie similaire à la Ratoncule avec un caractère plus hygrophile. Elle s’observe<br />

çà et là dans les zones plus ou moins ouvertes des prairies humides de bord du Grand<br />

Morin.<br />

Prairie mésophile neutro­acidicline<br />

Description de l’habitat<br />

Prairie fauchée parfois pâturée (moutons), ce type de prairie se localise en rebord de plateau et<br />

sur le coteau où il est alors intriqué dans des boisements et souvent planté de vergers<br />

(Vauxpleurs).<br />

Cette prairie maigre (oligomésotrophe) se caractérise par une strate basse et homogène<br />

largement dominée par la Flouve odorante.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

­ l’Orchis mâle (Orchis mascula) : cette orchidéee subocéanique présente dans les<br />

boisements calcicoles bien exposés, se rencontre également dans les formations<br />

prairiales mésophiles à sèches neutro­acidiclines ;<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

­ le Rhinanthe velu (Rhinanthus alectorolophus) : cette neutrocline caractéristique des<br />

prairies de fauche mésophile (Arrhénatéraie) montre une légère tendance hygrophile.<br />

Elle est encore présente sur <strong>Pommeuse</strong>, dans un vieux verger dont la strate herbacée<br />

était autrefois, probablement gérée par fauche exportatrice. Actuellement à l’abandon,<br />

la strate herbacée du verger est en cours d’ourlification ce qui entraînera rapidement la<br />

disparition de l’espèce ;<br />

Prairie mésophile à humide pâturée dégradée<br />

Description de l’habitat<br />

Prairie fauchée ou pâturée (Chevaux, vaches), elle découle des précédentes et présente un<br />

faciès hétérogène.<br />

Aucune espèce végétale patrimoniale<br />

Friche prairiale<br />

Description de l’habitat<br />

Formation herbacée hétérogène, perturbée en conditions mésophiles.<br />

Cette formation possède, en mélange, deux groupes d’espèces bien distincts, celles issues des<br />

prairies et celles provenant des friches.<br />

Aucune espèce végétale patrimoniale<br />

Prairies humides subnitrophiles pâturées<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Prairie mésophile Prairie dégradée<br />

Berme routière – Carex pairae Berme routière<br />

Principales espèces animales<br />

Les prairies n’abritent pas un grand nombre d’oiseaux nicheurs mais les espèces présentes<br />

sont spécialisées. Il s’agit de l’Alouette des champs, de la Bergeronnette printanière et du<br />

Pipit farlouse. Ce dernier, assez commun en Île­de­France, est représenté par une importante<br />

population d’une vingtaine de couples nicheurs, localisés dans les prairies pâturées de la<br />

« Pièce de Saint­Augustin » ; une telle densité n’est pas banale dans notre région. De plus, le<br />

Tarier pâtre (assez commun) est nicheur dans les arbustes épineux des haies diffuses bordant<br />

ces prairies.<br />

Elles hébergent aussi différents insectes déterminants de ZNIEFF, tels que le Demi­deuil et le<br />

Grillon champêtre ; le potentiel entomologique de ces prairies paraît assez élevé.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Résultat spécifique sur l’expertise des amphibiens<br />

Les prospections batrachologiques ont été effectuées le 28 avril 2008, entre 16h30 et <strong>23</strong>h00<br />

par météo assez peu favorable (alternance d’averses et d’éclaircies par vent d’ouest parfois<br />

fort ; température fraîche de 8 à <strong>12</strong>°C). L’ensemble du périmètre a fait l’objet de recherches<br />

diurnes et nocturnes [sondages au filet troubleau dans l’unique dépression en eau ; contrôle<br />

des ornières des chemins ruraux ; visites et écoutes nocturnes ; utilisation de la « repasse »<br />

(diffusion de chants nuptiaux), recherches sur le réseau de chemins et routes…]. Ces<br />

recherches ont été prioritairement effectuées sur le secteur de prairies pâturées compris entre<br />

le Grand Morin et la voie ferrée, paraissant le plus favorable. Divers points d’écoute ont été<br />

réalisés en d’autres secteurs du site.<br />

Certaines espèces d’intérêt patrimonial potentiellement présentes sur le site ont fait l’objet de<br />

recherches ciblées. Citons notamment la Rainette verte auprès des formations rivulaires du<br />

Grand Morin, le Crapaud calamite voire le Pélodyte ponctué dans d’éventuelles ornières et<br />

petites mouillères des cultures, la Salamandre tachetée dans quelques ruisselets et ornières, la<br />

Grenouille rousse en sous­bois et lisières…<br />

Deux espèces fréquentes en Île­de­France et peu exigeantes en termes d’habitats ont été<br />

recensées au niveau des prairies pâturées situées entre le Grand Morin et la voie ferrée :<br />

• La Grenouille agile Rana dalmatina, très commune en Île­de­France, protégée et « à<br />

surveiller » en France, et inscrite à l’annexe IV de la directive communautaire<br />

« Habitats­Faune­Flore » : un seul adulte découvert en divagation dans la végétation<br />

prairiale, aux abords du Grand Morin.<br />

Grenouille agile adulte F. Caron ­ Ecosphère Site de présence de la Grenouille agile S. Barande ­<br />

Ecosphère – 28.04.2008<br />

• Le Triton palmé Lissotriton (Triturus) helveticus, commun en Île­de­France, protégé et<br />

« à surveiller » en France : une unique femelle gravide (la présence de mâles est donc<br />

avérée) a été observée dans la seule dépression en eau des prairies pâturées, mais<br />

aucune larve de tritons n’y a été découverte.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Triton palmé C. Louvet ­ Ecothème Site de ponte du Triton palmé S. Barande ­<br />

Ecosphère – 28.04.2008<br />

Aucune autre espèce n’a été découverte lors de ces prospections. La Grenouille rieuse est<br />

pourtant certainement toujours présente le long du Grand Morin, mais elle est plus facilement<br />

détectable courant juin et durant tout l’été (émission du chant nuptial). Il en est de même avec<br />

la Grenouille verte, espèce ubiquiste à fort pouvoir de colonisation, qui peuple fréquemment<br />

les mêmes types d’habitats.<br />

On peut en revanche conclure en l’absence très probable de la Rainette verte dans la<br />

végétation rivulaire du Grand Morin (son chant étant audible dès mi­avril). Concernant les<br />

deux autres crapauds recherchés (le calamite et le pélodyte), il est également fort probable<br />

qu’ils ne soient pas répartis sur le site, du fait notamment de l’absence de mares et de<br />

mouillères ; leur entrée en activités nuptiales dès mi­avril aurait permis de les y détecter par le<br />

chant.<br />

A priori, les quelques ornières des chemins et les ruisselets visités n’accueillent pas non plus<br />

la Salamandre tachetée (absence de larve), ni de têtards d’autres espèces forestières plus<br />

communes telles que la Grenouille rousse ou le Crapaud commun. Les prospections le long<br />

des routes et chemins se sont également avérées vaines (aucun individu vivant ou mort).<br />

Conclusion et perspectives :<br />

Compte tenu des observations, on peut considérer que les peuplements de batraciens sont<br />

localement assez faibles et peu diversifiés, et que l’intérêt batrachologique demeure modeste.<br />

Cependant et outre les trois espèces fréquentes répertoriées au cours des différentes<br />

prospections, on ne peut totalement exclure que quelques autres soient présentes de manière<br />

éparse, la vallée du Grand Morin abrite différents amphibiens – dont certains remarquables –<br />

et constitue un corridor biologique où ces derniers sont susceptibles de coloniser les différents<br />

milieux favorables. La présence actuelle de quatre autres espèces en ces habitats demeure<br />

donc possible mais avec de faibles populations dispersées : la Grenouille verte dans la rivière,<br />

le Crapaud commun, la Grenouille rousse voire la Salamandre tachetée dans le boisement.<br />

Selon les mœurs des amphibiens, le secteur paraissant le plus propice comprend le boisement<br />

humide (site d’hivernage) et les prairies pâturées situés entre la voie ferrée et le Grand Morin<br />

où ils pourraient se reproduire moyennant quelques aménagements. Toutefois, l’absence<br />

actuelle de mares ne permet pas l’essor des petites populations locales.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Enjeux écologiques<br />

On conférera une valeur moyenne à l’ensemble des prairies mésophile à humides, même<br />

légèrement dégradées, en raison des potentialités d’accueil pour des espèces patrimoniales.<br />

Ajoutons de plus que les prairies « naturelles » sont en voie de raréfaction dans la région IIe­<br />

de­France (comme dans toute la France) et à ce titre, qu’elles soient humides ou mésophiles,<br />

elles sont susceptibles d’être répertoriées comme ZNIEFF en tant qu’habitat.<br />

Les prairies mésophiles, souvent complantées, présentent un faciès remarquable dominé par la<br />

couleur brun jaunâtre de la Flouve odorante et rougeâtre de la Petite Oseille. L’Orchis mâle<br />

n’est pas rare dans ce contexte qui pourrait accueillir d’autres espèces patrimoniales. Pour leur<br />

rareté régionale, leur bon état de conservation et leurs potentialités réelles, ces prairies ont un<br />

intérêt « fort » (cette évaluation exclue les friches prairiales, a priori, d’intérêt faible).<br />

Les prairies sont en voie de raréfaction dans la région Île­de­France (comme dans toute la<br />

France). A ce titre, qu’elles soient humides ou mésophiles, elles sont susceptibles d’être<br />

inventoriées comme ZNIEFF en tant qu’habitat. Celles de <strong>Pommeuse</strong> accueillent des<br />

populations d’oiseaux nicheurs et d’insectes peu fréquents. De plus, leur rôle fonctionnel est<br />

très important puisque de nombreuses espèces des milieux naturels environnants viennent s’y<br />

alimenter [Hirondelles, Martinet et autres passereaux, rapaces diurnes et nocturnes (Faucon<br />

crécerelle, Buse variable, Bondrée apivore, Busard cendré ; Chouettes chevêche, hulotte et<br />

effraie), Héron cendré, Pigeons, Corvidés… Chauves­souris, ongulés, Lièvre…].<br />

Par conséquent, l’intérêt faunistique des prairies est « assez fort », pouvant être localement<br />

« fort » de par la présence de noyaux de population d’insectes peu fréquents.<br />

Les Bermes routières<br />

Les bermes incluent tous les accotements et talus directement liés aux routes et chemins.<br />

Description des habitats et de la flore<br />

Description de l’habitat<br />

Formation herbeuse linéaire d’aspect prairial entretenue mécaniquement par barre de coupe.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

Le Sison amome (Sison amomum), rare, protégé et déterminant de ZNIEFF en Ile­de­France<br />

s’observe dans ce contexte, préférentiellement en lisière boisée (voir fiche détaillée) ;<br />

La Laîche de Paira (Carex pairae), très rare en Ile­de­France a été notée à <strong>Pommeuse</strong> sur<br />

une berme herbeuse (voir fiche détaillée).<br />

Principales espèces animales<br />

Les bermes routières constituent un habitat bien représenté au sein de la commune, du fait des<br />

nombreux chemins et routes d’aspect rural, mais qui sont le plus souvent étroits et linéaires.<br />

Aussi n’y trouve­t­on que quelques espèces, en majorité des insectes. Leur état écologique<br />

semble correct (peu de marques d’entretien drastique, tels que des fauchages fréquents et<br />

40


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

traitements herbicides) et convient aux Lépidoptères diurnes et Orthoptères comme le Demi­<br />

deuil, le Grillon champêtre, la Decticelle bariolée… pour n’évoquer que quelques insectes<br />

déterminants de ZNIEFF en Île­de­France. On rencontre également d’autres espèces plus<br />

banales comme le Hérisson, divers micromammifères, localement le Lézard des murailles,<br />

etc.<br />

Enjeux écologiques<br />

Compte tenu de leur particularisme (étroitesse), les enjeux faunistiques des bermes routières<br />

sont « moyens » et principalement relatifs à la présence de quelques insectes déterminants de<br />

ZNIEFF.<br />

Sur un plan floristique, les bermes ont un intérêt « assez fort » pour leur rôle de milieu de<br />

substitution et la présence de deux espèces patrimoniales : le Sison amome et la Laîche de<br />

Paira.<br />

Les Vergers<br />

Les vergers ne possèdent pas de flore spécifique si ce n’est les arbres fruitiers plantés<br />

(pommiers), gîtes et couverts pour diverses espèces animales. Leur particularité réside en la<br />

présence des prairies mésophiles qui leur sont pratiquement toujours associées.<br />

Description des habitats et de la flore<br />

Description de l’habitat<br />

Plantations plus ou moins régulières de Pommiers sur prairies mésophiles. Habitat de<br />

physionomie variable selon son bon entretien ou son abandon plus ou moins complet.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

• 1 espèce rare, protégée et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France, le Sison (Sison<br />

amomum) : quelques individus ont été observés dans un vieux verger à l’abandon à l’ouest<br />

de la Folie Bectard ;<br />

• 2 espèces assez rares en Ile­de­France :<br />

­ l’Orchis mâle (Orchis mascula), observé principalement dans des vergers et des<br />

prairies au nord­ouest du lieu­dit « le Tronchet » ;<br />

­ le Rhinanthe velu (Rhinanthus alectorolophus) avec le Sison dans le vieux verger à<br />

l’abandon.<br />

Principales espèces animales<br />

• Avifaune :<br />

Les vergers, généralement plantés sur des prairies, abritent une avifaune nicheuse<br />

moyennement diversifiée mais sont fréquentés par un grand nombre d’espèces. Parmi les<br />

espèces nicheuses, on rencontre différents oiseaux ubiquistes (Pigeon ramier, Pinson des<br />

arbres, Rouge­gorge, Verdier, Chardonneret, Mésanges bleue et charbonnière…) et quelques<br />

41


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

espèces plus spécialisées dont le Tarier pâtre (assez commun). C’est surtout l’habitat<br />

privilégié de deux espèces de grand intérêt régional : la Pie­grièche écorcheur et la Chevêche<br />

d’Athéna (ou Chouette chevêche).<br />

• La Pie­grièche écorcheur est inscrite à la directive « Oiseaux » 2 , considérée<br />

comme en déclin en France, rare en Île­de­France (21 à 100 couples nicheurs) et<br />

déterminante de ZNIEFF dans notre région. Son statut de conservation est par<br />

conséquent assez défavorable. Les vergers de Saint­Augustin en accueillent une<br />

population assez importante. Cette espèce migratrice n’a pas été observée lors de<br />

nos prospections de 2005 à 2008. Toutefois, de nombreux vergers et fruticées<br />

compagnes (anciens vergers, vergers peu entretenus…) présentent de très fortes<br />

potentialités pour l’accueillir.<br />

• La Chevêche d’Athéna est une autre espèce au statut de conservation défavorable :<br />

elle est en déclin en France, assez rare en Île­de­France (population d’environ 350<br />

couples nicheurs) et déterminante de ZNIEFF dans notre région. Son habitat de<br />

nidification préférentiel est constitué par les anciens vergers de pommiers et<br />

poiriers sur prairies, arbres dans lesquels elle nidifie en cavités. Secondairement,<br />

elle niche dans les vieux bâtiments proches de vergers qu’elle utilise en tant que<br />

terrains de chasse. Bien que nous ne l’ayons pas répertoriée, faute de prospections<br />

nocturnes, sa présence sur la commune de <strong>Pommeuse</strong> est fort probable, en liaison<br />

avec les nombreux vergers et prairies complantées de vieux fruitiers.<br />

• Autres groupes : ces vergers abritent probablement des populations d’insectes<br />

intéressants, liés aux espaces prairiaux mais aussi aux fruitiers eux­mêmes, tels que des<br />

lépidoptères et notamment le Flambé, papillon diurne protégé et déterminant de ZNIEFF<br />

en Île­de­France, lié aux Rosacées.<br />

Le rôle fonctionnel des vergers sur prairies est important car au même titre que les prairies<br />

elles­mêmes, ces habitats fournissent une manne alimentaire prisée par de nombreuses<br />

espèces, en particulier les Chiroptères des environs ainsi que de nombreux oiseaux cités dans<br />

la fiche « prairies ».<br />

Enjeux écologiques<br />

Compte tenu des éléments précités, en particulier de la nidification potentielle de la Pie­<br />

grièche écorcheur et de la Chevêche d’Athéna, mais aussi des populations d’insectes et de<br />

l’important rôle fonctionnel de cet habitat, les vergers sur prairies ont un intérêt faunistique<br />

« assez fort » à « fort ».<br />

D’un point de vue floristique, la valeur de ces milieux réside dans la présence des prairies<br />

mésophiles d’intérêt « fort ».<br />

2 inscrite à la directive communautaire 79/409 dite directive « Oiseaux »<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Verger<br />

Les Boisements à caractère naturel<br />

43<br />

Pie grièche écorcheur<br />

Chouette chevêche<br />

Nous avons regroupé ici, tous les boisements possédant un certain degré de naturalité. En<br />

fonction des conditions hydriques du sol, trois habitats ont été distingués. Cette séparation<br />

n’est pas stricte, le « glissement » d’un type forestier vers un autre se faisant parfois<br />

insensiblement, d’ailleurs un certain nombre d’espèces est commun à chacun de ces types.<br />

Précisons que la végétation des ourlets, toujours en contact avec les boisements, a été intégrée<br />

à ce chapitre.<br />

Habitats et flore<br />

Chênaie pédonculée calcicline hygrocline<br />

Description de l’habitat<br />

Forêt dominée par le Chêne pédonculé à strate arbustive éparse et strate herbacée recouvrante<br />

(synusie vernale spectaculaire).<br />

Cet habitat caractérise les boisements rivulaires qui bordent le Grand Morin. Les sols ont une<br />

alimentation hydrique bonne et constante, très humifères et naturellement eutrophes. La


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

composition floristique est intermédiaire entre la classique Chênaie­charmaie et les<br />

boisements alluviaux.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

L’Anémone fausse­renoncule (Anemone ranunculoides) : Très rare, protégée et<br />

déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France. Cette espèce continentale recherche les sols riches<br />

à bonne réserve en eau (mull eutrophe) et trouve donc son optimum dans les forêts ripicoles.<br />

(cf. fiche détaillée).<br />

Le Compagnon rouge (Silene dioica) : Assez rare en Ile­de­France. Cette espèce<br />

subocéanique qui affectionne les bois frais ou humides apparaît peu répandue dans notre<br />

région.<br />

Chênaie­charmaie calcicline mésohygrocline<br />

Description de l’habitat<br />

Forêt dominée par le Chêne pédonculé et le Charme à strate arbustive clairsemée (sauf faciès<br />

à ronces) et strate herbacée recouvrante (synusie vernale spectaculaire). C’est le type de<br />

boisement le plus répandu sur la commune. Il témoigne de conditions écologiques moyenne<br />

(sol mésophile, à topographie peu marquée et hors situation rivulaire).<br />

Cet habitat caractérise les boisements neutro­calcicoles frais . Les sols ont une alimentation<br />

hydrique assez bonne mais peuvent subir un assèchement superficiel en été, ce sont des mulls<br />

mésotrophes.<br />

Espèce végétale patrimoniale<br />

Trois espèces peu fréquentes ont été recensées dans ce type de boisement :<br />

• 1 espèce très rare, protégée et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France, l’Epipactis<br />

pourpre (Epipactis purpurata). Cette espèce à floraison tardive trouve son optimum dans<br />

les sous­bois frais tapissés de Lierre. Elle a été recensée dans un boisement à l’est de<br />

« Lavanderie » ;<br />

• 2 espèces assez communes :<br />

­ le Gouet d’Italie (Arum italicum) apprécie les sols frais à secs plutôt riches en<br />

éléments nutritifs ;<br />

­ l’Aspérule odorante (Galium odoratum) se développe sur les sols riches en base et en<br />

éléments nutritifs.<br />

Frênaie­acéraie calcicole mésophile<br />

Description de l’habitat<br />

Forêt de pente dominée par l’Erable sycomore et le Frêne, à strate arbustive dense et à strate<br />

herbacée appauvrie largement dominée par le Lierre.<br />

Cet habitat caractérise les boisements de coteau du Grand Morin. Les sols, bien drainants,<br />

sont frais l’hiver et quasi­secs l’été. Parfois caillouteux, bien aérés, ils sont mésotrophes en<br />

haut de pente et eutrophes en bas de pente.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

Polystic à soies (Polystichum setiferum) : Rare, et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­<br />

France. Cette espèce subatlantique affectionne les boisements de pente en conditions<br />

mésophiles (observée dans un boisement à « Vauxpleurs » (cf. fiche détaillée).<br />

L’Orchis mâle (Orchis mascula) : Assez rare en Ile­de­France.<br />

Cette espèce subocéanique recherche des conditions stationnelles à tendance sèche et<br />

thermophile (omniprésente dans les boisements des environs de « Vauxpleurs »).<br />

Ornithogale des Pyrénées (Ornithogalum pyrenaicum) : Assez commune en Ile­de­France,<br />

cette espèce recherche des sols mésophiles à tendance nitrophile.<br />

Iris fétide (Iris foetidissima) : Assez commune en Ile­de­France, cette espèce recherche des<br />

sols neutro­calcicoles à faible réserve en eau.<br />

Scolopendre (Asplenium scolopendrium) : Assez commune en Ile­de­France cette fougère<br />

subatlantique recherche les sols rocheux ou caillouteux en conditions hygrosciaphiles.<br />

Ourlet nitrophile mésohygrophile<br />

Description de l’habitat<br />

Végétation herbacée qui croît en contact avec les boisements nitratés en condition très humide<br />

(bords de chemins en pied de pente, berges du Grand Morin).<br />

Cet habitat eutrophe se caractérise par une strate herbacée nitrophile dense peu diversifiée<br />

mais originale.<br />

• 3 espèces assez rares en Ile­de­France :<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

­ l’Herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria) forme souvent des groupements<br />

monospécifiques. Elle fréquente principalement les sols riches en azote et à forte<br />

réserve en eau. Elle est abondante en contre­bas du boisement de pente de Tresmes ;<br />

­ la Cardamine des bois (Cardamine flexuosa) affectionne les endroits humides à<br />

mouillés. On la rencontre principalement sur <strong>Pommeuse</strong> au niveau des berges du<br />

Grand Morin et de l’Aubetin (également sur des rochers régulièrement arrosés) ainsi<br />

qu’au niveau des groupements fontinaux des boisements ;<br />

­ l’Euphorbe raide (Euphorbia stricta) se développe dans les sous­bois hygrophiles<br />

(Peupleraies et boisements ripicoles) ainsi qu’au niveau des berges et ourlets<br />

nitrophiles. Elle est rare et dispersée sur les bords du Grand Morin. Quelques<br />

individus ont également été observés en lisière d’une fruticée au lieu­dit « le<br />

Tronchet » ;<br />

• 2 espèces assez communes en Ile­de­France :<br />

­ la Cucubale à baies (Cucubalus baccifer) se situe en Ile­de­France quasiment en limite<br />

septentrionale de répartition, ce qui explique sa rareté régionale. Elle apprécie les<br />

secteurs semi­ombragés (lisières) et les sols eutrophes, humides à mouillés ;<br />

­ la Cardère velue (Dipsacus pilosus) a une écologie très similaire à la précédente mais<br />

avec un caractère plus hygrophile. Elle est fréquente le long du Grand Morin.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Principales espèces animales<br />

• Avifaune :<br />

Ces boisements, dans leur ensemble, accueillent un peuplement avien assez diversifié, dans la<br />

mesure où leur structure de végétation est relativement complexe, de la strate buissonnante,<br />

arbustive, à arborée. Le seul facteur limitant est leur âge modéré : une quarantaine à une<br />

cinquantaine d’années au plus. Les principales espèces sont en majorité ubiquistes (capables<br />

de peupler tout type de bois et bosquets), telles que le Merle noir, le Pinson des arbres, les<br />

Mésanges bleue et charbonnière, le Pigeon ramier… Quelques­unes sont davantage<br />

forestières, telles que le Pic vert, le Pic épeiche, la Mésange nonnette, la Sittelle torchepot…<br />

Aucune espèce nicheuse peu fréquente n’y a été cependant recensée lors de ces prospections.<br />

Toutefois, lors de visites précédentes en vallée de l’Aubetin, autour de « la Lavanderie », nous<br />

en avions répertorié trois classées « assez communes 3 » en Île­de­France : le Gros­bec casse­<br />

noyaux, le Loriot d’Europe (migrateur arrivant fin avril) et le Pigeon colombin. Le Roitelet à<br />

triple bandeau (Assez Commune) y est aussi nicheur potentiel.<br />

• Mammifères :<br />

Le peuplement paraît assez peu diversifié. Plusieurs espèces fréquentes dans la région ont été<br />

répertoriées : Ecureuil, Belette, Chevreuil, Fouine, Renard, Sanglier, micro­mammifères…).<br />

Ces bois pourraient accueillir le Blaireau (assez commun 4 ), l’Hermine (assez rare 5 ), deux<br />

mammifères déterminants de ZNIEFF en Île­de­France. Par contre, le jeune âge des<br />

boisements limite leur capacité d’accueil en Chiroptères (ou Chauves­souris) arboricoles, liés<br />

aux vieux arbres.<br />

Pour les autres groupes, aucune espèce d’intérêt patrimonial n’a été répertoriée.<br />

Enjeux écologiques<br />

Sur le plan floristique, les enjeux sont importants. Si la Chênaie­charmaie est très répandue en<br />

Ile­de­France, sa forme la plus humide, qui héberge ici l’Anémone fausse­renoncule (espèce<br />

protégée), est nettement plus rare.<br />

Les boisements de pente (liés dans notre région aux vallées) sont peu fréquents. Les pentes<br />

moyennes et l’absence d’exposition nord empêchent l’expression des remarquables<br />

groupements d’affinité sub­montagnarde connus de quelques points d’Ile­de­France.<br />

Cependant, le cortège floristique reste original et bien différencié de la Chênaie­charmaie<br />

(abondance de la Mélique uniflore, la Mercuriale pérenne, l’Orchis pourpre, l’Ornithogale des<br />

Pyrénées), le Polystic à soies (déterminante de ZNIEFF) en restant l’élément le plus<br />

remarquable.<br />

Les ourlets eutrophes ripariaux ou de bas de pente sont très caractéristiques et hébergent une<br />

flore nitrophile avec quelques éléments peu fréquents :quatre espèces assez rares.<br />

Les boisements à caractère naturel ont donc un intérêt floristique « fort » à « exceptionnel »<br />

(selon le niveau de rudéralisation et la localisation des espèces patrimoniales) tandis que les<br />

ourlets associés sont d’un intérêt « moyen » à « assez fort ».<br />

Ces niveaux d’intérêt se justifient d’autant plus que la présence, en lisière de ces milieux, de<br />

deux espèces protégées ­Sison amome et Cardamine impatiente­ est très probable.<br />

3 Espèce nicheuse assez commune (AC) = population francilienne comprise entre 501 et 2000 couples nicheurs<br />

4 Espèce répartie sur 31 % à 45 % du territoire régional<br />

5 Espèce répartie sur 16 % à 30 % du territoire régional<br />

46


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les enjeux faunistiques concernent en priorité les oiseaux nicheurs et les mammifères, avec la<br />

présence potentielle (et avérée pour certaines d’entre elles) d’une demi­douzaine d’espèces<br />

d’intérêt régional.<br />

Concernant les insectes, on notera que les bois les plus anciens (comprenant des arbres<br />

sénescents ou tombés au sol, des souches…) abritent probablement divers Coléoptères peu<br />

fréquents. De même, les lisières thermophiles (ourlets et manteaux exposées au sud) sont<br />

favorables à la présence de Lépidoptères diurnes peu communs tels que le Machaon, le Demi­<br />

deuil, voire le Flambé (protégé régional) lorsque celles­ci comportent des aubépines (arbustes<br />

sur lesquels il pond). Compte tenu de ces éléments, on peut accorder aux boisements et à leurs<br />

lisières un intérêt faunistique « moyen » à « assez fort », considérant également leur rôle<br />

fonctionnel de « réservoir de diversité » (vertébrés et invertébrés).<br />

Boisement à caractère naturel :<br />

Gros bec Loriot d’europe<br />

Les Boisements à caractère anthropique<br />

Nous avons regroupé sous cette appellation les faciès les plus dégradés des boisements, les<br />

bosquets complètement rudéralisés et les quelques plantations.<br />

Habitats et flore<br />

Boisement calcicole rudéral sur sol nitraté<br />

Description de l’habitat<br />

Faciès de dégradation de la Chênaie­charmaie ou de la Frênaie­acéraie d’aspect « fouillis »<br />

mêlant lianes et fruticées denses.<br />

47


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Cet habitat eutrophe fortement anthropique se caractérise par une strate arbustive nitrophile<br />

dense et une strate herbacée limitée, mais originale, composée de vivaces des ourlets<br />

nitrophiles.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

Le Sison amome (Sison amomum) est susceptible d’être présente sur une part<br />

significativedes lisières de telles formations (voir fiche détaillée).<br />

Fruticée rudérale nitrophile<br />

Description de l’habitat<br />

Végétation dense formant des fourrés inextricables où la strate arbustive et les lianes limitent<br />

fortement le développement de la strate herbacée.<br />

Nombreux arbustes nitrophiles, abondance de la Ronce et pauvreté de la strate herbacée.<br />

Principales espèces animales<br />

Ces bois anthropiques abritent une faune moins diversifiée et plus banale. Le cortège est<br />

limité à des espèces ubiquistes, peu exigeantes en matière de stratification ou d’âge. Aucune<br />

espèce peu fréquente n’y a été recensée et les potentialités d’accueil paraissent assez limitées.<br />

Enjeux écologiques<br />

Au plan floristique, ces formations anthropiques ne présentent, a priori, pas d’intérêt si ce<br />

n’est la présence en leurs lisières du Sison amome.<br />

Les plantations sont peu représentées sur la commune et présentent un enjeu faible.<br />

Leur intérêt faunistique y est globalement « faible » mais peut, très localement, atteindre le<br />

niveau « moyen » (présence d’une espèce nicheuse « assez commune », ou de quelques<br />

Coléoptères peu communs). Leur rôle fonctionnel est inférieur à celui des bois précédents.<br />

Les Zones à urbanisation diffuse<br />

Nous traitons dans cette partie principalement des zones de coteau du Grand Morin et de<br />

l’Aubetin, où la complexité du parcellaire et l’intrication du bâti, de jardins, de vergers et de<br />

micro­boisements nous empêchent de distinguer dans le détail ces différents espaces.<br />

Description des habitats et de la flore<br />

Description de l’habitat<br />

Ces zones se caractérisent par une mixité d’habitats comprenant vergers, prairies, jardins et<br />

boisements rudéraux.<br />

48


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

Le Sison amome (Sison amomum), rare, protégé et déterminant de ZNIEFF en Ile­de­France<br />

est susceptible d’être observer dans ces zones rudéralisées (voir fiche détaillée).<br />

Principales espèces animales<br />

La faune liée à l’ensemble des habitations (principales et secondaires) un peu plus isolées<br />

dans les boisements et à l’extérieur des hameaux, et à leurs jardins, petites prairies et vergers<br />

associés, est avant tout « banale ». C’est­à­dire que l’on retrouve tout un peuplement<br />

d’oiseaux nicheurs déjà évoqués, en relation avec les boisements et vergers (Pinson, Merle,<br />

Verdier, Rougegorge, Pigeon ramier…) ainsi que divers mammifères (Ecureuil, Lapin de<br />

garenne, Belette, Fouine, Pipistrelle commune, Mulot sylvestre, campagnols…) et papillons.<br />

