La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...
La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...
La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
DEUXIÈME PARTIE. — LA GAULE ROMAINE<br />
LIVRE PREMIER. — LE GOUVERNEMENT DE LA GAULE<br />
AU Ier ET AU IIe SIÈCLES AP. J.-C.<br />
CHAPITRE PREMIER — LE GOUVERNEMENT CENTRAL<br />
I. — LA MONARCHIE IMPÉRIALE1<br />
[LA MONARCHIE NON HÉRÉDITAIRE. LE SÉNAT. SOURCE DE L’AUTORITÉ] LA conquête<br />
de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> coïncide avec <strong>la</strong> révolution qui aboutit à l’établissement de <strong>la</strong><br />
Monarchie impériale. Ce gouvernement a été le nôtre durant plusieurs siècles. Il<br />
a façonné nos esprits <strong>et</strong> <strong>la</strong>issé une empreinte ineffaçable sur nos mœurs <strong>et</strong> nos<br />
lois. Il importe donc d’exposer brièvement en quoi il consistait.<br />
Le principe fondamental du droit public à Rome était <strong>la</strong> souverain<strong>et</strong>é popu<strong>la</strong>ire<br />
incarnée dans les comices <strong>et</strong> dans le Sénat. L’Empire supprima les comices, <strong>et</strong> le<br />
Sénat, devenu seul dépositaire de <strong>la</strong> souverain<strong>et</strong>é, resta <strong>la</strong> source unique de<br />
l’autorité légitime. Les empereurs ne furent jamais considérés que comme ses<br />
délégués <strong>et</strong>, par son intermédiaire, comme les délégués du peuple dont il<br />
demeurait le représentant. L’idée d’hérédité se trouva par là n<strong>et</strong>tement séparée<br />
de l’idée de monarchie. Elles purent se confondre dans <strong>la</strong> pratique. L’Empereur<br />
régnant put s’arranger pour <strong>la</strong>isser sa succession à son fils, mais ce ne fut jamais<br />
sans y être autorisé par un vote du Sénat. Jusqu’aux derniers jours de l’Empire,<br />
alors que depuis longtemps l’hérédité était entrée dans les faits, <strong>la</strong> théorie fut <strong>la</strong><br />
même, <strong>et</strong> Justinien <strong>la</strong> professe encore dans <strong>la</strong> préface du Digeste.<br />
1 SOURCES. Voir <strong>la</strong> note en tête de <strong>la</strong> première partie. Les inscriptions <strong>la</strong>tines de <strong>la</strong> Narbonnaise ont été<br />
publiées par O. Hirschfeld dans le tome XII du Corpus inscriptionum <strong>la</strong>tinarum, 1888. Les inscriptions de<br />
l’Aquitaine <strong>et</strong> de <strong>la</strong> Lyonnaise ont été publiées par le même savant dans le tome XIII, 1899. <strong>La</strong> partie du tome<br />
XIII qui reste à paraître donnera les inscriptions de <strong>la</strong> Belgique <strong>et</strong> des deux Germantes. On peut consulter pour<br />
ces dernières provinces, <strong>et</strong> aussi pour les autres, indépendamment des recueils partiels dont les principaux<br />
seront cités au fur <strong>et</strong> à mesure (voir notamment livre III, chap. 1), les périodiques, <strong>et</strong> plus particulièrement :<br />
Bull<strong>et</strong>in épigraphique de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>, par Florian Vallentin, continué par Mowat, 1881-1886. Revue épigraphique du<br />
Midi de <strong>la</strong> France, par Allmer, continuée par Espérandieu. Revue archéologique, Comptes rendus de l’Académie<br />
des Inscriptions <strong>et</strong> Belles-L<strong>et</strong>tres, Bull<strong>et</strong>in <strong>et</strong> Mémoires de <strong>la</strong> Société des Antiquaires de France, <strong>et</strong>c. En<br />
Allemagne : Jahrbücher des Vereins von Alterthumsfreunden im Rhein<strong>la</strong>nde ou Bonner Jahrbücher ;<br />
Westdeutsche Zeitschrift für Geschichte und Kunst, <strong>et</strong>c. Les inscriptions grecques de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> <strong>et</strong> de <strong>la</strong> Germanie<br />
ont été publiées par Lebègue dans le Corpus Inscriptionum graecarum, volume des Inscriptiones graecae<br />
Siciliae <strong>et</strong> Italiae, 1890.<br />
OUVRAGES À CONSULTER. Voir <strong>la</strong> note en tète de <strong>la</strong> première partie. Mommsen (Histoire <strong>romaine</strong>, V, traduit<br />
par Cagnat <strong>et</strong> Toutain, I, 1887) <strong>et</strong> Jullian (Gallia, 1892) ont présenté un tableau résumé de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> <strong>romaine</strong>.<br />
L’ouvrage capital sur les institutions de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> est celui de Fustel de Cou<strong>la</strong>nges, Histoire des institutions<br />
politiques de l’ancienne France. Vol. I. <strong>La</strong> <strong>Gaule</strong> <strong>romaine</strong>, 1891. II. L’invasion germanique <strong>et</strong> <strong>la</strong> fin de l’Empire,<br />
1891. IV. L’alleu <strong>et</strong> le domaine rural, 1889. V. Les origines du système féodal. Le bénéfice <strong>et</strong> le patronat, 1890.<br />
Voir aussi Violl<strong>et</strong>, Histoire des institutions politiques <strong>et</strong> administratives de <strong>la</strong> France (avec une copieuse<br />
bibliographie), I, 1890, <strong>et</strong> G<strong>la</strong>sson, Histoire du droit <strong>et</strong> des institutions de <strong>la</strong> France, I, 1887. Pour l’histoire<br />
générale de l’Empire : Le Nain de Tillemont, Histoire des Empereurs, 1690-1740. Duruy, Histoire des Romains,<br />
nouvelle édition, 1885, III-VII. Schiller, Geschichte der römischen Kaisezeit, 1883-1887. Pour les institutions :<br />
Mommsen-Marquardt, Manuel des Antiquités <strong>romaine</strong>s, traduction française à partir de 1887. Bouché-Le-Clercq,<br />
Manuel des Institutions <strong>romaine</strong>s, 1886. — Pour éviter de trop nombreuses répétitions, nous nous abstiendrons<br />
de citer toutes les fois qu’il y aurait lieu les ouvrages signalés ci-dessus.