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Rapport Martinet Pale

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Colonie de <strong>Martinet</strong>s pâles Apus pallidus<br />

et restauration<br />

de l'Hôtel-Dieu à Toulouse<br />

* 2 ème partie *<br />

Sylvain Frémaux - Octobre 1999<br />

Etude financée par la Direction Régionale de l'Environnement de Midi-Pyrénées<br />

Nature Midi-Pyrénées<br />

Association de Protection de la Nature<br />

14, rue de Tivoli – 31068 TOULOUSE Cedex<br />

Tél. 05 61 33 50 36 – Fax. 05 62 26 19 18


Sommaire<br />

Objet de l’étude …………………………………………………………………………....1<br />

I) – Conclusion de l’étude menée en 1998…………………………………………..1<br />

II) – Objectif pour 1999 ……………………………………………….………...1<br />

III) – L’Hôtel-Dieu ……………………………………………………………….….2<br />

a) – sites occupés par les oiseaux …………………………………………………………..2<br />

b) – localisation des cavités occupées par les <strong>Martinet</strong>s pâles et noirs …..….…...2<br />

c) – comparaison entre 1998 et 1999 ………………………………………2<br />

d) – comparaison entre 1966 et 1999 ……………………………………....3<br />

e) – test du dispositif de rétrecissement de l’orifice des cavités …………..5<br />

f) – utilisation par les oiseaux des cavités transformées ……………….…6<br />

IV) – Localisation, prospection des principaux sites de nidification …... 6<br />

a) – L'Hôpital de Lagrave ……………………………………………………….…6<br />

b) – les berges ………………………………………………………………………….…7<br />

c) – le Bazacle …………………………………………………………………………….7<br />

d) – l'église de la Daurade ………………………………………………………….7<br />

e) – Le Pont neuf …………………………………………………………………...7<br />

V) – Identification, comportement, biologie ……………………………..…8<br />

1) – Caractères d'identification …………………………………………….….8<br />

a) silhouette …………………………………………………………….….…8<br />

b) couleur ………………………………………………………………..…8<br />

c) voix …………………………………………………………………..9<br />

d) vol ……………………………………………………………………..……..9<br />

2) – Comportement ……………………………………………………………….….9<br />

a) construction du nid ………………………………………………..9<br />

b) élevage des jeunes …………………………………………….….9<br />

c) nourrissage …………………………………………………………10<br />

d) dortoirs ………………………………………………………………..…10<br />

e) zone de chasse ………………………………………..………………..11<br />

f) migration …………………………………………………………..………11


VI) – Mesures de protection préconisées par site …………………………….11<br />

a) – Périodes à éviter pour les travaux ………………………………………11<br />

b) – Proposition de mesures de protection par site ………………...…11<br />

- Hôtel-Dieu …………………………………………………………11<br />

- Hôpital de Lagrave ……………………………………………….12<br />

- Pile du pont …………………………………………………………12<br />

- Berges de la rive droite …………………………………………………………12<br />

c) – Moyens techniques (dispositif préconisé) ………………………….…12<br />

VII) – Discussion …………………………………………………………………..12<br />

Bibliographie succincte<br />

Annexes


Remerciements<br />

Nous tenons à remercier l’ensemble des personnes qui ont participé aux observations et<br />

comptages ponctuels tout le long de l’étude ; notamment les membres du groupe ornithologique de<br />

Nature Midi-Pyrénées, plus particulièrement Philippe Tirefort pour son aide permanente, les<br />

membres de l’Association Régionale Ornithologique de Midi-Pyrénées et Jean Joachim pour ses<br />

conseils et la relecture du présent rapport.<br />

Nous tenons aussi à remercier la société ETAIR qui a réalisé les travaux sur les cavités,<br />

dont la motivation pendant la réalisation de ceux-ci nous a paru essentielle.


Colonie de <strong>Martinet</strong>s pâles Apus pallidus et restauration<br />

de l'Hôtel-Dieu à Toulouse<br />

Le projet de restauration par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) de<br />

l'Hôtel-Dieu à Toulouse, a déclenché une action de gestion et de protection de la colonie de<br />

<strong>Martinet</strong>s pâles Apus pallidus installée sur les façades surplombant la Garonne. La rareté de<br />

l'espèce en Midi-Pyrénées et plus généralement en France, a motivé le classement de ce site au titre<br />

des ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique). Cette colonie de<br />

<strong>Martinet</strong>s pâles (la seule connue en France continentale) a été découverte par Gilbert Affre en 1966.<br />

Aucun changement sensible n'a affecté les façades du bâtiment donnant sur la Garonne depuis cette<br />

période. La restauration programmée de l’Hôtel-Dieu devrait permettre, outre une amélioration<br />

esthétique, de conserver un milieu favorable à la reproduction des <strong>Martinet</strong>s pâles tout en éloignant<br />

les pigeons féraux devenus indésirables.<br />

I) Conclusions de l’étude menée en 1998<br />

Cette étude visait d’une part, à localiser les cavités de nidification sur la façade de l’Hôtel-<br />

Dieu, et d’autre part à proposer un dispositif diminuant le diamètre ou la hauteur des trous de<br />

boulins (principales cavités où nichent les martinets) pour empêcher les pigeons d’y pénétrer.<br />

Cette transformation de l'architecture des cavités ne devait ni gêner physiquement le passage<br />

des martinets, ni les pousser à éviter les trous ainsi transformés. Un "scénario catastrophe" pouvant<br />

même imaginer l'abandon pur et simple du site à la suite d'une évolution brutale du milieu, quelques<br />

tests furent proposés.<br />

II) Objectifs pour 1999<br />

Les buts poursuivis en 1999 sont de plusieurs ordres :<br />

- D'abord, une nouvelle localisation des cavités occupées en 1999 devrait permettre de<br />

préciser :<br />

1) le niveau de stabilité des secteurs occupés d'une année sur l'autre par la colonie de<br />

<strong>Martinet</strong>s pâles,<br />

2) le niveau démographique et le degré d'éclatement de la colonie<br />

3) la mise en évidence d'une éventuelle concurrence pour les cavités de nidification<br />

avec principalement les pigeons domestiques et les <strong>Martinet</strong>s noirs, mais aussi peut-être avec les<br />

choucas, les moineaux, les bergeronnettes (grises et des ruisseaux) ou les rougequeues noirs, voire<br />

des chauve-souris ou des insectes (hyménoptères notamment).<br />

- Ensuite, une prospection a été programmée sur des sites périphériques proches ayant des<br />

caractéristiques similaires à celles de l’Hôtel-Dieu afin de localiser des couples (ou colonies)<br />

périphériques, colons potentiels d'autres secteurs (par ailleurs, la biologie de l’espèce étant encore<br />

mal connue de nos jours, l’ensemble des données recueillies sur le terrain figure dans ce rapport).<br />