Aucune espèce d’intérêt régional n’est particulièrement concernée par cet habitat diffus,<br />

hormis peut­être la Pispistrelle commune.<br />

Enjeux écologiques<br />

Cette mosaïque d’habitats ne présente qu’un intérêt « moyen », les milieux les plus<br />

intéressants (prairies et boisements à caractère naturel) étant ceux qui régressent et se<br />

dégradent le plus. L’abandon des vergers et de la gestion des prairies, la rudéralisation<br />

grandissante des boisements et le développement de fruticées nitrophiles érodent de plus en<br />

plus la valeur floristique de cette mosaïque. La valeur floristique « moyenne » ne pourrait être<br />

rehaussée que ponctuellement à « assez forte » avec la présence éventuelle du Sison, espèce<br />

protégée, qui se retrouve fréquemment en pied de haies et lisières de boqueteaux.<br />

Les enjeux faunistiques des zones à urbanisation diffuse sont assez modérés, de niveau<br />

« moyen ».<br />

Elles proposent cependant un maillage assez important où se conjugue une mosaïque de<br />

micro­milieux à stratification complexe (prairies, massifs arbustifs, boqueteaux, arbres isolés,<br />

reliques de vergers…) que fréquente tout un ensemble d’espèces appartenant à ce qu’on peut<br />

appeler la « nature ordinaire », participant ainsi pleinement à maintenir une diversité<br />

faunistique un peu partout sur la commune.<br />

Zone d’urbanisation diffuse<br />

49


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Zone d’urbanisation dense<br />

Les Zones à urbanisation dense<br />

50<br />

Pipistrelle commune<br />

Ces secteurs sont peu développés et la densité du bâti n’est jamais très fort, excepté dans le<br />

secteur industriel à l’Ouest de la commune.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Description des habitats et de la flore<br />

Murs, trottoirs et pelouses urbaines<br />

Description de l’habitat<br />

Cette végétation regroupe des conditions stationnelles très différentes (vieux murs, lieux<br />

piétinés, gazons régulièrement tondus...) mais qui ont pour point commun de posséder une<br />

flore rudérale riche en adventices.<br />

Dans cette végétation hétéroclite issue de divers groupements (cultures, friches...), on trouve<br />

beaucoup d’espèces sont ubiquistes, à répartition large.<br />

Espèces végétales patrimoniales<br />

Pâturin grêle (Poa infirma) : considérée très rare en Ile­de­France cette espèce, quasi­<br />

semblable au Pâturin annuel (Poa annua), est en réalité complètement méconnue. Sa<br />

phénologie précoce ne facilite pas non plus sa détection.<br />

Son écologie plus spécifique (sols sableux rudéraux) que le Pâturin annuel laisse penser que<br />

ce taxon est, cependant, bien moins répandu.<br />

Principales espèces animales<br />

Nous n’aborderons que la faune liée aux bâtis (habitations, monuments, viaduc) et non aux<br />

végétations arbustives et arborées des jardins. On observe les espèces nicheuses<br />

anthropophiles dites « classiques », telles que la Bergeronnette grise, le Moineau domestique,<br />

le Rougequeue noir, les Hirondelles de fenêtre et rustique, le Martinet noir, le Pigeon biset<br />

domestique… mais également quelques espèces peu fréquentes telles que le Rougequeue à<br />

front blanc et la Chouette effraie (assez rares en Île­de­France). Le premier affectionne les<br />

vieilles bâtisses de pierres où il niche dans les anfractuosités des murs ou sous les avant­toits,<br />

la Chouette effraie niche dans les greniers et les combles dans lesquels elle pénètre par les<br />

ouvertures (aérations, lucarnes…).<br />

On rencontre également quelques mammifères (Souris domestique, Surmulot, Fouine…),<br />

notamment des Chiroptères qui profitent des combles pour installer leurs colonies de<br />

parturition et des caves humides pour hiberner. On peut citer en exemple la Pipistrelle<br />

commune (assez commune en Île­de­France).<br />

Enjeux écologiques<br />

Sur un plan floristique, les zones bâties ne présentent pas d’enjeu, la flore étant composée<br />

d’espèces rudérales banales largement répandues. Les murs qui, parfois, présentent une flore<br />

originale (fougères) en semblent, ici dépourvus.<br />

Seul le Pâturin grêle est à signaler (zone gravillonnée derrière l’église) ; sa méconnaissance<br />

est cependant plus à mettre en avant que sa rareté.<br />

Les enjeux faunistiques sont associés à la présence des deux espèces nicheuses précitées mais<br />

surtout à celle de Chiroptères peu fréquents. De réelles potentialités existent pour d’autres<br />

espèces de Chiroptères moins communes que ne l’est la Pipistrelle (Vespertilions de<br />

Daubenton, à moustaches…), en particulier dans les vieilles bâtisses de certains hameaux de<br />

51


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

la commune (la « Lavanderie », le « Moulin du Gué Plat », le « Pontcet »), sous les vieux<br />

ponts de pierre (la « Lavanderie », le « Pontcet »…) et bien sûr dans l’intérieur du viaduc, à<br />

Gretz. Ce sont les secteurs les plus favorables de la commune pour ces espèces, car ils abritent<br />

les vieux ponts et vieilles habitations et sont entourés de prairies, de vergers, de boisements<br />

parcourus par l’Aubetin… autant de sites de recherche alimentaire fréquentés en priorité par<br />

ces mammifères.<br />

On peut situer les enjeux faunistiques à un niveau « moyen », à « assez fort » selon les<br />

populations de Chiroptères (à ce propos, un inventaire chiroptérologique mériterait d’être<br />

entrepris).<br />

Bilan floristique global<br />

367 espèces végétales ont été notées sur le territoire communal (cf. annexe 2). Ce chiffre<br />

n’est pas exhaustif étant données la surface du territoire communal à couvrir et<br />

l’inaccessibilité de certains espaces comme les jardins privatifs, mais on peut estimer que ce<br />

résultat est représentatif de la réalité.<br />

Les tableaux ci­dessous donnent le nombre d’espèces notées selon leur statut et leur degré de<br />

rareté en Ile­de­France.<br />

Degré de rareté des espèces<br />

Nombre d’espèces<br />

notées<br />

% d’espèces<br />

notées<br />

très rares 4 1,0%<br />

rares 6 1,6%<br />

assez rares 15 4,1 %<br />

assez communes 34 9,3 %<br />

communes 87 <strong>23</strong>,7 %<br />

très communes 191 52,0 %<br />

subspontanées, naturalisées, adventices 20 5,5 %<br />

plantées, cultivées 9 2,5 %<br />

indéterminées 1 0,3 %<br />

Statut des espèces<br />

Nombre d’espèces<br />

notées<br />

protégé régional 4<br />

déterminantes de ZNIEFF 6<br />

52<br />

367 100 %<br />

Avec 367 espèces végétales recensées (inventaire non exhaustif mais suffisamment<br />

représentatif de la diversité), <strong>Pommeuse</strong> abrite 16 % de la flore recensée en Seine­et­<br />

Marne (2276 espèces recensées, source : site internet « Inventaire National du Patrimoine<br />

Naturel »). Notons que si ce résultat est déjà satisfaisant, il est d’autant plus intéressant que la<br />

diversité enregistrée en Seine­et­Marne est surtout à imputer à la partie sud du département,<br />

du fait de la présence de la Forêt de Fontainebleau et de la vallée de la Seine, particulièrement<br />

riches. <strong>Pommeuse</strong> est une commune assez proche de la banlieue parisienne ou la diversité est<br />

moindre (1374 espèces végétales recensées en Seine­Saint­Denis). La diversité végétale<br />

rencontrée sur <strong>Pommeuse</strong> peut donc être considérée comme assez forte.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

La présence de 25 espèces peu fréquentes en Ile­de­France (assez rares à très rares),<br />

contribue à la valeur floristique de la commune de <strong>Pommeuse</strong>. D’autant plus que parmi ces<br />

espèces, 6 bénéficient d’un statut particulier en regard à leur rareté régionale. Parmi ces 6<br />

espèces, 4 sont protégées et déterminantes de ZNIEFF en Ile­de­France :<br />

• l’Anémone fausse­renoncule (Anemone ranunculoides), espèce sylvatique, s’observe<br />

en sous­bois en bordure du Grand Morin ainsi que sur les franges des prairies<br />

humides au niveau du « Tronchet » en rive gauche ;<br />

• l’Epipactis pourpre (Epipactis purpurata), espèce des sous­bois frais, a été recensé<br />

dans le boisement à l’est de « Lavanderie » ;<br />

• le Sison (Sison amomum) se développe sur les sols enrichis en éléments nutritifs. Sur<br />

<strong>Pommeuse</strong>s, il a été observé en plusieurs situations (verger à l’abandon, berme en<br />

lisière d’un boisement) ;<br />

• la Zannichellie des marais (Zannichellia palustris subsp. palustris) croît dans les<br />

eaux du le Grand Morin.<br />

Deux autres espèces déterminantes de ZNIEFF mais non protégées légalement, ont également<br />

été recensées :<br />

• le Polystic à soies (Polystichum setiferum), rare en Ile­de­France, se développe sur les<br />

pentes ombragées des boisements. Elle a été observée dans un boisement à<br />

« Vauxpleurs » ;<br />

• le Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus), rare en Ile­de­France, est présent dans<br />

le Grand Morin.<br />

Parmi les espèces les plus remarquables ne bénéficiant d’aucun statut, mentionnons la<br />

présence de 2 espèces végétales considérées comme « très rares » :<br />

• le Pâturin grêle (Poa infirma), observé à proximité de l’église ;<br />

• la Laîche de Paira (Carex pairae), présente une unique station au niveau d’une berme<br />

de chemin en zone d’urbanisation diffuse.<br />

Deux autres espèces considérées comme rares en Ile­de­France, le Polypode<br />

intermédiaire (Polypodium interjectum) et la Véronique à feuilles de lierre (Veronica<br />

hederifolia subsp. Hederifolia) sont surtout mal connues (détermination peu aisée) et sont<br />

probablement plus communes.<br />

Enfin 15 autres espèces sont assez rares :<br />

• le Callitriche à angles obtus (Callitriche obtusangula), le Rubanier simple<br />

(Sparganium emersum) et la Sagittaire (Sagittaria sagittifolia) sont présents dans le<br />

Grand Morin ;<br />

• le Micrope dressé (Bombycilaena erecta) a été recensé dans une friche post­culturale<br />

dans la partie Est de la commune ;<br />

• la Glycérie pliée (Glyceria notata) a été repérée dans un fossé en bordure de bois ;<br />

53


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

• trois espèces affectionnant les bois frais voire les haies et lisières fraîches, la<br />

Cardamine des bois (Cardamine flexuosa), le Compagnon rouge (Silene dioica) et<br />

l’Herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria)) sont présentes dans un grand bois<br />

de la chênaie­charmaie en bordure du Grand Morin. La Cardamine des bois a<br />

également été observée sur des rochers dans l’Aubetin ;<br />

• l’Orchis mâle (Orchis mascula) est très présente dans les boisements des environs de<br />

« Vauxpleurs », ainsi qu’à proximité du Sison en situation de bermes routières et dans<br />

les prairies mésophiles sous vergers ;<br />

• l’Euphorbe raide (Euphorbia stricta), le Plantain des Marais (Plantago major<br />

subsp. intermedia) et le Souchet brun (Cyperus fuscus) ont été notés aussi en bordure<br />

du Grand Morin. L’Euphorbe raide a également été observée en lisière d’une fruticée ;<br />

• la Linaire striée (Linaria repens var. repens) affectionnant les lieux secs est localisée<br />

en lisière de bois et de friches, non loin du Grand Morin ;<br />

• la Ratoncule naine (Myosurus minimus) a été observée dans une pâture, sur un<br />

secteur très piétiné en rive gauche et en partie amont du Morin ;<br />

• le Rhinanthe velu (Rhinanthus alectorolophus) a été recensé dans un vieux verger à<br />

l’abandon.<br />

En dehors de ces espèces, on notera également la présence de 34 espèces assez communes.<br />

Par ailleurs, à propos de la présence supposée de la Nivéole printanière (Leucojum vernum),<br />

cette espèce n’a as été recensée sur <strong>Pommeuse</strong>, au cours de nos prospections. Il convient<br />

néanmoins d’être prudent, car cette espèce à floraison vernale (février­mars) est discrète, le<br />

contexte écologique local (coteaux boisés du Grand Morin avec des ambiances fraîches) est<br />

favorable et les cortèges floristiques recensés sont autant d’espèces potentiellement<br />

compagnes.<br />

Précisons aussi que sa confusion avec le Perce­neige (Galanthus nivalis) est peu probable par<br />

un botaniste averti.<br />

Hiérarchisation de l’intérêt floristique<br />

La valeur floristique des formations végétales dépend de la présence d’espèces végétales peu<br />

fréquentes dans la région et de la valeur intrinsèque réelle ou potentielle des habitats.<br />

Concernant les formations arbustives et arborescentes, on note que :<br />

­ les boisements à caractère naturel présente une forte valeur patrimoniale, ponctuellement<br />

très forte en présence d’espèces végétales protégées ;<br />

­ les boisements à caractère anthropique présentent localement une valeur moyenne, mais<br />

avec une forte hétérogénéité leur conférant une valeur globale faible ;<br />

­ les autres formations arbustives à arborées anthropisées et les plantations peuvent être<br />

considérées comme d’intérêt faible.<br />

Concernant les formations herbacées, on note que :<br />

54


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

­ les cours d’eau et boisements associés, en particulier le Grand Morin présentent une<br />

valeur très forte ;<br />

­ les prairies naturelles, notamment les plus hygrophiles atteignent localement une valeur<br />

floristique forte, mais dans l’ensemble leur valeur est assez forte ;<br />

­ la présence de prairies mésophiles confère aux vergers une valeur forte ;<br />

­ les bermes routières par la présence d’espèces d’intérêt patrimonial peuvent être<br />

considérée ponctuellement comme de valeur assez forte, mais sont globalement de valeur<br />

moyenne ;<br />

­ les zones d’urbanisation diffuse sont d’intérêt moyen, et ponctuellement présente un enjeu<br />

assez fort par la présence d’espèce d’intérêt ;<br />

­ les friches prairiales sont ponctuellement moyenne, mais dans leur ensemble faible ;<br />

­ les autres milieux (cultures, friches post­culturales, zone d’urbanisation dense) ont tous<br />

une valeur faible.<br />

Hiérarchisation de l’intérêt faunistique<br />

Les inventaires réalisés sur plusieurs groupes faunistiques mettent en évidence, à l’échelle<br />

communale, un intérêt remarquable pour les papillons de jour et pour les oiseaux, un intérêt<br />

assez fort pour les orthoptères (groupe des criquets et sauterelles). Il est anecdotique dans les<br />

conditions du moment pour les libellules et paraît faible pour les mammifères, les reptiles et<br />

les amphibiens. Il faut cependant insister sur le caractère partiel des inventaires, qui<br />

nécessitent – surtout lorsqu’il s’agit de la faune – des visites régulières afin d’évaluer plus<br />

complètement la diversité spécifique de ces mêmes groupes.<br />

Le tableau ci­dessous récapitule le nombre d’espèces observées dans chaque groupe et le<br />

nombre d’espèces d’intérêt patrimonial.<br />

Groupe<br />

faunistique<br />

Oiseaux<br />

nicheurs<br />

Nombre<br />

d’espèces<br />

sur la<br />

commune<br />

Nombre<br />

d’espèces en<br />

Île­de­<br />

France<br />

% sur la<br />

commune par<br />

rapport à la<br />

région<br />

73 160 46 %<br />

55<br />

Nombre d’espèces<br />

patrimoniales sur la<br />

commune (peu fréquentes,<br />

déterminantes de ZNIEFF,<br />

protégées régionales…)<br />

16 dont<br />

­ 6 dét. de ZNIEFF<br />

­ 2 annexe I directive<br />

"Oiseaux"<br />

Mammifères 7 62 11% 0<br />

Amphibiens 1 16 6 % 0<br />

Reptiles 0 <strong>12</strong> 0 % 0<br />

Niveau de<br />

représentativité de la<br />

capacité d’accueil<br />

Inventaires suffisamment<br />

représentatifs<br />

Aucune recherche<br />

spécifique pour les<br />

chauves­souris et les<br />

micromammifères<br />

Inventaire non<br />

représentatif car absence<br />

de recherche nocturne en<br />

bonne saison<br />

Inventaire non<br />

représentatif car recherche<br />

insuffisante pour ce<br />

groupe difficile à<br />

inventorier<br />

Odonates 5 60 8 % 1 dét. de ZNIEFF<br />

Inventaire trop ponctuel<br />

pour être totalement<br />

repésentatif<br />

Lépidoptères 31 117 26 % 13 dont Inventaire représentatif


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

diurnes ­ 1 protégé et dét. de<br />

ZNIEFF<br />

Orthoptéroïdes 17 64 27 %<br />

56<br />

­ 6 dét. de ZNIEFF<br />

7 dont<br />

­ 2 protégés et dét. de<br />

ZNIEFF<br />

­ 3 dét. de ZNIEFF<br />

Les différents types d’habitats montrent un intérêt variable en fonction des espèces<br />

patrimoniales qui y sont recensées et de la diversité d’espèces trouvée.<br />

mais la distribution des<br />

espèces reste à préciser<br />

Inventaire assez<br />

représentatif mais la<br />

distribution des espèces<br />

reste à préciser<br />

Les boisements fortement modifiés par l’homme et leurs lisières gardent un intérêt assez<br />

fort, lié aux oiseaux : une espèce assez rare, l’Épervier, et cinq espèces assez communes, le<br />

Gros­bec, le Loriot, le Pigeon colombin, le Roitelet triple­bandeau et le Rougequeue à front<br />

blanc, y nichent.<br />

Les petits boisements à caractère naturel possèdent un intérêt assez fort : ils hébergent les<br />

espèces citées ci­dessus, mais aussi deux papillons peu fréquents et déterminants de ZNIEFF, le<br />

Thécla du bouleau (rare) et le Petit Mars changeant (peu commun). Les grands boisements<br />

naturels possèdent quant à eux un intérêt fort, car s’y ajoutent deux rapaces à grand<br />

territoire, le Faucon hobereau (rare) et la Buse variable (assez rare), peut­être aussi la Bondrée<br />

et le Pic noir (dont la nidification sur le territoire communal n’est pas certifiée). Ces deux<br />

dernières espèces assez rares en Île­de­France sont en annexe 1 de la directive européenne<br />

« Oiseaux ».<br />

Les lisières buissonnantes, haies et fruticées ont un intérêt assez fort : un oiseau assez rare,<br />

la Fauvette babillarde, y est trouvé, ainsi que deux insectes peu communs, le Conocéphale<br />

gracieux (sauterelle protégée en Île­de­France, déterminante de ZNIEFF) et le papillon Petit<br />

Sylvain. Les haies de la Pièce de St­Augustin présentent un intérêt fort lié à la nidification<br />

d’un oiseau rare et déterminant de ZNIEFF, la Pie­grièche écorcheur.<br />

Les cultures ont un intérêt moyen : on y trouve ponctuellement un oiseau assez rare, la<br />

Caille, et un oiseau assez commun, le Bruant proyer.<br />

Les friches post­culturales ont un intérêt assez fort. Celles proches du Grand Morin<br />

rassemblent un oiseau assez rare, la Rousserolle verderolle, deux autres peu communs, la<br />

Locustelle tachetée et le Tarier pâtre, ainsi que deux insectes peu communs, le Conocéphale<br />

gracieux (sauterelle protégée et déterminante de ZNIEFF en Île­de­France) et le papillon Carte<br />

géographique.<br />

Les pâtures nitrophiles de la Pièce de St­Augustin accueillent une forte densité de Pipits<br />

farlouses (assez commun), ainsi que le Tarier pâtre (assez commun) : leur intérêt est assez<br />

fort.<br />

Le Grand Morin et l’Aubetin ont un intérêt fort : quatre oiseaux peu fréquents s’y<br />

reproduisent, dont trois sont assez rares – le Martin­pêcheur (annexe 1 directive « Oiseaux »),<br />

la Bergeronnette des ruisseaux et le Grèbe castagneux – et un assez commun, la Foulque. Une<br />

libellule peu commune et déterminante de ZNIEFF, le Caloptéryx vierge, est également<br />

présente sur les deux cours d’eau.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les espaces bâtis présentent peu d’enjeu avéré, mais ils pourraient accueillir des colonies de<br />

chauves­souris et plusieurs jardins hébergent le Rougequeue à front blanc, oiseau assez<br />

commun qui donne un intérêt faunistique moyen aux zones d’urbanisation diffuse.<br />

Les prairies et pâtures mésophiles ont un intérêt très fort. Leur faible taille ne leur donne<br />

pas d’intérêt particulier pour les oiseaux, mais l’entomofaune est riche et diversifiée. Parmi<br />

les nombreuses espèces patrimoniales observées, on citera par exemple trois papillons rares et<br />

déterminants de ZNIEFF, la Petite Violette (protégée en Île­de­France, population remarquable<br />

à <strong>Pommeuse</strong>), l’Azuré des anthyllides (découverte remarquable en 2006, l’espèce étant<br />

considérée comme disparue d’Île­de­France) et l’Hespérie de l’alcée, mais aussi une<br />

sauterelle protégée en Île­de­France, le Conocéphale gracieux (peu commun), et un criquet<br />

très rare et déterminant de ZNIEFF, le Criquet verte­échine.<br />

Les vergers présentent un intérêt fort pour la faune. La diversité d’espèces y est importante<br />

et plusieurs espèces ne sont pas retrouvées ailleurs sur le territoire communal. Les espèces<br />

peu fréquentes comprennent des oiseaux (Fauvette babillarde, assez rare, et Tarier pâtre, assez<br />

commun), des papillons (Demi­deuil, peu commun et déterminant de ZNIEFF, Piéride de la<br />

moutarde et Hespérie de la houque, peu communes), des orthoptères (Conocéphale gracieux,<br />

protégé en Île­de­France et déterminant de ZNIEFF, et Grillon champêtre, peu commun et<br />

déterminant de ZNIEFF).<br />

Valeur écologique du territoire de <strong>Pommeuse</strong><br />

Le tableau suivant synthétise la valeur écologique des différentes formations végétales.<br />

Formations<br />

végétales / habitats<br />

Valeur écologique globale des formations végétales et habitats<br />

Valeur<br />

floristique<br />

Valeur<br />

faunistique<br />

Le Grand Morin Forte Forte<br />

L’Aubetin Moyenne Forte<br />

Les cultures Moyenne Moyenne<br />

57<br />

Commentaires<br />

Malgré une pollution chronique, le Grand<br />

Morin abrite plusieurs espèces végétales<br />

remarquables dont 1 protégée régionale (la<br />

Zannichellie des marais).<br />

Son intérêt faunistique est justifié par la<br />

nidification de 4 espèces peu fréquentes en Ile­<br />

de­France dont le Martin­pêcheur, inscrit à<br />

l’annexe I directive "Oiseaux" et représente un<br />

couloir écologique fonctionnel.<br />

La valeur floristique de l’Aubetin semble<br />

moindre que celle du Grand Morin. Une seule<br />

espèce patrimoniale y a été recensée, la<br />

Cardamine des bois.<br />

Les oiseaux peu fréquents recensés sur le<br />

Grand Morin fréquentent l’Aubetin et sont<br />

susceptibles d’y nicher et représente un<br />

couloir écologique largement fonctionnel.<br />

L’amélioration de la qualité des eaux pourrait<br />

favoriser d’autres espèces.<br />

La valeur floristique se justifie par la présence<br />

d’un petit cortège d’espèces seulement assez<br />

communes en Ile­de­France. Les messicoles<br />

les plus rares n’ont toutefois pas été observées<br />

Valeur<br />

écologique<br />

globale<br />

Forte<br />

Forte<br />

Moyenne


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Formations<br />

végétales / habitats<br />

Valeur<br />

floristique<br />

Valeur<br />

faunistique<br />

Les friches post­culturales Moyenne Assez forte<br />

Les prairies humides<br />

subnitrophiles pâturées<br />

Les prairies mésophiles<br />

neutro­acidiclines<br />

Les prairies mésophiles à<br />

humides pâturées dégradées<br />

Forte Assez fort<br />

Assez forte Très forte<br />

Moyenne Moyenne<br />

Les friches prairiales Moyenne Assez fort<br />

Les bermes routières<br />

Les vergers<br />

La Chênaie pédonculée<br />

calcicline hygrocline<br />

Moyenne à<br />

localement assez<br />

forte<br />

Assez forte à<br />

forte<br />

Moyenne<br />

Forte<br />

Forte Forte<br />

58<br />

sur <strong>Pommeuse</strong>.<br />

Commentaires<br />

L’intérêt faunistique est lié exclusivement aux<br />

oiseaux.<br />

Cet habitat est susceptible d’abriter les espèces<br />

peu fréquentes rencontrées dans les cultures.<br />

L’intérêt est avifaunistique et entomo­logique<br />

(diversité d’orthoptères). Plusieurs espèces<br />

d’oiseaux peu fréquents (Locustelle tachetée,<br />

Rousserolle verderolle…) sont représentées.<br />

Ces milieux présentent un aspect relictuel et<br />

abritent une espèce protégée régionale<br />

(l’Anémone fausse­renoncule) ce qui justifie<br />

leur valeur floristique.<br />

L’intérêt faunistique est surtout lié à la densité<br />

du Pipit farlouse et à l’activité de chasse de la<br />

Pie­grièche écorcheur (annexe I directive<br />

"Oiseaux") dans les prairies à la Pièce de<br />

Saint­Augustin.<br />

Leur valeur floristique se justifie par la<br />

raréfaction de l’habitat, la présence d’une<br />

bonne diversité et de quelques espèces<br />

« remarquables » (Orchis mâle, Rhinanthe<br />

velu…).<br />

Pour la faune, l’intérêt est principalement<br />

entomologique (forte diversité<br />

lépidoptérologique, présence de 2 papillons<br />

très rares ; l’Azuré des anthyllides et la Petite<br />

violette protégée en Ile­de­France).<br />

Ces pâtures présentent un aspect relictuel qui<br />

justifie une valeur écologique « moyenne ».<br />

Moyennant, une baisse de pression de<br />

pâturage, leur valeur pourrait être rehaussée.<br />

L’intérêt faunistique est à la fois<br />

entomologique (bonne diversité d’orthoptères<br />

et de lépidoptères) et ornithologique<br />

(nidification de plusieurs espèces assez<br />

communes, zone de chasse pour une espèce<br />

rare, la Pie­grièche écorcheur).<br />

Localement, les bermes abritent quelques<br />

espèces végétales patrimoniales dont le Sison,<br />

protégé régional.<br />

Quelques orthoptères fréquentent les bermes,<br />

qui constituent un corridor pour les insectes<br />

thermophiles.<br />

De par son aspect relictuel, cet habitat<br />

présente une valeur phytoécologique au moins<br />

assez forte. La valeur forte est atteinte pour<br />

certains secteurs abritant des espèces<br />

remarquables (le Sison protégé régional, le<br />

Rhinanthe velu…).<br />

Les vergers accueillent une faune originale et<br />

diversifiée. Citons la Fauvette babillarde<br />

(AR), le Tarier pâtre (AC), le Conocéphale<br />

gracieux (protégé régional)…<br />

Cet habitat accueille une espèce protégée<br />

régionale, l’Anémone fausse­renoncule, ce qui<br />

justifie sa valeur floristique.<br />

Valeur<br />

écologique<br />

globale<br />

Assez forte<br />

Assez forte<br />

Très forte<br />

Moyenne<br />

Assez forte<br />

Moyenne à<br />

localement<br />

assez forte<br />

Forte<br />

Forte


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Formations<br />

végétales / habitats<br />

La Chênaie­charmaie<br />

calcicline mésohygrocline<br />

La Frênaie­acéraie calcicole<br />

mésophile<br />

L’Ourlet nitrophile méso­<br />

hygrophile<br />

Le boisement calcicole<br />

rudéral sur sol nitraté<br />

Les zones à urbanisation<br />

diffuse<br />

Les zones à urbanisation<br />

dense<br />

Valeur<br />

floristique<br />

Valeur<br />

faunistique<br />

Forte Forte<br />

Forte Forte<br />

Assez forte Moyenne<br />

Moyenne<br />

Assez forte à<br />

forte<br />

Moyenne Moyenne<br />

Faible Faible<br />

59<br />

Commentaires<br />

Les boisements hébergent une bonne diversité<br />

d’oiseaux dont trois rapaces assez rares à rares<br />

(Faucon hobereau, Buse variable, Épervier<br />

d’Europe) et représentent des couloirs de<br />

dispersion pour nombre d’espèces.<br />

La présence de l’Epipactis pourpre, espèce<br />

protégée régionale, explique la valeur de<br />

l’habitat.<br />

Les boisements hébergent une bonne diversité<br />

d’oiseaux dont trois rapaces assez rares à rares<br />

(Faucon hobereau, Buse variable, Épervier<br />

d’Europe) et représentent des couloirs de<br />

dispersion pour nombre d’espèces.<br />

La présence du Polystic à soies (rare et<br />

déterminant de ZNIEFF) et de quelques autres<br />

espèces peu fréquentes justifie la valeur<br />

floristique de cet habitat.<br />

Les boisements hébergent une bonne diversité<br />

d’oiseaux dont trois rapaces assez rares à rares<br />

(Faucon hobereau, Buse variable, Épervier<br />

d’Europe) et représentent des couloirs de<br />

dispersion pour nombre d’espèces.<br />

Cet habitat abrite 5 espèces peu fréquentes ce<br />

qui justifie sa valeur floristique.<br />

Cet habitat est susceptible d’abriter quelques<br />

espèces végétales patrimoniales.<br />

Les plus grands boisements hébergent une<br />

bonne diversité d’oiseaux dont trois rapaces<br />

assez rares à rares (Faucon hobereau, Buse<br />

variable, Épervier d’Europe).<br />

La présence de milieux relictuels (vergers,<br />

prairies) imbriqués dans l’urbanisation justifie<br />

le niveau floristique.<br />

L’intérêt faunistique est lié à la présence d’un<br />

oiseau « assez commun », le Rougequeue à<br />

front blanc, qui niche dans plusieurs jardins.<br />

Les enjeux chiroptérologiques ne sont pas<br />

établis et pourraient augmenter l’intérêt<br />

faunistique des zones urbaines, en raison<br />

d’une présence quasi certaine de gîtes de<br />

reproduction et d’hivernage.<br />

Au terme de notre expertise écologique qui rappelons­le est basée sur des échantillonnages<br />

dans les différents habitats écologiques et différentes situations géographiques, et non sur des<br />

inventaires exhaustifs, il ressort que globalement la commune de <strong>Pommeuse</strong> possède un réel<br />

enjeu écologique :<br />

­ aussi bien au niveau « espèces » qu’« habitats »<br />

­ ainsi que pour la flore et la faune.<br />

Concernant la flore, 367 espèces végétales ont été recensées soit 16 % de la flore connue en<br />

Seine­et­Marne. Parmi ces espèces, 25 sont peu fréquentes en Ile­de­France dont 4 protégées<br />

régionales (l’Anémone fausse­renoncule, l’Epipactis pourpre, le Sison et la Zannichellie<br />

des marais).<br />

Valeur<br />

écologique<br />

globale<br />

Forte<br />

Forte<br />

Assez forte<br />

Assez forte<br />

à forte<br />

Moyenne<br />

Faible


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Concernant la faune, on recense 73 oiseaux nicheurs (45 % de l’avifaune d’Île­de­France), 7<br />

mammifères (11 % de la faune mammalienne régionale), aucun reptile, 1 amphibien (6 % de<br />

la faune batrachologique régionale), 5 libellules (7 % de la faune odonatologique régionale),<br />

