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4 péchés givrés sarah truong-qui - Spirit Magazine

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Imany<br />

le 19.01<br />

au Bikini (Ramonville),<br />

à 20h30<br />

20 e<br />

Son dernier album :<br />

The Shape Of a Broken Heart<br />

M6 Interactions, 2011<br />

imany,<br />

la beauté grave<br />

Attention, phénomène ! Voix rauque et charme fou, Imany est devenue disque<br />

d’or dès son premier album The shape of a broken heart. Preuve que le disque<br />

n’est pas totalement mort. Et qu’une ancienne manne<strong>qui</strong>n peut devenir une<br />

vraie chanteuse. Propos recueillis par Lionel Nicaise<br />

Vous avez commencé la musique aux États-Unis, lorsque vous<br />

travailliez également comme modèle. C’était comment ces débuts<br />

new-yorkais ?<br />

Je devais rester 3 semaines, finalement je suis restée sept ans.<br />

Imany était mon nom de manne<strong>qui</strong>n, je l’avais tiré de mon film<br />

préféré de l’époque, Un Prince à New York avec Eddie Murphy.<br />

J’ai collectionné les petits boulots, parallèlement à l’enregistrement<br />

d’une maquette et de plusieurs scènes new yorkaises.<br />

Une fois rentrée à Paris, ma sœur est devenue mon manager.<br />

Après sept mois de concerts dans des bars et petites salles,<br />

le producteur Malick N’diaye (<strong>qui</strong> avait déjà découvert la chanteuse<br />

Ayo) m’a repérée.<br />

Dans quel rayon rangeriez-vous votre premier album? Folk ? Soul ?<br />

J’ai du mal à le mettre dans une case parce que je ne l’ai vraiment<br />

pas pensé comme ça. J’ai reçu des influences assez<br />

variées. Certaines chansons ont vécu sur la scène, parce que<br />

je viens de là. Il y a eu ensuite des millions d’écoutes avec le<br />

réalisateur, on s’est mis d’accord sur la couleur de l’album. Il<br />

s’avère qu’il y a beaucoup d’acoustique, ce qu’on voulait avant<br />

tout c’était des titres cohérents.<br />

La chanson éponyme de cet album raconte votre histoire<br />

d’amour avec l’Afrique. Quels autres thèmes abordez-vous<br />

dans vos chansons ?<br />

Les thèmes de la vie, des choses assez basiques comme<br />

l’amour, le non-amour, l’affirmation de soi, la liberté. Je pose<br />

un regard sur la famille, sur l’Afrique, j’apporte un point de<br />

vue personnel sur le monde <strong>qui</strong> m’entoure, ça peut être un<br />

reportage télé, une scène dans la rue, ou des choses de ma<br />

vie intime.<br />

Vous chantez la plupart du temps en anglais, mais aussi en<br />

comorien comme sur le titre « The Care ». Vos origines influencent-elles<br />

votre musique ?<br />

Elles jouent forcément. Ça oriente les choix artistiques qu’on<br />

fait, parce que c’est une partie de ce que l’on est. Mais je ne<br />

suis pas là pour écrire sur mes origines comoriennes. Je ne<br />

le porte pas comme un étendard. C’est ce que je suis, c’est<br />

logique que cela soit dans ma musique.<br />

L’écriture et la composition, vous pratiquez en solo ?<br />

J’écris seule, et je compose avec les autres, en fonction des<br />

titres. Je n’ai pas vraiment de rituel. J’essaie simplement<br />

d’écrire le plus souvent possible. Tôt le matin, tard le soir. Je<br />

ne m’impose pas d’écrire « le » tube. L’important, c’est d’écrire<br />

et s’il y a une bonne chanson à la sortie, tant mieux.<br />

La comparaison avec Tracy Chapman revient presque systématiquement.<br />

Pas trop agaçant à la longue ?<br />

Je ne sais pas trop pourquoi Tracy Chapman, à part le fait<br />

qu’elle ait une grosse voix, comme moi. Les gens ont souvent<br />

besoin de références pour savoir ce qu’ils achètent. Moi, je n’ai<br />

pas grandi dans la musique, j’ai été élevée au top 50. J’ai des<br />

goûts éclectiques, mais il faut que les mélodies m’interpellent.<br />

Ceci dit, cela me fait plaisir cette comparaison, parce que je<br />

suis fan. Elle fait partie de mes icônes avec Nina Simone, Billie<br />

Holiday, Nirvana, ou le hip hop des années 90 (à l’époque je<br />

n’écoutais rien d’autre !).<br />

C’est vous <strong>qui</strong> posez sur la photo de votre album. Un clin d’œil<br />

au milieu de la mode d’où vous venez ?<br />

C’est vrai que j’ai gardé un œil sur la mode. Peut-être que si je<br />

n’étais pas passée par le manne<strong>qui</strong>nat, je n’aurais pas eu cette<br />

exigence esthétique. Mais musicalement, cette expérience ne<br />

m’a pas servi.<br />

Comment se sent-on à la veille d’une première grande tournée ?<br />

Ce n’est pas vraiment la première. On avait déjà fait une tournée<br />

voix-guitare en France, d’ailleurs on était en première partie de Ben<br />

l’Oncle Soul au Bikini. Ce coup-ci, on revient avec le groupe, c’est<br />

autre chose. On défend vraiment l’album. On n’est plus la première<br />

partie, on n’est plus la découverte. Je suis super contente. Honnêtement,<br />

on n’en est qu’au début. On chante en anglais donc il y a<br />

des choses à faire dans d’autres pays. Le monde est vaste.<br />

Peut-on déjà parler d’un second album ?<br />

On y pense, de loin. Évidemment il y a des textes, des<br />

chansons <strong>qui</strong> existent déjà et d’autres <strong>qui</strong> continuent de se<br />

construire mais on n’est pas dans la dynamique du deuxième<br />

album. Le premier vient de sortir. Aujourd’hui ce <strong>qui</strong> compte<br />

c’est défendre le live en France et dans le monde.<br />

<strong>Spirit</strong> aime<br />

« Kisses in the dark »<br />

Chanson enivrante. Une beauté <strong>qui</strong> nous perd<br />

dans des contrées lointaines où seule la voix d’Imany<br />

nous est familière. Des baisers à en avoir le tournis.<br />

« Please and change »<br />

Second single extrait de l’album. On se laisse<br />

vite gagner par cette ode à la joie haute en couleurs.<br />

Donne une irrésistible envie de danser.<br />

« I’ve gotta go »<br />

Le tube. Il démarre avec une rage retenue.L’envolée<br />

mélodique est magnifique sur les refrains. Tout simplement<br />

notre favorite.<br />

<strong>Spirit</strong> # 46 / 53

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