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ETUDE D'IMPACT THEMATIQUE - Préfecture des Vosges

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<strong>ETUDE</strong> <strong>D'IMPACT</strong> <strong>THEMATIQUE</strong><br />

Renouvellement de carrière<br />

Rubriques 2510-1, 2515-1 et 1311-3<br />

Commune de La Bresse<br />

(Département <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>)<br />

ENCEM<br />

Dossier n° 09 88 5021<br />

Janvier 2012


ENCEM<br />

PRESENTATION DE L’<strong>ETUDE</strong> D’IMPACT<br />

Conformément à l'article R.512-8 du Code de l'Environnement, le document qui suit présente tous les<br />

éléments d'appréciation nécessaires à la demande d'autorisation au titre <strong>des</strong> installations classées<br />

sollicitée par la société GRANITERIE PETITJEAN.<br />

Cette étude a pour objet d'analyser, de manière systématique et formalisée, les conséquences du projet<br />

sur le paysage, les milieux naturels (sols, eaux, faune, flore) et humains.<br />

Le contenu lui-même est fonction, d'une part de l'importance <strong>des</strong> travaux et <strong>des</strong> aménagements du projet<br />

et, d'autre part, de la fragilité ou de la sensibilité de la zone concernée par l'opération.<br />

L'étude du projet présenté et de son incidence ne doit pas être jugée exclusivement au regard de<br />

l'atteinte à la propriété privée, mais également par rapport à l'atteinte à l'environnement humain et<br />

naturel.<br />

Elle expose également les conditions qu'il convient d'adopter afin de prévenir, supprimer, réduire et si<br />

possible compenser les effets définis préalablement.<br />

Présentation de l’étude d’impact 1


ENCEM<br />

APPROCHE <strong>THEMATIQUE</strong><br />

Afin d’en faciliter la lecture, l’étude d’impact est présentée selon une approche thématique comprenant 3 parties :<br />

LA PARTIE 1 traite de l’état initial, <strong>des</strong> effets de l’exploitation et <strong>des</strong> mesures envisagées<br />

au sein de chaque thème abordé ;<br />

LA PARTIE 2 fait référence aux raisons du choix du projet ;<br />

LA PARTIE 3 concerne la remise en état et le réaménagement du site.<br />

Les différents thèmes traités sont :<br />

TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL<br />

EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES<br />

MILIEU NATUREL<br />

SITES ET PAYSAGES<br />

ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE<br />

DECHETS<br />

COMMODITE DU VOISINAGE<br />

SECURITE PUBLIQUE<br />

HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUE<br />

Ce document, par l’analyse <strong>des</strong> différents thèmes traités, constitue un document de réflexion et de travail<br />

pour :<br />

les élus qui sont <strong>des</strong> partenaires dans la décision et pour qui le dossier permet de faire la part<br />

<strong>des</strong> intérêts personnels et généraux ;<br />

l’administration qui possède ainsi tous les éléments pour prendre une décision en fonction <strong>des</strong><br />

différents éléments présentés dans l’étude d’impact ;<br />

le public qui est informé et consulté officiellement sur le projet lors de l’enquête publique ;<br />

l’exploitant qui s’oblige à concevoir le projet en considérant toutes ses implications vis à vis de<br />

l’environnement humain, physique et naturel.<br />

Présentation de l’étude d’impact 2


ENCEM<br />

SOMMAIRE GENERAL DE L’<strong>ETUDE</strong> D’IMPACT<br />

FICHE RECAPITULATIVE DU PROJET 4<br />

LOCALISATION DU PROJET ET ACCES AU SITE 6<br />

SERVITUDES ET CONTRAINTES AFFECTANT LE SITE 9<br />

PARTIE 1 : ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT, EFFETS DE L’EXPLOITATION<br />

SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES ENVISAGEES POUR SUPPRIMER, LIMITER,<br />

COMPENSER LES INCONVENIENTS DU PROJET 21<br />

TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL 31<br />

EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES 47<br />

MILIEU NATUREL 62<br />

SITES ET PAYSAGE 98<br />

ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE 110<br />

DECHETS 126<br />

COMMODITE DU VOISINAGE 131<br />

SECURITE PUBLIQUE 157<br />

HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUES 161<br />

SYNTHESE DES EFFETS ET DES MESURES ENVISAGEES 180<br />

PARTIE 2 : RAISONS POUR LESQUELLES LE PROJET A ETE RETENU 184<br />

PARTIE 3 : CONDITIONS DE REAMENAGEMENT DES LIEUX 199<br />

ANNEXES DE L’<strong>ETUDE</strong> D’IMPACT<br />

Résultats <strong>des</strong> mesures de vibrations réalisés lors <strong>des</strong> tirs de mines (société – 06 et 08/2011)<br />

Résultats d'analyse d'eau en sortie de site (IPL, février 2011)<br />

Annexe de l'étude écologique (ENCEM, janvier 2012)<br />

Annexe de l'étude acoustique (ENCEM, janvier 2012)<br />

Résultats <strong>des</strong> mesures de retombées de poussières dans l'environnement (Eurofins, Nov<br />

2011)<br />

Tableau de suivi <strong>des</strong> conditions climatiques durant les mesures de poussières (société)<br />

Présentation de l’étude d’impact 3


FICHE RECAPITULATIVE DU DOSSIER<br />

4


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les caractéristiques du projet ont été abordées dans la première partie relative à la demande<br />

d’autorisation au titre <strong>des</strong> Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. Nous en<br />

rappelons ici les principaux éléments :<br />

SUPERFICIE CADASTRALE<br />

SOLLICITEE<br />

DETAILS CONCERNANT<br />

LA CARRIERE<br />

ENCEM<br />

9 ha 52 a 87 ca<br />

Superficie exploitable : 4 ha 53 a 42 ca<br />

Cote minimale d’extraction : + 855 m NGF<br />

Volume de matériaux commercialisables : 555 555 m 3 soit 1 500 000 t<br />

(d = 2,7 t/m 3 )<br />

Volume de matériaux disponibles pour le réaménagement :<br />

- Matériaux de découverte : 15 000 m 3 ;<br />

- Matériaux stériles : 28 000 m 3 (environ 1 000 m 3 par an) ;<br />

- Matériaux inertes extérieurs : 28 000 m 3 de boues de sciage.<br />

Production moyenne annuelle sollicitée : 50 000 tonnes<br />

Production maximale annuelle sollicitée : 75 000 tonnes<br />

DUREE SOLLICITEE 30 années dont 2 ans pour la remise en état<br />

METHODE ET MOYEN<br />

D’EXPLOITATION<br />

EVACUATION ET<br />

DESTINATION DES<br />

MATERIAUX<br />

A ciel ouvert, hors d’eau :<br />

décapage et stockage sélectifs de la découverte soit sur le secteur sollicité en<br />

extension, soit par mise en remblai directe dans le cadre du réaménagement<br />

coordonné ;<br />

extraction du granite (découpe au fil diamanté et tirs de mines) ;<br />

évacuation du gisement :<br />

o blocs bruts : par camions vers les ateliers de transformation de la<br />

société ;<br />

o chutes d'extraction : par chargeur vers la zone de stockage avant<br />

traitement dans l'installation fixe ;<br />

valorisation <strong>des</strong> chutes de sciage et <strong>des</strong> rebuts d'exploitation dans l'installation<br />

de traitement fixe ;<br />

réaménagement du site de manière coordonnée.<br />

Les blocs seront évacués par voie routière, vers les usines de la société (les<br />

Écorces et Niachamp) situées à La Bresse ;<br />

Les matériaux valorisés (granulats) seront évacués par voie routière (camions<br />

de 25 tonnes), dans un rayon de 15 à 20 km autour du site ;<br />

Les matériaux valorisés seront évacués vers les chantiers de TP locaux.<br />

Fiche récapitulative du dossier 5


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

REAMENAGEMENT<br />

ENCEM<br />

Le réaménagement conduira globalement :<br />

au profilage du linéaire de fronts de taille de sorte à créer de nouveaux<br />

milieux aussi bien diversifiés sur le plan écologique que paysager :<br />

o création de micro-falaises : cet aménagement consiste à créer<br />

<strong>des</strong> gradins de 1 à 4 mètres de hauteur, au niveau <strong>des</strong> fronts<br />

exposés au soleil. L’objectif est de constituer un ensemble<br />

d’habitats rocheux globalement secs et chauds ;<br />

o création de milieux rocailleux légèrement pentus : cet<br />

aménagement nécessitera d’écrêter les rebords <strong>des</strong> fronts et <strong>des</strong><br />

banquettes ;<br />

o création de falaises avec vires rocheuses : les falaises<br />

constituent un habitat potentiel pour les oiseaux rupestres comme<br />

le Faucon pèlerin, le Grand Corbeau et le Grand duc d’Europe. Cet<br />

habitat sera obtenu par abattage <strong>des</strong> banquettes intermédiaires<br />

pour obtenir un front unique d’inclinaison moyenne 80 % ;<br />

o création d’éboulis en pied de front et d’amas pierreux de<br />

tailles variées : la reprise partielle <strong>des</strong> fronts pour les<br />

aménagements précédents sera l’occasion de créer <strong>des</strong> éboulis et<br />

<strong>des</strong> amas rocheux en pied de front, favorables aux reptiles et<br />

offrant de nombreux abris pour l’Alyte accoucheur ;<br />

au talutage <strong>des</strong> fronts Nord à l'aide de matériaux extérieurs inertes ;<br />

au boisement sous forme de haies et de bosquets du carreau de la<br />

carrière ;<br />

à la mise en place de mares au niveau <strong>des</strong> bassins de décantation, sur le<br />

carreau de la carrière et au Sud du site. Milieux en voie de disparition, elles<br />

seront propices aux amphibiens et aux odonates (libellules) déjà présents<br />

sur le site ;<br />

à la mise en place d'une prairie mésophile sur les zones remblayées et<br />

régalées de terre végétale ;<br />

à la restitution de la voie communale n°9.<br />

Fiche récapitulative du dossier 6


LOCALISATION DU PROJET ET<br />

ACCES AU SITE<br />

7


le Tholy<br />

Sapoix<br />

Planois<br />

Saulxures-<br />

-sur-Moselotte<br />

Site objet de la présente demande d'autorisation<br />

Limite du Parc Naturel Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong><br />

Echelle : 1/100 000<br />

Rochesson<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

LOCALISATION RÉGIONALE LOCALISATION COMMUNALE<br />

Cornimont<br />

La Bresse<br />

Ventron<br />

Extrait de la Carte IGN - TOP 100 n° 31 de St-Dié-<strong>des</strong>-<strong>Vosges</strong> - Mulhouse<br />

- Bâle à l’échelle 1/100 000<br />

GERARDMER<br />

Le Site<br />

Xonrupt-<br />

Longemer<br />

Wildenstein<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P. n°1673/2011 du 20/07/2011,<br />

sollicités en renouvellement<br />

Limite communale<br />

Echelle : 1/25 000<br />

Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse et<br />

n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace à l’échelle 1/25 000<br />

<strong>Vosges</strong><br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les terrains sollicités par la présente demande sont localisés comme suit :<br />

ENCEM<br />

Région : Lorraine<br />

Département : <strong>Vosges</strong><br />

Commune : La Bresse<br />

Lieux-dits : La Roche <strong>des</strong> chats, Le Messieu,<br />

Le pré Valence, Au pré <strong>des</strong>sus.<br />

Illustration : Localisation du site<br />

La Bresse se situe à environ 50 km au Sud-est d’Epinal, 8 km au Sud de Gérardmer et 20 km à l’Est de<br />

Remiremont.<br />

Le site est implanté à environ 1,5 km au Nord-est du centre du bourg de La Bresse.<br />

L’accès à l’exploitation se fait par la RD 486 et par la « Route du Droit » au Nord.<br />

La sortie de la carrière s’effectue par la traverse de Grosse-Pierre à l’Est et par la RD 486. Dans le cadre<br />

du projet, la sortie s'effectuera par la route du Droit, une fois la piste aménagée (cf. Demande<br />

d'autorisation, § 2-1-2 Accès au site).<br />

Localisation du projet et accès au site 8


SERVITUDES ET CONTRAINTES<br />

REGLEMENTAIRES GREVANT LE SITE<br />

9


ENCEM<br />

SOMMAIRE<br />

1 – DOCUMENT D’URBANISME ............................................................................................. 11<br />

2 – SCHEMAS DIRECTEURS.................................................................................................. 11<br />

2-1 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DES VOSGES ............................................. 11<br />

2-2 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) .............. 12<br />

3 – PARC NATUREL REGIONAL ............................................................................................ 13<br />

4 – AU TITRE DE LA LOI MONTAGNE ................................................................................... 13<br />

5 – LES RISQUES MAJEURS ................................................................................................. 14<br />

6 – AU TITRE DU CODE DE LA SANTE : CAPTAGES AEP ET DROIT D'EAU ...................... 14<br />

6-1 CAPTAGES AEP ........................................................................................................................ 14<br />

6-2 SOURCES ET DROIT D'EAU ..................................................................................................... 15<br />

7 – AU TITRE DES APPELATIONS D’ORIGINE CONTROLEE .............................................. 15<br />

8 – ANTIQUITES HISTORIQUES ET PREHISTORIQUES ...................................................... 16<br />

9 – MONUMENTS HISTORIQUES ET SITES .......................................................................... 16<br />

10 – SERVITUDES RESEAUX ................................................................................................. 17<br />

10-1 ERDF - GRDF ........................................................................................................................... 17<br />

10-2 AIR LIQUIDE ............................................................................................................................. 17<br />

10-3 FRANCE TELECOM ................................................................................................................. 17<br />

10-4 REGIE MUNICIPALE ELECTRIQUE DE LA BRESSE ............................................................. 17<br />

10-5 RESEAU FERROVIAIRE .......................................................................................................... 17<br />

11 – SERVITUDES AERONAUTIQUES ................................................................................... 17<br />

12 – VOIRIE ............................................................................................................................. 18<br />

12-1 VOIE DE CIRCULATION .......................................................................................................... 18<br />

12-2 CHEMIN DE RANDONNEE ...................................................................................................... 18<br />

13 – LEGISLATION CONCERNANT L’EXPLOITATION DE CARRIERE A CIEL OUVERT .... 18<br />

14 – ZONE DE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL, URBAIN ET PAYSAGER18<br />

15 – PAYSAGE REMARQUABLE ........................................................................................... 19<br />

16 – PATRIMOINE NATUREL REMARQUABLE ..................................................................... 20<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 10


LES ZONES DE SENSIBILITES DEFINIES PAR LE<br />

SCHEMA DES CARRIERES DES VOSGES<br />

SENSIBILITE PROTECTION<br />

ZONES REGLEMENTAIRES PROTEGEES<br />

L’exploitation <strong>des</strong> carrières est interdite<br />

ZONES A SENSIBILITE PRIORITAIRE<br />

Le principe général est d’interdire<br />

l’exploitation sous réserve de l’application<br />

<strong>des</strong> possibilités de dérogation et du<br />

principe de réversibilité énoncés dans le<br />

texte<br />

ZONES A SENSIBILITE IMPORTANTE<br />

Une demande d’autorisation d’exploiter<br />

doit être particulièrement motivée au<br />

regard de la sensibilité concernée<br />

◊ Sites classés<br />

◊ Périmètres AEP rapprochés avec DUP<br />

◊ Périmètres de protection <strong>des</strong> sources d’eaux minérales avec<br />

DIP<br />

◊ Lits mineurs <strong>des</strong> cours d’eau<br />

◊ Réserves biologiques domaniales<br />

◊ Réserves biologiques forestières<br />

◊ Zones et points humi<strong>des</strong> d’intérêt national ou international<br />

◊ Arrêtés préfectoraux de protection <strong>des</strong> biotopes<br />

◊ Réserves naturelles et réserves naturelles volontaires<br />

◊ Zones de mobilité résiduelle <strong>des</strong> cours d’eau<br />

◊ Réserves potentielles d’eau potable <strong>des</strong> vallées alluviales de<br />

la Moselle et de la Meurthe<br />

◊ Sites inscrits<br />

◊ Périmètres AEP rapprochés sans DUP<br />

◊ Zones et points humi<strong>des</strong> d’intérêt régional<br />

◊ ZPPAUP<br />

◊ ZNIEFF de type 1<br />

◊ Sites de l’inventaire <strong>des</strong> ENS, au moins d’intérêt régional<br />

◊ Sites Natura 2000 (ZSC et ZPS)<br />

◊ Sites archéologiques majeurs<br />

◊ Monuments historiques (périmètre de 500 m)<br />

◊ Parcs naturels régionaux<br />

◊ Zones inondables (PSS-PPR)<br />

◊ Périmètres AEP éloignés<br />

◊ Captages AEP sans périmètre et étude<br />

◊ Autres réserves potentielles d’eau potables<br />

◊ ZICO<br />

◊ ZNIEFF de type II<br />

◊ Sites de l’inventaire <strong>des</strong> ENS, d’intérêt local<br />

◊ MAE<br />

◊ Secteurs à sensibilité paysagère particulière<br />

◊ Risques archéologiques forts<br />

Pour mémoire, d’autres types de sensibilités existent mais ne sont pas répertoriées dans les <strong>Vosges</strong> : forêt de<br />

protection, directive paysagère,…


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

1 – DOCUMENT D’URBANISME<br />

La commune de La Bresse est dotée d’un Plan Local d’urbanisme (PLU), approuvé le 30 août 2007 et<br />

révisé le 15 juillet 2008.<br />

Le projet est situé dans la zone N, secteur Nc, exceptées les parcelles 713 et 716, localisées en secteur<br />

N. Ces parcelles, situées au Sud de l'emprise cadastrale, ne seront ni exploitées, ni modifiées.<br />

Dans la zone Nc, sont admis uniquement les constructions, et installations liées à l'exploitation <strong>des</strong><br />

carrières et à l'activité granitière.<br />

La zone N est une zone naturelle ou forestière, non ou partiellement <strong>des</strong>servie par <strong>des</strong> équipements<br />

collectifs. Elle est à protéger en raison soit :<br />

de la qualité <strong>des</strong> sites, <strong>des</strong> milieux naturels, <strong>des</strong> paysages et de leur intérêt, notamment du point<br />

de vue du pastoralisme, esthétique, historique ou écologique ;<br />

de l’existence d’une exploitation forestière ;<br />

de son caractère d’espaces naturels.<br />

Le projet est compatible avec le Plan Local d'Urbanisme de la commune de La Bresse.<br />

2-1 SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DES VOSGES<br />

2 – SCHEMAS DIRECTEURS<br />

Ce schéma instauré par l’article L 515-3 du Code de l’Environnement a pour objectif de fixer les<br />

orientations concernant la politique de gestion <strong>des</strong> matériaux de carrières (production, consommation…).<br />

Ces orientations doivent, entre autres, fixer les conditions d'exploitation, ainsi que leur localisation et<br />

prendre en compte :<br />

l'intérêt économique régional ;<br />

les besoins en matériaux ;<br />

la protection de l'environnement ;<br />

la gestion équilibrée <strong>des</strong> espaces.<br />

Ce schéma est par ailleurs être en cohérence avec les autres instruments planificateurs élaborés par les<br />

pouvoirs publics et s'imposeront à tous. Les autorisations d'exploitation doivent être compatibles avec ces<br />

schémas.<br />

Le Schéma Départemental <strong>des</strong> Carrières (SDC) <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> a été approuvé par arrêté préfectoral le<br />

23 juin 2006.<br />

Dans ce schéma, les contraintes d’environnement ont été répertoriées et hiérarchisées en trois<br />

catégories :<br />

zone réglementaire protégée où les exploitations sont interdites : espaces bénéficiant d'une<br />

délimitation ou de protection juridique forte au titre de l'environnement et interdisant l'exploitation<br />

de carrière ;<br />

zone à sensibilité prioritaire : espaces bénéficiant d’une délimitation ou de protection forte mais qui<br />

n’entraîne pas systématiquement l’interdiction de carrière ;<br />

zone à sensibilité importante : espaces bénéficiant d'une délimitation ou d'une protection qui<br />

n’entraîne pas l’interdiction de carrière, mais dont il faut tenir compte en terme de sensibilité.<br />

Tableau : Liste <strong>des</strong> sensibilités définies par le SDC <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong><br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 11


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

L’emprise sollicitée par le projet est une zone à sensibilité importante, car située en limite de l’ENS « Col<br />

de Grosse Pierre – Carrière de Granite » et dans :<br />

le Parc Natural Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> ;<br />

une zone de Patrimoine Naturel et de Paysages Remarquables de Lorraine.<br />

La demande d’autorisation d’exploiter doit donc être particulièrement motivée au regard de la sensibilité<br />

concernée.<br />

Concernant les orientations du SDC <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, celles-ci visent particulièrement à :<br />

prévaloir les deman<strong>des</strong> de renouvellement d’autorisation d’exploiter ou d’autorisation d’extension ;<br />

reprendre les extractions anciennes (résorption <strong>des</strong> carrières abandonnées, notamment<br />

communales, non remises en état) ;<br />

la gestion économe de la ressource alluvionnaire (recyclage, substitution <strong>des</strong> matériaux<br />

alluvionnaires par d’autres matériaux et réserver les alluvions aux seuls usages pour lesquels ces<br />

matériaux sont indispensables,…) ;<br />

une meilleure prise en compte <strong>des</strong> nuisances et <strong>des</strong> effets négatifs attachés à l’exploitation <strong>des</strong><br />

carrières.<br />

Le projet de la société GRANITERIE PETITJEAN vise :<br />

le renouvellement d’un site de matériaux granitiques déjà ouvert ;<br />

la gestion économe de la ressource, puisque le gisement sera intégralement commercialisé ou<br />

utilisé sous différentes formes (blocs commercialisés pour l’industrie ornementale ou les travaux<br />

d’enrochements, stériles commercialisés en concassés et fines de sciage réemployés comme<br />

matériaux de remblais pour le réaménagement du site).<br />

Le projet de carrière respecte les orientations fixées par le Schéma Départemental <strong>des</strong> Carrières<br />

<strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

2-2 SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE)<br />

Le projet s’inscrit dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion <strong>des</strong> Eaux (SDAGE) du bassin<br />

RHIN-MEUSE adopté par le Comité de Bassin et approuvé par le préfet Coordonnateur de Bassin le<br />

27 novembre 2009.<br />

Les principaux objectifs du SDAGE sont :<br />

d’atteindre les objectifs environnementaux définis pour chaque masse d’eau de surface et<br />

souterraine ;<br />

ENCEM<br />

de réduire les rejets, les émissions et les pertes de certaines substances dans les eaux de<br />

surface et dans les eaux souterraines ;<br />

de protéger ou conserver les zones protégées répertoriées dans le Registre <strong>des</strong> Zones<br />

Protégées (RZP).<br />

Comme le présentera le dossier, ce projet s’inscrit dans le cadre de ces politiques <strong>des</strong> pouvoirs<br />

publics.<br />

Aucun SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion <strong>des</strong> Eaux) n’a été élaboré au niveau du secteur<br />

considéré.<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 12


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

3 – PARC NATUREL REGIONAL<br />

Créé en 1989, le Parc Naturel Régional (PNR) <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> s’étend sur près de la moitié du<br />

massif vosgien. Il englobe <strong>des</strong> espaces diversifiés : les Hautes-<strong>Vosges</strong> et leurs versants boisés ; les<br />

vallées vosgiennes, haut-rhinoises et comtoises ; le plateau <strong>des</strong> Mille-Etangs ; le pays sous-vosgien et le<br />

piémont viticole alsacien. Il recèle également <strong>des</strong> milieux naturels rares : hautes chaumes, forêts de<br />

feuillus et de résineux, tourbières, collines sèches, rivières, lacs, étangs,…<br />

Avec 85 habitants au km 2 , le territoire du Parc est une montagne dense, support d’une activité<br />

économique fortement enracinée : agriculture, viticulture, filière bois, industrie, granit, artisanat,<br />

tourisme,…<br />

Le PNR <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> s’organise autour d’un projet qui vise à assurer durablement la<br />

préservation, la gestion et le développement harmonieux de son territoire.<br />

Ce parc fait l'objet d’une charte détaillée qui engage ses signataires. La troisième version de la charte<br />

(2011-2023) est en cours d'élaboration, elle devait être présentée au Conseil National de la Protection de<br />

la Nature (CNPN). Le renouvellement du décret était attendu pour fin 2011 (source : http://www.parcballons-vosges.fr/charte/).<br />

En tant que signataire de la Charte du PNR <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, la commune de La Bresse s’engage<br />

à consulter le Parc sur les projets pouvant avoir un impact sur l’environnement ou le développement, et à<br />

rendre ces projets compatibles avec la Charte qu’elle a signée. Les objectifs fixés par la Charte sont les<br />

suivants :<br />

la protection et la mise en valeur <strong>des</strong> Hautes-<strong>Vosges</strong> et <strong>des</strong> milieux naturels remarquables ;<br />

la mise en valeur <strong>des</strong> paysages et <strong>des</strong> patrimoines ;<br />

le développement économique.<br />

Concernant l’activité de transformation du granit, un programme a été initié par les organismes<br />

professionnels et le Parc, dans le cadre du développement économique.<br />

Concernant la mise en valeur et la protection <strong>des</strong> paysages et <strong>des</strong> milieux naturels remarquables, aucune<br />

orientation ne vise l’exploitation de carrières à proprement-dit. L’étude d’impact montrera toutefois la<br />

compatibilité du présent projet d’exploitation avec les objectifs du Parc.<br />

Par ailleurs, le secteur étudié est identifié par le PNR comme étant un site géologique, minéralogique et<br />

minier à préserver.<br />

4 – AU TITRE DE LA LOI MONTAGNE<br />

Les <strong>Vosges</strong> répondent, pour une partie du territoire, à la Loi Montagne datant du 9 janvier 1985, art.<br />

L.145-1 à 8 du code de l’urbanisme. La zone de montagne comprend les communes subissant un<br />

handicap significatif dû à l’altitude, la pente ou les conditions climatiques.<br />

La politique de la montagne a pour finalité de donner à sa population <strong>des</strong> outils pour promouvoir un<br />

développement local adapté, et protéger ses équilibres écologiques, ses sites, son patrimoine et<br />

améliorer les équipements et services. La préservation <strong>des</strong> terres nécessaires au maintien et au<br />

développement <strong>des</strong> activités agricoles, pastorales ou forestières peut s’opposer aux travaux, notamment<br />

aux extractions de matériaux ou aux installations classées.<br />

Les terrains sollicités en exploitation dans le cadre de ce projet ne sont pas nécessaires au<br />

maintien et au développement <strong>des</strong> activités agricoles, pastorales ou forestières de la commune.<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 13


Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Source La Roche<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

Réseau La Courbe<br />

Réseau Le Not<br />

Source <strong>des</strong> Planches Réseau Sacerlet<br />

LOCALISATION<br />

DES CAPTAGES AEP<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P.<br />

n°1673/2011 du 20 juillet 2011, sollicités en<br />

renouvellement<br />

Captage AEP en service<br />

(source : ddaf.vosges.agriculture.gouv.fr)<br />

Périmètre de protection rapproché<br />

Périmètre de protection éloigné<br />

Limite communale<br />

Echelle : 1/25 000<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse<br />

et n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace<br />

à l’échelle 1/25 000<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

5 – LES RISQUES MAJEURS<br />

La commune de La Bresse est soumise à quatre types de risques majeures (source :<br />

http://macommune.prim.net/) :<br />

risque inondation. Le PPRn 1 inondation de la Moselotte a été prescrit le 25/09/2009 mais n'a<br />

pas encore été approuvé. Le site est situé à une altitude moyenne de 870 m NGF et la vallée de<br />

la Moselotte à environ 630 m NGF. Le projet n'est donc pas concerné ;<br />

risque de rupture de barrage. Le barrage de la Lande se situe à l'Est du ban communal et<br />

<strong>des</strong>sert la vallée de la Moselotte. Le projet, situé dans la vallée du Chajoux, n'est pas<br />

concerné ;<br />

risque sismique : zone de sismicité modérée (3) ;<br />

risque lié au transport de marchandises dangereuses.<br />

Le projet ne présente pas d'incompatibilité avec les risques majeurs listés sur la commune de La<br />

Bresse.<br />

6 – AU TITRE DU CODE DE LA SANTE : CAPTAGES AEP ET DROIT D'EAU<br />

6-1 CAPTAGES AEP<br />

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP (source :<br />

http://ddaf.vosges.agriculture.gouv.fr/carpp/).<br />

De nombreux captages <strong>des</strong>tinés à l’Alimentation en Eau Potable (AEP) sont présents sur la commune de<br />

La Bresse et sur les communes aux alentours.<br />

Les plus proches sont répertoriés dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous :<br />

Commune Source Date DUP*<br />

La Bresse<br />

* D.U.P. : Déclaration d’Utilité Publique<br />

Réseau de la<br />

Courbe<br />

07/12/1981<br />

Distance du<br />

captage par rapport<br />

à la zone d’étude<br />

2 250 m au Nord-est<br />

Réseau le Not 3 500 m à l'Est<br />

Source <strong>des</strong><br />

planches<br />

Réseau du<br />

Sarcenet<br />

Source de la<br />

Roche<br />

Source Belle<br />

Hutte<br />

1 PPRn : Plan de Prévention <strong>des</strong> Risques naturels.<br />

3 550 m au Sud-est<br />

4 100 m au Sud-est<br />

500 m au Sud-ouest<br />

6 300 m à l'Est<br />

Illustration : Localisation <strong>des</strong> captages AEP<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 14