31 papillons de jour (26 % du total régional) et 17 orthoptéroïdes (27 % du total régional). Les<br />

espèces les plus remarquables par leur niveau de rareté sont le Faucon hobereau, la Pie­<br />

grièche écorcheur (oiseaux rares et déterminants de ZNIEFF), la Petite Violette (papillon rare<br />

et protégé régional, déterminant de ZNIEFF) et l’Azuré des anthyllides (papillon très rare et<br />

déterminant de ZNIEFF).<br />

En terme d’habitats, il apparaît à la lecture tableau de synthèse ci­dessus que :<br />

• les prairies mésophiles neutro­acidiclines qui se localisent en particulier sur les<br />

coteaux nord du Grand Morin présentent une valeur écologique considérée<br />

comme très forte. Ces milieux relictuels gérés par fauche exportatrice abritent encore<br />

une forte diversité floristique et faunistique. Les espèces remarquables appartiennent<br />

surtout à l’entomofaune : la Petite violette (rare, protégé et déterminant de ZNIEFF en<br />

Ile­de­France ; les effectifs rencontrés à <strong>Pommeuse</strong> étaient importants), l’Azuré des<br />

anthyllides (très rare et déterminant de ZNIEFF). Il n’existe pas pour cette dernière<br />

espèce d’autres stations connues en Ile­de­France ce qui confère à la commune de<br />

<strong>Pommeuse</strong> une responsabilité particulière ;<br />

• les rivières (le Grand Morin et l’Aubetin) malgré un état de conservation défavorable<br />

(pollution chronique des eaux en particulier) abritent encore plusieurs espèces<br />

végétales (Zannichellie des marais dans le Grand Morin) et animales remarquables<br />

(Martin­pêcheur, Grèbe castagneux, Bergeronnette des ruisseaux). Leur valeur<br />

écologique globale peut être considérée comme « forte » ;<br />

• les vergers de par leur aspect relictuel et leur capacité d’accueil pour la faune<br />

présentent une valeur écologique « forte » ;<br />

• l’ensemble des boisements présente un enjeu écologique fort à l’exception des<br />

petits bosquets rudéralisés. Les grands bois hébergent une avifaune diversifiée dont<br />

plusieurs rapaces (Faucon hobereau, Buse variable, Epervier d’Europe,<br />

potentiellement la Bondrée apivore) L’intérêt est floristique pour les boisements<br />

naturels avec la présence d’espèces remarquables (Anémone fausse­renoncule,<br />

Epipactis pourpre, Polystic à soies…).<br />

Les autres habitats présentent un enjeu faible à assez fort.<br />

60


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

VALEUR ECOLOGIQUE GLOBALE<br />

61


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

III. LE MILIEU HUMAIN.<br />

3.1. L’habitat ancien<br />

Les matériaux traditionnels de l’architecture du pays de Brie sont tirés du sol. De tout<br />

temps, le bâti traditionnel agricole ou d’habitation a tiré les matériaux de carrières proches des<br />

lieux d’édification. Les matériaux importés ont surtout fait leur apparition après la seconde<br />

guerre ce qui a préservé l’habitat traditionnel ; malheureusement la pression urbaine actuelle<br />

accélère le processus des interventions malheureuses sur ce bâti simple qui donne le caractère<br />

de nos régions. Un terroir est composé d’un sol, d’un habitat construit à partir de ce même sol<br />

et d’une population qui a son propre savoir faire. Ce sont ces trois composantes principales<br />

qui fabriquent un pays et un terroir.<br />

<strong>Pommeuse</strong> est situé à la rencontre de deux vallées et de deux pays, cette rencontre a<br />

également enrichi l’architecture traditionnelle.<br />

Les façades s’ornent des nombreuses techniques de finition, qui sont souvent aujourd’hui<br />

difficiles voir impossible à faire. Le plâtre est très employé avec des finitions qui identifient<br />

l’usage de la bâtisse. Il est souvent teinté de tons ocre rouge ou de jaune lorsqu’il est étalé en<br />

plein. Enduit et teinté, il est souligné par des bandeaux lissés restés blancs. Les ouvertures<br />

sont encadrées des même bandes blanches.<br />

Les bâtiments d’usage étaient souvent traités au gros plâtre enduit grossièrement sur des<br />

pierres de tailles et de formes inégales tirées du sol. Pour ces bâtiments, la teinte naturelle du<br />

plâtre était conservée. Les entourages étaient lissés afin de les rendre plus solides mais aussi<br />

afin de dessiner la façade. Les soubassements sont réalisés en mortier romain (ce qui donne<br />

une teinte brique claire) ou plus tardivement en ciment de Vassille.<br />

Sont également représentées les façades dites de rocaillage avec des bandeaux, corniches et<br />

lamiers de plâtre. Ce type de façade est plus récent mais de caractère marqué.<br />

Le changement actuel d’affectation des bâtiments ; de l’agricole à l’habitat induit des<br />

modifications souvent irréversibles. Ce changement d’affectation entraîne le plus souvent<br />

l’effacement des caractères de l’architecture traditionnelle rurale. Certaines modifications sont<br />

réversibles : les enduits, le remplacement des tuiles plates par des tuiles mécaniques,<br />

62


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

l’effacement des moulures et autres modénatures, remplacement des menuiseries bois par du<br />

P.V.C, l’utilisation de matériaux trop modernes en règle générale…<br />

D’autres changent les bâtiments de façon quasi irréversibles : modifications des<br />

volumes, des pentes de toitures, des rythmes et proportions des ouvertures (fermeture des<br />

portes charretières, élargissement des baies, implantation de balcons…), disparition du petit<br />

bâti ou bien sûre destruction.<br />

3.1.1. Bâti ancien et implantation<br />

Les hameaux sont presque tous implantés sur les coteaux et après les avoir parcourus,<br />

on constate la présence quasi permanente de l’eau. Cet élément vital est toujours présent sous<br />

forme de sources, de rivière, de puits ou de lavoir. L’eau doit affleurer entre le plateau et la<br />

vallée. Les habitations sont pour la plupart situées dans des lieux impropres à la culture, elles<br />

laissent les terres arables et évitent également les terres inondables.<br />

Le bâti ancien est reparti sur l’ensemble du territoire sous la forme de nombreux<br />

hameaux et lieux dits. Le bourg et le hameau de Tresmes ont une sorte de rivalité, en effet, ces<br />

deux groupements Grand­Morin et ont une certaine importance. Le bourg est toutefois moins<br />

développé que le hameau.<br />

L’habitat ancien est presque toujours très groupé. Les habitations sont implantées pour<br />

la plupart en mitoyenneté et forment ainsi un linéaire bâti qui dessine les rues et plus<br />

largement les bourgs. Ces habitations sont généralement composées d’un rez­de­chaussée,<br />

d’un étage et d’un comble parfois rehaussé d’un pied droit. Ces habitations sont coiffées<br />

d’une toiture à 40, 45 degrés et couvertes de petites tuiles plates. Les enduits cités plus hauts<br />

sont des composants très importants pour l’image de cette architecture traditionnelle. Les<br />

ouvertures sont généralement plus hautes que larges et apposées sur les façades exposées au<br />

soleil. Les façades Nord ayant de petites ouvertures. On trouve souvent des "oeils" de bœuf en<br />

pignon.<br />

Les constructions sont implantées en limite de parcelles et en alignement sur rue, la façade et<br />

les pignons dessinent la limite des rues. Ce linéaire construit est complété par des murs de<br />

clôture d’une moyenne de deux mètres. Ils sont composés des mêmes matériaux que ceux<br />

utilisés pour les bâtiments formant ainsi une unité.<br />

63


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les rues trouvent de grandes respirations aux niveaux des cours communes qui s’ouvrent sur<br />

l’espace.<br />

Les cours communes.<br />

Ces espaces privés sont des lieux caractéristiques de la Brie. Ces cours étaient autrefois<br />

utilisées pour les activités de chacun et la vie quotidienne. Aujourd’hui elles se trouvent de<br />

plus en plus privatisées et découpées en petites parcelles. Elles sont également souvent le lieu<br />

de conflits de voisinage. La découpe de ces ouvertures implique souvent l’implantation de<br />

clôture, murs ou limites très variés qui font disparaître cet espace et le caractère régional avec.<br />

Elles peuvent être de deux types : ouvertes sur la rue et ce sont les plus sensibles au<br />

découpage ou bien en arrière du front bâti et accessible par un porche. Ces dernières sont très<br />

utiles pour les us actuels car elles servent bien souvent d’aire de stationnement alors que les<br />

premières sont souvent transformées en jardinet. Ces espaces composants du bâti ancien<br />

peuvent être source d’inspiration pour le bâti moderne et ses problèmes de stationnement.<br />

Cour commune sur rue découpée en<br />

jardinets.<br />

Les rues.<br />

Les rues des groupements anciens sont très tenues par les constructions en limite de<br />

parcelles et les murs qui les complètent. Ces rues sont de ce fait assez étroites. Sur la<br />

commune, il n’y a pas long linéaire ancien mais chaque groupement comporte de beaux<br />

alignements bâtis. Certains méritent d’être préservés afin de laisser le caractère au cœur du<br />

hameau ou du bourg, mais également afin de continuer à l’identifier lorsqu’il s’est trouvé<br />

dilué.<br />

Les corps de ferme.<br />

Les corps de ferme sont pour la plupart en limite de plateau et de coteau, ces groupes<br />

imposants sont souvent construits repliés sur eux­mêmes. Ils ne montrent que leurs murs<br />

imposants et leurs toitures. Ces constructions imposantes étaient construites pour des raisons<br />

utiles, mais leur volume simple rivalise parfaitement à l’immensité des plateaux. Souvent<br />

64


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

lorsqu’ils sont associés à d’autres habitations, ils sont placés aux entrées et marquent ainsi<br />

parfaitement la transition plateau et bourg. La ferme du Fahy présente un pigeonnier<br />

remarquable qui montre l’importance de cette ferme.<br />

À <strong>Pommeuse</strong>, la ferme de Mont Renard et la ferme de Saint Blandin sont implantées plus<br />

dans les cultures mais, toutefois assez proches de la rupture de pente.<br />

3.1.2. Les moulins et l’industrie<br />

Les moulins ont une importance sur la commune de <strong>Pommeuse</strong>, ils sont en effet très<br />

présents dans l’histoire de ce territoire. Le passage des cours d’eau est en effet un atout pour<br />

l’industrie et les activités humaines.<br />

A <strong>Pommeuse</strong>, peuvent être cités les moulins du petit et grand Poncet, celui de<br />

Lavanderie, le moulin Certiaux, le moulin du gué plat, le moulin de <strong>Pommeuse</strong> , de Tresmes<br />

et de Courtalin. Les trois derniers étant sur le Grand­Morin, les premiers sur le cours de<br />

l’Aubetin qui fût aménagé pour alimenter toutes ces roues.<br />

­ Le moulin de Courtalin apparaît dès le XIIIème siècle et est sans doute antérieur.<br />

Le premier moulin est construit sur l’île sur le Grand­Morin .D’abord moulin à huile de noix,<br />

il est transformé en moulin à papier en 1767. Il connaît une période très prospère avec la<br />

fabrication du papier Velin. C’est d’ailleurs avec des papiers fabriqués dans ce moulin<br />

qu’Etienne Montgolfier fit ses premiers essais en 1783. En 1872, il est incendié puis<br />

transformé en fabrique de couverts et enfin en fonderie en 1887. En 1917, c’est l’aluminium<br />

qui est travaillé sur ce site et de nouveaux bâtiments sont construits. Pechiney a encore animé<br />

le site pendant quelques années. Aujourd’hui le site est déserté et en voie de devenir une<br />

friche industrielle. Son devenir est une préoccupation majeure pour la commune.<br />

­ Le Moulin de Tresmes est situé sur la rive droite du Grand­Morin ; sa présence est<br />

signalée dès 1144 comme moulin à blé. Il appartenait à l’abbaye de Faremoutiers. Au XV<br />

ème siècle il est en ruines. Exploité jusqu’au début du XX ème siècle, il est aujourd’hui<br />

transformé en immeuble d’habitation.<br />

­ Le moulin de <strong>Pommeuse</strong> est également situé sur la rive droite du Morin. Sa<br />

présence est révélée dès 1400. Ce moulin à blé faisait partie du fief de Faremoutiers. Il passa<br />

de mains en mains jusqu’à la Révolution, après quoi il subit des modifications pour<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

fonctionner jusqu’en 1967. Actuellement visible, il montre un beau visage de bâtisse restaurée<br />

qui accueille les visiteurs en chambre d’hôtes.<br />

­ Le moulin du Gué plat était quant à lui un moulin à foulon à l’origine, puis il fut<br />

utilisé pour le blé et resta en fonction jusqu’en 1891. Il est ensuite transformé en laiterie,<br />

fabrique de batteries pour véhicules, puis abandonné. Depuis 1958, il est patiemment restauré<br />

et est aujourd’hui visitable en fonction.<br />

­ Les moulins du Poncet<br />

Au niveau de ce hameau, le cours d’eau de l’Aubetin se divise en deux parties qui<br />

formaient l’étang de l’ancien moulin (disparu aujourd’hui) et les cascades. L’étang permettait<br />

une retenue d’eau intéressante. Le moulin du petit Poncet est situé en aval des chutes d’eau.<br />

Son existence est notée dès 1384. Il fabriqua de l’huile de noix, du papier et servit sur la fin<br />

de sa vie comme motrice d’une fabrique de machine outils. C’est au petit Poncet que<br />

Ferdinand Carré inventa les premières machines à fabriquer la glace et les chambres<br />

frigorifiques. D’ailleurs certaines de ces inventions sont encore utilisées aujourd’hui.<br />

Le Moulin du Grand Poncet est le plus ancien de la région de centre Brie ; il existait<br />

déjà au VII ème siècle. Il produisait alors de la farine et dépendait de l’abbaye de<br />

Faremoutiers. Il continuera après démolition puis reconstruction à moudre du blé jusqu’en<br />

1875, date à laquelle il fût mis à l’abandon. En 1900 il est transformé en générateur électrique<br />

donnant ainsi l’éclairage public au hameau et à la commune de Faremoutiers, alors que<br />

l’EDF ne l’installera qu’en 1928. Par la suite il servit de garage automobile et actuellement il<br />

est devenu maison d’habitation.<br />

3.1.3. Le Patrimoine architectural<br />

­ Le Château<br />

Le premier château est en fait une motte féodale construite dès le XI ème siècle. Le<br />

château féodal était situé prés du gué du Grand­Morin. Le seigneur percevait alors un droit de<br />

passage. Le second château était entouré de douves d’environ vingt mètres de large<br />

alimentées par les eaux du Grand­Morin et dont les fondations sont encore visibles. Ce fut un<br />

château avec des tours d’angle qui ne résista pas à la guerre de cent ans. Par la suite, vers<br />

1480, un troisième édifice fut construit sur les mêmes fondations selon un plan de style<br />

renaissance. Il fut lui aussi démonté lors de la révolution et une partie de ses occupants<br />

guillotinés. Leurs jardins furent dessinés par Le Nôtre en 1658 après ceux de Vaux­le­<br />

Vicomte. Madame Langlois, descendante directe des propriétaires de l’époque possède encore<br />

actuellement un dessin de ces jardins.<br />

Le quatrième et actuel château fût construit entre 1825 et 1830 par Michel Huerne. Ce fut<br />

plutôt une maison de campagne édifiée au temps du roi Charles X. Il fut malheureusement<br />

construit sur l’emplacement des jardins de Le Nôtre. Une partie des maçonneries des douves<br />

est encore visible. Il est actuellement en cours de restauration.<br />

­ L’église.<br />

L’église de <strong>Pommeuse</strong> n’est pas classée, mais fait partie intégrante du paysage de son<br />

bourg. Elle marque la présence de ce dernier dans la vallée et sert d’appel depuis le lointain<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

­ Le viaduc du chemin de fer.<br />

C’est en 1861 que la ligne Paris­Gretz fut prolongée jusqu’à Mortcerf, en 1863 la ligne<br />

atteignait <strong>Pommeuse</strong>­Coulommiers. Ce viaduc est le résultat d’une volonté de Napoléon III.<br />

Construit en brique avec des soubassements en pierre meulières qui provenaient en grande<br />

partie du château de Mauperthuis détruit à la révolution. C’est ainsi qu’en 1863, Coulommiers<br />

n’est plus qu’à 2h25 de Paris.<br />

Et les autres…<br />

LA CROIX SAINT­MARTIN Rue Paul Niclausse<br />

CROIX DE CARREFOUR Angle rue de Paris et route de Villeneuve<br />

CALVAIRE Cimetière de <strong>Pommeuse</strong><br />

PETIT KIOSQUE Avenue de la Gare<br />

TENAILLE DE 250 Rue Paul Niclausse<br />

LAVOIR DU PONCET Rue du Moulin Jacquot<br />

LAVOIR DE LAVANDERIE Angle rue du Pont/ rue de Mondétou<br />

LAVOIR DE VAUPLEURS Cour de la Source<br />

LAVOIR DU CHARNOIS et SON ABREUVOIR ­ Angle rue du Patis et rue du Haut<br />

LAVOIR DU BERTRAND/COURTALIN Rue des Berges/Favier<br />

CHATEAU Rue du Château<br />

MAIRIE Rue du général Huerne<br />

CHAPELLE DES SŒURS DE ST­VINCENT DE PAUL Tresmes<br />

EGLISE SAINT­MARTIN Rue du Général Huerne<br />

LA GARE<br />

MOULIN DE POMMEUSE Rue du général Huerne<br />

MOULIN DU GUE PLAT Rue du Général Huerne<br />

MOULIN DE COURTALIN Rue Favier<br />

VIADUC DU CHEMIN DE FER Rue du Général Huerne<br />

PETIT PONT sur l’Aubetin, dans la propriété de la rue du Moulin<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Jacquot<br />

PONT dit « Gallo­Romain » Rue du Pont – Lavanderie<br />

VILLA DES BELIERS ET SON SEQUOIA Avenue de la gare<br />

MAISON A LUCARNES<br />

EN FER A CHEVAL 16 rue du bois<br />

ANCIENNE MAISON<br />

DE MAITRE DE PECHINEY Rue Favier<br />

MAISON BRIARDE ET SON VERGER 5 rue des Vieilles Vignes<br />

MAISON BOURGEOISE 10 rue de la Cascade<br />

MAISON ANCIENNE 8/10 rue Paul Niclausse<br />

MAISON ANCIENNE 4 rue du Château<br />

MAISON BOURGEOISE (ancien presbytère) 1 rue Paul Niclausse<br />

FERME Hameau du Fahy<br />

FERME Rue de la Cascade<br />

ALIGNEMENT DE SAULES TETARDS Rue des Bleuets<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

3.1.4. Le petit patrimoine<br />

Ce petit patrimoine est souvent composé de petites constructions qui ont perdu leur<br />

usage. Cette perte risque souvent de causer leur destruction. Le petit patrimoine est pourtant<br />

très souvent le témoin d’un savoir faire traditionnel des habitants d’un lieu et de leurs<br />

habitudes.<br />

Construit pour des raisons utiles, il est souvent composé de matériaux et de volume en<br />

rapport avec le paysage dans lequel il s’implante. La plupart du temps, ce petit patrimoine<br />

n’est sous le coup d’aucune protection particulière et donc laissé aux bons (ou mauvais) soins<br />

des riverains.<br />

­ Les Puits et sources<br />

Les puits et sources sont de petits lieux qui autrefois étaient des espaces de rencontre.<br />

Ils sont l’âme des hameaux et des bourgs. Sur la commune, certain puits et sources sont déjà<br />

mal traités : puits de Tresmes, source de Charnois et peut être d’autres non répertoriés.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

­ Les lavoirs<br />

Les lavoirs étaient et sont toujours situés aux hameaux de Lavanderie, de Tresmes,<br />

Charnois, Vauxpleurs Courtalin, et dans le bourg de <strong>Pommeuse</strong>. Celui de <strong>Pommeuse</strong> situé<br />

sur la berge du Morin était complété par des bateaux lavoir sur le Grand­Morin, le dernier a<br />

rompu ses amarres lors d’une crue de 1980 et fut détruit. Sur le territoire, il en existe encore<br />

de très bien conservés et parfois restaurés. Ces petites constructions sont encore utilisées pour<br />

d’autres usages par les riverains, ce qui leur conserve leur raison d’être et permet de les faire<br />

durer.<br />

­ Les calvaires<br />

Celui le plus représentatif de ceux que l’on peut croiser dans la région est sans doute,<br />

celui situé à la sortie Sud­Est du bourg. En effet, ce dernier est accompagné d’une placette<br />

triangulaire plantée de tilleuls. Il en existe également deux sur la route départementale N° 216<br />

en venant de Mouroux ; ces derniers sont plus discrets. Ces petits éléments font partie d’un<br />

paysage et soulignent son caractère.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

3.2. Le bourg<br />

Le bourg de la commune est situé en bordure de la vallée du Grand­Morin, cette<br />

situation lui donne une atmosphère particulière, en effet, l’approche se fait par la vallée vers<br />

un village légèrement surélevé ou bien par le coteau vers un village dans le fond de vallée. On<br />

ne sait pas bien le situer, il flotte entre la vallée et le coteau.<br />

Le bourg est le cœur de la commune, mais sa grandeur ne le reflète pas, en effet, il est<br />

proportionnellement plus petit que Tresmes. Dans le bourg, aucun commerce n’est visible<br />

contrairement à Tresmes. Cette rivalité est étonnante. À <strong>Pommeuse</strong>, l’ancien château n’est pas<br />

visible depuis l’espace public ce qui accentue l’idée que ce groupe d’habitation pourrait être<br />

un hameau. La Mairie et l’église imposante sont heureusement là pour nous le rappeler.<br />

Le bourg comporte quelques extensions récentes plus ou moins bien intégrées. Un<br />

groupement s’est implanté à l’Est de façon déconnectée au reste du bourg, en revanche, un<br />

aménagement d’ensemble neuf a su conserver et remettre en valeur les caractéristiques de<br />

l’architecture traditionnelle régionale. Les teintes, les volumes et dans la mesure du possible,<br />

les matériaux utilisés sont en accord avec la région. Cette extension du bourg est un exemple<br />

dont on peut s’inspirer afin de ne pas dénaturer totalement les groupements anciens. Dans le<br />

bourg, les habitations anciennes sont assez bien conservées et donnent notamment le caractère<br />

à la place de l’église. Ces portions de rues méritent une attention particulière afin de conserver<br />

la qualité du centre. En revanche, la place formée par le croisement des deux rues principales<br />

est consommée par la route et les véhicules, cet espace cadré de bâtiments remarquables est<br />

pourtant le cœur et devrait être l’image du bourg.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le bourg est traversé de deux rues principales qui sont également des routes assez<br />

circulantes. Ces voies sont une gène dans le bourg et devraient pouvoir être moins présentes.<br />

1.3. Les hameaux et lieux­dits<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> compte dix huit hameaux ou lieux­dits : Le Mesnil ;<br />

Tresmes; Vauxpleurs ; le Tronchet, Montmartin pour la rive droite du Morin ;<br />

la ferme du Fahy, Montrenard, le Charnois, Saint­Blandin, et le Roty sur les pentes et au<br />

sommet du coteau. Sur la rive gauche du Morin se trouvent : Courtalin, la Bilbauderie et le<br />

Bertrand. De part et d’autre de l’Aubetin se trouvent : Le Bisset, les Charmes, Maisonfleur,<br />

Le Poncet et Lavanderie.<br />

Les hameaux se caractérisent par leur implantation très ancienne sur le territoire. Jusqu’au<br />

début du XXème siècle, le tissu rural du secteur n’a pas été profondément modifié.<br />

Aujourd’hui encore certains hameaux sont encore particulièrement bien conservés, en<br />

revanche d’autres ont été dénaturés par des implantations peu réfléchies qui ont modifié leur<br />

typologie et les ont ‘dilué’ dans le paysage. Les hameaux du coteau Sud du Morin sont très<br />

touchés par ce phénomène de mitage<br />

3.3.1. Tresmes.<br />

Cité en 1154, le nom de Treminia, signifie trémie de moulin. Près de ce hameau, des<br />

fouilles ont révélé les restes d’un bâtiment grandiose et de souterrains de belle facture.<br />

Le pont de Tresmes était à l’origine un gué qui parfois était impraticable, les religieuses<br />

de Faremoutiers firent donc construire un pont de bois en <strong>12</strong>70 qui fut emporté par les eaux.<br />

En 553 un pont de pierre à sept arches est édifié sur ordre du roi Henri II. Une arche fut<br />

détruite lors de la seconde guerre afin de ralentir l’avancée allemande.<br />

Ce hameau est sans doute le plus conséquent de la commune. Sa taille est même plus<br />

importante que le bourg lui­même. Situé le long du Grand­Morin, la présence du pont et<br />

anciennement du moulin ont sans aucun doute contribués à son extension.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le hameau d’origine est assez compact et s’organise autour de la place et d’un<br />

groupement d’habitations situé au pied de la chapelle. Par la suite des constructions beaucoup<br />

plus récentes se sont implantées de façon beaucoup plus diffuse le long des voiries. Ces<br />

implantations n’ont que peu de rapport dans leur typologie avec l’architecture traditionnelle.<br />

Ce qui dénature le hameau d’origine c’est sans doute cette dilution qui lui fait perdre<br />

son contour et donc son identité. Cette dilution est poussée à l’extrême sur le coteau entre le<br />

hameau et celui de Vaupleurs. Ils se trouvent réunis par un semis de maisons qui ne crée pas<br />

pour autant une véritable rue. Les rues anciennes du bourg sont composées d’un front bâti<br />

quasi­discontinu avec des constructions en alignement sur rue. Le dessin de la rue est tenu par<br />

les façades, les pignons ou murs de jardins.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Ce linéaire trouve toutefois de grandes respirations au niveau des cours communes.<br />

Cette façon de composer la ville consomme moins d’espace et permet une identification claire<br />

du hameau, ce qui ne se fait pas ou peu avec les extensions modernes.<br />

Ce phénomène de dilution est en cours de processus sur la route qui mène vers le<br />

hameau du Roty, même si les nouvelles constructions sont sur des terrains plus petits que<br />

ceux observés sur la route précédente. La connexion n’est pas encore faite, et il ne faut pas<br />

qu’elle se fasse car ce petit hameau serait totalement englouti dans ce mitage et donc devenu<br />

impossible à identifier.<br />

Dans la mesure du possible il faut grouper<br />

les nouvelles constructions proche du centre du<br />

hameau, mais également proches les unes des<br />

autres. Les terrains de grandes tailles<br />

consomment de l’espace et accentuent le<br />

phénomène de mitage qui détruit les paysages. Il<br />

faut par conséquent éviter ce type de découpage<br />

parcellaire.<br />

3.3.2. Vauxpleurs<br />

Ce petit hameau est dilué le long de la route du<br />

mitage, mais conserve un petit centre encore<br />

typique avec son lavoir et quelques groupes<br />

d’habitations caractéristiques. Le hameau situé<br />

sur le coteau Sud du Grand­Morin bénéficie à<br />

certains endroits de percées visuelles très<br />

intéressantes sur la vallée<br />

3.3.3. Le Charnois et Montrenard<br />

Ce hameau situé en limite de plateau, est implanté au niveau de la rupture de pente.<br />

Depuis le plateau, il ne laisse apercevoir que le haut de ses toitures, cette caractéristique ne<br />

doit pas être modifiée, et les extensions éventuelles de ce hameau ne devront pas s’aventurer<br />

sur le plateau.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Ce hameau est particulièrement bien conservé et se trouve à un moment charnière où<br />

des mesures doivent être prises afin de conserver son charme et éventuellement afin de<br />

l’accentuer. Le bâti ancien est assez bien conservé et peu de constructions anarchiques sont<br />

venues perturber l’équilibre de ce groupe d’habitations.<br />

L’arrivée par le Nord­Est, est marquée par un<br />

corps de bâtiment aux proportions en équilibre<br />

avec la grandeur du plateau. Le hameau est resté<br />

assez groupé et ne s’est pas trouvé dilué par un<br />

semi de maisons individuelles. L’habitat ancien<br />

est groupé et les maisons sont pour la plupart<br />

mitoyennes.<br />

Il reflète parfaitement l’implantation typique de<br />

la région. Les habitants ont également l’air<br />

investi dans la préservation et la mise en valeur<br />

de ce hameau, ce qui est un atout pour une<br />

éventuelle mise en place de règlement pour la<br />

préservation de ce cadre de vie.<br />

3.3.4. Courtalin<br />

Cité dés <strong>12</strong>13 sous le nom de Molendinum de Curtellamo, puis Courtalin au XIIIème<br />

siècle, Courtayn en 15<strong>12</strong> et enfin Courtallain en 1528. Une importante villa Gallo­Romaine<br />

existait dans ce hameau, on y découvrit une splendide mosaïque lors de fouilles sans doute<br />

effectuées par Etienne Montgolfier en 1771. Ce même homme refit la papeterie de Courtalin à<br />

l’emplacement d’un ancien château et sur le site d’un moulin.<br />

Le hameau de Courtalin est imposant par la présence de l’usine et non par le nombre<br />

d’habitations. Ces dernières sont disposées le long de la route et assez clair semées. Il n’y a<br />

pas de véritable rue dessinée. Il est toutefois à noter la présence d’une ferme d’élevage.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

3.3.5. Le Bertrand<br />

Situé à l’Ouest de la commune, ce groupement d’habitations est sans aucun doute lié à<br />

la présence de l’usine de Courtalin. Ces habitations sont en effet des maisons ouvrières unies<br />

les unes aux autres.<br />

Il existe deux groupements qui finalement ne sont pas très imposants. Leur simplicité<br />

et leurs volumes sont en rapport avec l’habitat régional ; en revanche la longueur de la bande<br />

de mitoyenneté indique leur fonction. Les matériaux utilisés ne sont également pas ceux de la<br />

région, mais une certaine unité est donnée par la construction ‘à la chaîne’. Par la suite les<br />

habitants se sont approprié les lieux et les ont personnalisés, ce qui évite la monotonie. Ce<br />

type d’habitation a l’avantage de ne pas consommer beaucoup d’espace et évite le mitage,<br />

même si toutefois il est assez monotone. Il dessine également un front bâti qui accompagne la<br />

rue et marque le lieu dit.<br />

Dans ce lieu dit existe également quelques habitations anciennes parsemées et en<br />

nombre très réduit.<br />

3.3.6. La Bilbauderie<br />

Ce lieu dit est situé au niveau du croisement assez important des routes reliant le Nord<br />

au Sud et l’Est à l’Ouest. Les maisons traditionnelles qui y sont implantées sont dans<br />

l’ensemble assez bien conservées. Elles marquent bien l’emplacement de ce croisement. Entre<br />

ce hameau et la gare située plus au Sud, un semis d’habitations plus récentes s’est implanté.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Cette portion de route était inévitablement un enjeu du fait de la présence de la gare,<br />

en revanche, le découpage de grandes parcelles et l’implantation éparse de ce bâti n’a pas<br />

contribué à la mise en valeur d’une véritable rue, et pourquoi pas à la prolongation du<br />

boulevard venant de Faremoutiers. Cette route doit pouvoir trouver une identité et un<br />

vocabulaire de rue.<br />

L’accès au stade municipal se fait par ce hameau. Sa présence peut également être un atout<br />

pour lui donner une réalité autre que celle du croisement.<br />

3.3.7. Le Tonchet et Montmartin<br />

Le nom provient sans doute du possesseur de ce<br />

fief au temps des comtes de Champagne et de<br />

Brie ; Monsieur Tronchet. Il fut donné à l’abbaye<br />

de Faremoutiers en 1606. Ce tout petit hameau,<br />

pourrait plutôt s’apparenter à un lieu dit conserve<br />

un petit cœur ancien de quelques maisons. Ces<br />

dernières se sont vue englouties dans le semis de la<br />

route du coteau Sud du Morin. Le minuscule<br />

groupement ancien est à peine perceptible dans<br />

cette dilution de l’habitat.<br />

Ce petit hameau est traversé par un ru qui agrémente le coteau. Les habitations<br />

modernes se sont prolongées à l’Est vers Montmartin et à l’Ouest vers Vauxpleurs.<br />

