Et si nous prEnions lE tEmps dE défEndrE unE société ... - Solidaris.be
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Le magazine de la Mutualité socialiste et syndicale de la province de Liège - n°1 janvier 2013 - bureau de dépôt : Liège X - Editeur responsable : Fondation <strong>Solidaris</strong>, 36 rue Douffet - 4020 Liège<br />
<strong>Et</strong> <strong>si</strong> <strong>nous</strong> <strong>prEnions</strong> <strong>lE</strong> <strong>tEmps</strong> <strong>dE</strong> <strong>défEndrE</strong> <strong>unE</strong> <strong>société</strong> plus justE…
Sommaire<br />
4-5 Rencontre avec Jean-Pascal Labille<br />
6-7 Thermomètre des Belges : Le stress au travail<br />
8 Solidarco<br />
9 Remboursement sur les médicaments génériques<br />
10-11 CSD : Repas à domicile<br />
13 Clinique André Renard : Zoom sur le service ORL<br />
15-17 Rencontre avec Christian Behrendt<br />
18 Pharma Santé : Médicaments génériques<br />
19 FPS : Alimentation, ateliers petits prix<br />
20-21 Promotion Santé :<br />
• Dents et alimentation<br />
• Le système digestif<br />
22 TransArdentes<br />
23 Agenda du secteur associatif<br />
30 Jeu-concours cinéma<br />
15<br />
22<br />
Le magazine de la mutualité <strong>Solidaris</strong> et de ses partenaires du réseau <strong>Solidaris</strong> - www.solidaris-liege.<strong>be</strong> //<br />
Coordination éditoriale et responsable d’édition : Frédéric Fassotte // Journalistes : Bérangère Lhomme -<br />
Mélanie Geelkens // Coordination : Karin Balthazart // Comité de rédaction : Chloé Burton, Alain Bonjean,<br />
Valérie Delincé, Françoise Devalériola, Jean-Marc Ernes, Séverine Gohy, Natacha Lange, Carole Verdin //<br />
Mise en page : Hugues Pesser & Audrey Liégeois (service Communication) // Impres<strong>si</strong>on : Imprimerie Masset<br />
19<br />
18<br />
20<br />
Edito<br />
<strong>Et</strong> <strong>si</strong> <strong>nous</strong> prenions<br />
le temps de défendre<br />
une <strong>société</strong> plus juste…<br />
Notre monde, et l’Europe en particulier,<br />
traversent une crise grave.<br />
La fracture sociale ne cesse de s’agrandir<br />
dans la plupart des pays en grande<br />
difficulté parce qu’on s’attaque aux fondements même de la<br />
solidarité en réduisant les remboursements de soins de santé,<br />
en supprimant les allocations familiales, en réduisant les pen<strong>si</strong>ons<br />
et les allocations de chômage ...<br />
Face à l’indécence d’une économie qui met<br />
en avant l’argent au détriment des gens,<br />
face à la toute-puissance d’un système financier<br />
qui favorise une minorité et pousse la majorité<br />
vers la précarité, certains de plus en plus<br />
nombreux se mobilisent pour recréer des<br />
liens solidaires.<br />
Dans toutes les périodes difficiles, lorsque les acquis sociaux<br />
de base sont menacés, c’est bien la solidarité qui permet de<br />
survivre : c’est ain<strong>si</strong> qu’on voit (re)fleurir des coopératives<br />
et maga<strong>si</strong>ns sociaux, se développer des maisons médicales,<br />
des habitats groupés, des groupements d’achats en commun<br />
(de nourriture, mais aus<strong>si</strong> de carburant…), des services<br />
d’échanges locaux, …<br />
Face à la <strong>si</strong>tuation dramatique et violente que <strong>nous</strong> traversons<br />
il est important aujourd’hui de prendre le temps de réfléchir<br />
ensemble aux nouveaux mécanismes à mettre en place pour<br />
qu’émerge enfin une <strong>société</strong> plus juste. Une <strong>société</strong> basée<br />
sur la solidarité et la justice sociale, seules garantes d’une vie<br />
décente pour tous…<br />
Parce que la solidarité est le fondement même de la mutualité,<br />
<strong>Solidaris</strong> poursuivra le combat qu’elle mène depuis toujours<br />
au nom des affiliés qu’elle représente. Cette année, plus que<br />
jamais, <strong>Solidaris</strong> défendra son objectif prioritaire : l’accès aux<br />
soins de santé de qualité pour tous et le maintien d’une sécurité<br />
sociale, seul « amortisseur » en plein cœur de la crise !<br />
Pierre Annet - Secrétaire Général<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 3
INTERvIEw JEAN-PASCAL LABILLE<br />
REnCOnTRE AvEC JEAn-PASCAL LABILLE,<br />
SECRéTAIRE GénéRAL DE L’UnIOn nATIOnALE DES MUTUALITéS SOCIALISTES/SOLIDARIS<br />
Une autre <strong>société</strong> est pos<strong>si</strong>ble !<br />
La mutualité contribue tous les jours<br />
à sa construction…<br />
Depuis sa création il y a plus de cent ans, la mutualité s’est toujours battue pour la mise en place<br />
d’une protection sociale efficace garante d’une vie décente pour tous. La sécurité sociale a été créée<br />
dans ce but et sur base des idées mutuellistes. Aujourd’hui, <strong>nous</strong> sommes face à une terrible<br />
contradiction : alors que la crise pousse de plus en plus de personnes vers la précarité, notre sécurité<br />
sociale solidaire, dont le rôle est pourtant essentiel, est menacée de toutes parts.<br />
Défendre la sécu devient une urgence et un véritable combat…<br />
Dans la période de crise que <strong>nous</strong><br />
traversons, la mutualité <strong>Solidaris</strong>, qui<br />
n’est pas une administration,<br />
n’a-t-elle pas, à nouveau, un rôle<br />
politique à jouer ?<br />
Certainement ! Quand on représente plus<br />
de 3 millions de personnes on a l’obligation<br />
de défendre ce système de sécurité sociale<br />
qui est aujourd’hui mis à mal !<br />
C’est un des paradoxes de la période difficile<br />
que <strong>nous</strong> traversons : cette crise a<br />
été provoquée par une financiarisation à<br />
outrance de la <strong>société</strong> et elle est en train<br />
de raboter les acquis sociaux que sont la<br />
mutualité et la sécurité sociale !<br />
Aujourd’hui, il est absolument nécessaire<br />
de démontrer qu’une autre <strong>société</strong> est pos<strong>si</strong>ble<br />
que celle dans laquelle <strong>nous</strong> vivons.<br />
Il est temps de retrouver des valeurs plus<br />
<strong>si</strong>mples et certainement plus solidaires que<br />
celles essentiellement liées à l’argent. La<br />
mutualité a d’autant plus un rôle d’acteur<br />
social et politique à jouer qu’elle est une<br />
caisse de résonnance extraordinaire qu’il<br />
est important de renforcer et d’amplifier.<br />
Comment ? Avec des projets comme l’enquête<br />
« le thermomètre des <strong>be</strong>lges » ( voir<br />
4 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
page 6) bien sûr, mais aus<strong>si</strong> au travers des<br />
actions de terrain menées par notre réseau<br />
associatif ou de grands évènements comme<br />
la fête des Solidarités que <strong>nous</strong> organiserons<br />
en septembre.<br />
Enfin, il est tout aus<strong>si</strong> important d’élargir le<br />
débat à d’autres et principalement au PS<br />
et à la FGTB, nos partenaires de l’action<br />
commune. C’est ain<strong>si</strong> que <strong>nous</strong> avons l’intention<br />
de mener une campagne commune<br />
de ré-explication de l’utilité de la sécurité<br />
sociale : pourquoi on paye des impôts et<br />
des cotisations sociales ?….<br />