- Enfin, un test du dispositif proposé en 1998 a été mené en 1999 : plusieurs cavités où ont<br />

niché les martinets pâles et les pigeons bisets ont ainsi été transformées à l'intersaison. L’utilisation


ou non de ces cavités modifiées devrait permettre de valider le système qui doit éloigner les pigeons<br />

tout en conservant l'accès possible aux <strong>Martinet</strong>s pâles.<br />

III) L’Hôtel-Dieu<br />

a) sites occupés par les oiseaux<br />

La colonie de <strong>Martinet</strong>s pâles est cantonnée comme pour la saison 1998 sur la partie droite<br />

de la façade de l’Hôtel-Dieu. La partie gauche paraît complètement délaissée bien que disposant de<br />

cavités identiques.<br />

Les raisons de cette désaffection sont difficiles à cerner. Les cavités y sont un peu moins<br />

nombreuses, le pigeon biset est ici plus présent pouvant entrer en concurrence directe avec le<br />

<strong>Martinet</strong> pâle pour les cavités de nidification. La présence de cavités dortoir non loin des cavités de<br />

reproduction semble aussi être un élément favorisant l'installation d'une colonie dans la mesure où<br />

ces cavités sont présentes en nombre et, bien sûr, vacantes. Le trafic routier et la fréquentation<br />

humaine sur le pont neuf ont aussi pu contribuer à l’abandon de cette partie de la façade qui en est<br />

très proche. La fréquentation devait être moindre en 1966 où la quasi totalité de la colonie nichait à<br />

cet endroit (G. & L. Affre, 1967).<br />

Un couple semble occuper la pile du pont, la localisation n’ayant pu être précisée du fait de<br />

la difficulté d’observation.<br />

Les effectifs montrent une nette diminution entre 1966 (59 nids) et 1999 (31 nids). Cet<br />

appauvrissement du site de l'Hôtel-Dieu reste pour l'instant inexpliqué : la concurrence du pigeon<br />

biset laisse pourtant de nombreuses cavités libres et apparemment identiques. L’éclatement de la<br />

colonie, avec dispersion d'individus vers d'autres secteurs favorables pourrait être une autre raison<br />

de cette diminution. Une partie de la colonie peut en effet avoir trouvé des sites favorables<br />

alternatifs dans les couloirs garonnais ou tarnais par exemple. Des observations passées citent des<br />

individus présents en période de nidification sur des sites favorables. Par exemple cet oiseau<br />

observé à St Sulpice (81) en juillet 1985 par J.Joachim.<br />

Une prospection sur tous les sites potentiels permettrait de faire le point sur l'occupation<br />

réelle de la région Midi-Pyrénées par cette espèce.<br />

b) localisation des cavités occupées par les martinets pâles et noirs<br />

Les cavités occupées sont principalement les "trous de boulin" distribués de façon presque<br />

régulière sur la façade. 3 couples de martinets noirs nichent côte à côte avec les <strong>Martinet</strong>s pâles,<br />

mais ils occupent en priorité les trous plus petits (5x5 cm) situés entre les fenêtres. Seul un couple<br />

niche dans un trou de boulin.<br />

c) comparaison 1998 - 1999<br />

31 cavités de nidification ont été occupées pendant la saison 1999 (Figure 1) contre 30 pour<br />

l’année 1998 (Figure 2). La colonie est donc numériquement stable sur ces deux années.<br />

Par ailleurs, 17 cavités ont été réoccupées par les martinets, montrant ainsi un taux de<br />

fidélité de plus de 50 % d'une année à l'autre. Il nous est toutefois impossible de dire si les mêmes<br />

individus ont réoccupé les mêmes cavités ou si un certain renouvellement individuel est sensible !<br />

Remarquons aussi qu'un taux de renouvellement de 40 % à 50 % par an des cavités choisies peut<br />

amener une sérieuse dérive dans la localisation de la colonie au bout de quelques années. En effet,


le grand nombre de cavités apparemment identiques présentes, offre aux oiseaux un très grand<br />

choix. Environ 370 trous de boulin ont été répertoriés sur la partie droite de la façade de l’Hôtel-<br />

Dieu. Seules 45 cavités y sont occupées par 3 espèces d'oiseaux : le <strong>Martinet</strong> pâle, le <strong>Martinet</strong> noir<br />

et le Pigeon biset.<br />

Signalons un taux de fidélité apparemment plus important pour les cavités de nidification<br />

situées sur la partie basse de la façade : 9 sur 12 cavités de 1998 ont été réoccupées en 1999. Les<br />

autres étaient plus ou moins disséminées dans la partie supérieure de la devanture.<br />

d) comparaison entre 1966 et 1999<br />

En 1966, d'après Affre (1967), 59 nids ont été comptabilisés principalement sur la partie<br />

gauche de la façade de l’Hôtel-Dieu. En 1998 et 1999 l’ensemble de la colonie a été localisé sur la<br />

partie droite de la façade. Ce changement par rapport à 1966 peut parfaitement et simplement<br />

s'expliquer de façon aléatoire en appliquant le taux constaté de renouvellement des cavités choisies<br />

par les oiseaux, année après année, compris entre 40 et 50 % !<br />

D'autres hypothèses peuvent aussi expliquer en partie cette dérive comme par exemple la<br />

concurrence et la prolifération du pigeon biset domestique redevenu sauvage (ou féral). En effet,<br />

cette partie de façade est largement occupée par les pigeons.<br />

La proximité du pont neuf, dont le trafic est plus intense qu’en 1966, avec un cortège<br />

incessant de véhicules et le passage permanent des piétons peuvent éventuellement rebuter certains<br />

oiseaux... mais pas tous (!) car des nidifications de <strong>Martinet</strong>s pâles ont déjà été répertoriées sur le<br />

Pont Neuf lui-même.


Figure 1 – Localisation des cavités de nidification des martinets pâles pour l’année 1999<br />

Figure 2 – Localisation des cavités de nidification des <strong>Martinet</strong>s pâles pour l’année 1998


e) test du dispositif de rétrécissement de l'orifice des cavités<br />

Les façades intérieures déjà restaurées de l'Hôtel-Dieu ont vu la disparition des trous de<br />

boulin. Afin d’éviter ce même schéma de restauration qui verrait immanquablement la disparition<br />

de la colonie de <strong>Martinet</strong>s pâles, un dispositif de diminution du trou d'entrée des cavités a été<br />

proposé.<br />

Ce dispositif destiné à diminuer l'orifice des cavités utilisées par les oiseaux lors de la<br />

nidification doit répondre à plusieurs critères :<br />

1) éviter l'installation du Pigeon biset sur la façade, colonisation se traduisant par des<br />

salissures sur celle dernière,<br />

2) ne pas gêner la nidification du martinet pâle en ménageant un orifice d'entrée suffisant<br />

aux cavités qui resteront en place,<br />

3) tenir compte de l’esthétique du bâtiment par le choix d’un matériau adapté.<br />

