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l'injonction de soins - ARTAAS

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En outre, <strong>de</strong>puis la loi n° 2008-174 du 25 février 2008 relative à la rétention <strong>de</strong> sûreté et à la déclaration<br />

d’irresponsabilité pénale pour cause <strong>de</strong> trouble mental, l’injonction <strong>de</strong> <strong>soins</strong> s’impose également dans le<br />

cadre <strong>de</strong> la surveillance <strong>de</strong> sûreté ou <strong>de</strong> la rétention <strong>de</strong> sûreté (art. 706-53-13 et suivants CPP et R. 53-8-40<br />

et suivants CPP).<br />

La surveillance <strong>de</strong> sûreté et la rétention <strong>de</strong> sûreté concernent les personnes détenues condamnées à une<br />

peine <strong>de</strong> réclusion criminelle d’une durée égale ou supérieure à 15 ans pour :<br />

- crime d’assassinat, meurtre, torture ou acte <strong>de</strong> barbarie, viol, enlèvement ou séquestration commis sur<br />

mineur ;<br />

- crime d’assassinat, meurtre aggravé, torture ou acte <strong>de</strong> barbarie aggravés, viol aggravé, enlèvement ou<br />

séquestration aggravé, commis sur majeur.<br />

Ces mesures s’appliquent à titre exceptionnel, à l’encontre <strong>de</strong>s personnes dont il est établi, à l’issue d’un<br />

réexamen <strong>de</strong> leur situation intervenant à la fi n <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> leur peine, qu’elles présentent une particulière<br />

dangerosité caractérisée par une probabilité très élevée <strong>de</strong> récidive parce qu’elles souffrent d’un trouble<br />

grave <strong>de</strong> la personnalité.<br />

La surveillance <strong>de</strong> sûreté d’une durée d’un an peut être prononcée ou renouvelée par la juridiction<br />

régionale <strong>de</strong> la rétention <strong>de</strong> sûreté, à l’égard <strong>de</strong>s personnes mentionnées à l’article 706-53-13 du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

procédure pénale, à la suite d’une surveillance judiciaire, d’un suivi socio-judiciaire ou d’une rétention <strong>de</strong><br />

sûreté.<br />

La rétention <strong>de</strong> sûreté consiste dans le placement <strong>de</strong> la personne intéressée en centre socio-médicojudiciaire<br />

<strong>de</strong> sûreté dans lequel lui est proposée, <strong>de</strong> façon permanente, une prise en charge médicale, sociale<br />

et psychologique <strong>de</strong>stinée à permettre la fi n <strong>de</strong> cette mesure.<br />

La rétention <strong>de</strong> sûreté peut intervenir à l’issue d’une mesure <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> sûreté, si la méconnaissance<br />

par la personne <strong>de</strong>s obligations qui lui sont imposées fait apparaître que celle-ci présente à nouveau une<br />

particulière dangerosité caractérisée par une probabilité très élevée <strong>de</strong> commettre à nouveau l’une <strong>de</strong>s<br />

infractions mentionnées à l’article 706-53-13 précité.<br />

La rétention <strong>de</strong> sûreté peut également être prononcée à l’issue <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> la peine privative <strong>de</strong> liberté<br />

si la cour d’assises a expressément prévu, dans sa décision <strong>de</strong> condamnation, que la personne pourra faire<br />

l’objet à la fi n <strong>de</strong> sa peine d’un réexamen <strong>de</strong> sa situation en vue d’une éventuelle rétention <strong>de</strong> sûreté.<br />

La mise en œuvre judiciaire <strong>de</strong> l’injonction <strong>de</strong> <strong>soins</strong><br />

Les avertissements donnés par l’autorité judiciaire<br />

Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la juridiction, après le prononcé <strong>de</strong> la décision, avertit le condamné <strong>de</strong>s obligations qui en<br />

résultent et <strong>de</strong>s conséquences qu’entraînerait leur inobservation (art. 131-36-1 al. 4 CP).<br />

Lorsqu’une injonction <strong>de</strong> <strong>soins</strong> a été prononcée, le prési<strong>de</strong>nt avertit le condamné qu’aucun traitement ne<br />

pourra être entrepris sans son consentement, mais que, s’il refuse les <strong>soins</strong> qui lui seront proposés,<br />

l’emprisonnement prononcé dans le cadre du suivi socio-judiciaire pourra être mis à exécution.<br />

Si la personne a été également condamnée à une peine privative <strong>de</strong> liberté sans sursis, le prési<strong>de</strong>nt l’informe<br />

qu’elle aura la possibilité <strong>de</strong> commencer un traitement pendant l’exécution <strong>de</strong> cette peine (art. 131-36-4 al.<br />

2 et 3 CP).<br />

Le juge <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong>s peines convoque la personne condamnée à un suivi socio-judiciaire ou à toute<br />

autre mesure comportant une injonction <strong>de</strong> <strong>soins</strong> pour lui rappeler les obligations auxquelles elle est soumise<br />

(art. R.61 CPP).<br />

Gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’injonction <strong>de</strong> <strong>soins</strong><br />

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