T4 - La Place de Vérité
T4 - La Place de Vérité T4 - La Place de Vérité
— Vos guetteurs sont nos prisonniers. N’essayez ni de résister ni de vous enfuir, sinon vous serez abattus. Torture, puis exécution sommaire : voilà ce qui les attendait. Six Doigts se serait volontiers lancé dans la bagarre mais les policiers étaient trop proches. Au moindre geste menaçant, le Libyen serait transpercé de flèches. — Ligotez-les, ordonna Daktair. Les cordes s’enfoncèrent dans les chairs, l’adjoint de Six Doigts grimaça de douleur. — Ton nom et l’objet de ta mission, demanda Daktair à ce dernier dont la morgue révélait sa position de chef. Le Libyen cracha, souillant la barbe du savant qui s’essuya d’un revers de main. — Laissez-moi m’occuper de cet insolent ! exigea le commandant. — Pas de violence ! — Mais vous ignorez à qui vous vous heurtez ! — Ce bandit s’appelle Six Doigts, indiqua un policier qui regardait les pieds du Libyen. C’est l’un de leurs meilleurs éclaireurs, paraît-il... Une sacrée belle prise ! — Je veux être seul avec lui, exigea Daktair. — Méfiez-vous, recommanda l’officier en s’écartant. Étonné, Six Doigts dévisageait Daktair. — Tu n’es pas un soldat... — Non, un négociateur. — Si tu as inventé une nouvelle forme de torture, vas-y ! De toute façon, je ne te donnerai aucune information. — Moi, j’en ai une, et de taille : le général Méhy veut s’entretenir avec l’un de tes chefs, dans le plus grand secret. — Tu te moques de moi ! — Le rendez-vous est fixé au cœur de la nuit, dans trois nouvelles lunes, près du puits abandonné au sortir de l’oued des gazelles. — Et tu crois que des Libyens tomberont dans un piège aussi grossier ! - 324 -
— Le général ne viendra qu’avec quelques policiers du désert, pas avec son armée. Tu le vérifieras aisément. Que ton chef se comporte de même, sinon l’entrevue n’aura pas lieu. Et crois-moi, vous auriez beaucoup à y perdre, car le général a l’intention de se montrer particulièrement généreux avec ses futurs alliés. — Ses futurs alliés... répéta Six Doigts, interloqué. — Méhy désire vous confier une mission, et il paiera très cher. Une fraction de seconde, l’appât du gain surpassa l’incrédulité. — Tu ne fais que mentir ! — Toi et tes hommes, je vais vous relâcher pour que le message soit transmis. — Nous relâcher... impossible ! Daktair revint vers les policiers. — Libérez les Libyens et laissez-les partir. Comme piqué par un taon du désert, le commandant se dressa face au petit homme barbu. — Hors de question ! Tous ces criminels sont passibles de la peine de mort. — Vous ne comprenez pas, commandant ? — Comprendre quoi ? — Ces quelques éclaireurs n’intéressent pas le général Méhy, dit Daktair à voix basse. Il désire mettre la main sur leurs chefs, et seul un traquenard bien organisé permettra d’y parvenir. Vous en serez d’ailleurs les acteurs principaux. — Ça me plaît et ça ne me plaît pas, conclut Féned le Nez. Nakht le Puissant posa son pic et s’épongea le front. — Si tu étais plus clair ? — La roche est accueillante, le calcaire de qualité, mais l’emplacement ressemble à une femme qui n’a envie de rien. — C’est ton divorce qui continue à te ronger la cervelle ! estima Ipouy. Oublie ton épouse une bonne fois pour toutes, et tu verras que la vie vaut la peine d’être vécue. Féned bomba le torse. — Je n’ai jamais confondu mes problèmes personnels et mes - 325 -
- Page 274 and 275: fort mécontent. Sa démarche s’e
- Page 276 and 277: qu’il contient les parties du cor
- Page 278 and 279: tentaient de reproduire. Osiris dem
- Page 280 and 281: — Holà, holà ! intervint Karo ;
- Page 282 and 283: jamais, ses secrets nous sont indis
- Page 284 and 285: 52. — Asseyez-vous, Seth-Nakht, e
- Page 286 and 287: égence sera terminée. Et vous dev
- Page 288 and 289: l’instinct. Noiraud lui enseignai
- Page 290 and 291: éfugia sous une pierre plate, au p
- Page 292 and 293: — Mais je dois... — Le règleme
- Page 294 and 295: jour. Ramsès le Grand avait raison
- Page 296 and 297: ensemble... — Je m’en réjouis,
