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La Gaule indépendante et la Gaule romaine - Hautefort, notre ...

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éc<strong>la</strong>maient. Le plus souvent, dans ce cas, ils al<strong>la</strong>ient se m<strong>et</strong>tre à <strong>la</strong> tête de<br />

l’armée, sur le Rhin. Mais leur résidence officielle était Lyon. Ils y faisaient de<br />

fréquents séjours avec leur famille. <strong>La</strong> colonie de P<strong>la</strong>ncus nous apparaît donc,<br />

dans c<strong>et</strong>te période, comme <strong>la</strong> deuxième ville de l’Empire. Seule avec Rome, elle<br />

pouvait se f<strong>la</strong>tter d’avoir une cour. C’est alors qu’elle vit naître le futur empereur<br />

C<strong>la</strong>ude, le fils cad<strong>et</strong> de Drusus (10 av. J.-C.).<br />

[FIN DES GRANDS COMMANDEMENTS] <strong>La</strong> mission confiée au représentant de<br />

l’Empereur était double. l’intérieur il devait compléter dans les détails<br />

l’organisation ébauchée entre les années 16 <strong>et</strong> 13 av. J.-C. Au dehors il devait<br />

conquérir <strong>la</strong> Germanie. Mais les p<strong>la</strong>ns sur <strong>la</strong> Germanie furent abandonnés au<br />

début du règne de Tibère, <strong>et</strong> l’organisation de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong> était achevée à c<strong>et</strong>te<br />

époque. Ce fut <strong>la</strong> fin des grands commandements. Ils avaient perdu leur raison<br />

d’être <strong>et</strong> ne <strong>la</strong>issaient pas de présenter quelque danger. Ils p<strong>la</strong>çaient trop haut,<br />

ils exposaient à trop de tentations l’homme qui en était investi. Germanicus est<br />

le dernier qui ait tenu sous ses ordres l’Aquitaine, <strong>la</strong> Lyonnaise <strong>et</strong> <strong>la</strong> Belgique<br />

avec les armées opérant contre les Germains. Son rappel, en l’an 17 ap. J.-C.,<br />

eut pour eff<strong>et</strong> de faire rentrer les trois Provinces dans le droit commun. Leurs<br />

gouverneurs, rendus indépendants chacun dans sa sphère, ne relevèrent plus<br />

que de l’Empereur. Le pays était trop récemment soumis pour qu’il partit prudent<br />

de le rem<strong>et</strong>tre à <strong>la</strong> garde du Sénat. D’autre part il était assez bien surveillé par<br />

les armées du Rhin pour n’exiger point d’occupation militaire permanente. Les<br />

légats qui lui étaient préposés se trouvèrent donc, contrairement à l’usage suivi<br />

pour les gouverneurs des provinces impériales, réduits à des fonctions purement<br />

civiles, <strong>et</strong> c’est pourquoi, malgré l’importance de leur gouvernement, ils ne<br />

durent pas dépasser le rang prétorien. Quant à <strong>la</strong> frontière <strong>et</strong> à l’armée, elles<br />

formèrent un commandement spécial1.<br />

[LYON RESTE LA CAPITALE DE LA GAULE] Ce fut une diminution pour Lyon de ne<br />

plus posséder qu’un gouverneur égal à tant d’autres pour <strong>la</strong> dignité <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

compétence. <strong>La</strong> chute ne fut pourtant qu’apparente. Lyon restait à beaucoup<br />

d’égards une capitale. Ce qui, plus que tout le reste, lui maintint <strong>la</strong> prééminence,<br />

ce fut <strong>la</strong> religion nouvelle dont le dépôt lui était commis2. A <strong>la</strong> jonction de ses<br />

deux fleuves s’élevait, comme le symbole de <strong>la</strong> domination <strong>romaine</strong>, l’autel de<br />

Rome <strong>et</strong> d’Auguste. Là se donnaient rendez-vous, pour prêter hommage à<br />

l’Empire, avec les députations de <strong>la</strong> Lyonnaise, celles de l’Aquitaine <strong>et</strong> de <strong>la</strong><br />

Belgique. Lyon apparaissait dans ces panégyries annuelles comme le centre<br />

politique <strong>et</strong> moral des trois <strong>Gaule</strong>s. C<strong>et</strong>te expression même, les trois <strong>Gaule</strong>s,<br />

passée dans l’usage, montre bien que les trois Provinces ne cessèrent pas de<br />

former un tout animé d’une vie commune.<br />

[LES PROVINCES ALPESTRES] Les provinces alpestres, bien qu’elles ne fussent pas<br />

considérées comme faisant partie de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>, ne peuvent pas en être séparées,<br />

celles du moins qui se succédaient depuis <strong>la</strong> source du Rhône jusqu’à<br />

l’embouchure du Var. L’organisation de ces territoires fut tardive, comme l’avait<br />

été leur conquête.<br />

Les Romains, maîtres de <strong>la</strong> <strong>Gaule</strong>, ne l’étaient pas des chemins qui y<br />

conduisaient. Leurs communications n’étaient assurées que par <strong>la</strong> Méditerranée<br />

<strong>et</strong> par <strong>la</strong> route qui <strong>la</strong> côtoyait. Les cols de Tende, de l’Argentière, du mont<br />

Genèvre, du Grand <strong>et</strong> du P<strong>et</strong>it Saint-Bernard, étaient connus sans doute <strong>et</strong><br />

1 Sur tous ces faits, voir le paragraphe suivant.<br />

2 Chap. II, § 2.

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