ob_f1cbbf_helen-fielding-2-l-age-de-raison.pdf

moitié des gens étaient partis. Rebecca, assise dans la grande salle,
le pied sur une chaise, parlait à Mark en pleurnichant, Shaz était
debout à la porte, fumant une cigarette, près de nos deux valises.
- C'est un tel manque d'égards envers les autres, disait
Rebecca. Il a gâché tout le week-end! Les gens devraient être forts
et courageux, c'est tellement… égoïste de s'apitoyer comme ça sur
son sort. Pourquoi tu ne dis rien, tu ne trouves pas que j'ai raison?
- Je crois que nous devrions ... en reparler plus tard, a
répondu Mark.
Après avoir fait nos adieux, Shaz et moi étions en train de
mettre les bagages dans la voiture quand Mark est sorti nous
rejoindre.
- Bravo! a-t-il aboyé. Excusez-moi. Bon Dieu, on dirait un
sergent-major. Le cadre est en train de déteindre sur moi. Tu as
été très bien, tu sais, avec ... avec ..., enfin, avec les deux.
- Mark! a hurlé Rebecca. J'ai fait tomber ma canne.
- Rapporte! a dit Sharon.
L'espace d'une fraction de seconde, une expression de réel
embarras a traversé le visage de Mark, puis il s'est ressaisi :
- Bon, salut les filles, j'étais très content de vous voir. Rentrez
bien.
Pendant le trajet du retour, Shaz rigolait doucement à l'idée
de Mark forcé pour le reste de ses jours à courir derrière Rebecca,
obéissant à ses ordres et rapportant son bâton comme un petit
chien, mais moi, je ne cessais de penser à la conversation que
j'avais entendue derrière la haie.
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