3.3.8. Le Fahy, et le Roty<br />

Ce nom vient de Fegus, le hêtre. Sainte Fare, le cite en 620 dans son héritage. En 1717<br />

il se nomme Fay. En 1676, le seigneur de <strong>Pommeuse</strong> l’achète aux frères Chartreux qui le<br />

détenaient depuis 1487.<br />

La ferme de Fahy fut exploitée de 1949 à 1971,<br />

et reste actuellement en activité. On y remarque<br />

un très beau pigeonnier visible depuis<br />

l’extérieur. Cette ferme est implantée en limite<br />

de plateau au niveau de la rupture de pente,<br />

comme cela se faisait anciennement. Son<br />

implantation est équivalente à celle du hameau<br />

du Charnois et doit respecter les mêmes règles<br />

pour une éventuelle extension. Le corps de ferme<br />

est accompagné de quelques habitations bien<br />

conservées et caractéristiques de l’habitat<br />

traditionnel.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le Roty est en fait un groupe de quelques maisons anciennes assez biens conservées. Les<br />

habitants qui logent dans ces deux hameaux ont l’air investi pour la préservation de ce<br />

patrimoine bâti et la qualité de son paysage.<br />

3.3.9. Le Mesnil<br />

Ce hameau est implanté en limite Est de la commune<br />

et s’étire légèrement sur la commune voisine de la<br />

Celle­sur­Morin. Accroché à la pente, il s’allonge du<br />

Sud au Nord par une rue accompagnée de maisons<br />

anciennes. La présence de vieux murs vient compléter<br />

le dessin de la rue qui est assez fermé. L’habitat est<br />

assez bien conservé, en revanche, on note la présence<br />

d’un habitat plus récent qui risque s’il n’est pas mieux<br />

implanté de diluer le hameau qui est encore à peu près<br />

épargné par ce phénomène.<br />

3.3.10 La Vendrerie ou Lavanderie<br />

Situé dans la vallée de l’Aubetin ce hameau est implanté en pied du coteau exposé à<br />

l’Est. Il laisse toutefois une distance entre lui et la rivière. Ce hameau est composé<br />

d’habitations anciennes groupées et de caractère traditionnel. Dans la grande majorité ; le bâti<br />

est bien conservé et encore préservé des transformations et autres mutilations qui dénaturent<br />

le style de la région. Tout comme le hameau du Charnois, ce hameau est particulièrement bien<br />

conservé et mérite une attention particulière, dans le cadre de la future réglementation.<br />

Son implantation dans la vallée de l’Aubetin lui ajoute un atout supplémentaire, en<br />

effet les paysages qui l’entourent sont plein de charme et de caractère. En revanche cette<br />

qualité paysagère pourrait être très vite dénaturée par des implantations et interventions<br />

malheureuses aux abords de ce hameau. Quelques habitations plus récentes ont d’ailleurs<br />

amorcé ce processus. Ce qui attire les habitants dans ce cadre de vie est en train d’être détruit<br />

par une portion de ces mêmes habitants.<br />

78<br />

Ce nom vient du latin, avandaria. Le<br />

hameau est implanté de part et d’autre de<br />

l’Aubetin autour du pont. La route du<br />

hameau aboutissait à un gué doublé plus tard<br />

d’un pont d’abord en bois puis en pierre (au<br />

XVII ou XVIIIème siècle). Il y avait au bord<br />

de l’eau un moulin à blé.<br />

Le pont est souvent nommé pont<br />

Gallo romain, mais il n’est pas de cette<br />

époque ; il n’a été construit qu’au XVIIIème<br />

siècle. Sur un plan de 1526, on constate qu’il<br />

n’y avait là qu’un passage à gué.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le hameau est relié au plateau par<br />

des chemins traversant le coteau et à la<br />

vallée par le pont. Cette liaison double en<br />

fait une accroche entre deux paysages<br />

importants de la commune. Charnois est<br />

d’ailleurs dans une position charnière du<br />

même type. L’un est situé en haut de<br />

coteau et l’autre en pied, mais tous deux<br />

trouvent des passages de liaisons (la<br />

route pour Charnois, le chemin pour<br />

Lavanderie). Ces traversées sont<br />

intéressantes pour la compréhension des<br />

paysages donc pour leur respect et<br />

éventuellement pour leur mise en valeur.<br />

3.3.11. Le Poncet<br />

Le pont du Poncet est un ouvrage de pierre permettant de franchir l’Aubetin qui à cet<br />

emplacement est étroit et en mouvement (la cascade est sur la commune voisine de Saint<br />

Augustin). L’origine de ce hameau est liée au pont, puis au moulin, donc à la rivière. Les<br />

constructions anciennes sont d’ailleurs assez groupées proche de l’Aubetin.<br />

79<br />

Ce hameau est commun aux deux<br />

communes de Saint­Augustin et<br />

<strong>Pommeuse</strong>. Son existence est<br />

mentionnée pour la première fois dans<br />

le testament de Sainte Fare en 633. Il se<br />

nomme déjà Poncellum en 1155, puis<br />

Grangia de Poncello en <strong>12</strong>60 ; puis le<br />

Poncel en <strong>12</strong>69 et 1528, le moulin du<br />

Poncet en 1604 puis le Poncet en 1688.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Sur la route qui mène à Faremoutiers, un bon nombre de constructions récentes se sont<br />

implantées de façon très différentes des us de la région et surtout en escaladant le coteau, ce<br />

qui fait perdre l’identité du hameau qui fut lié à la rivière. Il est dilué sur cette route, ce<br />

phénomène est amorcé sur la route qui le relie à Lavanderie.<br />

Cette route qui longe l’Aubetin est un enjeu pour la qualité de la vallée, en effet elle<br />

risque d’être colonisée par un semis de constructions, si des mesures ne sont pas prises, ce qui<br />

risquerait d’engendrer un paysage similaire à la « route du mitage » du coteau Sud du Grand­<br />

Morin. Afin de conserver la qualité des paysages et l’identité des hameaux, il est primordial<br />

de prendre des mesures fortes pour la préservation de ce linéaire encore relativement préservé.<br />

3.3.<strong>12</strong>. Le Bisset<br />

Il est cité dans les textes à partir de<br />

1154, sous le nom de Bussetum, puis il<br />

apparaît sous le nom de Buissel en<br />

1172, Buissel en <strong>12</strong>50, Buissets en<br />

1528, Bisais en 1717, Bices en 1757<br />

sur la carte de Cassini pour enfin<br />

trouver le nom qu’on lui connaît de<br />

Bisset. Ce hameau est un village rue<br />

entre deux communes ; <strong>Pommeuse</strong> et<br />

Saint­Augustin, il est connu pour le<br />

séjour qu’effectua le sculpteur Paul<br />

Niclausse au début du XXème siècle et<br />

ceci pendant une vingtaine d’année.<br />

Ce hameau est également à cheval sur la commune voisine de Saint­Augustin et est par<br />

conséquent difficilement gérable dans son entité ; en revanche la commune voisine peut<br />

mener une réflexion avec <strong>Pommeuse</strong> dans le cadre d’une intercommunalité.<br />

Implanté sur le coteau Est de la vallée de l’Aubetin, il est entouré de boisements et les<br />

paysages alentours sont assez fermés. La rivière est ressentie mais non visible et non palpable<br />

depuis le hameau, les boisement de fond de vallée l’en isole.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le hameau est assez étendu et les constructions sont moins groupées que dans nombres<br />

de hameaux du secteur. Il y persiste des exemples d’architecture traditionnelle assez bien<br />

conservés, en revanche il s’est trouvé dilué par des constructions éparses le long de la route<br />

Nord qui mène au bourg. Cette route est sans identité et ne répond pas à l ‘image d’une route<br />

de campagne ni à une rue de hameau. Les habitations qui se sont implantées en rives ignorent<br />

souvent le paysage dans lequel elle se trouvent et le dénaturent en imposant par exemple des<br />

essences très éloignées de celles existantes ou bien encore en créant des clôtures imposantes<br />

ou des constructions sans rapport avec la région mais aussi en détruisant les boisements.<br />

Cette route ne montre pas un visage facilement reconnaissable et devrait choisir son<br />

identité qui est encore malgré tous les accrocs qui lui ont été faits, plutôt liée aux boisements<br />

et à un paysage assez fermé.<br />

3.3.13. Maisonfleur, Saint Blandin et les Charmes<br />

Ce lieu dit est en fait l’entrée Est de la commune de Faremoutiers. S’il fait partie<br />

officiellement de <strong>Pommeuse</strong>, son attachement à la commune voisine est très fort. Cette ferme<br />

et ces quelques habitations sont des constructions liées au plateau et aux cultures. Les grands<br />

corps de ferme de la région sont en général implantés en lisière de plateau afin de ne pas trop<br />

empiéter sur les terres arables. En revanche la commune de Faremoutiers est liée par son<br />

histoire au couvent qui y fut implanté (Moutiers voulant dire monastère). Elle aussi ne<br />

s’aventure pas trop sur le plateau et s’est implantée sur une pointe de relief.<br />

81


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le corps de ferme de cette entrée de commune s’impose et indique sa raison d’être : sa liaison<br />

avec le plateau est évidente. Ce type de bâtiment s’impose et sait parfaitement rivaliser avec<br />

l’immensité des cultures qui s’étend à leur pied. La simplicité de leur volume et les matériaux<br />

utilisés contribuent à leur intégration dans ce paysage.<br />

3.4. Les extensions récentes et le mitage<br />

Tout au long de la visite de terrain et de cette étude, est ressorti un phénomène de<br />

dilution qui s’est imposé sur nombre de hameaux et même on peut le souligner sur toute la<br />

commune. Cette dilution fait perdre la notion même du hameau et souvent ce qui le<br />

caractérise (position dans le paysage, typologie du bâti, caractère régional…). De ce<br />

phénomène résulte des paysages sans identité ou caractère.<br />

Ce mitage de l’espace se caractérise par des implantations éparses de constructions sur<br />

un territoire. Le paysage est ainsi morcelé et ponctué de parcelles sans rapport avec ce qui le<br />

compose. Les habitations déjà implantées sont malheureusement un état de fait et il est<br />

préférable de réfléchir à une nouvelle identité de certains secteurs plutôt que de tenter de<br />

revenir à une image aujourd’hui révolue. Le mitage est plus ou moins amorcé selon les<br />

secteurs. Certains sont sans doute encore gérables en y imposant certaines règles qui peuvent<br />

parfois sembler sévères mais qui sauvegarderont ainsi un paysage apprécié.<br />

Ce phénomène est toutefois assez récent, parmi les constructions semées dans le<br />

paysage, la grande majorité est sortie de terre après la seconde guerre voir plus tard et encore<br />

aujourd’hui des maisons sont construites. La gestion de l’urbanisation future devrait pouvoir<br />

atténuer certaines zones très découpées et ainsi peut­être la solution pour donner une identité<br />

notamment à la route du coteau Sud que l’on a nommé dans ce dossier la route du mitage.<br />

Il est malgré tout préférable de limiter les extensions en périphérie des groupes existants<br />

en évitant au maximum d’accentuer cette dilution, car ce type d’implantation diffuse est<br />

grande consommatrice d’espace.<br />

82


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

3.5.Les réseaux<br />

Voie férrée<br />

RD 934<br />

Chemins de<br />

randonnées. GR<br />

RD 25<br />

83<br />

RD15<br />

RD 216


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

3.5.1.Les routes d’accès<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> est desservie par la RD 934 au Nord de son territoire, cette<br />

route relie Paris à Coulommiers et plus loin Cézanne. Cet axe important est assez éloigné du<br />

bourg et ce dernier est totalement invisible depuis cette route, ainsi que tous les hameaux de la<br />

commune. Le passant ne sait qu’il est sur la commune.<br />

La route départementale N°216 qui relie Mouroux à la Celle­sur­Morin et qui empreinte<br />

la vallée est en revanche une route qui ‘présente’ la commune, en effet elle y entre par le<br />

coteau, traverse la vallée du Grand­Morin, le bourg, l’Aubetin pour ensuite gravir son coteau<br />

afin de relier le plateau.<br />

La route départementale N°25 traverse la commune du Nord au Sud et passe donc elle<br />

aussi par les différents paysages communaux. Elle entre sur la commune au niveau de la<br />

Ferme de Blandin, passe sur le plateau, descend dans la vallée du Grand­Morin en passant<br />

Tresmes, Bilbauderie vers Faremoutiers. La route départementale N°15 qui part de Saint<br />

Blandin passe par les hameaux du Tronchet et de Vaupleurs pour rejoindre le Bourg qu’elle<br />

traverse en y faisant un coude. Après ce court passage en ville, elle empreinte le coteau Est de<br />

la vallée de l’Aubetin et croise un semis d’habitation jusqu’au hameau de Bisset.<br />

La commune est donc surtout desservie par de routes départementales. Ce réseau est<br />

complété de nombreuses routes communales qui irriguent largement tout le territoire afin de<br />

relier tous les hameaux.<br />

Les entrées de village n’ont en règle général pas de traitement particulier, mais ne sont<br />

pas non plus trop dégradées. Les entrées du bourg pourraient être prises en compte afin de<br />

marquer plus fortement la présence de ce petit bourg perdu dans le fond de sa vallée. La<br />

présence d’activités en entrée d’agglomération est souvent difficile pour l’œil du passant et<br />

doit donc être gérée afin d’atténuer sa présence. La connexion entre le paysage et une<br />

agglomération se fait plus facilement s’il y a une liaison entre les deux. Un élément qui sert<br />

d’accroche entre ces lieux différents est souvent bénéfique afin d’éviter une trop grande<br />

confrontation.<br />

84


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

3.5.2.La voie ferrée.<br />

La ligne de chemin de fer utilise la vallée du Grand­Morin en passant sur le coteau Sud<br />

à une altitude d ’environ 80m. Cette ligne rejoint Gretz­Armainvilliers et Tournan vers<br />

l ’Ouest et Esternay, Sézanne vers l ’Est. Il existe un arrêt à <strong>Pommeuse</strong>, mais il est éloigné du<br />

centre. Il se trouve au Sud de Tresmes et en limite de Faremoutiers. Cet arrêt est matérialisé<br />

par une gare et une surface minérale de stationnement.<br />

La voie de chemin de fer sur la commune a modifié les paysages communaux, en effet,<br />

si elle utilise le coteau du Grand­Morin en grande partie, il lui a fallu traverser la vallée de<br />

l’Aubetin. Ce franchissement s’est fait à l’aide d’un viaduc de brique de belle facture.<br />

3.5.3. Les chemins ruraux, les voies anciennes et chemins<br />

de randonnées.<br />

Au Nord de la vallée du Grand­Morin, les chemins ruraux sont quasi inexistants, en<br />

effet le grand nombre de hameaux à imposé la présence de route et non de chemins. Le fond<br />

de la vallée du Grand­Morin est également assez pauvre, un chemin longe toutefois la rivière<br />

de façon plus ou moins proche entre le Bourg et le hameau du Mesnil. Il en existe également<br />

85<br />

Ce viaduc est un<br />

élément imposant du paysage<br />

et révèle ainsi l’entrée de cette<br />

petite vallée si riche. Il est la<br />

porte de la vallée et sert de<br />

repère fort dans tout le<br />

paysage communal.<br />

Sur le territoire communal, existaient<br />

autrefois des voies anciennes comme<br />

la voie romaine Agrippa. Aujourd’hui<br />

les chemins ont souvent été<br />

transformés en route d’accès ou bien<br />

ont été consommés par une<br />

agriculture de grande envergure


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

sur la partie assez plane du fond de vallée qui traverse la commune d’Est en Ouest. La vallée<br />

de l’Aubetin est plus riche en chemins, notamment sur son coteau Ouest. Les liaisons entre le<br />

plateau et la vallée sont possibles à trois endroit.<br />

Le morceau de plateau de ce secteur entre <strong>Pommeuse</strong> et Faremoutiers est riche de<br />

liaison. C’est d’ailleurs dans ce secteur que les chemins de randonnées se sont implantés.<br />

Les chemins ruraux ou anciens sont souvent soumis à rude épreuve face aux besoins de<br />

notre mode de vie actuel : routes et infrastructures, agriculture mécanisée, manque d’entretien,<br />

changement de fonction des terres… Toutes ces choses les font disparaître petit à petit. Ces<br />

éléments sont pourtant un bien commun qui permet souvent de lier deux point de façon plus<br />

rapide et surtout de la meilleur façon pour découvrir les paysage. Leur disparition est le<br />

résultat d’une époque, ils avaient perdu leur fonction, et sans elle ils sont en danger.<br />

L’engouement actuel des sports de loisirs et de découverte, peuvent leur redonner cette<br />

fonction.<br />

Les chemins historiques font partie<br />

d’un patrimoine, au même titre qu’un<br />

bâtiment, malheureusement leur discrétion<br />

et le manque de protection officiel<br />

facilitent leur disparition. Un linéaire de<br />

chemin qui se trouve interrompu ne serait­<br />

ce que d’un kilomètre perd son intégralité<br />

et donc sa fonction de chemin, de lien entre<br />

les lieux. Il est important de protéger<br />

certains chemins qui trouveront sans doute<br />

leur future utilité s’ils sont indemnes.<br />

86


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

IV. DIAGNOSTIC DEMOGRAPHIQUE<br />

ET ECONOMIQUE<br />

4.1. La population depuis 1968 (sources INSEE)<br />

La commune comptait 2476 habitants en 1999, soit une densité de 193 habitants au km². La<br />

population est en forte hausse par rapport au recensement précédent. En neuf ans, depuis<br />

1990, la commune a gagné 668 habitants. En vingt­quatre ans, depuis 1975, la commune a<br />

gagné 1106 habitants.<br />

Le taux de variation de population est en constante augmentation depuis 1975<br />

La part des 0­19 ans est stable entre 1999 et 2006. Celle des 20­39 ans diminue de même que<br />

celle des + 60 ans.<br />

En 2006 la population atteint les 2693 habitants : densité de 210 habitants au kilomètre<br />

carré.<br />

Depuis 1999, la population a augmenté de 220 habitants, soit une progression de 8.9%<br />

Population<br />

1968 1975 1982 1990 1999 2006<br />

Population 1 317 1 370 1 518 1 808 2 473 2 693<br />

Densité moyenne (hab/km²) 102,9 107,0 118,6 141,3 193,2 210,4<br />

Cette augmentation importante de la population depuis 1999 n’est pas exclusivement due à un<br />

apport de population extérieure : desserrement de la région parisienne et attrait des lieux pour<br />

l’environnement (comme c’était le cas entre 1975 et 1990) mais aussi au solde naturel.<br />

Variation annuelle<br />

moyenne<br />

de la population en %<br />

Indicateurs démographiques<br />

1968 à<br />

1975<br />

1975 à<br />

1982<br />

87<br />

1982 à<br />

1990<br />

1990 à<br />

1999<br />

1999 à<br />

2006<br />

+0,6 +1,5 +2,2 +3,5 +1,2<br />

­ due au solde naturel en % +0,2 +0,0 +0,2 +0,9 +0,8<br />

­ due au solde apparent<br />

des entrées sorties en %<br />

+0,3 +1,5 +2,1 +2,7 +0,5


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

La population semble plutôt jeune.<br />

La part migratoire a nettement diminué sur la dernière période inter censitaire. De même le<br />

solde naturel augmente. Si la qualité du cadre de vie de POMMEUSE a stimulé l’installation<br />

de nouvelles familles, l’offre du logement limite la continuité de cette tendance.<br />

Le solde naturel correspond à la différence entre le nombre de naissance et le nombre de<br />

décès au cours de la période.<br />

Le solde apparent des entrées­sorties correspond à la différence entre la variation de la<br />

population entre deux recensements et le solde naturel. Il représente à la fois le solde des flux<br />

de population ayant affecté la zone (entrées moins sorties) et la différence de qualité entre les<br />

deux recensements.<br />

Le taux annuel de croissance correspond au rythme de la variation de la population, et il se<br />

calcule selon l’équation suivante :<br />

P’ = la population nouvelle<br />

(P’/P) 1/n ­ 1 = Taux ⇒ P = la population initiale<br />

n = le nombre d’années pris en compte<br />

Le taux de variation de la population est significativement en baisse entre 1999 et 2006.<br />

TAUX ANNUEL DE VARIATION DE LA POPULATION<br />

4,00%<br />

3,00%<br />

2,00%<br />

1,00%<br />

0,00%<br />

0,60%<br />

1968­75<br />

1,50%<br />

1975­82<br />

2,20%<br />

1982­90<br />

88<br />

3,50%<br />

1990­99<br />

1,20%<br />

1999­06


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

4.2. Evolution de la population selon l’âge<br />

Population par sexe et âge en 2006<br />

Hommes % Femmes %<br />

Ensemble 1 346 100,0 1 347 100,0<br />

0 à 14 ans 311 <strong>23</strong>,1 342 25,4<br />

15 à 29 ans <strong>23</strong>9 17,8 202 15,0<br />

30 à 44 ans 364 27,0 355 26,4<br />

45 à 59 ans 279 20,7 255 18,9<br />

60 à 74 ans 106 7,9 <strong>12</strong>7 9,4<br />

75 à 89 ans 46 3,4 64 4,8<br />

90 ans ou plus 1 0,1 2 0,1<br />

0 à 19 ans 416 30,9 418 31,0<br />

20 à 64 ans 821 61,0 786 58,4<br />

65 ans ou plus 109 8,1 143 10,6<br />

Les tranches d’âge les plus jeune (0­14 et 15­29 ans) diminuent entre 1999 et 2006. celles des<br />

30­44 ans et des 45­59 ans augmentent. Les tranches d’âge les plus âgées quant à elles<br />

diminuent mais sans apport extérieur de population, la commune connaît une tendance au<br />

veillissement de sa population.<br />

89


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

4.3. La mobilité<br />

Lieu de résidence 5 ans auparavant<br />

2006 %<br />

Personnes de 5 ans ou plus habitant 5 ans auparavant : 2 472 100,0<br />

Le même logement 1 575 63,7<br />

Un autre logement de la même commune <strong>12</strong>6 5,1<br />

Une autre commune du même département 495 20,0<br />

Un autre département de la même région 196 7,9<br />

Une autre région de France métropolitaine 70 2,8<br />

Un Dom 2 0,1<br />

Hors de France métropolitaine ou d'un Dom 8 0,3<br />

Un peu moins des 2/3 des personnes de 5 ans ou plus habitait le même logement 5 ans<br />

auparavant et un peu plus des 2/3 habitait le même logement 5 ans auparavant. La mobilité<br />

n’est donc pas très importante.<br />

4.4. Les jeunes et les seniors<br />

L’indice de jeunesse est calculé avec le rapport suivant :<br />

La part des 0 ­ 19 ans<br />

­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­ = Indice de jeunesse<br />

La part des + de 60 ans<br />

1982 1990 1999 2006<br />

1,20 1,35 1,92 2,4<br />

L’indice de jeunesse est en constante hausse depuis 1982 en rapport avec un apport de<br />

population jeune sur la commune. Même s’il apparaît précédemment une tendance au<br />

vieillissement de la population, la représentation des jeunes de moins de 20 ans fade aux plus<br />

de 60 ans reste significative.<br />

90


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

4.5. Les ménages<br />

La taille des ménages (2.7 en 2006) sur la commune correspond à la moyenne départementale<br />

(2,7). Après avoir diminué entre 1975 et 1982, elle est stable sur les quinze dernières années.<br />

1975 1982 1990 1999 2006<br />

Population des ménages 1359 1527 1788 2472 2688<br />

Nombre de ménages 454 546 659 896 1000<br />

Nombre de<br />

personne/ménage<br />

3.0 2.8 2.7 2.8 2,7<br />

Depuis 1968, on constate la tendance à la diminution du nombre moyen d'occupants par<br />

résidence principale.<br />

Ménages selon la structure familiale<br />

Nombre de ménages Population des ménages<br />

2006 % 1999 % 2006 1999<br />

Ensemble 1 000 100,0 896 100,0 2 688 2 472<br />

Ménages d'une personne 228 22,8 188 21,0 228 188<br />

­ hommes seuls 1<strong>12</strong> 11,2 72 8,0 1<strong>12</strong> 72<br />

­ femmes seules 116 11,6 116 <strong>12</strong>,9 116 116<br />

Autres ménages sans famille 4 0,4 8 0,9 16 16<br />

Ménages avec famille(s) 768 76,8 700 78,1 2 444 2 268<br />

dont la famille principale est :<br />

­ un couple sans enfant 268 26,8 228 25,4 544 472<br />

­ un couple avec enfant(s) 444 44,4 404 45,1 1 744 1 600<br />

­ une famille monoparentale 56 5,6 68 7,6 156 196<br />

91


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

En 2006, <strong>23</strong> % des ménages sont constitués de femmes ou d’hommes seuls. Ce chiffre<br />

augmente légèrement entre 1999 et 2006. Les ménages avec famille diminuent faiblement<br />

entre 1999 et 2006. La représentation des familles monoparentales n’est pas très élevée et en<br />

baisse entre 1999 et 2006.<br />

En ce qui concerne les personnes de 15 ans ou plus vivant seules selon l'âge, le graphique ci­<br />

dessous fait apparaître qu’il s’agit davantage les tranches d’âges les plus âgées.<br />

L'évolution de la taille des ménages entre 1975 et 2006 montre d'une manière générale une<br />

baisse du taux d'occupation liée à l'évolution structurelle des ménages : décohabitation<br />

juvénile, divorce, vieillissement de la population.<br />

Familles selon le nombre d'enfants âgés de moins de 25 ans<br />

2006 % 1999 %<br />

Ensemble 772 100,0 7<strong>12</strong> 100,0<br />

Aucun enfant 292 37,8 272 38,2<br />

1 enfant 200 25,9 164 <strong>23</strong>,0<br />

2 enfants 192 24,9 176 24,7<br />

3 enfants 64 8,3 68 9,6<br />

4 enfants ou plus 24 3,1 32 4,5<br />

Depuis 1999, il est significatif de constater que la typologie des familles évolue : la<br />

représentation des familles de 3 et 4 enfants ou plus diminue alors que celle des familles de 1<br />

enfant augmente.<br />

92


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

4.6. Le logement<br />

L’évolution<br />

Évolution du nombre de logements par catégorie<br />

93<br />

1968 1975 1982 1990 1999 2006<br />

Ensemble 706 702 863 945 1 <strong>12</strong>9 1 227<br />

Résidences principales 407 454 545 660 899 1 003<br />

Résidences secondaires et logements occasionnels 275 <strong>23</strong>7 259 199 180 <strong>12</strong>8<br />

Logements vacants 24 11 59 86 50 96<br />

Catégories et types de logements<br />

2006 % 1999 %<br />

Ensemble 1 227 100,0 1 <strong>12</strong>9 100,0<br />

Résidences principales 1 003 81,7 899 79,6<br />

Résidences secondaires et logements occasionnels <strong>12</strong>8 10,4 180 15,9<br />

Logements vacants 96 7,8 50 4,4<br />

Maisons 1 090 88,8 1 020 90,3<br />

Appartements 97 7,9 78 6,9<br />

Entre 1999 et 2006, l’augmentation du nombre de résidences principales est de 8,7 %, alors<br />

qu’elle était entre 1990 et 1999 de 19,5% et de 9,5% entre 1982 et 1990.<br />

L’augmentation importante entre 1990 et 1999 correspond aux opérations de lotissement :<br />

« Le Clos des Iris », « le Cordon Bleu », « Le hameau de la Ferme » et une opération de<br />

logement social « La Bionne ». Depuis 1999, une autre opération de logement social a été<br />

réalisée.<br />

On constate une résorption des logements vacants et des résidences secondaires. La structure<br />

du parc de logements est plutôt homogène : 89 % du logement correspond à de la maison<br />

individuelle, toutefois en 1999, il était de 90 %.<br />

Nombre moyen de pièces des résidences principales<br />

2006 1999<br />

Nombre moyen de pièces par résidence principale 4,4 4,2<br />

­ maison 4,6 4,3<br />

­ appartement 2,5 2,7


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le nombre moyen de pièces par résidence principale est mettre en corrélation avec la<br />

typologie de l’habitat : le pourcentage élevé de maisons individuelles.<br />

Résidences principales en 2006 selon la période d'achèvement<br />

94<br />

Nombre %<br />

Résidences principales construites avant 2004 985 100,0<br />

Avant 1949 345 35,0<br />

De 1949 à 1974 189 19,2<br />

De 1975 à 1989 218 22,1<br />

De 1990 à 2003 <strong>23</strong>3 <strong>23</strong>,7<br />

Par ailleurs, un peu plus de 1/3 des résidences principales ont été construites avant 1949 et<br />

presque 1/4 à partir de 1990.<br />

Résidences principales selon le nombre de pièces<br />

2006 % 1999 %<br />

Ensemble 1 003 100,0 899 100,0<br />

1 pièce 27 2,7 25 2,8<br />

2 pièces 73 7,3 69 7,7<br />

3 pièces 186 18,5 194 21,6<br />

4 pièces 276 27,5 280 31,1<br />

5 pièces ou plus 441 44,0 331 36,8<br />

En 2006, les petits logements (1 ­2 pièces) représentaient tout de même 10 % du parc des<br />

résidences principales.<br />

Résidences principales selon le statut d'occupation<br />

Nombre %<br />

Nombre de<br />

personnes<br />

2006 1999<br />

Ancienneté<br />

moyenne<br />

d'emména­<br />

gement en année(s)<br />

Nombre %<br />

Ensemble 1 003 100,0 2 689 <strong>12</strong> 899 100,0<br />

Propriétaire 840 83,7 2 325 13 742 82,5<br />

Locataire 136 13,6 3<strong>12</strong> 6 1<strong>23</strong> 13,7<br />

dont d'un logement<br />

HLM loué vide<br />

51 5,1 107 6 25 2,8<br />

Logé gratuitement 27 2,7 52 <strong>12</strong> 34 3,8


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le parc locatif privé, avec 136 logements, représente presque 14 % des résidences principales.<br />

Le pourcentage de logement locatif social est faible (bien qu’habituel pour une commune<br />

rurale insuffisamment équipée en matière de transports collectifs). Cependant, après une<br />

première opération de logement social réalisée entre 1990 et 1999, une seconde opération a<br />

été réalisée en 2004 pour amener le parc à 51 logements au total. Par ailleurs, le pourcentage<br />

de logement social passe de 2,8% à 5,1 % entre 1999 et 2006.<br />

La grande majorité des habitants de la commune est propriétaire de son logement : 84 % des<br />

ménages.<br />

On constate que la commune de POMMEUSE, comme de nombreuses communes rurales de<br />

Seine et Marne ne propose pas une diversité suffisante en matière de taille de logements. Ceci<br />

contribue à défavoriser l’accueil des jeunes ménages et ne permet pas de servir de transition<br />

avant le passage à l'accession.<br />

4.7. L’automobile<br />

46%<br />

7%<br />

Les ménages et l'automobile<br />

47%<br />

95<br />

2 voitures ou plus<br />

1 voiture<br />

aucune voiture<br />

L’équipement automobile des habitants de la commune est relativement élevé. La proportion<br />

de ménages ayant au moins une automobile est de 92,6 % en 2006 ; elle était de 89.9 % en<br />

1999.<br />

Équipement automobile des ménages<br />

2006 % 1999 %<br />

Ensemble 1 003 100,0 899 100,0<br />

Au moins un emplacement réservé au stationnement 772 77,0 664 73,9<br />

Au moins une voiture 929 92,6 808 89,9<br />

­ 1 voiture 463 46,2 460 51,2<br />

­ 2 voitures ou plus 466 46,5 348 38,7


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

4.8. Les activités et l’emploi<br />

L’EMPLOI<br />

Localement l'offre d'emploi reste limitée et concerne (et en diminution constante depuis<br />