Cela est évidemment toujours plus compliqué<br />
que le discours très <strong>si</strong>mpliste de la droite qui<br />
prône un égoïsme exacerbé !<br />
Ces campagnes de ré-explication sont<br />
essentielles car elles <strong>nous</strong> permettent de<br />
retourner vers les gens, de réinventer la<br />
proximité qui fait tellement défaut au monde<br />
politique actuel.<br />
Cette proximité, parce qu’ elle est liée à<br />
l’existence même de la mutualité qui est un<br />
corps intermédiaire de masse et de contact,<br />
est un de nos grands objectifs.<br />
Notre rôle est aus<strong>si</strong> d’expliquer en quoi<br />
la Sécu doit évoluer et s’adapter sans<br />
perdre son « âme » : la solidarité, qui<br />
garantit à chaque citoyen qu'en cotisant<br />
selon ses moyens il aura droit, entre<br />
autres, à des soins de qualité selon ses<br />
<strong>be</strong>soins. Ce combat pour la sécu en vaut<br />
la peine car elle est à la fois un filet de<br />
sécurité en cas de problème mais aus<strong>si</strong><br />
une échelle pour remonter la pente.<br />
Personne n’est à l’abri d’un accident de<br />
parcours ou d’un problème de santé…<br />
La sécu est là pour <strong>nous</strong> aider, tous.<br />
Par contre, tous également, <strong>nous</strong> avons<br />
le devoir de l’aider en veillant à ne bénéficier<br />
de sa protection que lorsque c’est<br />
nécessaire.<br />
En résumé <strong>nous</strong> avons le droit d’en<br />
bénéficier mais le devoir de ne pas en<br />
abuser.<br />
Quelle est la po<strong>si</strong>tion de <strong>Solidaris</strong><br />
face au risque de détricotage de notre<br />
sécurité sociale tel qu’évoqué par le<br />
Professeur Behrendt ?<br />
Christian Berhendt a évidemment raison<br />
quand il pointe un certain nombre de<br />
dérives potentielles de la sécurité sociale
(voir page 15). Les dotations vont maintenant<br />
être transférées de l’état fédéral<br />
vers la Région. <strong>nous</strong> ne sommes donc plus<br />
réellement dans une sécurité sociale « <strong>be</strong>lge ».<br />
C’est tellement vrai que les journalistes, pour<br />
faire <strong>si</strong>mple, parlent maintenant d’une sécurité<br />
sociale wallonne, ce qui est faux, <strong>nous</strong> n’en<br />
sommes pas encore là. C’est plus complexe,<br />
mais il y a bien « détricotage ».<br />
La po<strong>si</strong>tion de la mutualité <strong>Solidaris</strong> est double<br />
à ce sujet.<br />
D’une part, il convient de réformer le système<br />
là où il doit être réformé. En ce qui<br />
concerne les infrastructures hospitalières<br />
par exemple il ne faut pas qu’il y ait<br />
une utilisation anormalement exagérée des<br />
moyens mis à dispo<strong>si</strong>tion.<br />
Si vous allez d’Eupen au Borinage , je vous<br />
engage à compter le nombre d’hôpitaux<br />
généraux sur la dorsale wallonne ! Avouez<br />
que <strong>nous</strong> sommes particulièrement gâtés !<br />
Même constat en ce qui concerne l’appareillage<br />
de ces hôpitaux…<br />
Je pense <strong>si</strong>ncèrement qu’il va falloir avoir<br />
le courage de regarder les choses en face,<br />
d’autant que les dotations vont aller en<br />
diminuant.<br />
Il faudra alors faire avec les ressources<br />
propres de la Région Wallonne ! Plutôt que<br />
subir, il parait urgent d’anticiper !<br />
D’autre part, il faut être attentif aux sources<br />
de financements de la sécurité sociale.<br />
Aujourd’hui <strong>nous</strong> sommes confrontés à des<br />
réductions de cotisations sociales car un<br />
certain nombre de revenus ne contribuent<br />
pas et devraient le faire ! Je pense essentiellement<br />
aux revenus du capital.<br />
Se battre pour élargir les sources de financement<br />
mais aus<strong>si</strong> avoir le courage de<br />
réformer ce qui doit l’être c’est ça la po<strong>si</strong>tion<br />
forte de <strong>Solidaris</strong>.<br />
Une enquête comme le thermomètre<br />
des <strong>be</strong>lges est-elle une manière<br />
concrète pour <strong>Solidaris</strong> de pointer les<br />
dérives de notre <strong>société</strong> ?<br />
Totalement. Si le but premier de ces<br />
enquêtes est de mettre en lumière une problématique<br />
de notre <strong>société</strong>, il est évident<br />
que cela permet de pointer les dérives de<br />
cette même <strong>société</strong>.<br />
La thématique du stress au travail a mis en<br />
lumière la souffrance des travailleurs face à<br />
une inten<strong>si</strong>fication de la productivité et des<br />
cadences.<br />
En quelques années on est passé d’un mode<br />
de coopération à la violence d’un mode de<br />
compétition. On oppose les travailleurs les uns<br />
aux autres à l’intérieur même des <strong>société</strong>s.<br />
Tout cela génère énormément de stress<br />
avec des impacts parfois très lourds sur<br />
la santé. Les travailleurs crient pour avoir<br />
des solutions collectives, mais la <strong>société</strong><br />
d’aujourd’hui ne leur offre que des solutions<br />
individuelles que sont soit la stratégie de<br />
l’évitement (je tom<strong>be</strong> malade, je prends ma<br />
prépen<strong>si</strong>on) soit le traitement des symptômes<br />
( faire du sport, du yoga…)<br />
Dans tous les cas on ne traite pas le mal<br />
à la racine. La racine c’est le système<br />
dans lequel on est, un système qui place<br />
la finance avant l’humain, un système où<br />
le temps des machines n’est pas celui de<br />
l’homme !<br />
Aujourd’hui c’est du 24h/24h, du 7jours/7<br />
jours... Mais, comme le dit le philosophe<br />
Frédéric Lenoir « le réflexe ne doit pas remplacer<br />
la réflexion ».<br />
Au travers de ce thermomètre ce que<br />
<strong>nous</strong> voulons absolument dire avec force,<br />
c’est qu’une autre <strong>société</strong> est pos<strong>si</strong>ble !<br />
<strong>Et</strong> la mutualité contribue tous les jours à la<br />
construction de cette <strong>société</strong>…<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 5
LE ThERmomèTRE SoLIDARIS<br />
Un problème de <strong>société</strong><br />
EnquêtE sur<br />
Le stress que l’on subit au quotidien relève essentiellement du modèle<br />
d’organisation de notre <strong>société</strong> :<br />
• L’inten<strong>si</strong>fication du travail (masse de travail accrue, flexibilité<br />
horaire, recherche de rentabilité, …) est une des façons<br />
actuelles d’accroître les gains de productivité ;<br />
• Cette inten<strong>si</strong>fication transforme les rapports humains au sein<br />
de l’entreprise : on passe de la culture de la coopération à la<br />
culture de la compétition (absence de con<strong>si</strong>dération, de reconnaissance,<br />
de solidarité, de justice dans les évaluations).<br />
Toutes ces conditions causent du stress notamment au corps qui, tôt<br />
ou tard, ne manque pas de s’exprimer ! Ain<strong>si</strong>, au cours des 12 derniers<br />
mois, trois quarts des personnes interrogées déclarent s’être senties<br />
très fatiguées. Près de la moitié déclare se sentir irritable, avoir des<br />
maux de dos, avoir des troubles du sommeil ou être en burn out. Près<br />
de 40 % éprouvent des difficultés relationnelles avec leurs enfants.<br />
