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Novembre - Nervure Journal de Psychiatrie

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N°8 - TOME XX - NOVEMBRE 2007<br />

« déchoir le grand Autre <strong>de</strong> sa position,<br />

pour le rabattre à une place <strong>de</strong> semblable,<br />

<strong>de</strong> petit autre. Il tente ainsi <strong>de</strong><br />

défaire l’Autre <strong>de</strong> ses qualités <strong>de</strong> puissance<br />

et <strong>de</strong> maîtrise, et s’assure, par làmême,<br />

les siennes propres » (32). Chateaubriand,<br />

dans sa Vie <strong>de</strong> Napoléon,<br />

l’avait fort bien perçu en son temps :<br />

Napoléon, écrivait-il, « croyait paraître<br />

d’autant plus grand qu’il abaissait les<br />

autres ». Louis Chardigny enfin, plus<br />

récemment, faisait ce même constat<br />

que Napoléon « ne prit jamais la peine<br />

<strong>de</strong> rehausser un peu les mérites <strong>de</strong> ses<br />

ennemis pour se donner un peu plus <strong>de</strong><br />

mérite à lui <strong>de</strong> les avoir vaincus » (4). Ce<br />

que l’on désigne, aujourd’hui, sous le<br />

terme <strong>de</strong> phallicisme <strong>de</strong> l’obsessionnel<br />

renvoie à cette position subjective qui<br />

fait valoir, en permanence, le « souci »<br />

du sujet à veiller à ce que le phallus<br />

–avec la dimension <strong>de</strong> virilité et <strong>de</strong><br />

puissance qui l’accompagne- soit partout<br />

présent (la dimension du viril était<br />

à cet égard omniprésente chez Napoléon,<br />

et il disait que son nom même<br />

était doué d’une vertu virile (IX)). Une<br />

<strong>de</strong>s questions que se pose l’obsessionnel<br />

est <strong>de</strong> savoir comment être homme<br />

sans risquer <strong>de</strong> perdre le phallus. La<br />

misogynie connue <strong>de</strong> Napoléon est<br />

une façon <strong>de</strong> répondre à cette crainte.<br />

On peut, tout à fait, envisager que pour<br />

un sujet tel que Napoléon, rien ne<br />

venait jamais inscrire <strong>de</strong> façon adéquate<br />

et pleinement satisfaisante sa<br />

propre masculinité, sa propre virilité.<br />

L’obsessionnel trouve nombre <strong>de</strong><br />

moyens pour mettre sur pieds l’entreprise<br />

phallique à laquelle il se voue<br />

inconsciemment, et le sujet lui-même<br />

en est souvent le représentant. On le<br />

note <strong>de</strong> diverses manières dans la<br />

« fabrique » <strong>de</strong> son corps ou <strong>de</strong> son<br />

image et dans l’importance accordée<br />

à sa propre image (on a souvent fait<br />

état <strong>de</strong> la propreté méticuleuse et du<br />

soin minutieux <strong>de</strong> Napoléon pour sa<br />

toilette, et, sur cette question <strong>de</strong> l’image,<br />

il pouvait dire notamment : « on<br />

<strong>de</strong>vient l’homme <strong>de</strong> son uniforme » (X)) ;<br />

dans sa pensée sans cesse en mouvement,<br />

dans ses projets continuels, bref,<br />

dans ses capacités infinies <strong>de</strong> travail,<br />

que nous allons voir dans la suite <strong>de</strong><br />

notre texte. Autant dire que Napoléon,<br />

comme tout névrosé obsessionnel, s’est<br />

construit sa propre forteresse –ou sa<br />

propre « muraille réconfortante », son<br />

propre « quadrage sécurisant », selon<br />

les termes <strong>de</strong> L. Israël (15)- et a jeté ici et<br />

là <strong>de</strong>s ancres (XI) pour consoli<strong>de</strong>r, toujours<br />

