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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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provenant de l’Aquitaine ibérique, <strong>et</strong> deux cohortes d’Aquitains Bituriges levées<br />

chez les Bituriges Vivisques ou Borde<strong>la</strong>is. Les onze peuples situés au sud de <strong>la</strong><br />

Loire constituaient, au point de vue du recrutement, un district à part, ainsi<br />

qu’on l’a vu plus haut. Ils fournissaient, avec les peuples de <strong>la</strong> Lyonnaise, les<br />

deux ailes <strong>et</strong> les onze cohortes dites des Gaulois. Ces corps ne sont pas<br />

dénommés d’après les diverses cités, attendu que, ni dans <strong>la</strong> Lyonnaise ni dans<br />

l’Aquitaine, sauf chez les Bituriges Vivisques, les contingents des cités ne<br />

forment de corps distincts. Il en est autrement dans <strong>la</strong> Belgique <strong>et</strong> dans les deux<br />

Germanies, où les corps sont organisés par cités, quelquefois par cantons (pagi),<br />

ce qui tient évidemment à <strong>la</strong> forte proportion des recrues. Ces vail<strong>la</strong>ntes<br />

popu<strong>la</strong>tions n’avaient pas dégénéré <strong>et</strong>, comme elles passaient autrefois pour les<br />

plus belliqueuses de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> <strong>indépendante</strong>, c’étaient elles maintenant qui<br />

fournissaient le plus notable appoint aux armées impériales.<br />

[CORPS AUXILIAIRES LEVÉS DANS LA BELGIQUE ET LES DEUX GERMANIES] On peut<br />

relever, dans les auteurs <strong>et</strong> les inscriptions, les corps suivants fournis par <strong>la</strong><br />

Belgique, y compris les deux Germanies. Bataves : une aile <strong>et</strong> neuf cohortes. —<br />

Nerviens : six cohortes. — Lingons quatre cohortes. — Tongres : une aile <strong>et</strong> deux<br />

cohortes. — Sicambres : quatre cohortes. — Mattiaques : deux cohortes. —<br />

Canninéfates : une aile <strong>et</strong> une cohorte. Les peuples suivants fournissaient, le<br />

premier une aile, les autres une cohorte : Trévires, Bactasii, Cugerni, Frisons,<br />

Helvètes, Morins, Némétes, Séquanes <strong>et</strong> Rauraques, Vangions, Ubiens, Usipiens,<br />

Ménapiens. — Deux cohortes de Germains <strong>et</strong> une de Belges sont ainsi appelées<br />

apparemment parce que, à l’inverse des corps précédemment mentionnés, elles<br />

étaient recrutées indistinctement dans <strong>la</strong> masse des Belges <strong>et</strong> des Germains. En<br />

tout 4 ailes <strong>et</strong> 41 cohortes dont 13 cohortes <strong>et</strong> une aile à mille combattants.<br />

<strong>La</strong> liste n’est pas complète. Nous n’avons attribué qu’un corps d’infanterie ou de<br />

cavalerie à <strong>la</strong> plupart des peuples que nous venons de citer. Mais presque tous<br />

ces corps portent dans les inscriptions le numéro un, ce qui prouve qu’il y en<br />

avait au moins deux <strong>et</strong> peut-être davantage de même provenance. <strong>La</strong> proportion<br />

des ailes est aussi trop sensiblement inférieure pour qu’il n’y ait pas lieu de<br />

supposer des <strong>la</strong>cunes. Enfin on remarque avec surprise le faible contingent d’un<br />

peuple aussi considérable que les Trévires. <strong>La</strong> raison doit en être que les corps<br />

trévires ont été dissous après <strong>la</strong> révolte de 70 <strong>et</strong> leur effectif dispersé. C’est<br />

pourquoi, sauf une aile, ils n’ont pas <strong>la</strong>issé de traces. Le tableau que nous<br />

venons de présenter est donc loin de répondre à l’entière réalité. Tel quel, il suffit<br />

pour assurer à <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> du Nord <strong>et</strong> du Nord-Est une p<strong>la</strong>ce d’honneur dans<br />

l’histoire militaire de l’Empire.<br />

[CORPS AUXILIAIRES LEVÉS DANS LES PROVINCES ALPESTRES] Au contingent des<br />

provinces impériales il faut ajouter celui des provinces procuratoriennes qui,<br />

naturellement, étaient traitées sur le même pied. Ce sont : une cohorte de<br />

Ligures <strong>et</strong> une de Montani ou Montagnards tirées des Alpes Maritimes, quatre<br />

d’Alpins provenant des diverses provinces alpestres, une aile de Vallenses ou<br />

habitants du Va<strong>la</strong>is. On rencontre dans les Alpes Maritimes une cohorte de<br />

marins, levée vraisemb<strong>la</strong>blement sur le littoral <strong>et</strong> commise à sa garde. C’est <strong>la</strong><br />

seule fois où nous voyons les Gaulois concourir au recrutement de <strong>la</strong> flotte, bien<br />

qu’ils eussent sur leurs côtes les escadres de Fréjus <strong>et</strong> de Boulogne, sans<br />

compter <strong>la</strong> flottille du Rhin. Ils rendaient trop de services dans les armées de<br />

terre pour qu’on songeât à les utiliser ailleurs.<br />

[CARACTÈRE NATIONAL DE L’ARMÉE DU RHIN] Les soldats levés en <strong>Gaule</strong> étaient<br />

employés pour <strong>la</strong> plupart sur leur propre territoire, c’est-à-dire à <strong>la</strong> défense de <strong>la</strong>

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