le stress<br />
au travail<br />
La mutualité Socialiste-<strong>Solidaris</strong> a récemment lancé un programme d’enquêtes sociales et politiques :<br />
le Thermomètre <strong>Solidaris</strong>. La dernière étude en date concerne le stress au travail. Elle a été menée<br />
auprès des salariés et indépendants mais également auprès des médecins du travail.<br />
Le constat est net : 1 travailleur sur 3 souffre d’un stress élevé voire très élevé. Le rapport au<br />
temps, mais aus<strong>si</strong> aux autres, intimement lié à l’inten<strong>si</strong>fication du travail, est générateur de stress.<br />
6 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
Des profils à risque<br />
Le stress concerne tous les groupes sociaux et toutes les classes<br />
d’âge, personne n’y échappe vraiment. Toutefois, certains profils de<br />
personnes sont plus sujets au stress :<br />
• Les femmes (particulièrement les familles monoparentales),<br />
• Les cadres supérieurs et les profils commerciaux,<br />
• Les salariés des grandes entreprises,<br />
• Le personnel des Call centers et des TELECOM,<br />
• Les opérateurs de chaînes de production,<br />
• Les personnes qui ont un emploi précaire : les intérimaires<br />
• Les employés bénéficiant d’un système de prime collective de<br />
productivité.<br />
Un autre constat inquiétant : depuis 3-4 ans, 40 % des salariés et des<br />
indépendants estiment que le stress au travail s’est amplifié.<br />
<strong>Et</strong> 25 % pensent que la <strong>si</strong>tuation va empirer ! Les médecins du travail<br />
relèvent aus<strong>si</strong> que le stress au travail est en forte augmentation<br />
depuis quelques années.<br />
Ce stress est vraiment toxique et constitue un vrai problème de<br />
santé publique.
les facteurs de stress<br />
Quels sont les facteurs de stress identifiés<br />
par le Thermomètre <strong>Solidaris</strong> ?<br />
Au-delà de la <strong>si</strong>mple clas<strong>si</strong>fication des éléments<br />
qui stressent ou ne stressent pas, la volonté de<br />
la mutualité Socialiste-<strong>Solidaris</strong> est de comprendre<br />
ceux qui, à eux seuls, peuvent être à la<br />
source du stress. Ces 11 facteurs ont été classés<br />
en 4 catégories.<br />
1. Tout ce qui contribue à l’inten<strong>si</strong>fication<br />
du travail : le fait de se sentir dépassé par<br />
la masse de choses à faire, la difficulté de<br />
devoir gérer sans cesse un flux d’informations.<br />
Cette catégorie pèse pour ¼ de ce qui<br />
génère du stress chez les salariés.<br />
2. Ce qui témoigne de la dureté de plus en<br />
plus forte des relations humaines dans<br />
le travail : l’absence de con<strong>si</strong>dération de la<br />
part de l’employeur, les systèmes d’évaluation<br />
de plus en plus importants et la crainte<br />
de décevoir ses collègues ou son patron.<br />
3. Les conditions «fonctionnelles» de travail :<br />
un cadre désagréable ou des horaires indigestes,<br />
par exemple.<br />
4. Le sentiment des travailleurs de ne plus<br />
parvenir à concilier vie profes<strong>si</strong>onnelle et<br />
vie privée.<br />
Gérer le stress … mais surtout le penser autrement<br />
Les personnes interrogées déplorent le manque de solutions collectives pour la<br />
gestion du stress. Face au manque d’actions menées au niveau sociétal, 60 %<br />
d’entre elles agissent individuellement :<br />
• Une personne sur deux s’inscrit dans une salle de sport<br />
• Un indépendant sur trois pense à changer de statut (devenir salarié)<br />
• Une personne sur quatre pense à quitter son travail actuel.<br />
Plus inquiétant encore :<br />
• Une personne sur dix déclare suivre un traitement médicamenteux<br />
• Une personne sur dix déclare consommer de l’alcool pour supporter la<br />
pres<strong>si</strong>on<br />
• Un salarié sur dix s’est déjà déclaré en incapacité de travail pour cause<br />
d’épuisement ou de burn out !<br />
Stress au travail, vers qui se tourner ?<br />
Il est primordial de pouvoir exprimer son stress, de mettre des mots sur les<br />
ten<strong>si</strong>ons vécues. Pour vous y aider, faites appel aux personnes-ressources au<br />
sein de votre entreprise, ou à l’extérieur :<br />
• Les proches, l’entourage : parler avec vos proches est important. Mais<br />
attention, ils ne sont pas des psys, des thérapeutes, des soigneurs.<br />
• Le médecin généraliste : le médecin de famille est quelqu’un de proche,<br />
qui vous connaît bien. n’hé<strong>si</strong>tez pas à lui confier vos problèmes de stress.<br />
• votre responsable direct et/ou le Directeur des Ressources<br />
humaines : il est pos<strong>si</strong>ble que les causes générant votre stress soient<br />
généralisées et puissent faire l’objet d’une intervention globale.<br />
• votre responsable syndical : le responsable syndical peut faire rapport<br />
au Comité de Protection et de Prévention au Travail qui peut agir en fonction<br />
de l’ampleur du problème.<br />
• La personne de confiance : la personne de confiance vous écoutera en<br />
toute confidentialité. Elle vous conseillera et recherchera avec vous une<br />
solution.<br />
• Le conseiller en prévention : il s’agit d’un expert qui conseille l’employeur<br />
et les travailleurs afin de prévenir les risques psychosociaux liés<br />
au travail. Il vous écoutera en toute confidentialité et est tenu au secret<br />
profes<strong>si</strong>onnel.<br />
• Le médecin du travail : il est chargé de veiller à la santé des travailleurs.<br />
Il vous aide et vous informe en cas de souci.<br />
• L’inspection du travail : la mis<strong>si</strong>on de l’inspection du travail est de<br />
conseiller les entreprises en matière de bien-être et de contrôler l’application<br />
de la réglementation. Elle intervient après le conseiller en prévention<br />
et peut obliger l’employeur à prendre des mesures.<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 7
SoLIDARITé ENTRE LA BELgIQUE ET LE CoNgo<br />
Cotisez ici<br />
pour financer les soins de vos proches à Kinshasa<br />
Vous êtes congolais-e installé-e en Belgique et dé<strong>si</strong>rez permettre<br />
l’accès aux soins de santé à vos proches vivant en RDC ?<br />
Le projet Solidarco vous propose d’assurer des soins de qualité à 7 personnes<br />
moyennant une cotisation d’1E par jour offrant sécurité et garantie.<br />
is en place par la mutualité <strong>Solidaris</strong> et les FPS, dans le<br />
but de développer au Congo une mutualité garantissant<br />
des soins de santé de qualité, le projet Solidarco est soutenu<br />
financièrement par Wallonie Bruxelles International et géré par deux<br />
associations sans but lucratif :<br />
• La Fondation privée Solidarco en Belgique, qui reçoit les cotisations<br />
et enregistre la liste des personnes bénéficiaires à Kinshasa.<br />
Cette fondation est cogérée par des responsables de la mutualité<br />
<strong>Solidaris</strong> et par des représentants de la diaspora congolaise ;<br />
• L’asbl Solidarco-RDC qui enregistre les bénéficiaires, leur délivre<br />
une carte de « membre » et rembourse les soins. Cette asbl a conclu<br />
une convention avec un réseau de prestataires de soins étendu et<br />