Les travaux ont été effectués en mars 1999 par l’entreprise ETAIR juste avant le retour de<br />

migration des oiseaux, afin de ne pas gêner l'installation des oiseaux et la nidification.<br />

6 cavités où ont niché des martinets pâles et 6 cavités où ont niché des pigeons ont été<br />

pourvues d’un dispositif destiné à diminuer l’orifice d'entrée (Figure 3). Cette phase d’essai devait<br />

permettre de tester le dispositif avant une éventuelle généralisation.<br />

La technique employée consistait simplement à sceller une briquette sur la partie supérieure<br />

de la cavité.<br />

Figure 3 – Localisation des cavités munies du dispositif - les cavités sont matérialisées en<br />

orange pour les martinets pâles et en vert pour les pigeons – les cavités entourées sont celles<br />

où les martinets ont niché en 1999.


f) Utilisation par les oiseaux des cavités transformées<br />

<strong>Martinet</strong>s pâles :<br />

Sur les 6 cavités utilisées en 1998 par les <strong>Martinet</strong>s pâles et équipées pour 1999 du dispositif<br />

de diminution d'orifice d'entrée, 3 ont été à nouveau fréquentées par les <strong>Martinet</strong>s. L'espace laissé<br />

libre par le dispositif (7 cm/ 15 cm) ne semble donc pas entraver le passage des oiseaux. Le taux de<br />

réoccupation de 50 % d'une année sur l'autre est tout à fait conforme à ce qui a été constaté ailleurs<br />

dans la colonie. Le dispositif paraît donc transparent pour les <strong>Martinet</strong>s pâles qui semblent bien le<br />

tolérer.<br />

Pigeons :<br />

Sur les six cavités précédemment utilisées par des pigeons bisets et munies du dispositif,<br />

aucune réinstallation n'a été constatée. L'étroitesse de l’entrée paraît donc gêner suffisamment<br />

l'oiseau pour le pousser à s'installer ailleurs (ou tout au moins il semble raisonnable de le penser car<br />

nous n'avons ici aucune mesure du taux de réoccupation année après année des cavités de<br />

nidification par les pigeons). En revanche, 1 couple de <strong>Martinet</strong>s pâles est venu se reproduire dans<br />

une de ces cavités précédemment utilisée par des pigeons, prouvant ainsi la transparence pour lui du<br />

dispositif !<br />

IV) Localisation, puis prospection des principaux sites de nidification<br />

potentiels environnants<br />

Afin d’essayer de localiser d’autres couples ou colonies de <strong>Martinet</strong>s pâles sur des sites<br />

potentiels, une prospection a été effectuée en période de nidification d’avril à août 1999.<br />

Les sites visités ont été choisis en fonction de leurs caractéristiques plus ou moins voisines<br />

de celles de l’Hôtel-Dieu Les bâtiments en briques rouges comportant souvent des trous de boulins<br />

ou des cavités occasionnées par l’érosion ont été privilégiés. Ces cavités pouvant être adoptées par<br />

les oiseaux cavernicoles ou semi-cavernicoles comme les martinets.<br />

Résultats par site :<br />

a) Hôpital de Lagrave : Cet édifice est situé en aval de l’Hôtel-Dieu à une distance de 300<br />

m environ de celui-ci sur la même berge. Malgré un faciès identique à l’Hôtel-Dieu (cavités de<br />

même dimensions encore plus nombreuses, orientation et disposition quasi-identique), aucun<br />

<strong>Martinet</strong> pâle ne fut observé à proximité de l’édifice. Seuls, quelques <strong>Martinet</strong>s noirs fréquentaient<br />

les abords de la façade.<br />

Les raisons de cette désaffection semblent multiples. La fréquentation du Pigeon biset est<br />

très importante à cet endroit, le 27 août plus de 300 pigeons étaient posés sur le toit de l’édifice. La<br />

nidification du pigeon sur la façade paraît importante. Plusieurs couples d’Etourneaux sansonnets et<br />

de Choucas des tours nichent aussi sur la façade, ainsi qu’un couple de Faucon crécerelle. Ce<br />

dernier, qui peut être dans certain cas, prédateur de l’espèce, pourrait faire hésiter le martinet à<br />

nicher dans son périmètre.<br />

Globalement, la fréquentation trop importante d’autres espèces d’oiseaux sur le site, peut<br />

éventuellement gêner les martinets pour une installation durable.<br />

La fréquentation humaine directe et permanente est inexistante, aucun pont ou passage<br />

important ne se trouvant à proximité. Seul le début de travaux sur la partie aval de l’édifice a pu<br />

gêner les oiseaux. La prospection de 1998 n’avait révélé aucun oiseau sur ou en périphérie de<br />

l’Hôpital, les travaux n'étaient alors pas commencés.


La chute d’eau de la Garonne à cet endroit et les embruns importants en période de crue de<br />

doivent pas poser de problèmes à cet oiseau qui colonise fréquemment des milieux présentant ces<br />

caractéristiques en bord de mer!<br />

b) Les berges de la rive droite : Les berges les plus propices se situent entre le Pont neuf et<br />

le Bazacle. Celles-ci disposent de murs en briques rouges laissant ici et là des cavités utilisables par<br />

les martinets. 3 nids ont du reste été localisés sur les berges (Figure 4) disséminés de part et d’autre<br />

du quai de la Daurade. Les nids sont tous situés entre 2,50 m et 5 m de hauteur.<br />

Figure 4 – Les berges – localisation des nids<br />

c) Le Bazacle : Aucun oiseau n’a été observé sur ce site dans l’ensemble de la saison. Le<br />

nombre peu élevé de cavités potentielles rend la colonisation de ce site très aléatoire.<br />

d) Eglise de la Daurade : Grandes difficultés d'observation de ce bâtiment, et aucun oiseau<br />

n’a été relevé sur ce site. Les martinets pâles observés dans la périphérie de l'église de la Daurade<br />

semblent venir de l’Hôtel-Dieu. La colonisation de l'église par d’autres espèces comme le pigeon, le<br />

Choucas des tours ou le <strong>Martinet</strong> noir (ce dernier étant omniprésent sur le site) ne doit pas jouer en<br />

la faveur du <strong>Martinet</strong> pâle, bien que cela reste à prouver.<br />

e) Pont Neuf : Aucun oiseau nicheur sur le site. Des cavités potentielles localisées sur la<br />

partie Est du pont sur la rive droite, sont occupées pour la plupart par les pigeons. Le peu de cavité<br />

disponible allié à la fréquentation intensive du pigeon doit en partie expliquer son absence en 1999.<br />

Signalons quand même la colonisation de ce secteur durant plusieurs années par un ou deux couples<br />

en rive gauche au-dessus de la Prairie des Filtres (Joachim, comm. pers.)<br />

Conclusion :