davantage, son système défensif.<br />

Dans un chapitre consacré à la névrose<br />

obsessionnelle, Henri Ey écrivait fort<br />

bien en ce sens que « dans toute son<br />

attitu<strong>de</strong>, le sujet paraît vouloir interposer<br />

une armure entre le mon<strong>de</strong> extérieur<br />

et sa personne » (7). La structure <strong>de</strong> la<br />

névrose obsessionnelle prête ainsi merveilleusement<br />

à la métaphore militaire.<br />

Lacan l’évoquait notamment en termes<br />

<strong>de</strong> « fortifications à la Vauban » (20), ce<br />

qui convient plutôt bien au personnage<br />

<strong>de</strong> Napoléon. D’autres termes viennent<br />

également aisément : l’armure ou<br />

la carapace défensives, les « stratégies »,<br />

les « manœuvres » (pour notamment<br />

ravaler l’Autre au rang d’objet déprécié),<br />

les exploits, ou les « ruses » <strong>de</strong> l’obsessionnel<br />

(XII), etc. Tout ce que l’obsessionnel<br />

met en place, finalement, a<br />

pour visée une certaine reconnaissance<br />

<strong>de</strong> l’Autre, et l’Autre qui est important<br />

pour l’obsessionnel, selon Lacan, « c’est<br />

l’Autre <strong>de</strong>vant qui tout cela se passe.<br />

C’est (…) le lieu où s’enregistre l’exploit,<br />

où s’inscrit son histoire. Ce que l’obsessionnel<br />

veut avant tout maintenir (…)<br />

c’est cet Autre où les choses s’articulent<br />

en termes <strong>de</strong> signifiant » (22), et l’on sait<br />

à quel point, <strong>de</strong>s premières campagnes<br />

d’Italie jusqu’à son exil final, Napoléon<br />

a maintenu fermement cet Autre où<br />

il a effectivement enregistré son Histoire<br />

et ses exploits en termes <strong>de</strong> signifiants,<br />

dans les Bulletins <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong><br />

Armée, dans les tableaux et gravures<br />

qui le représentent en héros, dans ses<br />

ultimes Mémoires à Ste Hélène, dans<br />

son soucis constant <strong>de</strong> la reconnaissance<br />

populaire... Ce désir insatiable<br />

<strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> l’Autre pousse<br />

le sujet à en faire toujours plus, à aller<br />

toujours plus loin, toujours plus haut<br />

(on peut dire, dans ce sens, que Napoléon<br />

n’a considéré son règne comme<br />

assuré et sa dynastie comme définitivement<br />

fondée que lorsque le pape<br />

Pie VII – quelle figure <strong>de</strong> l’Autre !accepte<br />

<strong>de</strong> venir le sacrer Empereur<br />

<strong>de</strong>s français). Lacan a insisté, à plusieurs<br />

reprises, sur ce « côté performance » (22),<br />

sur les « travaux forcés » ou autres<br />

conduites coercitives inhérents à la position<br />

obsessionnelle : ces sujets « s’infli-<br />

gent toutes sortes <strong>de</strong> tâches particulièrement<br />

dures, éprouvantes (…) ; chez l’obsessionnel<br />

le travail est puissant » (22).<br />

Nous allons le voir, Napoléon en effet<br />

se vouait corps et âme au travail, et<br />

c’est avec raison que L. Chardigny le<br />

définit comme « bagnard <strong>de</strong> le réflexion,<br />

<strong>de</strong> l’imagination, <strong>de</strong> la décision, <strong>de</strong> l’autorité<br />

