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mise à déballer toute l'histoire. - Arrête-toi tout de suite, a-t-elle dit, avant même que je sois arrivée au jeune Oriental. Arrête. Je vais te dire une chose, une seule fois, et je veux que tu m'écoutes. - Quoi? ai-je demandé, en pensant que s'il n'y avait qu'une personne au monde incapable de dire quelque chose une seule fois - à part ma mère -, c'était bien Sharon. - Quitte-le. - Mais... - Quitte-le. Tu as eu l'avertissement, il vote conservateur. Alors, quitte-le avant d'être trop attachée. - Mais, attends, ça n'est pas pour ... - Oh, pour l'amour du ciel, a-t-elle grondé. Il lui faut tout, hein? Il vient chez toi, tout lui tombe tout rôti. Tu te pointes sur ton trente et un pour ses abominables potes conservateurs et qu'est-ce qu'il fait? Il flirte avec Rebecca. Il te traite en quantité négligeable. Il vote conservateur. C'est de la manipulation tout ce qu'il y a de plus paternaliste ... J’ai jeté un coup d'œil angoissé à la pendule. - Ecoute ..., Shaz, est-ce que je peux te rappeler sur ton portable? - Quoi! Au cas où il t'appellerait? Non! a-t-elle rugi. Juste à ce moment-là, le portable s'est mis à sonner. - Shaz, il faut que je te quitte. Je te rappelle. Ai appuyé ardemment sur la touche OK du portable. C’était Jude. - Oh! J'ai une de ces gueules de bois! Je crois que je vais vomir. Et elle s'est lancée dans un interminable récit de sa soirée au Met Bar, mais j'ai dû l'interrompre. Me disais que le problème du jeune Oriental était plus urgent. J’avais vraiment l'impression d'avoir raison. Ce n'était pas de l'égoïsme. - Oh, Seigneur! Bridge, ma pauvre ..., a dit Jude, quand j'ai eu fini. Je crois que tu t'es très bien débrouillée. Très bien. Je le crois 58

vraiment. Tu as vraiment fait ce qu'il fallait. Me suis sentie rougir de fierté, puis me suis demandé pourquoi. - Qu'est-ce que j'ai fait? ai-je demandé avec un regard circulaire, en passant alternativement du sourire satisfait au clignement de paupières embarrassé. - Tu as fait exactement ce qui est indiqué dans Les Femmes qui aiment trop. Tu n'as rien fait. Tu t'es juste détachée. Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes à leur place. Nous nous détachons simplement. - D'accord, d'accord, ai-je dit en hochant gravement la tête. - Nous ne leur voulons pas de mal. Nous ne leur voulons pas de bien. Nous ne les voyons pas. Nous nous détachons simplement. Le fils de sa gouvernante, mon cul! S'il a une gouvernante, pourquoi est-ce qu'il est toujours fourré chez toi et te fait faire la vaisselle? - Mais si c'était vraiment le fils de sa gouvernante? - Là, Bridget, a dit sévèrement Jude, c'est ce qui s'appelle du Déni de Réalité. 11:15. Ai rendez-vous avec Jude et Shazzer au 192 pour déjeuner. Bien. Pas question de tomber dans le Déni de Réalité. 11:16. Oui. Suis parfaitement détachée. Vous voyez ! 11:18. Ne peux croire qu'il n'ait pas encore appelé. Salaud, salaud, salaud. Je déteste ce comportement passif agressif du téléphone dans les nouvelles relations de couple, où on utilise la non-communication comme moyen de communiquer. C'est terrible, terrible : entre une simple sonnerie et une non-sonnerie, il y a toute la différence entre vivre le chaud bonheur amoureux et se retrouver à nouveau rejetée dans l'impitoyable guerre de tranchées de la recherche d'un partenaire, exactement comme avant, mais avec l'impression de s'être fait baiser encore plus que la dernière fois. Midi. Incroyable. Le téléphone s'est réellement mis à sonner pendant que je le regardais, comme si je l'avais déclenché par vibrations mentales, et cette fois c'était Mark. 59

mise à déballer toute l'histoire.<br />

- Arrête-toi tout <strong>de</strong> suite, a-t-elle dit, avant même que je sois<br />

arrivée au jeune Oriental. Arrête. Je vais te dire une chose, une<br />

seule fois, et je veux que tu m'écoutes.<br />

- Quoi? ai-je <strong>de</strong>mandé, en pensant que s'il n'y avait qu'une<br />

personne au mon<strong>de</strong> incapable <strong>de</strong> dire quelque chose une seule fois<br />

- à part ma mère -, c'était bien Sharon.<br />

- Quitte-le.<br />

- Mais...<br />

- Quitte-le. Tu as eu l'avertissement, il vote conservateur.<br />

Alors, quitte-le avant d'être trop attachée.<br />

- Mais, attends, ça n'est pas pour ...<br />

- Oh, pour l'amour du ciel, a-t-elle grondé. Il lui faut tout,<br />

hein? Il vient chez toi, tout lui tombe tout rôti. Tu te pointes sur<br />

ton trente et un pour ses abominables potes conservateurs et<br />

qu'est-ce qu'il fait? Il flirte avec Rebecca. Il te traite en quantité<br />

négligeable.<br />

Il vote conservateur. C'est <strong>de</strong> la manipulation tout ce qu'il y a<br />

<strong>de</strong> plus paternaliste ...<br />

J’ai jeté un coup d'œil angoissé à la pendule.<br />

- Ecoute ..., Shaz, est-ce que je peux te rappeler sur ton<br />

portable?<br />

- Quoi! Au cas où il t'appellerait? Non! a-t-elle rugi.<br />

Juste à ce moment-là, le portable s'est mis à sonner.<br />

- Shaz, il faut que je te quitte. Je te rappelle.<br />

Ai appuyé ar<strong>de</strong>mment sur la touche OK du portable.<br />

C’était Ju<strong>de</strong>.<br />

- Oh! J'ai une <strong>de</strong> ces gueules <strong>de</strong> bois! Je crois que je vais<br />

vomir.<br />

Et elle s'est lancée dans un interminable récit <strong>de</strong> sa soirée au<br />

Met Bar, mais j'ai dû l'interrompre. Me disais que le pr<strong>ob</strong>lème du<br />

jeune Oriental était plus urgent. J’avais vraiment l'impression<br />

d'avoir <strong>raison</strong>. Ce n'était pas <strong>de</strong> l'égoïsme.<br />

- Oh, Seigneur! Bridge, ma pauvre ..., a dit Ju<strong>de</strong>, quand j'ai eu<br />

fini. Je crois que tu t'es très bien débrouillée. Très bien. Je le crois<br />

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