Dans l'ensemble, la concurrence avec d’autres espèces pour l’occupation de cavités de<br />

nidification ne paraît pas être un frein suffisant à l'expansion du <strong>Martinet</strong> pâle à Toulouse, où les<br />

secteurs potentiellement colonisables sont très nombreux et souvent vacants. Le niveau<br />

démographique relativement bas de la colonie toulousaine constaté en 1998 et 1999 (30 couples),<br />

soit la moitié des effectifs recensés il y a trente ans, laisse quelques questions en suspend. La<br />

position en marge septentrionale de l'aire de répartition globale de l'espèce (plutôt méditerranéenne<br />

et côtière) rend le statut de la colonie toulousaine assez fragile. Les fluctuations de cette colonie<br />

devraient ainsi refléter la bonne ou la mauvaise santé démographique des fortes populations plus<br />

méridionales.... Une seule chose est certaine, cette colonie n'est pas intermittente comme on aurait<br />

pu l'imaginer car, si les dénombrements exhaustifs manquent entre 1966 et 1998, la présence<br />

régulière d'au moins une quinzaine de couples a annuellement été constatée par l'Association<br />

Régionale Ornithologique de Midi Pyrénées entre 1980 et 1997. Une prospection exhaustive des<br />

sites potentiels sur les couloirs garonnais et tarnais (présence déjà signalée à Albi par exemple)<br />

permettrait éventuellement de trouver d’autres colonies.<br />

V) Identification, comportement, biologie<br />

1) Caractères d’identification<br />

La différence entre le <strong>Martinet</strong> pâle et le <strong>Martinet</strong> noir n'est pas toujours aisée à saisir chez<br />

ces deux espèces jumelles se côtoyant très souvent lors des chasses ou sur les sites de nidification.<br />

La vitesse de vol des deux espèces ne facilite pas non plus la détermination. Malgré ces difficultés,<br />

le poste d’observation situé sur la pile du pont est remarquable et très formateur. Il a permis d'abord<br />

une certaine familiarisation, puis une identification précise des deux martinets. Voici quelques<br />

caractères pouvant aider cette identification :<br />

a) silhouette<br />

Au vol il y a peu de différence entre les deux espèces, les nombreuses observations ont<br />

toutefois révélé un aspect légèrement plus massif que le <strong>Martinet</strong> noir, surtout observable lorsque<br />

les deux espèces volent ensemble. Cet aspect est accentué par une aile plus courte, et plus large à la<br />

base.<br />

b) couleur<br />

Afin d’apprécier correctement la coloration du plumage de l’oiseau, certaines conditions<br />

d’observation et d’éclairage sont indispensables. Dans de bonnes conditions, la teinte générale de<br />

l’oiseau est plus claire que chez le <strong>Martinet</strong> noir. Vu de dessus, un contraste est apparent entre les<br />

couvertures alaires plus sombres (brun très foncé) et les rémiges d’un brun très clair. Les autres<br />

parties du plumage n’ont pas de caractères particuliers, la dominante de la couleur est brune dans<br />

son ensemble. Un oiseau beaucoup plus clair que les autres a été observé le 2 août 99, cet oiseau<br />

pouvant être un jeune oiseau de l’année.<br />

Vu de face, certains individus présentent une gorge et un front blanc bien visible, sur<br />

d’autres, ce critère paraît moins prononcé. D’après P.Géroudet, ce critère est essentiel pour une<br />

bonne détermination de l’espèce en vol. Affre, dans son étude de 1966, parle d’une face blanchâtre<br />

dans sa totalité. Ce critère n'a cependant pas paru déterminant dans la majorité des cas, alors que les<br />

observations furent réalisées dans de très bonnes conditions, les oiseaux pouvant passer très près du<br />

poste d’observation.<br />

c) voix<br />

L’espèce paraît dans l'ensemble moins bruyante que le <strong>Martinet</strong> noir, les cris étant plus<br />

particulièrement émis à l’approche des cavités de nidification. L’oiseau signale son arrivée avant de


se poser au nid pour nourrir les jeunes. Ces cris sont très souvent bi-syllabiques, assez sonores mais<br />

beaucoup plus doux que ceux du <strong>Martinet</strong> noir et aussi moins aigus. Certains cris ressemblent<br />

cependant beaucoup à ceux du <strong>Martinet</strong> noir, notamment lors des vols d'excitation en période<br />

nuptiale.<br />

Un autre cri que le trille a été noté : une note unique, forte et brève, souvent émise juste<br />

avant de pénétrer dans la cavité de nidification.<br />

d) vol<br />

Lorsque les deux espèces volent ensemble, une différence est sensible sur le battement des<br />

ailes. Ce battement est beaucoup plus souple chez le <strong>Martinet</strong> pâle que chez le <strong>Martinet</strong> noir. L’aile<br />

du <strong>Martinet</strong> pâle paraît un plus large et plus émoussée que celle du <strong>Martinet</strong> noir. Les mesures<br />

trouvées dans la littérature donnent pour l’aile pliée un maximum de 175 mm et 178 mm pour le<br />

<strong>Martinet</strong> pâle, 180 mm et 182 mm pour le <strong>Martinet</strong> noir (Géroudet , Cramp et Simmons). Ces<br />

mesures confirment l'impression d'une aile plus longue chez le <strong>Martinet</strong> noir, principale différence<br />

entre les deux espèces, jouant tant au niveau de la silhouette que du vol.<br />

2) Comportement<br />

a) construction du nid<br />

Identifier l’apport de matériaux au nid en le différenciant de l’apport de nourriture a été très<br />

difficile. Une observation réalisée le 14 mai 99 d’un oiseau attrapant du pollen de peuplier au vol,<br />

puis entrant dans une cavité fut une des seules observations effectives. Le 28 avril, il y a une grande<br />

activité devant la façade, une dizaine de <strong>Martinet</strong>s pâles se poursuivent et entrent le plus souvent à<br />

deux dans les cavités. Plus tard, une visite au nid a permis de voir que celui-ci est en fait très<br />

succinct, une simple cuvette plus ou moins aplatie d’une dizaine de cm de diamètre, située au fond<br />

de la cavité à plus de 1,50 m du bord.<br />

b) élevage des jeunes<br />

Les <strong>Martinet</strong>s pâles peuvent en principe mener à bien 2 couvées successives. Le contrôle<br />

d'une des cavités de nidification les plus basses et accessibles du bas de la façade a montré une<br />

occupation très prolongée pouvant attester d'une deuxième ponte (dans la mesure où le même<br />

couple était impliqué, nous n'avons aucune certitude sur ce point). Une visite au nid le 24 juin a<br />

permis d’observer 3 très jeunes poussins en duvet avec le bec jaunâtre et blanc. Un adulte était près<br />

d’eux. Une autre visite au même nid le 9 septembre a révélé la présence de deux jeunes visibles<br />

dans le nid, bien emplumés. Des nourrissages ont encore lieu le 8 octobre toujours dans la même<br />

cavité. L'incubation et l'élevage des jeunes jusqu'à l'envol nécessitant environ 70 jours (20 jours<br />

pour l'incubation et 50 jours jusqu'à l'envol des jeunes) il s'agissait certainement d'autres jeunes.<br />

