ob_f1cbbf_helen-fielding-2-l-age-de-raison.pdf

Je me sentais tout d'un coup très fatiguée. Mes chaussures
me faisaient mal, ma culotte diabolique me rentrait dans la chair.
Je n'avais qu'une envie, rentrer chez moi.
- Ah!
Il avait repéré le frigo.
Ai jeté un coup d’œil et vu le répondeur sur l'un des
comptoirs. Mon estomac s'est retourné. La lumière rouge
clignotait. Ai levé les yeux et vu Mark devant moi qui tenait une
bouteille de vin dans un décanteur de chez Conran en fer forgé. Il
avait l'air vraiment malheureux, lui aussi.
- Écoute, Bridget, je ...
Je suis descendue du tabouret pour l'entourer de mes bras,
mais aussitôt ses mains se sont posées sur ma taille. Je me suis
écartée. Il fallait absolument que je me débarrasse de ce foutu
machin.
- Je vais monter, j'en ai pour une minute ..., ai-je dit.
- Pourquoi?
- Aux toilettes, ai-je balbutié, effarée, en titubant vers
l'escalier.
Mes chaussures me torturaient, à présent. Suis rentrée dans
la première pièce, qui m'a semblé être le dressing-room de Mark,
pleine de costumes, de chemises et de rangées de chaussures. Suis
sortie de ma robe et, avec un immense soulagement, ai commencé
à me défaire de l’effroyable culotte en me disant que je pourrais
enfiler une robe de chambre et que nous pourrions nous mettre
gentiment à l'aise et peut-être arranger les choses, mais tout d'un
coup Mark est apparu sur le seuil. Je suis restée figée dans ma
gaine diabolique, puis j'ai essayé frénétiquement de l'ôter pendant
qu'il me regardait, consterné.
- Attends, attends, m'a-t-il dit, au moment où je tendais la
main vers la robe de chambre, en fixant attentivement mon
ventre. Tu t'es dessiné des ronds et des croix sur le corps?
Ai essayé de lui expliquer l'histoire de Rebelle et que je
n'avais pas pu acheter du white-spirit un vendredi soir mais il
avait juste l'air très fatigué et embrouillé.
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