T4 - La Place de Vérité
T4 - La Place de Vérité T4 - La Place de Vérité
personne ne croyait que Paneb serait vraiment le successeur de Néfer le Silencieux. Comme un maître d’œuvre n’a qu’une parole, vous pouvez dormir tranquille. Seth-Nakht lisait le dernier rapport envoyé par son fils aîné qui sillonnait la Syro-Palestine afin d’y mettre en place un réseau d’informateurs sérieux, capables d’alerter la capitale au moindre trouble. — La reine Taousert demande à vous parler, avertit son intendant. — La reine ici, chez moi ? L’intendant hocha la tête affirmativement. Stupéfait, Seth-Nakht sortit de son bureau et il se hâta de se rendre à la rencontre de Taousert, confortablement installée dans une chaise à porteurs. — Majesté, je ne pensais pas que... — Vous m’avez bien promis obéissance ? — Oui, dans les circonstances actuelles et tant que... — Manquez-vous souvent à votre parole ? Seth-Nakht se sentit insulté. — Jamais, Majesté ! Et je trouverai des dizaines de témoins pour vous le confirmer. — En ce cas, pourquoi ne pas m’avoir communiqué le dernier rapport sur la Syro-Palestine ? — C’est mon fils aîné qui l’a rédigé et... — Il est d’abord le ministre des Affaires étrangères. C’est au pharaon et à moi-même de prendre connaissance de son travail et de le garder secret, si nécessaire, même vis-à-vis de vous. Légaliste, Seth-Nakht dut admettre que la reine avait raison. — Mais le roi Siptah est incapable d’apprécier l’importance d’un tel document ! — Détrompez-vous. Je me rends chaque matin à son chevet et je lui communique l’essentiel des informations afin qu’il me donne l’avis éclairé d’un homme détaché du monde. Moi, Seth-Nakht, je respecte mes engagements. - 148 -
Vexé, le vieux courtisan s’inclina. — Je vous remets immédiatement le rapport du ministre des Affaires étrangères, Majesté. — Puisque vous l’avez lu, dit la reine avec un léger sourire, donnez-m’en la teneur. Sensible à cette marque de confiance, Seth-Nakht ne dissimula rien. — La Syro-Palestine est calme, mais de nombreux groupuscules se forment çà et là en protestant contre le protectorat égyptien qui assure pourtant la prospérité de la région. Il ne s’agit que de troubles mineurs et habituels que la police locale saura réprimer. En revanche, la situation en Asie reste inquiétante ; des royaumes s’écroulent, des dynasties guerrières prennent le pouvoir, et nul ne peut savoir ce qui sortira de ce chaudron. En tout cas, rien de bon pour l’Égypte qui reste, par excellence, le pays à conquérir. — Que préconisez-vous ? — Exercer une vigilance de tous les instants sur le couloir d’invasion du Nord-Est, maintenir des garnisons puissamment armées et bien payées, consolider les fortins qui forment notre première ligne de défense, construire de nouveaux bateaux de guerre et ordonner aux arsenaux de Pi-Ramsès de produire davantage de matériel. — Et la menace libyenne ? — Il convient de la prendre très au sérieux. Les clans sont encore divisés, mais il suffira d’un chef de guerre plus excité que les autres pour les lancer à la conquête du Delta, surtout si l’agression vient de l’Est. — Avons-nous suffisamment d’agents infiltrés ? — Hélas ! non, et la tâche est très dangereuse. Beaucoup de volontaires y ont déjà perdu la vie. D’après les informations fragmentaires dont nous disposons, les tribus libyennes seront bientôt surarmées. — Avez-vous établi l’état précis de nos forces ? — Les généraux m’ont répondu avec rapidité et précision, et je pense que nous saurons nous défendre. Mais vous connaissez ma position : mieux vaudrait attaquer de façon préventive. - 149 -
- Page 98 and 99: doute plus grave encore : les princ
- Page 100 and 101: Dérobant une heure à un implacabl
- Page 102 and 103: 19. Comme si la victoire de la femm
- Page 104 and 105: semailles, sauf dans les champs qui
- Page 106 and 107: aux mêmes résultats. — Mes expe
- Page 108 and 109: 20. — Je suis atterré, déclara
- Page 110 and 111: Casa le Cordage façonnait un vase
- Page 112 and 113: — C’est ainsi que tu m’aimes,
- Page 114 and 115: — Ce qui impliquerait des complic
- Page 116 and 117: — C’est une excellente maîtres
- Page 118 and 119: sauvera pas Thouty puisque les fait
- Page 120 and 121: ien dit, mais il est forcément d
- Page 122 and 123: vie avait pris naissance. Il s’im
- Page 124 and 125: 23. Dès que son service au temple
- Page 126 and 127: aisin. Alors qu’il tournait la t
- Page 128 and 129: gagné, j’ai cru que la vision qu
- Page 130 and 131: — Plusieurs médecins s’occupen
- Page 132 and 133: — Désires-tu la liberté ? lui d
- Page 134 and 135: À la surprise générale, la sessi
- Page 136 and 137: Tombe lui barra le chemin avec sa c
- Page 138 and 139: — Je viens vers toi, souverain de
- Page 140 and 141: 26. L’annonce de la nomination de
- Page 142 and 143: — C’est ce que ton père spirit
- Page 144 and 145: « l’étoile » et qui correspond
- Page 146 and 147: appartements privés de sa femme.