Pour la cavité suivie et si nous nous fions aux données de la littérature pour la durée de<br />

séjour au nid, la première couvée a dû s'envoler vers le 6 août, la deuxième, vers le 3 octobre.<br />

Dernière observation d'un oiseau se reposant au fond de la cavité : le 15 octobre 1999.<br />

c) nourrissage<br />

La fréquence des nourrissages est très variable et doit évoluer avec l’âge des poussins. Dans<br />

la majorité des observations, les oiseaux restent au nid entre 30 secondes et deux minutes, parfois


plus longtemps, jusqu’à 5 minutes. Lors des comptages, chaque entrée et sortie des oiseaux dans<br />

les cavités a été notée. Les heures sont notées en Temps Universel.<br />

Le 22 juin, en 70 minutes, de 7h20 à 8h30, ont été notés :<br />

Pour 1 nid 2 nourrissages<br />

Pour 6 nids 1 nourrissage<br />

Le 23 juin, en 80 minutes, de 7h10 à 8h30, ont été notés :<br />

Pour 3 nids 3 nourrissages<br />

Pour 4 nids 2 nourrissages<br />

Pour 5 nids 1 nourrissage<br />

Le 8 juillet, en 65 minutes, entre 8h15 et 9h20, ont été notés sur 17 nids occupés :<br />

Pour 1 nid 2 nourrissages<br />

Pour 2 nids 0 nourrissage<br />

Pour 14 nids 1 nourrissage<br />

Les 2 nids sans nourrissage ont pu être répertoriés lors de la sortie des oiseaux des cavités.<br />

Le 9 septembre, en 75 minutes, entre 13h00 et 14h15, ont été notés :<br />

Pour 1 nid 2 nourrissages<br />

Pour 2 nids 1 nourrissage<br />

d) dortoirs<br />

Une partie des oiseaux de la colonie viennent passer la nuit dans les cavités voisines des<br />

cavités de nidification. Environ une heure avant la nuit et jusqu'à la nuit tombée ces oiseaux entrent<br />

progressivement dans les cavités. 9 cavités dortoirs ont ainsi été répertoriées. Plusieurs observations<br />

font état de 3 oiseaux voulant entrer ensemble dans une même cavité. Géroudet, lors d'observations<br />

effectuées en Corse, cite le cas de dortoir pouvant compter plus d'une douzaine d'individus.<br />

Afin de connaître sur l'ensemble de la colonie, le moment de la rentrée définitive des<br />

oiseaux dans les cavités, par rapport au coucher du soleil, 3 soirées de comptage ont été effectuées :<br />

Le 11 juin, le 24 juin et le 21 juillet, totalisant 73 données.<br />

Nombre total de<br />

rentrées<br />

Dernier oiseau<br />

couché après le<br />

soleil<br />

Premier oiseau<br />

couché avant le<br />

soleil<br />

Moyenne Ecart type<br />

73 +16 mn -1h45mn -21,8 mn 28,9mn<br />

Cette rentrée vespérale aux dortoirs ou aux nids se fait donc pour la plupart des oiseaux une<br />

vingtaine de minutes avant le coucher du soleil, l'agitation du soir commençant environ 50 mn<br />

avant, et cessant 7 mn après le coucher du soleil. Outre une meilleure connaissance de la biologie de<br />

l'oiseau, ces comptages jusqu'à la nuit ont permis d'évaluer les effectifs de la colonie avec précision.<br />

e) zones de chasse


Ces zones doivent fluctuer selon la densité des insectes, la météo, et l'âge des poussins. A<br />

priori, plus les poussins sont âgés, plus les adultes s'éloignent du site de reproduction pour chasser,<br />

les nourrissages sont en effet plus espacés lorsque les poussins sont plus âgés. Entre la fin mars et le<br />

début mai, les oiseaux chassent le plus souvent assez loin du site, le plus souvent au Sud de l'Hôtel-<br />

Dieu. De mai à juillet les oiseaux sont observés fréquemment au-dessus de la Garonne, les<br />

nourrissages sont intenses et les déplacements des adultes limités. En août, plusieurs <strong>Martinet</strong>s pâles<br />

chassent à très haute altitude, et d'après plusieurs observations, ailleurs qu'à proximité de la<br />

Garonne.<br />

Des oiseaux ont été observés buvant à la surface de l'eau. La technique est identique à celle<br />

du <strong>Martinet</strong> noir, il boit en abaissant sa trajectoire juste au-dessus de l'eau, plane les ailes relevées et<br />

boit sur peu de distance.<br />

f) migration<br />

Les premiers <strong>Martinet</strong>s pâles contactés sur l’Hôtel-Dieu l’ont été le 31 mars : 3 oiseaux se<br />

poursuivaient au-dessus de la Garonne. Globalement, le retour printanier est beaucoup plus précoce<br />

que chez le <strong>Martinet</strong> noir, généralement fin mars ou début avril. Le départ automnal est très tardif<br />

pour au moins une partie des individus, vers fin octobre ou début novembre. Des cas d’observations<br />

hivernales ont eu lieu les années passées, par exemple en janvier 1979 une trentaine d’oiseaux<br />

furent observés au-dessus du Capitole à Toulouse (J. Joachim comm.pers.). En 1987, le dernier<br />

oiseau a été observé le 25 octobre.<br />

VI) Mesures de protection préconisées<br />

1)Périodes à éviter pour les travaux de restauration<br />

La période à éviter pour les travaux doit être comprise entre la date de retour des oiseaux sur<br />

le site de nidification, et leur départ en migration. Les dates relevées lors de l’étude donne une<br />

arrivée le 31 mars, et le départ vers la fin octobre. La période d’installation sur le site est<br />

particulièrement sensible, les oiseaux ne se cantonnant que si le secteur jouit d’une certaine<br />

tranquillité. D’autre part, cette espèce pouvant nicher très tardivement, la date du 31 octobre nous<br />

parait la plus appropriée. En résumé, tous travaux doivent être évités entre le 1 er avril et le 1 er<br />

novembre.<br />

2)Propositions par site<br />

Hôtel-Dieu : Outre l'installation du dispositif sur les cavités où ont niché les martinets pâles<br />

pendant les saisons 1998 et 1999, il serait souhaitable d'étendre la pose du dispositif sur<br />

l'ensemble des cavités. Même si aucun oiseau n'est actuellement contacté sur la façade de gauche<br />

(près du Pont Neuf), les cavités présentes sur celle-ci pourraient éventuellement dans le temps<br />

accueillir d'autres couples de <strong>Martinet</strong>s pâles ou rendre possible un déplacement local de la colonie.<br />

Nous avons vu par ailleurs l'importance de la présence de cavités dortoir vacantes et proches des<br />

cavités de nidification. Le dispositif en place devrait éloigner les pigeons, concurrents éventuels des<br />

martinets.<br />

Hôpital de Lagrave : Malgré l’absence des oiseaux sur ce site, l’aménagement de cavités<br />

diminuées permettrait éventuellement à d’autres couples de s’installer. L’absence des martinets est<br />

principalement du à la prolifération des pigeons sur le site. Une fois les cavités aménagées, leur<br />

nombre devrait diminuer, et pourrait permettre de ce fait une possible installation des martinets.