» (4) (XIII). A cet égard d’ailleurs,<br />

l’auteur rappelle que Napoléon se définissait<br />

lui-même comme « le plus esclave<br />

<strong>de</strong> tous les hommes, obligé d’obéir à<br />

un maître qui n’a point <strong>de</strong> cœur : le calcul<br />

<strong>de</strong>s événements et la nature <strong>de</strong>s<br />

choses ». Manquant toujours <strong>de</strong> temps,<br />

et ne connaissant pas <strong>de</strong> limites dans le<br />

travail, dans les exploits ou dans les<br />

conquêtes, Napoléon, au bout du<br />

compte, ne pouvait que se confronter<br />

à <strong>de</strong> l’insatisfaction, toujours, et à un<br />

sentiment d’infériorité, ce qui n’est pas<br />

à première vue l’idée que l’on se fait <strong>de</strong><br />

l’Empereur.<br />

Du travail et du temps<br />

Le travail, donc. Napoléon était un<br />

bourreau <strong>de</strong> travail. Il disait lui-même :<br />

« le travail est mon élément (…). J’ai<br />

connu les limites <strong>de</strong> mes jambes ; j’ai<br />

connu les limites <strong>de</strong> mes yeux ; je n’ai<br />

jamais pu connaître celles <strong>de</strong> mon travail<br />

». Et encore : « si je reste longtemps<br />

sans rien faire, je suis perdu » (XIV). L’historien<br />

H. Calvet nous donne une idée<br />

juste <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> Napoléon au travail<br />

: « la possibilité exceptionnelle <strong>de</strong><br />

fournir un travail constant, sans repos,<br />

prolongé par une méditation <strong>de</strong> tous les<br />

instants. Napoléon pourra rester à son<br />

bureau jusqu’à dix-huit heures par jour,<br />

se relever la nuit, et, seul, étudier et critiquer<br />

les rapports les plus rebutants ; il<br />

pourra varier à son gré l’heure <strong>de</strong> son<br />

sommeil, l’abréger au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s limites du<br />

vraisemblable (…). Il contrôlera jusqu’aux<br />

plus petits détails <strong>de</strong> son administration<br />

(…). Tout est classé méthodiquement<br />

dans ses papiers » (3). Et tout est<br />

« classé » pareillement dans son esprit.<br />

Napoléon le disait ainsi : « les divers<br />

objets et les diverses affaires sont casés<br />

dans ma tête comme dans une armoire.<br />

Quand je veux interrompre une affaire,<br />

je ferme son tiroir, et j’ouvre celui d’une<br />

autre. Elles ne se mêlent point l’une avec<br />

l’autre et jamais ne me gênent ni me<br />

fatiguent ». Lorsque Napoléon, Premier<br />

Consul, présidait les séances du Conseil<br />

d’Etat, celles-ci pouvaient durer (ce<br />

n’était pas rare) plus <strong>de</strong> sept heures,<br />

avec une courte pause ; parfois les<br />

séances se déroulaient la nuit et<br />

duraient <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux heures à cinq<br />

heures du matin… Napoléon était<br />

doué d’une mémoire prodigieuse qui a<br />

souvent fait l’admiration <strong>de</strong> ceux qui<br />

le croisaient (XV), il est constamment<br />

décrit comme étant, sans cesse, en<br />

mouvement, comme étant un<br />

« monstre d’activité », comme un esprit<br />

en perpétuelle agitation d’idées, toujours<br />

pressé d’en savoir plus, d’en faire<br />

plus (« je suis né et construit pour le travail<br />

»), rien ne doit lui échapper, et rien<br />

ne doit venir entraver la bonne marche<br />

<strong>de</strong> son travail et <strong>de</strong> ses projets. C’est<br />

ainsi que Napoléon souhaitait que quel<br />

que soit l’endroit où il se trouvait pour<br />

travailler (il avait le changement en horreur),<br />

les pièces et les affaires <strong>de</strong>vaient<br />

être exactement disposées dans le<br />

même ordre qu’aux Tuileries. « Cet<br />

homme <strong>de</strong> guerre, écrivait G. Lefebvre,<br />

ne sera jamais plus heureux que dans<br />

le silence <strong>de</strong> son cabinet, au milieu <strong>de</strong><br />

ses fiches et <strong>de</strong> ses dossiers » (28). Tout est<br />

organisé et ritualisé dans la vie <strong>de</strong><br />

Napoléon, et le travail, bien sûr,<br />

n’échappe pas à la règle. H. Ey écrit<br />

parfaitement ce qui pourrait s’appliquer,<br />

sans retenue, à Napoléon, à savoir<br />

que « le travail, les distractions, <strong>de</strong>viennent<br />

<strong>de</strong>s conduites rigi<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> tyranniques<br />

