La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...
La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...
La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
partie il y a environ quarante ans. Il a été démoli plus complètement que celui de<br />
Périgueux.<br />
Il faut signaler ici le problème posé, il y a plusieurs années, par <strong>la</strong> découverte<br />
des ruines de Sanxay, à quelque distance de Poitiers. De toutes les hypothèses<br />
émises à ce suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> auxquelles l’absence presque complète de textes<br />
épigraphiques a donné jusqu’à présent libre carrière, <strong>la</strong> plus vraisemb<strong>la</strong>ble est <strong>la</strong><br />
suivante. Sanxay — Sanciacum dans une charte du Xe siècle — n’est pas, comme<br />
on se l’est figuré assez étrangement, un lieu de réunions périodiques, politiques<br />
ou religieuses. C’est une ville comme une autre, que des fouilles heureuses ont<br />
fait sortir de terre <strong>et</strong> arrachée à l’oubli. Les habitations privées, de construction<br />
légère, n’ont pas <strong>la</strong>issé de traces. Il n’est resté que les édifices publics, un<br />
temple, des thermes, un théâtre même, dont l’existence ne <strong>la</strong>isse pas de<br />
surprendre un peu, mais ne fait qu’attester une fois de plus l’extrême<br />
développement de <strong>la</strong> vie policée, en dehors même des grands centres, dans une<br />
localité ignorée comme celle-ci.<br />
[BOURGES ET LE PAYS DES BITURIGES] Avec les Bituriges Cubes nous arrivons aux<br />
confins de l’Aquitaine. Leur capitale Avericum (Bourges) avait passé, au temps de<br />
César, pour <strong>la</strong> plus belle ville de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>. Bien que fort déchue, elle se<br />
maintenait à un rang honorable. Sa situation, au croisement des deux diagonales<br />
qui traversent <strong>la</strong> France du Nord-Est au Sud-Ouest <strong>et</strong> du Nord-Ouest au Sud-Est,<br />
lui assurait, dans le système routier de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>, une p<strong>la</strong>ce dont Vierzon a hérité<br />
par rapport à nos voies ferrées. Les Bituriges avaient de plus les ressources de<br />
leur sol <strong>et</strong> de leur sous-sol. Leur industrie textile était réputée. Leurs mines de<br />
fer étaient citées avec celles des Pétrucoriens, <strong>et</strong> l’on sait qu’elles restent de nos<br />
jours une des richesses du département du Cher. Ils ne se bornaient pas à<br />
extraire le minerai. Déjà du temps de l’indépendance ils étaient habiles à le<br />
travailler. Enfin ils avaient emprunté à leurs voisins les Éduens <strong>et</strong> poussé à une<br />
haute perfection l’art de l’étamage. Tout ce pays avait l’air d’un vaste atelier<br />
métallurgique. C’est le même où fument de nos jours les cheminées de Bourges,<br />
de Vierzon, de Decize, de Fourchambault, du Creusot.<br />
IV. — LA LYONNAISE1.<br />
[ASPECT GÉNÉRAL] LA Lyonnaise était une longue bande de territoire découpée<br />
entre <strong>la</strong> Loire <strong>et</strong> <strong>la</strong> Seine, depuis les côtes de l’Armorique jusqu’aux rives de <strong>la</strong><br />
Saône, <strong>et</strong> dont le tracé ne s’explique qu’en le rattachant au p<strong>la</strong>n sur lequel les<br />
trois Provinces étaient construites, par rapport à leur capitale commune. Moins<br />
bien dessinée que l’Aquitaine, elle en différait encore à d’autres égards. Les villes<br />
plus c<strong>la</strong>irsemées <strong>et</strong>, en général, moins somptueuses, y <strong>la</strong>issent deviner un genre<br />
d’existence moins bril<strong>la</strong>nt, plus voisin des anciennes habitudes gauloises.<br />
1 OUVRAGES À CONSULTER. Hirschfeld, Die Häduer and Arverner. Voir § 3. Harold de Fontenay, Autun <strong>et</strong> ses<br />
monuments, avec un précis historique par Anatole de Charmasse, 1889. Jollois, Mémoire sur les antiquités<br />
gallo-<strong>romaine</strong>s de Paris, Académie des Inscriptions, mémoires présentés par divers savants, 2e série, Antiquités<br />
de France, t. I, 1843. Lenoir, Statistique monumentale de Paris, 1867. Paris à travers les âges, Lutèce, 1882.<br />
Mowat, Remarques sur les inscriptions antiques de Paris, Bull<strong>et</strong>in épigraphique, 1881-1883. Quicherat,<br />
Mé<strong>la</strong>nges d’archéologie <strong>et</strong> d’histoire, Antiquités celtiques, <strong>romaine</strong>s <strong>et</strong> gallo-<strong>romaine</strong>s, p. 440 <strong>et</strong> suiv., 1885.<br />
Bull<strong>et</strong>in de <strong>la</strong> Société de l’histoire de Paris, depuis 1874. Bull<strong>et</strong>in de <strong>la</strong> Société des amis des monuments<br />
parisiens, depuis 1885. Histoire générale de Paris. Topographie historique du vieux Paris, depuis 1888. Coch<strong>et</strong>,<br />
<strong>La</strong> Normandie souterraine, 2e édit., 1855. <strong>La</strong> Seine-Inférieure historique <strong>et</strong> archéologique, 2e édit., 1868.<br />
Répertoire archéologique du département de <strong>la</strong> Seine-inférieure, 1871. De <strong>la</strong> Borderie, Histoire de Br<strong>et</strong>agne, I,<br />
1896. Maître, Géographie historique <strong>et</strong> descriptive de <strong>la</strong> Loire-Inférieure. Les villes disparues des Namnètes,<br />
1893. Pour les autres monographies, voir les Notices du Corpus, XIII.