427<br />

Route du droit<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

L’ETANG ANOULD<br />

319<br />

2’<br />

1’<br />

405<br />

406<br />

DEVANT GROSSE PIERRE LE MESSIEU<br />

66<br />

67<br />

3<br />

244<br />

667<br />

70<br />

69<br />

68<br />

656<br />

71<br />

254<br />

325<br />

791<br />

73<br />

74<br />

3’<br />

82<br />

72<br />

75<br />

252<br />

253<br />

246<br />

718<br />

243<br />

76<br />

242<br />

241<br />

604<br />

329<br />

334 332 738<br />

81<br />

80<br />

77<br />

2<br />

245<br />

79<br />

247<br />

78<br />

250<br />

4’<br />

251<br />

236<br />

249<br />

248<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

713<br />

715<br />

235<br />

716<br />

92<br />

229<br />

94<br />

PRE SEC<br />

1<br />

RD n°486<br />

4<br />

LAMBEXAIRE<br />

128<br />

127<br />

1080<br />

1081<br />

1077<br />

1076<br />

990<br />

1085<br />

1056<br />

1144<br />

250<br />

1’<br />

DROIT D’EAU<br />

ETAT INITIAL<br />

Périmètre cadastral du projet<br />

Périmètre exploitable<br />

Limite cadastrale<br />

Numéro de parcelle<br />

Habitations alimentées par <strong>des</strong> sources<br />

1 1 . Habitation - parcelle 225<br />

2 . Local du personnel -Société<br />

Graniterie Petitjean<br />

3 . Résidence secondaire - parcelle 667<br />

4 . Habitation - parcelle 229<br />

Sources<br />

1’ .Parcelle 406<br />

2’ .Parcelle 405<br />

3’ .Parcelle 247 «Croix Fontaine»<br />

4’ . Parcelle 236<br />

Réservoir<br />

Canalisation de distribution<br />

Echelle 1 /3 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr<br />

datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

6-2 SOURCES ET DROIT D'EAU<br />

ENCEM<br />

Illustration : Droits d’eau – Etat initial<br />

Quatre sources s'écoulent sur le site :<br />

Source de la "croix fontaine" sur la parcelle 247. Cette source alimente la résidence<br />

secondaire sise sur la parcelle 667. L’eau de cette source n’étant pas toujours de bonne qualité<br />

en terme de débit, un complément d’alimentation a été mis en place depuis la source qui<br />

alimente la carrière (cf. sources sur la parcelle 406) ;<br />

Source sur la parcelle 406 : localisée au Nord de la parcelle 406, elle alimente la maison sise<br />

sur la parcelle 225, via <strong>des</strong> canalisations qui traversent l’emprise exploitable de la carrière. Elle<br />

alimente un réservoir situé sur la parcelle 406 ;<br />

Source sur la parcelle 405 : Elle est la propriété de la société Carrières Petitjean et sert pour<br />

les besoins en eau courante de la carrière (local personnel). Cette source alimente un réservoir<br />

créé en l’an 2000 sur la parcelle 405. Afin de palier l’insuffisance de débit d’eau, en période<br />

d’étiage, de la source sise sur la parcelle 406, la société a relié son réservoir au tuyau<br />

d’alimentation de la maison sise sur la parcelle 225. Cette alimentation de secours a été mise<br />

en service et permet en période d’étiage de combler le manque d’eau ;<br />

Source sur la parcelle 236. Cette source alimente la maison sise sur la parcelle 229.<br />

La propriété et l'usage <strong>des</strong> eaux de sources est régie par les articles 640 à 642 du Code civil : le<br />

propriétaire du terrain où jailli une source "a le droit d'user et de disposer de ces eaux de source".<br />

Mais, "le propriétaire d'une source ne peut plus en user au préjudice <strong>des</strong> propriétaires <strong>des</strong> fonds<br />

inférieurs qui, depuis plus de trente ans, ont fait et terminé, sur le fonds où jaillit la source, <strong>des</strong> ouvrages<br />

apparents et permanents <strong>des</strong>tinés à utiliser les eaux ou à en faciliter le passage dans leur propriété".<br />

Ainsi, dans le cadre du projet, la société continuera à alimenter les différentes habitations<br />

approvisionnées par les sources et à soutenir le débit en période d'étiage, comme c'est déjà le<br />

cas actuellement.<br />

7 – AU TITRE DES APPELLATIONS D’ORIGINE CONTROLEE<br />

L’ensemble du territoire communal de La Bresse est concerné par les zonages AOC-AOP (Appellation<br />

d’Origine Contrôlée [France] – Appellation d’Origine Protégée [Europe]) Munster et Miel de sapins <strong>des</strong><br />

<strong>Vosges</strong> (source : http://www.inao.gouv.fr) couvrant <strong>des</strong> superficies respectives de l’ordre de 1,3 et 0,7<br />

million d’hectares.<br />

Du fait de la présence <strong>des</strong> terrains dans une zone AOC-AOP, l’INAO sera consulté.<br />

Cependant, les terrains sollicités sont uniquement le siège d’une carrière. En aucun cas, ces terrains ne<br />

sont donc le lieu de pâturage d’un cheptel dont la production de lait serait <strong>des</strong>tinée à la fabrication du<br />

Munster. De plus, l’absence de boisements au droit <strong>des</strong> terrains témoigne qu’aucun effet direct du projet<br />

ne sera exercé sur la production de Miel de sapin <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 15


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

8 – ANTIQUITES HISTORIQUES ET PREHISTORIQUES<br />

Le Service Régional de l’Archéologie (de la Direction Régionale <strong>des</strong> Affaires Culturelles de Lorraine), ne<br />

nous a signalé aucune information concernant la présence de vestige archéologique sur ou à proximité<br />

immédiate du projet.<br />

Rappelons qu’une grande partie du site a déjà été décapée et qu’aucune découverte archéologique n’a<br />

été effectuée. Le risque de mettre à jour <strong>des</strong> vestiges sur le site est donc limité.<br />

Conformément à la réglementation, la société s'engagera à respecter les dispositions de l'article 7 du<br />

décret n°2002-89 du 16 janvier 2002 pris pour l'application de la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 et<br />

relatif aux procédures administratives et financières en matière d'archéologie préventive.<br />

Par ailleurs, en cas de découverte fortuite lors <strong>des</strong> travaux d'extraction (titre III de la Loi portant<br />

réglementation <strong>des</strong> fouilles archéologiques du 27/09/1941), une déclaration immédiate au maire de la<br />

commune concernée sera effectuée. Celui-ci devra la transmettre sans délai au préfet qui avisera ensuite<br />

le Ministère <strong>des</strong> Affaires Culturelles ou son représentant.<br />

9 – MONUMENTS HISTORIQUES ET SITES<br />

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de sites, protégés au titre <strong>des</strong> articles<br />

341-1 et suivants du Livre III Titre IV du Code de l’Environnement, et de monuments historiques,<br />

protégés au titre de la loi du 31/12/1913 modifiée et dotés, à ce titre, d’un périmètre de protection de<br />

500 m de large.<br />

Les monuments et sites protégés à proximité <strong>des</strong> terrains étudiés sont :<br />

Tableau : Monuments Historiques et <strong>des</strong> sites recensés dans le secteur d’étude<br />

Commune Site Protection Date de protection<br />

La Bresse<br />

Gérardmer<br />

Ensemble formé par le lac de<br />

Lispach et ses abords immédiats<br />

Distance séparant<br />

le site protégé du<br />

projet de carrière<br />

Site inscrit 15 juin 1976 3,5 km au nord-est<br />

Massif de la Schlucht- Hohneck Site inscrit 24 novembre 1972 3,5 km à l’est<br />

Ancienne ferme dite « Immeuble<br />

Chevroton »<br />

Pont dit « Pont <strong>des</strong> Fées »<br />

Lac de Gérardmer et les<br />

parcelles environnantes “<br />

La tourbière du Beillard au lieudit<br />

"Feignes de la Morte-Femme"<br />

Edifice inscrit<br />

ISMH*<br />

Edifice inscrit<br />

ISMH<br />

14 novembre 1979 5 km au nord<br />

11 février 1972<br />

A plus de 7 km au<br />

nord<br />

Site inscrit 19 juillet 1944 5 km au nord-ouest<br />

Site inscrit 24 juin 1977 8 km au nord-ouest<br />

Rochesson Roche <strong>des</strong> Ducs Site classé 8 décembre 1910 6,1 km à l’ouest<br />

Longemer Lac de Longemer et sa vallée Site classé 16 avril 2002 6,5 km au nord-est<br />

*Edifice classé ou inscrit ISMH : Edifice classé Monument Historique ou inscrit à l’Inventaire Supplémentaire <strong>des</strong><br />

Monuments Historiques au titre de la loi du 31 décembre 1913.<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 16


Réseau France Télécom enterré<br />

Limite de lieu-dit<br />

Réseau France Télécom aérien<br />

Limite de section<br />

Zonage du Plan Local d’Urbanisme approuvé le 30/08/2007 et révisé le 15/07/08<br />

Nc : exploitation <strong>des</strong> carrières et activité granitière<br />

Limite de commune<br />

CARTE DES SERVITUDES<br />

ET DES CONTRAINTES<br />

Bâti (habitations, dépendances,...)<br />

Nt : activité touristiques, sportives et ludiques<br />

Bassins de décantation<br />

Nh : secteur <strong>des</strong>servi partiellement par les divers équipements<br />

et dans lequel <strong>des</strong> constructions ont été édifiées<br />

Source<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par<br />

l’A.P. n°1673/2011 du 20/07/2011,<br />

sollicités en renouvellement<br />

Ng : constructions isolées existantes<br />

Cours d’eau permanent<br />

Périmètre exploitable<br />

N : zone naturelle ou forestière<br />

Cours d’eau temporaire<br />

Parcelles sollicitées en extension<br />

791<br />

ZPPAUP : Zone de Protection du Patrimoine Architectural<br />

Urbain et Paysager<br />

Point d’eau<br />

Réseau HTA 20 kV aérien et poteaux<br />

Numéro de parcelle<br />

155<br />

Sentiers de randonnée balisés par le Club Vosgien<br />

Réseau BT aérien et poteaux<br />

Limite de parcelle<br />

Echelle : 1 /3 000<br />

Source : Service de consultation du plan cadastral sur le site cadastre.gouv.fr mis à jour le 05/11/2011<br />

558<br />

126<br />

104<br />

163<br />

1731<br />

128<br />

Route<br />

769<br />

129<br />

691<br />

160<br />

559<br />

n°486<br />

Pierre<br />

705<br />

Départementale<br />

703<br />

565<br />

159<br />

569<br />

770<br />

572<br />

771<br />

93<br />

472<br />

744<br />

PRE MOUGY<br />

576<br />

740<br />

741<br />

Commune de GERARDMER<br />

571<br />

762<br />

745<br />

772<br />

575<br />

742<br />

Section E8<br />

Grosse<br />

606<br />

743<br />

GROSSE PIERRE<br />

572<br />

747<br />

133<br />

761<br />

687<br />

574<br />

166<br />

573<br />

158<br />

132<br />

605<br />

GROSSE PIERRE<br />

571<br />

576<br />

PRE VAUDE<br />

574<br />

169<br />

Commune de LA BRESSE<br />

Nt NC<br />

droit<br />

Commune de ROCHESSON<br />

Section OB<br />

Section AS<br />

CREUSEGOUTTE<br />

791<br />

656<br />

du<br />

82<br />

71<br />

81<br />

70<br />

Route<br />

72<br />

80<br />

Nh<br />

69<br />

79<br />

76<br />

406<br />

78<br />

73<br />

68<br />

405<br />

N<br />

77<br />

75<br />

communale<br />

251<br />

67<br />

66<br />

74<br />

250<br />

249<br />

427<br />

248<br />

Ruine<br />

254<br />

252<br />

246<br />

253<br />

Local personnel<br />

ROCHES DE L’AVOINE<br />

247<br />

Transformateur<br />

Ruine<br />

245<br />

243<br />

715<br />

Hangar technique<br />

Atelier<br />

244<br />

NC<br />

Voie<br />

Section AR<br />

235<br />

242<br />

236<br />

241<br />

713<br />

RD n°486<br />

718<br />

716<br />

Ng<br />

Nh<br />

N<br />

DESSUS DE LA LUNELLE<br />

CHE DE LA LUNELLE<br />

1085<br />

1081<br />

604<br />

1077<br />

1076<br />

128<br />

329<br />

319<br />

Lunelle<br />

1080<br />

127<br />

Ng<br />

94<br />

92<br />

325 334 332 738<br />

285<br />

990<br />

2011 - ENCEM Nancy<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

10-1 ERDF - GRDF<br />

Il n’y a aucun ouvrage situé à proximité du projet.<br />

10-2 AIR LIQUIDE<br />

Aucune canalisation exploitée par Air Liquide n’est présente à proximité du site.<br />

10-3 FRANCE TELECOM<br />

ENCEM<br />

10 – SERVITUDES RESEAUX<br />

France télécom signale la présence d'une artère aérienne à proximité du site. Etant donné la distance par<br />

rapport au site (une trentaine de mètres au Nord du site), aucune contrainte ne sera à prendre en<br />

compte.<br />

10-4 REGIE MUNICIPALE ELECTRIQUE DE LA BRESSE<br />

RME signale la présence d'ouvrages à proximité du site. Il s'agit d'un réseau HTA aérien de 20 kV et d'un<br />

réseau BT aérien qui alimente les habitations.<br />

Une partie de la ligne HTA et deux poteaux sont présents sur le site. Elle alimente le transformateur de la<br />

société. Elle ne sera pas impactée par le projet car elle est située en dehors de la zone exploitable.<br />

Néanmoins, en début d'exploitation, la société fera une déclaration d'intention de travaux (DICT) auprès<br />

du gestionnaire.<br />

10-5 RESEAU FERROVIAIRE<br />

Aucune voie de chemin de fer ne passe à proximité du site étudié.<br />

Aucun aéroport n’est présent en périphérie du site.<br />

11 – SERVITUDES AERONAUTIQUES<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 17


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

12-1 VOIE DE CIRCULATION<br />

ENCEM<br />

12 – VOIRIE<br />

Les principaux axes de communication du secteur d’étude sont :<br />

au Nord et au Sud-est, la RD 486, qui longe la Moselotte dans le fond de la vallée puis traverse les<br />

crêtes montagneuses pour rejoindre Gérardmer ;<br />

à l’Est, la voie communale n°10 dit de la Traverse de Grosse Pierre ;<br />

au droit du site, la voie communale n°9 qui traverse l'emprise. Cette voie a été déclassée et ses<br />

accès ont été barrés au niveau de la carrière. Cette voie <strong>des</strong>sert une résidence secondaire. Dans<br />

le cadre de la modification de la voie d'accès, un chemin direct par la route du Droit sera créé.<br />

Dans l'attente de ces travaux, la société s'engage à maintenir l'accès. La VC n°9, dont le tracé<br />

sera modifié compte tenu de l'exploitation, sera restituée en fin d'exploitation ;<br />

à l’Ouest, la route du Droit.<br />

12-2 CHEMIN DE RANDONNEE<br />

De nombreux itinéraires balisés par le Club Vosgien passent à proximité du site du projet.<br />

Une portion d'un de ces chemins emprunte l'actuelle voie d'accès au site. Elle sera déplacée dans le<br />

cadre du projet.<br />

13 – LEGISLATION CONCERNANT L’EXPLOITATION DE CARRIERE A CIEL<br />

OUVERT<br />

L’Article 14 de l’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié, prévoit que le bord <strong>des</strong> excavations à<br />

ciel ouvert soit tenu à distance horizontale d’au moins 10 mètres <strong>des</strong> limites de périmètre sur lequel porte<br />

l’autorisation, ainsi que de l’emprise <strong>des</strong> éléments de surface dont l’intégrité conditionne le respect de la<br />

sécurité et de la salubrité publique.<br />

14 – ZONE DE PROTECTION DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL, URBAIN<br />

ET PAYSAGER<br />

Les terrains du projet sont localisés en dehors de toute Zone de Protection du Patrimoine<br />

Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP).<br />

Néanmoins, une enveloppe de ce type a été définie sur l’ensemble du territoire de Gérardmer, à 100 m<br />

au Nord-ouest du site, sur le versant de montagne opposé à celui du site.<br />

Approuvée le 7 juillet 1995, elle vise la protection du quartier ancien par la constitution d’un écrin autour<br />

de la ville et du lac, permettant ainsi de lutter contre les problèmes de mitage du paysage et<br />

d’enfermement.<br />

Outre <strong>des</strong> préconisations sur l’intégration dans l’environnement <strong>des</strong> constructions, aucune directive ne<br />

cible les zones périphériques du quartier ancien.<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 18


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

15 – PAYSAGE REMARQUABLE<br />

Dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, le Conseil Régional et la DREAL ont souhaité définir une<br />

politique de gestion patrimoniale <strong>des</strong> paysages en relation avec les différentes collectivités et instances<br />

concernées. Cette politique s’articule autour de trois grands axes :<br />

la mise en valeur <strong>des</strong> grands sites et hauts-lieux de Lorraine ;<br />

l’identification et la maîtrise de l’évolution <strong>des</strong> entités paysagères homogènes les plus<br />

caractéristiques de l’identité régionale ;<br />

la résorption, la requalification et la prévention <strong>des</strong> points noirs paysagers.<br />

Trois catégories de régions paysagères ont été identifiées :<br />

les paysages patrimoniaux majeurs qu’il convient de préserver et de valoriser (catégorie 1) : très<br />

pittoresques, ils cumulent tous les types de richesses paysagères dont les forts enjeux<br />

patrimoniaux peuvent contribuer tout particulièrement à l’attractivité et à l’image de marque<br />

régionale ;<br />

les paysages ruraux courants qu’il convient de maîtriser (catégorie 2) : ils comportent une richesse<br />

patrimoniale ponctuelle et moins typée, mais dont l’enjeu pour la qualité du cadre de vie et pour la<br />

qualité globale de la Lorraine est néanmoins importante ;<br />

les paysages soumis à de fortes pressions de développement urbain et économique qu’il convient<br />

de reconquérir dans un contexte de forts enjeux fonciers (catégorie 3).<br />

Des fiches d’information ont également été réalisées par la DREAL Lorraine en 2004, pour une meilleure<br />

prise en compte de la valeur de ces paysages dans les documents d’urbanisme et les projets<br />

d’aménagements.<br />

Le site étudié est localisé dans le secteur de Paysage Remarquable intitulé « Les hautes<br />

<strong>Vosges</strong> granitiques », classé dans une région paysagère de catégorie 1.<br />

Les régions paysagères classées en catégorie 1 répondent à <strong>des</strong> sensibilités faibles par rapport à<br />

l’implantation <strong>des</strong> carrières sachant que le mitage doit être évité (Schéma Départemental <strong>des</strong> Carrières<br />

<strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>).<br />

Cependant, une analyse paysagère a été réalisée par ENCEM, afin d’étudier la valeur du contexte<br />

paysager dans lequel s’insère le présent projet d’exploitation de carrière. En outre, le projet de remise en<br />

état tiendra compte <strong>des</strong> orientations <strong>des</strong> fiches d’information réalisées par la DREAL LORRAINE.<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 19


Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

3 200 mètres<br />

2 900 mètres<br />

1 000 mètres<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

550 mètres<br />

69 mètres<br />

2 150 mètres<br />

CARTE DU PATRIMOINE<br />

NATUREL REMARQUABLE<br />

550 mètres<br />

ZICO<br />

Source : www.lorraine.écologie.gouv.fr<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P.<br />

n°1673/2011 du 20 juillet 2011, sollicités en<br />

renouvellement<br />

Distance au site<br />

Parc naturel régional <strong>des</strong> ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong><br />

FR 8000006<br />

Massif <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> : Hautes <strong>Vosges</strong> n°79<br />

Natura 2000 - Directive oiseaux<br />

Massif Vosgien FR 4112003<br />

Espace Naturel Sensible <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong><br />

Col de Grosse Pierre, carrière de Granite 88*G25<br />

ZNIEFF de type I<br />

Tourbière du bois de la poussière et <strong>des</strong> Paquis<br />

n°410006947<br />

Tourbière de Merreuille n°410002164<br />

Faigne de la Croix-Claude n°410006946<br />

Complexe de tourbières comprenant la Ronde<br />

Faigne et Faigne de Grouvelin n°410006948<br />

Tourbière de l'étang de la Cuve n°410002153<br />

Tourbière de la Goutte de Saichy n°410002159<br />

Tourbière de la Tenine n°410002144<br />

Tourbière du grand Etang de Gérardmer<br />

n° 410002152<br />

Tourbière sous le Col du Haut de la Cot<br />

n° 410008727<br />

Paturage du saut de la Bourique n° 410008780<br />

Limite communale<br />

Echelle : 1/25 000<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse<br />

et n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace<br />

à l’échelle 1/25 000<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

16 – PATRIMOINE NATUREL REMARQUABLE<br />

Les terrains du projet sont inscrits en dehors de tout espace naturel remarquable (cf. Thème 3 -<br />

Milieu naturel - Partie 1 de l’étude d’impact).<br />

Illustration : Carte du patrimoine naturel remarquable<br />

Néanmoins, le projet se trouve à proximité :<br />

<strong>des</strong> ZNIEFF 2 de type I :<br />

o n°00210052 « Tourbières du Bois de la Poussière et <strong>des</strong> Paquis », à 500 m au Nord ;<br />

o n°00210037 « Tourbière de Merreuille », à 1 km à l’Ouest ;<br />

o n°00210053 « Complexe de tourbières comprenant la Ronde Faigne et la tourbière de<br />

Grouvelin », à 1,6 km au Nord-est ;<br />

de la ZICO 3 n°00079 « Massif <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> : Hautes <strong>Vosges</strong> », à quelques mètres ;<br />

<strong>des</strong> ZSC 4 :<br />

o n°FR 4100210 « Tourbière de Jemnaufaing », à 4,8 km au Sud-ouest ;<br />

o n° FR 4100196 « Massif du Grand Ventron », à 4,8 km au Sud-est ;<br />

o n°FR4100206 « Tourbière de Machais et cirque de Blanchemer », à 5,5 km au Sud-est ;<br />

de la ZPS 5 n°FR4112003 « Massif vosgien », au plus proche à 2 km à l’Est ;<br />

<strong>des</strong> ENS 6 :<br />

o « Col de Grosse Pierre – Carrière de Granite », situé en limite du site sollicité ;<br />

o « Faigne de la Croix Claudé », à 1,1 km au Nord-nord-est ;<br />

o « ENS <strong>des</strong> vallées », à 100 m au Nord.<br />

2 ZNIEFF : Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique<br />

3 ZICO : Zone Importante pour la Conservation <strong>des</strong> Oiseaux<br />

4 ZSC : Zone Spéciale de Conservation<br />

5 ZPS : Zone de Protection Spéciale<br />

6 ENS : Espace Naturel Sensible<br />

Servitu<strong>des</strong> et contraintes 20


PARTIE 1<br />

ANALYSE DE L’ETAT ACTUEL DU SITE<br />

ET DE SON ENVIRONNEMENT,<br />

EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR<br />

L’ENVIRONNEMENT,<br />

MESURES ENVISAGEES POUR SUPPRIMER,<br />

LIMITER, COMPENSER LES INCONVENIENTS<br />

DU PROJET<br />

21


PRESENTATION<br />

Cette partie aborde, AU SEIN DE CHAQUE THEME précédemment évoqué, les points suivants :<br />

ETAT INITIAL – PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU MILIEU CONCERNE PAR LE PROJET<br />

Une analyse <strong>des</strong> composantes de l'environnement est faite à deux échelles :<br />

la première, couvrant parfois de vastes surfaces, a pour objet de préciser les grands traits <strong>des</strong><br />

principales unités humaines ou physiques ;<br />

la seconde se tient à l'étude précise du site, dans un but <strong>des</strong>criptif et analytique. L'analyse à<br />

cette échelle est nécessaire pour mieux appréhender le degré de rareté du site, ou au contraire,<br />

son aspect commun.<br />

C'est à la vue de l'analyse de l'état actuel du site et de son environnement que la recherche <strong>des</strong> effets et<br />

inconvénients de l'exploitation de la carrière sera possible par la suite.<br />

EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT<br />

La caractérisation <strong>des</strong> effets résulte de l’analyse <strong>des</strong> interactions du projet avec le milieu environnant.<br />

Cette analyse s’appuie donc sur les caractéristiques du projet (présentées dans la demande<br />

d’autorisation) et sur l’analyse <strong>des</strong> composantes de l’environnement.<br />

L'analyse <strong>des</strong> effets permet aussi de redéfinir certaines caractéristiques du projet (les choix sont<br />

présentés dans la partie 2), et le cas échéant, de prendre <strong>des</strong> mesures pour supprimer, limiter ou<br />

compenser <strong>des</strong> inconvénients.<br />

Dans le cas de ce projet, les effets présentés prennent en compte les travaux d’exploitation et de remise<br />

en état, ainsi que le traitement <strong>des</strong> matériaux. Ainsi ce chapitre présentera les effets cumulés de<br />

l’ensemble <strong>des</strong> activités présentes sur le site.<br />

C’est pourquoi cette partie présente le cas échéant les effets cumulés de l’ensemble de ces activités. Le<br />

principe retenu est d’aborder dans un premier temps les effets actuels de l’exploitation, puis au regard du<br />

projet sollicité de voir si les effets seront ou non amplifiés.<br />

MESURES ENVISAGEES PAR LA SOCIETE POUR REDUIRE LES EFFETS DU PROJET SUR<br />

L’ENVIRONNEMENT<br />

Les mesures sont :<br />

suppressives quand le projet est modifié pour préserver certaines composantes de<br />

l’environnement particulièrement sensibles ;<br />

limitatives quand elles réduisent l’importance d’un effet ;<br />

compensatoires quand elles interviennent dans un cadre spatial ou temporel différent de celui<br />

du projet (par exemple sur <strong>des</strong> terrains hors site, ou sur le site mais à l’issue de l’exploitation).<br />

Le site existant depuis plusieurs années, <strong>des</strong> mesures ont déjà été mises en place.<br />

22


SOMMAIRE<br />

PRESENTATION DE LA PARTIE 1 21<br />

TOPOGRAPHIE, SOL ET SOUS-SOL 31<br />

1 – TOPOGRAPHIE ET GEOMORPHOLOGIE 32<br />

1-1 CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE ..................................................................................................................... 32<br />

1-1-1 TOPOGRAPHIE REGIONALE ..................................................................................................... 32<br />

1-1-2 TOPOGRAPHIE LOCALE ........................................................................................................... 32<br />

1-1-3 TOPOGRAPHIE DU SITE ........................................................................................................... 32<br />

1-2 EFFETS DU PROJET SUR LA TOPOGRAPHIE ............................................................................................. 33<br />

1-2-1 DANS LE CADRE DU PROJET D’EXPLOITATION ....................................................................... 33<br />

1-2-2 DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT .................................................................................. 33<br />

1-3 MESURES CONCERNANT LA TOPOGRAPHIE ............................................................................................. 33<br />

2 – GEOLOGIE ET PEDOLOGIE 34<br />

2-1 CONTEXTES GEOLOGIQUE ET PEDOLOGIQUE ......................................................................................... 34<br />

2-1-1 GEOLOGIE REGIONALE ............................................................................................................ 34<br />

2-1-2 GEOLOGIE ET FOND GEOCHIMIQUE LOCAL ............................................................................ 35<br />

2-1-3 LE GISEMENT ........................................................................................................................... 37<br />

2-1-4 CONTEXTE PEDOLOGIQUE ...................................................................................................... 37<br />

2-2 EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR LES SOLS ............................................................................................. 37<br />

2-2-1 RISQUE DE POLLUTION DES SOLS .......................................................................................... 37<br />

2-2-2 RISQUE DE DEGRADATION DE LA QUALITE DES SOLS ............................................................ 37<br />

2-2-3 EFFETS SUR LA STABILITE DES TERRAINS ............................................................................. 38<br />

2-3 MESURES DE PROTECTION DES SOLS ...................................................................................................... 42<br />

2-3-1 GESTION DES HYDROCARBURES ET DES HUILES .................................................................. 42<br />

2-3-2 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS ................................ 43<br />

2-3-3 GESTION DES APPORTS DE MATERIAUX EXTERIEURS ........................................................... 43<br />

2-3-4 MESURES CONCERNANT LA CONSERVATION DES SOLS ........................................................ 45<br />

2-3-5 MESURES CONCERNANT LA STABILITE DES TERRAINS .......................................................... 46<br />

EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES .............................................................. 47<br />

1 – EAUX SUPERFICIELLES 48<br />

1-1 CONTEXTE HYDRAULIQUE ........................................................................................................................... 48<br />

1-1-1 CONTEXTE DU SECTEUR D'<strong>ETUDE</strong> .......................................................................................... 48<br />

1-1-2 ECOULEMENT DE SURFACE AU DROIT DU SITE ...................................................................... 50<br />

1-2 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES ................................................................................................. 50<br />

1-2-1 EFFETS DANS LE CADRE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION ............................................... 50<br />

1-2-2 EFFETS APRES EXPLOITATION ................................................................................................ 55<br />

1-3 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ....................................................................... 55<br />

23


SOMMAIRE<br />

2 – EAUX SOUTERRAINES 55<br />

2-1 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE ............................................................................................................... 55<br />

2-1-1 HYDROGEOLOGIE LOCALE ...................................................................................................... 55<br />

2-1-2 USAGE DES EAUX SOUTERRAINES .......................................................................................... 56<br />

2-2 EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES ................................................................................................... 57<br />

2-2-1 CONSTAT ACTUEL .................................................................................................................... 57<br />

2-2-2 DANS LE CADRE DU PROJET D’EXPLOITATION ....................................................................... 58<br />

2-2-3 APRES L’EXPLOITATION ........................................................................................................... 58<br />

2-2-4 MODE ET CONDITION D’APPROVISIONNEMENT EN EAU .......................................................... 59<br />

2-2-5 COMPATIBILITE AVEC LES USAGES DE L’EAU ......................................................................... 59<br />

3 – MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ET SOUTERRAINES 60<br />

3-1 MAINTIEN DES ECOULEMENTS SUPERFICIELS ET SOUTERRAINS ........................................................ 60<br />

3-1-1 CONCERNANT LES ECOULEMENTS SUPERFICIELS ................................................................. 60<br />

3-1-2 CONCERNANT LES ECOULEMENTS SOUTERRAINS ................................................................. 60<br />

3-2 GESTION DES DECHETS RESULTANT DE L’ACTIVITE .............................................................................. 60<br />

3-3 GESTION DES CARBURANTS ET DES HUILES ........................................................................................... 60<br />

3-4 GESTION DES APPORTS DE MATERIAUX EXTERIEURS ........................................................................... 61<br />

3-5 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS ............................................. 61<br />

3-6 SURVEILLANCE DE LA PROTECTION DES EAUX ....................................................................................... 61<br />

MILIEU NATUREL ............................................................................................................ 62<br />

1 – CONTEXTE ET METHODOLOGIE 63<br />

1-1 PREAMBULE ................................................................................................................................................... 63<br />

1-2 DESCRIPTION DE LA ZONE D’<strong>ETUDE</strong> .......................................................................................................... 63<br />

1-3 CONTEXTE ECOLOGIQUE DU SECTEUR D'<strong>ETUDE</strong> .................................................................................... 63<br />

1-3-1 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL NATIONAL (ZNIEFF, ZICO) .......................... 63<br />

1-3-2 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL EUROPEEN (SITES NATURA 2000) .............. 64<br />

1-3-3 PARC NATUREL REGIONAL ...................................................................................................... 65<br />

1-3-4 STATUT DE PROTECTION NATIONALE ..................................................................................... 65<br />

1-4 ZONE D’<strong>ETUDE</strong> ET METHODOLOGIE ........................................................................................................... 66<br />

1-4-1 AIRE D’<strong>ETUDE</strong> .......................................................................................................................... 66<br />

1-4-2 GROUPES ETUDIES ET PERIODES D’OBSERVATION ............................................................... 66<br />

2 - DESCRIPTION DE LA BIOCENOSE 67<br />

2-1 FLORE ET VÉGÉTATION DES TERRAINS DU PROJET ............................................................................... 67<br />

2-1-1 CARRIERE DE LA GROSSE PIERRE .......................................................................................... 67<br />

2-1-2 CARRIERE LE MESSIEU ........................................................................................................... 68<br />