diver<strong>si</strong>fié (52 centres de santé répartis dans<br />
toute la ville, 6 centres hospitaliers et un<br />
hôpital de référence), ain<strong>si</strong> qu’avec l’OnG<br />
PASCO pour tout ce qui est éducation à<br />
la santé.<br />
8 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
Le prix de la cotisation de 1E / jour (30E / mois)<br />
permet de couvrir les frais de soins de 7 personnes.<br />
Les démarches à suivre<br />
• vous devez remplir le formulaire d’inscription disponible sur le<br />
<strong>si</strong>te Internet www.solidarco.com ou dans les agences de la<br />
mutualité <strong>Solidaris</strong>. Outre vos coordonnées personnelles vous y<br />
mentionnerez les coordonnées des personnes que vous dé<strong>si</strong>rez<br />
« parrainer » à Kinshasa (dont une personne de référence) et<br />
renverrez le formulaire à la Fondation Solidarco, 1-2, place Saint<br />
Jean à 1000 Liège. E-mail : solidarco@gmail.com<br />
• vous devez ensuite avoir un compte en banque et donner un<br />
ordre permanent d’un montant mensuel de 30€ au moyen du<br />
formulaire également disponible sur le <strong>si</strong>te www.solidarco.com<br />
• Dès réception du 1 er payement, la liste des personnes bénéficiaires<br />
est transmise au bureau de Kinshasa.<br />
• Après un stage de 3 mois ces personnes auront accès aux soins<br />
gratuitement.<br />
Les soins couverts<br />
Les principaux soins sont couverts : médecine générale et spécialisée,<br />
médicaments, accouchement, petite et moyenne chirurgie, analyse,<br />
radios…<br />
PLus d'infos<br />
Auprès d’Arthur Yenga, Pré<strong>si</strong>dent de la Fondation Solidarco<br />
au 0478/36.18.18 (arthuryenga@ymail.com) ou<br />
Marie-Jeanne Omari, Administratrice au 0485/64.56.74.
emboursement<br />
sur les médicaments génériques<br />
A l’écoute de vos <strong>be</strong>soins en constante évolution,<br />
la mutualité <strong>Solidaris</strong> vous offre chaque année de nouveaux<br />
avantages au travers de son assurance complémentaire.<br />
Cette année <strong>Solidaris</strong> vous propose,<br />
entre autres, une intervention sur le prix des<br />
médicaments génériques<br />
Se soigner représente un coût parfois difficile à<br />
assumer, particulièrement dans la période de crise que<br />
<strong>nous</strong> traversons.<br />
Cela vaut aus<strong>si</strong> pour les médicaments dont on risque<br />
parfois de reporter la prise par manque de moyens.<br />
Consciente de ces difficultés, la mutualité <strong>Solidaris</strong><br />
intervient à raison de 50% dans le coût des tickets<br />
modérateurs 1 des médicaments génériques.<br />
L’intervention est de 50€ maximum/personne/an.<br />
Pour bénéficier de cet avantage il faut être en ordre<br />
de cotisations à l’assurance complémentaire et avoir<br />
ouvert un Dos<strong>si</strong>er Médical Global (DMG) chez son<br />
généraliste…<br />
1 Ce qui reste à payer après remboursement de l’assurance obligatoire<br />
NoUvEL AvANTAgE DE voTRE ASSURANCE ComPLémENTAIRE<br />
LEs autrEs avantagEs<br />
de l’assurance complémentaire <strong>Solidaris</strong><br />
Le savez-vous ? <strong>Et</strong>re en ordre de cotisations à l’assurance complémentaire<br />
et avoir un DMG vous permet également de bénéficier de l’avantage<br />
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spécialistes, des kiné<strong>si</strong>thérapeutes et des infirmiers, ain<strong>si</strong> que les frais<br />
d’hospitalisation (de jour et clas<strong>si</strong>que, hors suppléments de chambre et<br />
d’honoraire) le tout sans franchise et sans plafond !<br />
Pour les adultes : les consultations chez les médecins généralistes et<br />
spécialistes ( gynécologie et ophtalmologie), ain<strong>si</strong> que les vi<strong>si</strong>tes du généraliste<br />
à domicile pour les plus de 75 ans. Ces remboursements se font<br />
au-delà d’une franchise de 25€/an.<br />
Pour tous : les consultations prestées au sein des 23 établissements<br />
hospitaliers partenaires en province de Liège ( voir liste sur www.solidarisliege.<strong>be</strong>).<br />
Mais aus<strong>si</strong> bien d’autres remboursements et<br />
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<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 9
LA CENTRALE DE SERvICES à DomICILE<br />
dans les coulisses de la<br />
distribution<br />
des repas<br />
Chaque mois, la CSD livre 10.000 repas<br />
au domicile de 450 bénéficiaires sur<br />
l'arrondissement de Liège-Huy-Waremme.<br />
Un service bien rôdé, qui néces<strong>si</strong>te une organisation<br />
humaine et logistique millimétrée.<br />
Sans oublier l’obligation de respecter à la lettre les<br />
règles en matière de sécurité alimentaire. Qui a dit que<br />
la distribution des repas était une mis<strong>si</strong>on <strong>si</strong>mple ?<br />
10 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
Chaque matin, <strong>si</strong>x jours sur sept,<br />
tout au long de l’année, c’est le<br />
même rituel : une camionnette, un<br />
chargement à effectuer et c’est parti pour la<br />
tournée !<br />
Les aides familiales de la CSD (Centrale de<br />
Services à Domicile) connaissent leurs trajets sur<br />
le bout des doigts. normal : chaque mois, elles<br />
livrent pas moins de 10.000 repas à destination<br />
de quelques 450 bénéficiaires.<br />
La distribution de repas à domicile fait partie<br />
des mis<strong>si</strong>ons ancestrales de la CSD. Cette as<strong>si</strong>stance<br />
s’adresse aux personnes présentant un<br />
problème social ou de santé (personnes âgées,<br />
handicapées, éprouvant des difficultés suite à<br />
une hospitalisation…) Objectif : leur permettre<br />
de conserver leur autonomie tout en restant à<br />
la maison.<br />
Un service qui demande une sacrée dose d’organisation.<br />
D’abord d’un point de vue humain.<br />
« Ce sont des aides familiales qui se chargent<br />
de la livraison, raconte Lutgarde villers,<br />
responsable du département. Car cette tâche<br />
ne se limite pas à la distribution. Il faut un œil<br />
averti pour donner des conseils, aider ceux qui<br />
éprouvent des difficultés, etc. » Au total, douze<br />
aides familiales titulaires et onze co-titulaires<br />
effectuent les livraisons au quotidien.<br />
Organisation logistique, ensuite. Car le territoire<br />
couvert par la CSD est vaste et qu’il faut pouvoir<br />
organiser au mieux les tournées. « Parfois, on<br />
doit servir 40 adresses sur la journée, poursuit-elle.<br />
En général, la moyenne est de 30 ou<br />
35 livraisons. Tout dépendra des communes et<br />
des distances à couvrir. » Le samedi, les aides<br />
familiales doivent distribuer deux repas : un pour<br />
le dimanche et l’autre pour le lundi.<br />
Par ailleurs, pas question de lé<strong>si</strong>ner avec la<br />
sécurité alimentaire. Pour ne pas briser la<br />
chaîne du froid, chaque repas est transporté<br />
dans une camionnette réfrigérée et<br />
est directement remis dans le frigo des<br />
bénéficiaires. Tous les problèmes potentiels<br />
ont été envisagés. Par exemple,<br />
en cas de panne, d’autres véhicules<br />
de remplacement sont constamment<br />
disponibles.
