T4 - La Place de Vérité
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Paneb franchit le pylône, traversa la cour à ciel ouvert et pénétra dans l’édifice. Tapi derrière une stèle, le traître attendit qu’il en ressortît. Le maître d’œuvre avait certainement façonné des pierres amovibles qu’il suffisait de faire pivoter pour découvrir une cache où était dissimulé le trésor de la confrérie. Un détail insolite l’alerta : ni Vilaine Bête ni Noiraud ne patrouillaient dans les parages. Cela signifiait que le colosse avait gardé chez lui l’oie et le chien et qu’il lui tendait un piège. Aussi, lorsque Paneb quitta enfin le temple sans son fardeau, le traître regagna-t-il son domicile en rasant les murs. À peine refermait-il sa porte qu’il entendit Vilaine Bête cacarder et Noiraud aboyer. Paneb serait déçu car son gibier lui échappait, une fois encore... Mais le traître, lui, jubilait : la pierre de lumière était bien cachée dans le temple de Maât et d’Hathor. En raison de sa douleur au coude, Kenhir avait accepté de se laisser frictionner les cheveux par Niout la Vigoureuse, tout en déplorant cette dépendance. Grâce aux massages de Claire, le vieux scribe pouvait au moins rédiger lui-même le Journal de la Tombe sans l’aide d’Imouni qui, ces derniers jours, s’était montré un peu trop flatteur à l’égard de son supérieur, comme s’il espérait une récompense. Imouni n’avait rien perçu de l’esprit de la confrérie, et il se comportait comme n’importe quel petit scribe désireux de faire carrière, sans ressentir l’ampleur de l’aventure à laquelle il était associé. Kenhir connaissait l’unique ambition d’Imouni : devenir scribe de la Tombe et imposer son autorité aux deux équipes d’artisans. Ce genre de fouine ne manquait pas d’habileté, et il ne fallait pas le sous-estimer. — Je vais jusqu’au temple, dit Kenhir à Niout. — Ce n’est pas raisonnable ! Vous devriez vous reposer. — Ce matin, je me sens mieux. - 184 -
— Je mets le déjeuner en route... Ne soyez pas en retard. Étant donné la qualité du pigeon grillé aux épices que préparait la jeune femme, il n’y avait aucun risque. Considérée à juste titre comme la meilleure cuisinière du village, Niout la Vigoureuse ne cessait de perfectionner des recettes qui excitaient la gourmandise de Kenhir. Le vieux scribe emprunta la rue principale. Aux salutations des villageoises, il répondit en bougonnant. Le maître d’œuvre posait une nouvelle pierre de seuil. — Le traître est-il tombé dans le piège ? demanda Kenhir. — Malheureusement non. — C’est incroyable ! On jurerait que quelqu’un l’informe de nos intentions. — Espérons qu’il a simplement beaucoup de flair. L’absence de l’oie et du chien a dû l’intriguer. — Parviendrons-nous un jour à entraver ce démon ? — Notre stratégie n’est pas si mauvaise. — Mais il demeure libre et impuni ! — Peut-on rester libre lorsqu’on est esclave de sa propre avidité ? La pierre de lumière l’obsède, il ne songe qu’à s’en emparer. Continuons à appliquer notre plan. — J’aurais préféré que ce monstre fût en cage dès cette nuit. — N’est-ce pas vous, Kenhir, qui m’avez appris la patience ? - 185 -
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donné la qualité du pigeon grillé aux épices que préparait la jeune<br />
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Le vieux scribe emprunta la rue principale. Aux salutations <strong>de</strong>s<br />
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Le maître d’œuvre posait une nouvelle pierre <strong>de</strong> seuil.<br />
— Le traître est-il tombé dans le piège ? <strong>de</strong>manda Kenhir.<br />
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— Espérons qu’il a simplement beaucoup <strong>de</strong> flair. L’absence <strong>de</strong><br />
l’oie et du chien a dû l’intriguer.<br />
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— Notre stratégie n’est pas si mauvaise.<br />
— Mais il <strong>de</strong>meure libre et impuni !<br />
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avidité ? <strong>La</strong> pierre <strong>de</strong> lumière l’obsè<strong>de</strong>, il ne songe qu’à s’en<br />
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