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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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[LA MARCHE VERS L’EST] Dans <strong>la</strong> région correspondant aux provinces actuelles de<br />

P<strong>la</strong>isance, de Parme, de Reggio, de Modène, de Bologne étaient installés les<br />

Boïens (Boii) qui avaient <strong>la</strong>issé derrière eux le gros de leur nation. Nous ignorons<br />

<strong>la</strong> résidence primitive des Boïens au delà des Alpes. Mais nous les rencontrons à<br />

<strong>la</strong> fin du ne siècle av. J.-C. dans le quadri<strong>la</strong>tère montagneux auquel ils ont donné<br />

leur nom <strong>et</strong> qui s’appelle encore aujourd’hui <strong>la</strong> Bohême. Leur établissement dans<br />

ce pays n’est sans doute qu’un épisode du grand mouvement qui, à <strong>la</strong> même<br />

date que le précédent, se propage dans une autre direction, du Nord-Ouest au<br />

Sud-Est. L’empire scythique qui avait limité <strong>la</strong> Celtique au bassin du Haut-<br />

Danube n’existait plus. Les Thraces commençaient à rej<strong>et</strong>er les Scythes vers <strong>la</strong><br />

mer Noire, <strong>et</strong> déjà les Illyriens les avaient expulsés de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine hongroise. De<br />

c<strong>et</strong>te dépouille les Celtes réc<strong>la</strong>mèrent leur part. Nous pouvons les suivre à <strong>la</strong><br />

piste, par les peuples qu’ils ont semés sur leur route, depuis les montagnes de <strong>la</strong><br />

Styrie <strong>et</strong> de <strong>la</strong> Carniole jusqu’à l’entrée de <strong>la</strong> péninsule des Balkans.<br />

[L’EMPIRE CELTIQUE AU IVe SIÈCLE] <strong>La</strong> puissance des Celtes arriva à son apogée<br />

dans le courant du IVe siècle av. J.-C. Leur domination s’étendait alors sur les<br />

Iles Britanniques, sur <strong>la</strong> moitié de l’Espagne, sur <strong>la</strong> France, moins le bassin du<br />

Rhône, sur le centre de l’Europe, c’est-à-dire sur l’Allemagne, moins le nord de<br />

ce pays <strong>et</strong> <strong>la</strong> Suisse, sur l’Italie septentrionale, sur les Alpes Orientales <strong>et</strong> sur<br />

toute <strong>la</strong> région du Moyen <strong>et</strong> du Bas-Danube. Les villes de Lugidunum (Liegnitz)<br />

dans <strong>la</strong> Silésie, de Noviodunum (Isakscha) en Roumanie, de Carrodunum en<br />

Russie, sur le Bas-Dniester, marquaient à l’Est l’extrême frontière de c<strong>et</strong> empire<br />

colossal. S’il faut en croire une tradition rapportée par Tite Live, il serait l’œuvre<br />

d’un seul homme <strong>et</strong> d’un seul peuple. C’est Ambigat, roi des Bituriges, qui aurait<br />

confié à ses deux neveux, Bellovèse <strong>et</strong> Sigovèse, le commandement des deux<br />

expéditions dont l’une aboutit à l’invasion de l’Italie <strong>et</strong> l’autre à l’extension vers<br />

l’Orient.<br />

[TROISIÈME MIGRATION] Le grand fait de <strong>la</strong> période suivante, c’est-à-dire du IIIe<br />

siècle av. J.-C., est l’éveil des Germains. Les nations méditerranéennes n’en<br />

ressentent d’abord que les eff<strong>et</strong>s indirects, se traduisant par une nouvelle<br />

poussée des Celtes. Les Celtes, refoulés hors de leur première patrie, marchèrent<br />

en avant, l’épée dans les reins. Leurs progrès dans le Midi ne furent qu’une<br />

compensation à leurs pertes dans le Nord.<br />

Des bandes débouchant parles Alpes décidèrent, vers 295 av. J.-C., <strong>la</strong> reprise<br />

des hostilités avec les Romains. Mais de ce côté les Celtes trouvèrent à qui<br />

parler. Ils furent plus heureux en Orient <strong>et</strong> en Occident. C’est dans c<strong>et</strong>te double<br />

direction que se porta <strong>la</strong> troisième de leurs migrations.<br />

[INVASION EN GRÈCE ET EN ASIE MINEURE] Sur tous les points où ils s’étaient<br />

trouvés en contact avec les Grecs, ils étaient devenus leurs alliés. Ils avaient eu<br />

les mêmes adversaires, en Espagne les Carthaginois, en Italie les Étrusques,<br />

dans <strong>la</strong> péninsule des Balkans les Illyriens. <strong>La</strong> mort d’Alexandre (323 av. J.-C.)<br />

donna un autre cours à leurs ambitions. Dans le monde hellénique en dissolution,<br />

<strong>la</strong> Grèce s’offrait comme une proie. Les incursions commencèrent en 281 par une<br />

victoire complète remportée sur le roi de Macédoine Ptolémée Keraunos. En 239<br />

une armée s’abattit sur <strong>la</strong> Thessalie, força les Thermopyles <strong>et</strong> assiégea Delphes.<br />

De c<strong>et</strong>te expédition célèbre il ne resta que des ruines. Une autre, qui s’y<br />

rattache, conduisit à un établissement durable. Une troupe d’aventuriers,<br />

détachée du gros de l’armée, s’était répandue dans <strong>la</strong> partie orientale de <strong>la</strong><br />

Thrace, où elle avait rejoint d’autres pil<strong>la</strong>rds. Le littoral européen une fois épuisé,<br />

ils franchirent le Bosphore <strong>et</strong> se j<strong>et</strong>èrent sur l’Asie Mineure. Tout en batail<strong>la</strong>nt,

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