« Il faut tout faire pour conserver les menus<br />
dans les conditions optimales », précise<br />
Lutgarde villers.<br />
Depuis quelques années, la CSD collabore<br />
avec le Centre Hospitalier du Bois de<br />
l’Abbaye à Seraing pour la réalisation des<br />
repas. Un partenariat qui permet de proposer<br />
« une alimentation de santé » dixit Gérard<br />
Filot, directeur du département hôtelier. La<br />
sécurité alimentaire, il y tient comme à la<br />
prunelle de ses yeux. « Jamais une seule<br />
intoxication alimentaire n’a été déplorée ! »,<br />
se réjouit-il.<br />
Quelques exemples, pris au hasard des<br />
menus ? Ballotine de volaille fermière sauce<br />
à l’orange, cuisse de lapin braisée aux<br />
pruneaux et au <strong>si</strong>rop de Liège, pennes au<br />
jambon à l’os sauce tomatée, filet de sole<br />
limande à la sauce ba<strong>si</strong>lic, hachis Parmentier<br />
chicons, croquettes de cabillaud…<br />
Chaque repas est étudié en collaboration<br />
avec une commis<strong>si</strong>on médicale constituée de<br />
sept médecins et nutritionnistes. Rien n’est<br />
laissé au hasard : les menus sont élaborés<br />
sur un an, avec un « roulement » de quatre<br />
semaines. Un plat différent est à la carte<br />
chaque jour. Si celui-ci ne convient pas, reste<br />
encore la pos<strong>si</strong>bilité de choi<strong>si</strong>r parmi douze<br />
autres alternatives. Des mets spécialement<br />
conçus pour les régimes et les diabétiques<br />
sont également prévus.<br />
Toujours par souci d’offrir une alimentation<br />
saine, les cui<strong>si</strong>nes du Bois de l’Abbaye ont<br />
choi<strong>si</strong> de ne pas ajouter de gaz conservateur.<br />
« Le produit se conserverait peut-être plus<br />
longtemps mais il perdrait de sa saveur.<br />
Ou, pour compenser, il faudrait ajouter des<br />
poudres, ce que <strong>nous</strong> ne souhaitons pas<br />
faire, explique Gérard Filot. Nous réalisons<br />
une cui<strong>si</strong>ne <strong>si</strong>mple, constituée uniquement<br />
de produits frais. »<br />
Autre paramètre à respecter : le prix. L’objectif<br />
de la CSD est de proposer des mets<br />
acces<strong>si</strong>bles. Les tarifs des repas sont fixés<br />
en fonction des revenus de chacun, de 3,25<br />
à 10,45 EUR. « Par exemple, pour une<br />
personne qui touche une pen<strong>si</strong>on de 1.250<br />
EUR par mois, le prix sera de 6,25 EUR »,<br />
décrit Lutgarde villers.<br />
Bref, entre la néces<strong>si</strong>té de pratiquer des<br />
tarifs abordables, l’obligation de respecter<br />
à la lettre les prescrits alimentaires et la<br />
volonté de contenter l’ensemble des bénéficiaires,<br />
la mis<strong>si</strong>on conjointe de la CSD et du<br />
Bois de l’Abbaye est parfois ardue. Comme<br />
quoi, un repas livré chaque jour à domicile<br />
peut parfois cacher bien des enjeux…<br />
Plus d’infos ?<br />
CSD<br />
379, Rue de la Boverie<br />
4100 Seraing<br />
Tél : 04/338 20 20<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 11
En mars,<br />
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CLINIQUE ANDRé RENARD<br />
ZooM<br />
Les affections du nez<br />
de la gorge et des oreilles<br />
sont fréquentes et<br />
diverses.<br />
Afin d’encore mieux<br />
répondre à la demande<br />
de soins dans ce domaine,<br />
la clinique André Renard<br />
vient d’engager deux<br />
nouveaux médecins<br />
pour renforcer son<br />
service oRL et dévelop-<br />
per l’aspect chirurgical.<br />
sur le<br />
service orL<br />
Nez constamment bouché, otites à répétition, inflammation des amygdales …<br />
la zone nez-gorge-oreille est fréquemment « attaquée » par virus, bactéries et allergies,<br />
ce qui fait des affections ORL une des premières causes de consultations chez un<br />
médecin.<br />
Mais d’autres pathologies touchent également cette zone provoquant des troubles de<br />
la voix, des ronflements exces<strong>si</strong>fs, des vertiges ou encore des cancers. Sans oublier<br />
les dégâts causés chez les jeunes par l’augmentation des déci<strong>be</strong>ls dans les soirées et<br />
concerts, qui sont à l’origine d’acouphènes ou de surdité !<br />
Depuis de nombreuses années le service ORL de la clinique André Renard n’a cessé de<br />
s’élargir pour offrir des soins de qualité aus<strong>si</strong> bien pour les adultes que pour les enfants.<br />
Des consultations d’ORL générales sont ain<strong>si</strong> organisées à la clinique ( sur le <strong>si</strong>te de<br />
Herstal, du lundi au samedi midi), mais aus<strong>si</strong> dans les polycliniques d’Ans, Poulseur et<br />
Micheroux. Ces consultations concernent aus<strong>si</strong> bien les problèmes d’audition que les<br />
affections respiratoires, les allergies, les problèmes <strong>si</strong>nusaux ou encore les pathologies<br />
obstructives. Des bilans logopédiques peuvent également être réalisés.<br />
Enfin, avec l’arrivée des Dr Alain Somja et Alexandre Biermans, le service va pouvoir<br />
développer la chirurgie ORL : principalement la chirurgie rhino-<strong>si</strong>nusale (chirurgie fonctionnelle<br />
des <strong>si</strong>nus) et cervico-faciale ain<strong>si</strong> que de la chirurgie esthétique (rhinoplastie).<br />
infos <strong>Et</strong> PrisE <strong>dE</strong> rEn<strong>dE</strong>Z-vous<br />
Clinique André Renard - 1, rue André Renard - 4040 herstal - 04/248.72.11<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 13
14 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
soLidaris<br />
jour aPrès jour<br />
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ta participation.<br />
(Concours par tirage au sort)
TRANSFERTS DE ComPéTENCES : RéALITé ET ENJEUx<br />
“ C’est à se<br />
demander <strong>si</strong> la<br />
plus-value pour<br />
le citoyen a été<br />
au centre des<br />
discus<strong>si</strong>ons ? “<br />
Les transferts de compétences<br />
du fédéral aux entités fédérées<br />
(Communautés et Régions)<br />
sont au centre de la <strong>si</strong>xième<br />
réforme de l’<strong>Et</strong>at.<br />
Cela entraine de nouveaux enjeux<br />
dans plu<strong>si</strong>eurs domaines dont<br />
ceux des allocations familiales<br />
et de la santé …<br />
Explications avec<br />
Christian Behrendt,<br />
COnSTITUTIOnnALISTE,<br />
PROFESSEUR à LA FACULTé<br />
DE DROIT DE L’ULG<br />
on en entend parler qua<strong>si</strong>ment tous les jours à la radio et au JT,<br />
mais qu’est-ce qui se cache derrière ces fameux transferts de<br />
compétences ? Pas <strong>si</strong> <strong>si</strong>mple de s’y retrouver…<br />
« Les transferts de compétences du fédéral aux entités fédérées est une<br />
demande qui vient du Nord du pays pour qu’un paquet de compétences<br />
revienne aux Communautés et aux Régions, explique Christian Behrendt.<br />
La différence par rapport aux précédentes réformes de l’état, c’est que pour<br />
la première fois on touche à des matières qui dépendent du budget de l’ONSS<br />