2-1-3 ABORDS DU LOCAL DU PERSONNEL ....................................................................................... 69<br />

2-1-4 POTAGER ................................................................................................................................. 70<br />

2-1-5 TALUS LE LONG DE LA TRAVERSE DE LA GROSSE PIERRE.................................................... 70<br />

2-1-6 PRAIRIE PATUREE MESOHYGROPHILE .................................................................................... 70<br />

24


SOMMAIRE<br />

2-1-7 PRAIRIE DE FAUCHE ................................................................................................................ 71<br />

2-1-8 FRICHE PRAIRIALE ................................................................................................................... 71<br />

2-1-9 MEGAPHORBIAIE ..................................................................................................................... 71<br />

2-1-10 MEGAPHORBIAIE NITROPHILE ............................................................................................... 72<br />

2-1-11 BOSQUETS ET FOURRES PIONNIERS .................................................................................... 72<br />

2-1-12 HAIE ARBOREE ...................................................................................................................... 72<br />

2-1-13 BOIS ....................................................................................................................................... 73<br />

2-1-14 MARE ..................................................................................................................................... 73<br />

2-1-15 RUISSEAU .............................................................................................................................. 74<br />

2-2 FAUNE ............................................................................................................................................................. 74<br />

2-2-1 AVIFAUNE ................................................................................................................................. 74<br />

2-2-2 MAMMAFAUNE ......................................................................................................................... 75<br />

2-2-3 HERPETOFAUNE ...................................................................................................................... 76<br />

2-2-4 ENTOMOFAUNE........................................................................................................................ 78<br />

3 - DIVERSITE ET SENSIBILITE BIOLOGIQUES 80<br />

3-1 DIVERSITE ET SENSIBILITE FLORISTIQUES ............................................................................................... 80<br />

3-2 DIVERSITE ET SENSIBILITE DES HABITATS NATURELS ........................................................................... 82<br />

3-3 DIVERSITE ET SENSIBILITE FAUNISTIQUES ............................................................................................... 82<br />

3-3-1 DIVERSITE ET SENSIBILITE AVIFAUNISTIQUES ........................................................................ 82<br />

3-3-2 DIVERSITE ET SENSIBILITE MAMMALOGIQUES ....................................................................... 83<br />

3-3-3 DIVERSITE ET SENSIBILITE HERPETOLOGIQUES .................................................................... 83<br />

3-3-4 DIVERSITE ET SENSIBILITE ENTOMOLOGIQUES ...................................................................... 84<br />

3-4 INTERET ECOLOGIQUE ................................................................................................................................. 85<br />

3-4-1 INTERET DE LA FLORE ET DES HABITATS ............................................................................... 85<br />

3-4-2 INTERET DE LA FAUNE ............................................................................................................. 86<br />

4 - EFFETS DE L'EXPLOITATION SUR LA BIOCENOSE 86<br />

4-1 EFFETS DIRECTS DE L'EXPLOITATION ....................................................................................................... 86<br />

4-1-1 EFFETS SUR LA FLORE ............................................................................................................ 86<br />

4-1-2 EFFETS SUR LES HABITATS ..................................................................................................... 87<br />

4-1-3 EFFETS SUR LA FAUNE ............................................................................................................ 87<br />

4-2 EFFETS INDIRECTS DE L'EXPLOITATION ................................................................................................... 89<br />

4-2-1 EFFETS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES ..................................................................... 89<br />

4-2-2 DEVELOPPEMENT D’ESPECES INVASIVES .............................................................................. 89<br />

4-2-3 BRUIT ET VIBRATIONS ............................................................................................................. 89<br />

4-2-4 POUSSIERES ............................................................................................................................ 89<br />

4-2-5 NUISANCE LUMINEUSE ............................................................................................................ 90<br />

4-2-6 PERTURBATIONS DES ECOULEMENTS DES EAUX .................................................................. 90<br />

4-2-7 POLLUTIONS DES EAUX ........................................................................................................... 90<br />

4-3 INCIDENCE SUR LES ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET<br />

FLORISTIQUE (ZNIEFF) ....................................................................................................................................... 90<br />

25


SOMMAIRE<br />

4-4 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000 ............................................................................................... 91<br />

5 - MESURES DE SUPPRESSION, D’ATTENUATION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS 92<br />

5-1 MESURES DE SUPPRESSION DES IMPACTS ............................................................................................. 92<br />

5-2 MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS................................................................................................. 92<br />

5-2-1 MESURES D'ATTENAUTION CONCERNANT LA FLORE ............................................................. 92<br />

5-2-2 MESURES D'ATTENUATION CONCERNANT LES HABITATS NATURELS .................................... 92<br />

5-2-3 MESURES D'ATTENUATION CONCERNANT LA FAUNE ............................................................. 93<br />

5-3 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ............................................................................................................... 93<br />

5-3-1 PHASAGE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION ....................................................................... 93<br />

5-3-2 RESPECT DES LIMITES DU PERIMETRE ................................................................................... 93<br />

5-3-3 MAITRISE DES ENVOLS DE POUSSIERES ................................................................................ 94<br />

5-3-4 GESTION ENVIRONNEMENTALE DU CHANTIER ....................................................................... 94<br />

5-3-5 PLANTATIONS DE HAIES .......................................................................................................... 94<br />

5-3-6 CREATION D’UN NOUVEAU BASSIN DE DECANTATION ............................................................ 94<br />

5-3-7 GESTION DES HABITATS OUVERTS DE LA CARRIERE ............................................................. 95<br />

5-4 SYNTHESE DES IMPACTS RESIDUELS ....................................................................................................... 95<br />

5-5 MESURES PROPOSEES DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT .......................................................... 95<br />

5-5-1 GESTION DES TERRES VEGETALES ........................................................................................ 96<br />

5-5-2 AMENAGEMENTS DES FRONTS ............................................................................................... 96<br />

5-5-3 FORMATIONS PIONNIERES SILICEUSES .................................................................................. 97<br />

5-5-4 AMENAGEMENT D’UNE ZONE HUMIDE ..................................................................................... 97<br />

5-5-5 ELEMENTS POUR LA GESTION DU SITE ................................................................................... 97<br />

6 - BILAN DES INCIDENCES DU PROJET SUR LES ESPECES 97<br />

SITES ET PAYSAGES ...................................................................................................... 98<br />

1 – ENVIRONNEMENT PAYSAGER 99<br />

1-1 GENERALITES ................................................................................................................................................ 99<br />

1-2 CADRE PAYSAGER ........................................................................................................................................ 99<br />

1-2-1 CONTEXTE REGIONAL .............................................................................................................. 99<br />

1-2-2 CONTEXTE LOCAL ................................................................................................................. 100<br />

1-2-3 CARACTERISTIQUES PAYSAGERES DU SECTEUR ................................................................. 100<br />

1-3 PERCEPTIONS VISUELLES ......................................................................................................................... 102<br />

1-3-1 LES MODALITES DE PERCEPTIONS VISUELLES ..................................................................... 102<br />

1-3-2 LES ECRANS VISUELS ............................................................................................................ 102<br />

1-3-3 DETERMINATION DU BASSIN VISUEL ..................................................................................... 102<br />

1-3-4 SYNTHESE ET ENJEUX DE CE PAYSAGE ............................................................................... 103<br />

2 – EFFETS DU PROJET SUR LE PAYSAGE ET LES PERCEPTIONS DU SITE 104<br />

2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES ..................................................... 104<br />

2-1-1 CONSTAT DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION ACTUELLE .................................................. 104<br />

2-1-2 DANS LE CADRE DU PROJET ................................................................................................. 104<br />

26


SOMMAIRE<br />

2-1-3 APRES L’EXPLOITATION ......................................................................................................... 105<br />

2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES PERCEPTIONS VISUELLES ..................................................................... 105<br />

2-2-1 GENERALITES ........................................................................................................................ 105<br />

2-2-2 EFFETS DANS LE CADRE DE LA CARRIERE ACTUELLE .......................................................... 105<br />

2-2-3 EFFETS DANS LE CADRE DU PROJET .................................................................................... 107<br />

2-2-4 EFFETS APRES EXPLOITATION .............................................................................................. 108<br />

3 – MESURES RELATIVES A L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER 108<br />

3-1 PRINCIPES DE GESTION DU SITE PENDANT LE DEROULEMENT DES TRAVAUX D’EXPLOITATION . 108<br />

3-2 ORIENTATIONS DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT ...................................................................... 109<br />

ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ................................................................... 110<br />

1 – DEMOGRAPHIE 111<br />

1-1 POPULATION ET DONNEES DEMOGRAPHIQUES .................................................................................... 111<br />

1-2 HABITAT ........................................................................................................................................................ 111<br />

1-3 EFFETS ET MESURES CONCERNANT LA POPULATION.......................................................................... 112<br />

2 – ACTIVITES ECONOMIQUES 112<br />

2-1 AGRICULTURE, INDUSTRIES, ESPACES DE LOISIRS / TOURISME ........................................................ 112<br />

2-1-1 AGRICULTURE ....................................................................................................................... 113<br />

2-1-2 SYLVICULTURE ...................................................................................................................... 113<br />

2-1-3 ACTIVITES INDUSTRIELLES.................................................................................................... 113<br />

2-1-4 ESPACES DE LOISIRS, TOURISME ......................................................................................... 115<br />

2-1-5 AUTRES ACTIVITES ................................................................................................................ 115<br />

2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DE LOISIRS .......................................... 116<br />

2-2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ..................................................... 116<br />

2-2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES TOURISTIQUES ..................................................... 116<br />

2-3 MESURES VIS-A-VIS DES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DES LOISIRS ............................................... 116<br />

3 – INFRASTRUCTURES ET BIENS MATERIELS 117<br />

3-1 NATURE ET DISTANCE DES INFRASTRUCTURES A PROXIMITE DU SITE ............................................ 117<br />

3-1-1 INFRASTRUCTURES ET RESEAU ROUTIER ............................................................................ 117<br />

3-1-2 AUTRES RESEAUX ET BIENS MATERIELS .............................................................................. 118<br />

3-2 EFFETS DU PROJET SUR LES RESEAUX ET LES BIENS MATERIELS ................................................... 118<br />

3-2-1 EFFETS SUR LE RESEAU ROUTIER ........................................................................................ 118<br />

3-2-2 EFFETS SUR LES AUTRES RESEAUX ET LES BIENS MATERIELS ........................................... 121<br />

3-3 MESURES DE PROTECTION DES INFRASTRUCTURES ET DES BIENS MATERIELS ............................ 122<br />

3-3-1 MESURES DE PROTECTION DU RESEAU DE COMMUNICATION .................................. 122<br />

3-3-2 MESURES DE PROTECTION DES AUTRES RESEAUX ET DES BIENS MATERIELS .......... 123<br />

4 – SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES 124<br />

4-1 MONUMENTS HISTORIQUES / SITES ET ARCHEOLOGIE ........................................................................ 124<br />

4-1-1 MONUMENTS HISTORIQUES .................................................................................................. 124<br />

4-1-2 ARCHEOLOGIE ....................................................................................................................... 125<br />

27


SOMMAIRE<br />

4-2 EFFETS DU PROJET SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ET SUR LES VESTIGES<br />

ARCHEOLOGIQUES ........................................................................................................................................... 125<br />

4-2-1 EFFETS SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ...................................................................... 125<br />

4-2-2 EFFETS SUR LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ................................................................... 125<br />

4-3 MESURES DE PROTECTION VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES VESTIGES<br />

ARCHEOLOGIQUES ........................................................................................................................................... 125<br />

4-3-1 MESURES VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES .......................................................... 125<br />

4-3-2 MESURES VIS-A-VIS DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES ...................................................... 125<br />

DECHETS ....................................................................................................................... 126<br />

1 – NATURE DES DECHETS PRODUITS 127<br />

2 – EFFETS LIES AUX DECHETS 128<br />

3 – TRAITEMENT ET EVACUATION DES DECHETS 128<br />

4 – PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES ET DES TERRES NON POLLUEES 129<br />

4-1 PRESENTATION ET CADRE REGEMENTAIRE ........................................................................................... 129<br />

4-2 CARACTERISATION DES TERRES NON POLLUEES ET DECHETS INERTES RESULTANT DU<br />

FONCTIONNEMENT DU SITE ............................................................................................................................ 129<br />

4-3 IMPACTS POTENTIELS DE CES DECHETS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE HUMAINE,<br />

MOYENS DE PREVENTION POUR REDUIRE LES IMPACTS........................................................................... 130<br />

COMMODITE DU VOISINAGE ....................................................................................... 131<br />

1 – CLIMAT ET QUALITE DE L’AIR 132<br />

1-1 CLIMAT .......................................................................................................................................................... 132<br />

1-1-1 CONTEXTE CLIMATIQUE ........................................................................................................ 132<br />

1-1-2 EFFETS SUR LE CLIMAT ......................................................................................................... 134<br />

1-1-3 MESURES CONCERNANT LE CLIMAT ..................................................................................... 134<br />

1-2 LA QUALITE DE L’AIR ................................................................................................................................... 134<br />

1-2-1 REGLEMENTATION ................................................................................................................. 134<br />

1-2-2 QUALITE DE L’AIR DANS LE SECTEUR D’<strong>ETUDE</strong> .................................................................... 134<br />

1-2-3 EFFETS DU PROJET SUR LA QUALITE DE L’AIR ..................................................................... 136<br />

1-2-4 MESURES CONCERNANT LA QUALITE DE L’AIR ..................................................................... 140<br />

2 – ENVIRONNEMENT SONORE 141<br />

2-1 AVANTS-PROPOS ........................................................................................................................................ 141<br />

2-2 GENERALITES .............................................................................................................................................. 141<br />

2-2-1 CADRE REGLEMENTAIRE ....................................................................................................... 141<br />

2-2-2 METHODOLOGIE .................................................................................................................... 142<br />

2-3 CONSTAT DE L'ETAT ACTUEL .................................................................................................................... 145<br />

2-3-1 OPERATEURS, DATES ET RESPONSABILITE DES MESURAGES ............................................ 145<br />

2-3-2 LOCALISATION DE MESURES ................................................................................................. 145<br />

2-3-3 SOURCES SONORES REPERTORIEES DURANT LES MESURES ............................................. 146<br />

2-3-4 RESULTATS DES MESURES DE BRUIT ................................................................................... 147<br />

2-4 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET .......................................................................................................... 149<br />

28


SOMMAIRE<br />

2-4-1 METHODOLOGIE .................................................................................................................... 149<br />

2-4-2 MODELISATION DE LA SITUATION FUTURE ........................................................................... 150<br />

2-4-3 SOURCES SONORES DU PROJET : NIVEAUX DE PUISSANCE ACOUSTIQUE.......................... 150<br />

2-4-4 AMENAGEMENTS PREVUS ET HYPOTHESES DE SIMULATIONS ............................................ 151<br />

2-4-5 RESULTATS EN ZONES A EMERGENCE REGLEMENTEE........................................................ 151<br />

2-5 MESURES A METTRE EN PLACE ................................................................................................................ 153<br />

2-5-1 MESURE CONCERNANT LA PHASE 1 D'EXPLOITATION ......................................................... 153<br />

2-5-2 PRECAUTIONS ET CONSEILS ................................................................................................. 154<br />

3 – VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES 155<br />

3-1 GENERALITES SUR LES VIBRATIONS ET LES PROJECTIONS ............................................................... 155<br />

3-2 EFFETS ENGENDRES PAR L’EXPLOITATION ............................................................................................ 155<br />

3-2-1 VIBRATIONS ........................................................................................................................... 155<br />

3-2-2 PROJECTIONS ........................................................................................................................ 155<br />

3-2-3 EMISSIONS LUMINEUSES ....................................................................................................... 156<br />

3-3 MESURES CONCERNANT LES VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES ............... 156<br />

3-3-1 VIBRATIONS ET PROJECTIONS .............................................................................................. 156<br />

3-3-2 EMISSIONS LUMINEUSES ....................................................................................................... 156<br />

SECURITE PUBLIQUE ................................................................................................... 157<br />

1 – RISQUES POUR LA SECURITE PUBLIQUE LIES A L’EXPLOITATION 158<br />

2 – MESURES CONCERNANT LA SECURITE DU PUBLIC 158<br />

2-1 INTERDICTION D'ACCES A L'EXPLOITATION ............................................................................................ 158<br />

2-2 CIRCULATION DES VEHICULES SUR LE CHANTIER ................................................................................ 159<br />

2-3 ENGINS ......................................................................................................................................................... 159<br />

2-4 STABILITE DES TERRAINS .......................................................................................................................... 159<br />

2-5 INSTALLATIONS ELECTRIQUES ................................................................................................................. 159<br />

2-6 TIRS DE MINE ............................................................................................................................................... 160<br />

HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUE ............................................................ 161<br />

1 - INTRODUCTION 162<br />

2 – SENSIBILITE DE L'ENVIRONNEMENT, POPULATION EXPOSEE 163<br />

2-1 CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL ............................................................................................................... 163<br />

2-1-1 CLIMATOLOGIE ...................................................................................................................... 163<br />

2-1-2 HYDROLOGIE ET HYDROGEOLOGIE ...................................................................................... 163<br />

2-1-3 QUALITE DE L’AIR .................................................................................................................. 164<br />

2-1-4 BRUIT ET VIBRATIONS ........................................................................................................... 164<br />

2-2 CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE – POPULATION EXPOSEE ......................................................... 165<br />

3 - CARACTERISATION DES VECTEURS DE TRANSFERT 165<br />

3-1 L’AIR .............................................................................................................................................................. 165<br />

3-2 L’EAU ............................................................................................................................................................. 165<br />

29


SOMMAIRE<br />

3-3 LE SOL .......................................................................................................................................................... 166<br />

4 - IDENTIFICATION DES DANGERS 166<br />

4-1 REJETS ATMOSPHERIQUES ....................................................................................................................... 166<br />

4-1-1 POUSSIERES MINERALES ...................................................................................................... 166<br />

4-1-2 LES GAZ ................................................................................................................................. 168<br />

4-2 REJETS AQUEUX ......................................................................................................................................... 169<br />

4-2-1 LES HYDROCARBURES .......................................................................................................... 169<br />

4-2-2 LES GERMES ET BACTERIES ................................................................................................. 170<br />

4-3 LES AGENTS PHYSIQUES ........................................................................................................................... 170<br />

4-3-1 LE BRUIT ................................................................................................................................ 170<br />

4-3-2 LES VIBRATIONS .................................................................................................................... 171<br />

5 – EVALUATION DE LA RELATION DOSE-REPONSE 172<br />

6 - EVALUATION DES EXPOSITIONS 173<br />

6-1 LES POUSSIERES MINERALES .................................................................................................................. 173<br />

6-1-1 POUSSIERES INHALABLES ..................................................................................................... 173<br />

6-1-2 POUSSIERES SEDIMENTABLES ............................................................................................. 173<br />

6-2 LES COMPOSES SOUFRES, AZOTES ET CARBONES ............................................................................. 174<br />

6-3 LES GERMES ET LES BACTERIES ............................................................................................................. 175<br />

6-4 LES HYDROCARBURES .............................................................................................................................. 175<br />

6-5 LE BRUIT ....................................................................................................................................................... 176<br />

6-6 LES VIBRATIONS .......................................................................................................................................... 177<br />

7 - EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE 178<br />

8 - DISCUSSION CRITIQUE ET INCERTITUDES 179<br />

SYNTHESE DES EFFETS ET COUT DES MESURES ENVISAGEES .......................... 180<br />

1 – SYNTHESE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS 181<br />

2 – ESTIMATION DU COUT DES MESURES DE PROTECTION 182<br />

30


TOPOGRAPHIE<br />

SOL ET SOUS-SOL


878<br />

880<br />

LEGENDE<br />

DU PLAN TOPOGRAPHIQUE<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P. n°1673/2011 du 20/07/2011,<br />

sollicités en renouvellement<br />

Limite de lieu-dit<br />

Limite de section<br />

Point d’eau<br />

Bassin de décantation<br />

Conduite plastique enterrée pour les eaux de ruissellement<br />

Point de rejet au milieu naturel<br />

Bâti (habitations, dépendances,...)<br />

Bâtiment de la carrière<br />

Secteur boisé<br />

Zone prairiale<br />

Friche<br />

Sol nu de carrière<br />

Nouvelle piste d’accès<br />

Pistes<br />

Talus<br />

Point coté en m.NGF<br />

Courbe de niveau en m.NGF<br />

Source : A partir du plan topographique du Cabinet Demange et associés à Remiremont daté du 20 octobre 2011<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Echelle : 1/ 1 500<br />

2011 - ENCEM Nancy


PLAN TOPOGRAPHIQUE<br />

920<br />

910<br />

960<br />

920<br />

930<br />

Voie<br />

900<br />

AU PRE VALENCE<br />

890<br />

912.5<br />

940<br />

droit<br />

919.7<br />

L’ETANG ANOULD<br />

communale<br />

910<br />

917<br />

950<br />

918<br />

PRE SEC<br />

918<br />

914.3<br />

910.2<br />

915<br />

942<br />

du<br />

880<br />

905.7<br />

924.6<br />

n°10<br />

916.7<br />

Accès à la carrière<br />

907<br />

898<br />

943<br />

901<br />

892.4<br />

dit<br />

896<br />

Déblais rocheux<br />

916<br />

897.4<br />

915.7<br />

939.9<br />

892.3<br />

Route<br />

940<br />

891.5<br />

895<br />

890<br />

916.8<br />

Grosse Pierre<br />

884.2<br />

911<br />

918<br />

893<br />

886<br />

891<br />

884<br />

928<br />

930<br />

892<br />

908<br />

919.7<br />

883.6<br />

de<br />

884<br />

de la traverse<br />

890<br />

890<br />

870<br />

897<br />

887<br />

922.7<br />

887<br />

906.9<br />

882.6<br />

LA ROCHE DES CHATS<br />

885<br />

904.7<br />

Déblais rocheux<br />

905.2<br />

920<br />

890<br />

905.6<br />

917.7<br />

LAMBE<br />

Voie communale n°9<br />

891<br />

904.2<br />

Déblais rocheux<br />

910<br />

Déblais rocheux<br />

904.3<br />

890<br />

888<br />

901.9<br />

885<br />

884.7<br />

890<br />

884.7<br />

874.5<br />

Parking<br />

Ruine<br />

876.5<br />

882.5<br />

878<br />

892<br />

876.3<br />

Local personnel<br />

880.3<br />

871<br />

892<br />

870<br />

Ruine<br />

871.1<br />

900<br />

869<br />

856<br />

877.2<br />

863.7<br />

Transformateur<br />

865.4<br />

Ancienne carrière<br />

865<br />

854<br />

856<br />

862.4<br />

860<br />

890<br />

Hangar technique<br />

880<br />

861.5<br />

858.3<br />

865<br />

840<br />

860.6<br />

Atelier<br />

Stockage de boues<br />

de sciage<br />

858<br />

860<br />

858.2<br />

DEVANT GROSSE PIERRE<br />

870<br />

LE MESSIEU<br />

856.8<br />

830<br />

857<br />

856<br />

853.7<br />

848.6<br />

850.5<br />

860<br />

8<br />

850.8<br />

853<br />

846.8<br />

AU PRE DESSUS<br />

851.2<br />

850<br />

840<br />

RD n°486<br />

830<br />

810<br />

820<br />

0 15 30 50 80 100 m<br />

2011 - ENCEM Nancy<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-1 CONTEXTE TOPOGRAPHIQUE<br />

1-1-1 TOPOGRAPHIE REGIONALE<br />

ENCEM<br />

1 – TOPOGRAPHIE ET GEOMORPHOLOGIE<br />

Le département <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> se présente comme un plateau de formations secondaires s'appuyant<br />

contre un massif primaire : les <strong>Vosges</strong>. Le massif hercynien est caractérisé par <strong>des</strong> altitu<strong>des</strong> peu élevées<br />

(les <strong>Vosges</strong> ont été basculées vers le Nord au moment du soulèvement alpin). Les glaciations du<br />

quaternaire ont accompli un travail d'érosion dont résultent <strong>des</strong> pénéplaines.<br />

Le versant lorrain <strong>des</strong>cend en pente douce vers l'ouest alors que le versant alsacien retombe<br />

brutalement sur la plaine du Rhin.<br />

Le sommet du Hohneck qui culmine à 1 363 m, à 12 km à l'Est de La Bresse, assure la frontière avec les<br />

départements alsaciens.<br />

La nature du sous-sol détermine deux types de reliefs dans les <strong>Vosges</strong> :<br />

les <strong>Vosges</strong> cristallines caractérisées par <strong>des</strong> formes arrondies et de larges vallées. Elles sont les<br />

plus élevées ;<br />

les <strong>Vosges</strong> gréseuses où affleurent les couches sédimentaires du trias (grès) qui recouvraient<br />

autrefois l'ensemble du massif. Elles se présentent sous l'aspect de hauts plateaux morcelés par<br />

<strong>des</strong> vallées abruptes.<br />

La région de La Bresse et de Gérardmer constitue la transition entre les <strong>Vosges</strong> cristallines (à l'Est) et les<br />

<strong>Vosges</strong> gréseuses (à l'Ouest).<br />

1-1-2 TOPOGRAPHIE LOCALE<br />

Le centre-ville de La Bresse est à 630 m d’altitude, dans le creux de la vallée de la Moselotte, entre deux<br />

collines qui la domine de plus de 400 m.<br />

Le point communal culminant est Le Hohneck situé sur la ligne de crête à 1 363 m d'altitude.<br />

1-1-3 TOPOGRAPHIE DU SITE<br />

La carrière actuelle est composée d’une fosse d’extraction et de traitement <strong>des</strong> matériaux présentant 4<br />

niveaux, séparés par <strong>des</strong> fronts d’environ 6 à 8 m de hauteur :<br />

au Nord du site, le terrain naturel est situé à environ +915-916 m NGF ;<br />

les 3 plateformes supérieures sont situées aux niveaux +908, +901 et +895 m NGF ;<br />

la plate-forme inférieure s’élève à +887-890 m NGF et présente de nombreux déblais rocheux.<br />

Au Sud de la dernière plate-forme, le terrain s’élève jusqu’à +908 m NGF puis diminue jusqu’à +860 m<br />

NGF au sud de l’ancienne carrière Le Messieu.<br />

Cette ancienne carrière est localisée à +855 m NGF, soit 15 m sous le terrain naturel.<br />

Illustration : Topographie du site<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 32


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-2 EFFETS DU PROJET SUR LA TOPOGRAPHIE<br />

1-2-1 DANS LE CADRE DU PROJET D’EXPLOITATION<br />

La poursuite <strong>des</strong> travaux entraînera l’avancée progressive <strong>des</strong> fronts d’exploitation de la carrière actuelle<br />

vers le Nord et un approfondissement.<br />

La fosse d'extraction s'étendra ensuite vers le Sud.<br />

La zone d’exploitation se présentera au final, avec <strong>des</strong> plateformes ou banquettes, séparées par <strong>des</strong><br />

fronts dont les hauteurs varieront de 5 à 7 m.<br />

La cote minimale atteinte sera de + 855 m NGF, elle correspondra au niveau du carreau de l’ancienne<br />

carrière Le Messieu.<br />

1-2-2 DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT<br />

Les travaux de réaménagement permettront, en fin d’exploitation, de restituer plusieurs secteurs :<br />

au Nord, les fronts seront talutés à l'aide <strong>des</strong> boues de sciage suivant une pente de 45°. Ils<br />

seront ensuite végétalisés ;<br />

ENCEM<br />

en pieds de talus, la société édifiera un merlon qui sera également végétalisé ;<br />

les autres fronts seront laissés à l’état brut, avec la création de micro-falaises et de zones<br />

d’éboulis. L'état brut sera favorable à l'habitat "Roche siliceuse avec végétation pionnière du<br />

Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii " ;<br />

certaines banquettes seront supprimées afin de créer <strong>des</strong> fronts d'une hauteur maximale de<br />

15 mètres afin de constituer un habitat potentiel pour les oiseaux rupestres (Faucon pèlerin,<br />

Grand Corbeau, Grand Duc d'Europe, …) ;<br />

la partie Nord-est du carreau sera laissée à l'état brut pour favoriser le développement de la<br />

flore pionnière. Le restant sera régalé à l'aide de stériles d'exploitation et de terre végétale et<br />

sera ensemencé avec un mélange de type prairial. Le régalage s'effectuera suivant une légère<br />

pente vers le Sud et vers la zone humide présente sur le carreau afin de faciliter l'écoulement<br />

<strong>des</strong> eaux de ruissellement.<br />

Les effets de l’exploitation sur la topographie du site seront donc directs et définitifs par rapport<br />

à l’état initial.<br />

1-3 MESURES CONCERNANT LA TOPOGRAPHIE<br />

Aucune mesure spécifique ne s’impose.<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 33


Site objet de la présente demande d'autorisation<br />

Cônes de déjection blocs, cailloux, galets, sables et argiles<br />

J - âge indéterminé<br />

Jy-z - Würm à Holocène<br />

Jy - Würm probable<br />

Jx-y - Riss à Würm probable<br />

JG - Cône de déjection remaniant pour l'essentiel du matériel glaciaire<br />

Eboulis 1- Petits éboulis à blocs sans cônes et talus nets<br />

2- Cônes et talus d'éboulis<br />

"Eboulis assistés" : blocs, argiles et sables (avec éventuellement, indication<br />

de la nature <strong>des</strong> blocs ex : ( mg3 ) 1 - En placages 2 - En talus étendus<br />

Formations de gélifluction (s.l.) reposant sur leurs formations d'origine<br />

PGh - sur Viséen : argiles, cailloux et blocs<br />

PGg - sur granite : sables, cailloux et blocs<br />

PGAg - arènes granitiques remaniées : sables grossiers, argiles,cailloux et blocs<br />

FGy - Formation fluvio-glaciaire en épandage ou en terrasse d'âge würm probable<br />

FGyc - relativement récente<br />

FGyb - relativement ancienne<br />

Formations glaciaires résiduelles<br />

Formation glaciaire résiduelle ou peu remaniée (RG)<br />

RGy âge würm probable<br />

RGx âge riss probable<br />

bourrelet<br />

G - moraine d'âge indéterminé<br />

Gyc - moraine de cirque, d'âge würm récent à tardiglaciaire<br />

Gy - moraine d'âge würm probable<br />

Gx - moraine d'âge riss probable<br />

1 - Bourrelet<br />

2 - moraine frontale (vallum)<br />

Extrait de carte BRGM 1/50 000 N°377<br />

Echelle : 1/50 000<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

GEOLOGIE<br />

} blocs, cailloux,<br />

galets, sables<br />

et argiles<br />

0 500 1000 1500 2000 m<br />

Boules de granite résiduelles (blocs)<br />

Formations détritiques à faciès flysch :<br />

h2BL - Brèches de Linthal<br />

h2V - grauwackes à éléments d'origine volcanique pour l'essentiel<br />

h2B - brèches<br />

h2G - grauwackes<br />

h2G0 - grauwackes recristallisées<br />

h2GS - grauwackes pour l'essentiel, schistes<br />

h2SG - schistes pour l'essentiel, grauwackes<br />

h2S - schistes<br />

h2SN - schistes noduleux<br />

h2SC - schistes cornéifiés<br />

h2L - grauwackes fines à lamines<br />

- grauwackes à ovoï<strong>des</strong><br />

Granite du Valtin : granite à grain grossier et à biotite et muscovite<br />

(phase asturienne probable) 1 - faciès de bordure<br />

Granite <strong>des</strong> Crêtes (s.s.) et autres granites à amphibole : granites<br />

porphyroï<strong>des</strong> à actinote magnésienne<br />

ag3 - faciès "bleu"<br />

1 - faciès "noir"<br />

2 - faciès "brabant"<br />

3 - mélangé de granite à biotite<br />

4 - injecté de granite fin à muscovite<br />

Granite de Gérardmer : granites à biotite et granites à biotite et muscovite<br />

