ob_f1cbbf_helen-fielding-2-l-age-de-raison.pdf

C'était tout bizarre à l'ambassade. Il n'y avait personne, à part
Brian qui m'a immédiatement conduite à une antique salle de
bains assez sommaire où se trouvaient toutes mes affaires. Il m'a
dit de prendre une douche et de me changer, mais de faire très
vite.
Incroyable ce que j'avais maigri, mais il n'y avait pas de
sèche-cheveux, alors j'ai les cheveux encore un peu hirsutes.
Évidemment, ça n'a pas d'importance, mais j'aurais bien aimé être
à mon avantage au retour. Je commençais à me maquiller quand
Brian a frappé à la porte en disant qu'il fallait absolument partir.
Tout s'est passé comme dans un brouillard, nous avons foncé
vers la voiture dans la nuit moite, puis traversé à toute vitesse des
rues pleines de chèvres, de pousse-pousse, de klaxons, de familles
entières empilées sur une seule bicyclette.
La propreté de l'aéroport m'a semblé incroyable. Je ne suis
pas passée par la voie normale, mais par un itinéraire spécial
ambassade, tout était prévu et réglé d'avance. Quand nous
sommes arrivés à la porte d'embarquement, la salle était vide,
l'avion prêt à décoller et il n'y avait qu'un type en veste jaune fluo
qui nous attendait.
- Merci, ai-je dit à Brian. Remerciez Charlie pour moi.
- Je n'y manquerai pas, a-t-il fait avec une grimace. Ou son
père, plutôt.
Puis il m'a tendu mon passeport et m'a serré la main avec un
respect auquel je n'étais absolument pas habituée, même avant
mon incarcération.
- Vous vous êtes bien débrouillée, a-t-il dit. Bravo,
mademoiselle Jones.
10:00. Viens de dormir un peu. Suis tout excitée à l'idée de
rentrer. J'ai vraiment eu mon épiphanie spirituelle. Tout va
changer à présent.
Résolutions pour une nouvelle vie post-épiphanie
spirituelle
1. Ne pas recommencer à fumer et à boire, car je n'ai rien bu
depuis onze jours et fumé seulement deux cigarettes (je n'ai pas
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