ob_f1cbbf_helen-fielding-2-l-age-de-raison.pdf

ça et à me demander pourquoi ce n'était pas réciproque.
- OK, OK, a-t-il dit, tendant les mains, paumes vers moi. Pas
de problème .
Il nous a servi un verre de vin et s'est assis sur le canapé, ses
longues jambes minces très sexy dans son jean.
- Écoute, je sais que je t'ai blessée et je m'en excuse. Je
comprends que tu sois sur la défensive, mais j'ai changé, tu sais. Je
t'assure. Viens t'asseoir près de moi.
- Je vais juste aller m'habiller.
- Non, non, viens ici, a-t-il dit en tapotant le canapé à côté de
lui. Allons, Bridget, je ne te toucherai pas, je te le promets.
Je me suis assise, pas très rassurée, en resserrant ma veste,
les mains posément croisées sur les genoux.
- Voilà, voilà. Et maintenant, tu vas boire un petit coup et te
détendre, tout simplement.
Il m'a passé doucement le bras autour des épaules. - Je
n'arrête pas de m'en vouloir pour la façon dont je t'ai traitée.
C'était impardonnable.
C'était si bon de sentir à nouveau le bras de quelqu’un.
- Jones, a-t-il chuchoté tendrement. Ma petite Jones.
Il m'a attirée contre lui, posant ma tête contre sa poitrine.
- Tu ne méritais pas ça. (Son parfum jadis familier
m'enveloppait.) Là, là. Juste un petit câlin. Tout va bien
maintenant.
Il caressait mes cheveux, mon cou, mon dos, commençait à
faire glisser la veste de mes épaules et, allongeant la main, il avait
dégrafé mon soutien-gorge avant que j'aie pu dire ouf.
- Arrête! ai-je dit en essayant de resserrer ma veste.
Franchement! Daniel !
Je riais à moitié. Soudain, j'ai vu son visage. Lui ne riait pas.
- Pourquoi? a-t-il dit en tirant brutalement ma veste.
Pourquoi pas? Allons!
- Non! Daniel, nous sortons seulement pour dîner. Je n'ai pas
envie de t'embrasser.
Il a baissé la tête, la respiration inégale, puis s'est redressé, a
229