1 - Contour géologique<br />

2 - Contour géologique masqué ou mal défini<br />

3 - Faille<br />

4 - Faille probable<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les données concernant le contexte géologique sont tirées en partie de :<br />

Carte géologique au 1/50 000 de Munster et sa notice (BRGM), 1969 ;<br />

ENCEM<br />

2 – GEOLOGIE ET PEDOLOGIE<br />

Guide géologique régional Lorraine-Champagne de J. Hilly et B. Haguenauer, Masson, 1979 ;<br />

Géologie et Géographie de la Lorraine, A. Lexa-Chomard et C. Pautrot, éd Serpenoise, 2006 ;<br />

SIG Mines France du BRGM - http://sigminesfrance.brgm.fr/html/ ;<br />

http://etm.orleans.inra.fr/gammes3.htm.<br />

2-1 CONTEXTES GEOLOGIQUE ET PEDOLOGIQUE<br />

2-1-1 GEOLOGIE REGIONALE<br />

L'orogénèse hercynienne et les effets marginaux de l'orogénèse alpine ont donné aux <strong>Vosges</strong> l'essentiel<br />

de leur originalité physique actuelle.<br />

Cette partie <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> associe <strong>des</strong> formations géologiques sédimentaires, volcano-sédimentaires et<br />

volcaniques de la fin de l’ère Primaire (Dévonien, Dinantien et Permien) à <strong>des</strong> granites caractéristiques<br />

de la partie occidentale <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> du Nord. On se situe ici en limite Nord-ouest d’affleurement du socle<br />

vosgien qui disparaît vers le Nord et l’Ouest, ennoyé sous les couvertures sédimentaires du Permien et<br />

du Trias.<br />

La géologie du socle vosgien est complexe du fait de l’ancienneté <strong>des</strong> roches (datées de l’ère primaire,<br />

plus de 250 millions d’années) et <strong>des</strong> différents événements géologiques qui se sont produits (orogenèse<br />

hercynienne, intrusion de massifs granitiques et volcaniques au sein <strong>des</strong> formations sédimentaires,<br />

influence de l’orogenèse alpine et de la formation de la plaine d’Alsace).<br />

Le massif granitique appartient à ce socle. Il comprend une partie Nord, dominée par le Granite de<br />

Senones ou Granites rouges, et une partie Sud associant différents granites (Granites alcalins type<br />

Kagenfels, Granites de Corravillers, Granites type Champ du Feu Nord) à <strong>des</strong> diorites et <strong>des</strong><br />

granodiorites.<br />

Les granites sont dans l’ensemble intrusifs, c’est-à-dire que leur mise en place s’est faite au sein de<br />

formations préexistantes. Elle a été provoquée par le paroxysme de l’orogenèse hercynienne. Ces<br />

roches dateraient du Carbonifère supérieur (ère primaire). Les contacts avec les roches encaissantes de<br />

ce massif intrusif sont souvent métamorphisés, mais généralement peu visibles.<br />

Des placages sédimentaires de grès du Permien et du Trias coiffent çà et là ce massif (Côte d’Ortomont,<br />

environs de la Fontenelle, abords de Ménil-de-Senones…).<br />

Au quaternaire, le massif vosgien a particulièrement été marqué par <strong>des</strong> phénomènes liés au froid : les<br />

glaciations et les processus périglaciaires. Les glaces ont surcreusé et élargi les vallées en auge et y ont<br />

abandonné <strong>des</strong> dépôts plus ou moins caractéristiques. Les processus périglaciaires (gélifraction,<br />

solifluxion ...) ont fortement marqué les versants <strong>des</strong> vallées non recouverts de glace tandis que les<br />

cours d'eau entraînaient vers l'aval la partie la moins grossière du matériel meuble accumulé dans les<br />

fonds <strong>des</strong> vallées.<br />

Illustration : Géologie<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 34


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-2 GEOLOGIE ET FOND GEOCHIMIQUE LOCAL<br />

Le massif de La Bresse est constitué par le granite <strong>des</strong> Crêtes (aﻻ 3 ).<br />

Ce massif forme une bande Sud-ouest / Nord-est, large de 3 à 5 km, parallèle à la grande dislocation de<br />

Retournemer. La masse principale est constituée par la "variété bleue" <strong>des</strong> carriers. C'est un granite de<br />

teinte gris bleuté, à phénoblastes blancs de feldspath alcalin, en général orienté, de 2 à 3 cm de<br />

longueur. Les plagioclases, xénomorphes à sub-automorphes, ont une teinte gris bleuté.<br />

Le granite <strong>des</strong> Crêtes contient de rares enclaves de roches cristallophylliennes.<br />

L'analyse modale pondérale d'un échantillon type prélevé au Col de Grosse Pierre est la suivante<br />

(source : notice carte géologique de Munster, BRGM) :<br />

ENCEM<br />

Quartz Feldspaths alcalins Plagioclases Biotite Amphibole<br />

15 % 40 % 15 % 20 % 10 %<br />

Gagny Cl. (1968) donne les résultats d'analyses chimiques moyennes suivantes :<br />

Granite <strong>des</strong><br />

Crêtes<br />

Moyenne<br />

générale<br />

Type clair<br />

ou bleu<br />

Si02<br />

Al2O3<br />

FeO +<br />

Fe2O3<br />

MnO MgO CaO Na2O K2O TiO2<br />

63,26 14,07 4,53 0,08 4,28 2,82 2,42 6,29 0,77<br />

66,04 15,02 3,51 0,07 3,23 2,02 2,75 5,54 0,57<br />

Les valeurs <strong>des</strong> indices modaux moyens permettent à cet auteur de définir le granite <strong>des</strong> Crêtes comme<br />

un granite moyennement quartzique, leucocrate, sub-cristallin, potassique. La variété bleue, mozonitique<br />

et plus riche en quartz, est relativement pauvre en potassium.<br />

Le fond géochimique local peut être apprécié au travers d'analyses menées dans le cadre de la base<br />

SIG Mines France réalisée par le BRGM. Autour du projet, six échantillons sont disponibles.<br />

Illustration : Localisation <strong>des</strong> échantillons (SIG Mines France – BRGM)<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 35


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Oxyde<br />

Elément<br />

ENCEM<br />

Tableau : Résultats analytiques <strong>des</strong> échantillons (A) (SIG Mines France – BRGM) et<br />

comparaison avec les données de la Base INRA-BRGM (B) pour les fonds géochimiques<br />

(teneur totale en éléments traces dans les sols (France))<br />

Ech. 1 Ech.<br />

2<br />

A<br />

Teneur en % pour les oxy<strong>des</strong><br />

et en ppm pour les éléments<br />

Ech. 3 Ech. 4 Ech. 5 Ech. 6<br />

B<br />

Teneur en éléments traces<br />

(en mg/kg ou ppm)<br />

Dans les<br />

sols<br />

ordinaires<br />

Dans le<br />

cas<br />

d'anomalie<br />

naturelle<br />

modérée<br />

Dans le<br />

cas de<br />

fortes<br />

anomalies<br />

naturelles<br />

Fe2O3 6,2 3,7 5,4 4,8 8,5 4,5 - - -<br />

MnO 0,143 0,053 0,123 0,053 0,178 0,174 - - -<br />

P2O5 1,0007 0,695 0,6778 0,3742 0,5928 0,6876 - - -<br />

Ag -0,2 -0,2 0,3 -0,2 -0,2 -0,2 - - -<br />

As 75 -20 37 21 60 36 1 à 25 30 à 60 60 à 284<br />

B 13 15 13 12 15 11 - - -<br />

Ba 341 430 499 363 396 488 - - -<br />

Be 9 7 10 9 10 10 - - -<br />

Cd -2 -2 -2 -2 -2 -2<br />

0,05 à<br />

0,45<br />

0,7 à 2 2 à 46,3<br />

Co 31 23 33 25 37 30 - - -<br />

Cr 294 202 249 200 379 203 10 à 90 90 à 150<br />

150 à<br />

3180<br />

Cu 15 12 20 -10 18 13 2 à 20 20 à 62 65 à 160<br />

Mo -2 -2 -2 -2 -2 -2 - - -<br />

Nb 31 20 25 34 44 24 - - -<br />

Ni 56 44 64 53 83 48 - - -<br />

Pb 53 54 65 44 74 79 9 à 50 60 à 90<br />

Sn 31 23 33 25 37 30 - - -<br />

Sr 294 202 249 200 379 203 - - -<br />

V 139 96 122 128 188 95 - - -<br />

W -10 -10 -10 -10 -10 -10 - - -<br />

Y 17 31 29 22 21 24 - - -<br />

Zn 130 81 109 68 147 138 10 à 100 100 à 250<br />

100 à<br />

10180<br />

250 à<br />

11426<br />

On constate, dans les échantillons de granite prélevés autour du site, que les teneurs en<br />

éléments traces sont caractéristiques d'anomalies naturelles modérées à fortes (pour l'arsenic et<br />

le chrome).<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 36


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2-1-3 LE GISEMENT<br />

La succession géologique au droit du site est organisée comme suit (de haut en bas) :<br />

DECOUVERTE<br />

terre végétale dont l’épaisseur moyenne est de 0,20 m ;<br />

ENCEM<br />

stériles de découverte : constituée de granite altéré dont l'épaisseur moyenne est d'environ 1,3 m<br />

La découverte ne concerne que les emprises situées au Sud, et non encore exploitées.<br />

GISEMENT EXPLOITE<br />

granite <strong>des</strong> Crêtes: granite porphyroïde à actinote magnésienne et faciès « bleu ».<br />

La densité du gisement est de 2,7.<br />

2-1-4 CONTEXTE PEDOLOGIQUE<br />

Dans les hautes <strong>Vosges</strong>, les formations géologiques, en tant que roche mère, ont eu un rôle important<br />

dans la diversification <strong>des</strong> sols et de la végétation.<br />

En domaine granitique, B. Souchier (1971) a mis en évidence le rôle <strong>des</strong> différents types de granites<br />

dans l'évolution <strong>des</strong> sols. Les granites riches en minéraux ferro-magnésiens, tels le granite <strong>des</strong> Crêtes,<br />

libèrent, par altération, <strong>des</strong> quantités relativement importantes d'argiles et de fer, éléments<br />

indispensables à la formation de complexes argilo-humiques.<br />

Ces complexes donnent aux sols une structure grumeleuse qui favorise l'altération de la roche mère par<br />

brunification. Ces granites et leurs produits d'altération sont la roche mère de sols bruns, principalement<br />

de sols bruns aci<strong>des</strong>.<br />

2-2 EFFETS DE L’EXPLOITATION SUR LES SOLS<br />

2-2-1 RISQUE DE POLLUTION DES SOLS<br />

En l’absence de mesures et de contrôles, les risques théoriques de pollution <strong>des</strong> sols proviendront :<br />

<strong>des</strong> stockages de carburants et d’huiles ;<br />

<strong>des</strong> opérations d’entretien et de ravitaillement <strong>des</strong> engins ;<br />

de la réserve d’hydrocarbures dans les réservoirs <strong>des</strong> engins (collision, défaillance, …) et du<br />

groupe électrogène de l’installation de traitement ;<br />

de la présence d’une fosse septique ;<br />

<strong>des</strong> apports de matériaux extérieurs sur le site dans le cadre <strong>des</strong> activités de recyclage et de<br />

remblayage ;<br />

du dépôt sauvage de déchets sur le site par <strong>des</strong> tiers.<br />

Les sources éventuelles de pollution disparaîtront avec la fin de l'activité. Ce risque est donc temporaire<br />

à l'exception du risque de décharge sauvage.<br />

2-2-2 RISQUE DE DEGRADATION DE LA QUALITE DES SOLS<br />

Le sol est à considérer comme un milieu biologique, fragile et complexe, affecté de caractéristiques<br />

propres de texture (granulométrie), de structure (plus ou moins granuleuse) et de propriétés physicochimiques<br />

(pH, sels minéraux, matières organiques, …).<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 37


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

CONSTAT ACTUEL<br />

L’exploitation de la carrière existante n’a entraîné aucune nuisance particulière sur la qualité <strong>des</strong> sols.<br />

DANS LE CADRE DU PROJET D’EXPLOITATION<br />

En l’absence de mesure, l’activité d’exploitation sera susceptible d’apporter les modifications<br />

suivantes :<br />

le décapage peut affecter la structure du sol ;<br />

ENCEM<br />

le stockage de la terre végétale peut entraîner une dégradation de ses qualités : lessivage<br />

progressif <strong>des</strong> minéraux, compactage entraînant une perte de la structure grumeleuse,<br />

phénomènes de fermentation anaérobie… Ces phénomènes sont accentués par <strong>des</strong> durées trop<br />

longues et <strong>des</strong> hauteurs de stockage mal adaptées ;<br />

la circulation d’engins peut entraîner le tassement <strong>des</strong> horizons pédologiques.<br />

DANS LE CADRE DU PROJET DE REAMENAGEMENT<br />

Les opérations de déstockage et de remise en place de la terre végétale qui auront lieu pourraient<br />

entraîner <strong>des</strong> bouleversements affectant les qualités du sol.<br />

Ces opérations sont, en effet, susceptibles d'apporter les modifications suivantes :<br />

la remise en place de la terre végétale peut être à l'origine d'engorgement, d'empierrement ou de<br />

tassement excessif (effet direct) ;<br />

la circulation <strong>des</strong> engins peut entraîner le tassement <strong>des</strong> horizons pédologiques.<br />

Les sols reconstitués peuvent atteindre après 3 à 4 ans la qualité <strong>des</strong> sols en place. Mais, le soin apporté<br />

aux travaux de reconstitution (absence de compactage de la terre végétale, drainage correct…)<br />

détermine en grande partie le succès d’une revégétalisation.<br />

Un certain nombre de précautions permettront cependant de limiter ces inconvénients.<br />

2-2-3 EFFETS SUR LA STABILITE DES TERRAINS<br />

2-2-3-1 A L’INTERIEUR DU SITE<br />

DANS LE CADRE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION<br />

Les opérations de décapage, ainsi que le traitement <strong>des</strong> matériaux n’ont et n'auront pas d’effet sur la<br />

stabilité <strong>des</strong> sols riverains.<br />

Les risques d’instabilité existeront notamment en raison de la profondeur de la fouille répartie en<br />

plusieurs gradins de 5 à 7 mètres de hauteur.<br />

De plus, le recours à <strong>des</strong> tirs de mines pourrait, si aucune précaution n’était prise, avoir <strong>des</strong><br />

conséquences sur la stabilité <strong>des</strong> terrains voisins (cf. § 2-2-3-2 suivant).<br />

DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT<br />

Une partie <strong>des</strong> fronts résiduels sera talutée à 45° maximum à l’aide <strong>des</strong> fines de sciage. L’autre partie<br />

sera purgée et laissée en l’état, avec la création de micro-falaises (quelques mètres de hauteur), de<br />

falaises ne dépassant pas 15 mètres, par suppression <strong>des</strong> banquettes intermédiaires (pour l'avifaune<br />

rupestre) et de zones d’éboulis.<br />

Associés à la revégétalisation de la zone, ces aménagements assureront la stabilité <strong>des</strong> fronts et de<br />

l'ensemble <strong>des</strong> terrains à long terme.<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 38


REGLEMENTATION SUR LES TIRS DE MINES<br />

Susceptibles d'engendrer <strong>des</strong> dégâts au niveau <strong>des</strong> murs <strong>des</strong> constructions et <strong>des</strong> infrastructures<br />

voisines, les vibrations induites par les tirs de mines sont soumises à un cadre administratif. Le critère<br />

à prendre en compte est alors la vitesse particulaire, composante de l'équation décrivant la cinétique<br />

du mouvement vibratoire.<br />

C'est ainsi que l'Arrêté Ministériel du 22 septembre 1994 modifié stipule que les tirs de mine ne doivent<br />

pas être à l'origine de vibrations susceptibles d'engendrer dans les constructions avoisinantes <strong>des</strong><br />

vitesses particulaires pondérées supérieures à 10 mm/s mesurées suivant les trois axes de la<br />

construction (on entend par constructions avoisinantes les immeubles occupés ou habités par <strong>des</strong><br />

tiers ou affectés à toute autre activité humaine et les monuments).<br />

La fonction de pondération du signal mesuré est une courbe continue définie par les points<br />

caractéristiques suivants : (cf. courbe de l'Arrêté du 22 septembre 1994)<br />

BANDE DE FRÉQUENCE (EN Hz) PONDERATION DU SIGNAL<br />

1 5<br />

5 1<br />

30 1<br />

80 3/8


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-3-2 EN PERIPHERIE DU SITE<br />

DANS LE CADRE DE LA CARRIERE ACTUELLE<br />

Des mesures de vibrations ont été réalisées par la société les 20 juin, 22 et 29 août 2011, au niveau de<br />

l'habitation de M. Aubert située à 150 m au Nord-est de la ligne de tir.<br />

Campagne<br />

de<br />

mesures<br />

20/06/11<br />

ENCEM<br />

A 9h45<br />

22/08/11<br />

A 13h47<br />

29/08/11<br />

A 15h15<br />

Point de<br />

mesure<br />

Habitation<br />

de M.<br />

Aubert<br />

Charge<br />

unitaire<br />

(kg)<br />

39,9 kg<br />

30 kg<br />

29,9 kg<br />

Axe<br />

R : Vitesse radiale V : Vitesse verticale T : Vitesse transversale<br />

Annexe : Rapports de mesures de vibrations<br />

Tableau : Mesures de vibrations sur la ferme<br />

Fréquence<br />

associée<br />

(Hz)<br />

Vitesse<br />

maximale<br />

pondérée<br />

(mm/s)<br />

R 39,3 4,19<br />

V 56,8 5,33<br />

T 28,4 6,47<br />

R 30,1 2,57<br />

V 64 2,54<br />

T 51,2 1,36<br />

R 28,4 5,04<br />

V 20,4 4,06<br />

T 28,4 2,19<br />

Valeur<br />

limite<br />

d'après<br />

l'arrêté du<br />

22/09/94<br />

(mm/s)<br />

Ces contrôles ont montré que, sur l’habitation instrumentée, les niveaux vibratoires <strong>des</strong> tirs sont<br />

inférieurs à la limite réglementaire de 10 mm/s pour <strong>des</strong> tirs standards à 30 kg et pour un tir<br />

exceptionnel à 40 kg.<br />

DANS LE CADRE DU PROJET D'EXPLOITATION<br />

Les données nécessaires à la rédaction de ce chapitre ont été en partie extraites de : TRITSCH J.J.,<br />

Impact sur l’environnement <strong>des</strong> tirs à l’explosif dans les carrières à ciel ouvert – rapport final, INERIS,<br />

1997.<br />

Rappelons que les tirs de mine seront réalisés de façon ponctuelle :<br />

en moyenne 1 à 2 fois par mois, pour les découpes primaires de blocs bruts ;<br />

et 3 à 4 fois par an, pour l’abattage <strong>des</strong> zones stériles (zones du gisement présentant <strong>des</strong> défauts<br />

ou <strong>des</strong> fissurations).<br />

Le risque potentiel d’instabilité pourrait provenir <strong>des</strong> tirs de mines réalisés sur le site dans le cadre <strong>des</strong><br />

opérations d’extraction.<br />

Note : Réglementation applicable aux tirs de mines<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 39<br />

10


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

o Généralités sur l’estimation <strong>des</strong> niveaux vibratoires<br />

NOCIVITE DES VIBRATIONS<br />

Le critère de nocivité <strong>des</strong> vibrations est essentiellement technique, c’est-à-dire lié aux dégâts qu’elles<br />

sont susceptibles d’occasionner sur les constructions.<br />

Dans le domaine <strong>des</strong> vibrations du sol provoquées par les tirs de mine, les deux paramètres les plus<br />

significatifs vis-à-vis <strong>des</strong> effets nocifs sur les constructions sont la vitesse particulaire maximale et la<br />

fréquence associée à cette vitesse.<br />

A savoir que les vibrations dues aux tirs de mines sont d’autant plus nocives pour les constructions<br />

présentes dans l’environnement que leur vitesse particulaire est importante. Pour une vitesse particulaire<br />

donnée, les effets induits sur les structures dépendront alors de la fréquence de la sollicitation.<br />

LOI D’AMORTISSEMENT<br />

Le niveau vibratoire est généralement bien corrélé avec la distance au tir et la charge totale mise à feu<br />

(charge unitaire). Ce fait est connu sous la dénomination de « loi d’amortissement » :<br />

Où :<br />

Vmax = K ( D / Q ß ) -α<br />

Vmax est la vitesse particulaire maximum, en millimètres par seconde ;<br />

K est un coefficient intrinsèque au site (géologie, topographie, …) ;<br />

D est la distance entre le point de tir et le point de mesure, en mètres ;<br />

Q est la charge unitaire (charge minimale par numéro de retard), en kilogrammes ;<br />

α est un exposant de facteur d'amortissement ;<br />

ß est un exposant de facteur de charge.<br />

La loi d'amortissement permet ainsi d'évaluer la relation qui relie la distance entre les tirs et les<br />

constructions et la charge unitaire qu'il convient d'adopter pour demeurer en <strong>des</strong>sous du seuil de<br />

nuisance que l'on s'est fixé.<br />

Comme base de la prévision, on retient la valeur limite supérieure d'amortissement correspondant à un<br />

seuil statistique de sécurité donné (en général, on retient le seuil de 95 %).<br />

Pour un site donné, les valeurs de K, α et ß sont particulières ; elles doivent être établies par calcul de<br />

régression à partir d'une base statistique de mesures.<br />

Les valeurs courantes résultant de nombreuses observations sont :<br />

1 200 < K < 6 000<br />

1,3 < α < 2,1<br />

0,4 < ß < 0,6<br />

Bien que l'ensemble <strong>des</strong> paramètres soit influencé par les conditions locales et les caractéristiques du tir,<br />

on remarque que :<br />

V est directement liée à la charge unitaire (charge qui détonne dans un intervalle de temps<br />

compris entre 0 et 3 millisecon<strong>des</strong>) ;<br />

ß et K sont assez sensibles au mode d'amorçage (la détonation initiée en fond de trou et<br />

l'amorçage ponctuel diminuent K et ß, donc diminuent V) ;<br />

α paraît plus lié aux caractéristiques mécaniques de la roche, à son état de fracturation, à la<br />

présence ou non d'eau dans les fractures..., qu'aux paramètres de tir.<br />

Notons que le type d'explosif ne semble pas avoir une influence, à énergie massique égale, sur les effets<br />

sismiques.<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 40


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

On peut ainsi déterminer la charge unitaire d'explosif à mettre en œuvre pour ne pas dépasser<br />

cette vitesse particulaire maximale autorisée à une distance donnée, ce à 95 % de chances de ne<br />

pas s'écarter de la prévision.<br />

ENCEM<br />

o Estimation <strong>des</strong> vitesses particulaires aux habitations les plus proches<br />

PRINCIPE DE CALCUL<br />

En l’absence de l’établissement d’une loi d’amortissement propre au site, il est possible d’estimer à partir<br />

d’une formule empirique les vitesses particulaires maximales à une distance donnée du point de tir.<br />

Il s’agit de la « loi de Chapot » obtenue statistiquement par P. Chapot sur de nombreux chantiers de<br />

travaux publics (Laboratoire Central <strong>des</strong> Ponts et Chaussées) :<br />

RESULTATS DE LA SIMULATION<br />

Les simulations ont été réalisées à l’aide du logiciel de surveillance <strong>des</strong> vibrations produit par le Groupe<br />

Minage. Il utilise la loi d’amortissement moyenne définie par Chapot.<br />

Ont été retenues pour les simulations les charges unitaires suivantes :<br />

pour l’extraction <strong>des</strong> blocs bruts (découpe primaire) : tir unique avec <strong>des</strong> charges unitaires<br />

maximales de 1 kg et une charge maximale totale de 30 kg ;<br />

pour l’extraction <strong>des</strong> stériles : tir séquentiel avec <strong>des</strong> charges unitaires de 1 kg et <strong>des</strong> charges<br />

maximales totales de 30 kg. Pour ces tirs, un plan de minage est défini et l’utilisation de<br />

microretards est systématique, ce qui permet de séquencer l’opération de minage en plusieurs tirs<br />

dont la charge unitaire ne dépasse pas 1 kg.<br />

Ainsi, avec les plans de tir standard et maximal, les vitesses particulaires seraient de :<br />

Distance [Point<br />

de tir - Point de<br />

mesure]<br />

(en m)<br />

Vitesse particulaire maximale (mm/s)<br />

estimée à partir de la loi de Chapot moyenne<br />

Extraction <strong>des</strong> blocs<br />

bruts<br />

Tir unique<br />

Charge 30 kg<br />

Extraction <strong>des</strong> blocs<br />

bruts<br />

Tir unique<br />

Charge 40 kg<br />

Extraction <strong>des</strong><br />

stériles<br />

Tir séquentiel<br />

Charge 1 kg<br />

50 46,60 60,49 2,19<br />

100 13,41 17,37 0,63<br />

120 9,66 12,51 0,45<br />

150 6,46 8,37 0,30<br />

200 3,85 4,99 0,18<br />

250 2,58 3,34 0,12<br />

300 1,86 2,40 0,09<br />

500 0,74 0,96 0,03<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 41


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

CONCLUSION<br />

Avec le plan de tir standard concernant l'extraction <strong>des</strong> stériles, la vitesse particulaire de 10 mm/s est<br />

respectée au-delà d’un rayon de 25 mètres depuis la ligne de tirs. Ainsi les effets liés aux vibrations<br />

seront limités au site.<br />

Avec les plans de tir standard et maximal concernant l'extraction <strong>des</strong> blocs bruts, la vitesse particulaire<br />

de 10 mm/s serait respectée au-delà d’un rayon de 140 mètres depuis la ligne de tirs pour une charge à<br />

40 kg et 120 mètres dans la plupart <strong>des</strong> cas avec une charge à 30 kg.<br />

Or, les plus proches constructions, situées à proximité <strong>des</strong> limites Nord et Est sont présentes à <strong>des</strong><br />

distances inférieures :<br />

ENCEM<br />

Constructions<br />

Distance à la limite<br />

cadastrale (m)<br />

Habitation de M. Aubert au Nord-est 17,5<br />

Bâti parcelle 147 28<br />

Habitation parcelle 220 15<br />

Habitation parcelle 225 31<br />

La société devra donc adapter son plan de tir à l’approche de ces secteurs (cf. § 2-3-5 Mesures<br />

concernant la stabilité).<br />

DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT<br />

Le talutage partiel <strong>des</strong> fronts résiduels en fin d’extraction conduira à leur stabilité et, par conséquent, à la<br />

stabilité <strong>des</strong> terrains avoisinants. Les risques concernant les terrains périphériques seront donc réduits.<br />

La stabilité <strong>des</strong> terrains voisins sera également assurée par le maintien d’une bande de terrain non<br />

exploitée d’au moins 10 mètres de large en périphérie de site.<br />

2-3 MESURES DE PROTECTION DES SOLS<br />

2-3-1 GESTION DES HYDROCARBURES ET DES HUILES<br />

Toutes les dispositions sont prises pour éviter tout écoulement accidentel d'hydrocarbures et d'huiles.<br />

Elles seront maintenues voire améliorées dans le cadre de la future autorisation.<br />

Dans le cas du site de La Bresse, les mesures de prévention sont :<br />

le personnel du site est formé à la gestion <strong>des</strong> hydrocarbures ;<br />

les stockages de carburants sont effectués dans <strong>des</strong> cuves sur rétention et au-<strong>des</strong>sus de<br />

surfaces imperméables ;<br />

le stockage <strong>des</strong> huiles est effectué dans <strong>des</strong> fûts, positionnés sur <strong>des</strong> bacs de rétention étanche<br />

et de capacité suffisante disposé sur une aire étanche (dans l'atelier) ;<br />

le ravitaillement <strong>des</strong> engins est réalisé sur une aire étanche bétonnée reliée à un bac<br />

décanteur/déshuileur régulièrement vidangé par un récupérateur agréé. Le pistolet de<br />

remplissage est équipé d’un dispositif anti-débordement ;<br />

les opérations d’entretien et de réparation <strong>des</strong> engins sont réalisées en Full Service au droit de<br />

l’aire étanche reliée à un séparateur d'hydrocarbures, dans l'atelier (les intervenants évacuent<br />

les déchets générés par l’entretien ou la réparation) ;<br />

les engins et véhicules amenés à circuler sur le site subiront <strong>des</strong> entretiens réguliers afin de<br />

prévenir les fuites (carburants, huiles).<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 42


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

En cas d’accident, les consignes sont :<br />

toute fuite sur un engin ou un véhicule entraînera l’arrêt et la réparation immédiate de celui-ci.<br />

Les matériaux souillés seront évacués du site par une société agréée ;<br />

en cas de pollution et/ou d’incendie, un plan d’intervention sera activé par la société en vue de<br />

prévenir rapidement les services de secours (pompiers) et les services compétents (<strong>Préfecture</strong>,<br />

DREAL, ARS).<br />

Des matériaux absorbants (kit anti-pollution) seront disponibles dans l’atelier, à proximité du stock<br />

d’huiles, et dans chaque engin afin de limiter toute expansion/propagation d’une pollution accidentelle<br />

(fuite d’hydrocarbure). L’exploitant donnera à son personnel <strong>des</strong> consignes d’intervention précises pour<br />

lutter contre une éventuelle pollution susceptible de contaminer les sols puis les eaux.<br />

2-3-2 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS<br />

Le principal risque de pollution <strong>des</strong> sols serait consécutif à <strong>des</strong> dépôts illicites. Les eaux de pluie tombant<br />

sur le site pourraient, par lessivage, entraîner une partie <strong>des</strong> éléments solubles <strong>des</strong> déchets,<br />

occasionnant un risque de pollution du sol puis de l’aquifère.<br />

Pour lutter contre les décharges sauvages et le déversement de matériaux ou produits susceptibles de<br />

porter atteinte à la qualité <strong>des</strong> milieux, la société a mis en place <strong>des</strong> dispositifs visant à interdire l'accès<br />

au site. Ces dispositifs seront maintenus voire étendus dans le cadre du projet :<br />

une barrière aux entrées du site, fermée en dehors <strong>des</strong> horaires d'ouverture ;<br />