1980) :<br />

­ les emplois artisanaux disséminés dans le tissu urbain existant,<br />

­ les emplois commerciaux et de services liés au petit tissu artisanal et commercial<br />

implanté dans le tissu urbain existant.<br />

L'insuffisance de l'emploi local reste un facteur important de départ des jeunes actifs résidant<br />

dans la commune.<br />

Deux sites sont fermés : l’usine de PECHINEY et les Forges de Chelles et <strong>Pommeuse</strong>.<br />

On distingue :<br />

* Le secteur primaire : POMMEUSE compte 3 fermes en exploitation mais qui emploie<br />

moins de 10 personnes.<br />

* Les secteurs secondaires et tertiaires sont surtout représentés par :<br />

ACTIVITE NOMBRE<br />

ELECTRICITE .6<br />

CONSEIL DIVERS 3.<br />

LOCATION MATERIEL 1<br />

COIFFEUR 2<br />

DIVERS 9<br />

INFORMATIQUE 4<br />

ANNEXE SPECTACLE 3<br />

ACTIVITE<br />

1<br />

TECHNIQUE<br />

AUTOMOBILE 1<br />

CAFE BAR TABAC 2<br />

MENUISERIE 4<br />

GEOMETRE 1<br />

MACONNERIE 3<br />

IMMOBILIER 3<br />

PROFESSIONS<br />

LIBERALES DIVERSES<br />

1<br />

GROSSISTE<br />

2<br />

ALIMENTAIRE<br />

TERRASSEMENT 2<br />

FORAIN 1<br />

BATIMENT DIVERS 1<br />

IMPRIMERIE 1<br />

96<br />

PHARMACIE 1<br />

TRANSPORTS 1<br />

ESTHETICIENNE 4<br />

GESTION 1<br />

ALIMENTATION . 2<br />

INFIRMIERE 3<br />

LIBRAIRIE 1<br />

COMPTABLE 1<br />

SERVICE A LA<br />

1<br />

PERSONNE<br />

TAXIS OU ASSIMILES 2<br />

CONSEIL EN PUBLICITE 1<br />

REVETEMENTS SOLS 3<br />

PLOMBIER 1<br />

INDUSTRIES DIVERSES 1<br />

ASCENCEURS 1<br />

ENTREPOT 1<br />

HOTELLERIE ET DIVERS 1<br />

TRANSPORTS 1<br />

TRANSPORT AERIEN<br />

ADP<br />

1<br />

ENGENIERIE 1<br />

INFRASTRUCTURE<br />

SNCF<br />

1


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

BIJOUTERIE 1<br />

PEINTURE 3<br />

MEDECIN 1<br />

PAYSAGISTE 3<br />

MECANIQUE<br />

2<br />

GENERALE<br />

MIROITERIE 1<br />

BOULANGERIE 1<br />

Emplois selon le secteur d'activité<br />

Nombre %<br />

97<br />

CAMPING 4* 1<br />

TRAITEMENT<br />

ELASTOMERE<br />

1<br />

EMBALLAGE<br />

SPECIALISE<br />

1<br />

RESTAURANTS 2<br />

2006 1999<br />

dont femmes en<br />

%<br />

dont salariés en<br />

%<br />

Nombre %<br />

Ensemble 292 100,0 34,8 79,9 383 100,0<br />

Agriculture 15 5,1 25,0 45,9 <strong>12</strong> 3,1<br />

Industrie 58 19,8 6,9 79,2 100 26,1<br />

Construction 50 17,0 0,0 51,7 53 13,8<br />

Tertiaire 170 58,2 55,3 91,3 218 56,9<br />

dont<br />

­ commerce 27 9,1 30,1 85,0 58 15,1<br />

­ services aux<br />

entreprises<br />

­ services aux<br />

particuliers<br />

19 6,5 21,2 78,8 16 4,2<br />

31 10,5 39,1 100,0 40 10,4<br />

en dehors de l’activité agricole et des services aux entreprises, l’emploi est en regression dans<br />

tous les autres secteurs d’activités<br />

L’ACTIVITE<br />

La population active regroupe l’ensemble des personnes qui ont un emploi ou qui en<br />

cherchent un. Les apprentis et les stagiaires en entreprises sont comptés dans la population<br />

active ayant un emploi. On distingue les salariés et les personnes non salariées ; ces<br />

dernières travaillent à leur compte ou aident un membre de leur famille dans sa profession.<br />

Le taux de chômage est la proportion dans la population active de personnes qui ont déclaré<br />

chercher un emploi.<br />

Population de 15 à 64 ans par type d'activité


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

2006 1999<br />

Ensemble 1 788 1 558<br />

Actifs en % 77,2 72,0<br />

dont :<br />

actifs ayant un emploi en % 70,0 64,1<br />

chômeurs en % 7,2 7,8<br />

Inactifs en % 22,8 28,0<br />

élèves, étudiants et<br />

stagiaires non rémunérés en %<br />

8,4 10,3<br />

retraités ou préretraités en % 6,0 6,7<br />

autres inactifs en % 8,4 11,0<br />

En 1999, les militaires du contingent formaient une catégorie d'actifs à part.<br />

Le nombre d’actifs et d’actifs ayant un emploi augmente entre 1999 et 2006. Inversement le<br />

nombre d’inactifs et de chômeurs diminue.<br />

Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socioprofessionnelle<br />

2006<br />

98<br />

dont actifs<br />

ayant un emploi 1999<br />

dont actifs<br />

ayant un emploi<br />

Ensemble 1 424 1 260 1 096 988<br />

dont :<br />

Agriculteurs exploitants 8 8 4 4<br />

Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 116 1<strong>12</strong> 68 64<br />

Cadres et professions intellectuelles sup. 216 204 132 132<br />

Professions intermédiaires 356 344 304 288<br />

Employés 4<strong>12</strong> 348 296 260<br />

Ouvriers 288 244 280 240<br />

Sur la population active, toutes les catégories augmentent significativement à part la catégorie<br />

des ouvriers.<br />

Les échanges domicile­travail sont importants mais tout à fait habituels pour une commune<br />

rurale : 89 % environ des actifs travail en dehors de la commune. Les 2/3 environ travaillent<br />

hors du département : plate forme aéroportuaire, Paris et sa banlieue.<br />

Les différents chiffres montrant l’évolution entre 1999 et 2006 ci­après, sont assez stables.<br />

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone<br />

2006 % 1999 %


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone<br />

99<br />

2006 % 1999 %<br />

Ensemble 1 253 100,0 1 001 100,0<br />

Travaillent :<br />

dans la commune de résidence 142 11,3 116 11,6<br />

dans une commune autre que la commune de résidence 1 111 88,7 885 88,4<br />

située dans le département de résidence 7<strong>12</strong> 56,8 553 55,2<br />

située dans un autre département de la région de résidence 385 30,7 317 31,7<br />

située dans une autre région en France métropolitaine <strong>12</strong> 1,0 14 1,4<br />

située dans une autre région hors de France métropolitaine<br />

(Dom, Com, étranger)<br />

2 0,2 1 0,1<br />

Entre 1999 et 2006, le nombre de chômeurs augmente mais le taux de chômage quant à lui<br />

diminue.<br />

Chômage (au sens du recensement) des 15­64 ans<br />

2006 1999<br />

Nombre de chômeurs <strong>12</strong>9 <strong>12</strong>1<br />

Taux de chômage en % 9,3 10,8<br />

Taux de chômage des hommes en % 7,9 8,9<br />

Taux de chômage des femmes en % 11,0 13,0<br />

Part des femmes parmi les chômeurs en % 53,5 55,4<br />

Le taux de chômage des femmes est plus important que celui des hommes pour les tranches<br />

d’âge les plus jeunes : 15­24 ans et 25­54 ans. Au­delà, le taux de chômage des hommes est<br />

cette fois supérieur à celui des femmes.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

4.9. Conclusion<br />

L’augmentation importante de la population depuis 1990 est principalement dû à un apport de<br />

population extérieure : desserrement de la région parisienne et attrait des lieux pour<br />

l’environnement. Depuis la population estimée en 2004 est de 2700 (indice DGF).<br />

La population est plutôt jeune (moins de 20 ans : 31% de la population ; à comparer à 28,8%<br />

dans le département).Cependant la commune abrite tout de même environ 16 % de personnes<br />

âgées. Les 130 habitants qui ont 75 ans ou plus représentent 5% environ de la population et<br />

cette proportion est aussi de 5% dans le département..<br />

Par ailleurs, nous pouvons retenir que le marché du logement est actuellement peu diversifié,<br />

puisqu'il repose principalement sur le secteur de l'accession à la propriété en individuel. En ce<br />

qui concerne l’emploi, le bassin de la région meldoise n’est pas prépondérant face à la région<br />

parisienne.<br />

Enfin, localement l'offre d'emploi reste limitée et en diminution constante depuis 1980.<br />

Aussi, le fondement initial du développement de la commune a consisté à accueillir une<br />

nouvelle population. Aujourd’hui, l’enjeu de l’aménagement de son territoire demeure, en<br />

terme d’offre de parcours résidentiel, et de cohésion urbaine du bourg et des nombreux<br />

hameaux.<br />

100


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

V. LES EQUIPEMENTS<br />

5.1. Les équipements de superstructure<br />

La commune dispose des principaux équipements publics d’un village rural : elle présente un<br />

niveau d’équipement satisfaisant qui permet d’assurer correctement un service en rapport avec<br />

la taille de sa population :<br />

­ une mairie,<br />

­ une salle des fêtes<br />

­ deux salles socio­éducatives .<br />

­ une église et une chapelle,<br />

­ un cimetière avec deux colombariums<br />

­ six lavoirs<br />

­ la gare SNCF<br />

­ un centre de loisirs sans hébergement (intercommunal)<br />

­ des équipements sportifs :<br />

• un stade avec un terrain de football<br />

• deux cours de tennis dont un couvert<br />

• un petit terrain de football à Tresmes<br />

­ les ateliers municipaux<br />

­ la maison des associations : bibliothèque, foyer des anciens et divers espaces pour accueillir<br />

les associations sportives et culturelles<br />

L'enseignement ne s'effectue pas à travers un regroupement pédagogique. La commune<br />

dispose d’une école qui comprend quinze classes dont :<br />

5 classes maternelles, 2 cours préparatoire, 2 cours élémentaire 1 ère année, 2 cours élémentaire<br />

2 ème année, 2 cours moyen 1 ère année, et enfin 2 cours moyen 2 ème année.<br />

L’évolution des effectifs depuis 2001 est la suivante :<br />

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 <strong>2009</strong><br />

Maternelles 145 131 134 1<strong>23</strong> 137 147 144 135 <strong>12</strong>5<br />

Primaires 213 <strong>23</strong>3 <strong>23</strong>6 229 211 219 <strong>23</strong>6 <strong>23</strong>8 253<br />

Total 358 364 370 352 348 366 380 373 378<br />

On note que les effectifs scolaires sont en légère hausse en primaire, mais chutent en<br />

maternelle.<br />

La scolarité dans le cycle secondaire des enfants de la commune s’effectue à<br />

FAREMOUTIERS pour le collège et COULOMMIERS pour le Lycée.<br />

101


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

5.2. Equipements d’infrastructure<br />

5.2.1. Le réseau routier<br />

Pour bien analyser le problème des liaisons, il faut respecter une hiérarchie :<br />

• Les voies d’intérêt régional<br />

­ c'est d'abord le rôle de l'autoroute A 4 qui se situe à proximité de la Vallée du Grand Morin :<br />

­ BAILLY­ROMAINVILLIERS ­ intéresse le secteur 4 de la Ville Nouvelle et<br />

"DISNEYLAND PARIS",<br />

­ RD 934 ­ au droit de la vallée ­ demi­échangeur permettant des relations vers CRECY­LA­<br />

CHAPELLE et ESBLY,<br />

Le maintien du péage, à la hauteur de COUTEVROULT, est depuis longtemps contesté par<br />

les communes du GRAND­MORIN.<br />

Autoroute A 4 et RD 934 sont actuellement les seuls éléments du réseau d'intérêt régional.<br />

Un projet est à l’étude : jonction RD 934 – RD 936. franchissant le GRAND­MORIN entre<br />

TIGEAUX et VOULANGIS, dont il faut bien apprécier avantages et inconvénients : cette<br />

voie déchargera la RD 934 d'une grande partie de son trafic dans la traversée de la Vallée; elle<br />

rapprochera COULOMMIERS du secteur 4 de la Ville Nouvelle;<br />

• Les voies d’intérêt intercommunal<br />

La commune est concernée<br />

­ par la RD 216 qui permet entre autre de relier l’autoroute A4 en évitant la gare de<br />

péage de Coutevroult et Coulommiers et Marne La Vallée ;<br />

­ par la RD 25 qui permet de relier Meaux et Melun ;<br />

­ par la RD 15 qui permet de relier Meaux et Saint Augustin ;<br />

Deux problèmes (accidentogène) constatés concernent :<br />

­ le carrefour de Saint Blandin, croisement RD 934 et RD 25 pour lequel il est<br />

urgent de trouver une solution,<br />

5.2.2. Le réseau ferré<br />

La commune est desservie par la voie ferrée PARIS­EST à COULOMMIERS. Les deux gares<br />

principales sont celles de COULOMMIERS et FAREMOUTIERS­POMMEUSE.<br />

102


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

5.2.3. L’aérodrome de Coulommiers­Voisins<br />

L’aérodrome accueille une activité civile de loisirs. Le Plan d’Exposition au Bruit détermine<br />

des zones A, B et C. Aéroports de Paris, gestionnaire de la plate­forme confère à des tiers<br />

(aéroclubs, sociétés, restaurants pour les usagers de la plate­forme …) des droits d’utilisation<br />

des sols pour y édifier des bâtiments et ceux­ci participent de fait au fonctionnement de la<br />

plate­forme en apportant aux usagers et éventuels visiteurs des services.<br />

Suite au décret n° 2005 – 828 du 20 juillet 2005 Aéroport de Paris est désormais une société<br />

anonyme. Par ailleurs, l’aménagement et le développement des aérodromes qui relève de sa<br />

compétence sont classées « opérations d’intérêt national ». Il en résulte, en application de<br />

l’article L 421­2­1 © que les constructions installations et travaux réalisés sur l’emprise de<br />

l’aérodrome relèvent désormais de la compétence de l’Etat.<br />

5.2.4. L’eau potable<br />

L’alimentation est géré par le Syndicat des Eaux de REBAIS. Plusieurs captages alimentent la<br />

communes mais situés en dehors du territoire communal.<br />

Sur la comme on note la présence d’un château d’eau et d’un réservoir enterré.<br />

Le réseau d’eau potable est en partie vétuste et fait l’objet d’une rénovation avec l’intégration<br />

d’une mise au norme en matière de défense incendie. Une étude est cours d’élaboration avec<br />

le service de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt pour un diagnostic et<br />

une programmation des travaux d’amélioration.<br />

L'eau distribuée sur la commune présente des teneurs en sélénium supérieures à la valeur<br />

limite réglementaire de l0µg/l. Les analyses effectuées en 2004 montrent des teneurs variant<br />

entre 21 et 31 ug/1 avec une teneur moyenne de 25,6 µg/1.<br />

Jusqu'à aujourd'hui, les recommandations de consommation étaient celles du CSHPF (Conseil<br />

Supérieur d'Hygiène Publique de France) de 1999. Une expertise scientifique récente, prenant<br />

en compte les dernières études réalisées, les a modifiées. Les nouvelles recommandations<br />

pour une eau dont la teneur en sélénium est supérieure à 20 µg/1 et inférieure ou égale 40<br />

µg/1 :<br />

• L'eau ne doit pas être consommée par les enfants de moins de 4 ans.<br />

• La consommation de l'eau peut être tolérée pour le reste de la population.<br />

• La consommation en compléments alimentaires à base de sélénium est à reconsidérer.<br />

5.2.5. L’assainissement<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> fait partie du Syndicat Intercommunal d’Assainissement de La<br />

Celle Sur Morin Faremoutiers et <strong>Pommeuse</strong> (SIACFP) qui a pour compétence :<br />

• la réalisation et la gestion des équipements de traitement des eaux usées,<br />

103


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

• la réalisation et la gestion des réseaux d’eaux usées, les réseaux unitaires et les réseaux<br />

d’eaux pluviales.<br />

• le traitement des boues<br />

• La gestion de l’assainissement individuel depuis le 1 e janvier 2005.<br />

Le syndicat intercommunal a confié la gestion de ses réseaux et de la station d'épuration à la<br />

Lyonnaise des Eaux qui assure l’entretien courant, le suivi des ouvrages par des inspections<br />

régulières, les interventions d’urgence, des contrôles de conformité…<br />

LES EAUX USEES<br />

SYSTEME D’A SAINI SEMENT CO LECTIF<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> est équipée de deux types de réseaux :<br />

Réseaux séparatifs eaux usées<br />

A ce jour, le bourg, les hameaux du Mesnil, du Charnois, de Tresmes, de la Bilbauderie et de<br />

Courtalin disposent de réseaux séparatifs d’eaux usées raccordés à la station d’épuration.<br />

Rive Nord du Grand Morin :<br />

Le réseau EU du hameau du Mesnil reçoit les effluents du hameau de la Villeneuve à la Celle­<br />

sur­Morin avant de rejoindre Tresmes par la rue des Iris.<br />

Les eaux usées du Charnois rejoignent également les canalisations EU de Tresmes.<br />

L’ensemble des effluents de cette rive transite par un siphon pour rejoindre la rive sud.<br />

Rive Sud du Grand Morin :<br />

Le poste de refoulement situé rue des Berges reçoit les effluents de la Celle­sur­Morin et du<br />

petit PR de la Fontaine du Clos. Les eaux sont refoulées vers la canalisation de la rue Favier.<br />

La Zone Industrielle Péchiney est équipée de réseaux séparatifs eaux usées mis en service en<br />

mars 2008 qui rejoignent le réseau de la rue Favier.<br />

Au début de la rue du Stade, 3 antennes convergent :<br />

1. le réseau en provenance des rues Favier et Desclerc ;<br />

2. le réseau qui collecte les eaux usées du quartier de la gare ;<br />

3. le réseau en provenance de la rive nord ;<br />

Toutes les eaux usées collectées sont reprises par un poste de pompage (Bilbauderie) et<br />

refoulées vers la station d’épuration.<br />

Le Bourg et le hameau de Vauxpleurs sont assainis par un réseau de type séparatif construit<br />

en 2004­2005. Les effluents rejoignent un poste de pompage situé près de la Mairie en<br />

bordure du Grand Morin puis sont refoulés directement à la station d'épuration.<br />

Le réseau séparatif eaux usées de la rue des Acacias rejoint le réseau unitaire en provenance<br />

de Faremoutiers.<br />

Réseaux unitaires<br />

Il existe quelques embryons de réseaux unitaires sur la commune de <strong>Pommeuse</strong><br />

principalement dans le quartier des Tierry. Le collecteur unitaire est équipé d’un déversoir<br />

d’orage à l’aval.<br />

104


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les débits conservés rejoignent les réseaux séparatifs eaux usées de Tresmes. Les eaux by­<br />

passés sont rejetées au Grand Morin après passage dans une chambre à sable.<br />

Les eaux usées collectées par ces 2 systèmes d’assainissement sont dirigées vers la station<br />

d’épuration intercommunale située sur le territoire de la commune de <strong>Pommeuse</strong>,<br />

LA STATION D'EPURATION<br />

La nouvelle station d’épuration du syndicat située sur le territoire de la commune, a été mise<br />

en service au mois de juin 2004. Elle a une capacité de traitement de 8 500<br />

équivalents/habitants. Actuellement, environ 4 450 habitants sont raccordés ou raccordables.<br />

Il est prévu de raccorder à la station d'épuration syndicale :<br />

− la commune de Saint Augustin,<br />

− les parties denses des hameaux de Lavanderie et Le Poncet,<br />

− le hameau du Tronchet,<br />

− la rue de la Cavée et une partie de la rue de Paris,<br />

− le hameau de Maisonfleur.<br />

La réalisation de ces différentes propositions de raccordements porterait à environ 6 860<br />

équivalents/habitants, la pollution traitée sur la station d’épuration du syndicat. Celle­ci est<br />

donc capable de traiter les flux actuels et les flux supplémentaires liés aux raccordements et à<br />

l’augmentation de la population des différentes communes.<br />

Le traitement est de type boues activées en aération prolongée. Les eaux traitées rejoignent le<br />

Grand Morin et les boues non chaulées sont évacuées vers le centre de compostage de Bury<br />

(60).<br />

La station d’épuration doit respecter les niveaux de rejet définis par l’arrêté préfectoral N°03<br />

DAI 2E 088 du 6 novembre 2003.<br />

Le traitement doit permettre d’obtenir au minimum les concentrations ou rendements<br />

présentés ci­après (échantillon moyen 24 heures) :<br />

Paramètre Concentration Rendement<br />

DBO5 25 mg/l 90 %<br />

DCO 90 mg/l 85 %<br />

MES 30 mg/l 90 %<br />

NTK 5 mg/l 90 %<br />

NGL 15 mg/l 75 %<br />

Ptotal 2 mg/l 85 %<br />

105


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

BILAN DE FONCTIONNEMENT DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF<br />

Les investigations menées pendant le diagnostic mettent en évidence des problèmes<br />

d’inversions de branchement d’eaux usées dans le réseau pluvial ou dans les fossés, des<br />

introductions d’eaux claires (eaux de pluie et eaux souterraines) dans le réseau d’eaux usées,<br />

des zones de débordements ou de mise en charge des réseaux, et des dégradations de<br />

collecteurs.<br />

Le Schéma Directeur d'Assainissement a permis d'établir un programme pluriannuel<br />

permattant de résoudre ces dysfonctionnements.<br />

L’ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF<br />

Les habitations en assainissement autonome sont réparties dans de nombreux hameaux<br />

disséminés sur le territoire communal.<br />

Le zonage d’assainissement a permis de déterminer les zones maintenues en assainissement<br />

non collectif des zones où l’assainissement collectif va être créé. Ce zonage a été soumis à<br />

enquête publique entre le 4 septembre et le 4 octobre 2006.<br />

Il ressort donc de cette étude que l’assainissement collectif demeure une solution technique<br />

envisageable sur la majeure partie du territoire urbanisable et urbanisé, à l'exception des écarts<br />

et de certains secteurs où l'assainissement non collectif apparaît le plus intéressant d’un point<br />

de vu technique et économique.<br />

(Voir annexe sanitaire la carte de Zonage des Eaux Usées)<br />

L’assainissement non collectif est ainsi conservé pour les secteurs suivants :<br />

le Fahy,<br />

une partie du hameau du Charnois,<br />

les habitations isolées du hameau du Tronchet Montmartin,<br />

Montrenard,<br />

le Bisset,<br />

les habitations isolées des hameaux de Lavanderie et Le Poncet<br />

Le Moulin du Gué Plat,<br />

Courtalin,<br />

les habitations à l'extrémité est de la Bilbauderie.<br />

Le tableau en page suivante récapitule par secteur le nombre d'habitations en assainissement<br />

non collectif à l'heure actuelle et dans le futur compte tenu des projets de raccordement<br />

définis dans le Schéma Directeur d'Assainissement.<br />

106


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Hameau<br />

Hameau Nombre<br />

d'habitations<br />

actuellement non<br />

assainies<br />

107<br />

Nombre<br />

d'habitations<br />

maintenues en<br />

assainissement<br />

autonome<br />

LE FAHY 13 13<br />

TRESMES ET LE ROTY<br />

Rue de Paris<br />

La partie Nord de la Rue de la Cavée (au dessus de<br />

la rue de Chèvre)<br />

Rue de Chèvre<br />

Rue du Roty<br />

Rue de la Côte aux Chiens<br />

LE CHARNOIS<br />

Quelques habitations en bordure du hameau :<br />

Rue des Vieilles Vignes<br />

Rue du Roty<br />

Rue des Bleuets<br />

LE TRONCHET – MONTMARTIN :<br />

la rue de Fonteny à l’est du chemin du Moulin ;<br />

le chemin de Montmartin ;<br />

chemin de la République ;<br />

chemin de Montrenard<br />

rue Cricri<br />

rue de Meaux (en amont du panneau d’entrée de<br />

commune) ;<br />

57 22<br />

<strong>23</strong> <strong>23</strong><br />

71 34<br />

FERME DE MONTRENARD : 4 4<br />

LE BISSET 56 56<br />

LAVANDERIE 53 10<br />

LE PONCET 53 0<br />

MAISONFLEUR LES CHARMES 13 0<br />

AUTRES SECTEURS :<br />

Route nationale : Aérodrome, Restaurant et<br />

bâtiment à St Blandin ;<br />

Moulin du Gué Plat ;<br />

Maison garde Barrière à la sortie du Bourg de<br />

<strong>Pommeuse</strong>.<br />

5 5<br />

TOTAL 348 167


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

BILAN DE L’A SAINI SEMENT NON CO LECTIF<br />

A terme, compte tenu des projets d'extension des réseaux d'assainissement, 167 habitations<br />

conserveront un assainissement non collectif.<br />

Le Service Public d'Assainissement Non Collectif (SPANC) a été créé en décembre 2006 par<br />

le SIACFP. Les contrôles des filières existantes et des filières neuves ont été confiés à la<br />

Lyonnaise des Eaux par un avenant au contrat d'affermage.<br />

L'ensemble des habitations ayant un assainissement autonome ont fait l'objet d'un diagnostic<br />

complet des filières existantes en 2007 et 2008. La majeure partie des systèmes<br />

d'assainissement autonomes ne sont pas conformes :<br />

− filières de traitement inexistantes ou incomplètes,<br />

− rejet de fosses septiques dans des fossés ou dans les réseaux d'eaux pluviales,<br />

Elles devront faire l'objet d'une réhabilitation dans les 4 ans qui suivent ce diagnostic<br />

conformément à la loi sur l'eau et des milieux aquatiques du 30 décembre 2006.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

LES EAUX PLUVIALES<br />

Le hameau du Mesnil qui est drainé par une canalisation Ø 0,40 m se rejetant dans un fossé<br />

chemin du Mesnil aboutissant au Grand Morin.<br />

Le hameau du Charnois présente 4 exutoires pluviaux :<br />

• le fossé de la rue des Vielles Vignes ;<br />

• le fossé de la rue du Roti<br />

• le fossé de la rue des Coteaux<br />

• le fossé de la rue des Bleuets<br />

Le quartier de Vauxpleurs dispose d’embryons de réseaux pluviaux se terminant dans des<br />

fossés en direction du Grand Morin.<br />

Les réseaux pluviaux de Tresmes récoltent les eaux des rus et fossés provenant des coteaux.<br />

3 exutoires principaux ont pu être recensés :<br />

• Les eaux de ruissellement du secteur ouest (Clos des Iris, rue des Ecoles, rue de la<br />

Cavée) aboutissent au fossé de la rue des Iris avant de rejoindre le Grand Morin. Il<br />

faut noter la présence d’un système de stockage en ligne (Ø 1,0 m) rue des Iris qui<br />

reçoit les eaux pluviales du Clos des Iris.<br />

• Le principal exutoire est le collecteur Ø 0,70 m de la place Vion qui se rejette au<br />

Grand Morin à proximité du Pont.<br />

• Une canalisation Ø 0,25 draine l’impasse de la rivière.<br />

Les hameaux Bilbauderie et Courtalin sont équipés de petits réseaux se rejetant au Grand<br />

Morin. Quelques­uns uns de ces embryons de réseaux traversent la zone Pechiney.<br />

Les hameaux de Lavanderie et du Poncet dispose d’embryons de réseaux pluviaux se rejetant<br />

dans l’Aubetin.<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> est une commune rurale : la surface communale est en majorité<br />

occupée par l’agriculture et la forêt.<br />

Lors du schéma directeur d’assainissement, des dysfonctionnements hydrauliques liés aux<br />

apports d’eaux de pluie ont été recensés. Pour pallier ces problèmes des actions ont été<br />

envisagées et plusieurs zones de gestion des eaux pluviales ont été identifiées.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

ZONE DE REJET DANS LES RESEAUX EP OU UN AVEC MAITRISE DU<br />

RUISSELLEMENT (voir en annexe sanitaire le Zonage d’Assainissement des Eaux<br />

Pluviales)<br />

Cette zone concerne l’ensemble des zones urbaines inscrites dans les P.L.U. ainsi que les<br />

zones d’extension urbaines.<br />

Les projets devront prévoir de compenser les surfaces imperméabilisées par des<br />

aménagements permettant de ne pas augmenter les débits générés par les parcelles dans leur<br />

état actuel.<br />

Dans le cadre de projets de construction ou de modification des habitations (dépôts de permis<br />

de construire) ou de projets d’aménagement urbain (voiries, espaces verts…), la commune<br />

devra systématiquement préconiser la mise en oeuvre de « techniques alternatives » (voir<br />

annexe 4 : Recensement des Techniques alternatives de gestion des eaux pluviales).<br />

ZONE DE GESTION A LA PARCELLE<br />

Cette zone correspond aux zones d’habitations individuelles de faible densité. Sur ces<br />

parcelles, les eaux pluviales générées par les surfaces imperméabilisées devront être rejetées<br />

sur la parcelle pour infiltration ou ruissellement.<br />

ZONE DE RUISSELLEMENT RURAL<br />

Le développement de l’activité agricole a amené à boucher les mares et les fossés<br />

occasionnant une augmentation des vitesses de ruissellement de l’eau lors des épisodes<br />

pluvieux et de ce fait, des problèmes de lessivage de sols et de pollution des eaux de surfaces.<br />

Le Grand Morin connaît des problèmes d’inondations et une dégradation de la qualité de<br />

l’eau. A ce titre, la collectivité devra apporter son aide (recherche d’aides financières, de<br />

conseils techniques, etc…) dans tout projet visant à maîtriser de façon durable les<br />

ruissellements en milieu agricole : bandes enherbées, talus, haies, etc…<br />

Notice du zonage assainissement<br />

Commune de <strong>Pommeuse</strong><br />

Les exploitants agricoles de <strong>Pommeuse</strong> doivent mettre en place, progressivement et avec le<br />

partenariat technique de la collectivité, les actions minimales suivantes :<br />

Transitions « culture / fossé aval » : lorsque les cultures avoisinent un fossé, et que celui­ci est<br />

placé en contrebas du champ (sens de l’écoulement), une bande de 5 mètres minimum doit<br />

être maintenue enherbée depuis le fossé, afin de limiter au maximum les pertes de sols vers le<br />

fossé, ainsi que le ruissellement d’eaux chargées de limons, l’infiltration étant favorisée et la<br />

vitesse réduite ; cela est d’autant plus vrai lorsque les sillons sont dans le sens de la pente, ce<br />

qui accélère la vitesse du ruissellement dans le champ et donc sa capacité d’érosion ; cela<br />

permet également d’éviter que le labour ne déstabilise les berges des fossés, parfois fragilisées<br />

par le passage des engins.<br />

Transitions « culture / cours d’eau » : il s’agit ici, pour les mêmes raisons que précédemment,<br />

d’aménager une bande enherbée d’une largeur minimale de 6 mètres, aux abords du tracé des<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

rivières et rus. Cet aménagement doit être réalisé en concertation avec la collectivité, afin<br />

d’étudier d’éventuels boisements possibles de ces bandes, ce qui renforce leur rôle.<br />

Mise en place de « talus boisés de ceinture » : souvent complémentaires des bandes<br />

enherbées, les talus boisés permettent une meilleure efficacité sur la rétention des terres<br />