Pile du pont : Bien qu'aucun nid n'ait été localisé précisément sur ce site pour des raisons de<br />

difficulté d'observation, plusieurs individus ont été aperçus entrant dans des cavités sur la partie<br />

Nord de la pile. L'ensemble des cavités présentes qui sont peu nombreuses, pourront être aussi<br />

équipées du dispositif.<br />

Berges de la rive droite : 3 nids ont été localisés sur les murs en briques situés entre le Pont<br />

Neuf et le pont St Pierre. Lors d'éventuels travaux, il serait intéressant de prendre en compte ces<br />

cavités pour ménager aux oiseaux une diversité suffisante de potentialités de nidification. Le<br />

<strong>Martinet</strong> pâle est en effet connu pour son grégarisme en l'absence de prédateurs, et sa reproduction<br />

de façon isolée ou par petits groupes lors de pullulations de rats ou autres prédateurs éventuels.<br />

Ménager aux <strong>Martinet</strong>s des secteurs pouvant accueillir les deux types de reproduction serait un gage<br />

de pérennité de la colonie toulousaine.<br />

3) Moyens techniques (dispositif préconisé)<br />

La phase de tests s'étant avérée concluante, les dimensions proposées en annexe sont à<br />

respecter. La hauteur de 7 cm, une fois la cavité diminuée, doit être respectée impérativement, et<br />

constituer le maximum autorisée. Une dimension de l'ordre de 8 cm pourrait permettre l'accès aux<br />

pigeons, cette espèce, pouvant le cas échéant, se faufiler dans des cavités de petites dimensions.<br />

VII) Discussion<br />

La région Midi-Pyrénées et en particulier la ville de Toulouse, a la chance d'accueillir une<br />

espèce des plus rare en France. Le <strong>Martinet</strong> pâle, espèce méditerranéenne, est ici dans sa limite<br />

Nord de répartition. La colonie de l'Hôtel-Dieu semble la plus importante sur la région, et très<br />

certainement dans le grand Sud-Ouest. Cette colonie mérite une attention particulière, et une<br />

protection des plus efficace et pérenne. Les effectifs ont diminué de moitié par rapport aux années<br />

soixante. Cette baisse ne trouve pas d'explications réelles, seules des pistes sont proposées dans ce<br />

rapport. L'explication la moins alarmiste serait la dispersion d'une partie de la colonie sur d'autres<br />

sites potentiels. Cette dispersion a put être déclenchée par une intolérance face à la présence des<br />

pigeons ou par une tranquillité moindre sur le site.<br />

La pose du dispositif sur l'ensemble des cavités rendra possible une éventuelle extension de<br />

la colonie. Les années à venir, une prospection sur l'ensemble des sites potentiels répondant au<br />

même caractéristique que celui de l'Hôtel-Dieu serait à mettre en place. Des indices de présence ont<br />

d'ailleurs été relevés ces dernières années dans plusieurs ville de la région, notamment à<br />

Montauban, Saint-Sulpice ou Albi dans le Tarn. Cette prospection, étendue sur l'ensemble de la<br />

région, permettra de trouver éventuellement d'autres colonies, et de suivre précisément l'ensemble<br />

de la population en Midi-Pyrénées. Une action de protection de grande envergure pourra alors être<br />

menée, favorisant ainsi le maintien et une possible extension des effectifs du <strong>Martinet</strong> pâle sur la<br />

région Midi-Pyrénées.<br />

Bibliographie<br />

AFFRE G. & AFFRE L. 1967.- Observations automnales sur une colonie de <strong>Martinet</strong>s pâles Apus<br />

pallidus à Toulouse. Alauda, 35(2) : 108 –117.<br />

BOANO G. 1979.- Il Rondone pallido Apus pallidus in Piemonte. Riv. Ital. Orn., 44: 1-23.


BOUSQUET J.F. ET JOACHIM J. 1986 – 1989.- Notes d'ornithologie régionale. Le Pistrac, 9-12.<br />

Museum Toulouse<br />

BRUNSTEIN D. 1985-989 – <strong>Martinet</strong> pâle Apus pallidus pp 414-415 in Yeatman-Berthelot D. &<br />

Jarry G. 1985-1989 : Nouvel Atlas des oiseaux nicheurs de France. 775 p. Société Ornithologique<br />

de France. ISBN 2-9505440-1 – 0.<br />

CRAMP, S. & PERRINS, C.M. (1993) : Handbook of the birds of Europe, the middle East and<br />

North Africa. The birds of the Western <strong>Pale</strong>arctic. New York Oxford University Press.<br />

CRUOM R. & NICOLAU-GUILLAUMET P. 1985.- Notes d'ornithologie française. Alauda, 53(1)<br />

: 47.<br />

CUGNASSE J.M. 1986.- Liste commentée des vertébrés du Tarn.<br />

DALOUS P. 1987.- Migration postnuptiale au col d'Artigascou (Pyrénées centrales) 1984, 1985 et<br />

1986. Le Pistrac, 10 : 1-21.<br />

DE FOS DU RAU P. 1997 – <strong>Martinet</strong> pâle Apus pallidus pp 106-107 in Joachim J., Bousquet J.F.<br />

& Fauré C. 1997 : Atlas des oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées. 262 p. AROMP ed., Museum<br />

d'Histoire Naturelle, Toulouse. ISBN 2-9511955-0-8.<br />

FINLAYSON J.C. 1979.- The ecology and behaviour of closely related species in Gibraltar (with<br />

spécial reference to Swifts and Warblers). PH. D. Université d'Oxford, R.U.<br />

GEROUDET, P. (1961) : Les Passereaux. Du coucou aux corvidés. Delachaux et Niestlé. Page 43<br />

à 45.<br />

HOFFMAN L., HÜE F., SCHWARZ M. et WACKERNAGEL H. 1951.- Nouvelles observations<br />

sur les <strong>Martinet</strong>s pâles. L'oiseau et R.F.O., 21: 304-309.<br />

THIBAULT J.C. 1983.- Les oiseaux de la Corse. Parc Naturel Régional de la Corse.<br />

THIBAULT J.C., BRUNSTEIN D., PASQUET E. et GUYOT I. 1987.- La reproduction du<br />

<strong>Martinet</strong> pâle (Apus pallidus, Shelley) sur des îlots satellites de la Corse: ses relations avec les<br />

facteurs climatiques. Rev. Ecol. – (Terre et Vie), 42 : 277-296.<br />

YEATMAN L. 1976.- Atlas des oiseaux nicheurs de France de 1970 à 1975. Société<br />

Ornithologique de France ed. Paris.