<strong>des</strong> panneaux interdisant à quiconque de pénétrer dans l'enceinte du site ;<br />

<strong>des</strong> merlons et/ou clôtures ceinturant le site ;<br />

une personne présente en permanence sur le site aux heures de travail.<br />

Les mesures prises pour la protection <strong>des</strong> sols assureront également la protection <strong>des</strong> eaux (cf. thème <br />

relatif aux eaux).<br />

2-3-3 GESTION DES APPORTS DE MATERIAUX EXTERIEURS<br />

2-3-3-1 MATERIAUX EXTERIEURS DESTINES AU RECYCLAGE<br />

Rappelons que deux types de matériaux seront valorisés, sur le site, par la société :<br />

<strong>des</strong> matériaux extérieurs provenant <strong>des</strong> ateliers de taille et de sciage de la société Graniterie<br />

PETITJEAN et, dans une moindre mesure, <strong>des</strong> ateliers de la société DEMANGE. Il s’agira<br />

uniquement de matériaux inertes – chutes de sciage (bordure, monument funéraire, …) -<br />

nommées dans le Code de l'environnement (art R-541-8 annexe II) sous la rubrique 01 04 13<br />

"déchets provenant de la taille et du sciage <strong>des</strong> pierres autres que ceux visés à la rubrique 01<br />

04 07 3 ";<br />

les rebus d'extraction issus uniquement du site (blocs de granite, chutes, …). Cette valorisation<br />

ne concerne que les 5 à 10% de gisement stérile ne pouvant être valorisés en roche<br />

ornementale ou en matériau d’enrochement.<br />

Les matériaux issus du site ne sont pas soumis à une réglementation particulière, ils entrent dans le<br />

champ d'application de la rubrique 2515.<br />

3 Rubrique 01 04 07* "déchets contenant <strong>des</strong> substances dangereuses provenant de la transformation physique et chimique <strong>des</strong><br />

minéraux non métallifères".<br />

ENCEM<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 43


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Concernant les chutes d'ateliers de taille, l’exploitant respectera les procédures d’admission <strong>des</strong><br />

matériaux inertes fixées par l’arrêté du 6 juillet 2011 4 à savoir :<br />

1 - Avant la livraison ou au moment de celle-ci, ou lors de la première d'une série de livraisons<br />

d'un même type de déchets, l'exploitant demande au producteur <strong>des</strong> déchets un document<br />

préalable indiquant :<br />

o le nom et les coordonnées du producteur <strong>des</strong> déchets, <strong>des</strong> éventuels intermédiaires,<br />

du ou <strong>des</strong> transporteurs et, le cas échéant, leurs numéros SIRET ;<br />

o l'origine <strong>des</strong> déchets ;<br />

o le libellé ainsi que le code <strong>des</strong> déchets, en référence à la liste <strong>des</strong> déchets figurant à<br />

l'annexe II de l'article R. 541-8 du code de l'environnement ;<br />

o la quantité de déchets concernée.<br />

Ce document est signé par le producteur <strong>des</strong> déchets et les différents intermédiaires le cas<br />

échéant.<br />

La durée de validité du document précité est d'un an au maximum.<br />

Un exemplaire original de ce document est conservé par l'exploitant pendant au moins trois ans<br />

et est tenu à la disposition de l'inspection <strong>des</strong> installations classées.<br />

Dans le cadre du projet, ceci ne concernera que les chutes de sciage issues de la<br />

société DEMANGE.<br />

2 - Avant d'être admis, tout chargement de déchets fait l'objet d'une vérification <strong>des</strong> documents<br />

d'accompagnement par l'exploitant de l'installation.<br />

Un contrôle visuel <strong>des</strong> déchets est réalisé par l'exploitant à l'entrée de l'installation et lors du<br />

déchargement du camion afin de vérifier l'absence de déchet non autorisé.<br />

3 - En cas d'acceptation <strong>des</strong> déchets, l'exploitant délivre un accusé d'acceptation au producteur<br />

<strong>des</strong> déchets en complétant le document prévu à l'article 4 de l'arrêté par les informations<br />

minimales suivantes :<br />

o la quantité de déchets admise, exprimée en tonnes ;<br />

o la date et l'heure de l'acceptation <strong>des</strong> déchets.<br />

4 - L'exploitant tient à jour un registre d'admission, éventuellement sous format électronique,<br />

dans lequel il consigne pour chaque chargement de déchets présenté :<br />

o la date de réception, la date de délivrance au producteur de l'accusé d'acceptation <strong>des</strong><br />

déchets ;<br />

o le nom et les coordonnées du producteur <strong>des</strong> déchets et, le cas échéant, son numéro<br />

SIRET ;<br />

o le libellé ainsi que le code déchets, en référence à la liste <strong>des</strong> déchets figurant à<br />

l'annexe II de l'article R. 541-8 du code de l'environnement ;<br />

o la quantité de déchets admise, exprimée en tonnes ;<br />

o le résultat du contrôle visuel et, le cas échéant, celui de la vérification <strong>des</strong> documents<br />

d'accompagnement ;<br />

o le cas échéant, le motif de refus d'admission.<br />

Ce registre est conservé pendant au moins trois ans et est tenu à la disposition de l'inspection <strong>des</strong><br />

installations classées.<br />

4<br />

Arrêté relatif aux conditions d'admission <strong>des</strong> déchets inertes dans les installations relevant <strong>des</strong> rubriques 2515, 2516 et 2517 de la<br />

nomenclature <strong>des</strong> installations classées.<br />

ENCEM<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 44


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-3-3-2 MATERIAUX INERTES EXTERIEURS DESTINES A LA REMISE EN ETAT DU SITE<br />

L’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié (fixant les prescriptions applicables aux exploitations<br />

de carrières) impose, en cas de remblaiement avec apport de matériaux extérieurs, les prescriptions<br />

suivantes :<br />

contrôle et traçabilité <strong>des</strong> matériaux importés, notamment par l’utilisation d’un bordereau de suivi,<br />

fourni par la carrière et indiquant :<br />

ENCEM<br />

o la provenance <strong>des</strong> remblais, les dénominations du Maître d’ouvrage et de l’Entreprise<br />

producteur du matériau et la référence du chantier ;<br />

o le numéro de camion, la dénomination du transporteur et le nom du chauffeur ;<br />

o le tonnage ;<br />

o la nature <strong>des</strong> remblais et leur acceptation ou leur refus ;<br />

o la date de mise en remblais et son lieu de stockage ;<br />

l’exploitant tiendra à jour un registre sur lequel seront répertoriés la provenance, les quantités, les<br />

caractéristiques <strong>des</strong> matériaux et les moyens de transport utilisés ;<br />

un plan de zonage avec une mise à jour par mailles (carré rempli chaque mois) permettra de<br />

localiser précisément les zones de remblais.<br />

Le Responsable d’Exploitation s’assurera de l’absence de déchets dans la terre végétale. Dans le cas<br />

contraire, les déchets indésirables éventuellement présents dans les matériaux inertes seront extraits et<br />

rejetés dans <strong>des</strong> bennes disposées à cet effet. Ces derniers seront ensuite acheminés vers les centres<br />

de traitement adéquats.<br />

Ces prescriptions seront mises en place pour les apports de :<br />

terre végétale extérieure ;<br />

boues de sciage (cf. <strong>des</strong>cription dans la demande d'autorisation, § 10 – Stockage <strong>des</strong><br />

boues de sciage).<br />

2-3-4 MESURES CONCERNANT LA CONSERVATION DES SOLS<br />

Les risques de dégradation <strong>des</strong> sols concerneront la manipulation <strong>des</strong> terres de découverte à décaper.<br />

PENDANT LES TRAVAUX DE DECOUVERTE<br />

Pendant les opérations de décapage et de transport de la terre végétale :<br />

le compactage provoqué principalement par le roulement et la circulation de véhicules et<br />

d'engins à pneus sera évité ;<br />

les matériaux issus du décapage seront utilisés dès que possible lors <strong>des</strong> opérations de remise<br />

en état.<br />

Durant cette phase <strong>des</strong> travaux, la structure fine du matériau sera respectée au mieux en :<br />

évitant autant que possible d'effectuer les travaux de découverte de la couche arable quand<br />

celle-ci sera très humide ;<br />

organisant l'opération de décapage par petites unités de surface, ce qui limitera à la fois les<br />

risques de compactage et de malaxage ;<br />

organisant la circulation <strong>des</strong> engins sur <strong>des</strong> zones déjà décapées.<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 45


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

PENDANT LE STOCKAGE<br />

Pendant le stockage, les précautions suivantes seront prises :<br />

le tassement de la terre végétale sera évité ;<br />

lors de la constitution <strong>des</strong> dépôts, le compactage dû au roulement <strong>des</strong> véhicules transporteurs<br />

sera limité au maximum.<br />

En outre, la terre végétale sera réutilisée dès que possible pour la remise en état.<br />

LORS DU DESTOCKAGE ET DE LA REMISE EN ETAT<br />

Afin de reconstituer <strong>des</strong> terrains aptes à être végétalisés, la précaution essentielle que prendra la société<br />

lors de cette phase <strong>des</strong> travaux sera, encore une fois, d'éviter le compactage <strong>des</strong> terres par le poids <strong>des</strong><br />

engins de terrassement, ce qui créerait ultérieurement <strong>des</strong> imperméabilités gênantes pour les activités<br />

envisagées.<br />

Rappelons enfin, qu’en cas de fuite accidentelle d’un engin, les matériaux contaminés seront récupérés<br />

puis évacués et traités dans les locaux d'une entreprise agréée.<br />

2-3-5 MESURES CONCERNANT LA STABILITE DES TERRAINS<br />

Les simulations ont montré que la société devra adapter son plan de tir "extraction de blocs bruts" à<br />

l’approche <strong>des</strong> limites Nord et Est.<br />

Ainsi, à proximité de cette limite, la découpe primaire <strong>des</strong> blocs sera réalisée, au maximum, par sciage et<br />

les charges seront adaptées au cas par cas.<br />

En effet, le retour d'expérience de la société a permis de constater qu'un sciage du gisement dans la<br />

direction Est-ouest et <strong>des</strong> tirs orientés Nord-sud permettaient d'être conforme à la limite réglementaire de<br />

10 mm/s aux habitations les plus proches.<br />

Chaque tir fait et fera l'objet d'un suivi <strong>des</strong> vibrations.<br />

Il est effectué à l’aide de capteurs placés au niveau de l'habitation de Monsieur Aubert (au 14 traverse de<br />

Grosse Pierre).<br />

Ainsi, les résultats obtenus permettront à chaque tir d'être ajusté au mieux (orientation, ajustement de la<br />

charge unitaire, …) si <strong>des</strong> anomalies étaient constatées.<br />

De plus, lors de l’exploitation, la stabilité <strong>des</strong> terrains voisins sera préservée par l’ensemble <strong>des</strong> mesures<br />

de protection suivantes :<br />

maintien d’une bande inexploitée d’au moins 10 m en périphérie de la zone d’exploitation ;<br />

ENCEM<br />

hauteur <strong>des</strong> fronts de taille limitée à 7 m pendant l'exploitation ;<br />

présence d’une banquette entre les fronts de taille ayant, pendant l’exploitation, une largeur<br />

minimale de 5 m ;<br />

respect <strong>des</strong> plans de tir pour l’extraction à l’aide d’explosifs ;<br />

purge <strong>des</strong> fronts de tailles après chaque tir de mine.<br />

Thème 1 – Topographie, sols et sous-sols 46


EAUX SUPERFICIELLES<br />

ET SOUTERRAINES


Ruisseau du Bouchot<br />

Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Rivière la Moselotte<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par<br />

l’A.P. n°1673/2011 du 20/07/2011,<br />

sollicités en renouvellement<br />

Limite communale<br />

Echelle : 1/25 000<br />

Ruisseau <strong>des</strong> Bas Rupts<br />

Ruisseau de Creusegoutte<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

RESEAU HYDROGRAPHIQUE<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

Ruisseau <strong>des</strong> Hauts Rupts<br />

Rivière, cours d’eau<br />

Cours d’eau temporaire<br />

Plan d’eau<br />

Réservoir<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse et<br />

n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace à l’échelle 1/25 000<br />

Goutte <strong>des</strong> Ecorces<br />

Ruisseau Lambexaire<br />

Ruisseau Chajoux<br />

Rivière la Moselotte<br />

Goutte du Haut Rouan<br />

Goutte du Lac <strong>des</strong> Corbeaux<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les données concernant l’hydrologie et l’hydrogéologie sont tirées en partie de :<br />

ENCEM<br />

Banque de données <strong>des</strong> masses d’eau : http://www.eau2015-rhin-meuse.fr/;<br />

Système d’Information sur l’Eau Rhin – Meuse (SIERM) : http://www.rhin-meuse.eaufrance.fr ;<br />

Portail national d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines (ADES).<br />

Captages AEP : http://ddaf.vosges.agriculture.gouv.fr/carpp/<br />

1-1 CONTEXTE HYDRAULIQUE<br />

1-1-1 CONTEXTE DU SECTEUR D'<strong>ETUDE</strong><br />

1-1-1-1 RESEAU HYDROGRAPHIQUE<br />

1 – EAUX SUPERFICIELLES<br />

Le versant vosgien lorrain a gardé une forte emprunte <strong>des</strong> glaciations quaternaires. Le modelage du<br />

relief de cette époque a déterminé les axes de l'actuel réseau hydrographique. Il est écorné par la vallée<br />

de la Moselle au Sud.<br />

Les anciennes cuvettes glaciaires sont occupées par <strong>des</strong> lacs (lac <strong>des</strong> Corbeaux, lac de Blanchemer, lac<br />

de Lispach ...) ; les vallées ont été surcreusées par les glaciers quaternaires qui ont laissé après eux de<br />

nombreux lacs dont certains, aujourd'hui comblés, forment <strong>des</strong> tourbières ; les ruisseaux latéraux <strong>des</strong><br />

vallées ont généralement un profil longitudinal à forte pente qui démontre qu'ils avaient une plus grande<br />

compétence sous climat périglaciaire.<br />

Les rivières locales sont alimentées par ces grands lacs et par les eaux pluviales qui tombent sur les<br />

sommets <strong>des</strong> versants et forment les ruisseaux ou les « gouttes ».<br />

Ce secteur d'étude est essentiellement drainé par la Moselotte et ses rivières tributaires, le Chajoux, le<br />

Ventron et le Bouchot.<br />

Le cours d’eau le plus proche du site est un ruisseau temporaire (ou une « goutte »), qui prend<br />

naissance en contre-bas du site et se jette dans le ruisseau Le Chajoux, alimentant à son tour la rivière<br />

La Moselotte à hauteur de la commune de La Bresse.<br />

Illustration : Réseau hydrographique<br />

La commune de La Bresse se situe dans le bassin élémentaire « Moselle vosgienne ». Neuf masses<br />

d'eau superficielles y sont recensées, dont un lac.<br />

1-1-1-2 QUALITE DES EAUX DE SURFACE<br />

Dans le secteur d'étude, deux masses d'eau superficielles sont concernées : La Moselotte 1 et La<br />

Moselotte 2. Elles présentent une bonne qualité vis-à-vis <strong>des</strong> éléments chimiques, biologiques et<br />

physico-chimiques, mais est de qualité moyenne pour les éléments hydro-morphologiques.<br />

L’objectif à atteindre est le bon état écologique pour 2015.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 48


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Masse d’eau<br />

superficielle<br />

ENCEM<br />

Etat<br />

chimique<br />

actuel<br />

Moselotte 1 Bon<br />

Eléments<br />

biologiques<br />

Données<br />

manquantes<br />

Tableau : Etat en janvier 2009 et objectif de la masse d’eau<br />

superficielle – Directive Cadre européenne sur l’Eau<br />

Etat écologique actuel<br />

Eléments<br />

physicochimiques<br />

Eléments hydromorphologiques<br />

Objectif<br />

Echéance<br />

retenue<br />

pour<br />

atteindre<br />

l’objectif<br />

Bon Pas bon Bon état 2015<br />

Moselotte 2 Bon Bon Bon Pas bon Bon état 2015<br />

Le ruisseau du Chajoux et la Moselotte sont répertoriés comme rivières de première catégorie piscicole.<br />

Dans le secteur d'étude, trois stations de mesure de la qualité <strong>des</strong> eaux sont répertoriées (source :<br />

SIERM) :<br />

une station de mesure sur la Moselotte, à La Bresse au lieu-dit Haut <strong>des</strong> Bluches. Cette station<br />

est fermée depuis le 31/12/2008. Les dernières données disponibles datent donc de 2008 ;<br />

une station sur le Chajoux au lieu-dit Les Bas Viau. Aucune donnée n'est disponible ;<br />

une station "Saulxure-sur-Moselotte" sur la commune de Thiéfosse. Elle dispose de données<br />

entre 2001 et 2010.<br />

Afin de comparer la qualité <strong>des</strong> eaux de la Moselotte, entre l'amont et l'aval du rejet du ruisseau du<br />

Chajoux (ruisseau recevant les eaux issues du site), seules les données de 2008 pouvaient être<br />

exploitées. Notons qu'en 2008, la carrière était en activité.<br />

Légende<br />

Tableau : Qualité générale de La Moselotte en 2008 (Stations de La Bresse et de Saulxuresur-Moselotte)<br />

- http://www.rhin-meuse.eaufrance.fr<br />

Stations de mesures<br />

Amont rejet du Chajoux<br />

Haut <strong>des</strong> Bluches à La Bresse<br />

Aval rejet du Chajoux<br />

Saulxure-sur-Moselotte<br />

Qualité Générale en 2008 1B 1B<br />

• O2 dissous % (percentile 90) 88 88<br />

• O2 dissous mini. en mg/l 9,1 8,4<br />

• DBO5 (percentile 90) 1,9 2,5<br />

• DCO (percentile 90) 23 10<br />

• NH4+ (percentile 90) 0,06 0,09<br />

Classe de qualité<br />

Qualité<br />

Générale<br />

Oxygène dissous<br />

en mg/l<br />

Oxygène<br />

dissous<br />

en % de<br />

saturation<br />

DBO5 en<br />

mg/l d'O2<br />

DCO en mg/l<br />

d'O2<br />

NH4+ en<br />

mg/l<br />

Trés bonne 1A >= 7 >=90 8<br />

On constate sur l'année 2008, une amélioration de la qualité entre l'amont et l'aval de la Moselotte.<br />

Globalement, les données de la station aval de Saulxure-sur-Moselotte présentent une eau de qualité<br />

générale bonne à très bonne entre 2001 et 2010.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 49


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-1-2 ECOULEMENT DE SURFACE AU DROIT DU SITE<br />

Le versant droit du Chajoux, sur lequel se trouve le site, donne naissance à quelques « gouttes » qui se<br />

jettent dans la rivière. Il n'y a pas de circulation d’eau notable à proximité du site, à l'exception d'une de<br />

ces « gouttes » située en contrebas de l’emprise étudiée et alimentée, en partie, par les eaux de<br />

ruissellement du site, après décantation.<br />

On note également la présence de deux plans d'eau situés dans l'emprise du projet sur les parcelles<br />

AS 66 et AS 244. Ces derniers sont alimentés par les eaux de ruissellement et par <strong>des</strong> sources. Ils<br />

servent de réserve pour l'alimentation <strong>des</strong> besoins en eaux du site. Sur le site, les eaux de ruissellement<br />

sont collectées et traitées avant rejet au milieu naturel, par 7 bassins de décantation en série.<br />

Notons également que le site n'est pas sur le même bassin versant que le ruisseau de<br />

Creusegoutte qui alimente le ruisseau du Bouchot et qui est répertorié comme zone humide<br />

remarquable (courrier du 02/11/11 de la DDT – service étu<strong>des</strong> et prospective territoriales).<br />

1-2 EFFETS SUR LES EAUX SUPERFICIELLES<br />

Les effets que pourrait occasionner l’exploitation sur les eaux superficielles sont d’ordre :<br />

Hydrodynamiques : augmentation <strong>des</strong> coefficients de ruissellement <strong>des</strong> sols ;<br />

ENCEM<br />

Hydrochimiques : présence éventuelle de matières en suspension et/ou d’hydrocarbures.<br />

En l’absence de mesures et de contrôles, les risques théoriques de pollution <strong>des</strong> eaux proviendront :<br />

<strong>des</strong> stockages d’hydrocarbures et d’huiles ;<br />

<strong>des</strong> opérations d’entretien et de ravitaillement <strong>des</strong> engins ;<br />

de la réserve d’hydrocarbures dans les réservoirs <strong>des</strong> engins (collision, défaillance, …) et du<br />

groupe électrogène de l’installation de traitement ;<br />

de la présence d’une fosse septique ;<br />

<strong>des</strong> apports de matériaux extérieurs sur le site dans le cadre <strong>des</strong> activités de recyclage et de<br />

remblayage ;<br />

d'un défaut de décantation <strong>des</strong> eaux de ruissellement issues <strong>des</strong> précipitations et de<br />

l'alimentation du fil diamanté utilisé pour le sciage <strong>des</strong> blocs ;<br />

du dépôt sauvage de déchets sur le site par <strong>des</strong> tiers ;<br />

du stockage et de l'utilisation d'explosifs.<br />

Les sources éventuelles de pollution disparaîtront avec la fin de l’activité. Ce risque est donc temporaire.<br />

1-2-1 EFFETS DANS LE CADRE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION<br />

1-2-1-1 CONSTAT ACTUEL<br />

Les eaux superficielles présentes sur le site proviennent :<br />

<strong>des</strong> eaux météoriques. Ces dernières, lorsqu'elles ruissellent sur le carreau de la carrière, se<br />

chargent en matières en suspension (voire en trace d'hydrocarbures, s'il y a eu une fuite). Elles<br />

sont collectées et rejoignent les 7 bassins de décantation avant rejet au milieu naturel. Les<br />

eaux, en sortie de site, alimentent un ru temporaire qui devient permanent après passage sous<br />

la RD 486 et rejoignent le ruisseau du Chajoux puis la Moselotte ;<br />

<strong>des</strong> eaux de refroidissement du fil diamanté. Ces eaux suivent le même circuit que les eaux<br />

météoriques car elles sont collectées au niveau du carreau d'exploitation.<br />

Rappelons que le traitement <strong>des</strong> matériaux (concassage-broyage-criblage) est effectué à sec ; il n’y a<br />

donc pas d’eau de procédé. De plus, aucun produit chimique n’est utilisé dans la cadre du processus de<br />

fabrication (procédé mécanique).<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 50


Vue <strong>des</strong> BD 6 et 7<br />

Carrière<br />

Vue de la zone de collecte <strong>des</strong> eaux de ruissellement sur<br />

le carreau de la carrière<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

CIRCUIT DES EAUX<br />

BD 1<br />

382 m 2<br />

BD<br />

32 m 2<br />

49 m 2<br />

16 m 2<br />

20 m 2<br />

BD 2<br />

BD 3<br />

BD 4<br />

BD 5<br />

Conduit plastique<br />

Bassin de décantation<br />

BD 6 BD 7<br />

133 m 2<br />

220 m 2<br />

Vue du BD 1<br />

Vue <strong>des</strong> BD 2 et 3<br />

Rejet milieu naturel<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

VERIFICATION DU DIMENSIONNEMENT DES BASSINS DE DECANTATION<br />

Sur le site, les eaux de ruissellement sont donc collectées et traitées avant rejet au milieu naturel, par 7<br />

bassins de décantation en série. La surface unitaire de chaque bassin est présentée ci-<strong>des</strong>sous :<br />

ENCEM<br />

A - GENERALITE ET METHODOLOGIE<br />

Bassin Surface Volume<br />

1 382 m² 800 m 3<br />

2 32 m²<br />

3 49 m²<br />

4 16 m²<br />

5 20 m²<br />

6 133 m²<br />

7 220 m²<br />

150 m 3<br />

Total 852 m² 950 m 3<br />

Le dimensionnement <strong>des</strong> bassins de décantation est calculé comme suit :<br />

V (m 3 ) = T (s) x Q (m 3 /s)<br />

où Q est le débit d'entrée et T le temps de séjour de la particule dans le bassin.<br />

Illustration : Circuit <strong>des</strong> eaux<br />

Le débit correspondant à une pluie décennale engendré par le ruissellement <strong>des</strong> eaux à l'intérieur d’un<br />

bassin versant peut être calculé à partir de la formule de CAQUOT :<br />

Avec :<br />

Q : débit (en l/s),<br />

α<br />

β<br />

Q = K I C<br />

A<br />

m<br />

I : pente moyenne <strong>des</strong> terrains (en %),<br />

C : coefficient de ruissellement,<br />

A : surface du bassin versant (en ha),<br />

γ<br />

m : coefficient correcteur climatologique (fonction paramètre local d'intensité d'averse (b)) et de<br />

cheminement hydraulique,<br />

K, α, β, γ : coefficients propres à la zone géographique considérée et à la période de retour de<br />

la pluie.<br />

Le temps de séjour minimal nécessaire à la décantation d’une particule dans le bassin est défini par le<br />

calcul suivant :<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 51


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

La vitesse de sédimentation de la particule est calculée par la formule de Stockes :<br />

ENCEM<br />

avec d1 : masse volumique de la particule<br />

d2 : masse volumique du fluide<br />

g : accélération de la pesanteur<br />

D : diamètre de la particule<br />

μ : viscosité du fluide<br />

Le temps de séjour doit bien entendu être supérieur au temps de décantation de la particule. Celui-ci est<br />

calculé à partir de la vitesse de décantation de la particule, appliquée à la hauteur d'eau dans le bassin.<br />

La contenance minimale du bassin doit être telle que le temps nécessaire au renouvellement du volume<br />

de fluide contenu dans le bassin soit supérieur au temps de séjour calculé.<br />

B - CAS DU SITE DE LA BRESSE<br />

Dans le cas présent, les données d'entrée sont les suivantes :<br />

Temps de retour de la pluie : 10 ans<br />

Dimension minimale <strong>des</strong> particules à décanter : 63 µm (taille en <strong>des</strong>sous de laquelle aucune<br />

décantation naturelle n'est possible)<br />

Densité <strong>des</strong> particules : 2,4<br />

Coefficient de ruissellement : 0,6<br />

Pour une période de retour de 10 ans, compte tenu de la zone géographique concernée, les paramètres<br />

de pluie sont les suivants :<br />

K = 1,43<br />

α = 0,29<br />

β = 1,19<br />

γ = 0,8<br />

Le paramètre local d'intensité d'averse (b) est égal à -0,75 à Strasbourg.<br />

Débit d’entrée dans le bassin :<br />

Les paramètres I, A et L sont :<br />

I = 2,5%<br />

A = 3,5 ha<br />

L = 200 m<br />

Vitesse de sédimentation :<br />

d'où Q ≈ 1 000 l/s<br />

Compte tenu de la densité <strong>des</strong> particules, la vitesse de sédimentation est de 0,275 cm/s.<br />

Temps de séjour :<br />

Pour sédimenter dans une tranche d’eau de 2 m, le temps de séjour minimal de la particule dans les<br />

bassins est d’environ 12 minutes.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 52


L’ETANG ANOULD<br />

Route du droit PRE SEC<br />

DEVANT GROSSE PIERRE<br />

1<br />

1<br />

Emprise globale du projet<br />

LE MESSIEU<br />

Point de localisation <strong>des</strong> mesures de pH<br />

et de conductivité<br />

Echelle 1 /3 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr datée de 2010<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

LOCALISATION<br />

DES MESURES DE PH<br />

ET CONDUCTIVITE<br />

3<br />

2<br />

4<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

RD n°486<br />

LAMBEXAIRE<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

C - CONCLUSION<br />

Le volume théorique minimal du bassin nécessaire est de 735 m 3 . Or, dans le cas présent, le volume<br />

disponible sur le site au niveau <strong>des</strong> 7 bassins est de l’ordre de 950 m 3 , ce qui est donc largement<br />

suffisant pour assurer la décantation <strong>des</strong> particules fines.<br />

On notera qu'à lui seul, le bassin n°1 en fond de fouille (800 m 3 ) permet d’assurer une première<br />

décantation <strong>des</strong> fines contenues dans les eaux.<br />

QUALITE DE L'EAU EN SORTIE DE SITE<br />

La société réalise régulièrement une analyse d'eau en sortie de site, afin de vérifier l'efficacité du<br />

système de décantation. La dernière est présentée ci-<strong>des</strong>sous.<br />

Tableau : Analyse <strong>des</strong> eaux en sortie du bassin de décantation n°7<br />

Date du prélèvement 15/02/2011 Unités<br />

Analyse <strong>des</strong> paramètres physico-chimiques<br />

Spécifications<br />

Arrêté du 22/09/94 Conformité<br />

pH 7,15 - 5,5 à 8,5 Conforme<br />

Matières en Suspension 31 mg/l < 35 mg/l Conforme<br />

Demande Chimique en Oxygène 33 mg/l < 125 mg/l Conforme<br />

Hydrocarbures totaux


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Tableau : Mesures pH et conductivité (ENCEM 14/09/11)<br />

Point de mesure pH Conductivité (µS/cm)<br />

Hors site 1 - Source au Nord du site 7,4 740<br />

Site<br />

2 - Carreau de la carrière 8,37 286<br />

3 - Bassin de décantation 5 6,3 269<br />

4 - Bassin de décantation 6 7,1 270<br />

Les résultats de pH et de conductivité montrent que le site n'est pas concerné par le phénomène de<br />

drainage rocheux acide 5 . En effet, les eaux d'exhaure du site ont un pH supérieur à 5,5 et une<br />

conductivité inférieure à 500 µS/cm.<br />

A titre de comparaison, le point de mesure n°1 a été fait en amont de la carrière, dans le milieu naturel.<br />

Le pH est quasi neutre, mais la conductivité est 2,6 fois plus élevée que sur le site.<br />

1-2-1-2 DANS LE CADRE DU PROJET<br />

EFFETS HYDRODYNAMIQUES<br />

L’élargissement et l'approfondissement de l’excavation vont accroître le volume d’eau ruisselée.<br />

Ce phénomène est en partie dû à la disparition du couvert végétal ainsi qu’à la diminution de l’épaisseur<br />

du gisement. Ainsi, les eaux météoriques tombant au droit de la carrière et les eaux de ruissellement ne<br />

sont plus soumises à l’évapotranspiration et mettent moins de temps à rejoindre le réseau<br />

hydrographique.<br />

Comme c'est le cas pour la carrière actuelle, les eaux seront collectées et traitées dans le réseau de<br />

bassins de décantation suffisamment dimensionnés (cf. § 1-2-1-1 Constat actuel). Le bassin de<br />

décantation n°1 présent sur le carreau suivra l'évolution du carreau d'exploitation : il sera régulièrement<br />

déplacé afin de capter au mieux toutes les eaux pour une première décantation avant de rejoindre le<br />

réseau <strong>des</strong> autres bassins de décantation. Lors de la 4 ième phase, les bassins 2 à 5 seront déplacés sur<br />

le carreau car les précédents seront situés à une cote supérieure. Trois nouveaux bassins seront alors<br />

créés.<br />

Ainsi, au regard <strong>des</strong> mesures mises en place par la société, ces effets directs et temporaires sur<br />

les eaux superficielles dans le cadre du projet seront faibles.<br />

EFFETS HYDROCHIMIQUES<br />

Les eaux de pluie ruisselant sur la carrière peuvent se charger en matières en suspension et pourraient<br />

potentiellement présenter <strong>des</strong> traces d’hydrocarbures en provenance <strong>des</strong> engins.<br />