érodées et l’infiltration. Ces talus peuvent être couplés à la mise en place de bandes<br />

enherbées.<br />

Les systèmes pluviaux existants (fossés et mares) devront être maintenus en l’état et<br />

entretenus.<br />

Ces dispositions sont bien entendues minimales, mais peuvent s’avérer d’une grande<br />

efficacité pour conserver les sols en place, limiter les apports de matières et de micropolluants<br />

aux fossés, réseaux et ruisseaux (et donc limiter les opérations de curage assurées par la<br />

collectivité), tout en permettant un gain paysager certain dans les secteurs peu arborés.<br />

Même si la démarche doit dans ce domaine être progressive, l’idée est de parvenir, au moins<br />

pour les zones évoquées (liste non exhaustive), à une mise en place complète d’ici 10 à 20<br />

ans.<br />

Pour avoir un impact significatif, ces démarches locales devront s’inscrire dans le cadre de<br />

démarches à l’échelle du bassin versant. Ainsi, ces actions pourront être mises en place en<br />

concertation avec les services de l’état en charge de l’agriculture et des milieux aquatiques<br />

ainsi qu’avec les structures associatives de gestion du Grand Morin ;<br />

ZONES BOISEES<br />

Par définition, ces zones ne sont pas appelées à évoluer. Aucune mesure particulière de<br />

rétention ou de dépollution des eaux n’est nécessaire.<br />

5.2.6. Les ordures ménagères<br />

La compétence de collecte et de traitement des ordures ménagères relève de la Communauté<br />

de Communes de La Brie des Moulins.<br />

Les déchets ménagers sont collectés 1 fois par semaine par le SMICTOM de<br />

COULOMMIERS et traités à l’usine de MONTHYON du SMITOM.<br />

Les encombrants sont ramassés tous les deux mois et il existe des bornes à verre en apport<br />

volontaire.<br />

Le Syndicat Mixte Intercommunal de Traitement des Ordures Ménagères (SMITOM) couvre<br />

tout le Nord de la Seine­et­Marne soit 187 communes représentant environ 65 800 habitants.<br />

Il assure le traitement des déchets ménagers.<br />

Le SMICTOM (Syndicat Intercommunal de Collecte des Ordures ménagères de la Région de<br />

Coulommiers) qui assure l’ensemble des collectes : une fois par semaine les ordures<br />

111


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

ménagères, une fois tous les 15 jours, la collecte de tri sélectif et une fois par semaine la<br />

collecte des déchets verts d’avril à novembre. Il représente 54 communes et 350 000<br />

habitants.<br />

La commune dépend de la déchetterie de COULOMMIERS.<br />

Le centre de traitement comporte douze déchetteries dont cinq accueillent les DMS; trois<br />

stations de transfert; centre intégré de traitement baptisé "centaure 77" situé à Monthyon et<br />

comprenant:<br />

• une unité d’incinération composée de trois fours<br />

• une unité de compostage<br />

• un centre de tri des déchets d’emballages ménagers<br />

• une plate­forme de démembrement des encombrants<br />

• une plate­forme de réception du verre<br />

5.2.7. Intercommunalité<br />

Les projets de la Communauté de Communes de la Brie des Moulins pourront se réaliser dans<br />

les domaines de compétences intercommunales : Politique de la jeunesse et Moyens<br />

techniques, voirie et développement économique.<br />

La commune adhère au Syndicat des Eaux de l’Aubetin pour l’eau potable et au syndicat<br />

Intercommunal (La Celle­Sur­Morin, Faremoutiers, <strong>Pommeuse</strong>) pour l’assainissement. Une<br />

nouvelle station d’épuration intercommunale vient d’être achevée à POMMEUSE et est<br />

classée ISO 14001.<br />

Un SAGE (schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) sur le bassin versant du Grand<br />

Morin est à l’étude.<br />

La Communauté de Commune adhère au Syndicat d’aménagement du Grand­Morin, pour ses<br />

programmes d’entretien et de maîtrise des crues.<br />

L’Elaboration d’une Charte de Qualité Urbanistique avec les communes environnantes à<br />

même vocation rurale, porte sur l’aspect des constructions (nature et couleur des matériaux) à<br />

préconiser auprès des constructeurs et des propriétaires de maisons individuelles.<br />

Une Piscine a été construite à COULOMMIERS gérée par un Syndicat intercommunal auquel<br />

adhère la commune de POMMEUSE.<br />

Le SMICTOM (collecte Ordures ménagères) continuera à assurer la collecte des ordures<br />

ménagères et la collecte sélective, des déchêts verts, dont le traitement est assuré par le<br />

SMITOM.<br />

Un projet de P.N.R (Parc Naturel Régional) est à l’étude.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

B. JUSTIFICATION DES CHOIX<br />

RETENUS ET LIMITATION A<br />

L’UTILISATION<br />

ADMINISTRATIVE DES SOLS<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

I. ORIENTATIONS SUPRACOMMUNALES<br />

1.1. Les prescriptions générales<br />

* Le Schéma Directeur de la Région Ile de France<br />

Ce document a été approuvé par révision le 26 Avril 1994.<br />

La commune de POMMEUSE fait partie des « bourgs, villages et hameaux » pour lesquels<br />

l’urbanisation est fondée sur le principe d’un développement modéré, respectueux de<br />

l’environnement, en continuité du bâti existant, en prenant en compte la morphologie des<br />

ensembles bâtis existants et en respectant la trame foncière traditionnelle du village.<br />

Quantitativement, le développement est apprécié en fonction du rôle économique et service<br />

que joue le village et notamment en fonction de l’importance des activités, des commerces et<br />

des équipements publics en place.<br />

La commune n’est pas concernée par la présence d’un massif boisé de plus de 100 hectares.<br />

* Schéma Cohérence territoriale de la Vallée du Grand Morin<br />

Le schéma directeur de la vallée du Grand Morin approuvé en décembre 2000 a été annulé<br />

en raison de vice de procédure. Ce document prévoyait une population de 2900 habitants à<br />

l’horizon 2015. Aujourd’hui la commune intègre un nouveau périmètre d’études<br />

(comprenant 22 communes) afin d’élaborer un schéma de Cohérence Territoriale (SCOT).<br />

Ce schéma est en cours d’étude.<br />

* Le plan de déplacement urbain<br />

Le plan local d’urbanisme doit être compatible avec le plan de déplacement urbain d’Ile de<br />

France arrêté le 15 décembre 2000.<br />

* Dispositions de l’article L.<strong>12</strong>1­1 du code de l’urbanisme<br />

Les plans locaux d'urbanisme déterminent les conditions permettant d'assurer :<br />

« 1° L'équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le<br />

développement de l'espace rural, d'une part, et la préservation des espaces affectés aux<br />

activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d'autre<br />

part, en respectant les objectifs du développement durable ;<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

2° La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l'habitat urbain et dans l'habitat<br />

rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la<br />

satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d'habitat, d'activités<br />

économiques, notamment commerciales, d'activités sportives ou culturelles et d'intérêt général<br />

ainsi que d'équipements publics, en tenant compte en particulier de l'équilibre entre emploi et<br />

habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux ;<br />

3° Une utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux,<br />

la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la<br />

qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous­sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux,<br />

sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des<br />

ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti la prévention des risques naturels<br />

prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ».<br />

* Loi relative à la lutte contre le bruit<br />

La loi n° 92.1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit, notamment dans son<br />

article 13, prévoit un recensement et un classement des infrastructures de transports terrestres<br />

en fonction de leurs caractéristiques sonores et du trafic.<br />

* Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie<br />

La loi n° 96­1<strong>23</strong>6 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie<br />

impose dans son article 20, « à l’occasion des réalisations ou rénovations des voies<br />

urbaines », la mise au point de pistes cyclables.<br />

* Loi relative à l’élimination des déchets et à la récupération des<br />

matériaux modifiée, et décret n°96­1008 du 18 novembre 1996<br />

relatif aux plans d’élimination des déchets ménagers et assimilés<br />

En application de la loi n° 75­633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la<br />

récupération des matériaux modifiée par les lois du 13 juillet 1992 et du 2 février 1995, les<br />

décharges traditionnelles seront supprimées à partir du 01 juillet 2002 ; au­delà de cette date,<br />

ne pourront être autorisés que des centres de stockage pour déchets ultimes.<br />

L’arrêté préfectoral n°97 DAE 2 IC 174 du 9 septembre 1997 portant approbation du plan<br />

départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés du département de Seine et<br />

Marne prévoit en son article 2, que ce plan s’impose aux personnes morales de droit public et<br />

à leurs concessionnaires, tant pour leurs projets futurs que pour leurs organisations actuelles<br />

qui doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le plan dans un délai de cinq ans à<br />

compter de sa publication.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

*Loi du Droit au Logement, loi d'Orientation pour la Ville, loi<br />

relative à la diversité de l’habitat et loi relative à la lutte<br />

contre les exclusions<br />

Dans le cadre de la loi du 31 mai 1990 relative à la mise en œuvre du Droit au Logement et la<br />

loi d'Orientation pour la Ville du 13 juillet 1991, la commune doit prendre en compte les<br />

mesures nécessaires :<br />

• au maintien et au développement de commerces et autres activités de proximité,<br />

• à la vie collective dans les domaines : scolaire, social, sanitaire, sportif, culturel et<br />

récréatif,<br />

• aux transports.<br />

Le PLU doit encourager la réhabilitation et la conservation du patrimoine bâti existant.<br />

La loi d’orientation pour la ville du 13 juillet 1991 a affirmé le principe général de l’équilibre<br />

de l’habitat dans les communes et les quartiers, équilibre assuré par la diversité du logement<br />

et la mixité sociale.<br />

La loi du 21 janvier 1995 relative à la diversité de l’habitat met en place un dispositif<br />

d’incitation à la diversité en permettant la construction de logements locatifs sociaux en<br />

autorisant le dépassement de coefficient d’occupation des sols dans la limite de 20 % et en<br />

l’exonérant de toutes taxes (art. L.<strong>12</strong>7.1 du code de l’urbanisme).<br />

Il convient de noter par ailleurs, que l’article 46 de la loi d’orientation n° 98­657 du 29 juillet<br />

1998 relative à la lutte contre les exclusions et le décret n°99­266 du 01 avril 1999 modifient<br />

les règles en vigueur jusqu’ici en matière de réalisation d’aires de stationnement (art. L.1<strong>23</strong>­2­<br />

1 du code de l’urbanisme) et en matière de taxes d’urbanisme (modification des articles<br />

L.1<strong>12</strong>­2 et L.332­1 du code de l’urbanisme) pour les logements sociaux.<br />

* Loi sur l'Eau<br />

Les eaux souterraines et de rivières sont sensibles à la pollution urbaine et industrielle. Afin<br />

d'éviter toute dégradation de la qualité existante, la loi sur l'Eau du 03 janvier 1992 prévoit<br />

d'agir sur le rejet des eaux pluviales et des effluents (eaux usées et industrielles) ainsi que sur<br />

les servitudes (protection des nappes souterraines).<br />

La localisation des urbanisations futures doit tenir compte de l'état, du dimensionnement des<br />

réseaux et de la capacité d'épuration. Dans cette perspective, la commune devra s'attacher à<br />

définir la localisation d'éventuelles nouvelles urbanisations en rapport avec les possibilités de<br />

raccordement aux réseaux collectifs d'assainissement déjà existants.<br />

Tous les rejets d'eaux pluviales en rivière, établis pour des urbanisations de secteurs ou<br />

réhabilitation de sites (lotissements, Z.A.C., voiries, opérations groupées, etc...) devront être<br />

équipés de dispositifs de décantation (déshuileur et dessableur).<br />

Les autorisations pour ces rejets sont instruites et délivrées par le Préfet et par le Service de la<br />

Navigation de la Seine au titre de la gestion du Domaine Public Fluvial confié aux Voies<br />

Navigables de France.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

* Loi sur la protection et la mise en valeur des paysages et Loi sur<br />

le renforcement de la protection de l'environnement<br />

La loi du 08 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages réaffirme la<br />

nécessité de prendre en compte les paysages. Il s'agit de donner la possibilité de préserver les<br />

éléments marquant et structurant le paysage.<br />

Les études sur le paysage doivent poursuivre les objectifs suivants :<br />

* décrire pour permettre une lecture du paysage,<br />

* analyser pour identifier les unités paysagères justifiant une protection, une mise en<br />

valeur ou une requalification.<br />

* mettre en évidence l'interaction existante entre ces différents éléments.<br />

Toutefois, l'analyse du paysage dans la perspective d'un PLU doit intégrer la dimension<br />

supracommunale de la protection et de la mise en valeur des paysages. Enfin, l'analyse<br />

constitue le support nécessaire à la définition du parti d'aménagement à retenir dans le cadre<br />

d’élaboration du PLU.<br />

Le rôle du PLU en matière de paysage a également été renforcé dans le cadre de la loi du 02<br />

février 1995, relative au renforcement de la protection de l'environnement qui organise un<br />

principe d'inconstructibilité de part et d'autre des axes routiers à grande circulation.<br />

* Loi d’orientation agricole<br />

La loi n°99­574 du 9 juillet 1999 d’orientation agricole stipule en son article 111 que tout<br />

document d’urbanisme prévoyant une réduction des espaces agricoles ou forestiers ne peut<br />

être rendu public ou approuvé qu’après avis de la Chambre d’Agriculture, de l’Institut<br />

National des appellations d’origine dans les zones d’appellation d’origine contrôlée et, le cas<br />

échéant, du Centre Régional de la Propriété Forestière.<br />

Si une amputation des terres agricoles est envisagée, la commune saisira directement les<br />

organismes précités et notamment, conformément à l’article L. 130­20 du code l’urbanisme :<br />

« Le Maire (…) informant le Centre Régional de la Propriété Forestière (C. R. P. F.) 43, rue<br />

du Bœuf Saint Paterne ­ 45 000 Orléans – Tél : 02 38 53 07 91­ des décisions prescrivant<br />

l’établissement des PLU, ainsi que les classements d’espaces boisés intervenus en application<br />

du 1er alinéa de l’article L. 130­1 du code de l’urbanisme ».<br />

* Loi pour l’accueil et l’habitat des gens du voyage<br />

La loi n°2000­614 du 5 juillet 2000 prévoit notamment l’élaboration d’un schéma<br />

départemental et la prise en compte dans les PLU. des aires d’accueil des gens du voyage<br />

pour les commune de plus de 5000 habitants. Le schéma départemental des gens du voyage a<br />

été approuvé le 07 février 2003. La commune de <strong>Pommeuse</strong> n’est pas concernée par la<br />

création sur son territoire d’une aire d’accueil.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

1.2. Les servitudes et contraintes<br />

1.2.1. Servitudes d’utilité publique<br />

La commune est concernée par les servitudes suivantes :<br />

A4 Servitude concernant les terrains riverains des cours d’eau non domaniaux ou compris<br />

dans l’emprise du lit de ces cours d’eau<br />

EL7 Alignement des voies nationales, départementales et communales<br />

Int1 Voisinages des cimetières<br />

PT1 Protection des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques<br />

PT2 Protection des centres radioélectriques émissions réception contre les obstacles<br />

PT3 Réseaux de télécommunications téléphoniques télégraphiques<br />

T1 Servitude relative au chemin de fer<br />

Suite à l’abandon de la servitude PT4 relative à l’élagage des lignes de télécommunication<br />

empruntant le domaine public, France Télécom signale que plusieurs articles de la loi de<br />

réglementation de télécommunication du 26 juillet 1996 restent d’actualité :<br />

L’article L 35­2 chargeant France Télécom du service universel.<br />

L’article L 47 qui dispose que l’autorité gestionnaire de voirie doit « prendre toute disposition<br />

utile pour permettre l’accomplissement de l’obligation d’assurer le service universel »<br />

L’article L 65 qui prévoit une mesure pénale dans le cas où le refus d’élaguer produit des<br />

dommages aux installations de France Télécom ou nuit à son bon fonctionnement (valable<br />

pour les personnes physiques ou morales)<br />

1.2.2. Vestiges archéologiques<br />

Sont applicables sur l’ensemble du territoire de la commune les prescriptions de la loi du 27<br />

septembre 1941, validée par ordonnance du 13 septembre 1945 dont l’article 14 prévoit la<br />

déclaration immédiate de toute découverte fortuite à caractère archéologique ainsi que les<br />

dispositions de la loi N° 80­532 du 15 juillet 1980 protégeant les terrains contenant des<br />

vestiges archéologiques.<br />

L’application de l’article R 111­3­2 du code d’urbanisme et du décret du 5 février 1986 devra<br />

être systématiquement prévue.<br />

De plus la loi N° 2001­44 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie préventive est à prendre<br />

en compte.<br />

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<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

1.2.3. Prise en compte de l’exploitation des mines<br />

d’hydrocarbures<br />

Le territoire communal est concerné par le périmètre du permis d’exploitation<br />

d’hydrocarbures liquides ou gazeux de « Permis de Brie » prolongé par décret du 20 10 81 et<br />

étendu par décret du 19 03 82.<br />

Ce périmètre est à ce jour échu.<br />

1.2.4. Constructions au voisinage des aérodromes<br />

La commune est concernée par les zones d'exposition au bruit des aéronefs de l'aérodrome de<br />

Coulommiers­Voisins. Le Plan d'Exposition au Bruit a été approuvé par arrêté préfectoral le<br />

<strong>12</strong> juillet 1984.<br />

Le règlement du P.L.U. dans la rédaction de l'article 1 des différentes zones concernées<br />

prévoit des dispositions particulières pour tenir compte des nuisances sonores dues aux<br />

avions. Il s'agit notamment d'appliquer la loi n° 85 696 du 11 juillet 1985 relative à<br />

l'urbanisation au voisinage des aérodromes.<br />

1.2.5. Les zones inondables<br />

Une partie du territoire communal est soumis au risque d'inondation engendrant des<br />

contraintes en matière d'occupation et d'utilisation des sols.<br />

Dans le cadre du PLU il y a lieu d'inclure des prescriptions réglementaires de protection des<br />

zones inondables dans la vallée du Grand Morin et de l’Aubetin.<br />

<strong>12</strong>0


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

II. LES ORIENTATIONS COMMUNALES<br />

2.1. La protection des espaces naturels<br />

La vallée de l’Aubetin est en cours de mutation et doit être abordée avec précaution dans le<br />

cadre de la mise en place du P.L.U. Ceci afin de ne pas rompre le fragile équilibre qui s’y<br />

trouve encore.<br />

Cette vallée recèle un intérêt écologique important, en effet une Z.N.I.E.F.F. (Zone d’intérêt<br />

Ecologique Floristique et Faunistique) est recensée. Les prairies fraîches de la vallée sont des<br />

endroits devenus rares.<br />

On déplore la disparition des prairies humides et des zones inondables qui sont également très<br />

riches mais souvent difficiles à exploiter, ce qui cause leur perte. Les prairies persistantes sont<br />

souvent pacagées et donc d’un intérêt moindre par rapport à celles qui sont fauchées. La<br />

domestication des rives est aussi une cause d’affaiblissement de la richesse de la flore<br />

aquatique. Les drainages font disparaître les zones à Carex et Phragmites pourtant eux aussi<br />

de grande valeur éco­biologique.<br />

La commune de <strong>Pommeuse</strong> se trouve entre ces deux sites reconnus du Grand­Morin et de<br />

l’Aubetin.<br />

La préservation des paysages et de la biodiversité passe également par la conservation des<br />

vergers, prairies et pacages de fond de vallée Favoriser l’élevage de plein air et le fauchage<br />

vont à l’encontre de l’agriculture actuelle.<br />

Cependant le développement de l’élevage pour les loisirs équins peut être un moyen. Les<br />

mesures agro­environnementales qui peuvent êtres prises en charges par les collectivités en<br />

sont une autre.<br />

La vallée de l’Aubetin possède une valeur écologique incontestable. Cependant ce type de<br />

secteur est difficile à protéger car il ne peut entrer dans le cadre de protection forte. C’est une<br />

politique globale et incitative qui peut être mis en place par le conseil général et la DIREN.<br />

Par ailleurs, la commune de <strong>Pommeuse</strong> travaille avec le Conseil Général afin d’instaurer un<br />

périmètre d’Espaces Naturels Sensibles sur les vallées de l’Aubetin et du Morin, et une<br />

procédure de protection au titre des sites et de la loi de 1930 est en cours.<br />

L’enjeu est de préserver une petite vallée d’Ile­de­France présentant un paysage de qualité et<br />

une bonne diversité, possédant un site exceptionnel justifiant une protection forte.<br />

<strong>12</strong>1


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

La confrontation entre la carte de valeur écologique et le zonage envisagé du PLU met en<br />

évidence que :<br />

­ les principaux secteurs à enjeux écologiques (plus de 200 ha) sont inscrits dans deux<br />

zonages :<br />

o de type A (zone naturelle constituée par les parties du territoire communal,<br />

affectées aux exploitations rurales de culture et d’élevage), qui garantissent la<br />

pérennité de l’usage agricole. Pour la préservation des prairies le présent PLU<br />

utilise l’article L.1<strong>23</strong>­7 du code de l’urbanisme ;<br />

o de type Na (secteur protégé de nouvelles constructions et n’autorisant que les<br />

annexes à une construction principale) et Nc (protégé de tout processus<br />

d’urbanisation en raison de la qualité du paysage), ce qui préserve ces espaces<br />

d’intérêt écologique.<br />

­ la zone d’urbanisation pavillonnaire UBb située du hameau de Bisset .couvre des milieux<br />

prairiaux et des vergers qui risque de disparaître alors qu’on se situe à proximité de la<br />

ZNIEFF de type II de la basse vallée de l’Aubetin, caractérisée par ces mosaïques<br />

d’habitats ; toutefois, le PLU qui ne peut pas ignorer l’urbanisation existante protège les<br />

boisements existants de ce secteur.<br />

­ quelques prairies et vergers sont disséminés dans les zones d’urbanisation pavillonnaires<br />

(UBa) au niveau du hameau de Tresmes et au Nord­Est du hameau du Tronchet et risquent<br />

de disparaître. De manière plus globale la densification de la zone pavillonnaire UB<br />

entraînera une régression de la diversité de ce secteur, où se développent quelques espèces<br />

végétales et animales d’intérêt patrimonial. L’enjeu reste néanmoins relativement limité et<br />

il s’agit pour l’essentiel de régulariser un secteur qui reçoit des constructions « sauvages ».<br />

­ la zone d’extension Sud de l’aérodrome s’étendra sur des cultures qui ont une valeur<br />

écologique a priori faible à moyenne.<br />

Un site est particulièrement à préserver, il s’agit des prairies situées à l’Est de la RD 216 aux<br />

lieux­dits « Les Vignes du Château », « Le Bois Jendenot Sud et Nord », « Les Sabottes »,<br />

« Les Travers Sud et Nord », « Les Grands Champs Sud et Nord », « Les Fontennelles », « Le<br />

Bois Clément », « La Garenne de Mont Renard », « Les Prés de la Couarde », « Bois<br />

Montmarre », « La pièce de Saint Augustin » en raison de la valeur écologique très forte du<br />

milieu et de la présence d’espèces végétales protégées régionales. Dans le cadre de cette<br />

protection le PLU identifie les prairies et y interdit toute construction même à usage agricole.<br />

Eléments naturels remarquables repérés dans le PLU<br />

Des prairies à protéger sont repérés sur les différents documents graphiques de zonage. Cette<br />

protection rend inconstructible même en zone agricole (zone A) mais il est difficile en<br />

fonction des orientations agricoles futures de ne pas en modifier la vocation à terme.<br />

Pour les cours d’eau de grand intérêt écologique, il faudra veiller aux risques liés aux rejets et<br />

pollutions dans les rivières, pouvant émaner de la révision du P.L.U.<br />

De manière générale, la conservation des prairies et les vergers traditionnels, habitats en<br />

régression généralisée, paraît essentielle à celle de la diversité et la richesse floristique et<br />

<strong>12</strong>2


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

faunistique. Les boisements à caractère naturel, très intéressants au niveau de la flore et<br />

légèrement moins riches au niveau de la faune, doivent être aussi au maximum préservés et<br />

leur morcellement doit être évité.<br />

En zone urbaine, les espèces et les milieux naturels d’intérêt relevées pourront être préservées<br />

par la mise en œuvre d’une gestion différenciée et raisonnée : maintien d’ourlets forestiers,<br />

gestion adaptée des bermes routières et des prairies urbaines…<br />

2.2. La maîtrise du développement urbain<br />

De fait, la commune a connu depuis 25 ans une croissance démographique et urbaine<br />

importante qui a permis de maintenir un dynamisme local, et la particularité de ce<br />

développement basé quasi exclusivement sur la réalisation d'un habitat individuel<br />

pavillonnaire a fait également apparaître un déséquilibre croissant en matière d'activités et<br />

d'emploi la grande majorité des actifs locaux étant engagée dans des migrations alternantes<br />

lointaines,<br />

La zone IAU au lieu­dit « Les Forges » est destinée à recevoir des habitations individuelles.<br />

Le règlement et le plan masse de la zone doivent assurer une continuité générale des éléments<br />

bâtis soit entre les façades, murets, mur de séparation, apentis, annexes afin de trouver une<br />

homogénéité dans la trame urbaine.<br />

Le plan masse prévoit :<br />

• Un axe central bitumé<br />

• Une placette au croisement des deux voies principales<br />

• Deux axes verts plantés<br />

• Un sentier en remblais pour cheminer le long du bosquet.<br />

L’opération se réalisera en deux phases :<br />

• La phase 1 comprend 11 maisons sur des terrains de 600 à 800 m² environ. Les<br />

parcelles sont desservies par une voie principale possédant trois points d’entrées.<br />

Une voie piétonne chemine partiellement le long du bosquet qui borde la voie<br />

ferrée. Ces maisons sont séparées de la phase 2 par une zone boisée et la voie<br />

ferrée par un bosquet. Les bâtiments seront développés en plain pied. Le corps du<br />

bâtiment se situera dans une bande de 25 m comptée à partir de l’alignement de la<br />

voie de desserte. Les maisons et leurs annexes seront reliées afin d’assurer une<br />

continuité du bâti.<br />

• La phase 2 comprend 4 maisons sur des terrains d’environ 1000 m². Les parcelles<br />

sont desservies par une voie principale, qui est ponctuée d’un carrefour pavé qui<br />

distribue les entrées. Le corps du bâtiment se situera en cœur de parcelle et se<br />

développera sur deux niveaux. Les annexes seront liés au bâtiment principal<br />

directement ou indirectement (mur par exemple) afin de former un ensemble<br />

cohérent.<br />

1<strong>23</strong>


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Pour cette opération le parcellaire est figé avec le plan masse et la surface imposée est de<br />

nature à garantir le caractère traditionnel briard du village et l’intérêt paysager des lieux.<br />

Depuis 1990, les surfaces qui ont été ouvertes à l’urbanisation sont les suivantes :<br />

• le clos des Iris représente 2.5 ha pour 33 lots,<br />

• le cordon Bleu représente 1.3 ha pour <strong>23</strong> lots,<br />

• le hameau de la Ferme représente 2.4 ha pour 25 lots.<br />

soit au total 6.2 ha.<br />

Le présent P.L.U. prévoit, en dehors de la zone IIAUx destinée à de l’activité conformément<br />

aux dispositions du Schéma Directeur de la Région Ile de France, :<br />

4 ha environ de zone IAUe<br />

3 ha environ de zone IAU.<br />

Sur ces 8 ha, seuls 5 ha correspondent véritablement à de l’extension urbaine destinée pour de<br />

l’habitat et des équipements. En effet, le site « Les Forges » peut recevoir de l’habitat mais il<br />

s’agit d’une ex friche industrielle donc un site déjà urbanisé.<br />

Ces 5 ha sont localisés dans le tissu urbain et donc en continuité du bâti existant. Par ailleurs,<br />

la zone IAUe correspond à deux secteurs avec emplacement réservé pour la réalisation d’un<br />

groupe scolaire et d’un complexe comprenant une maison médicalisée et des logements pour<br />

personnes âgées.<br />

Les secteurs de zone IAU (lieu­dit les Forges) ou IIAU destinés à de l’habitat représentent<br />

une réceptivité d’environ 30 logements. A quoi il faut rajouter les maisons pour personnes<br />

âgées soit 20 environ. Ainsi au total la commune en extension urbaine peut augmenter sa<br />

population d’environ 140 personnes.<br />

De plus, la réceptivité en habitation dans le tissu urbain (zones U) est estimée à 30 environ.<br />

Ce qui augmente encore potentiellement de 100 personnes la population communale. Ainsi,<br />

au total on estime à 240 l’augmentation potentielle dans le cadre du présent P.L.U. Ce chiffre<br />

est un potentiel maximaliste qui se réalisera en fonction de la dynamique économique et des<br />

incitations législatives dans le domaine de la construction.<br />

L’objectif de la commune vise à freiner la dynamique de la croissance démographique<br />

observée depuis 1990.<br />

Ce développement considéré comme modéré est par ailleurs respectueux des entités agricoles<br />

et de l’environnement. Il est également établi en cohérence avec le diagnostic écologique<br />

mené sur la commune<br />

En accompagnement de ce développement limité, les locaux existants administratifs,<br />

associatifs, techniques seront rénovés et aménagés, comme par exemple la Maison des<br />

associations.<br />

Par ailleurs, afin de créer ou de renforcer le niveau de certains équipements collectifs d’intérêt<br />

Général, des emplacements réservés sont prévus dans le cadre du présent P.L.U. Il s’agit de<br />

prévoir d’ores et déjà :<br />

­ une maison de retraite<br />

<strong>12</strong>4


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

­ l’extension du groupe scolaire<br />

­ des équipements sportifs<br />

­ des bâtiments administratifs et techniques<br />

­ zones d’installation de système de défense incendie<br />

­ habitat collectif intermédiaire.<br />

­<br />

D’autres emplacements réservés sont quant à eux destinés à améliorer les circulations douces<br />

ou à embellir la commune, il s’agit d’assurer :<br />

­ une promenade le long du Morin<br />

­ un espace paysager rue du général Huerne (gestion des entrée de ville)<br />

­ un chemin d’accès de la sente de Lavauderie à la rue du Moulin Jacquot<br />

2.3. La gestion des risques d’inondation<br />

Une partie du territoire communal est concerné par des risques d’inondation. Le présent PLU<br />

prévoit qu’afin de protéger parfaitement la population locale, dans cette zone, toutes<br />

constructions nouvelles ou extensions de l'emprise au sol des constructions existantes sont<br />

interdites.<br />

Les plantations doivent être composées uniquement d'arbres de haute tige largement espacés.<br />

Les clôtures seront uniquement constituées par 3 ou 4 fils sur potelet.<br />

L'établissement ou la modification de digues, remblais, dépôts de matières encombrantes,<br />

clôtures, plantations, constructions, murs, haies ou de tout autre ouvrage susceptible de faire<br />

obstacle à l'écoulement des eaux ou de restreindre d'une manière sensible les champs<br />

d'inondation ne peut être autorisé, sauf s'il est de nature à réduire les risques d'inondation dans<br />

les secteurs fortement urbanisés.<br />

Toutefois peuvent y être autorisés, à condition de ne pas aggraver les risques d'inondation ou<br />

en provoquer de nouveaux et de ne pas faire obstacle à l'écoulement des eaux :<br />

­ les travaux d'entretien et de gestion courants des constructions et des installations existantes<br />

et légalement autorisées notamment les aménagements internes, les traitements de façade, la<br />

réfection des toitures, ainsi que le rehaussement d'un niveau à usage d'habitation, sauf s'il<br />

s'agit de la création d'un logement supplémentaire ;<br />

­ les constructions et installations directement liées à l'exploitation agricole et forestière sous<br />

réserve qu'elles ne fassent pas l'objet d'une occupation humaine permanente ;<br />