(qui gère la sécu). Ces transferts concernent l’emploi, la santé, l’aide aux<br />
personnes, la construction et l’entretien des infrastructures hospitalières, ain<strong>si</strong><br />
que l’organisation des soins de première ligne. »<br />
Est-ce que c’est le début d’un détricotage de notre sécurité sociale ?<br />
D’une certaine manière oui ! Ce transfert s’élève à un montant d’environ 10<br />
milliards d’euros (qui concernent la santé et les allocations familiales) : par<br />
rapport au budget total de l’OnSS (qui est d’environ 100 milliards), ce n’est<br />
pas encore une attaque frontale… Mais c’est bien un premier pas vers le<br />
détricotage de la sécu telle que <strong>nous</strong> la connaissons.<br />
Cette réforme aurait d’ailleurs pu représenter une sorte de « cheval de<br />
Troie », en ce qu’elle aurait pu conduire à confier aux entités fédérées – et<br />
en particulier à la Communauté flamande – un pouvoir de s’immiscer dans la<br />
gestion même de l’OnSS. Pour conjurer ce risque, il a été décidé que l’OnSS<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 15
Au final<br />
avec cette réforme,<br />
se rend-on compte<br />
du surcoût<br />
administratif<br />
prodigieux que cela<br />
va engendrer ?<br />
continuerait à percevoir les 10 milliards en<br />
question via les cotisations sociales patronales<br />
et personnelles et qu’elle les reverserait<br />
ensuite aux entités fédérées.<br />
Ces dernières pourront alors gérer cette<br />
somme comme elles le veulent mais n’auront<br />
pas de droit de regard sur l’OnSS.<br />
En ce qui concerne les allocations familiales,<br />
la défédéralisation est par ailleurs assortie<br />
de garanties : le droit pour chaque enfant<br />
de recevoir des allocations familiales sera<br />
notamment inscrit dans la Constitution. Par<br />
contre, une fois la défédéralisation intervenue,<br />
les montants des allocations familiales<br />
ne seront plus nécessairement les<br />
mêmes partout dans le pays :<br />
à terme, elles seront sans doute plus généreuses<br />
en Flandre qu’à Bruxelles ou en Wal-<br />
16 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
lonie. Ceci dit, même la Flandre ne pourra se<br />
permettre des folies au niveau des montants<br />
alloués.<br />
Quelles entités fédérées vont recevoir les<br />
sommes versées par l’ONSS ?<br />
Les Communautés française, flamande et<br />
germanophone… et la Commis<strong>si</strong>on communautaire<br />
commune (COCOM) à Bruxelles.<br />
Au sein de la Région-Capitale, il a fallu en<br />
effet éviter la naissance d’un système à<br />
deux vitesses (l’un géré par la Communauté<br />
française, l’autre par la Communauté flamande,<br />
plus aisée). Ceci dit, <strong>si</strong> l’on peut se<br />
réjouir d’avoir pu éviter l’émergence d’une<br />
sous-nationalité à Bruxelles (entre franco-<br />
phones d’un côté et néerlandophones de<br />
l’autre), il ne faut pas se voiler la face : la<br />
CoCom est un organisme d’une structure<br />
épouvantablement complexe – et il suffit<br />
de peu pour que sa mécanique se grippe.<br />
En effet, cet organisme fonctionne suivant<br />
le principe de la « double <strong>si</strong>gnature », ce<br />
qui veut dire que, pour chaque déci<strong>si</strong>on,<br />
fût-elle in<strong>si</strong>gnifiante, il faut l’accord des deux<br />
groupes linguistiques : les néerlandophones,<br />
même s’ils sont très minoritaires, peuvent<br />
donc tout bloquer. On doit dès lors se poser<br />
de sérieuses questions sur la capacité de la<br />
COCOM à gérer des matières aus<strong>si</strong> volumineuses<br />
en termes financiers que les allocations<br />
familiales. Pour ne donner qu’un chiffre : dans<br />
toute la Belgique prise ensemble, il y a pas<br />
moins de 2,5 millions de bénéficiaires.
Quand et comment est-ce que tout cela<br />
peut entrer en vigueur ?<br />
Certains parlaient de 2014… mais le 1 er<br />
janvier 2015 paraît plus réaliste. La technicité<br />
de la mise en œuvre de ces transferts a en<br />
effet été sous-estimée par <strong>be</strong>aucoup.<br />
La Belgique n’est pas une île, <strong>nous</strong> sommes<br />
liés par des règles européennes et internationales<br />
(par exemple à l’égard des enfants<br />
de travailleurs étrangers certes occupés en<br />
Belgique mais non domiciliés au sein du<br />
Royaume, ou encore les enfants de nos diplomates<br />
basés à l’étranger : l’enfant de notre<br />
ambassadeur à Sydney sera-t-il à charge de<br />
la Communauté flamande ou française ?).<br />
Dans un monde de plus en plus mobile et<br />
interconnecté, la scis<strong>si</strong>on des allocations<br />
familiales en quatre régimes distincts (flamand, francophone, germanophone et<br />
COCOM), s’inscrit plutôt à contre-courant de ce qui fait autour de <strong>nous</strong> : de ce point de<br />
vue, la réforme – ardemment voulue par une certaine classe politique flamande – est<br />
assez « provincialiste », dans la mauvaise acception du terme.<br />
Je m’explique : <strong>si</strong> je suis marié et habite avec mon épouse à Eeklo, que je<br />
travaille à Eeklo, que mon épouse travaille à Eeklo et que mes enfants vont à<br />
l’école à Eeklo, la scis<strong>si</strong>on des allocations familiales ne posera bien sûr aucune<br />
difficulté d’application : ce sera la Communauté flamande qui sera compétente<br />
à mon égard. mais quelle entité fédérée sera compétente <strong>si</strong> je divorce, déménage<br />
à Liège, trouve un emploi à Eupen, et que mon épouse déménage elle<br />
aus<strong>si</strong>, mais à Eindhoven … tout en conservant son emploi à Eeklo … pendant<br />
que les enfants seront en garde alternée, mais scolarisés dans un internat à<br />
Bruxelles ?<br />
A l’heure actuelle, avant la scis<strong>si</strong>on, une telle <strong>si</strong>tuation ne pose aucun problème :<br />
l’OnSS règle tout. voilà qui est facile ! Mais demain, après la scis<strong>si</strong>on, combien de<br />
fonctionnaires vont être nécessaires pour dépatouiller un tel dos<strong>si</strong>er ?<br />
<strong>Et</strong> il y a des milliers de personnes comme cela ! Des gens figés dans un village, sans<br />
bouger, n’est-ce pas une vi<strong>si</strong>on du 19 eme <strong>si</strong>ècle ? Au final, avec cette scis<strong>si</strong>on, ne<br />
passe-t-on pas complètement à côté de l’essentiel : la recherche du bénéfice de la<br />
réforme pour la population ? Se rend-on compte du surcoût administratif prodigieux<br />
que cela va engendrer ? C’est à se demander <strong>si</strong> la plus-value pour le citoyen a été au<br />
centre de la discus<strong>si</strong>on ? Poser la question, c’est y répondre…<br />
C’est une réforme nourrie par un dogmatisme autonomiste.<br />
Le défi est le suivant :<br />
à l’avenir, comment les entités<br />
fédérées vont-elles arriver à<br />
financer les allocations familiales,<br />
