28.06.2013 Views

La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

de tolérance il écarta de ses suj<strong>et</strong>s les persécutions religieuses qui sévissaient<br />

alors sur tout l’Empire. Par son administration éc<strong>la</strong>irée <strong>et</strong> bienfaisante il pansa les<br />

p<strong>la</strong>ies restées ouvertes après tant de désastres. Son œuvre principale dans c<strong>et</strong><br />

ordre, ou du moins <strong>la</strong> mieux connue parce qu’elle a été <strong>la</strong> plus célébrée, ce fut <strong>la</strong><br />

restauration d’Autun <strong>et</strong> de ses écoles. Elles furent inaugurées en 296 ou 297, en<br />

grande cérémonie, s’eus <strong>la</strong> direction de l’illustre rhéteur Eumène, qui prononça à<br />

c<strong>et</strong>te occasion un de ses plus éloquents discours. Constance y reçut les<br />

témoignages ampoulés mais sincères de <strong>la</strong> reconnaissance publique. Il aimait les<br />

Gaulois <strong>et</strong> il en était aimé. Passé Auguste en 303, en remp<strong>la</strong>cement de<br />

Maximien, il n’al<strong>la</strong> pas comme ce dernier s’installer à Mi<strong>la</strong>n. Il <strong>la</strong>issa l’Italie à son<br />

César, F<strong>la</strong>vius Sévère, <strong>et</strong> se réserva le pays où mieux que partout ailleurs il se<br />

sentait chez lui.<br />

[GOUVERNEMENT DE CONSTANTIN] Il mourut en Br<strong>et</strong>agne, dans son pa<strong>la</strong>is<br />

d’Ebrodunum (York), toujours sur <strong>la</strong> brèche, à <strong>la</strong> suite d’une expédition contre les<br />

Pictes, le 25 juill<strong>et</strong> 306. Son fils Constantin l’avait rejoint quelques mois plus tôt.<br />

Il était suspect depuis le partage opéré à son détriment l’année précédente1 <strong>et</strong><br />

s’était échappé, non sans péril, de <strong>la</strong> cour de Galère. Les acc<strong>la</strong>mations des<br />

soldats le réintégrèrent dans l’héritage paternel. Du rang d’Auguste où elles<br />

l’avaient élevé il dut, il est vrai, redescendre à celui de César, mais c<strong>et</strong>te<br />

déchéance purement nominale n’enleva rien à son autorité réelle. Sous sa<br />

domination <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> vécut en paix, en dehors des conflits où s’effondrait le<br />

système de Dioclétien. C’est à peine si <strong>la</strong> tranquillité y fut troublée par l’ambition<br />

incorrigible de Maximien. Le vieil Empereur n’avait pu se résigner à son<br />

abdication. Repoussé partout, il finit par se réfugier auprès de Constantin, dont il<br />

avait fait son gendre <strong>et</strong> dont il sollicita l’appui (308). Il n’obtint qu’une hospitalité<br />

fastueuse dans le pa<strong>la</strong>is d’Arles, avec tous les honneurs mais sans aucun des<br />

droits de <strong>la</strong> souverain<strong>et</strong>é. Il essaya alors de soulever <strong>la</strong> Narbonnaise, fut pris à<br />

Marseille, pardonné, <strong>et</strong> au bout d’un an recommença ses intrigues que, c<strong>et</strong>te<br />

fois, il paya de se vie (310). Il n’avait réussi qu’à affermir <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>rité du César<br />

gaulois. <strong>La</strong> deuxième maison F<strong>la</strong>vienne était devenue, de ce côté des Alpes,<br />

comme une dynastie nationale.<br />

Vainqueur au pont Milvius en 312 <strong>et</strong> maître déjà de tout l’Occident, Constantin<br />

ne se détacha pas tout de suite de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>. C’était de là, il le sentait bien, qu’il<br />

tirait sa force. Il y revint en 313, après avoir signé l’édit de Mi<strong>la</strong>n, <strong>et</strong> ne s’en<br />

éloigna qu’en 314, pour sa première campagne contre Licinius. Il v revint encore<br />

en 316. Nous pouvons le suivre alors à Trèves, à Vienne, à Arles, où naquit<br />

Constantin Il, le premier fils issu de son mariage avec Fausta, <strong>la</strong> fille de<br />

Maximien. Il n’y reparut plus ensuite qu’une fois, en 328, mais dès 320 nous l’y<br />

voyons représenté par son fils aîné Crispus, qu’il avait eu de sa concubine<br />

Minervina <strong>et</strong> qu’il avait proc<strong>la</strong>mé César. Ce titre n’avait plus <strong>la</strong> même valeur<br />

qu’au temps de <strong>la</strong> tétrarchie. Crispus fut pour son père un lieutenant, non un<br />

collègue. Il s’acquitta de sa mission avec honneur <strong>et</strong> ne quitta son poste qu’en<br />

323, pour prendre part à <strong>la</strong> deuxième guerre contre Licinius. Vers 332, le<br />

gouvernement de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> fut confié à Constance, le fils cad<strong>et</strong> de Fausta.<br />

Constance lui-même fut remp<strong>la</strong>cé en 335 par son aîné Constantin II.<br />

[LES FILS DE CONSTANTIN] Constantin mourut le 22 mai 337. Il <strong>la</strong>issait trois fils,<br />

Constantin II, Constance <strong>et</strong> Constant. Leur premier acte fut un massacre où périt<br />

tout ce qui pouvait leur faire ombrage dans leur famille. Puis ils se partagèrent<br />

1 Chap. II, § 1.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!