­ les travaux d'infrastructure nécessaires au fonctionnement des services publics sous réserve<br />

que le maître d'ouvrage prenne des dispositions appropriées aux risques créés par ces travaux ;<br />

­ tous travaux et aménagements de nature à réduire les risques pour les lieux fortement<br />

urbanisés ;<br />

­ les réparations effectuées sur un bâtiment sinistré dans le cas où la cause des dommages n'a<br />

pas de lien avec le risque d'inondation ;<br />

­ les constructions et aménagements en rapport avec l'exploitation et l'usage de la voie d'eau.<br />

Cependant, pour la zone UX, en zone inondable l’aménagement avec ou sans changement de<br />

destination des bâtiments existants pour tout usage non interdit à l’article UX.1 est autorisé.<br />

2.4. L’évolution des espaces bâtis existants<br />

<strong>12</strong>5


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le diagnostic réalisé sur l’ensemble du territoire permet de dégager les besoins de la<br />

commune en terme d’urbanisme et d’arrêter des dispositions en faveur de la protection du<br />

cadre bâti et naturel.<br />

La municipalité consciente de la pression urbaine propose un schéma d’évolution globale de<br />

la commune tout en utilisant et en respectant les composantes du village et du paysage.<br />

L’essentiel du potentiel constructible est situé sur le bourg, et les hameaux ou écarts ne<br />

pourront connaître qu’une très faible constructibilité. Cet objectif vise à limiter les échanges<br />

ou déplacements des hameaux vers le bourg et notamment les déplacements scolaires. Des<br />

principes de liaisons « douces » entre les zones urbanisées de la commune sont à aménager<br />

sur des chemins existants. La commune dispose déjà des emprises foncières nécessaires pour<br />

cette réalisation.<br />

Tout en favorisant la réhabilitation, la commune agit également en faveur et dans le respect du<br />

patrimoine bâti ancien. Elle a choisi d’appliquer l’article L 1<strong>23</strong>­1 du code de l’urbanisme.<br />

Celui­ci expose en son 7° que :<br />

Les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers,<br />

rues, monuments sites, et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre<br />

esthétique ou historique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur<br />

protection ».<br />

Des prescriptions réglementaires d’aspect extérieur et des interdictions de démolition permet<br />

à la commune de s’inscrire avec le cadre de son PLU dans un processus de maintien et de<br />

valorisation du patrimoine naturel et architectural de la Brie.<br />

Ainsi, dans le respect des paysages, des secteurs boisés (article L.130.1 du code de<br />

l’urbanisme) ou certains éléments naturels au titre des éléments remarquables du paysage<br />

(article L 1<strong>23</strong>­1 du code de l’urbanisme), la commune s’engage à définir et surtout à<br />

conserver une identité rurale. Il s’agit par ailleurs, de maintenir et de revendiquer un caractère<br />

naturel et rural qui façonne très spécifiquement le paysage naturel de la vallée et du plateau.<br />

Le maintien de certaines prairies et les boqueteaux visent à rappeler une économie<br />

traditionnelle locale et à rompre avec la monotonie du paysage agricole.<br />

Eléments bâtis remarquables notamment repérés dans le PLU<br />

CHATEAU Rue du Château<br />

MAIRIE Rue du général Huerne<br />

CHAPELLE DES SŒURS DE ST­VINCENT DE PAUL Tresmes<br />

EGLISE SAINT­MARTIN Rue du Général Huerne<br />

MOULIN DE POMMEUSE Rue du général Huerne<br />

MOULIN DU GUE PLAT Rue du Général Huerne<br />

MOULIN DE COURTELINE<br />

VIADUC DU CHEMIN DE FER Rue du Général Huerne<br />

PETIT PONT sur l’Aubetin, dans propriété rue du Moulin Jacquot<br />

PONT dit « Gallo­Romain » Rue du Pont – Lavanderie<br />

VILLA DES BELIERS Avenue de la gare<br />

MAISON A LUCARNES EN FER A CHEVAL 16 rue du bois<br />

HOTEL RESTAURANT LES TISONS Avenue de la gare<br />

ANCIENNE MAISON DE MAITRE DE PECHINEY Rue Favier<br />

MAISON BOURGEOISE 26 rue de la Vallée<br />

MAISON BOURGEOISE 10 rue de la Cascade<br />

MAISON ANCIENNE 8/10 rue Paul Niclausse<br />

MAISON ANCIENNE 4 rue du Château<br />

MAISON BOURGEOISE (ancien presbytère) 1 rue Paul Niclausse<br />

<strong>12</strong>6


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

FERME Hameau du Fahy<br />

FERME Rue de la Cascade<br />

GRANGE A COLOMBAGES Hameau du Fahy<br />

Enfin, l’article 5 de la zone UBb fixe une surface minimale du foncier en cas de<br />

constructibilité. Il s’agit ici, conformément à l’article R 1<strong>23</strong>­9 du code de l’urbanisme de<br />

préserver le caractère traditionnel du secteur et l’intérêt paysager des lieux selon<br />

l’argumentaire suivant :<br />

LE CONSTAT<br />

Paysage<br />

Le site étudié est aujourd’hui composé de nombreuses parcelles dites en ‘lanière’. Cette forme<br />

caractéristique très fine et linéaire s’implante de façon perpendiculaire à la pente. Cette<br />

typologie est le résultat d’une exploitation agricole longtemps pratiquée sur ces terres. La<br />

pression urbaine actuelle et le changement de mode cultural ont induit une modification de<br />

destination de certaines de ces terres qui peu à peu ont été construites. Aujourd’hui le<br />

caractère de la ce secteur est très verdoyant et reste champêtre.<br />

Un secteur de mixité.<br />

La vocation agricole du secteur ayant progressivement perdue du terrain, les parcelles ont<br />

trouvé des fonctions différentes. C’est ainsi que cohabitent des vergers, des près, des taillis et<br />

des jardins de loisirs liés aux habitations. Au travers de cette mosaïque, les habitations se sont<br />

insérées discrètement. Aujourd’hui, la rue Paul Niclausse traverse un espace à la végétation<br />

assez dense. Cette densité verte s’ouvre sur quelques prairies qui persistent. Le contraste est<br />

d’autant plus marquant lorsque l’on vient de la vallée plus dégagée. Ce secteur à la végétation<br />

boisé est caractéristique des coteaux de la commune.<br />

Un habitat en recul par rapport à la<br />

voie avec une végétation dense<br />

Les grands arbres et les haies conservent<br />

la densité végétale des lieux.<br />

<strong>12</strong>7<br />

Les vergers anciens préservés sur<br />

une parcelle construite.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

La rue : fil conducteur des différentes séquences.<br />

La rue Paul Niclausse est le fil conducteur d’une<br />

traversée aux séquences paysagères différentes. En<br />

effet, depuis le Nord, la rue pénètre dans un espace<br />

assez dense accompagné des grands arbres comme<br />

des chênes, des frênes ou des érables. Ces arbres sont<br />

les témoins des boisements que l’on trouve en<br />

bordure de coteau sur la commune. Cette densité<br />

arborée atténue fortement la présence des premières<br />

habitations. Les limites sont traitées par des<br />

plantations ou par des dispositif très léger laissant<br />

passer le regard.<br />

Un habitat insérer dans la végétation.<br />

En arrivant au hameau de Bisset, la séquence est très<br />

différente ; les constructions anciennes viennent en<br />

alignement sur la rue et proposent ainsi leur façade au<br />

regard. Le hameau étant une entité forte de cette rue,<br />

le recul de constructions neuves lui a permis de<br />

conserver sa dominance. De plus les constructions<br />

sont assez bien conservées et mettent ainsi en avant<br />

leur identité briarde forte. Dans cette partie, ce sont<br />

les constructions qui dominent par rapport à une<br />

végétation haute qui se trouve le plus souvent au<br />

second plan. L’unité des constructions anciennes a<br />

favorisé la conservation du caractère des lieux.<br />

La rue poursuit son avancée vers le hameau de Bisset<br />

en rencontrant un semis régulier de constructions qui<br />

se sont toutes implantées avec un grand recul par<br />

rapport à la voie. Ces constructions sont relativement<br />

dissimulées dans la végétation. Dans l’ensemble les<br />

jardins ont conservés les grands arbres ou même les<br />

vergers qui étaient présents sur les parcelles. Le<br />

paysage est plus ouvert car le boisement est moins<br />

dense ou situé en recul par rapport à la voirie. Les<br />

arbres d’ornement et les vergers sont plus nombreux.<br />

La faible densité des constructions a permis à ces<br />

dernières une relative discrétion. Le traitement des<br />

limites par des haies favorise cette ambiance<br />

champêtre.<br />

Lors de la traversée de ces séquences permet une découverte des différents types de parcelles<br />

et modes d’exploitation : les vergers, les prairie, les bois, les taillis et les jardins. Cette variété<br />

procure à la rue une identité bien marquée et rompt avec le paysage urbain et construit des<br />

rues du bourg tout en laissant la dominance au hameau qui prend le relais à la sortie de la<br />

commune.<br />

<strong>12</strong>8<br />

Une présence forte des boisements.<br />

La présence forte du hameau de Bisset.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Les prairies qui permettent des<br />

respirations dans le paysage.<br />

Cette faible densité de constructions a permis de conserver une rupture paysagère entre le<br />

bourg et le hameau de Bisset. Chacune des entités d’origine est nettement marquée ; les<br />

habitations récentes ne se sont pas imposées au paysage. La densité végétale et le charme<br />

champêtre ont très souvent été conservés.<br />

Parcellaire<br />

Typologie des parcelles<br />

Les parcelles cadastrales sont pour la plupart fines<br />

et longues. Ces formes en lanière, résultat des<br />

anciens vergers est aujourd’hui difficile à gérer.<br />

Beaucoup d’entre elles se sont couvertes de taillis et<br />

de boisements sauvages assez denses. Les vergers<br />

sont souvent dans un état d’abandon.<br />

Sur le terrain, les unités foncières construites sont<br />

plus amples. En effet, les parcelles qui présentent<br />

des constructions sont souvent une association de<br />

plusieurs parcelles en lanières. Si le cadastre montre<br />

des parcelles de taille réduite ; sur le terrain il est<br />

souvent très difficile de les identifier.<br />

En effet, l’association de nombre d’entre elles s’est faite au profit de grands jardins autour des<br />

habitations et de quelques prairies. Ces grandes parcelles sont accompagnées de plus petites<br />

qui ont gardées leur forme en lanière. Ces parcelles qui se sont trouvées préservées des<br />

fusions avec les unités voisines présentent souvent une végétation haute : boisements, taillis<br />

ou vergers. Les vergers encore existants sont parfois envahis d’une végétation spontanée<br />

arbustive qui densifie les parcelles.<br />

Parsemées le long de la rue, elles participent grandement à la densité végétale et à la<br />

biodiversité de ce paysage.<br />

Du rapport de la taille et de la forme découle l’usage.<br />

Les limites : dialogue avec le paysage<br />

Les boisements et haies qui<br />

conservent le caractère champêtre<br />

Le traitement des limites parcellaires est un point important de l’ambiance de ce secteur. La<br />

taille conséquente des parcelles ou leur vocation impose souvent un traitement simple des<br />

limites. La simplicité des haies bocagères ou des haies libres répond parfaitement à<br />

l’ambiance des lieux. Les haies qui accompagnent les parcelles construites sont souvent celles<br />

qui étaient présentent lorsque la parcelle était encore a vocation agricole. De plus, dans ces<br />

haies, la diversité végétale engendre une richesse de la biodiversité.<br />

<strong>12</strong>9<br />

Les vergers qui rappellent la<br />

fonction première des lieux<br />

Un petit verger accompagné d’une végétation<br />

spontanée et mitoyen à une habitation.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

En revanche, on constate que la tendance change lorsque les parcelles sont plus étroites et<br />

présentent donc un linéaire sur rue moindre. Ces parcelles montrent des clôtures beaucoup<br />

plus ‘urbaines’ avec des murs ou des murets rehaussés de clôtures parfois trop travaillées. Ce<br />

contraste est préjudiciable au caractère des lieux.<br />

Le traitement des limites parcellaires est la clef d’une relation réussie entre les parcelles<br />

construites et le paysage environnant ; ici très rural.<br />

Le bâti<br />

Issue d’une urbanisation progressive, les constructions de la zone présentent plusieurs types:<br />

Le pavillonnaire.<br />

La rue Paul Niclausse est largement occupée par un pavillonnaire diffus et assez discret. Il<br />

présente plusieurs époques de constructions. La totalité de celles­ci s’est implantée en recul<br />

par rapport à la voie. Beaucoup de ces habitations sont de tailles conséquentes, en rapport<br />

avec les jardins qui les accompagnent. Elles sont très souvent presque dissimulées derrière un<br />

écran végétal ; de ce fait l’époque de construction et leurs différences avec l’habitat rural<br />

traditionnel sont largement atténuées. La distance des unes par rapport aux autres avec parfois<br />

des parcelles boisées entre elles accentue cet effacement.<br />

Un des pavillons les plus visibles<br />

depuis la rue.<br />

Haie libre en relation avec le<br />

paysage rural.<br />

Pavillon blotti au fond de sa parcelle<br />

et atténué par la végétation.<br />

130<br />

Mur de parcelle à la façade<br />

réduite marquant le paysage.<br />

Un pavillon sans vis­à­vis situé en<br />

bordure d’un près.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le hameau<br />

Sur la commune de <strong>Pommeuse</strong> ne figurent que quelques<br />

unes de ces constructions, la majorité étant sur la commune<br />

voisine de St Augustin. Le hameau dense est surtout<br />

composé d’un habitat rural Briard traditionnel. Le hameau<br />

présente des constructions très proches les unes des autres<br />

et bâties avec des matériaux qui proviennent du sol qui les<br />

porte. Son avancé vers la rue, la végétation en toile de fond<br />

mais surtout le contraste avec les pavillons plus récents en<br />

fond un lieu très particulier. La relative discrétion du<br />

pavillonnaire met d’autant plus en avant cet ensemble<br />

remarquable qui s’impose au passant tout en jouant avec la<br />

végétation.<br />

Les habitations de loisirs.<br />

Ce type d’occupation est assez peu présente mais<br />

quelques parcelles étroites sont occupées par des<br />

caravanes, mobil homes ou chalets de week­end. Dans<br />

l’ensemble ces implantations sont assez discrètes et peu<br />

nombreuses. Certains chalets mutent vers de petites<br />

maisons, se rapprochant ainsi du pavillonnaire. Les<br />

parcelles trop étroites pour y voir des constructions en<br />

rapport avec celles déjà présentes sur les lieux sont<br />

sensibles à ce type d’implantation.<br />

Les habitations de loisirs et le pavillonnaire cherchent dans l’ensemble a se ‘fondre’ dans le<br />

paysage au contraire du hameau qui de détache franchement de la végétation environnante et<br />

qui affirme sa présence. La qualité de se dernier et son détachement du bourg sont ainsi<br />

préservés.<br />

LES JUSTIFICATIONS<br />

Paysage et environnement<br />

La rue Paul Niclausse présente aujourd’hui un visage très ‘vert’ qui la caractérise, ceci en<br />

contradiction avec les rues du bourg au paysage plus urbain. La densité de bois, taillis, vergers<br />

aérée par les quelques prairies ou les jardins de loisirs forme un écrin particulier aux<br />

constructions qui se sont implantées sur ces lieux. Les grandes unités foncières ont su<br />

respecter la végétation existante (Vergers, arbres ou taillis) et ont permis la conservation ou la<br />

mise en place de haies généreuses. Ce traitement des abords des constructions est en étroite<br />

relation avec l’histoire de ces terres et du paysage environnant. Les parcelles plus fines ont<br />

conservées leur destination agricole (taillis ou vergers). La mixité des usages et des<br />

traitements des parcelles engendre une grande variété riche de biodiversité. Cette mixité crée<br />

des séquences paysagères riches de micro lieux très différents. La dominante boisée répond<br />

aux différents coteaux de la commune.<br />

Une urbanisation aux parcelles plus réduites mettrait en péril ce fragile équilibre. Le rapport<br />

entre ces jardins liés aux habitations et le paysage dans lequel elles se sont implantées permet<br />

aujourd’hui de conserver un caractère assez rural à la rue. L’unité foncière ample permet la<br />

conservation d’un tissu habité très léger qui participe à la conservation d’une coupure entre le<br />

bourg et le hameau de Bisset. Ces deux entités anciennes gardent ainsi leur identité de bourg<br />

et de hameau.<br />

131


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le parcellaire<br />

L’utilisation du parcellaire n’est aujourd’hui plus en rapport avec sa forme, de nombreuses<br />

parcelles réunies ont créé un tissu plus ample qui a accueilli les constructions. Aujourd’hui ce<br />

secteur agréable est soumis à une certaine pression et des parcelles plus fines risquent d’être<br />

construites. Cet investissement sera sans doute fait en causant un préjudice aux taillis et<br />

vergers qui persistent encore. Par une éventuelle arrivée de nombreuses constructions, le<br />

tissus boisé sera sans aucun doute assailli et la paysage dénaturé. La division d’unités<br />

foncières existante ne se fera pas sans la chute de nombreux arbres. Les prairies assez amples<br />

qui permettent de larges respiration seront comblées et les séquences paysagères amoindries.<br />

Les limites de parcelles assez larges en façade sur rue et les terrains amples ont joués un rôle<br />

important dans la conservation d’une sorte de lisière par les haies et les plantations hautes. La<br />

réduction de ce fond engendrera inévitablement des traitements de limites plus urbaines au<br />

détriment de la végétation endémique et de la faune qui l’accompagne.<br />

Le bâti<br />

Le bâti pavillonnaire discret par son implantation et sa densité est resté en retrait et a laissé la<br />

position dominante au hameau. La densité et la qualité architecturale de ce dernier ont ainsi<br />

été mises en valeur. Le tissu ample d’un pavillonnaire varié ne s’est pas imposé fortement au<br />

paysage. Les pavillons de taille souvent importante sont en équilibre avec les terrains qui les<br />

accueillent. Les parcelles encore non occupées par le bâti sont souvent de taille plus modeste<br />

et leur mise à disposition à la construction risque de créer un déséquilibre bâti/parcelle. Ce<br />

déséquilibre ne permettra plus la conservation d’une trame boisée (taillis, bois ou<br />

verger).L’apport d’un bâti dense effacera la coupure entre le bourg et le hameau. Il accentuera<br />

le mitage de ce secteur de paysage.<br />

CONCLUSION<br />

Le caractère particulier de la zone, la pression urbaine sur ces lieux, la déprise agricole et la<br />

typologie des parcelles, fait qu’aujourd’hui cette zone est en cours de mutation.<br />

La conservation des grandes parcelles de 2000 m² est la garantie de la préservation :<br />

• du caractère très rural de ce secteur<br />

• des différentes séquences paysagères<br />

• de la trame boisée caractéristique du coteau<br />

• de la coupure entre le hameau et le bourg<br />

• de la discrétion du bâti pavillonnaire<br />

• des parcelles plus fines non bâties et accueillant une végétation variée<br />

• d’une activité agricole (pâturage et vergers)<br />

• d’une caractéristique de la commune : les vergers en lanière<br />

• de limites parcellaires au traitement simple et végétalisé<br />

• d’une faune et d’une flore riche et déjà présente<br />

132


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

2.5. L’accueil d'activités<br />

Les activités artisanales, libérales et commerciales sont insérées dans le tissu urbain. Quant à<br />

l’activité industrielle, les entreprises sont actuellement regroupées sur le site dit de<br />

« PECHINEY », site qui comporte des locaux vacants qui pourraient être destinés à des PME­<br />

PMI. Des actions ont permis, avec notamment « Seine et Marne Développement » (Conseil<br />

Général), la création d’un hôtel d’entreprise à vocation intercommunale.<br />

L’accessibilité de cette zone est cependant peu favorable notamment avec le passage devant le<br />

groupe scolaire et divers secteurs d’habitat. Par ailleurs cette zone est soumise aux risques<br />

d’inondation du Morin. C’est le seul secteur de la commune où en zone inondable, le<br />

règlement du PLU permet l’aménagement et le maintien d’une affectation d’activité.<br />

Conformément aux prescriptions du Schéma Directeur Régional d’Ile de France, le présent<br />

PLU prévoit un parc d’activités de 40 ha. En rapport avec le diagnostic territorial, la<br />

localisation de ce parc a été déterminée dans le respect de la préservation des richesses<br />

écologiques et du paysage. Par ailleurs, la desserte routière se réalise par le principal axe<br />

routier du secteur : la RD 934.<br />

L’accès à ce parc d’activités n’apportera pas de nuisances de circulation aux parties<br />

urbanisées de la commune de <strong>Pommeuse</strong>.<br />

Par ailleurs, la localisation de ce parc en appui de la RD 934, est suffisamment éloignée des<br />

habitations existantes. Cette localisation s’éloigne de la ligne de crête qui a permis<br />

ancestralement d’éviter l’implantation des habitations en direction du plateau.<br />

Enfin, il faut préciser que le règlement du PLU ne prévoit pas actuellement de règlement<br />

d’urbanisme pour ce parc d’activités, ce qui signifie qu’une procédure de modification ou de<br />

révision sera nécessaire pour ouvrir à l’urbanisation (après enquête publique) ce secteur.<br />

L’organisation de la desserte, l’aspect architectural des bâtiments, les équipements<br />

nécessaires, les espaces collectifs et le traitement paysager devront être étudiés afin de<br />

favoriser l’émergence d’une image de qualité pour les entreprises et pour permettre une bonne<br />

intégration au site et à l’environnement.<br />

Enfin, l’objectif de la commune à terme est de regrouper l’ensemble des activités<br />

économiques sur ce site.<br />

Une étude d’approche et de diagnostic environnementaux destinée à établir un cahier des<br />

charges et le futur règlement du PLU est actuellement en cours.<br />

la zone UXb est située sur le plateau en appui de l’aérodrome et de la RD 934.<br />

Cette localisation de la zone implique que soit pris en compte un certain nombre de<br />

dispositions.<br />

Extrait – « En dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations<br />

sont interdites dans une bande de cent mètres de part et d'autre de l'axe des autoroutes, des<br />

routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière et de soixante­quinze<br />

mètres de part et d'autre de l'axe des autres routes classées à grande circulation.<br />

133


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Cette interdiction ne s'applique pas :<br />

• aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ;<br />

• aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ;<br />

• aux bâtiments d'exploitation agricole ;<br />

• aux réseaux d'intérêt public.<br />

Le plan local d'urbanisme, ou un document d'urbanisme en tenant lieu, peut fixer des règles<br />

d'implantation différentes de celles prévues par le présent article lorsqu'il comporte une étude<br />

justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en<br />

compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de<br />

l'urbanisme et des paysages. »<br />

Afin de démontrer par quels moyens réglementaires ou opérationnels, le projet urbain retenu<br />

permet de garantir un développement de qualité, nous pouvons nous appuyer sur cinq<br />

critères :<br />

• les nuisances,<br />

• l’accès,<br />

• l’urbanisme,<br />

• l’architecture,<br />

• le traitement paysager.<br />

Les nuisances<br />

Il s'agit d'un secteur destiné aux constructions et installations nécessaires aux activités<br />

culturelles, hôtelières, de restauration, de tourisme et de loisirs (les activités de loisirs devront<br />

cependant être liées à l’activité principale d’hôtellerie).<br />

Aucune construction à usage d’habitation ne sera autorisée.<br />

Par ailleurs, le règlement de zone prévoit que les constructions devront présenter, en fonction<br />

de leur utilisation, une isolation acoustique à l'égard du bruit des avions conforme aux<br />

dispositions de la loi n° 85696 du 11 juillet 1985 relative à l'urbanisation au voisinage des<br />

aérodromes, ainsi qu'à la circulaire du 19 janvier 1988. Aussi, cette isolation acoustique<br />

obligatoire permettra également de se protéger des nuisances sonores liées à la RD 934.<br />

L’accès<br />

La desserte actuelle sera conservée et aucune autre ne sera autorisée sur la RD934 ;<br />

L’urbanisme<br />

Le secteur UXb reçoit déjà un bâtiment et constitue une friche. Les deux seules gestions de ce<br />

site seraient soit d’être rattaché à la zone UZ destinée à l’activité de l’aérodrome, soit d’être<br />

affecté, de par sa localisation et de son environnement (proximité immédiate de l’aérodrome),<br />

à des activités culturelles, hôtelières, de restauration, de tourisme et de loisirs<br />

134


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Le souci de la qualité de l’urbanisme conduit à imposer des règles en matière d’implantation<br />

des constructions.<br />

L’architecture<br />

La composition architecturale des différents bâtiments à travers les volumétries, les rythmes,<br />

les matériaux mis en oeuvre devra présenter une grande unité. La composition des bâtiments<br />

de grandes dimensions ouverts sur I'espace interne devra offrir des façades aux volumes<br />

modulés et rythmés.<br />

Toitures<br />

Plates ou à faibles pentes, elles seront bordées par un acrotère. La mise en place de dispositifs<br />

exploitant l'énergie solaire devra garantir I'unité architecturale et volumétrique des bâtiments.<br />

Matériaux<br />

Le caractère pérenne des édifices doit être mis en avant, dans la qualité des matériaux<br />

sélectionnés et leur localisation : béton préfabriqué, maçonnerie, parements de terre cuite...<br />

sur les parties basses, vêtures, verre sur les parties supérieures.<br />

Aménagements extérieurs et mobilier<br />

Le mobilier sur les deux secteurs de la zone sera identique, le positionnement des différentes<br />

enseignes, des ouvrages techniques..., relèveront d'un projet commun et de dispositifs<br />

uniques.<br />

Le traitement paysager<br />

Pour la sensibilité aux vues, il conviendra d'éviter l'ouverture et le positionnement des aires de<br />

dégagement des bâtiments sur les limites Est et Ouest du site, afin d'échapper à l'effet<br />

inopportun que pourrait créer la mise en contact directe d'un lieu de vie et d'activités avec un<br />

espace rural ouvert. Ce rapport entre bâti et paysage doit être provoqué et franc.<br />

Une liste de plantations adaptées à la biodiversité est intégrée au règlement.<br />

135


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

III. ZONAGE ET REGLEMENT<br />

3.1. Les zones urbaines (U)<br />

Le PLU de la commune de POMMEUSE est couvert par des zones urbaines (U), des zones à<br />

urbaniser AU des zones agricoles (A) et des zones naturelles et forestières (N).<br />

LA ZONE UA<br />

Cette zone correspond au bâti ancien du bourg de la commune et de ses hameaux. Le tissu est<br />

composé essentiellement de bâtiments à usage d'habitation, de commerces, de services.<br />

L'implantation des constructions est effectuée le plus souvent en ordre continu et à<br />

l'alignement des voies. Ces caractères doivent être maintenus.<br />

En ce qui concerne les éléments remarquables du paysage repérés sur le document graphique<br />

du présent dossier de P.L.U., la commune applique l’article L 1<strong>23</strong>­1 qui stipule en son 7°<br />

que :<br />

les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers,<br />

rues, monuments sites, et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre<br />

esthétique, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à<br />

assurer leur protection ».<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RD 934 et RD 216) et à<br />

l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

Une partie de cette zone est également concernée par des prescriptions liées au risque<br />

d’inondation.<br />

Dans cette zone les occupations et utilisations du sol non compatibles avec les habitations<br />

notamment comme les constructions à usage d’activités industrielles et les constructions liées<br />

à l’activité d’élevage d’animaux sont interdites.<br />

Afin de favoriser la réhabilitation du bâti traditionnel le règlement ne fixe pas de coefficient<br />

d’occupation des sols. La densité est contrôlée par l’emprise au sol et par la hauteur maximum<br />

au faîtage. Par ailleurs, le règlement de la zone UA fixe une surface minimale de 500 m² pour<br />

qu’un terrain soit constructible uniquement si celui­ci n’est pas desservi d’un dispositif<br />

d’assainissement collectif d’eaux usées.<br />

L’implantation des constructions est possible à l’alignement et sur les limites séparatives pour<br />

assurer la continuité du bâti ancien. Le nombre de niveau est limité à trois et la hauteur au<br />

faîtage à <strong>12</strong> mètres conformément à l’existant.<br />

Le stationnement lié aux constructions doit être réalisé sur le terrain propre à l'opération ou<br />

sur un autre terrain situé dans un rayon maximum de 150 mètres. Cette souplesse est de nature<br />

à répondre aux difficultés de stationnement que l’on rencontre dans le tissu ancien (assez<br />

dense) et notamment le cas des cours communes. Le pétitionnaire peut être tenu quitte de ses<br />

obligations de stationnement soit en justifiant pour les places qu’il ne peut réaliser lui­même<br />

de l’obtention d’une concession à long terme dans un parc public de stationnement existant ou<br />

en cours de réalisation,soit en versant une participation fixée par délibération du Conseil<br />

Municipal.<br />

136


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Enfin, diverses règles d’aspect extérieur doivent garantir le respect de l’architecture<br />

traditionnel local : notamment des types de lucarne sont imposées, les matériaux de toiture et<br />

des types de clôture.<br />

LA ZONE UB<br />

Il s'agit d'habitat pavillonnaire. Les zones concernent l’extension périphérique des parties<br />

anciennes du village et des hameaux, qui s’est opérée par des lotissements et des réalisations<br />

au coup par coup.<br />

La zone est divisée en deux sous secteurs UBa et UBb (voir justificatif dans le chapitre 2.4.<br />

« l’évolution des espaces bâtis existants »).<br />

En ce qui concerne les éléments remarquables du paysage repérés sur le document graphique<br />

du présent dossier de P.L.U., la commune applique l’article L 1<strong>23</strong>­1 qui stipule en son 7°<br />

que :<br />

les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers,<br />

rues, monuments sites, et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre<br />

esthétique, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à<br />

assurer leur protection ».<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RD 934 et RD 216) et à<br />

l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

Une partie de cette zone est également concernée par des prescriptions liées au risque<br />

d’inondation.<br />

Dans cette zone les occupations et utilisations du sol non compatibles avec les habitations<br />

notamment comme les constructions à usage d’activités industrielles et les constructions liées<br />

à l’activité d’élevage d’animaux sont interdites.<br />

Afin de respecter la trame du parcellaire existant et donc la qualité tissu urbain des surfaces<br />

minimales sont imposées à l’article 5. La nécessité de créer quatre sous secteurs est en<br />

relation avec la diversité des densités de ce bâti de type pavillonnaire : articles 5, 9 et 14.<br />

Aussi, le règlement fixe un coefficient d’occupation des sols afin de contrôler la densité sur<br />

un parcellaire plus homogène et plus grand.<br />

Contrairement à la zone UA, l’implantation des constructions est davantage en retrait de<br />

l’alignement et des limites séparatives pour assurer une trame urbaine plutôt « aérée ». Le<br />

nombre de niveau est limité à trois et la hauteur au faîtage à <strong>12</strong> mètres conformément à<br />

l’existant.<br />

La zone UBb fixe une surface minimale afin de préserver l’urbanisation traditionnelle et<br />

l’intérêt paysager de la zone.<br />

Le stationnement lié aux constructions doit être réalisé obligatoirement sur le terrain propre à<br />

l'opération. Cette disposition ne doit pas rencontrer de difficulté particulière puisque le<br />

parcellaire est assez grand dans un tissu type maison individuelle Le pétitionnaire peut être<br />

tenu quitte de ses obligations de stationnement soit en justifiant pour les places qu’il ne peut<br />

réaliser lui­même de l’obtention d’une concession à long terme dans un parc public de<br />

stationnement existant ou en cours de réalisation,soit en versant une participation fixée par<br />

délibération du Conseil Municipal.<br />

137


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Enfin, diverses règles d’aspect extérieur doivent garantir le respect de l’architecture<br />

traditionnelle locale : notamment des types de lucarne sont imposées et les matériaux de<br />

toiture.<br />

LA ZONE UX<br />

La zone UX couvre les secteurs qui reçoivent des activités.<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RD 934 et RD 216) et à<br />

l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

Une partie de cette zone est également concernée par des prescriptions liées au risque<br />

d’inondation.<br />

L’habitat est interdit car non compatible avec les bâtiments d’activités. La densité de<br />

construction est contrôlée par la hauteur et l’emprise au sol.<br />

LA ZONE UY<br />

Cette zone constitue l'emprise utilisée pour l'exploitation de la voie de chemin de fer et il<br />

convient de confirmer cette vocation.<br />

LA ZONE UZ<br />

Cette zone constitue l'emprise utilisée pour l'exploitation de l’aérodrome de Coulommiers­<br />