règlements auxquels l’obsédé se soumet<br />

avec une sorte <strong>de</strong> joie <strong>de</strong> n’être pas libre,<br />

d’être l’esclave <strong>de</strong> son implacable machinerie<br />

intérieure » (7). Ordré, organisé à<br />

l’extrême pour lui-même, il le fut également<br />

pour la Nation, et pour l’Europe.<br />

Dans un chapitre portant, fort justement,<br />

le titre <strong>de</strong> L’empereur <strong>de</strong> l’ordre,<br />

T. Lentz écrit ainsi que « Napoléon<br />

voyait dans le pouvoir personnel la condition<br />

sine qua non d’un retour à l’ordre<br />

(…). Toute l’organisation <strong>de</strong> l’Etat napoléonien<br />

fut conçue selon un schéma pyramidal<br />

avec, à son sommet, le Premier<br />

Consul puis l’Empereur. Ce schéma<br />

s’animait autour <strong>de</strong>s principes d’autorité<br />

et <strong>de</strong> hiérarchie. Il s’agissait ici <strong>de</strong> l’application<br />

au civil (…) d’un modèle militaire,<br />

recherchant la rigueur et l’efficacité<br />

(…). Ce souci d’organisation dans<br />

l’ordre et sous l’autorité du gouvernement<br />

fut sensible dans tous les<br />

domaines » (30).<br />

Sans cesse occupé (il travaille constamment,<br />

le jour, la nuit, au théâtre, en<br />

mangeant, etc.), Napoléon, pour<br />

reprendre les termes <strong>de</strong> C. Soler au<br />

sujet <strong>de</strong> l’obsessionnel, « s’assure qu’il<br />

n’y a pas <strong>de</strong> place pour le vi<strong>de</strong> » (37), et,<br />

à cet égard, le temps lui manque continuellement.<br />

« Toujours pressé, dévorant<br />

ses len<strong>de</strong>mains », écrivait Bainville dans<br />

son Napoléon. « Deman<strong>de</strong>z-moi tout ce<br />

que vous voudrez, disait Napoléon, hormis<br />

du temps ; c’est la seule chose hors <strong>de</strong><br />

mon pouvoir ». Ce manque <strong>de</strong> temps à<br />

la fois le faisait avancer (« le temps,<br />

disait-il, est le grand art <strong>de</strong> l’homme<br />

Entretiens psychanalytiques<br />

en milieu psychiatrique<br />

2007-2008<br />

par <strong>de</strong>s analystes <strong>de</strong> la Société Psychanalytique <strong>de</strong> Paris<br />

Le troisième mardi <strong>de</strong> chaque mois <strong>de</strong> 11h à 12h30<br />

Programme 2007-2008<br />

Mardi 16 octobre Paul Denis<br />

Mardi 20 novembre Jean-Luc Donnet<br />

Mardi 18 décembre Gérard Lucas<br />

Mardi 22 janvier Michel Ody<br />

Mardi 19 février Marilia Aisenstein<br />

Mardi 18 mars Bernard Brusset<br />

Mardi 20 mai Robert Asseo<br />

Mardi 17 juin Gérard Bayle<br />

Centre Hospitalier Sainte-Anne<br />

Service du Dr Vacheron, Pavillon Piera Aulagnier - Salle Polyvalente<br />

Renseignements : Dr Ch. Baldacci, Secrétariat du Dr Vacheron - 01 45 65 83 09<br />

J.L. Baldacci, Centre <strong>de</strong> consultations et <strong>de</strong> traitements psychanalytiques - 01 43 29 31 40<br />

<br />

PSYCHO BIOGRAPHIE ■ 9<br />

LIVRES ET REVUES<br />

Le discours et le symbole<br />

Edmond Ortigues<br />

Nouvelle édition<br />

Précédé <strong>de</strong><br />

Edmond Ortigues et le<br />

tournant linguistique<br />

Vincent Descombes<br />

Suivi <strong>de</strong><br />

Entretien avec Edmond<br />

Ortigues<br />

Pierre Le Quellec-Wolff<br />

Beauchesne, 29 €<br />

L’œuvre d’Edmond Ortigues (1917-<br />

2005) abor<strong>de</strong> les domaines <strong>de</strong> la théologie,<br />

