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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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IV. — LES GOUVERNEURS DES PROVINCES. LA JUSTICE1<br />

[TITRES DES DIVERS GOUVERNEURS] LA Narbonnaise, en sa qualité de province<br />

sénatoriale, était administrée par un proconsul. L’Aquitaine, <strong>la</strong> Lyonnaise, <strong>la</strong><br />

Belgique, les deux Germanies l’étaient par des légats d’Auguste. Le proconsul de<br />

<strong>la</strong> Narbonnaise, ainsi que les légats des trois provinces, étaient de simples<br />

prétoriens. Seules les deux Germanies avaient deux consu<strong>la</strong>ires à leur tête. Au<br />

ne siècle, quand <strong>la</strong> frontière germanique, moins menacée, cessa d’être aussi<br />

fortement occupée, le légat de <strong>la</strong> Germanie inférieure ne fut plus lui-même qu’un<br />

ex-préteur, désigné toutefois, par ce commandement, pour un consu<strong>la</strong>t prochain.<br />

Une troisième catégorie était formée par les gouverneurs des provinces<br />

considérées comme faisant partie du domaine privé de l’Empereur. Ils<br />

s’appe<strong>la</strong>ient intendants, procurateurs, <strong>et</strong> appartenaient à <strong>la</strong> noblesse équestre.<br />

Tel était, on l’a vu, le cas des gouverneurs des Alpes Maritimes, Cottiennes <strong>et</strong><br />

Poenines.<br />

Les légats d’Auguste <strong>et</strong>, à plus forte raison, les procurateurs préposés aux<br />

provinces alpestres étaient nommés par l’Empereur pour un temps indéterminé.<br />

En général il maintenait ses légats pendant cinq ans. Les proconsuls restaient en<br />

fonctions pendant une année, mais pouvaient être prorogés exceptionnellement.<br />

[PERSONNEL ADMINISTRATIF] Le personnel administratif était peu nombreux. Dans<br />

<strong>la</strong> Narbonnaise, le proconsul avec un questeur <strong>et</strong> son légat, le premier désigné<br />

au sort, comme le proconsul lui-même <strong>et</strong> pour le même temps, le second choisi<br />

par lui, à son gré, parmi ses collègues du Sénat, de rang inférieur ou équivalent.<br />

Dans l’Aquitaine, dans <strong>la</strong> Lyonnaise, dans <strong>la</strong> Belgique, les trois légats d’Auguste<br />

<strong>et</strong> les procurateurs provinciaux2. Dans ces trois provinces, comme dans <strong>la</strong><br />

Narbonnaise, quelques procurateurs en sous-ordre.<br />

Les légats d’Auguste, gouverneurs des provinces impériales, ne pouvaient<br />

conférer à autrui le titre <strong>et</strong> les pouvoirs qu’ils tenaient eux-mêmes de l’Empereur.<br />

Ils ne nommaient donc point de légats, comme les proconsuls. Les légats<br />

gouvernant les deux Germanies avaient sous leurs ordres les chefs des légions<br />

qui portaient, eux aussi, le titre de légats, mais c’étaient les légats de<br />

l’Empereur, délégués par lui à ce commandement spécial (legati Augusti legionis),<br />

tandis que le légat, leur supérieur, l’était à <strong>la</strong> province entière avec une<br />

compétence à <strong>la</strong> fois militaire <strong>et</strong> civile.<br />

Dans certaines provinces, pour <strong>la</strong>isser le légat à ses devoirs militaires,<br />

l’Empereur lui adjoignait un légat juridicus, c’est-à-dire chargé de rendre <strong>la</strong><br />

1 SOURCES. 1° Documents littéraires : Tacite, Suétone, Dion Cassius, Histoire auguste, <strong>et</strong>c., <strong>et</strong> en général<br />

toute <strong>la</strong> littérature de l’Empire. 2° Documents juridiques : Huschke, Jurispradentiae antejustinianae quae<br />

supersunt. Corpus Juris Civilis, édit. Krueger <strong>et</strong> Mommsen. Voir notamment dans le Digeste, I, 16 <strong>et</strong> suiv. 3°<br />

Documents épigraphiques. Pour les documents juridiques transmis par l’épigraphie : Bruns, Fontes juris romani<br />

antiqui.<br />

OUVRAGES À CONSULTER. Marx, Essai sur les pouvoirs du gouverneur de province sous <strong>la</strong> République <strong>romaine</strong><br />

<strong>et</strong> jusqu’à Dioclétien, 1880. Hirschfeld, Untersuchungen auf dem Gebi<strong>et</strong>e der römischen Verwaltungsgeschichte,<br />

1877. Die ritterlichen Provinzialstatthaller, Sitzungsberichte de l’Académie de Berlin, 1889. Liebenam, Die<br />

<strong>La</strong>ufbahn der Procaratoren, 1886. Forschungen zur Verawltungsgeschichte des römischen Kaiserreichs, 1888. —<br />

Giraud, Essai sur l’histoire du droit français au Moyen âge, 1846. Karlown, Römische Rechtsgeschichte, I, 1885.<br />

Humbert <strong>et</strong> Lécrivain, Judex, Judicium, Dictionnaire des antiquités de Saglio. Cuq, Jurisdictio, ibidem. Les juges<br />

plébéiens de <strong>la</strong> colonie de Narbonne, Mé<strong>la</strong>nges de l’Ecole française de Rome, 1881. Duruy, Formation historique<br />

des deux c<strong>la</strong>sses de citoyens romains désignés sous les noms à Honestiores <strong>et</strong> à Humiliores, Histoire <strong>romaine</strong>,<br />

VI, p. 609 <strong>et</strong> suiv.<br />

2 On verra plus loin (§ 5) qu’ils n’étaient que deux pour les trois Provinces.

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