ANNEXES<br />

*schéma du dispositif de diminution des cavités<br />

*photographie de cavités non-diminuées<br />

*photographie de cavités diminuées<br />

*Hôpital de Lagrave<br />

*le Bazacle<br />

*berges de la Garonne près du pont neuf – site de nidification<br />

*berges de la Garonne près du quai de la Daurade – site de nidification<br />

*relevé exhaustif des comptages nocturnes (tableau excel)


12 à 18 cm<br />

Vue de face d'une cavité<br />

Vue en coupe<br />

Dispositif de diminution des cavités<br />

13 à 17 cm<br />

50 à 60 cm (maximum 1,80 m)<br />

10 cm au moins<br />

partie à obturer (briques)<br />

7 cm<br />

Entrée de la cavité<br />

Entrée de<br />

la cavité


Cavités non diminuées avant travaux<br />

Cavités diminuées après travaux


Hôpital de Lagrave<br />

Le Bazacle


Berges de la Garonne près du pont neuf – site de nidification<br />

Berges près du quai de la Daurade – site de nidification


S = sortie<br />

E = entrée<br />

Comptages jusqu’à la nuit de la fréquentation des <strong>Martinet</strong>s pâles<br />

dans les cavités de nidification et cavités dortoirs<br />

Les heures sont données en temps réel, pour le temps universel il faut enlever 2 heures<br />