<strong>de</strong> l’histoire, <strong>de</strong> la philosophie,<br />

<strong>de</strong> l’épistémologie, <strong>de</strong> l’anthropologie,<br />

<strong>de</strong> la logique, <strong>de</strong> la linguistique<br />

et <strong>de</strong> la psychanalyse. Il a notamment<br />

publié Œdipe africain (1966),<br />

Religions du livre, religions <strong>de</strong> la Coutume<br />

(1981), Le Monothéisme (1999),<br />

Sur la philosophie et la religion, les entretiens<br />

<strong>de</strong> Courances (2003), et La Révélation<br />

et le Droit (2007).<br />

Depuis sa parution en 1962, Le Discours<br />

et le Symbole a été considéré<br />

comme une référence pour tout ce<br />

qui se rapporte à la philosophie <strong>de</strong><br />

l’analyse structurale ce qui fait dire à<br />

V. Descombes : « Quant à la philosophie<br />

du structuralisme, ce n’est pas Foucault<br />

qui l’a donnée dans Les Mots et<br />

les Choses, mais Edmond Ortigues dans<br />

Le Discours et le Symbole ». Le livre se<br />

présente comme une « revue générale<br />

<strong>de</strong>s formes à travers lesquelles<br />

nous nous cherchons nous-mêmes ».<br />

L’examen patient <strong>de</strong>s rapports entre<br />

la forme et le sens donne lieu à une<br />

méditation sur les concepts d’expression,<br />

<strong>de</strong> signal, <strong>de</strong> signe, <strong>de</strong> symbole,<br />

<strong>de</strong> langue et <strong>de</strong> discours.<br />

L’ouvrage est ici proposé dans une<br />

nouvelle édition, corrigée et augmentée.<br />

La préface <strong>de</strong> Vincent Descombes<br />

montre comment il offre le<br />

moyen <strong>de</strong> surmonter la philosophie<br />

<strong>de</strong> la conscience, sur les trois versions<br />

du « tournant linguistique ». Un entretien<br />

inédit avec Pierre Le Quellec-<br />

Wolff, réalisé quelques semaines avant<br />

le décès du philosophe, témoigne du<br />

regard porté par Edmond Ortigues<br />

sur son livre, plus <strong>de</strong> quarante ans<br />

après sa première publication.<br />

Représentations sociales et<br />

interventions en santé<br />

publique<br />

Santé Publique 2007 n°5<br />

Revue <strong>de</strong> la Société Française <strong>de</strong><br />

Santé Publique, 28 €<br />

Certains articles <strong>de</strong> ce numéro portent<br />

sur les représentations sociales<br />

<strong>de</strong> différents acteurs tandis que<br />

d’autres articles y font référence,<br />

abordant les facteurs explicatifs <strong>de</strong>s<br />

comportements ou <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s<br />

en matière <strong>de</strong> santé. M. Lenoir et D.<br />

Berger explorent les représentations<br />

du bien-être <strong>de</strong> l’élève adolescent selon<br />

une équipe éducative ; D. Berger<br />

et P. Courty proposent <strong>de</strong> cerner les<br />

représentations développées par <strong>de</strong>s<br />

enseignants, infirmiers et travailleurs<br />

sociaux en formation sur le cannabis<br />

et l’impact sur leur futur rôle d’éducateurs<br />

sanitaires ; D. Houéto et al.<br />

s’intéressent aux représentations <strong>de</strong><br />

la fièvre <strong>de</strong> l’enfant pour mieux comprendre<br />

le recours, ou non, aux soins<br />

par les parents.<br />

Ces articles présentent une diversité<br />

tant au niveau <strong>de</strong>s pratiques que <strong>de</strong>s<br />

analyses <strong>de</strong>s représentations sociales<br />

en santé publique. Il s’agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

types <strong>de</strong> connaissances en interaction<br />

dans la définition et le type d’interventions<br />

auprès <strong>de</strong> clientèles cibles.

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