- Page 298 and 299: Les nerfs à vif, Méhy but une ras
- Page 300 and 301: — Mes ordres seront formels, et t
- Page 302 and 303: artisans de l’équipe de gauche,
- Page 304 and 305: appela son adolescence et son dési
- Page 306 and 307: 56. Le fonctionnaire avait été te
- Page 308 and 309: était hors d’atteinte ; mais Tao
- Page 310 and 311: — Son nom ? — Il a refusé de m
- Page 312 and 313: 57. — Comment, malade ? s’éton
- Page 314 and 315: son propriétaire et des jarres d
- Page 316 and 317: d’aise. Non seulement l’idée
- Page 318 and 319: 58. Paneb ne se trompait pas. À sa
- Page 320 and 321: — D’abord en vous accordant tro
- Page 322 and 323: désert excédés par la présence
- Page 326 and 327: devoirs professionnels... Puisqu’
- Page 328 and 329: 60. — Ça semble grave, dit Ched
- Page 330 and 331: — Tu ne reviendras pas vivant de
- Page 332 and 333: Séléna qui lui demandait des nouv
- Page 334 and 335: 61. En grimpant vers la cime, Paneb
- Page 336 and 337: d’ombres assez pervers pour comme
- Page 338 and 339: Terrorisée, l’épouse du traîtr
- Page 340 and 341: 62. Féned le Nez s’affola. — D
- Page 342 and 343: des administrateurs qu’elle convo
- Page 344 and 345: Bourru. — J’ai une douleur dans
- Page 346 and 347: 63. Habitué à se lever tôt, Seth
- Page 348 and 349: emplacement. — Est-il bien situé
- Page 350 and 351: — Je le suis. — Pourquoi voulai
- Page 352 and 353: 64. Daktair avait encore grossi : i
- Page 354 and 355: n’est plus capable d’examiner l
- Page 356 and 357: étreintes, le soleil leur offrait
- Page 358 and 359: — Pas nécessaire... Tu comptes t
- Page 360 and 361: je ferais appel à vous. — J’en
- Page 362 and 363: 66. Au grand complet et en habits d
- Page 364 and 365: — Tu n’as pas envie de me le pr
- Page 366 and 367: — Non, bien sûr que non... Mais
- Page 368 and 369: abuserait n’importe quel technici
- Page 370 and 371: — J’ai bien reçu votre courrie
- Page 372 and 373: à venir jusqu’ici pour prêter s
— Le général ne viendra qu’avec quelques policiers du désert,<br />
pas avec son armée. Tu le vérifieras aisément. Que ton chef se<br />
comporte <strong>de</strong> même, sinon l’entrevue n’aura pas lieu. Et crois-moi,<br />
vous auriez beaucoup à y perdre, car le général a l’intention <strong>de</strong> se<br />
montrer particulièrement généreux avec ses futurs alliés.<br />
— Ses futurs alliés... répéta Six Doigts, interloqué.<br />
— Méhy désire vous confier une mission, et il paiera très cher.<br />
Une fraction <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>, l’appât du gain surpassa l’incrédulité.<br />
— Tu ne fais que mentir !<br />
— Toi et tes hommes, je vais vous relâcher pour que le message<br />
soit transmis.<br />
— Nous relâcher... impossible !<br />
Daktair revint vers les policiers.<br />
— Libérez les Libyens et laissez-les partir.<br />
Comme piqué par un taon du désert, le commandant se dressa<br />
face au petit homme barbu.<br />
— Hors <strong>de</strong> question ! Tous ces criminels sont passibles <strong>de</strong> la<br />
peine <strong>de</strong> mort.<br />
— Vous ne comprenez pas, commandant ?<br />
— Comprendre quoi ?<br />
— Ces quelques éclaireurs n’intéressent pas le général Méhy, dit<br />
Daktair à voix basse. Il désire mettre la main sur leurs chefs, et seul<br />
un traquenard bien organisé permettra d’y parvenir. Vous en serez<br />
d’ailleurs les acteurs principaux.<br />
— Ça me plaît et ça ne me plaît pas, conclut Féned le Nez.<br />
Nakht le Puissant posa son pic et s’épongea le front.<br />
— Si tu étais plus clair ?<br />
— <strong>La</strong> roche est accueillante, le calcaire <strong>de</strong> qualité, mais<br />
l’emplacement ressemble à une femme qui n’a envie <strong>de</strong> rien.<br />
— C’est ton divorce qui continue à te ronger la cervelle ! estima<br />
Ipouy. Oublie ton épouse une bonne fois pour toutes, et tu verras<br />
que la vie vaut la peine d’être vécue.<br />
Féned bomba le torse.<br />
— Je n’ai jamais confondu mes problèmes personnels et mes<br />
- 325 -