Jours Heures N° cavité Mouvement Nombre<br />

d'oiseaux<br />

11.06.99 19h40 8 S 1<br />

11.06.99 19h48 13 E 1<br />

11.06.99 19h50 13 S 1<br />

11.06.99 19h55 12 S 1<br />

11.06.99 19h55 14 E 1<br />

11.06.99 19h58 14 S 1<br />

11.06.99 19h59 14 E 1<br />

11.06.99 20h01 14 S 1<br />

11.06.99 20h06 12 E 1<br />

11.06.99 20h07 12 S 1<br />

11.06.99 20h11 2 E 1<br />

11.06.99 20h11 4 E 1<br />

11.06.99 20h11 17 E 1<br />

11.06.99 20h13 17 S 1<br />

11.06.99 20h13 5 E 1<br />

11.06.99 20h13 4 S 1<br />

11.06.99 20h16 5 S 1<br />

11.06.99 20h17 3 S 1<br />

11.06.99 20h24 13 E 1<br />

11.06.99 20h26 13 S 1<br />

11.06.99 20h26 3 E 1<br />

11.06.99 20h32 3 E 1<br />

11.06.99 20h33 23 E 1<br />

11.06.99 20h33 23 S 1<br />

11.06.99 20h37 24 E 1<br />

11.06.99 20h38 13 E 1<br />

11.06.99 20h40 13 S 1<br />

11.06.99 20h42 2 E 3<br />

11.06.99 20h42 2 S 3<br />

11.06.99 20h44 2 E 3<br />

11.06.99 20h44 2 S 3<br />

11.06.99 20h46 11 E 1<br />

11.06.99 20h47 11 S 1<br />

11.06.99 20h53 3 E 1<br />

11.06.99 20h54 2 E 1<br />

11.06.99 20h54 2 S 1<br />

11.06.99 20h54 14 E 2<br />

11.06.99 20h54 14 S 2


11.06.99 21h08 3 S 1<br />

11.06.99 21h10 4 E 1<br />

11.06.99 21h12 4 S 1<br />

11.06.99 21h12 3 E 1<br />

11.06.99 21h13 8 E 1<br />

11.06.99 21h19 25 E 1<br />

11.06.99 21h21 23 E 1<br />

11.06.99 21h21 7 E 1<br />

11.06.99 21h23 26 E 1<br />

11.06.99 21h23 3 E 1<br />

11.06.99 21h24 7 S 1<br />

11.06.99 21h26 8 E 1<br />

11.06.99 21h26 2 S 1<br />

11.06.99 21h29 3 E 1<br />

11.06.99 21h30 3 S 1<br />

11.06.99 21h32 2 E 2<br />

11.06.99 21h32 14 E 1<br />

11.06.99 21h33 17 E 2<br />

11.06.99 21h34 6 E 2<br />

11.06.99 21h34 27 E 1<br />

11.06.99 21h34 31 E 1<br />

11.06.99 21h37 17 S 1<br />

11.06.99 21h37 1 E 1<br />

11.06.99 21h39 28 S 1<br />

11.06.99 21h40 16 E 1<br />

11.06.99 21h40 29 E 1<br />

11.06.99 21h41 7 E 1<br />

11.06.99 21h42 21 E 2<br />

11.06.99 21h43 14 E 1<br />

11.06.99 21h43 7 E 2<br />

11.06.99 21h43 7 S 2<br />

11.06.99 21h44 14 S 1<br />

11.06.99 21h48 23 E 1<br />

11.06.99 21h52 14 E 1<br />

11.06.99 21h53 14 S 1<br />

11.06.99 21h55 14 E 1<br />

11.06.99 21h55 7 S 1<br />

11.06.99 21h58 14 E 1<br />

11.06.99 22h00 23 E 1<br />

11.06.99 22h07 2 S 1<br />

11.06.99 22h07 32 E 1<br />

11.06.99 22h07 33 S 1<br />

11.06.99 22h07 34 E 1<br />

11.06.99 22h08 30 E 1<br />

24.06.99 20h05 17 S 1<br />

24.06.99 20h20 18 S 1<br />

24.06.99 20h20 10 E 1<br />

24.06.99 20h20 17 E 1<br />

24.06.99 20h20 13 E 1<br />

24.06.99 20h20 14 E 1


24.06.99 20h20 12 E 1<br />

24.06.99 20h22 14 E 1<br />

24.06.99 20h25 16 S 2<br />

24.06.99 20h30 13 S 1<br />

24.06.99 20h32 14 E 1<br />

24.06.99 20h33 1 E 1<br />

24.06.99 20h35 8 S 1<br />

24.06.99 20h35 21 S 1<br />

24.06.99 20h40 15 S 1<br />

24.06.99 20h40 1 E 1<br />

24.06.99 20h44 23 E 1<br />

24.06.99 20h50 6 E 1<br />

24.06.99 20h50 7 S 1<br />

24.06.99 20h55 17 E 1<br />

24.06.99 20h56 17 E 1<br />

24.06.99 20h57 19 S 1<br />

24.06.99 21h02 14 E 1<br />

24.06.99 21h03 22 E 1<br />

24.06.99 21h04 12 E 1<br />

24.06.99 21h04 17 S 1<br />

24.06.99 21h04 12 E 1<br />

24.06.99 21h05 14 S 1<br />

24.06.99 21h09 1 E 1<br />

24.06.99 21h09 5 E 1<br />

24.06.99 21h10 1 S 1<br />

24.06.99 21h12 24 S 1<br />

24.06.99 21h14 17 E 1<br />

24.06.99 21h14 24 E 1<br />

24.06.99 21h14 19 E 1<br />

24.06.99 21h14 7 E 1<br />

24.06.99 21h14 3 E 1<br />

24.06.99 21h17 12 E 1<br />

24.06.99 21h17 21 S 1<br />

24.06.99 21h17 24 E 1<br />

24.06.99 21h18 4 E 1<br />

24.06.99 21h18 4 S 1<br />

24.06.99 21h18 1 E 1<br />

24.06.99 21h19 5 E 1<br />

24.06.99 21h19 4 S 2<br />

24.06.99 21h19 30 E 1<br />

24.06.99 21h22 12 S 1<br />

24.06.99 21h22 10 E 1<br />

24.06.99 21h22 14 E 1<br />

24.06.99 21h24 12 E 1<br />

24.06.99 21h25 26 E 1<br />

24.06.99 21h26 22 S 1<br />

24.06.99 21h28 18 E 1<br />

24.06.99 21h28 13 S 1<br />

24.06.99 21h28 12 E 1<br />

24.06.99 21h29 31 E 2


24.06.99 21h29 31 S 1<br />

24.06.99 21h31 6 E 1<br />

24.06.99 21h31 12 E 1<br />

24.06.99 21h31 12 S 2<br />

24.06.99 21h32 23 E 1<br />

24.06.99 21h32 7 E 1<br />

24.06.99 21h32 8 E 1<br />

24.06.99 21h32 8 S 1<br />

24.06.99 21h32 3 E 1<br />

24.06.99 21h33 1 E 1<br />

24.06.99 21h33 23 E 1<br />

24.06.99 21h35 12 E 1<br />

24.06.99 21h36 23 E 1<br />

24.06.99 21h37 19 E 1<br />

24.06.99 21h37 4 E 1<br />

24.06.99 21h38 4 S 1<br />

24.06.99 21h39 35 E 1<br />

24.06.99 21h40 13 E 1<br />

24.06.99 21h40 25 E 1<br />

24.06.99 21h41 35 S 1<br />

24.06.99 21h41 14 E 1<br />

24.06.99 21h41 23 E 1<br />

24.06.99 21h41 29 E 2<br />

24.06.99 21h42 14 S 1<br />

24.06.99 21h42 19 E 1<br />

24.06.99 21h44 14 E 1<br />

24.06.99 21h44 8 E 1<br />

24.06.99 21h45 12 S 3<br />

24.06.99 21h45 23 E 1<br />

24.06.99 21h45 24 S 1<br />

24.06.99 21h46 12 E 1<br />

24.06.99 21h46 7 E 2<br />

24.06.99 21h47 7 E 1<br />

24.06.99 21h47 7 S 1<br />

24.06.99 21h47 12 S 1<br />

24.06.99 21h47 31 E 1<br />

24.06.99 21h49 26 E 1<br />

24.06.99 21h50 12 S 2<br />

24.06.99 21h50 12 E 2<br />

24.06.99 21h50 12 S 1<br />

24.06.99 21h50 12 S 1<br />

24.06.99 21h52 14 E 1<br />

24.06.99 21h53 14 S 1<br />

24.06.99 21h53 3 E 1<br />

24.06.99 21h59 16 S 2<br />

24.06.99 22h02 1 E 1<br />

24.06.99 22h02 16 E 1<br />

24.06.99 22h05 21 E 1<br />

24.06.99 22h07 23 S 1<br />

24.06.99 22h08 19 E 1


24.06.99 22h10 30 E 1<br />

24.06.99 22h10 25 E 1<br />

08.07.99 10h15 11 E 1<br />

08.07.99 10h15 7 S 1<br />

08.07.99 10h15 18 S 1<br />

08.07.99 10h15 17 E 1<br />

08.07.99 10h15 17 S 1<br />

08.07.99 10h27 19 E 1<br />

08.07.99 10h29 19 S 1<br />

08.07.99 10h29 6 E 1<br />

08.07.99 10h31 6 S 1<br />

08.07.99 10h32 3 E 1<br />

08.07.99 10h36 5 E 1<br />

08.07.99 10h37 5 S 1<br />

08.07.99 10h46 14 E 1<br />

08.07.99 10h46 8 E 1<br />

08.07.99 10h47 8 S 1<br />

08.07.99 10h48 3 S 1<br />

08.07.99 10h54 13 E 1<br />

08.07.99 10h55 23 S 1<br />

08.07.99 10h55 23 E 1<br />

08.07.99 10h56 4 E 1<br />

08.07.99 11h01 23 S 1<br />

08.07.99 11h06 12 E 1<br />

08.07.99 11h06 22 E 1<br />

08.07.99 11h11 22 S 1<br />

08.07.99 11h15 21 E 1<br />

08.07.99 11h16 17 E 1<br />

08.07.99 11h16 36 E 1<br />

08.07.99 11h17 17 S 1<br />

08.07.99 11h18 36 S 1<br />

08.07.99 11h19 12 S 1<br />

08.07.99 11h21 21 S 1<br />

21.07.99 19h53 17 E 1<br />

21.07.99 19h59 8 E 1<br />

21.07.99 20h01 8 S 1<br />

21.07.99 20h03 24 E 1<br />

21.07.99 20h05 17 S 1<br />

21.07.99 20h08 24 S 1<br />

21.07.99 20h12 36 E 1<br />

21.07.99 20h16 26 E 1<br />

21.07.99 20h17 26 S 1<br />

21.07.99 20h18 17 E 1<br />

21.07.99 20h19 17 S 1<br />

21.07.99 20h35 23 E 1<br />

21.07.99 20h35 3 E 1<br />

21.07.99 20h36 3 S 1<br />

21.07.99 20h36 5 E 1<br />

21.07.99 20h36 5 S 1<br />

21.07.99 20h36 23 S 1


21.07.99 20h43 22 E 1<br />

21.07.99 20h43 6 S 1<br />

21.07.99 20h46 21 E 1<br />

21.07.99 20h46 7 E 1<br />

21.07.99 20h48 35 E 1<br />

21.07.99 20h52 7 E 1<br />

21.07.99 21h03 37 E 1<br />

21.07.99 21h05 21 E 1<br />

21.07.99 21h07 26 E 1<br />

21.07.99 21h09 4 E 1<br />

21.07.99 21h16 4 E 1<br />

21.07.99 21h16 21 E 1<br />

21.07.99 21h18 14 E 1<br />

21.07.99 21h20 1 E 2<br />

21.07.99 21h20 19 E 1<br />

21.07.99 21h22 17 E 1<br />

21.07.99 21h25 3 E 1<br />

21.07.99 21h25 22 E 1<br />

21.07.99 21h27 17 E 1<br />

21.07.99 21h29 23 E 1<br />

21.07.99 21h29 36 E 1<br />

21.07.99 21h29 37 E 1<br />

21.07.99 21h31 38 E 1<br />

21.07.99 21h31 4 E 1<br />

21.07.99 21h35 2 E 1

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