les soins etc… au niveau de<br />
qualité actuel ?<br />
Quel va être le défi majeur de demain ?<br />
on va entrer dans une période tran<strong>si</strong>toire de 10 ans, puis les financements vont<br />
diminuer les dix années suivantes avant de s’arrêter… Le défi est le suivant :<br />
à l’avenir, comment les entités fédérées vont-elles arriver à financer les allocations<br />
familiales, les soins etc… au niveau de qualité actuel ? Par exemple, dans le domaine<br />
de la santé et des infrastructures hospitalières c’est pos<strong>si</strong>ble mais il faudra inévitablement<br />
diminuer le nombre de cliniques et d’hôpitaux (<strong>nous</strong> en avons trop pour<br />
un petit pays), en gardant toujours des services de pointe, mais seulement à certains<br />
endroits… A mon sens, une telle évolution est, au niveau des ressources publiques,<br />
inéluctable.<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 17
PhARmA SANTé<br />
Les médicaments<br />
génériques :<br />
pour qui, comment ?<br />
Toutes les réponses aux questions que vous vous<br />
posez sur ces médicaments de qualité à moindre prix….<br />
Qu’est-ce qu’un médicament générique ?<br />
Après un délai de 20 ans (il peut y avoir une prolongation de 5 ans dans certains cas),<br />
un médicament n’est plus protégé par un brevet déposé. D’autres firmes peuvent donc<br />
produire et proposer ce médicament en lui donnant un autre nom, généralement celui<br />
de sa Dénomination Commune Internationale ( D.C.I)<br />
Le générique agit-il de la même façon que le médicament original ?<br />
Oui, pour être agréés par le Ministère de la Santé Publique, ils doivent garantir les<br />
mêmes principes actifs, la même qualité et la même efficacité que le produit original.<br />
Des tests de « bioéquivalence » attestent qu’une dose d’un produit générique agit de la<br />
même façon que la même dose du médicament de marque.<br />
Pourquoi les génériques sont-ils moins chers que les autres ?<br />
Une firme qui produit et distribue un médicament générique, ne doit plus se charger de<br />
tout le travail de recherche pour la mise au point du médicament original. L’autorisation<br />
de mise sur le marché fait l’objet d’une demande <strong>si</strong>mplifiée et la loi exige que le<br />
générique soit 30% minimum moins cher que le médicament original de référence. Par<br />
le principe de la concurrence, les prix de nombreux médicaments originaux diminuent<br />
à leur tour.<br />
Pourquoi sont-ils plus intéressants pour la sécurité sociale ?<br />
En optant pour les médicaments génériques, vous contribuez à limiter le coût des soins<br />
de santé en Belgique. Cela permet de libérer des moyens qui peuvent servir à rembourser<br />
de nouveaux traitements souvent fort coûteux.<br />
Puis-je demander à mon médecin de prescrire un médicament générique ?<br />
Oui, n’hé<strong>si</strong>tez pas à demander à votre médecin de vous prescrire un médicament<br />
générique. votre pharmacien peut également vous conseiller de nombreux génériques<br />
meilleur marché sans ordonnance.<br />
Le pharmacien peut-il remplacer un médicament original<br />
par un médicament générique ?<br />
non, ce principe de « substitution » n’est pas d’application en Belgique. Le pharmacien<br />
est tenu de vous fournir le médicament prescrit sauf quand le médecin ne mentionne<br />
pas de nom de marque. S’il précise uniquement la D.C.I, votre pharmacien devra vous<br />
proposer un médicament moins cher (original ou générique).<br />
Toute prescription d’antibiotique ou d’antimyco<strong>si</strong>que est con<strong>si</strong>dérée comme une prescription<br />
D.C.I et le pharmacien est alors obligé de délivrer le médicament le moins cher.<br />
18 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
n’hé<strong>si</strong>tez pas à<br />
demander conseil<br />
à votre pharmacien<br />
Pharma Santé,<br />
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48 pharmacies en<br />
province de Liège !<br />
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LE CouP <strong>dE</strong><br />
PouCE<br />
de solidaris<br />
A partir de cette année,<br />
l’assurance complémentaire de<br />
<strong>Solidaris</strong> intervient<br />
financièrement sur le coût<br />
des médicaments génériques.<br />
(Voir page 9)
FEmmES PRévoyANTES SoCIALISTES<br />
Cui<strong>si</strong>ner des délices<br />
pour pas cher ?<br />
C’est pos<strong>si</strong>ble !<br />
3 fois par jour, 7 jours sur 7 et 21 repas par semaine,<br />
manger coûte cher ! Avec un budget plus serré, c’est encore<br />
plus complexe ! Manger aus<strong>si</strong> bien et moins cher,<br />
c'est pos<strong>si</strong>ble… Voici une liste d’astuces pour y arriver …<br />
• Rechercher des idées de menu en planifiant chaque repas de la semaine.<br />
• Composer une liste de course incluant les aliments de base qui manquent.<br />
• opter de préférence pour les produits de la marque du maga<strong>si</strong>n.<br />
Ils sont généralement aus<strong>si</strong> bons et <strong>be</strong>aucoup moins chers.<br />
• Choi<strong>si</strong>r les aliments non périssables en gros <strong>si</strong> leurs prix sont plus intéressants<br />
qu’à l’unité.<br />
• Cui<strong>si</strong>ner autant que pos<strong>si</strong>ble avec des aliments de base, c’est-à-dire<br />
peu ou pas transformés et éviter d’acheter des plats tout prêts préemballés.<br />
Extrêmement coûteux, ils sont souvent trop salés et déconseillés<br />
pour la santé !<br />
• Acheter des aliments de saison, en particulier les fruits et les légumes et<br />
de préférence locaux.<br />
• Préférer les colis de viande, les couper et les ranger au congélateur.<br />
• Apprendre à cui<strong>si</strong>ner les haricots secs, les pois et les lentilles.<br />
Achetés en gros, ils ne coûtent pas chers, ils sont en outre très bons pour<br />
la santé et ils se conservent longtemps.<br />
• Acheter et congeler des her<strong>be</strong>s fraîches et des légumes de saison<br />
pour en avoir en hiver.<br />
• Prendre l’habitude de préparer soi-même les sandwichs.<br />
Cela vous revient <strong>be</strong>aucoup moins cher que de les acheter tout faits.<br />
• Acheter le riz en gros plutôt qu’en petite quantité. Le riz est un aliment<br />
de base qui sert à créer de nombreux plats.<br />
• Passer le rayon des boissons ! N’acheter que du lait et du jus de fruits<br />
100% naturel et éviter les sodas qui, pour la plupart, sont bourrés de sucre<br />
et d’additifs. Les bouteilles d’eau minérale sont extrêmement coûteuses.<br />
L’eau du robinet est plus propice aux économies !<br />
• Préparer soi-même des milk-shakes, jus de fruits, etc…<br />
Nos ateliers «Petits prix, délices garantis !»<br />
Du goût et du plai<strong>si</strong>r ! Réalisation d'une recette facile,<br />
délicieuse, pas chère et réalisée avec peu de matériel.<br />
Un vrai défi que <strong>nous</strong> relevons ensemble.<br />
venez échanger vos idées recettes et donner vos<br />