Cependant, la carrière de La Bresse présente peu de risque du point de vue de la qualité <strong>des</strong> eaux car<br />

elle ne génère pas d’eau de procédé. Concernant le risque de pollution par <strong>des</strong> hydrocarbures, il est<br />

fortement limité par les mesures déjà en place (cf. § 3 suivant).<br />

De plus, les eaux de ruissellement tombant au droit du carreau de la carrière et de la plate-forme de<br />

traitement (principales sources de particules fines) continueront d’être recueillies dans le réseau de<br />

bassins de décantation.<br />

Comme pour la carrière actuelle, et au regard <strong>des</strong> mesures mises en place par la société, les<br />

effets sur les eaux superficielles, directs, indirects et temporaires dans le cadre du projet, seront<br />

faibles.<br />

De plus, étant déconnecté hydrauliquement du bassin versant de la Rivière Le Bouchot, le projet<br />

n'aura pas d'effet sur cette vallée et sur sa Zone Humide Remarquable.<br />

5<br />

Référence à la circulaire du 22/08/2010 relative à la définition <strong>des</strong> déchets inertes pour l'industrie <strong>des</strong> carrières au sens de l'arrêté<br />

du 22/09/1994 relatif aux exploitations de carrières et aux industries de premier traitement.<br />

ENCEM<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 54


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-2-2 EFFETS APRES EXPLOITATION<br />

Le carreau d’exploitation et certains fronts seront en partie remblayés à l’aide <strong>des</strong> stériles d’exploitation<br />

et de boues de sciage recouverts de terre végétale.<br />

Ces matériaux de remblais, une fois déversés, subiront un léger compactage sous l’effet de leur poids.<br />

Ce compactage restera toutefois modéré. Après réaménagement final du site, le sol sera restitué sur une<br />

partie de la carrière, ce qui permettra d’assurer la filtration <strong>des</strong> eaux météoriques.<br />

Le modelage de la carrière, associé à la végétalisation, permettra au site de retrouver un régime<br />

d’infiltration se rapprochant de l’état initial.<br />

Le réaménagement du site comprendra, entre autres, la mise en place de mares, notamment au niveau<br />

<strong>des</strong> bassins de décantation, qui continueront à réceptionner une partie <strong>des</strong> eaux météoriques.<br />

De plus, les sources éventuelles de pollution disparaîtront avec la fin de l’activité. Ce risque est<br />

donc temporaire, à l'exception du risque de décharge sauvage.<br />

1-3 MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES<br />

Les mesures à mettre en place pour la préservation <strong>des</strong> eaux superficielles seront les mêmes que celles<br />

nécessaires à la protection <strong>des</strong> eaux souterraines. Elles sont détaillées dans le paragraphe 3 suivant :<br />

Mesures de protection <strong>des</strong> eaux superficielles et souterraines.<br />

2-1 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE<br />

2-1-1 HYDROGEOLOGIE LOCALE<br />

ENCEM<br />

2 – EAUX SOUTERRAINES<br />

Une seule masse d’eau souterraine concerne le territoire communal de La Bresse, sur le bassin<br />

élémentaire « Bruche - Mossig ».<br />

Masse d’eau<br />

souterraine<br />

Socle<br />

Vosgien<br />

Type de<br />

masse d’eau<br />

District de<br />

rattachement<br />

Tableau : Etats en janvier 2009 et objectif de la masse d’eau<br />

souterraine – Directive Cadre européenne sur l’Eau<br />

Etat actuel<br />

Qualitatif Quantitatif<br />

Objectif<br />

d’état retenu<br />

Echéance<br />

définie pour<br />

atteindre<br />

l’objectif<br />

Socle Rhin Bon Bon Bon état 2015<br />

Dans le contexte géologique présent, les eaux infiltrées percolent ou s'accumulent dans trois types de<br />

réservoirs :<br />

sur les versants : au sein <strong>des</strong> formations superficielles et <strong>des</strong> roches fissurées ;<br />

en amont <strong>des</strong> principales vallées : dans les cuvettes de surcreusement glaciaire ;<br />

dans les vallées : au niveau <strong>des</strong> alluvions.<br />

Dans le secteur d'étude, seules les formations de versants et les alluvions <strong>des</strong> vallées sont représentées.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 55


427<br />

Route du droit<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

L’ETANG ANOULD<br />

319<br />

2’<br />

1’<br />

405<br />

406<br />

DEVANT GROSSE PIERRE LE MESSIEU<br />

66<br />

67<br />

3<br />

244<br />

667<br />

70<br />

69<br />

68<br />

656<br />

71<br />

254<br />

325<br />

791<br />

73<br />

74<br />

3’<br />

82<br />

72<br />

75<br />

252<br />

253<br />

246<br />

718<br />

243<br />

76<br />

242<br />

241<br />

604<br />

329<br />

334 332 738<br />

81<br />

80<br />

77<br />

2<br />

245<br />

79<br />

247<br />

78<br />

250<br />

4’<br />

251<br />

236<br />

249<br />

248<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

713<br />

715<br />

235<br />

716<br />

92<br />

229<br />

94<br />

PRE SEC<br />

1<br />

RD n°486<br />

4<br />

LAMBEXAIRE<br />

128<br />

127<br />

1080<br />

1081<br />

1077<br />

1076<br />

990<br />

1085<br />

1056<br />

1144<br />

250<br />

1’<br />

DROIT D’EAU<br />

ETAT INITIAL<br />

Périmètre cadastral du projet<br />

Périmètre exploitable<br />

Limite cadastrale<br />

Numéro de parcelle<br />

Habitations alimentées par <strong>des</strong> sources<br />

1 1 . Habitation - parcelle 225<br />

2 . Local du personnel -Société<br />

Graniterie Petitjean<br />

3 . Résidence secondaire - parcelle 667<br />

4 . Habitation - parcelle 229<br />

Sources<br />

1’ .Parcelle 406<br />

2’ .Parcelle 405<br />

3’ .Parcelle 247 «Croix Fontaine»<br />

4’ . Parcelle 236<br />

Réservoir<br />

Canalisation de distribution<br />

Echelle 1 /3 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr<br />

datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

SUR LES VERSANTS<br />

Une partie <strong>des</strong> eaux accumulées sur les sommets et les hauts de versant est libérée par de nombreuses<br />

sources, largement utilisées pour l'alimentation en eau potable <strong>des</strong> communes.<br />

Favorisée par le couvert végétal forestier, la morphologie <strong>des</strong> versants et l'importance de la couverture<br />

de formation superficielle même sur forte pente, l'infiltration est relativement importante. Les eaux<br />

pénètrent à une profondeur variable selon l'épaisseur <strong>des</strong> formations superficielles (1 à 10 m) et la<br />

profondeur de la fracturation du substrat (de quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres).<br />

A la suite de cette infiltration, la percolation alimente de nombreuses sources. La plupart de ces sources<br />

ont un débit d'étiage inférieur à 1 litre/s.<br />

Les eaux sont généralement pures et très peu minéralisées.<br />

DANS LES ALLUVIONS<br />

Dans les principales vallées, les alluvions ont <strong>des</strong> épaisseurs suffisantes pour constituer d'importants<br />

réservoirs aquifères. Utilisables après traitement, ces eaux doivent être régulièrement surveillées en<br />

raison de la vulnérabilité de ces nappes à la pollution par les eaux usées <strong>des</strong> agglomérations et <strong>des</strong><br />

établissements industriels.<br />

2-1-2 USAGE DES EAUX SOUTERRAINES<br />

2-1-2-1 USAGES PRIVES<br />

ENCEM<br />

Illustration : Droits d’eau – Etat initial<br />

Quatre sources s'écoulent sur le site :<br />

Source de la "croix fontaine" sur la parcelle 247. Cette source alimente la résidence<br />

secondaire sise sur la parcelle 667. L’eau de cette source n’étant pas toujours de bonne qualité<br />

en terme de débit, un complément d’alimentation a été mis en place depuis la source qui<br />

alimente la carrière (cf. sources sur la parcelle 406) ;<br />

Source sur la parcelle 406 : localisée au Nord de la parcelle 406, elle alimente la maison sise<br />

sur la parcelle 225, via <strong>des</strong> canalisations qui traversent l’emprise exploitable de la carrière. Elle<br />

alimente un réservoir situé sur la parcelle 406 ;<br />

Source sur la parcelle 405 : Elle est la propriété de la société Carrières Petitjean et sert pour<br />

les besoins en eau courante de la carrière (local personnel). Cette source alimente un réservoir<br />

créé en l’an 2000 sur la parcelle 405. Afin de palier l’insuffisance de débit d’eau, en période<br />

d’étiage, de la source sise sur la parcelle 406, la société a relié son réservoir au tuyau<br />

d’alimentation de la maison sise sur la parcelle 225. Cette alimentation de secours a été mise<br />

en service et permet en période d’étiage de combler le manque d’eau ;<br />

Source sur la parcelle 236. Cette source alimente la maison sise sur la parcelle 229.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 56


Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Source La Roche<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

Réseau La Courbe<br />

Réseau Le Not<br />

Source <strong>des</strong> Planches Réseau Sacerlet<br />

LOCALISATION<br />

DES CAPTAGES AEP<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P.<br />

n°1673/2011 du 20 juillet 2011, sollicités en<br />

renouvellement<br />

Captage AEP en service<br />

(source : ddaf.vosges.agriculture.gouv.fr)<br />

Périmètre de protection rapproché<br />

Périmètre de protection éloigné<br />

Limite communale<br />

Echelle : 1/25 000<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse<br />

et n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace<br />

à l’échelle 1/25 000<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-2-2 EAU POTABLE<br />

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP.<br />

De nombreux captages <strong>des</strong>tinés à l’Alimentation en Eau Potable (AEP) sont présents sur la commune de<br />

La Bresse et sur les communes aux alentours.<br />

Les plus proches sont répertoriés dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous :<br />

ENCEM<br />

Commune Source Date DUP*<br />

Réseau de la<br />

Courbe<br />

07/12/1981<br />

Distance du<br />

captage par rapport<br />

à la zone d’étude<br />

2 250 m au Nord-est<br />

Réseau le Not 3 500 m à l'Est<br />

Source <strong>des</strong><br />

planches<br />

La Bresse<br />

Réseau du<br />

Sarcenet<br />

Source de la<br />

Roche<br />

Source Belle<br />

Hutte<br />

* DUP : Déclaration d’Utilité Publique<br />

3 550 m au Sud-est<br />

4 100 m au Sud-est<br />

500 m au Sud-ouest<br />

6 300 m à l'Est<br />

Illustration : Localisation <strong>des</strong> captages AEP<br />

Pour tous ces captages, les zones d’influence sont distinctes de celles de la zone d’étude.<br />

2-2 EFFETS SUR LES EAUX SOUTERRAINES<br />

Les effets que pourrait occasionner l’extraction <strong>des</strong> matériaux granitiques, au niveau <strong>des</strong> eaux<br />

souterraines, sont d’ordre :<br />

Hydrodynamiques pouvant affecter le débit <strong>des</strong> sources ;<br />

Hydrochimiques affectant la qualité globale et les caractéristiques <strong>des</strong> eaux de source.<br />

Rappelons que le traitement <strong>des</strong> matériaux n’est pas de nature à influencer l’hydrodynamisme <strong>des</strong><br />

sources. Aucune eau de procédé n’est utilisée dans le processus de fabrication <strong>des</strong> granulats.<br />

2-2-1 CONSTAT ACTUEL<br />

EFFET HYDRODYNAMIQUE<br />

La société a noté, en 2007, <strong>des</strong> anomalies de débits au niveau de la source de la Croix fontaine, sise sur<br />

la parcelle 247 et de la source sise parcelle 406. Pour assurer l’alimentation en eau potable <strong>des</strong><br />

habitations situées sur les parcelles 667 et 225, un complément d’alimentation a été mis en place par la<br />

société, depuis la source qui alimente la carrière (sources parcelle 406).<br />

En 2011, suite à la sécheresse, un complément d’eau a été effectué par les services techniques<br />

municipaux et ce afin de faire face temporairement à la sécheresse générale. Le remplissage de<br />

réservoir est prévu avec les services techniques municipaux en cas de besoin.<br />

EFFET HYDROCHIMIQUE<br />

A l’heure actuelle, aucun problème concernant <strong>des</strong> modifications de qualité <strong>des</strong> eaux n’a été recensé.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 57


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-2 DANS LE CADRE DU PROJET D’EXPLOITATION<br />

EFFET HYDRODYNAMIQUE<br />

Le contexte géologique granitique réduit naturellement les risques de pollution liés à l’entrainement de<br />

produits indésirables dans les aquifères souterrains. De plus, il n'y a qu'une très faible proportion <strong>des</strong><br />

eaux de pluie tombant sur le carreau s’infiltrera compte tenu du caractère massif du gisement.<br />

Signalons par ailleurs que la carrière est en aval hydraulique <strong>des</strong> sources sises sur la parcelle 406. Les<br />

travaux d’exploitation ne seront donc pas de nature à influencer les écoulements de ces eaux<br />

souterraines.<br />

En revanche, la carrière est située en amont hydraulique <strong>des</strong> sources situées sur les parcelles 236 et<br />

247. Des anomalies concernant les volumes d’eau disponibles au niveau de la première source,<br />

pourraient être observées. Dans ce cas, la société mettrait en place <strong>des</strong> mesures pour assurer<br />

l’approvisionnement de l’habitation concernée (cf. § 3-1-2).<br />

Concernant les sources sises les parcelles 247 et 406, rappelons qu’un complément d’alimentation existe<br />

déjà.<br />

EFFET HYDROCHIMIQUE<br />

En l’absence de mesures, tout déversement de produit, en particulier <strong>des</strong> hydrocarbures, à la surface de<br />

l’exploitation présente et présentera un risque de pollution.<br />

Rappelons que les eaux s’infiltrant au niveau du site cheminent et chemineront vraisemblablement<br />

jusqu’aux eaux alimentant les sources voisines ou rejoindront les eaux de ruissellement.<br />

Dans le cas du site, les polluants potentiels se limitent et se limiteront :<br />

aux éventuelles fuites d’hydrocarbures nécessaires au fonctionnement <strong>des</strong> engins, du groupe<br />

électrogène et <strong>des</strong> camions circulant sur le site ;<br />

ENCEM<br />

aux éventuelles fuites lors <strong>des</strong> opérations de ravitaillement et d’entretien courant <strong>des</strong> engins ;<br />

à la présence de stockages d’hydrocarbures et d’huiles ;<br />

à un défaut dans la décantation <strong>des</strong> eaux de ruissellement (eaux chargées en M.E.S.) ;<br />

à la qualité <strong>des</strong> boues de sciages et <strong>des</strong> terres végétales acheminées sur le site pour le<br />

réaménagement ;<br />

au stockage et à l'utilisation d'explosifs ;<br />

aux éventuels déchets déposés par <strong>des</strong> tiers sur le site.<br />

Les sources éventuelles de pollution seront les mêmes que pour les sols. Elles disparaîtront avec la fin<br />

de l’activité. Ce risque est donc temporaire à l'exception du risque de décharge sauvage.<br />

2-2-3 APRES L’EXPLOITATION<br />

Le fond de l'exploitation sera situé sous l'exutoire naturel du site. En conséquence, la majeure partie <strong>des</strong><br />

eaux de ruissellement s'écoulera à l'intérieur de l'excavation puis s'infiltrera et rejoindra le réseau<br />

hydrographique local.<br />

L'emprise de la carrière, située originellement dans un environnement prairial et forestier, se rapprochera<br />

après l'exploitation du même environnement (Partie 3 de l’étude d’impact).<br />

En outre les mesures mises en place pour le contrôle du ruissellement, éviteront une accumulation d'eau<br />

dans les parties inférieures de l'exploitation. En effet, le modelage de certaines zones avec les stériles et<br />

les matériaux externes inertes ainsi que la végétalisation permettront au site de retrouver un régime<br />

d’infiltration garantissant sur le long terme d’une bonne qualité <strong>des</strong> eaux d’infiltration.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 58


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-4 MODE ET CONDITION D’APPROVISIONNEMENT EN EAU<br />

Sur le site, les besoins en eau sont liés :<br />

aux besoins du personnel :<br />

o l’alimentation en eau potable du personnel est assurée par <strong>des</strong> bouteilles d’eau<br />

minérale ;<br />

o les locaux sont alimentés par la source n°2 et ses eaux stockées dans un réservoir sur<br />

la parcelle AS 405. Les eaux usées qui en résultent sont dirigées vers une fosse<br />

septique avec un système d’épandage ;<br />

au système d’aspersion sur l’installation de traitement : système alimenté par le biais <strong>des</strong><br />

plans d'eau situés sur les parcelles AS 66 et 244. Ces réserves sont alimentées par une partie<br />

<strong>des</strong> eaux de ruissellement et par <strong>des</strong> sources. La consommation annuelle est d'environ 540 m 3 ;<br />

ENCEM<br />

à l’arrosage <strong>des</strong> pistes : par le biais de sprinklers placés le long de la voie d'accès au site. Ils<br />

sont alimentés par les plans d'eau situés sur les parcelles AS 66 et 244. La consommation<br />

annuelle est d'environ 1 200 m 3 ;<br />

au refroidissement du fil diamanté lors de la découpe et à l'abattage <strong>des</strong> poussières : les<br />

eaux proviennent <strong>des</strong> plans d'eau situés sur les parcelles AS 66 et 244. La consommation<br />

annuelle est d'environ 1 080 m 3 . L'ensemble de ces eaux rejoint ensuite le circuit <strong>des</strong> eaux de<br />

ruissellement sur le carreau de la carrière (cf. § 8-2-3 Circuit <strong>des</strong> eaux) et sont décantées.<br />

La consommation d'eau annuelle du site est d'environ 2 820 m 3 .<br />

Les eaux usées issues <strong>des</strong> locaux seront dirigées vers un système d’assainissement autonome,<br />

constitué d’une fosse toutes eaux étanche, dûment dimensionnée et régulièrement vidangée par une<br />

société agréée.<br />

2-2-5 COMPATIBILITE AVEC LES USAGES DE L’EAU<br />

Comme évoqué précédemment, la carrière est située en dehors de tout périmètre de protection de<br />

captage AEP.<br />

De plus, le projet est en amont hydraulique <strong>des</strong> sources situées sur les parcelles 236 et 247.<br />

Un complément d’alimentation a déjà été mis en place par la société pour les habitations <strong>des</strong> parcelles<br />

667 et 225.<br />

Par conséquent, la société s’assurera pendant toute la durée d’autorisation, que le projet<br />

d’exploitation sera compatible avec les usages de l’eau.<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 59


427<br />

Route du droit<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

L’ETANG ANOULD<br />

319<br />

2’<br />

1’<br />

405<br />

406<br />

DEVANT GROSSE PIERRE LE MESSIEU<br />

66<br />

67<br />

3<br />

244<br />

667<br />

70<br />

69<br />

68<br />

656<br />

71<br />

254<br />

325<br />

791<br />

73<br />

74<br />

3’<br />

82<br />

72<br />

75<br />

252<br />

253<br />

246<br />

718<br />

243<br />

2<br />

76<br />

242<br />

241<br />

604<br />

329<br />

334 332 738<br />

81<br />

80<br />

77<br />

245<br />

79<br />

247<br />

78<br />

250<br />

4’<br />

251<br />

236<br />

249<br />

248<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

713<br />

715<br />

235<br />

716<br />

92<br />

229<br />

94<br />

PRE SEC<br />

1<br />

RD n°486<br />

4<br />

LAMBEXAIRE<br />

128<br />

127<br />

1080<br />

1081<br />

1077<br />

1076<br />

990<br />

1085<br />

1056<br />

1144<br />

DROIT D’EAU<br />

MESURES MISES EN PLACE<br />

DANS LE CADRE DU PROJET<br />

250<br />

1’<br />

Périmètre cadastral du projet<br />

Périmètre exploitable<br />

Limite cadastrale<br />

Numéro de parcelle<br />

Habitations alimentées par <strong>des</strong> sources<br />

1 1 . Habitation - parcelle 225<br />

3 . Résidence secondaire - parcelle 667<br />

4 . Habitation - parcelle 229<br />

2<br />

2 . Local du personnel déplacé dans<br />

l’atelier<br />

Sources<br />

1’ .Parcelle 406<br />

2’ .Parcelle 405<br />

3’ .Parcelle 247 «Croix Fontaine»<br />

4’ . Parcelle 236<br />

Réservoir<br />

Canalisation de distribution<br />

modification du tracé <strong>des</strong> canalisations<br />

de distribution<br />

Echelle 1 /3 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr<br />

datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

3 – MESURES DE PROTECTION DES EAUX SUPERFICIELLES ET<br />

SOUTERRAINES<br />

3-1 MAINTIEN DES ECOULEMENTS SUPERFICIELS ET SOUTERRAINS<br />

3-1-1 CONCERNANT LES ECOULEMENTS SUPERFICIELS<br />

Les mesures déjà mises en place seront conservées à savoir :<br />

la collecte <strong>des</strong> eaux de ruissellement et <strong>des</strong> eaux de refroidissement du câble diamanté et leur<br />

décantation dans le réseau <strong>des</strong> bassins de décantation suffisamment dimensionné ;<br />

le déplacement du bassin de décantation n°1 présent sur le carreau en fonction de<br />

l'approfondissement du site durant la phase 1 d'exploitation puis durant la phase 3 ;<br />

le déplacement <strong>des</strong> bassins de décantation n°2 à 5 durant la phase 4 d'exploitation.<br />

L'ensemble <strong>des</strong> bassins sera régulièrement entretenu aux pério<strong>des</strong> propices (cf. thème 3 – Milieu<br />

naturel) et suivant les besoins, pendant toute la durée <strong>des</strong> travaux<br />

Les boues de curage seront réutilisées dans le cadre du réaménagement du site.<br />

3-1-2 CONCERNANT LES ECOULEMENTS SOUTERRAINS<br />

La carrière étant en aval hydraulique <strong>des</strong> sources sises sur la parcelle 406, les travaux d’exploitation ne<br />

seront pas de nature à influencer les écoulements <strong>des</strong> eaux souterraines alimentant à ces sources.<br />

En revanche, la carrière est située en amont hydraulique <strong>des</strong> sources situées sur les parcelles 236 et<br />

247. Si <strong>des</strong> anomalies concernant les volumes d’eau disponibles au niveau de la première source,<br />

étaient observées, la société mettrait en place <strong>des</strong> mesures pour assurer l’approvisionnement de<br />

l’habitation concernée (création d'un nouveau réservoir, alimentation à partir d'autres sources, …).<br />

Concernant les sources alimentant les habitations parcelles 667 et 225, rappelons qu’un complément<br />

d’alimentation existe déjà.<br />

Dans le cadre de l'évolution de la zone exploitable, la société déplacera les conduites d'eau au fur et à<br />

mesure de sa progression.<br />

Illustration : Droits d’eau – Mesures mises en place dans le cadre du projet<br />

3-2 GESTION DES DECHETS RESULTANT DE L’ACTIVITE<br />

Les mesures mises en place pour la gestion <strong>des</strong> déchets produits par l’activité d’exploitation sont décrites<br />

dans le thème 6.<br />

Par ailleurs, toutes les mesures seront prises dans le cadre de l’activité pour éviter la mise en décharge<br />

ou le déversement de matériaux susceptibles de porter atteinte à la qualité <strong>des</strong> sols.<br />

3-3 GESTION DES CARBURANTS ET DES HUILES<br />

Toutes les dispositions sont prises pour éviter tout écoulement accidentel de carburant et d'huiles. Elles<br />

seront maintenues voire améliorées dans le cadre de la future autorisation et sont détaillées dans le<br />

thème 1 concernant les sols (§ 2-3-1).<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 60


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-4 GESTION DES APPORTS DE MATERIAUX EXTERIEURS<br />

Toutes les dispositions concernant la gestion <strong>des</strong> apports de matériaux extérieurs ont été détaillées dans<br />

le thème 1 relatifs aux sols (§ 2-3-3).<br />

3-5 MESURES CONCERNANT LES RISQUES DE POLLUTION PAR DES TIERS<br />

Toutes les mesures prises par la société pour limiter les risques de pollution par <strong>des</strong> tiers ont été<br />

détaillée dans le thème 1 concernant les sols (§ 2-3-2).<br />

3-6 SURVEILLANCE DE LA PROTECTION DES EAUX<br />

Afin d’assurer une surveillance de la qualité <strong>des</strong> eaux rejetées au milieu naturel, un suivi annuel sera<br />

maintenu sur les eaux en sortie de site selon l’article 18.2.3 de l’arrêté du 22 septembre 1994 modifié.<br />

Les paramètres de suivis retenus seront : le pH, la température, les matières en suspension totale, la<br />

demande chimique en oxygène et les hydrocarbures.<br />

Les résultats de ces analyses d’eau seront consignés dans un registre qui sera conservé par l'exploitant.<br />

ENCEM<br />

Thème 2 – Eaux superficielles et souterraines 61


MILIEU NATUREL


Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

3 200 mètres<br />

2 900 mètres<br />

1 000 mètres<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

550 mètres<br />

69 mètres<br />

2 150 mètres<br />

CARTE DU PATRIMOINE<br />

NATUREL REMARQUABLE<br />

550 mètres<br />

ZICO<br />

Source : www.lorraine.écologie.gouv.fr<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P.<br />

n°1673/2011 du 20 juillet 2011, sollicités en<br />

renouvellement<br />

Distance au site<br />

Parc naturel régional <strong>des</strong> ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong><br />

FR 8000006<br />

Massif <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> : Hautes <strong>Vosges</strong> n°79<br />

Natura 2000 - Directive oiseaux<br />

Massif Vosgien FR 4112003<br />

Espace Naturel Sensible <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong><br />

Col de Grosse Pierre, carrière de Granite 88*G25<br />

ZNIEFF de type I<br />

Tourbière du bois de la poussière et <strong>des</strong> Paquis<br />

n°410006947<br />

Tourbière de Merreuille n°410002164<br />

Faigne de la Croix-Claude n°410006946<br />

Complexe de tourbières comprenant la Ronde<br />

Faigne et Faigne de Grouvelin n°410006948<br />

Tourbière de l'étang de la Cuve n°410002153<br />

Tourbière de la Goutte de Saichy n°410002159<br />

Tourbière de la Tenine n°410002144<br />

Tourbière du grand Etang de Gérardmer<br />

n° 410002152<br />

Tourbière sous le Col du Haut de la Cot<br />

n° 410008727<br />

Paturage du saut de la Bourique n° 410008780<br />

Limite communale<br />

Echelle : 1/25 000<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse<br />

et n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace<br />

à l’échelle 1/25 000<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-1 PREAMBULE<br />

ENCEM<br />

1 – CONTEXTE ET METHODOLOGIE<br />

L’objectif de l’étude écologique est d’évaluer, à partir d’une analyse de l’état initial, la sensibilité<br />

écologique <strong>des</strong> terrains et de leurs abords immédiats. Cette étude doit permettre ensuite d’appréhender<br />

les effets et les incidences du projet sur le milieu naturel et de définir d’éventuelles mesures pour<br />

supprimer, réduire, voire compenser les effets du projet.<br />

Les relevés, ponctuels dans le temps, ne correspondent pas à un inventaire exhaustif <strong>des</strong><br />

espèces végétales et animales vivant sur le site. Ils permettent cependant d’évaluer la sensibilité<br />

écologique et les potentialités d’accueil <strong>des</strong> terrains étudiés vis-à-vis <strong>des</strong> espèces à forte valeur<br />

patrimoniale.<br />

1-2 DESCRIPTION DE LA ZONE D’<strong>ETUDE</strong><br />

La zone d’étude appartient à la région naturelle <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> cristallines. Elle s’inscrit sur le versant d’un<br />

mont orienté Nord-est/Sud-ouest. Elle est située à l’étage montagnard, moyen entre les cotes 850 mètres<br />

et 940 mètres NGF.<br />

1-3 CONTEXTE ECOLOGIQUE DU SECTEUR D'<strong>ETUDE</strong><br />

Les données concernant ce chapitre proviennent :<br />

DREAL Lorraine : http://carmen.developpement-durable.gouv.fr<br />

Illustration : Patrimoine naturel remarquable<br />

1-3-1 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL NATIONAL (ZNIEFF, ZICO)<br />

Les ZNIEFF et les ZICO sont <strong>des</strong> inventaires (à l'échelle nationale) qui n'ont pas de valeur réglementaire.<br />

Toutefois, elles décrivent <strong>des</strong> sites remarquables sur le plan écologique (faune, flore, dynamique<br />

naturelle, en ce qui concerne les ZNIEFF, oiseaux en ce qui concerne les ZICO) et permettent ainsi une<br />

meilleure connaissance <strong>des</strong> richesses du territoire.<br />

ZONE NATURELLE D'INTERET ECOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF)<br />

ZNIEFF DE TYPE II<br />

Ce type de ZNIEFF se rapporte à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés qui offrent <strong>des</strong><br />

potentialités biologiques importantes.<br />

Le projet est en dehors de toute ZNIEFF de type II.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 63


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ZNIEFF DE TYPE I<br />

Ce type de ZNIEFF correspond à <strong>des</strong> secteurs de superficie, en général, limitée et caractérisés par leur<br />

intérêt biologique remarquable.<br />

Le projet est en dehors de toute ZNIEFF de type I.<br />

Les deux ZNIEFF de type I les plus proches sont distantes respectivement :<br />

d’environ 550 mètres de la limite Nord du projet. Il s’agit de la ZNIEFF n° 410006947 intitulée<br />

« Tourbière du bois de la poussière et <strong>des</strong> Paquis ». Elle correspond à une hêtraie<br />

montagnarde à luzule et à une mosaïque de lande hercynienne à Vaccinum et de hêtraie<br />

montagnarde à Luzule. Elle couvre une superficie de 19,5 ha ;<br />

ENCEM<br />

d’environ 1 000 mètres de la limite Ouest du projet. Il s’agit de la ZNIEFF n°410002164 intitulée<br />

« Tourbière de Merreuille ». Elle correspond à un bas-marais acide d’une superficie d’environ<br />