Voisins et il convient de confirmer cette vocation : la zone est divisée en deux sous secteurs<br />

UZa et UZb.<br />

La zone est concernée par les périmètres de bruit « A » et « B » du plan d'exposition au bruit<br />

de l'aérodrome de Coulommiers­Voisins approuvé le <strong>12</strong> juillet 1984.<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RD 934 et RD 216)<br />

et à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

3.2. Les zone naturelles d’urbanisation future (AU)<br />

LA ZONE IAU<br />

Il s’agit d’une zone (lieu­dit : Les Forges) qui correspond à une friche industrielle et qui avec<br />

le présent P.L.U. (sous réserve d’être viabilisée) est destinée à recevoir de l’habitat et/ou des<br />

équipements collectifs d’intérêt général.<br />

La zone est divisée en deux sous secteurs : IAUa et IAUb pour des raisons de densité.<br />

Le règlement reprend les grands principes de la zone UB et un plan masse figure sur le plan<br />

N° 5.2.<br />

Il s’agit d’un tissu urbain assez peu dense pour le secteur AUa et très peu dense pour le<br />

secteur AUb. L’objectif des dispositions réglementaires a été exposé dans le paragraphe sur<br />

objectifs communaux du présent rapport de présentation.<br />

138


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

LA ZONE IAUe<br />

Il s'agit de deux zones d'extension réservées strictement à la construction :<br />

• d’équipements collectifs d’intérêt général,<br />

• de logements destinés aux personnes âgées,<br />

• et de services d’aide aux personnes âgées.<br />

Le règlement reprend les grands principes de la zone UB : type pavillonnaire de faible<br />

densité.<br />

LA ZONE IIAUx<br />

Il s'agit d'une zone programmée à long terme destinée à permettre l'extension de la commune<br />

pour de l’activité et sous réserve de la réalisation des équipements nécessaires. Cette zone ne<br />

pourra être urbanisée qu’après modification ou révision du PLU.<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RD 934) et à<br />

l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

La zone est concernée par les périmètres de bruit « C » du plan d'exposition au bruit de<br />

l'aérodrome de Coulommiers­Voisins approuvé le <strong>12</strong> juillet 1984.<br />

3.3. Les zones agricoles (A) ou naturelles (N) à protéger<br />

LA ZONE A<br />

Il s'agit d'une zone naturelle constituée par les parties du territoire communal, affectées aux<br />

exploitations rurales de culture et d’élevage. La valeur agronomique des terres impose<br />

d'assurer la pérennité des exploitations en interdisant toute utilisation du sol de nature à mettre<br />

obstacle à leur fonctionnement ou à porter atteinte à l'équilibre économique ou écologique qui<br />

leur est indispensable. Toutefois, la diversité agricole est autorisée pour permettre de valoriser<br />

ce secteur économique.<br />

En ce qui concerne les éléments remarquables du paysage repérés sur le document graphique<br />

du présent dossier de P.L.U., la commune applique l’article L 1<strong>23</strong>­1 qui stipule en son 7°<br />

que :<br />

les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers,<br />

rues, monuments sites, et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre<br />

esthétique, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à<br />

assurer leur protection ».<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RD 934 et RD 216).<br />

et à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

Une partie de cette zone est concernée par le périmètre de bruit du plan d'exposition au bruit<br />

de l'aérodrome Coulommiers­Voisins approuvé le <strong>12</strong> juillet 1984.<br />

139


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Une partie de cette zone est également concernée par des prescriptions liées au risque<br />

d’inondation.<br />

LA ZONE N<br />

Il s'agit d'une zone non équipée constituant un espace naturel qu'il convient de protéger en<br />

raison de la qualité du paysage et du caractère des éléments naturels qui la composent.<br />

La zone est divisée en six sous secteurs Na, Nb, Nc, Nd, Ne, Nf et Ng.<br />

• Le secteur Na est un secteur protégé de nouvelles constructions et n’autorise que les<br />

annexes à une construction principale.<br />

• Le secteur Nb est protégé de tout processus d’urbanisation en raison de la qualité du<br />

paysage.<br />

• Le secteur Nc autorise les constructions et installations nécessaires aux activités<br />

sportives et ludiques.<br />

• Le secteur Nd autorise les constructions et installations nécessaires aux activités de<br />

camping.<br />

• Le secteur Ne permet dans les volumes construits sans extension une reconversion en<br />

activité hôtelière et de restauration.<br />

• Le secteur Nf qui ne permet que les activités équestres.<br />

En ce qui concerne les éléments remarquables du paysage repérés sur les documents<br />

graphiques du présent dossier de P.L.U., la commune applique l’article L 1<strong>23</strong>­1 qui stipule en<br />

son 7° que :<br />

les PLU peuvent « identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers,<br />

rues, monuments sites, et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre<br />

esthétique, historique ou écologique et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à<br />

assurer leur protection ».<br />

Une partie de cette zone est concernée par l’arrêté préfectoral n° 99 DAI 1 CV 102 du 19 mai<br />

1999 relatif au classement des infrastructures de transports terrestres (RN 34 et RD 216).<br />

et à l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit.<br />

Une partie de cette zone est concernée par le périmètre de bruit du plan d'exposition au bruit<br />

de l'aérodrome Coulommiers­Voisins approuvé le <strong>12</strong> juillet 1984.<br />

Une partie de cette zone est également concernée par des prescriptions liées au risque<br />

d’inondation.<br />

140


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

IV. SURFACES APPROXIMATIVES<br />

.<br />

ZONE SURFACES APPROXIMATIVES (EN HA)<br />

P.L.U.<br />

UA 26.6<br />

UB dont<br />

110.9<br />

UBa<br />

UBb<br />

UBc<br />

UBd<br />

141<br />

17.3<br />

26.3<br />

39.7<br />

27.6<br />

UX <strong>12</strong>.5<br />

UY 20.5<br />

UZ 141.0<br />

SOUS TOTAL 284.9<br />

IAUe 4.0<br />

IAU 3.3<br />

IIAUx 40.0<br />

SOUS TOTAL 48.3<br />

A 618.9<br />

N dont<br />

327.9<br />

Na<br />

Nb<br />

Nc<br />

Nd<br />

Ne<br />

Nf<br />

78.8<br />

229.5<br />

4.8<br />

<strong>12</strong>.4<br />

2.4<br />

SOUS TOTAL 946.8<br />

TOTAL <strong>12</strong>80<br />

Depuis 1990, les surfaces ouvertes à l’urbanisation représentent au total 6.2 ha.<br />

Le présent P.L.U. prévoit, en dehors de la zone IIAUx destinée à de l’activité conformément<br />

aux dispositions du Schéma Directeur de la Région Ile de France, :<br />

4 ha environ de zone IAUe<br />

3 ha environ de zone IAU.<br />

Sur ces 8 ha, la zone IAU (3 ha environ : « Les Forges ») est actuellement une friche<br />

industrielle donc un site déjà urbanisé et les deux zones IAUe (4 ha) sont des secteurs réservés<br />

pour des logements et services aux personnes âgées et qui intègrent une notion d’intérêt<br />

général.


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

.<br />

C ­ IMPACTS DU PROJET SUR<br />

L’ENVIRONNEMENT ET<br />

MESURES ENVISAGEES POUR<br />

SUPPRIMER OU COMPENSER<br />

LES IMPACTS NEGATIFS<br />

142


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

I. LES AMENAGEMENTS SUSCEPTIBLES<br />

D’AVOIR DES REPERCUSSIONS SUR<br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

Le principal impact sur l'environnement sera l'accueil des nouvelles constructions en zones U<br />

et en zones AU.<br />

Une étude sur la capacité des équipements d’assainissement est en cours et les extensions<br />

projetées d’opération d’ensemble (lotissements, permis groupés…) devront participer au<br />

renforcement des besoins. En ce qui concerne l’eau potable la capacité est suffisante pour<br />

faire face au développement projeté.<br />

La zone IIAUx qui est destinée à recevoir des activités nécessitera une modification ou une<br />

révision du P.L.U. et un dossier de Zone d’Aménagement Concerté sera nécessaire<br />

notamment pour réaliser une étude d’impact sur l’environnement.<br />

II. LES IMPACTS SUR<br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

Située au cœur de la Brie à la confluence des rivières du Grand Morin et de l’Aubetin qui ont<br />

un certain intérêt paysager et patrimonial, la commune de <strong>Pommeuse</strong> présente encore un<br />

caractère rural marqué, même si sa population a doublé en presque trente ans, passant de 1370<br />

habitants en 1975 à environ 2700 en 2004. Situation engendrée par la proximité de la capitale<br />

parisienne et des agglomérations de Meaux et de Coulommiers.<br />

L’impact de cet accroissement de la population est marqué par une densification de<br />

l’urbanisation entre les hameaux de Tresmes et de Vauxpleurs, ainsi que le développement de<br />

nouvelles zones urbanisées, autour des noyaux anciens, en particulier de Tresmes.<br />

Néanmoins et malgré une forte réduction du nombre d’exploitations agricoles, le caractère<br />

agricole reste marqué, avec plus de 60% du territoire couvert par des cultures, prairies,<br />

jachères ou friches. Le PLU de part sa réduction à la construction va limiter l’impact sur le<br />

caractère rural et champêtre de la commune.<br />

La commune de POMMEUSE s'inscrit dans un secteur rural couvert essentiellement par des<br />

terres de cultures et des espaces naturels. Néanmoins par sa localisation, <strong>Pommeuse</strong> reste<br />

placée entre des dynamiques très fortes du développement régional :<br />

• la poussée continue d'extension urbaine en « tâche d'huile » de l'agglomération<br />

parisienne,<br />

• le renforcement du pôle économique de Roissy,<br />

• le développement de l'agglomération de Meaux,<br />

• la dynamique de la Ville Nouvelle de Marne­la­Vallée autour du projet Disneyland­<br />

Paris.<br />

143


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

En fonction des objectifs poursuivis, plusieurs projets susceptibles d'avoir des répercussions<br />

sur l'environnement se dégagent de la création du PLU :<br />

­ Les extensions urbaine dans la continuité des parties déjà urbanisées<br />

Impact sur le milieu physique<br />

Aucun élément contradictoire n'est apparu à la lecture de la carte géologique du BRGM. Le<br />

site et les extensions envisagées sur les marges du bâti existant reposent sur des calcaires de<br />

Saint­Ouen. Plateau entamé par une vallée constituée de sables de Beauchamp.<br />

La topographie des terrains concernés n'est pas non plus de nature à empêcher l'implantation<br />

des différents projets.<br />

Impacts sur le paysage et sur le milieu naturel (faune, flore)<br />

L'impact visuel de ces extensions sera variable selon leur emplacement. Les extensions<br />

réservées à l'habitat se situent sur les marges du village, dans le prolongement du tissu urbain<br />

existant. Leur urbanisation se fera sous forme pavillonnaire, reprenant les caractéristiques des<br />

extensions récentes. Leurs impacts visuels à partir des grands axes de circulation seront donc<br />

moindres.<br />

Les enjeux écologiques sont portés principalement par :<br />

• les cours d’eau, et en particulier le Grand Morin ;<br />

• les prairies ;<br />

• les vergers.<br />

Ces milieux sont protégés et l’impact sera donc minime et uniquement en rapport avec<br />

quelques constructions supplémentaires dans le tissu urbain existant.<br />

Viennent ensuite, les milieux boisés à caractère naturel, notamment dans les secteurs les plus<br />

humides. Ceux­ci sont en grande partie protégés au titre de l’article L 130.1 du code de<br />

l’urbanisme.<br />

Impacts sur le milieu agricole<br />

Les impacts résultant du changement de vocation seront de deux ordres :<br />

• mutation de terrains de culture ;<br />

• désorganisation foncière.<br />

Plusieurs circonstances devraient tempérer ces aspects négatifs :<br />

• L'aménagement des extensions et des emplacements réservés se fera dans le<br />

prolongement de l'espace bâti existant privilégiant la continuité urbaine, ce qui devrait<br />

empêcher l'enclavement des terres agricoles.<br />

• La mutation des terrains sera progressive, au fur et à mesure des besoins, laissant pour<br />

les années ultérieures des espaces encore cultivables. L'impact sur les exploitations<br />

concernées sera donc repartie dans le temps.<br />

144


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Aussi, en ce qui concerne la zone d’activité (zone IIAUx) située en appui de la RD 934 et de<br />

l’aérodrome de Coulommiers­Voisins, il faut préciser que trois exploitants propriétaires sont<br />

concernés. Ces exploitations ne seront pas fragilisées d’une amputation de surfaces exploitées<br />

car elle ne représente que :<br />

Une ferme de 440 ha (220 ha sur Mouroux­<strong>Pommeuse</strong> et 220 ha sur des communes voisines)<br />

amputée de 40 ha soit 9 % environ.<br />

Une ferme de 160 ha sur la commune amputée de 2 ha soit 1,3 % environ.<br />

Une ferme de 300 ha hors la commune amputée de 3,5 ha soit 1,2 % environ.<br />

Une seule ferme est en fait impactée par le projet de zone d’activité, cependant l’exploitant ne<br />

considère pas que ce projet soit de nature à compromettre la viabilité de son exploitation.<br />

Impacts sur l'habitat existant<br />

Le village et les hameaux ne devraient pas trop être perturbés par les changements<br />

d'affectation des sols envisagés.<br />

Les extensions envisagées autour du village restent très peu importantes, situées sur des<br />

terrains de faible superficie. Leur construction sera soignée et effectuée sous forme<br />

pavillonnaire.<br />

­ les déplacements : accès et dessertes<br />

Les extensions situées autour du village seront desservies par la voirie communale ou<br />

départementale. La réalisation des différents projets induira un faible accroissement du trafic<br />

automobile dans la commune. L'ampleur de cette augmentation dépendra du rythme<br />

d'aménagement des zones projetées et du rythme de construction de logement.<br />

­ Le stationnement<br />

Le problème du stationnement et de son impact concerne tous les habitants de <strong>Pommeuse</strong>. Il<br />

peut être résolu par des dispositions réglementaires adaptées. Aucun stationnement ne pourra<br />

se faire en dehors des espaces prévus à cet effet.<br />

­ L'assainissement et les réseaux divers<br />

Des précautions seront prises afin d'assurer dans de bonnes conditions la desserte et<br />

l'alimentation des nouvelles zones urbanisées (eau potable, EDF, PTT, éclairage public), ainsi<br />

que l'évacuation des eaux pluviales et usées.<br />

La commune dispose d'un réseau d'assainissement de type séparatif et unitaire. Les extensions<br />

projetées seront raccordées à ce réseau. L'imperméabilisation du site, engendrée par<br />

l'édification de constructions et la réalisation de voies et d'aires de stationnement, changera le<br />

volume des écoulements. Le réseau existant, de type unitaire dans sa majeure partie, est<br />

susceptible de pouvoir accueillir ces débits.<br />

Pour rappel : la loi sur l'eau de 1992 stipule que pour toute zone imperméabilisée de plus de 5<br />

hectares, une autorisation doit être accordée par les autorités compétentes (opérations<br />

d'ensembles...).<br />

145


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

­ Les nuisances (bruits et traitement des ordures ménagères)<br />

Bruit :<br />

<strong>Pommeuse</strong> est soumise au Plan d'Exposition au Bruit liée au trafic aérien de Coulommiers­<br />

Voisins. Toute nouvelle construction qui sera admise dans ces zones, sera soumise à des<br />

normes d'isolation phoniques.<br />

Aucune activité de production industrielle n'est prévue sur la commune.<br />

Les déchets :<br />

La compétence de collecte et de traitement des ordures ménagères relève de la Communauté<br />

de Communes de La Brie des Moulins. L'enlèvement des ordures ménagères est assuré par<br />

une société privée, qui procède à deux ramassages par semaine<br />

III. LES MESURES ENVISAGEES POUR<br />

SUPPRIMER OU COMPENSER LES<br />

IMPACTS NEGATIFS<br />

Les mesures envisagées pour limiter ces impacts sont de plusieurs sortes.<br />

Mesures pour compenser les impacts négatifs sur le paysage<br />

Les mesures envisagées présentées ci­avant permettent de compenser les extensions prévues<br />

sur les marges du village. De plus, les articles du règlement imposent des prescriptions<br />

architecturales et paysagères particulières (voir chapitre précédent).<br />

Mesures pour compenser les impacts négatifs sur le milieu agricole<br />

Les mesures pour corriger la consommation de l'espace agricole peuvent être de différentes<br />

natures :<br />

• une acquisition par phase a pour effet de répartir dans le temps la consommation de<br />

l'espace;<br />

• une juste rémunération doit être proposée lors des acquisitions foncières.<br />

Dans ce volet consacré à l'environnement, aucune solution ne peut être apportée à la mutation<br />

des espaces agricoles. La transformation de ces espaces s'avère toutefois nécessaire pour<br />

assurer à la commune de <strong>Pommeuse</strong> un développement démographique harmonieux.<br />

146


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Mesures pour compenser les impacts de la période des travaux<br />

Pour la réalisation des extensions villageoises, les bruits liés aux travaux sont en grande partie<br />

inévitables.<br />

Par contre, il faut veiller à :<br />

• limiter les perturbations dans les réseaux divers ;<br />

• assurer la sécurité des usagers de la voirie, du personnel de chantier, du bâti et des<br />

équipements environnants, en respectant la réglementation de l'Inspection du Travail<br />

et de l'Hygiène ;<br />

• assurer une surveillance permanente des travaux ;<br />

• mettre en place des itinéraires de circulation des véhicules desservant le chantier, et<br />

imposer des dispositions particulières de sécurité concernant l'entrée et la sortie des<br />

camions.<br />

Conclusions<br />

Le respect des grands équilibres communaux restera assuré par les dispositions suivantes :<br />

­ Le maintien groupé de l'urbanisation ; toutes formes de mitage par des constructions en<br />

dehors des périmètres agglomérés sont interdites.<br />

­ La protection du reste du territoire communal en espace naturel ou rural, inconstructible y<br />

compris pour les bâtiments agricoles lorsqu’ils sont de nature à compromettre la mise en<br />

valeur d’un site remarquable bâti ou naturel.<br />

­ La protection des éléments remarquables bâtis et de certaines prairies au titre de l’article<br />

L.1<strong>23</strong>­1 du code de l’urbanisme.<br />

­ Le classement des bois ; les boisements de qualité ne pourront connaître en conséquence<br />

aucun changement d'affectation ; la zone N associée aux espaces boisés classés permet<br />

d'assurer une bonne protection des massifs boisés.<br />

­ Le contrôle très strict du rejet des eaux usées des constructions de toute nature, et les<br />

aménagements indispensables pour réguler de façon satisfaisante les évacuations des eaux<br />

pluviales.<br />

.<br />

147


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Anémone fausse­renoncule (Anemone ranunculoides)<br />

(Très rare, protégée et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France)<br />

Critères de détermination<br />

Plante vivace (géophyte) de 10­30 cm, à<br />

rhizome. Une feuille (rarement deux)<br />

découpée jusqu’à la base en 3­5 segments<br />

longuement aigus et courtement pétiolulés<br />

naissant sur le rhizome assez loin de la<br />

hampe florale (les trois folioles de l'involucre<br />

sont semblables aux feuilles).<br />

Fleurs solitaires, ou par 2 ou 3 en ombelle ;<br />

à 5­8 tépales ovales­lancéolés, d'un jaune<br />

d'or vif, poilus extérieurement ; floraison<br />

printanière (mi­mars à début mai).<br />

Risques de confusions<br />

La couleur et la forme des fleurs de cette Anémone la distinguent de toutes les autres ;<br />

cependant, certaines confusions sont possibles, à l'état végétatif, avec la très commune<br />

Anémone sylvie (Anemone nemorosa) avec laquelle elle peut croître. L'examen des<br />

pétiolules des folioles doit lever toute ambiguïté.<br />

Ecologie et habitats<br />

Espèce de demi­ombre, sous forêts de feuillus, sur sols neutrophiles, limoneux ou<br />

argileux, frais à humide ; de l'étage collinéen à l'étage montagnard (entre 100 et 1500<br />

mètres).<br />

Principalement dans les Chênaies­charmaies les plus fraîche (comme à <strong>Pommeuse</strong>),<br />

forêts ripicoles, Frênaies et Erablières de pente ; parfois aussi dans les prairies (situation<br />

observée à <strong>Pommeuse</strong>).<br />

Aspect des populations<br />

Stations relativement rares mais en population souvent abondante.<br />

Répartition<br />

Espèce eurasiatique, rare aussi bien dans le nord que dans la région méditerranéenne<br />

(où elle devient alors montagnarde). En France, jamais très fréquente, et inégalement<br />

répartie (plus fréquente dans les montagnes et les plateaux de l'est et du nord­est,<br />

devient très rare dans les plaines du Bassin Parisien, et manque presque complètement<br />

dans le nord­ouest et la région méditerranéenne).<br />

Etat des populations et menaces<br />

Si l'Anémone fausse­renoncule n’est pas globalement menacée, elle reste vulnérable<br />

dans de nombreuses régions. C’est le cas en Ile­de­France où les populations marginales<br />

et isolées sont naturellement menacées.<br />

Cette plante attrayante peut parfois être récoltée à des fins ornementales, mais ce sont<br />

surtout les drainages et les enrésinements qui sont à l’origine de sa régression.<br />

148


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Critères de détermination<br />

Laîche de Paira (Carex pairae)<br />

(Très rare en Ile­de­France)<br />

Plante vivace cespiteuse de 10­40 cm.<br />

Feuilles étroites, souples égalant plus ou<br />

moins la tige, ligule courte et arrondie.<br />

Epi assez court (1 à 3 cm) dense en sa<br />

partie supérieure et lâche (quelques fleurs<br />

espacées) en sa base. Les utricules,<br />

comprimés, sont verts et s’étalent en étoile à<br />

maturité devenant brunâtres ; floraison<br />

printanière (avril à début mai).<br />

Risques de confusions<br />

Taxon de détermination délicate qui peut facilement se confondre avec d’autres Laîches<br />

(Carex divulsa, C. leersii, C. spicata).<br />

Ecologie et habitats<br />

Espèce de demi­ombre, sur sols mésophiles riches en éléments nutritifs. Neutrocline à<br />

large amplitude, cette Laîche affectionne les lisières de feuillus, les ourlets calcicoles, les<br />

coupes ou les bermes herbeuses (situation observée à <strong>Pommeuse</strong>).<br />

Aspect des populations<br />

Stations éparses en population jamais abondante.<br />

Répartition<br />

Espèce eurasiatique, de l’étage planitiaire montagnard, absente de la région<br />

méditerranéenne. En France, fréquente, dans le centre et l'est, plus rare dans la moitié<br />

ouest et nulle ailleurs. Dans le Bassin Parisien, l’espèce n’apparaît pas particulièrement<br />

rare ; sa répartition et sa fréquence sont surtout encore mal évaluées du fait de la<br />

difficulté de sa détermination.<br />

Etat des populations et menaces<br />

Si la Laîche de Paira ne semble pas menacée, elle reste vulnérable car liée à des milieux<br />

pouvant subir des gestions perturbantes ou néfastes (lisières, bermes).<br />

149


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Photo issue de "Die Orchideen der Schweiz" ©<br />

Epipactis pourpre (Epipactis purpurata)<br />

(Très rare, protégée et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France)<br />

Critères de détermination<br />

Géophyte à rhizome de 30 à 70 cm de hauteur. Tiges florifères épaisses, gris verdâtre et<br />

lavées de violet, fortement pubescentes au niveau de l'inflorescence. Feuilles assez<br />

nombreuses (jusqu'à <strong>12</strong>­15), étalées, d'un vert grisâtre souvent lavé de brun ou de<br />

violet.<br />

Inflorescence à fleurs nombreuses pendantes, vertes et lavées de violet­pourpre.<br />

Floraison tardive : d'août à octobre.<br />

Risques de confusions<br />

La détermination des Epipactis est malaisée ; elle nécessite l'examen minutieux de toutes<br />

les pièces florales. Les risques de confusion entre l’Epipactis poupre et le très commun<br />

Epipactis hélléborine .<br />

Ecologie et habitats<br />

Espèce d'ombre, neutrophile (calcicline à acidicline) sur sol profond et argileux. Il se<br />

rencontre dans les Chênaies­charmaies fraîches et en situation basse des Frênaies et<br />

Acéraies de pente. Elle affectionne particulièrement les sous­bois tapissé de Lierre<br />

(situation observée à <strong>Pommeuse</strong>).<br />

Aspect des populations<br />

Stations dispersées et peu abondantes.<br />

Répartition<br />

Espèce d'Europe occidentale et centrale, en France elle est peu commune et limitée à la<br />

moitié nord­est. En Ile­de­France, elle s’observe dans l’est des Yvelines mais surtout en<br />

Seine­et­Marne où une vingtaine de stations sont référencées.<br />

Etat des populations et menaces<br />

Espèce globalement stable mais menacée par les méthodes de gestion forestière<br />

intensive, notamment par la pratique des coupes à blanc.<br />

150


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Critères de détermination<br />

Polystic à soies (Polystichum setiferum)<br />

(Rare et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France)<br />

Fougère vivace pouvant atteindre 80 cm de<br />

hauteur, à frondes disposées en touffes,<br />

souvent persistantes l’hiver jusqu’à l’arrivée<br />

des nouvelles. Frondes à rachis écailleux,<br />

vert mat, peu coriace et non réduite à la<br />

base. Pinnules pétiolulées, insérées presque<br />

perpendiculairement au rachis, munies d'une<br />

oreillette caractéristique à leur base,<br />

terminés par un petit aiguillon net.<br />

Sporulation de mai à octobre.<br />

Risques de confusions<br />

Cette espèce peut facilement être confondue avec le Polystic à aiguillons BioImages ©<br />

(Polystichum aculeatum), qui se rencontre souvent dans les mêmes<br />

milieux. Un examen attentif des pinnules est nécessaire pour déterminer l'espèce.<br />

Ecologie et habitats<br />

Forêts de ravins, rochers ombragés, bois de pente, bords de ruisseaux, surtout sur sols<br />

neutro­acidiclines. A <strong>Pommeuse</strong>, l’espèce a été observée dans une forêt de pente de type<br />

Frênaie­acéraie.<br />

Aspect des populations<br />

Stations à population clairsemée, parfois abondante en conditions favorables (ravins<br />

encaissés).<br />

Répartition<br />

C'est une espèce d'Europe occidentale et méridionnale, d'Asie du sud­ouest et d’Afrique<br />

du Nord. Présente dans presque toute la France, sa fréquence est plus élevée dans<br />

l'ouest. C'est une espèce assez rare à très rare dans le Bassin parisien. En Ile­de­France,<br />

elle est assez bien répartie mais avec une préférence pour la partie septentrionale (Nord<br />

Yvelines, Val­d’Oise et nord Seine­et­Marne).<br />

Etat des populations et menaces<br />

Le Polystic à soies paraît stable sa position écologique (pentes, micro­ravins, bords de<br />

ruisseaux) ne correspondant généralement pas à des zones soumises à des pratiques<br />

sylvicoles intenses.<br />

151<br />

© Keith Laban


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Critères de détermination<br />

Potamot perfolié (Potamogeton perfoliatus)<br />

(Rare et déterminant de ZNIEFF en Ile­de­France)<br />

Plante vivace aquatique (hydrogéophyte) de<br />

50 cm à 2 voire 3 m. Limbe foliaire cordé à<br />

la base embrassant la tige, ovale à<br />

orbiculaire. Epis fructifères à fruits nombreux<br />

et bien développés (akènes longs de 3­4 mm<br />

vert­grisâtre) ; floraison estivale (juin à<br />

août).<br />

Risques de confusions<br />

La forme ovale­orbiculaire et le caractère embrassant distinguent bien ce Potamot.<br />

Cependant l’identification des espèces de ce genre n’est pas toujours aisée et de<br />

nombreux hybrides existent.<br />

Ecologie et habitats<br />

Espèce aquatique des eaux bien minéralisées courantes ou non et peu profondes.<br />

Aspect des populations<br />

Stations relativement rares mais en population souvent abondante.<br />

Répartition<br />

Espèce à large répartition mondiale. En France le Potamot perfolié est globalement bien<br />

réparti, surtout à la faveur des grandes vallées. En Ile­de­France ce Potamot est bien<br />

réparti dans les vallées de la Marne et de la Seine ainsi que leurs affluents.<br />

Etat des populations et menaces<br />

Si cette espèce n’est pas menacée (la création de plans d’eau, issus de l’exploitation de<br />

granulats en milieux alluviaux, peut même la favoriser), elle reste vulnérable car<br />

dépendante de la qualité des eaux (forte sensibilité à l’eutrophisation et aux pollutions<br />

diverses).<br />

152


<strong>23</strong>/<strong>12</strong>/<strong>2009</strong> <strong>DOCUMENT</strong> <strong>PROVISOIRE</strong><br />

Critères de détermination<br />

Sison amome (Sison amomum)<br />

(Rare, protégée et déterminante de ZNIEFF en Ile­de­France)<br />

Plante bisannuelle glabre, à odeur forte et<br />

désagréable, de 50 à 100 cm de hauteur.<br />

Feuilles découpées 5­9 segments ovales<br />

incisés, le segment terminal divisé en trois<br />

lobes ; feuilles supérieures divisées en lobes<br />

linéaires.<br />

Ombelles nombreuses, à 2­6 rayons<br />

filiformes et à ombellules très inégales.<br />

Fleurs blanches, petites à pétales très<br />

échancrés ; floraison estivale de juillet à<br />

septembre.<br />

Risques de confusions<br />

De façon générale, la détermination des Ombellifères n'est pas toujours commode ; le<br />

Sison amome peut être facilement confondu avec d'autres espèces, en particulier le Persil<br />

des moissons (Petroselinum segetum) et, à l’état végétatif, le Torilis commun (Torilis<br />

japonica) et surout le Panais cultivé (Pastinaca sativa) qui partage les mêmes milieux.<br />

Ecologie et habitats<br />

Lisières forestières, bord des haies et fossés ombragés, bermes (jusqu'à une altitude de<br />

500 m). C’est une espèce rudérale qui fréquente, en règle générale, tous les milieux<br />

mésophiles, neutrophiles dégradés et en situation abritée. A <strong>Pommeuse</strong>, le Sison a été<br />

noté en bord de fossé.<br />

Aspect des populations<br />

Populations restreintes et disséminées ou individus esseulés.<br />

Répartition<br />

Espèce subméditerranéenne­subatlantique, présente en Europe occidentale et<br />

méridionale. En France, présent mais généralement rare, dans le sud et l'ouest, absent<br />

du nord­est. En Ile­de­France, le Sison est principalement réparti dans le quart nord­est.<br />

Précisons que c'est une plante assez discrète qui passe facilement inaperçue et qui, de ce<br />

fait, est largement sous­estimée (cette remarque s’applique totalement à <strong>Pommeuse</strong> où<br />

le Sison doit être réparti bien au­delà de l’unique station décelée).<br />

Etat des populations et menaces<br />

Cette espèce n’est qu’assez rare, et n’est pas menacée à l’échelle régionale, ses milieux<br />

étant en extension.<br />

153<br />

© Bioimages

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