ob_f1cbbf_helen-fielding-2-l-age-de-raison.pdf

pour ça : comme si, dans la cruauté du monde moderne, c'était la
seule chose à laquelle on pouvait vraiment se raccrocher avec
confiance et ... Aaah!
10:30. Au bureau, encore. C'était Richard Finch,
m'engueulant :
- Allons, Bridget, ne sois pas timide! hurlait Cc gros tas
devant tout le monde, gesticulant et mâchouillant dans une
frénésie due, je le sais maintenant, à la cocaïne. Quand est-ce que
tu pars?
- Euh ... , ai-je balbutié, espérant que je pourrais demander
plus tard à Patchouli où.
- Tu n'as aucune idée de ce que je te demande, hein? C'est
absolument incroyable. Quand pars-tu en vacances? Si tu ne
remplis pas le tableau aujourd'hui, tu ne partiras pas.
- Oh, hum, ouais.
- Pas tablo pas parto.
- Ouais, ouais, bien sûr. Il faut seulement que je regarde mon
agenda, ai-je dit en serrant les dents.
Dès la fin de la réunion, me suis précipitée dans les toilettes
pour me réconforter avec une cigarette. Peu importe si je suis la
seule personne de toute l'équipe à ne pas partir en vacances.
Aucune importance. Aucune. Ça ne veut pas dire que je suis une
paria. Absolument pas. Tout va pour le mieux dans le meilleur des
mondes. Même si je dois avoir recours à produits de substitution,
encore une fois.
18:00. Journée de cauchemar à essayer de faire parler des
femmes des problèmes de nausées induits par transplantation
d'ovules. Ne peux me résoudre à rentrer directement chez moi
pour me retrouver face à chantier de démolition. Soirée
exceptionnellement douce et ensoleillée. Vais peut-être aller me
promener à Hampstead Heath.
21:00. Incroyable. Incroyable. Ça montre bien que si on
cesse de se prendre la tête et se laisse porter par son influx positif,
façon zen, des solutions apparaissent.
J'étais en train de me promener sur le chemin qui monte au
220