3 ha. Son intérêt provient de la présence d’une espèce végétale protégée à l’échelon national,<br />

la Rossolis à feuilles ron<strong>des</strong> (Drosera rotundifolia) associée à une flore typique <strong>des</strong> bas-marais<br />

aci<strong>des</strong>.<br />

ZONE IMPORTANTE POUR LA CONSERVATION DES OISEAUX (ZICO)<br />

Les ZICO sont <strong>des</strong> surfaces qui abritent <strong>des</strong> effectifs significatifs d'oiseaux, qu'il s'agisse d'espèces de<br />

passage en halte migratoire, d'hivernants ou de nicheurs, atteignant les seuils numériques fixés par au<br />

moins un <strong>des</strong> trois types de critères :<br />

A : importance mondiale<br />

B : importance européenne<br />

C : importance au niveau de l'Union Européenne<br />

Les terrains concernés par l’étude sont situés en dehors de toute ZICO.<br />

La ZICO la plus proche est distante d’environ 70 mètres de la limite Sud de la zone d’étude. Il s’agit de la<br />

ZICO n° AC 09 intitulée « Massif <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> : Hautes <strong>Vosges</strong> ». Elle couvre près de 88 200 ha.<br />

L’intérêt de la ZICO repose sur la présence du Grand Tétras, du Faucon pèlerin, de la Gélinotte <strong>des</strong> bois,<br />

de la Chouette de Tengmalm, du Pic noir. Ce sont <strong>des</strong> espèces nicheuses visées par l’annexe I de la<br />

directive Oiseaux (directive européenne n° 79/409/CEE du 25 avril 1979) et dont les populations<br />

résidentes sont particulièrement importantes. Elle accueille quatre autres espèces d'intérêt<br />

communautaire : la Chevêchette d’Europe, la Bondrée apivore, le Pic cendré et la Pie-grièche écorcheur.<br />

1-3-2 INSCRIPTIONS DANS UN INVENTAIRE OFFICIEL EUROPEEN (SITES NATURA 2000)<br />

Les sites Natura 2000 regroupent les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), définies dans le cadre de<br />

la directive Habitats 92/43/CEE et les Zones de Protection Spéciales (ZPS), définies dans le cadre de la<br />

directive Oiseaux 79/409/CEE.<br />

ZONES SPECIALES DE CONSERVATION (ZSC)<br />

Les ZSC sont <strong>des</strong> sites qui ont fait l'objet d'un arrêté ministériel de désignation publié au Journal Officiel<br />

de la République Française. Les zones pressenties pour devenir <strong>des</strong> ZSC sont au stade de proposition<br />

de Site d’Intérêt Communautaire (pSIC) ou de Site d’Intérêt Communautaire (SIC).<br />

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZSC.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 64


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les SIC les plus proches sont distants respectivement :<br />

à 4 800 mètres de la limite Sud-ouest. Il s’agit du SIC intitulé « Tourbière de Jemnaufaing »,<br />

FR 4100210 ;<br />

ENCEM<br />

à 4 800 mètres de la limite Sud-est. Il s’agit du SIC intitulé « Massif du Grand Ventron », FR<br />

4100196 ;<br />

à 5 500 mètres de la limite Est. Il s’agit du SIC intitulé « Tourbière de Machais et cirque de<br />

Blanchemer », FR 4100206.<br />

ZONES DE PROTECTION SPECIALES (ZPS)<br />

Les ZPS sont <strong>des</strong> sites qui ont fait l'objet d'un arrêté ministériel de désignation publié au Journal Officiel<br />

de la République Française.<br />

Les terrains concernés par la présente étude sont en dehors de toute ZPS.<br />

La ZPS « Massif vosgien », FR 4112003 est composée de plusieurs secteurs répartis dans l’ensemble<br />

du département <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>. Cette ZPS est localisée au plus près à environ 2 km à l’Est du projet.<br />

1-3-3 PARC NATUREL REGIONAL<br />

Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) sont créés pour protéger et mettre en valeur de grands espaces<br />

ruraux habités.<br />

Un PNR ne dispose pas d’un pouvoir réglementaire spécifique. Cependant, en approuvant la charte, les<br />

collectivités s’engagent à mettre en œuvre les dispositions spécifiques qui y figurent. Le parc est<br />

systématiquement consulté pour avis lorsqu’un équipement ou un aménagement sur son territoire<br />

nécessite une étude d’impact.<br />

Les terrains concernés par la présente étude sont situés au sein du PNR <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

1-3-4 STATUT DE PROTECTION NATIONALE<br />

Dans le secteur, les zones de protection nationales sont les suivantes :<br />

Arrêté de biotope : « Tourbière du Machais » à plus de 5 km au Sud-est du projet, sur la<br />

commune de La Bresse ;<br />

Réserve naturelle : « Grand Ventron » à plus de 5 km au Sud-est du projet, dans la commune de<br />

La Bresse ;<br />

Espaces Naturels Sensibles : plusieurs ENS sont présents à proximité du projet :<br />

« Col de Grosse Pierre – Carrière de Granite », situé en limite du site sollicité ;<br />

« Faigne de la Croix Claudé », à 1,1 km au Nord-nord-est du projet ;<br />

« ENS <strong>des</strong> vallées », à 100 m au Nord du site étudié.<br />

Les ENS suivants sont par ailleurs répertoriés en ZNIEFF de type I :<br />

« Tourbières du Bois de la Poussière et <strong>des</strong> Paquis » ;<br />

« Tourbière de Merreuille » ;<br />

« Tourbière de Grouvelin ».<br />

Thème 3 – Milieu naturel 65


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-4 ZONE D’<strong>ETUDE</strong> ET METHODOLOGIE<br />

1-4-1 AIRE D’<strong>ETUDE</strong><br />

La zone d’étude comprend les terrains concernés par le projet ainsi qu’une bande minimum d’une dizaine<br />

de mètres de large autour <strong>des</strong> terrains susvisés, de manière à pouvoir évaluer les effets indirects du<br />

projet sur les terrains périphériques.<br />

1-4-2 GROUPES ETUDIES ET PERIODES D’OBSERVATION<br />

Pour cette étude, <strong>des</strong> relevés floristiques et faunistiques ont été réalisés par <strong>des</strong> écologues d’ENCEM (J.<br />

Gourvil et R. Lecomte pour la flore et les habitats naturels et J. Gourvil et C. Duflot pour la faune) en<br />

2006 (juin) et 2011 (juillet et août). Les relevés ont été effectués à <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> favorables à<br />

l’observation <strong>des</strong> différents taxons (cf. tableaux suivants). La méthodologie est présentée dans l’annexe<br />

n°1.<br />

Les groupes étudiés et les pério<strong>des</strong> de passage sur site sont indiqués dans le tableau suivant :<br />

Groupes étudiés Flore Oiseaux Chiroptères<br />

Dates<br />

d’observation<br />

ENCEM<br />

20-06-2006<br />

26-07-2011<br />

27-07-2011<br />

20-06-2006 17-08-2011<br />

18-08-2011<br />

Tableau : Dates <strong>des</strong> prospections réalisées<br />

Autres<br />

mammifères<br />

17-08-2011<br />

Herpétofaune Insectes<br />

20-06-2006<br />

17-08-2011<br />

17-08-2011<br />

Tableau : Pério<strong>des</strong> favorables et optimales pour l'inventaire <strong>des</strong> différents taxons<br />

Taxons Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.<br />

Flore X X<br />

Oiseaux nicheurs X<br />

Chiroptères X<br />

Autres mammifères X<br />

Amphibiens X X<br />

Reptiles X X<br />

Insectes X<br />

Période favorable<br />

Période optimale<br />

x Période de prospection réalisée (précision par quinzaine de jours)<br />

Thème 3 – Milieu naturel 66


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1 FLORE ET VÉGÉTATION DES TERRAINS DU PROJET<br />

Habitats.<br />

ENCEM<br />

2 - DESCRIPTION DE LA BIOCENOSE<br />

Dans la <strong>des</strong>cription qui suit, chaque groupement végétal est référencé à la nomenclature CORINE<br />

biotopes et au code Natura 2000 pour les habitats concernés par la directive Habitats. La liste de tous les<br />

végétaux supérieurs rencontrés est présentée en annexe n°3.<br />

Illustration : Carte <strong>des</strong> formations végétales<br />

N.B. : pour <strong>des</strong> raisons de compréhension et de localisation <strong>des</strong> groupements, la <strong>des</strong>cription suivante<br />

mentionne deux carrières : la Grosse Pierre au Nord et Le Messieu au Sud, qui correspondent aux<br />

anciennes appellations. Sur la carte, elles sont délimitées arbitrairement par une ligne pointillée. A terme,<br />

le site sera le siège d’une seule carrière.<br />

2-1-1 CARRIERE DE LA GROSSE PIERRE<br />

Nous désignons sous ce terme l’ensemble de la carrière actuelle (fronts, banquettes, carreau, merlons,<br />

pistes, etc.) située au Nord de la zone d’étude.<br />

En raison de l’hétérogénéité du substrat (topographie, granulométrie, proportion de matière organique,<br />

hygrométrie…), la végétation est clairsemée mais très diversifiée.<br />

Elle est composée par :<br />

<strong>des</strong> espèces pionnières eutrophes (Ordre 6 <strong>des</strong> Polygono arenastri-Poetalia annuae) : Pâturin<br />

annuel (Poa annua), Tussilage pas-d’âne (Tussilago farfara)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> pelouses oligotrophes acidiphiles (Ordre <strong>des</strong> Helianthemetalia<br />

guttati) : Agrostis commun (Agrostis capillaris), Gaillet du Harz (Galium saxatile), Petite oseille<br />

(Rumex acetosella), Spergulaire rouge (Spergularia rubra), Scléranthe annuel (Scleranthus<br />

annuus)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces prairiales mésophiles (Ordre <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) : Céraiste commun<br />

(Cerastium fontanum subsp. vulgare), Trèfle <strong>des</strong> prés (Trifolium pratense)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> friches héliophiles (Ordre <strong>des</strong> Onopordetalia acanthii) : Millepertuis perforé<br />

(Hypericum perforatum), Linaire commune (Linaria vulgaris)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> ourlets acidiphiles (Ordre <strong>des</strong> Melampyro pratensis-Holcetalia mollis) :<br />

Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), Digitale pourpre (Digitalis purpurea), Epilobe<br />

à feuilles étroites (Epilobium angustifolium)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces pionnières <strong>des</strong> rochers siliceux (Alliance du Sedo-Scleranthion) : Silène <strong>des</strong><br />

rochers (Silene rupestris)…<br />

Ce milieu correspond aux habitats « Sites industriels actifs : Cor. 86.3 » 7 x « Falaises continentales<br />

siliceuse nues » : Cor. 64.42 dans la nomenclature européenne « CORINE biotopes ». Ce dernier code<br />

Corine est associé à un habitat d’intérêt communautaire Natura 2000 : « Roches siliceuses avec<br />

végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii », Code Natura<br />

2000 : 8230.<br />

6 ordre : les groupements végétaux sont décrits par les phytosociologues à <strong>des</strong> niveaux de précisions variables qui sont, du plus<br />

général au plus précis : la classe (-etea), l’ordre (-etalia), l’alliance (-ion) et l’association (-etum).<br />

7 Cor. 86.3 : Nomenclature européenne <strong>des</strong> habitats « CORINE biotopes » ayant servi à la définition <strong>des</strong> habitats de la directive<br />

Thème 3 – Milieu naturel 67


PHOTOGRAPHIES DES PRINCIPALES FORMATIONS VEGETALES<br />

Carrière de la Grosse Pierre Bassin de la Grosse Pierre Carrière Le Messieu<br />

Abords du local du personnel et <strong>des</strong> habitations en ruine Prairie pâturée mésohygrophile Prairie de fauche


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Deux jeunes plantations parallèles ont été réalisées sur le merlon à l’Est de la carrière.<br />

Elles se composent de Noisetiers (Corylus avellana), de Sureau noir (Sambucus nigra) et d’espèces<br />

ornementales : Laurier sp., Cotoneaster sp., Framboisiers (Rubus idaeus),…<br />

La strate herbacée se compose d’espèces <strong>des</strong> carrières citées ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Cette formation se rattache à l’habitat : « Plantations d’arbres feuillus » : Cor. 83.32<br />

Un plan d’eau et un bassin de décantation sont présents dans la carrière. La <strong>des</strong>cription qui suit se base<br />

uniquement sur le premier, dénommé « Bassin » sur la carte <strong>des</strong> Formations végétales, situé à<br />

l’extrémité Ouest de la zone d’étude.<br />

La végétation aquatique (Ordre <strong>des</strong> Lemnetalia minoris) est composée du Callitriche à fruits plats<br />

(Callitriche platycarpa) et de la Petite lentille d’eau (Lemna minor).<br />

Cette formation se rattache aux habitats : « Communautés flottantes <strong>des</strong> eaux peu profon<strong>des</strong> » : Cor.<br />

22.432 et « Végétation flottant librement » : Cor. 22.41. Ce code Corine est associé à un habitat<br />

Natura 2000 « Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition »,<br />

Code Natura 2000 : 3150. Toutefois, s’agissant d’un bassin artificiel, il ne sera pas considéré comme un<br />

habitat d’intérêt communautaire.<br />

La végétation <strong>des</strong> bords <strong>des</strong> eaux (Ordre <strong>des</strong> Phramitetalia australis) est dominée par la Massette à<br />

larges feuilles (Typha latifolia). Elle est accompagnée par la Glycérie flottante (Glyceria fluitans), la<br />

Laîche <strong>des</strong> rives (Carex riparia), le Jonc diffus (Juncus effusus), le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), la<br />

Renoncule petite douve (Ranunculus flammula), le Myosotis mouron d’eau (Myosotis scorpioi<strong>des</strong>), le<br />

Cirse <strong>des</strong> marais (Cirsium palustre), la Renouée bistorte (Polygonum bistorta)…<br />

Cette formation se rattache à l’habitat : « Roselières » : Cor. 53.1.<br />

Le bassin de décantation situé sur le carreau de la carrière n’était pas accessible, aucun relevé n’a donc<br />

été réalisé. Il est rattaché à l’habitat « Bassin de décantation », Cor. 89.24.<br />

Signalons enfin la présence d’une fosse (zone décaissée) au pied de la banquette du front de taille, au<br />

Nord du site, qui récupère temporairement les eaux de pluie et de source.<br />

Cette formation se rattache aux habitats : « Eaux douces » : Cor. 22.1 X « Sites industriels<br />

anciens » : Cor. 86.4.<br />

2-1-2 CARRIERE LE MESSIEU<br />

ENCEM<br />

Illustration : Photographies <strong>des</strong> principales formations végétales<br />

Nous désignons sous ce terme les terrains accueillant <strong>des</strong> ateliers, l’ancien site d’extraction (front,<br />

carreau, bassins) situés au Sud de la zone d’étude.<br />

Le carreau abrite :<br />

<strong>des</strong> espèces pionnières eutrophes (Ordre <strong>des</strong> Polygono arenastri-Poetalia annuae) : Pâturin<br />

annuel (Poa annua), Plantain à larges feuilles (Plantago major subsp. major), Jonc grêle<br />

(Juncus tenuis)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces prairiales mésophiles (Ordre <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) : Dactyle aggloméré<br />

(Dactylis glomerata), Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), Céraiste commun<br />

(Cerastium fontanum subsp. vulgare), Trèfle <strong>des</strong> prés (Trifolium pratense), Alchémille vert<br />

jaunâtre (Alchemilla xanthochlora)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> friches héliophiles (Ordre <strong>des</strong> Onopordetalia acanthii) : Tussilage pas d’âne<br />

(Tussilago farfara), Picris fausse-épervière (Picris hieracioi<strong>des</strong>), Armoise commune (Artemisia<br />

vulgaris)… ;<br />

Thème 3 – Milieu naturel 68


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

<strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> ourlets acidiphiles (Ordre <strong>des</strong> Melampyro pratensis-Holcetalia mollis) :<br />

Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), Epilobe à feuilles étroites (Epilobium<br />

angustifolium)… ;<br />

<strong>des</strong> espèces pionnières <strong>des</strong> rochers siliceux (Alliance du Sedo-Scleranthion) : Silène <strong>des</strong><br />

rochers (Silene rupestris)…<br />

Les point bas du carreau de la carrière Le Messieu ainsi que les bassins de décantation sont occupés<br />

par une végétation aquatique et du bord <strong>des</strong> eaux.<br />

La végétation aquatique (Ordre <strong>des</strong> Potametalia pectinati) se limite à la présence du Callitriche à fruits<br />

plats (Callitriche platycarpa) et du Potamot nageant (Potamogeton natans).<br />

La végétation <strong>des</strong> bords <strong>des</strong> eaux (Ordre <strong>des</strong> Phramitetalia australis) est composée par la Massette à<br />

larges feuilles (Typha latifolia), la Glycérie dentée (Glyceria declinata), la Prêle <strong>des</strong> eaux (Equisetum<br />

fluviatile), le Jonc diffus (Juncus effusus), la Renoncule petite douve (Ranunculus flammula), le Myosotis<br />

mouron d’eau (Myosotis scorpioi<strong>des</strong>), le Cirse <strong>des</strong> marais (Cirsium palustre), la Renouée bistorte<br />

(Polygonum bistorta)…<br />

Les anciens fronts de taille de la carrière Le Messieu, pour <strong>des</strong> raisons de sécurité, n’ont pas pu être<br />

inventoriés.<br />

Des arbres et <strong>des</strong> arbustes colonisent également l’ancienne carreau : le Bouleau verruqueux (Betula<br />

pendula), le Saule marsault (Salix caprea), le Saule <strong>des</strong> vanniers (Salix viminalis), le Sureau à grappe<br />

(Sambucus racemosa)…<br />

Ces milieux d’origine anthropique correspondent aux habitats :<br />

« Sites industriels anciens » : Cor. 86.4 ;<br />

« Falaises continentales siliceuse nues » : Cor. 62.42. Ce dernier est un habitat d’intérêt<br />

communautaire : « Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou<br />

du Sedo albi-Veronicion dillenii », Code Natura 2000 : 8230 ;<br />

« Bassin de décantation », Cor. 89.24 ;<br />

« Communautés flottantes <strong>des</strong> eaux peu profon<strong>des</strong> » : Cor. 22.432 ;<br />

« Roselières » : Cor. 53.1 ;<br />

« Communautés rudérales » : Cor. 87.2 ;<br />

« Fourrés » : Cor. 31.8 ;<br />

« Tapis de Potamot flottant » : Cor. 22.4314.<br />

2-1-3 ABORDS DU LOCAL DU PERSONNEL<br />

Le bâtiment le plus volumineux, situé entre les deux emprises de carrières, correspond au local du<br />

personnel.<br />

Les murets et les escaliers hébergent l’Orpin reprise (Sedum telephium), l’Orpin âcre (Sedum acre) et la<br />

Petite oseille (Rumex acetosella).<br />

Les plates-ban<strong>des</strong> abritent principalement <strong>des</strong> espèces prairiales spontanées (Ordre <strong>des</strong><br />

Arrhenatheretalia elatioris) : Achillée millefeuille (Achillea millefolium), Trèfle <strong>des</strong> prés (Trifolium<br />

pratense), Patience <strong>des</strong> prés (Rumex acetosa), Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), Céraiste<br />

commun (Cerastium fontanum subsp. vulgare), Alchémille vert jaunâtre (Alchemilla xanthochlora), Flouve<br />

odorante (Anthoxanthum odoratum), Plantain lancéolé (Plantago lanceolata)…<br />

Ces milieux correspondent à l’habitat : « Villages » : Cor. 86.2.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 69


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-4 POTAGER<br />

Il est situé en limite Est de la zone d’étude dans une enclave de la carrière de la Grosse Pierre.<br />

Aucun relevé n’a été réalisé dans le potager.<br />

Cette formation correspond à l’habitat « Jardins potagers de subsistance » : Cor. 85.32.<br />

2-1-5 TALUS LE LONG DE LA TRAVERSE DE LA GROSSE PIERRE<br />

La Traverse de Grosse Pierre s’étend à l’Est du site selon un axe Nord-Sud. Aucun relevé n’a été réalisé<br />

sur cette sente. En revanche le talus qui borde le chemin a fait l’objet d’inventaires. Il se compose d’un<br />

muret en pierre surmonté d’un monticule de terre.<br />

La strate arbustive est constituée à partir de Saules marsault (Salix caprea), de Sureaux à grappe<br />

(Sambucus racemosa), de Genêts à balais (Cytisus scoparius)…<br />

La végétation herbacée est très diversifiée. Elle est formée :<br />

d’espèces prairiales mésophiles (Ordre <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) : Fétuque rouge (Festuca<br />

gp. rubra), Achillée millefeuille (Achillea millefolium), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata),<br />

Grande marguerite (Leucanthemum vulgare), Trèfle <strong>des</strong> prés (Trifolium pratense), Stellaire<br />

graminée (Stellaria graminea), Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), Renoncule acre<br />

(Ranunculus acris)… ;<br />

ENCEM<br />

d’espèces <strong>des</strong> ourlets acidiphiles (Ordre <strong>des</strong> Melampyro pratensis-Holcetalia mollis) :<br />

Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), Epilobe à feuilles étroites (Epilobium<br />

angustifolium), Digitale pourpre (Digitalis purpurea)… ;<br />

d’espèces sylvatiques (Ordre <strong>des</strong> Fagetalia sylvaticae) : Fougère femelle (Athyrium filix femina),<br />

Fougère mâle (Dryopteris filix mas)…<br />

Ces formations se rattachent aux habitats : « Fourrés » : Cor. 31.8 et « Zones rudérales » : Cor. 87.2.<br />

2-1-6 PRAIRIE PATUREE MESOHYGROPHILE<br />

Trois prairies pâturées mésohygrophiles sont présentes dans la zone d’étude. Une est située dans la<br />

partie Nord, en dehors du périmètre <strong>des</strong> terrains sollicités, la seconde se situe à l’Ouest de la zone<br />

d’étude et la troisième se situe au cœur de la zone d’étude.<br />

Elles se composent chacune :<br />

d’espèces <strong>des</strong> prairies mésohygrophiles (Ordre <strong>des</strong> Molinietalia caeruleae) : Renouée bistorte<br />

(Polygonum bistorta), Reine <strong>des</strong> prés (Filipendula ulmaria), Canche cespiteuse (Deschampsia<br />

cespitosa)… ;<br />

d’espèces de prairies mésophiles (Ordre <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) : Grande marguerite<br />

(Leucanthemum vulgare), Patience <strong>des</strong> près (Rumex acetosa), Fétuque rouge (Festuca gp.<br />

rubra), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Patience <strong>des</strong> prés (Rumex acetosa), Achillée<br />

millefeuille (Achillea millefolium), Renoncule acre (Ranunculus acris)…<br />

La prairie au Nord présente quelques arbres et arbustes parsemés parmi lesquels on note : le Frêne<br />

commun (Fraxinus excelsior), l’Erable plane (Acer platanoi<strong>des</strong>), l’Epicéa commun (Picea abies), le<br />

Sorbier <strong>des</strong> oiseleurs (Sorbus aucuparia), le Rosier <strong>des</strong> chiens (Rosa canina), le Noisetier (Corylus<br />

avellana)…<br />

Cette formation correspond à l’habitat : « Prairies à Renouée bistorte » : Cor. 37.215.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 70


PHOTOGRAPHIES DES PRINCIPALES FORMATIONS VEGETALES<br />

Friche prairiale Mégaphorbiaie Fourré pionnier<br />

Bois Ruisseau Mare


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-7 PRAIRIE DE FAUCHE<br />

Elles sont situées dans la partie Sud de la zone d’étude. L’une d’elle, située dans une enclave entre la<br />

carrière de la Grosse Pierre et la Carrière le Messieu, correspond à une prairie relictuelle.<br />

Les prairies sont dominées par les graminées : Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), Fétuque rouge<br />

(Festuca gp. rubra), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum),<br />

Agrostis géant (Agrostis gigantea)… Elles sont accompagnées par la Patience <strong>des</strong> prés (Rumex<br />

acetosa), la Grande marguerite (Leucanthemum vulgare), la Renoncule âcre (Ranunculus acris), la<br />

Knautie <strong>des</strong> champs (Knautia arvensis), le Fenouil <strong>des</strong> Alpes (Meum athamanticum), le Liondent hispide<br />

(Leontodon hispidus var. glabratus), l’Euphraise officinale <strong>des</strong> prés (Euphrasia officinalis subsp.<br />

campestris)…<br />

Cette formation correspond à l’habitat : « Prairies à fourrage <strong>des</strong> montagnes » : Cor. 38.3.<br />

Elle correspond à un habitat naturel d’intérêt communautaire référencé sous l’appellation « Prairies de<br />

fauche de montagne » : Code Natura 2000 : 6520.<br />

2-1-8 FRICHE PRAIRIALE<br />

ENCEM<br />

Illustration : Photographies <strong>des</strong> principales formations végétales<br />

Il s’agit d’une ancienne prairie mésohygrophile qui n’est plus exploitée. Elle est située dans l’enclave<br />

entre les deux carrières à proximité de la prairie de fauche.<br />

Elle est dominée par la Renouée bistorte (Polygonum bistorta) et l’Epilobe à feuilles étroites (Epilobium<br />

angustifolium).<br />

On observe également <strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> prairies (Ordre <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) : la Fétuque <strong>des</strong><br />

prés (Festuca pratensis), la Fétuque rouge (Festuca gp. rubra), le Dactyle aggloméré (Dactylis<br />

glomerata), la Patience <strong>des</strong> prés (Rumex acetosa), la Grande marguerite (Leucanthemum vulgare), le<br />

Géranium <strong>des</strong> bois (Geranium sylvaticum), la Knautie <strong>des</strong> champs (Knautia arvensis), le Fenouil <strong>des</strong><br />

Alpes (Meum athamanticum)…<br />

Cette formation correspond aux habitats : « Prairies humi<strong>des</strong> de transition à hautes herbes » : Cor.<br />

37.25 et « Terrains en friche » : Cor. 87.1.<br />

2-1-9 MEGAPHORBIAIE<br />

Il s’agit d’une ancienne prairie pâturée mésohygrophile qui n’est plus exploitée. Cette formation s’observe<br />

en limite Sud-ouest de la zone d’étude.<br />

Elle se développe sur un sol hygromorphe. Elle recoupe une ligne de source.<br />

Elle est composée d’espèces mésohygrophiles à hygrophiles : Renouée bistorte (Polygonum bistorta),<br />

Jonc diffus (Juncus effusus), Reine <strong>des</strong> prés (Filipendula ulmaria), Cerfeuil hérissé (Chaerophyllum<br />

hirsutum), Angélique <strong>des</strong> bois (Angelica sylvestris), Géranium <strong>des</strong> bois (Geranium sylvaticum), Cirse <strong>des</strong><br />

marais (Cirsium palustre), Populage <strong>des</strong> marais (Caltha palustris), Myosotis mouron d’eau (Myosotis<br />

scorpioi<strong>des</strong>), Gaillet <strong>des</strong> marais (Galium palustre).<br />

On recense de nombreuses Laîches : Laîche à bec (Carex rostrata), Laîche noire (Carex nigra), Laîche<br />

étoilée (Carex echinata), Laîche <strong>des</strong> rives (Carex riparia).<br />

Cette formation correspond à l’habitat « Prairies humi<strong>des</strong> de transition à hautes herbes » : Cor.<br />

37.25.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 71


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-10 MEGAPHORBIAIE NITROPHILE<br />

Elle se développe à l’extrémité Sud au point bas de la prairie pâturée mésohygrophile décrite ci-<strong>des</strong>sus.<br />

Elle recueille de ce fait les eaux de ruissellement.<br />

Elle est dominée par le Cerfeuil hérissé (Chaerophyllum hirsutum), accompagné de la Reine <strong>des</strong> prés<br />

(Filipendula ulmaria), de la Grande ortie (Urtica dioica), du Pâturin commun (Poa trivialis), du Géranium<br />

<strong>des</strong> bois (Geranium sylvaticum), de l’Epilobe à feuilles étroites (Epilobium angustifolium)…<br />

Cette formation correspond à l’habitat : « Lisières humi<strong>des</strong> à gran<strong>des</strong> herbes » : Cor. 37.7.<br />

Il s’agit d’un habitat naturel d’intérêt communautaire référencé sous l’appellation « Mégaphorbiaies<br />

hygrophiles d’ourlets planitiaire et <strong>des</strong> étages montagnard à alpin » : Code Natura 2000 : 6430.<br />

2-1-11 BOSQUETS ET FOURRES PIONNIERS<br />

Il s’agit de bosquets et de fourrés qui se sont mis en place spontanément sur <strong>des</strong> stériles d’exploitation<br />

dans l’emprise <strong>des</strong> deux carrières. Ils occupent les talus <strong>des</strong> pistes et les marges <strong>des</strong> zones d’extraction.<br />

La strate arborée est composée de Saules marsault (Salix caprea), de Bouleaux verruqueux (Betula<br />

pendula), d’Erables sycomore (Acer pseudoplatanus)…<br />

La strate arbustive abrite : le Noisetier (Corylus avellana), le Saule marsault (Salix caprea), le<br />

Framboisier (Rubus ideaus), le Genêt à balais (Cytisus scoparius), le Sureau à grappe (Sambucus<br />

racemosa), le Peuplier tremble (Populus tremula)…<br />

La strate herbacée est composée :<br />

d’espèces prairiales (Ordre <strong>des</strong> Molinietalia caeruleae et <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) :<br />

Renouée bistorte (Polygonum bistorta), Patience <strong>des</strong> prés (Rumex acetosa), Knautie <strong>des</strong><br />

champs (Knautia arvensis), Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata)… ;<br />

ENCEM<br />

d’espèces <strong>des</strong> ourlets acidiphiles (Ordre <strong>des</strong> Melampyro pratensis-Holcetalia mollis) : Epilobe à<br />

feuilles étroites (Epilobium angustifolium), Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia),<br />

Digitale pourpre (Digitalis purpurea), Silène penché (Silene nutans), Pâturin <strong>des</strong> bois (Poa<br />

nemoralis)…<br />

Ces formations se rattachent aux habitats : « Broussailles forestières décidues » : Cor. 31.8D et<br />

« Fourrés » : Cor. 31.8.<br />

2-1-12 HAIE ARBOREE<br />

Elle est située en limite Sud-est de la zone d’étude.<br />

La strate arborée est dominée par l’Erable sycomore (Acer pseudoplatanus).<br />

La strate arbustive se compose de Noisetiers (Corylus avellana), de Framboisiers (Rubus idaeus) et de<br />

Ronces (Rubus subsect. Rubus).<br />

La strate herbacée est réduite à la présence de la Fougère femelle (Athyrium filix femina) et du<br />

Compagnon rouge (Silene dioica).<br />

Cette végétation peut être rattachée aux habitats : « Alignements d’arbres » : Cor. 84.1 et « Bordures<br />

de haies » : Cor. 84.2.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 72


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-13 BOIS<br />

Il est situé au Sud-ouest de la zone d’étude.<br />

La strate arborée est composée de Frênes commun (Fraxinus excelsior), d’Erables sycomore (Acer<br />

pseudoplatanus), de Merisiers (Prunus avium), de Sorbiers <strong>des</strong> oiseleurs (Sorbus aucuparia), de<br />

