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4 péchés givrés sarah truong-qui - Spirit Magazine

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culture musique<br />

impro-focus<br />

[musiques improvisées]<br />

Oreilles intolérantes et/ou formatées<br />

s’abstenir. Du 4 au 14.01 on ne viendra<br />

pas au Mandala pour siroter un verre en<br />

écoutant du jâââzz, mais pour s’abreuver<br />

aux courants exigeants, tordus et<br />

magnifiques des musiques improvisées.<br />

La 3e édition d’impro-Focus – ((if))<br />

pour les intimes – se place résolument<br />

du côté de la recherche expérimentale,<br />

des mariages étranges, des incongruités<br />

musicales, pour le meilleur et<br />

pour… le bizarre. À commencer – dans<br />

le désordre – par Andy Moor, plus connu<br />

comme guitariste de The Ex, aco<strong>qui</strong>né<br />

cette fois avec Yannis Kyriakides, compositeur<br />

chypriote, pour d’électriques<br />

mélodies grecques et portugaises. Au<br />

rayon frissons sonores, on retiendra la<br />

tension bruitiste du duo Ramon Lopez<br />

et Christine Wodrascka ou l’exploration<br />

Eclecpilecptic d’Alexis Heroupoulos.<br />

Autre figure, locale cette fois-ci, Éric Lareine<br />

– décidément sur tous les fronts –<br />

pour son duo Reflex avec le pianiste Denis<br />

Badault. C’est qu’à Toulouse le petit<br />

monde improvisé s’agite, pour preuve<br />

la présence du quartet Farm Job, des<br />

synthés de Marc Demereau ou de Rétroviseur.<br />

Ce foisonnement libertaire se<br />

terminera sur un ciné-concert. Buñuel,<br />

Un chien andalou. Les rêves de Dali en<br />

images. La folle poésie continue…<br />

Du 4 au 14.01, le Mandala, 6/9 e,<br />

Pass 5 concerts 25 e, www.lemandala.com<br />

antonio Zambujo<br />

[fado]<br />

Il est finalement rare d’entendre le fado<br />

chanté par une voix masculine, en ces<br />

temps où les grandes stars du genre<br />

sont souvent des femmes. Mais il y a<br />

54 / <strong>Spirit</strong> # 46<br />

Farm Job © Framboise Esteban<br />

© Rita Carmo<br />

Antonio Zambujo, 36 ans, petit prodige mis en avant par Caetano Veloso. Il revient<br />

aux sources du chant portugais, en y ajoutant le « cante aletenjano », chant polyphonique<br />

traditionnel de sa région natale. S’inscrivant dans une lignée à la fois populaire<br />

et classique, prince des nuits fadistes lisboètes, il se fait accompagner par deux<br />

guitares, une contrebasse et une clarinette, son instrument d’origine.<br />

Les 5 et 6.01, 20h30, Espace Croix-Baragnon, 5/10 e, 05 62 27 61 02<br />

dans le steel baroque<br />

[art lyrique et percussions]<br />

Les transcriptions de pièces instrumentales et vocales de Bach et de pièces sacrées<br />

et profanes de Vivaldi, Haendel, Purcell, sont au programme du trio féminin Lyric’O<br />

Steel. Le chant lyrique de la soprano Eliette Parmentier est soutenu par le duo de<br />

steel drums formé par Fabienne et Isabelle Rivière. Ce bidon incurvé, joué à l’aide de<br />

mailloches, est plus traditionnellement utilisé dans les musiques de rue, notamment<br />

antillaises. A priori contre-nature, son alliance avec les œuvres du répertoire classique<br />

donne une dimension plus intime à ces dernières. À découvrir.<br />

6.01, 21 h, Le Chapeau Rouge, 3/8 e, 05 61 22 27 77, http://lyricosteel.free.fr<br />

« film» (noirs)<br />

[jazzpoem]<br />

Des poètes modernes, amoureux du jazz, s’inspirent des musiques de films noirs<br />

pour un spectacle non-conventionnel. Enzo Cormann et Jean-Marc Padovani,<br />

deux complices officiant sous le nom de « jazz-poems », plantent le décor années<br />

cinquante des polars en noir et blanc. Les musiciens évoluent autour de la récitation<br />

de textes en s’autorisant une improvisation débordante. Dans une ambiance<br />

un peu sombre, deux écrans projettent des images de films noirs « classiques »,<br />

parmi lesquels Quand la ville dort de John Huston ou Les amants de la nuit de<br />