astuces à propos de l'alimentation mais aus<strong>si</strong> du budget<br />
et de la qualité. vous pouvez participer à ces ateliers,<br />
en journée ou en soirée, sur <strong>si</strong>mple demande, seul<br />
ou à plu<strong>si</strong>eurs. Ces ateliers se déroulent en deux<br />
séances et ne coûtent que 1€ la séance.<br />
INFOS :<br />
FPS Liège - Secteur Education<br />
Permanente - Tél. : 04/223.01.50<br />
<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 19
PRomoTIoN SANTé<br />
Pas utiles les dents de lait ?<br />
Au contraire, elles participent au des<strong>si</strong>n du visage de votre enfant. Elles orientent la po<strong>si</strong>tion des<br />
dents définitives. Elles sont essentielles pour apprendre à manger et à parler. En prendre soin est<br />
donc très important.<br />
Con<strong>si</strong>stance des aliments et développement des mâchoires<br />
Plu<strong>si</strong>eurs études et articles scientifiques, dont ceux du Pr. Limme du CHU, mettent en avant l'importance<br />
des mouvements des mâchoires et des muscles masticateurs pour un meilleur développement<br />
osseux et un alignement adéquat des dents ; surtout chez un enfant en pleine croissance. Trois<br />
stades sont essentiels dans la mise en place progres<strong>si</strong>ve des dents définitives :<br />
• « Sucer et avaler »<br />
L'allaitement au sein est privilégié grâce aux mouvements nécessaires à la succion. Celui-ci permet<br />
une éducation spontanée de la respiration et une croissance des os des mâchoires, ce qui n'est pas<br />
le cas avec le bi<strong>be</strong>ron.<br />
• « Prendre et mordre »<br />
vers l’âge de 6 à 8 mois, moment des premières dents, le rôle du « mordillement » est très important.<br />
Il est conseillé de faire mordre puis mastiquer des aliments durs, ce qui développera également<br />
la croissance des os des mâchoires et l'apparition des dents.<br />
• « mastiquer »<br />
vers l’âge de 1,5 an, moment des premières molaires de lait, les muscles « masticateurs » doivent<br />
travailler pour solliciter la croissance des os. Leurs mouvements sont assez complexes et se font<br />
dans tous les sens, de haut en bas, de gauche à droite, en oblique de l’intérieur vers l’extérieur…<br />
La con<strong>si</strong>stance de notre alimentation actuelle ne permet plus ce travail de mastication. Ceci a entre<br />
autres pour conséquence des mâchoires trop étroites et le chevauchement des dents.<br />
20 l <strong>Solidaris</strong> n°1 2013<br />
Manger trop<br />
mou…<br />
quelles conséquences pour les<br />
dents de nos enfants ?<br />
Nous connaissons les risques du sucre pour les dents.<br />
Mais connaissons-<strong>nous</strong> le lien entre la con<strong>si</strong>stance des<br />
aliments et le développement des mâchoires ?<br />
Les enfants ont-ils plus de problèmes de dents parce qu’ils<br />
mangent « trop mou » ? Découvrons quelques<br />
éléments de réponse.<br />
Que faire ?<br />
Repenser l’alimentation de nos enfants en<br />
privilégiant des aliments naturels, durs,<br />
fibreux… Penser aus<strong>si</strong> à la prévention. Aller<br />
deux fois par an chez un dentiste pour s’assurer<br />
que tout va bien. De plus, les soins<br />
dentaires (sauf l’orthodontie) sont totalement<br />
remboursés en dessous de 18 ans chez les<br />
dentistes conventionnés.<br />
Pour en savoir plus<br />
vi<strong>si</strong>tez le <strong>si</strong>te de la Fondation pour la santé dentaire<br />
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qu’est-ce qu’on mange ? »<br />
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des FPS réseau <strong>Solidaris</strong>) ou<br />
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santé dentaire, contactez-<strong>nous</strong><br />
au 04/223 01 50 ou par email<br />
à : najet.chaker@solidaris.<strong>be</strong>
SéRIE JEUnESSE : vOyAGE à LA DéCOUvERTE DU CORPS ET DE SES SECRETS<br />
Tous les aliments que l’on mange sont transformés en très petits éléments, puis transportés par<br />
le sang partout dans le corps. Allons voir de plus près comment ça se passe ?<br />
Vi<strong>si</strong>te guidée<br />
Le parcours des aliments commence dans la<br />
bouche. Là, les aliments sont broyés par les dents<br />
et aspergés de salive. Cette substance est composée<br />
d’eau et d’éléments qui aident à digérer<br />
et à décomposer la nourriture en très petits<br />
morceaux. La nourriture « concassée » arrive dans<br />
l’œsophage qui les transforme à son tour et les<br />
amène vers l’estomac.<br />
C’est parti pour le grand mixage !<br />
L’estomac, c’est une grande poche où arrivent<br />
les aliments devenus de plus petits éléments.<br />
C’est un organe entouré de muscles qui font<br />
avancer ce qui reste des aliments dans un long<br />
« couloir » <strong>si</strong>nueux appelé intestin grêle. A ce<br />
stade, les aliments sont « mixés » en bouillie<br />
après avoir été aspergés d’un liquide très<br />
puissant, le suc gastrique, qui « dissout » les<br />
aliments. Il faut 3 à 5 heures pour qu’un repas<br />
normal quitte entièrement l’estomac.<br />
a la découverte du<br />
système digestif<br />
En route pour l’intestin<br />
Ici, ce qui reste des aliments est transformé en<br />
minuscules éléments appelés « nutriments » et<br />
utilisés pour « nourrir » tout le corps en passant<br />
dans le sang.<br />
Le dernier traitement<br />
Tout ce qui n’est pas livrable et/ou utilisable par le<br />
corps forme des déchets qui passent dans le gros<br />
intestin. Ceux-ci passent ensuite par le rectum et<br />
sont expulsés à l’extérieur du corps par l’anus.<br />
Fabuleux parcours, vous ne trouvez-pas ?<br />
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Sais-tu que…<br />
18 heures c’est le temps que met la<br />
nourriture qui vient d’être ingurgitée<br />
pour parcourir l’ensemble du système<br />
digestif.<br />
D’où vient la salive ?<br />
La salive vient des trois glandes salivaires<br />
(petits sacs) sous la langue et à<br />
l’entrée de la gorge.<br />
Sais-tu que…<br />
Il est important de bien mastiquer pour<br />
que la salive se mélange aux aliments.<br />
On fabrique de un à un litre et demi de<br />
salive par jour.<br />
L’estomac gargouille…<br />
Sais-tu pourquoi ?<br />
Cette grande poche contient du liquide<br />
et des aliments en début de digestion.<br />
Cela forme une sorte de bouillie épaisse<br />
avec des bulles de gaz qui apparaissent<br />
pendant la digestion et quand on avale.<br />
Quand l’estomac, à moitié rempli,<br />
bouge, tout le contenu est remué.<br />
Le mélange de gaz et de bouillie alimentaire<br />
fait des bruits, ce sont les<br />
gargouillis.<br />
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(Observatoire Liégeois <strong>Solidaris</strong> de la Santé)<br />
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<strong>Solidaris</strong> n°1 2013 l 23
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