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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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à subir le premier choc. Les pa<strong>la</strong>tini <strong>et</strong> les comitatenses ne se confondaient pas<br />

avec <strong>la</strong> garde impériale au sens étroit, c’est-à-dire avec les sco<strong>la</strong>res, les<br />

domestici, les protectores, qui avaient remp<strong>la</strong>cé les prétoriens <strong>et</strong> n’étaient guère<br />

qu’une troupe de parade.<br />

[INFANTERIE ET CAVALERIE] L’infanterie <strong>et</strong> <strong>la</strong> cavalerie étaient n<strong>et</strong>tement<br />

séparées. L’infanterie comprenait des légions, des cohortes, des auxilia. <strong>La</strong><br />

cavalerie des vexil<strong>la</strong>tions, des ailes, des equites <strong>et</strong> des cunei equitum. Le nombre<br />

des légions avait été augmenté <strong>et</strong> leur effectif réduit de cinq mille hommes à<br />

mille ou deux mille. Contre un ennemi opérant par p<strong>et</strong>ites bandes, on avait jugé<br />

qu’il fal<strong>la</strong>it des corps plus mobiles, plus alertes. Ce fut <strong>la</strong> même raison qui fit<br />

donner plus d’importance à <strong>la</strong> cavalerie.<br />

[MAÎTRES DE LA MILICE. DUCS ET COMTES] Si l’on excepte les sco<strong>la</strong>res, les<br />

domestici, les protectores qui, par une précaution trop justifiée, dépendaient d’un<br />

fonctionnaire civil, le maître des offices, chef de <strong>la</strong> maison de l’Empereur, toutes<br />

les forces de l’Empire, dans l’Occident, étaient p<strong>la</strong>cées sous les ordres de deux<br />

commandants supérieurs, concentrant dans leurs mains les attributions du<br />

généralissime <strong>et</strong> du ministre de <strong>la</strong> guerre, les deux maîtres de <strong>la</strong> milice dits<br />

praesentales, parce qu’ils résidaient à <strong>la</strong> cour, <strong>et</strong> préposés l’un à l’infanterie,<br />

l’autre à <strong>la</strong> cavalerie (vir illuster magister peditum, vir illuster magister equitum).<br />

C’était encore une pensée de méfiance qui avait fait imaginer ce partage, malgré<br />

les inconvénients qu’il offrait au point de vue militaire. Toutefois il pouvait arriver<br />

que le commandement des deux armes fût attribué à un seul homme qui prenait<br />

alors le titre de maître des deux milices (magister utriusque militiae). Au-dessous<br />

des maîtres de <strong>la</strong> milice venaient les généraux ou duces, les ducs, dont le<br />

commandement embrassait une ou plusieurs provinces. Ils étaient au rang des<br />

spectabiles <strong>et</strong> quelques-uns recevaient le titre de comte.<br />

[L’ARMÉE DE LA GAULE] <strong>La</strong> Notice des Dignités nous fait connaître l’état militaire<br />

de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> à <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> domination <strong>romaine</strong>. Nul autre pays n’était plus garni de<br />

troupes. On n’y rencontrait qu’une légion pa<strong>la</strong>tine, les légions de c<strong>et</strong>te catégorie<br />

étant attachées par définition au quartier général, c’est-à-dire à l’Italie. Mais tous<br />

les autres corps y étaient <strong>la</strong>rgement représentés. Sur douze légions pa<strong>la</strong>tines<br />

dont se composait l’armée de l’Occident, <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> en possédait donc une ; sur<br />

trente-deux légions comitatenses, neuf ; sur dix-huit légions pseudocomitatenses,<br />

dix ; sur soixante-cinq auxilia pa<strong>la</strong>tina, seize ; sur trente-deux<br />

vexil<strong>la</strong>tions pa<strong>la</strong>tines, cinq ; sur trente-deux vexil<strong>la</strong>tions comitatenses, sept.<br />

C’était plus du quart de l’armée totale. Et nous ne comptons pas les corps de<br />

lètes <strong>et</strong> de gentiles dont il sera question plus loin, <strong>et</strong> l’on sait d’ailleurs que le<br />

texte de <strong>la</strong> Notice présente des <strong>la</strong>cunes qui <strong>la</strong>issent ces chiffres au-dessous de <strong>la</strong><br />

réalité.<br />

[LE MAÎTRE DE LA MILICE POUR LA GAULE] L’importance de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> au point de vue<br />

militaire explique une mesure dont <strong>la</strong> Notice témoigne, au moins pour <strong>la</strong> date où<br />

elle fut rédigée, <strong>et</strong> dont il n’y a point d’autre exemple dans aucune partie de<br />

l’Occident, l’institution d’un maître de <strong>la</strong> milice p<strong>la</strong>cé, sous l’autorité suprême des<br />

deux magistri praesentales, à <strong>la</strong> tête de toutes les forces accumulées entre les<br />

Pyrénées <strong>et</strong> le Rhin. Il s’intitu<strong>la</strong>it maître de <strong>la</strong> cavalerie dans les <strong>Gaule</strong>s (vir illuster<br />

magister equitum Galliarum ou per Gallias), mais il commandait aussi à l’infanterie.<br />

Sa résidence était à Trèves, capitale de <strong>la</strong> préfecture <strong>et</strong> métropole de <strong>la</strong> Belgique<br />

première. C’est pourquoi c<strong>et</strong>te province, p<strong>la</strong>cée sous son autorité immédiate,<br />

n’est point comprise dans les commandements en sous-ordre qui se partageaient<br />

le pays.

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