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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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tantôt pour leur propre compte, tantôt au service des rois du pays, ils fondèrent,<br />

vers 240, au centre de <strong>la</strong> presqu’île, dans <strong>la</strong> Haute-Phrygie, un état indépendant,<br />

<strong>la</strong> Ga<strong>la</strong>tie, qui subsista jusqu’à <strong>la</strong> conquête <strong>romaine</strong>.<br />

Parmi les Celtes d’Asie Mineure étaient les Volcae Tectosages, détachés de <strong>la</strong><br />

grande nation des Volcae dont César, au milieu du Ier siècle av. J-C., signale<br />

encore un débris dans <strong>la</strong> forêt Hercynienne, entre le Main <strong>et</strong> le Danube. Les<br />

Volsques, dont le nom est devenu dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue des Germains celui de toute <strong>la</strong><br />

race (Wa<strong>la</strong>h, Walch, Welsch, cf. l’anglo-saxon Weahl, en ang<strong>la</strong>is Wales) ont pris une<br />

part importante à <strong>la</strong> troisième migration. Nous r<strong>et</strong>rouvons leurs têtes de colonne<br />

sur les deux lignes d’invasion, non seulement à l’Est, mais aussi à l’Ouest.<br />

[INVASION DANS LE BASSIN DU RHÔNE] Le bassin du Rhône, qu’Aristote nous<br />

représente, au milieu du IVe siècle av. J.-C., comme une terre ligure, tomba sous<br />

<strong>la</strong> domination des Celtes. Annibal, en 218 av. J.-C., ne rencontra dans <strong>notre</strong> Sud-<br />

Est que des chefs de nationalité celtique. Les Volsques avaient ouvert <strong>la</strong> marche.<br />

Ils se partageaient en deux groupes. Les Volsques Tectosages qui élurent<br />

Toulouse pour capitale étaient le plus avancé. Ils étaient suivis par les Volsques<br />

Arecomici ou maritimes, ainsi appelés à partir de c<strong>et</strong>te époque parce qu’ils<br />

occupèrent le long de <strong>la</strong> côte, entre les Pyrénées <strong>et</strong> le Rhône, le pays des<br />

Élisyces, un peuple ligure sur lequel ils conquirent Narbonne. Vers le même<br />

temps <strong>la</strong> colonie massaliote de Théline échangea son nom grec contre le nom<br />

celtique d’Are<strong>la</strong>te, Arles. Derrière les Volsques se pressaient divers peuples dont<br />

le dernier était celui des Helvètes. Lorsque César, en 58 av. J.-C., lui barra <strong>la</strong><br />

route au sortir du pays qui a gardé son nom, il n’y avait pas très longtemps qu’il<br />

y était installé. Tacite rappelle le temps où il séjournait à l’ouest des Boïens,<br />

entre le Rhin <strong>et</strong> le Main. L’invasion cimbrique le j<strong>et</strong>a, vers 113 av. J.-C., sur <strong>la</strong><br />

Suisse actuelle. On peut rattacher à ce mouvement le dép<strong>la</strong>cement des Bituriges,<br />

dont une fraction, les Bituriges Cubi, resta en arrière dans <strong>la</strong> vallée du Cher<br />

(Berry), tandis qu’une autre, les Bituriges Vivisci, forma, avec les deux peuples<br />

p<strong>la</strong>cés sous sa dépendance, les Medulli (Médoc) <strong>et</strong> les Boii ou Boiates (pays de<br />

Buch), une enc<strong>la</strong>ve celtique en Aquitaine, au sud de <strong>la</strong> Gironde, avec Burdiga<strong>la</strong><br />

(Bordeaux) pour capitale1.<br />

[INVASION BELGE] Pendant que ce courant débordait vers le Sud-Ouest, les<br />

Belges, au Nord, s’avançaient jusqu’à <strong>la</strong> ligne de <strong>la</strong> Seine <strong>et</strong> de <strong>la</strong> Marne. Ils<br />

formaient une grande famille divisée en plusieurs peuples dont quelques-uns<br />

franchirent <strong>la</strong> Manche vers <strong>la</strong> fin du ne siècle av. J.-C. Leur établissement dans le<br />

Belgium ne se fit pas sans amener <strong>la</strong> dépossession des peuples congénères,<br />

représentant le premier ban de l’invasion celtique. <strong>La</strong> présence des Séquanes<br />

(Sequani) dans le bassin du Doubs est une conséquence de ces perturbations. Il<br />

est c<strong>la</strong>ir, en eff<strong>et</strong>, par le nom de ce peuple, qu’il avait habité antérieurement sur<br />

les bords de <strong>la</strong> Seine (Sequana).<br />

[DÉCADENCE DES CELTES] Ainsi se trouvèrent clos les mouvements de peuples qui<br />

imposèrent à <strong>notre</strong> pays <strong>la</strong> domination de <strong>la</strong> race celtique. Victorieux sur ce<br />

point, les Celtes recu<strong>la</strong>ient partout ailleurs. En Espagne ils succombaient sous le<br />

r<strong>et</strong>our offensif de Carthage (238-219 av. J.-C.). Puis à <strong>la</strong> conquête punique<br />

succéda <strong>la</strong> conquête <strong>romaine</strong>. En Italie, ils étaient battus à Sentinum (295), à<br />

Vadimon (283), à Té<strong>la</strong>mon (215). <strong>La</strong> lutte, ranimée par l’irruption d’Annibal, se<br />

termina en 191, douze ans après Zama. Les mêmes années qui virent <strong>la</strong> ruine<br />

définitive des Celtes italiens portèrent le coup mortel à ceux de l’Asie Mineure. <strong>La</strong><br />

1 Hirschfeld, Aquitanien in der Römerzeit, Sitzungsberichte de l’Académie de Berlin, 1896.

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