- Page 150 and 151: — Ce n’est pas la mienne, Seth-
- Page 152 and 153: descriptions plus fantaisistes les
- Page 154 and 155: — Il manque un dixième de la qua
- Page 156 and 157: 29. — Ainsi, conclut Kenhir, atte
- Page 158 and 159: importants de la confrérie, le vie
- Page 160 and 161: coup d’une violente colère dont
- Page 162 and 163: où Féned découvrit quelques beau
- Page 164 and 165: espirait avec difficulté. — Cond
- Page 166 and 167: une grande salle décorée de bas-r
- Page 168 and 169: Complètement ivre, Karo le Bourru
- Page 170 and 171: omettre de consulter le rapport de
- Page 172 and 173: conviendrait-il pas d’aller plus
- Page 174 and 175: — C’est ton foie qui fonctionne
- Page 176 and 177: 32. Le chef Sobek contemplait d’u
- Page 178 and 179: confrérie et de prouver son savoir
- Page 180 and 181: consulter les archives de nos maît
- Page 182 and 183: — N’importe quel céramiste ser
- Page 184 and 185: Paneb franchit le pylône, traversa
- Page 186 and 187: 34. Après avoir équarri à la hac
- Page 188 and 189: — Écoute ce que ce médiocre ser
- Page 190 and 191: En suivant cette ligne de conduite,
- Page 192 and 193: — Puis-je au moins savoir de quoi
- Page 194 and 195: pouvait incomber qu’à la reine T
- Page 196 and 197: flanc du colosse. — Suis-nous, or
Vexé, le vieux courtisan s’inclina.<br />
— Je vous remets immédiatement le rapport du ministre <strong>de</strong>s<br />
Affaires étrangères, Majesté.<br />
— Puisque vous l’avez lu, dit la reine avec un léger sourire,<br />
donnez-m’en la teneur.<br />
Sensible à cette marque <strong>de</strong> confiance, Seth-Nakht ne dissimula<br />
rien.<br />
— <strong>La</strong> Syro-Palestine est calme, mais <strong>de</strong> nombreux groupuscules<br />
se forment çà et là en protestant contre le protectorat égyptien qui<br />
assure pourtant la prospérité <strong>de</strong> la région. Il ne s’agit que <strong>de</strong><br />
troubles mineurs et habituels que la police locale saura réprimer. En<br />
revanche, la situation en Asie reste inquiétante ; <strong>de</strong>s royaumes<br />
s’écroulent, <strong>de</strong>s dynasties guerrières prennent le pouvoir, et nul ne<br />
peut savoir ce qui sortira <strong>de</strong> ce chaudron. En tout cas, rien <strong>de</strong> bon<br />
pour l’Égypte qui reste, par excellence, le pays à conquérir.<br />
— Que préconisez-vous ?<br />
— Exercer une vigilance <strong>de</strong> tous les instants sur le couloir<br />
d’invasion du Nord-Est, maintenir <strong>de</strong>s garnisons puissamment<br />
armées et bien payées, consoli<strong>de</strong>r les fortins qui forment notre<br />
première ligne <strong>de</strong> défense, construire <strong>de</strong> nouveaux bateaux <strong>de</strong><br />
guerre et ordonner aux arsenaux <strong>de</strong> Pi-Ramsès <strong>de</strong> produire<br />
davantage <strong>de</strong> matériel.<br />
— Et la menace libyenne ?<br />
— Il convient <strong>de</strong> la prendre très au sérieux. Les clans sont<br />
encore divisés, mais il suffira d’un chef <strong>de</strong> guerre plus excité que les<br />
autres pour les lancer à la conquête du Delta, surtout si l’agression<br />
vient <strong>de</strong> l’Est.<br />
— Avons-nous suffisamment d’agents infiltrés ?<br />
— Hélas ! non, et la tâche est très dangereuse. Beaucoup <strong>de</strong><br />
volontaires y ont déjà perdu la vie. D’après les informations<br />
fragmentaires dont nous disposons, les tribus libyennes seront<br />
bientôt surarmées.<br />
— Avez-vous établi l’état précis <strong>de</strong> nos forces ?<br />
— Les généraux m’ont répondu avec rapidité et précision, et je<br />
pense que nous saurons nous défendre. Mais vous connaissez ma<br />
position : mieux vaudrait attaquer <strong>de</strong> façon préventive.<br />
- 149 -