Nicholas Ray. Ici ce n’est pas l’assassin qu’on recherche, mais la chaleur d’une<br />

bande son jazzy pour animer la nuit.<br />

Du 11 au 14.01, 20h30, MJC Roguet Saint-Cyprien, 05 61 77 26 00<br />

cristina Branco<br />

[fado revisité]<br />

Échappé des vieux restaurants de l’Alafama à Lisbonne, le fado est un genre <strong>qui</strong><br />

– heureusement – se renouvelle. Dix ans après la mort d’Amalia Rodrigues, de<br />

jeunes talents portugais se réapproprient plus personnellement cette mélopée nostalgique<br />

(voir Antonio Zambujo à la Croix-Baragnon). Cristina Branco est en la face<br />

la plus célèbre. La voix, rauque, grave, vibrante, emprunte au registre traditionnel,<br />

mais pourrait tout aussi bien nous venir du jazz de Billie Holliday, ou du tango argentin.<br />

Se dispersant parfois dans des arrangements trop « variété », Cristina Branco<br />

n’en perd pas moins le souffle d’un chant parlant aux tripes. Incontestablement, la<br />

nouvelle dame du fado.<br />

Les 18 et 19.01, 20h30, Salle Nougaro, 20/26 e<br />

nicolas Jules<br />

[chanson]<br />

Dans le paysage de la chanson française, nul doute que Nicolas Jules n’est pas<br />

encore à sa juste place. Qui, en dehors d’un cercle d’initiés, a entendu parler de<br />

ce jeune dandy décalé. Pas grand monde, malgré des papiers plutôt élogieux dans<br />

la presse spécialisée. Nicolas Jules semble tenir à son modus operandi : faire profil<br />

bas, se la jouer discret, condition – apparemment – sine qua non d’une indépendance<br />

et d’une autonomie revendiquée. Sans maison de disque et sans plan<br />

promotionnel intrusif, Nicolas Jules trace son chemin accompagné de son batteur<br />

© Augusto Brazio<br />

et de son contrebassiste, donnant à ses<br />

compositions une chair assemblée dans<br />

le jazz, le rock et le blues. Mais c’est<br />

avant tout par ses textes, clamés d’une<br />

voix grave, que Nicolas Jules affirme<br />

et revendique sa personnalité. Écriture<br />

poétique, vocabulaire fouillé, ton planant.<br />

Lunaire, il l’est à coup sûr. Mais ce<br />

n’est probablement qu’en concert qu’il<br />

se met réellement en orbite.<br />

Les 19 et 20.01, 21h30, 10/12 e,<br />

Le Bijou, www.nicolasjules.com<br />

Jour 54<br />

[opéra radiophonique]<br />

Magma de mots, de sons et de musique.<br />

Bienvenue en terres iconoclastes et inclassables,<br />

où littérature et sons électroniques<br />

s’imbriquent. Jour 54 apporte<br />

une nouvelle suite au roman inachevé<br />

de Georges Perec, 53 jours. Ce projet<br />

d’opéra radiophonique, conduit par<br />

Pierre Jodlowski et invité du cycle Présences<br />

vocale du collectif éOle, s’imprègne<br />

de la complexité de la langue et<br />

de la pensée de l’auteur, recrachant une<br />

ode sensible <strong>qui</strong> pratique le mix jubliatoire<br />

du mot et du montage sonore.<br />

Les 20 et 21.01, 21h, Petit théâtre<br />

Saint-Exupère, Blagnac, 10/20 e<br />

ibrahim maalouf<br />

[jazz métissé]<br />

On pense à tort que la trompette appartient<br />

uniquement au jazz et à la<br />

soul. Ibrahim Maalouf est la preuve du<br />

contraire. S’il est difficile de classer le<br />

style musical de ce virtuose, c’est qu’il<br />

pioche dans toutes les influences, classique,<br />

jazz, hip hop, électro, pop-rock,<br />

et surtout orientale, lui <strong>qui</strong> est né à Beyrouth,<br />

dans une famille d’artistes : un<br />

père trompettiste, une mère pianiste,<br />

et un oncle écrivain (Amin Maalouf).<br />

Aujourd’hui, son univers musical inspire<br />

les plus grands de Vincent Delerm<br />

à -M-, de Thomas Fersen à Vanessa<br />

Paradis, et il continue de composer<br />

pour des ensembles classiques. Dans<br />

ses concerts, il développe des thèmes<br />

envoûtants, à la manière arabe, rendus<br />

plus acérés par des guitares rock ou<br />

des instrumentations funk. Un virtuose<br />

du métissage musical.<br />

26.01 à 20h30 au Bikini à partir de 23,50 e<br />

© Gaston Bergeret

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