T4 - La Place de Vérité
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Tombe. Mais oublions ce parasite, car je dois te confier une mission. Oupouty adopta une attitude très digne. — Je suis prêt. — Dans quelques jours, je te remettrai un courrier à l’intention du pharaon Seth-Nakht et tu l’apporteras toi-même à Pi-Ramsès. — C’est un grand honneur. Mais je dois signaler ce déplacement à ma hiérarchie. — Sois très prudent, Oupouty. — J’emprunterai le bateau postal réservé aux messages urgents ; que pourrait-il m’arriver ? Daktair avalait une énorme cuisse d’oie qui avait mijoté dans une sauce au cumin lorsque le général Méhy fit irruption dans sa salle à manger. — En route, Daktair. Le savant faillit s’étrangler. — Où... où allons-nous ? — Tu pars pour le Gebel el-Zeit avec mon aide de camp et cinq de mes serviteurs capables de tenir leur langue. — Un voyage épuisant... — Tu connais l’endroit et tu sais ce que tu dois me rapporter au plus vite. — Je ne suis peut-être pas l’homme de la situation et... — Au contraire, mon cher Daktair, au contraire ! Tu es même le seul à pouvoir remplir cette mission délicate en toute discrétion. Dès ton retour, nous agirons. Toi qui souhaites depuis si longtemps que je tranche dans le vif, tu devrais être ravi. Pendant que les deux équipes de la Place de Vérité, sous la direction de Paneb, travaillaient à l’achèvement de la vaste tombe de Taousert, le chef Sobek mettait en place un nouveau système de sécurité tout autour du village. Redoutant de plus en plus une agression, il était convaincu que les sbires de Méhy n’emprunteraient pas la piste officielle, trop surveillée ; c’est pourquoi il avait disposé des guetteurs à des endroits inhabituels. - 380 -
Avec délectation, le policier nubien avait repris l’ensemble du dossier Méhy, en commençant par vérifier un détail qui ne lui était pas accessible à l’époque des faits. Muni d’un ordre d’investigation signé du scribe de la Tombe et contresigné du délégué du vizir qui n’avait pas osé refuser ce service à Kenhir, Sobek était à présent autorisé à fouiller dans les archives concernant les mutations à l’intérieur des divers corps de police. D’après un document explicite, classé au nombre des propositions refusées par le vizir, ce n’était pas le défunt Abry, alors administrateur principal de la rive ouest, qui avait désiré muter Sobek dans la police fluviale, mais bel et bien le général Méhy ! Ainsi, cet hypocrite avait voulu écarter le Nubien, faire nommer à sa place un homme de paille et priver la Place de Vérité de protection rapprochée. En éloignant Sobek, il l’empêchait surtout d’enquêter sur le meurtre d’un policier... Un meurtre dont il était l’auteur ! Le cœur battant, Sobek traversa le Nil en barque puis força son cheval afin d’atteindre le village aussi vite que possible. Prévenus de son retour, le maître d’œuvre, le scribe de la Tombe et la femme sage ne tardèrent pas à le rejoindre dans son bureau. — Je n’ai plus aucun doute sur la culpabilité du général, conclut-il après avoir exposé sa découverte, et le pharaon Seth- Nakht en sera convaincu, lui aussi ! Méhy est un assassin, il a éliminé les gêneurs qui auraient pu le dénoncer, comme l’administrateur Abry, les soudards libyens payés pour s’introduire dans le village et d’autres encore. — Tu nous décris un véritable monstre ! remarqua Kenhir. — Il y a plus atroce, poursuivit le policier. Voici la lettre anonyme qui accusait Néfer le Silencieux d’être le meurtrier de mon jeune subordonné et voici le courrier de Méhy préconisant ma mutation. — L’écriture est identique ! constata Paneb. Mais alors... Claire avait blêmi. — Le général Méhy a tenté de nous faire croire que l’assassin de Néfer était un auxiliaire, rappela Sobek. Pourquoi, sinon pour - 381 -
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Tombe. Mais oublions ce parasite, car je dois te confier une mission.<br />
Oupouty adopta une attitu<strong>de</strong> très digne.<br />
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— Dans quelques jours, je te remettrai un courrier à l’intention<br />
du pharaon Seth-Nakht et tu l’apporteras toi-même à Pi-Ramsès.<br />
— C’est un grand honneur. Mais je dois signaler ce déplacement<br />
à ma hiérarchie.<br />
— Sois très pru<strong>de</strong>nt, Oupouty.<br />
— J’emprunterai le bateau postal réservé aux messages urgents ;<br />
que pourrait-il m’arriver ?<br />
Daktair avalait une énorme cuisse d’oie qui avait mijoté dans<br />
une sauce au cumin lorsque le général Méhy fit irruption dans sa<br />
salle à manger.<br />
— En route, Daktair.<br />
Le savant faillit s’étrangler.<br />
— Où... où allons-nous ?<br />
— Tu pars pour le Gebel el-Zeit avec mon ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> camp et cinq<br />
<strong>de</strong> mes serviteurs capables <strong>de</strong> tenir leur langue.<br />
— Un voyage épuisant...<br />
— Tu connais l’endroit et tu sais ce que tu dois me rapporter au<br />
plus vite.<br />
— Je ne suis peut-être pas l’homme <strong>de</strong> la situation et...<br />
— Au contraire, mon cher Daktair, au contraire ! Tu es même le<br />
seul à pouvoir remplir cette mission délicate en toute discrétion.<br />
Dès ton retour, nous agirons. Toi qui souhaites <strong>de</strong>puis si longtemps<br />
que je tranche dans le vif, tu <strong>de</strong>vrais être ravi.<br />
Pendant que les <strong>de</strong>ux équipes <strong>de</strong> la <strong>Place</strong> <strong>de</strong> <strong>Vérité</strong>, sous la<br />
direction <strong>de</strong> Paneb, travaillaient à l’achèvement <strong>de</strong> la vaste tombe <strong>de</strong><br />
Taousert, le chef Sobek mettait en place un nouveau système <strong>de</strong><br />
sécurité tout autour du village. Redoutant <strong>de</strong> plus en plus une<br />
agression, il était convaincu que les sbires <strong>de</strong> Méhy<br />
n’emprunteraient pas la piste officielle, trop surveillée ; c’est<br />
pourquoi il avait disposé <strong>de</strong>s guetteurs à <strong>de</strong>s endroits inhabituels.<br />
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