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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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points de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> <strong>et</strong> dans les plus lointaines provinces. Et les empereurs<br />

sentaient bien que par elles se soutenait <strong>la</strong> vie de ce grand corps, car ils n’ont<br />

pas cessé de les entr<strong>et</strong>enir avec un zèle infatigable jusqu’au dernier jour.<br />

L’invasion seule put les arrêter, quand ils s’efforçaient encore de réparer les<br />

dommages qu’elle avait causés.<br />

[FACILITÉ DES COMMNICATIONS] L’ouverture de ces voies de communication fut le<br />

vrai point de départ de <strong>la</strong> transformation de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>. Ce fut un changement<br />

comparable à celui qu’opéra dans nos mœurs, vers le milieu de ce siècle, <strong>la</strong><br />

construction des chemins de fer. Et ce n’est pas exagérer de dire que jamais,<br />

avant <strong>notre</strong> époque, les re<strong>la</strong>tions ne furent plus faciles <strong>et</strong> plus multipliées entre<br />

les pays civilisés. Il n’y avait pas, il est vrai, de service public, ni pour les l<strong>et</strong>tres<br />

ni pour les voyageurs. <strong>La</strong> poste impériale était parfaitement organisée, surtout<br />

depuis Hadrien, avec ses administrateurs spéciaux, ses préf<strong>et</strong>s des transports<br />

(praefecti vehiculorum), dont deux préposés à <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>, l’un pour <strong>la</strong> Narbonnaise,<br />

<strong>la</strong> Lyonnaise <strong>et</strong> l’Aquitaine, l’autre pour <strong>la</strong> Belgique <strong>et</strong> les deux Germanies. Mais<br />

elle ne fonctionnait guère que pour les besoins de l’État <strong>et</strong>, par les réquisitions<br />

qu’elle imposait, elle était plus onéreuse qu’utile aux particuliers. Heureusement<br />

il y avait les entreprises privées qui étaient fort bien montées <strong>et</strong> dont <strong>la</strong> vitesse a<br />

pu être évaluée, d’après divers renseignements, à 40 ou 50 milles par jour, soit<br />

une moyenne de 60 kilomètres.<br />

[LE RÉSEAU ROUTIER. D’ITALIE EN GAULE] Il suffira de mentionner les artères<br />

principales en om<strong>et</strong>tant les chemins secondaires. Cinq grandes routes<br />

conduisaient d’Italie en <strong>Gaule</strong>. Deux se dirigeaient vers le Nord. A l’Est, <strong>la</strong> route<br />

du Splugen, avec bifurcation par Constance sur Bâle. A l’Ouest, <strong>la</strong> route du Grand<br />

Saint-Bernard <strong>et</strong> du Va<strong>la</strong>is. Elle se partageait en deux embranchements dont l’un<br />

gagnait Genève <strong>et</strong> Lyon, tandis que l’autre, contournant le Léman au Nord,<br />

passait par Avenches <strong>et</strong> rejoignait à Bâle le tronçon de <strong>la</strong> précédente route<br />

aboutissant à c<strong>et</strong>te ville. Puis elle suivait <strong>la</strong> rive gauche du Rhin par Strasbourg,<br />

Worms, Mayence, Cologne, jusqu’à Leyde. Un rameau s’en détachait sur le<br />

p<strong>la</strong>teau helvétique pour gagner, par Pontarlier, Besançon <strong>et</strong> <strong>La</strong>ngres. Trois routes<br />

conduisaient dans <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> du Sud-Est. <strong>La</strong> plus au Nord avait le même point de<br />

départ que celle du Va<strong>la</strong>is. Elle partait d’Aoste, franchissait le P<strong>et</strong>it Saint-<br />

Bernard, suivait <strong>la</strong> vallée de l’Isère <strong>et</strong> se raccordait à Vienne à <strong>la</strong> route de Lyon.<br />

<strong>La</strong> seconde, par le Pas de Suse <strong>et</strong> le mont Genèvre, s’embranchait d’un côté sur<br />

Valence, Vienne, Lyon, par le col du <strong>La</strong>utar<strong>et</strong>, les vallées de <strong>la</strong> Romanche, du<br />

Drac, de l’Isère ; de l’autre, par <strong>la</strong> vallée de là Durance, tournait sur Cavaillon <strong>et</strong><br />

Arles. <strong>La</strong> plus au Sud, qui continuait au delà de l’Italie <strong>la</strong> voie dite Aurélienne,<br />

longeait <strong>la</strong> côte méditerranéenne jusqu’à Fréjus, s’engageait dans les vallées de<br />

l’Argent <strong>et</strong> de l’Arc <strong>et</strong> touchait à Arles par Aix, avec une bifurcation sur Marseille.<br />

[LES CENTRES ROUTIERS. ARLES. LYON] Le nœud des routes du Sud-Est était à<br />

Arles <strong>et</strong> à Lyon. A Arles aboutissaient deux des routes d’Italie, <strong>la</strong> route du mont<br />

Genèvre <strong>et</strong> <strong>la</strong> voie Aurélienne. Celle-ci, sous le nom de voie Domitienne, en<br />

souvenir du proconsul qui le premier l’avait percée ou consolidée à <strong>la</strong> <strong>romaine</strong>, se<br />

prolongeait vers l’Espagne par Nimes, Béziers, Narbonne <strong>et</strong> le col de Perthus. Elle<br />

poussait une ramification à l’Ouest, vers <strong>la</strong> Garonne <strong>et</strong> Bordeaux. D’Arles enfin<br />

partait <strong>la</strong> route qui remontait <strong>la</strong> rive gauche du Rhin jusqu’à Lyon. Lyon était un<br />

centre plusimportant qu’Arles puisque, directement ou indirectement, toutes les<br />

routes de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> venaient converger vers c<strong>et</strong>te capitale. Elle communiquait<br />

avec l’Italie par les trois routes alpestres du mont Genèvre, du P<strong>et</strong>it Saint-<br />

Bernard, du Grand Saint-Bernard <strong>et</strong>, par c<strong>et</strong>te dernière, comme par <strong>la</strong> route de<br />

Besançon-Pontarlier, avec le pays des Helvètes. Elle était <strong>la</strong> tête de ligne des

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