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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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Massaliotes y arrivèrent par <strong>la</strong> vallée de l’Aude <strong>et</strong>, à leur suite, les négociants de<br />

Narbonne. Dés Auguste <strong>et</strong> Tibère bon nombre de Borde<strong>la</strong>is avaient reçu le droit<br />

de cité. Mais c’est C<strong>la</strong>ude qui imprima le grand é<strong>la</strong>n à <strong>la</strong> fortune de Bordeaux en<br />

ouvrant, par <strong>la</strong> conquête de <strong>la</strong> Br<strong>et</strong>agne, un plus <strong>la</strong>rge champ à ses opérations<br />

commerciales. De tout temps les habitants de ce littoral avaient tourné leurs<br />

regards vers <strong>la</strong> grande Ils océanique. C’était pour s’embarquer dans c<strong>et</strong>te<br />

direction que les Massaliotes affluaient sur les bords de <strong>la</strong> Gironde. Les<br />

expéditions de P<strong>la</strong>utius <strong>et</strong> de ses successeurs eurent pour eff<strong>et</strong> de rendre ces<br />

re<strong>la</strong>tions plus Ares, plus étendues <strong>et</strong> plus fructueuses. Ainsi, dès les premières<br />

pages de l’histoire de c<strong>et</strong>te ville, nous trouvons mentionnés ces rapports avec<br />

l’Angl<strong>et</strong>erre qui ont fait sa richesse au Moyen âge <strong>et</strong> qui sont encore de nos jours<br />

un des éléments essentiels de sa prospérité.<br />

[BORDEAUX AU IIIe SIÈCLE] Si Bordeaux était déjà au premier <strong>et</strong> au deuxième<br />

siècle le principal marché du Sud-Ouest, il s’en faut néanmoins qu’il eût atteint<br />

dès lors tout son développement. Les seuls édifices qu’on y puisse signaler pour<br />

c<strong>et</strong>te époque sont des thermes, un aqueduc, des fontaines. C’étaient les<br />

premiers réc<strong>la</strong>més par les exigences de <strong>la</strong> vie <strong>romaine</strong>, <strong>et</strong> il est vraisemb<strong>la</strong>ble<br />

qu’il y en avait d’autres. Toutefois <strong>la</strong> grande période de l’activité monumentale<br />

ne s’ouvre qu’au siècle suivant. Alors s’éleva ce temple de Tutelle dont les<br />

superbes colonnes, les Piliers, ont été détruits tout entiers par les démolisseurs<br />

du XVIIe siècle, si bien qu’il n’en reste que des représentations plus ou moins<br />

exactes. L’architecture des Sévères s’y éta<strong>la</strong>it dans toute sa magnificence, avec<br />

c<strong>et</strong>te décoration un peu lourde, ce luxe d’ornements qui sont un signe de<br />

décadence. L’amphithéâtre, improprement appelé pa<strong>la</strong>is de Gallien, était conçu<br />

dans le même style. Il a subi d’ailleurs, ou à peu près, le même désastre, <strong>et</strong> bien<br />

qu’un peu mieux épargné par le vandalisme local, c’est encore par des<br />

descriptions <strong>et</strong> des dessins qu’il faut essayer de s’en faire une idée. Bordeaux<br />

était alors une fort belle ville, beaucoup moins peuplée <strong>et</strong> moins vaste<br />

qu’aujourd’hui, mais on a déjà vu qu’il ne faut pas s’attendre à trouver en <strong>Gaule</strong><br />

quelque chose d’analogue à nos grands centres modernes. A en juger par sa<br />

superficie <strong>et</strong> les dimensions de son amphithéâtre, moindres d’ailleurs que celles<br />

des mêmes monuments à Nîmes <strong>et</strong> à Arles, il pouvait contenir soixante mille<br />

habitants. Il s’étendait, comme à présent, sur <strong>la</strong> rive gauche de <strong>la</strong> Garonne, mais<br />

il s’écartait du fleuve avec lequel son port communiquait par un canal. Un bassin<br />

paraissait plus sûr pour les frêles navires de ce temps.<br />

[BORDEAUX AU IVe SIÈCLE] L’histoire de Bordeaux est coupée en deux par les<br />

invasions qui désolèrent <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> dans <strong>la</strong> seconde moitié du troisième siècle. <strong>La</strong><br />

ville sortit de c<strong>et</strong>te crise profondément transformée. Elle s’était épanouie sans<br />

contrainte, sans contours arrêtés, poussant dans toutes les directions, en pleine<br />

campagne, ses rues, ses maisons, ses vil<strong>la</strong>s, ses tombeaux. Elle dut maintenant,<br />

conformément au système de défense arrêté pour <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> entière, s’enfermer<br />

derrière les hautes <strong>et</strong> sombres murailles où elle étouffa plus de quatorze cents<br />

ans, jusqu’au jour où l’intelligente initiative de Tourny, sous Louis XV <strong>et</strong> Louis<br />

XVI, abattit c<strong>et</strong>te prison <strong>et</strong> lui rendit l’air <strong>et</strong> <strong>la</strong> liberté. Ce Bordeaux nouveau,<br />

dans son enceinte rectangu<strong>la</strong>ire, avec ses rues étroites tirées au cordeau, n’était<br />

pas seulement moins vaste, moins peuplé que l’ancien, il était certainement<br />

moins agréable, <strong>et</strong> aussi moins riche. Il n’est pas probable qu’il soit redevenu le<br />

siège d’un très grand mouvement commercial, mais en revanche il dut comme<br />

un regain de jeunesse <strong>et</strong> de célébrité à son amour pour les l<strong>et</strong>tres, à l’éc<strong>la</strong>t de<br />

son école, de son Université, à l’illustration de ses professeurs <strong>et</strong> de ses

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