ob_f1cbbf_helen-fielding-2-l-age-de-raison.pdf

- Comment ça va ? a-t-il dit d'une voix fatiguée.
- Très bien, ai-je répondu, m'efforçant d'être détachée.
- Veux-tu que je passe te prendre, nous pourrions aller
déjeuner et parler?
- Ben ... je déjeune avec les filles, ai-je rétorqué avec un
détachement vraiment parfait.
- Oh, Seigneur.
- Quoi?
- Bridget, as-tu une idée du genre de la nuit que je viens de
passer? Avec ce gamin qui essayait d'étrangler sa mère dans la
cuisine, la police, l'ambulance, les fléchettes de tranquillisant,
aller-retour à l'hôpital, des Philippins hystériques plein la maison.
Je veux dire, je suis vraiment désolé que tu aies dû subir tout ça,
mais moi aussi, et je n'y étais pour rien.
- Pourquoi ne m'as-tu pas appelée plus tôt?
- Parce qu'à chaque fois que j'ai réussi à avoir une seconde de
libre pour t'appeler, soit sur ton téléphone, soit sur ton portable,
c'était toujours occupé, bordel!
Humm. Le détachement n'était peut-être pas la bonne
solution. Il a vraiment passé un sale quart d'heure. Ai rendez-vous
avec lui pour dîner et il dit qu'il va dormir cet après-midi. Tout
seul, j'espère.
Dimanche 2 février
57 kg (excellent: me transforme en garçon orienta!),
cigarettes : 3 (t.b.), calories: 2100 (t. modeste), jules: 1 à nouveau
(hourra !), guides pratiques, comptés d'un air critique et
incrédule par jules nouvellement réinstallé : 37 (élémentaire bon
-sens à l'époque où nous vivons).
22:00. Chez moi. Tout va bien. Le dîner a été un peu crispé
au début, mais ça s'est arrangé quand j'ai décidé de croire à son
histoire, surtout lorsqu'il m'a dit que je devrais aller voir sa
gouvernante aujourd'hui.
Mais ensuite, au moment de la mousse au chocolat, il a dit :
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