Bouleaux verruqueux (Betula pendula), …<br />

La strate arbustive abrite : le Noisetier (Corylus avellana), le Framboisier (Rubus ideaus), le Genêt à<br />

balais (Cytisus scoparius), …<br />

La strate herbacée est composée :<br />

d’espèces <strong>des</strong> ourlets acidiphiles (Ordre <strong>des</strong> Melampyro pratensis-Holcetalia mollis) :<br />

Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), Digitale pourpre (Digitalis purpurea), Myrtille<br />

(Vaccinium myrtillus), Silène penché (Silene nutans), Pâturin <strong>des</strong> bois (Poa nemoralis)…<br />

ENCEM<br />

d’espèces plus ou moins hygroclines, nitrophiles et sciaphiles (Alliance <strong>des</strong> Geo urbani-<br />

Alliarion petiolatae) : Grande ortie (Urtica dioica), Herbe à Robert (Geranium robertianum),<br />

Gaillet gratteron (Galium aparine), Berce <strong>des</strong> prés (Heracleum sphondylium), Benoîte commune<br />

(Geum urbanum), Epiaire <strong>des</strong> bois (Stachys sylvatica), Violette odorante (Viola odorata)…<br />

Cette formation se rattache à l’habitat : « Bois de frênes post-culturaux » : Cor. 41.39.<br />

2-1-14 MARE<br />

Une mare est présente à l’Ouest de la zone d’étude, en limite du bois.<br />

Elle est dépourvue de végétation aquatique.<br />

La végétation <strong>des</strong> bords <strong>des</strong> eaux est dominée par les ligneux : Frênes commun (Fraxinus excelsior),<br />

Erables sycomore (Acer pseudoplatanus), Bouleaux verruqueux (Betula pendula), Saules marsault (Salix<br />

caprea), Sureaux à grappe (Sambucus racemosa), Genêts à balais (Cytisus scoparius), ...<br />

La strate herbacée se compose d’espèces :<br />

<strong>des</strong> mégaphorbiaies plus ou moins humi<strong>des</strong> (Alliance <strong>des</strong> Thalictro flavi-Filipendulion<br />

ulmariae) : Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), Scrofulaire noueuse (Scrophularia<br />

nodosa), Menthe aquatique (Mentha aquatica), Renouée bistorte (Polygonum bistorta) Séneçon<br />

de Fuchs (Senecio ovatus subsp. ovatus), … ;<br />

plus ou moins hygroclines, nitrophiles et sciaphiles (Alliance <strong>des</strong> Geo urbani-Alliarion<br />

petiolatae) : Grande ortie (Urtica dioica), Herbe à Robert (Geranium robertianum), Gaillet<br />

gratteron (Galium aparine), Benoîte commune (Geum urbanum), Epiaire <strong>des</strong> bois (Stachys<br />

sylvatica), …<br />

Cette formation se rattache aux habitats : « Eaux douces » : Cor. 22.1 x « Franges <strong>des</strong> bords boisés<br />

ombragés » : Cor. 37.72. Ce dernier est un habitat d’intérêt communautaire : « Mégaphorbiaies<br />

hydrophiles d’ourlets planitiaires et <strong>des</strong> étages montagnard à alpin » : Code Natura 2000 : 6430.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 73


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-15 RUISSEAU<br />

Il est situé dans la partie Nord-est de la zone d’étude, au sein de la prairie pâturée mésohygrophile<br />

décrite ci-<strong>des</strong>sus. Son écoulement est intermittent.<br />

La végétation aquatique est nulle.<br />

La végétation hélophytique <strong>des</strong> berges est peu développée et peu diversifiée. Elle se compose :<br />

d’espèces du bord <strong>des</strong> eaux (Ordre <strong>des</strong> Nasturtio officinalis-Glycerietalia fluitantis) : Glycérie<br />

flottante (Glyceria fluitans), Myosotis mouron d’eau (Myosotis scorpioi<strong>des</strong>), Véronique <strong>des</strong><br />

ruisseaux (Veronica beccabunga), Stellaire aquatique (Stellaria alsine), Gaillet <strong>des</strong> marais<br />

(Galium palustre) ;<br />

ENCEM<br />

<strong>des</strong> espèces prairies-mégaphorbiaies (Alliance <strong>des</strong> Thalictro flavi-Filipendulion ulmariae) :<br />

Jonc diffus (Juncus effusus), Populage <strong>des</strong> marais (Caltha palustris), Renoncule rampante<br />

(Ranunculus repens), Renouée bistorte (Polygonum bistorta), Lotier <strong>des</strong> fanges (Lotus<br />

pendunculatus), …<br />

Cette formation correspond aux habitats : « Cours d’eau intermittents » : Cor. 24.16 et « Bordures à<br />

Calamagrostis <strong>des</strong> eaux courantes » : Cor. 53.4.<br />

2-2 FAUNE<br />

L'étude faunistique a été réalisée à partir d’observations de terrain effectuées sur les années 2006 (juin)<br />

et 2011 (juillet et août), avec <strong>des</strong> prospections essentiellement portées sur les oiseaux, les mammifères<br />

terrestres, les chiroptères, les amphibiens, les reptiles et les insectes (lépidoptères, odonates et<br />

orthoptères). Les listes <strong>des</strong> espèces rencontrées pour chaque taxon sont présentes dans les annexes<br />

n°4 et n°5.<br />

Les inventaires <strong>des</strong> différents groupes faunistiques ont été accomplis à <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> propices à leurs<br />

observations et adaptées aux espèces répertoriées dans la bibliographie (cf. annexe n°2) et<br />

potentiellement observables dans la zone d’étude.<br />

2-2-1 AVIFAUNE<br />

Les observations ont été effectuées en juin 2006. La liste <strong>des</strong> oiseaux contactés est présentée en<br />

annexe n°4.<br />

Plusieurs groupes d'oiseaux peuvent être définis en fonction <strong>des</strong> milieux fréquentés en période de<br />

reproduction. Certaines espèces peuvent fréquenter plusieurs milieux et appartenir à plusieurs groupes.<br />

2-2-1-1 ESPECES LIEES AUX MILIEUX SEMI-OUVERTS<br />

Le secteur, constitué par une alternance de zones ouvertes (carrière, prairies…) alternant avec <strong>des</strong><br />

zones boisées, accueille <strong>des</strong> espèces <strong>des</strong> milieux semi-ouverts.<br />

Ces espèces utilisent généralement plusieurs milieux pour différentes activités (par exemple, beaucoup<br />

d’oiseaux nichent dans les boisements et cherchent leur nourriture dans les terrains dégagés<br />

avoisinants).<br />

C’est le cas de la Buse variable, de la Tourterelle <strong>des</strong> bois, du Pigeon ramier, du Pic vert, de l’Accenteur<br />

mouchet, du Merle noir, de la Grive musicienne, de l’Etourneau sansonnet, de la Corneille noire, de la<br />

Pie bavarde, du Pinson <strong>des</strong> arbres, du Bruant jaune…<br />

Thème 3 – Milieu naturel 74


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-1-2 ESPECES LIEES AUX MILIEUX ARBORES ET ARBUSTIFS<br />

Les milieux boisés, caractérisés par une végétation étagée, sont fréquentés par de nombreuses espèces.<br />

Outre les espèces <strong>des</strong> milieux semi-ouverts : Pigeon ramier, Pic vert, Grive musicienne, Pinson <strong>des</strong><br />

arbres, les milieux boisés abritent les espèces suivantes : le Pic épeiche, le Troglodyte mignon, le<br />

Grimpereau <strong>des</strong> jardins, la Sittelle torchepot, le Roitelet triple-bandeau, le Rouge-gorge familier, la<br />

Fauvette à tête noire, la Fauvette <strong>des</strong> jardins, le Pouillot véloce, la Mésange bleue, la Mésange<br />

charbonnière, le Pouillot fitis, le Geai <strong>des</strong> chênes, le Bouvreuil pivoine…<br />

2-2-1-3 ESPECES LIEES A LA CARRIERE<br />

Plusieurs espèces nichent dans ce milieu artificiel et perturbé.<br />

Les friches et les zones dégagées abritent la Linotte mélodieuse, le Chardonneret élégant, la<br />

Bergeronnette grise…<br />

2-2-1-4 ESPECES LIEES AUX ZONES BATIES<br />

Ces espèces, dites anthropophiles, vivent au voisinage de l’homme, beaucoup d’entre elles au niveau<br />

<strong>des</strong> habitations et bâtiments environnants.<br />

Parmi ces espèces, citons l’Hirondelle de fenêtre, le Moineau domestique, …<br />

2-2-2 MAMMAFAUNE<br />

2-2-2-1 LES MAMMIFERES TERRESTRES<br />

Les empreintes relevées sur le site ont permis d’identifier plusieurs espèces de mammifères, qui<br />

traversent la carrière dans le cadre de leurs déplacements. Cinq espèces ont ainsi été identifiées : le<br />

Blaireau européen (Meles meles), le Chamois (Rupicapra rupicapra), le Chevreuil (Capreolus capreolus),<br />

le Renard roux (Vulpes vulpes) et le Sanglier (Sus scrofa). Des entrées de galeries liées à la Taupe<br />

d’Europe (Talpa europaeus) ont également été observées.<br />

En 2011, un chamois et son jeune étaient connus pour <strong>des</strong>cendre en bordure de la carrière à la nuit<br />

tombée, y trouvant une zone de refuge calme (com. pers. M. Verrier).<br />

2-2-2-2 LES CHIROPTERES<br />

ECOUTE ET ENREGISTREMENT DE L'ACTIVITE DE CHASSE<br />

L'activité de chasse <strong>des</strong> chauves-souris a été étudiée à l’aide d’un<br />

détecteur d’ultrasons, les 17 et 18 août 2011. Deux soirées d’écoute ont<br />

permis d’évaluer l’intérêt du secteur vis-à-vis de ces animaux. Sept points<br />

d’écoute de cinq minutes chacun ont été effectués chaque soirée. Au<br />

total, en 70 minutes d’écoute, 39 contacts ont pu être établis, ce qui<br />

revient à un peu plus d’un contact toutes les deux minutes.<br />

On notera que la synthèse ci-<strong>des</strong>sous n’est le résultat que <strong>des</strong> deux<br />

soirées effectuées sur le site. Elle n’est pas nécessairement<br />

représentative de l’activité moyenne saisonnière <strong>des</strong> chiroptères dans<br />

l’emprise de la zone d'étude.<br />

ENCEM<br />

Photo : Chauve-souris en vol<br />

(C. Duflot, ENCEM)<br />

Thème 3 – Milieu naturel 75


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Le tableau ci-<strong>des</strong>sous recense les espèces contactées ainsi que la répartition <strong>des</strong> contacts de chaque<br />

espèce (exprimé en pourcentage de contacts pour chaque espèce) :<br />

ENCEM<br />

Espèces contactées<br />

Répartition <strong>des</strong> contacts<br />

(%)<br />

Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) 84,6<br />

Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) 5,1<br />

Chiroptère indéterminé 5,1<br />

Murin indéterminé 2,5<br />

Noctule indéterminée 2,5<br />

La Pipistrelle commune, espèce la plus répandue en France, regroupe la majeure partie <strong>des</strong> contacts.<br />

On peut observer que plusieurs contacts n’ont pas pu être identifiés à l’espèce. Cela est dû au fait que<br />

les séquences d’ultrasons enregistrées ne sont, dans l’état actuel <strong>des</strong> connaissances, pas toujours<br />

déterminables et de nombreuses incertitu<strong>des</strong> subsistent. De plus, la qualité <strong>des</strong> enregistrements varie<br />

selon les conditions environnementales et le comportement de l’espèce au moment de son passage<br />

dans le champ de détection de l’appareil.<br />

Illustration : Représentation de l’activité chiroptérologique<br />

L’activité de chasse est globalement très faible sur l’ensemble de la carrière. Certains secteurs se<br />

démarquent cependant par une activité un peu plus élevée : il s’agit <strong>des</strong> lisières arborées et <strong>des</strong> zones<br />

situées proches <strong>des</strong> bassins de décantation. En effet, ces milieux sont plus attractifs pour les chauvessouris<br />

car les arbres et les milieux aquatiques attirent de nombreux insectes dont elles se nourrissent. De<br />

surcroît, les chiroptères utilisent les formations arborées pour se guider dans leurs déplacements.<br />

PROSPECTION DES GITES POTENTIELS DES CHIROPTERES<br />

Au cours de l'année, les chiroptères utilisent différents gîtes pour se reposer, mettre bas ou hiberner. Le<br />

type de gîte dépend de la saison et <strong>des</strong> préférences de chaque espèce. Dans un boisement, les gîtes<br />

sont de nature arboricole : fissures dans les troncs, cavités d'arbres morts, pans d'écorce décollés,<br />

anciennes loges de pic...<br />

Aucun gîte potentiel n’a été relevé dans l’emprise du projet.<br />

2-2-3 HERPETOFAUNE<br />

2-2-3-1 LES AMPHIBIENS<br />

Dès la sortie de l'hiver, les milieux aquatiques peuvent constituer <strong>des</strong> lieux de rassemblement et de<br />

reproduction pour de nombreuses espèces d'amphibiens. En fonction du type du milieu et de son<br />

écologie (ornière, fossé, mare, étang, fossé, ruisseau...), les espèces rencontrées peuvent être très<br />

différentes. La diversité <strong>des</strong> milieux rencontrés dans la carrière est favorable aux amphibiens.<br />

Les milieux aquatiques (bassins de décantation, mare) abritent la Grenouille verte (Pelophylax kl.<br />

esculentus).<br />

Thème 3 – Milieu naturel 76


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

En période de chasse estivale, le Crapaud commun (Bufo bufo) et la Grenouille rousse (Rana<br />

temporaria) ont été observés sur les chemins de la carrière, profitant de la nuit tombée pour se nourrir<br />

d’insectes. Il est probable que les milieux aquatiques de la carrière constituent <strong>des</strong> milieux de<br />

reproduction favorables pour ces espèces.<br />

▼ Photo : Crapaud commun (L. Lugris, ENCEM)<br />

L’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) se reproduit également dans la carrière. Trois individus ont été<br />

contactés dans la fosse principale de la carrière La Grosse Pierre, sur les parois rocheuses bordant le<br />

carreau de la carrière où se trouve un bassin. Un quatrième individu a été entendu aux abords <strong>des</strong><br />

bassins de décantation, au Sud-est du site.<br />

ENCEM<br />

▼ Photos : Alyte accoucheur (gauche) et son bassin principal de reproduction (droite)<br />

(C. Duflot, ENCEM)<br />

Thème 3 – Milieu naturel 77


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-3-2 LES REPTILES<br />

Deux espèces ont été observées. Il s’agit du Lézard <strong>des</strong> murailles (Podarcis muralis), très fréquent dans<br />

la carrière de roche massive ensoleillée, et l’Orvet fragile, plus forestier. Ce dernier n'a été observé qu'en<br />

2006.<br />

2-2-4 ENTOMOFAUNE<br />

2-2-4-1 LES LEPIDOPTERES RHOPALOCERES (PAPILLONS DIURNES)<br />

ENCEM<br />

▼ Photo : Lézard <strong>des</strong> murailles (C. Duflot, ENCEM)<br />

Six espèces ont été observées sur le site. Il s’agit d’espèces ubiquistes <strong>des</strong> milieux ouverts à semiouverts,<br />

observées au niveau <strong>des</strong> haies, <strong>des</strong> talus enherbés ou <strong>des</strong> quelques milieux prairiaux du site.<br />

On y trouve ainsi l’Azuré commun (Polyommatus icarus), le Citron (Gonepteryx rhamni), le Némurien<br />

(Lasiommata maera), la Piéride de la rave (Pieris rapae) et la Piéride du chou (Pieris brassicae).<br />

▼ Photos : Azuré commun (gauche) et Citron (droite) (C. Duflot, ENCEM)<br />

Thème 3 – Milieu naturel 78


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-4-2 LES ODONATES (LIBELLULES)<br />

Trois espèces ont été rencontrées près <strong>des</strong> milieux humi<strong>des</strong> ou aquatiques présents sur le site.<br />

L’Aeschne bleue (Aeschna cyanea) fréquente quasiment tous les bassins de la carrière. Cette grande<br />

libellule patrouille sur son territoire, le long <strong>des</strong> berges et <strong>des</strong> massettes.<br />

L’Agrion élégant (Ischnura elegans) et l’Orthétrum réticulé (Orthetrum cancellatum) ont été observés<br />

dans la carrière Le Messieu, où <strong>des</strong> eaux de ruissellement circulent librement entre les rochers et la<br />

végétation.<br />

ENCEM<br />

▼ Photos : Aeschne bleue (gauche) et Agrion élégant (droite) (C.Duflot, ENCEM)<br />

2-2-4-3 LES ORTHOPTERES (SAUTERELLES, GRILLONS, CRIQUETS)<br />

La diversité <strong>des</strong> milieux rencontrés et l’exposition de la carrière est favorable aux orthoptères. Onze<br />

espèces ont été rencontrées dans différents types de milieux :<br />

milieux semi-ouverts arbustifs et fourrés : Gomphocère roux (Gomphoceripus rufus), Decticelle<br />

cendrée (Pholidoptera griseoaptera), Sauterelle cymbalière (Tettigonia cantans), Grande<br />

sauterelle verte (Tettigonia viridissima) ;<br />

milieux prairiaux : Criquet <strong>des</strong> pâtures (Chorthippus parallelus), Conocéphale bigarré<br />

(Conocephalus fuscus), Criquet verdelet (Omocestus viridulus), Dectique verrucivore (Decticus<br />

verrucivorus) ;<br />

milieux secs à végétation dispersée : Criquet mélodieux (Chorthippus biguttulus), Criquet<br />

duettiste (Chorthippus brunneus), Criquet noir-ébène (Omocestus rufipes).<br />

▼ Photos : Criquet noir-ébène (gauche) et Criquet verdelet (droite) (C.Duflot, ENCEM)<br />

Thème 3 – Milieu naturel 79


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-1 DIVERSITE ET SENSIBILITE FLORISTIQUES<br />

surveiller.<br />

ENCEM<br />

3 - DIVERSITE ET SENSIBILITE BIOLOGIQUES<br />

Les espèces qui présentent un intérêt patrimonial à l’échelle régionale sont :<br />

1. tous les taxons bénéficiant d’une protection légale au niveau international (annexes II et IV de la<br />

directive Habitat, Convention de Berne), national (liste révisée au 14 décembre 2006) ou régional (arrêté<br />

du 3 janvier 1994) ;<br />

2. tous les taxons présentant au moins un <strong>des</strong> critères suivants :<br />

menace au minimum égale à « Quasi menacé » en Lorraine ou à une échelle géographique<br />

supérieure (incluant le niveau de menace R = « Rare » dans l’ancienne codification UICN 8 ) ;<br />

rareté régionale 9 égale à Rare (R), Très rare (TR), Exceptionnel (E) ;<br />

espèce déterminante de ZNIEFF en Lorraine 10 ;<br />

espèce sur la liste du tome I : Espèces prioritaires du livre rouge de la flore menacée de France<br />

(1995) 11 ;<br />

espèce sur la liste provisoire de 1995 du projet de tome II : Espèces à surveiller 12 .<br />

Illustration : Carte <strong>des</strong> espèces végétales patrimoniales<br />

Sur la carte ci-contre apparaissent uniquement les espèces végétales patrimoniales parmi les 227<br />

espèces végétales recensées à l’intérieur du périmètre d’étude (cf. annexe 3).<br />

La liste <strong>des</strong> plantes jointe en annexe n° 3 permet de dresser le bilan suivant :<br />

Indice de Rareté Effectif<br />

Très Rare 0<br />

Rare 3<br />

Assez-Rare 26<br />

Assez-Commune 60<br />

Commune 99<br />

Très Commune 26<br />

Introduit 10<br />

Plantée 3<br />

Total 227<br />

Sur les 227 espèces végétales recensées :<br />

aucune espèce ne figure sur les listes de la directive Habitats, ni sur celles <strong>des</strong> espèces<br />

menacées au niveau national ;<br />

aucune espèce recensée à l’intérieur du périmètre d’étude ne bénéficie d'une protection<br />

réglementaire nationale ou régionale ;<br />

3 espèces sont « Rare » en région Lorraine : la Fétuque hétérophylle (Festuca<br />

heterophylla), la Laîche allongée (Carex elongata) et la Linaire hybride (Linaria x<br />

sepium) ;<br />

1 espèce figure sur la liste <strong>des</strong> espèces déterminantes de ZNIEFF : le Trèfle d'eau<br />

(Menyanthes trifoliata).<br />

8 Union Internationale pour la Conservation de la Nature.<br />

9 Floraine. Atlas <strong>des</strong> Plantes de Lorraine (site internet) V.11 du 31/01/2010).<br />

10 DREAL Lorraine (site internet), 2011. CSRPN Lorraine – DREAL Service Ressources et Milieux Naturels – FloraGIS – Liste <strong>des</strong><br />

espèces patrimoniales de Lorraine, Espèces déterminantes ZNIEFF, confidentielles, protégées, listes rouges (fichier Excel).<br />

Version de 20/01/2011.<br />

11 Muséum National d’Histoire Naturelle, 1995 – Livre rouge de la flore menacée de France, tome I : espèces prioritaires.<br />

12 Muséum National d’Histoire Naturelle, 1995 – Livre rouge de la flore menacée de France, Liste provisoire du tome II : espèces à<br />

Thème 3 – Milieu naturel 80


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Dans l’emprise de la zone d’étude, mais en dehors du périmètre exploitable, il y a donc 4 espèces<br />

patrimoniales :<br />

la Fétuque hétérophylle (Festuca heterophylla) Rare (R) : espèce de demi-ombre, elle s’observe<br />

dans les forêts feuillues claires, les taillis sous futaie, les lisières et les layons forestiers ; on<br />

notera cependant que le secteur où elle a été observé a été décapé dans le courant de l’année<br />

2011. La station de Fétuque hétérophylle a donc disparu lors de l’avancée de l’exploitation ;<br />

ENCEM<br />

la Laîche allongée (Carex elongata) Rare (R) : espèce <strong>des</strong> frênaies, aulnaies, saussaies<br />

humi<strong>des</strong> ou marécageuses, bords <strong>des</strong> eaux ;<br />

la Linaire hybride (Linaria x sepium) Rare (R) : espèce <strong>des</strong> bords <strong>des</strong> chemins, <strong>des</strong> friches, <strong>des</strong><br />

terrains vagues ;<br />

le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) (AR et Déterminante de Znieff note 3) : espèce présente<br />

dans les bas-marais, au bord <strong>des</strong> étangs tourbeux et de rivières.<br />

A noter également 25 espèces "Assez Rare" en Lorraine :<br />

Agrostis géant (Agrostis gigantea) ;<br />

Cardamine <strong>des</strong> bois (Cardamine flexuosa) ;<br />

Laîche noire (Carex nigra) ;<br />

Laîche <strong>des</strong> lièvres (Carex ovalis) ;<br />

Orchis tacheté (Dactylorhiza maculata) ;<br />

Prêle <strong>des</strong> eaux (Equisetum fluviatile) ;<br />

Gaillet <strong>des</strong> marais (Galium palustre) ;<br />

Genêt ailé (Genista sagittalis) ;<br />

Glycérie dentée (Glyceria declinata) ;<br />

Gnaphale <strong>des</strong> marais (Gnaphalium uliginosum) ;<br />

Luzule blanchâtre (Luzula luzuloi<strong>des</strong>) ;<br />

Luzule multiflore (Luzula multiflora) ;<br />

Myosotis mouron-d'eau (Myosotis scorpioi<strong>des</strong>) ;<br />

Pétasite officinal (Petasites hybridus) ;<br />

Orchis <strong>des</strong> montagnes (Platanthera chlorantha) ;<br />

Potentille tormentille (Potentilla erecta) ;<br />

Renoncule à feuilles d'Aconit (Ranunculus aconitifolius) ;<br />

Rorippe à petites fleurs (Rorippa palustris) ;<br />

Sureau à grappes (Sambucus racemosa) ;<br />

Scléranthe annuel (Scleranthus annuus) ;<br />

Silène penché (Silene nutans) ;<br />

Spergulaire rouge (Spergularia rubra) ;<br />

Stellaire aquatique (Stellaria alsine) ;<br />

Véronique officinale (Veronica officinalis) ;<br />

Pensée jaune (Viola lutea subsp. lutea).<br />

Thème 3 – Milieu naturel 81


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-2 DIVERSITE ET SENSIBILITE DES HABITATS NATURELS<br />

ENCEM<br />

Illustration : Carte <strong>des</strong> habitats patrimoniaux<br />

Parmi les vingt-six habitats identifiés dans l’aire étudiée, trois présentent une sensibilité eu égard aux<br />

critères retenus (habitats de l’annexe I de la directive Habitats).<br />

Il s’agit <strong>des</strong> habitats naturels d’intérêt communautaire référencés sous l’appellation :<br />

« Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-<br />

Veronicion dillenii », Code Natura 2000 : 8230 et déterminant ZNIEFF note 3 ;<br />

« Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et <strong>des</strong> étages montagnard à alpin »,<br />

Code Natura 2000 : 6430 et déterminant ZNIEFF note 3 ;<br />

« Prairies de fauche de montagne », Code Natura 2000 : 6520 et déterminant ZNIEFF note 2<br />

(si bon état de conservation) ou 3.<br />

A noter également que neuf habitats figurent sur la liste <strong>des</strong> Habitats déterminants de ZNIEFF en<br />

Lorraine mais ne figurent pas sur la liste <strong>des</strong> habitats de l’annexe I de la directive Habitats. Il s’agit <strong>des</strong><br />

habitats :<br />

Communautés flottantes <strong>des</strong> eaux peu profon<strong>des</strong> : Cor. 22.432. (note 3) ;<br />

Roselières : Cor. 53.1. (note 3) ;<br />

Sites industriels anciens : Cor. 86.4. (note 3) ;<br />

Tapis de Potamot flottant : Cor. 22.4314. (note 2) ;<br />

Prairies à Renouée bistorte : Cor. 37.215. (note 2 si bon état de conservation ou 3) ;<br />

Prairies humi<strong>des</strong> de transition à hautes herbes : Cor. 37.25. (note 3) ;<br />

Alignements d’arbres : Cor. 84.1. (note 3) ;<br />

Bordures de haies : Cor. 84.2. (note 3) ;<br />

Bordures à Calamagrostis <strong>des</strong> eaux courantes : Cor. 53.4. (note 3).<br />

3-3 DIVERSITE ET SENSIBILITE FAUNISTIQUES<br />

Illustration : Localisation <strong>des</strong> espèces faunistiques protégées ou remarquables<br />

3-3-1 DIVERSITE ET SENSIBILITE AVIFAUNISTIQUES<br />

En raison du renforcement de la réglementation, la plupart <strong>des</strong> espèces d'oiseaux sont désormais<br />

protégées nationalement au titre de l'espèce et de son habitat (article 3 <strong>des</strong> arrêtés du 29 octobre 2009).<br />

Les œufs et les nids <strong>des</strong> espèces chassables sont également protégés.<br />

Sur les trente-huit espèces recensées (cf. annexe n°4) :<br />

29 sont protégées intégralement en France ;<br />

aucune n’est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux ;<br />

aucune ne figure sur la liste rouge <strong>des</strong> oiseaux menacés en France métropolitaine.<br />

La plupart de ces espèces ont été observées en dehors du projet. La sensibilité avifaunistique du<br />

site est donc assez faible.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 82


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-3-2 DIVERSITE ET SENSIBILITE MAMMALOGIQUES<br />

Sur les huit espèces recensées, deux bénéficient d'une protection réglementaire stricte de l'espèce et<br />

son habitat sur l’ensemble du territoire national (arrêté du 23 avril 2007, article 2).<br />

Il s’agit <strong>des</strong> deux espèces de chiroptères identifiées lors <strong>des</strong> inventaires nocturnes estivaux : la Pipistrelle<br />

commune et la Noctule de Leisler. Ces deux chauves-souris sont également inscrites à l’annexe IV de la<br />

Directive Habitats-Faune-Flore. De surcroît, la Noctule de Leisler est une espèce quasi-menacée en<br />

France, peu commune sur le territoire national, et ses territoires de chasse remarquables sont<br />

déterminants de ZNIEFF de niveau 2 en Lorraine.<br />

On notera que même si le Murin n’a pu être identifié, il s’agit également d’une espèce protégée et inscrite<br />

à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore.<br />

En terme d’activité de chasse, le site du projet ne présente qu’un intérêt mineur, les individus contournant<br />

la carrière en utilisant les formations arborées de proximité, et chassant en limite du site, au niveau <strong>des</strong><br />

bassins de décantation.<br />

Le Chamois n’est pas protégé en France, mais il s’agit d’une espèce très rare en Lorraine, puisqu’il est<br />

inféodé aux montagnes.<br />

La sensibilité mammalogique de l’aire d’étude est moyenne.<br />

3-3-3 DIVERSITE ET SENSIBILITE HERPETOLOGIQUES<br />

AMPHIBIENS<br />

Les amphibiens sont <strong>des</strong> espèces très sensibles aux modifications de l'environnement. Inféodés à <strong>des</strong><br />

milieux aquatiques et à <strong>des</strong> zones humi<strong>des</strong> qui ont longtemps été en déclin sur le territoire, la plupart<br />

sont donc concernés par <strong>des</strong> statuts de protection nationaux voire européens.<br />

La Grenouille verte et la Grenouille rousse sont deux espèces protégées partiellement (article 5 de<br />

l’arrêté du 19 novembre 2007), à la fois de la mutilation et de toute utilisation commerciale ou non. Le<br />

Crapaud commun est une espèce protégée au titre de l’individu. Ces trois espèces sont communes tant<br />

en France qu’en Lorraine, mais elles sont déterminantes de ZNIEFF de niveau 3 dans la région.<br />

L’Alyte accoucheur comporte plusieurs statuts de protection et de rareté. Il est :<br />

protégé intégralement en France au titre de l’individu et de son habitat (article 2 de l’arrêté du<br />

19 novembre 2007) ;<br />

ENCEM<br />

inscrit à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore ;<br />

déterminant pour la constitution de ZNIEFF de niveau 3 ;<br />

identifié comme « Assez rare » en Lorraine.<br />

Cette espèce est cependant commune en France.<br />

La sensibilité <strong>des</strong> amphibiens est moyenne.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 83


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

REPTILES<br />

Le Lézard <strong>des</strong> murailles est intégralement protégé en France (individu et habitat). Inscrit à l’annexe IV de<br />

la Directive Habitats-Faune-Flore, il est également déterminant de ZNIEFF de niveau 3. Cette espèce est<br />

commune en France mais semble moins répandue en Lorraine.<br />

L’Orvet fragile est protégé uniquement de la <strong>des</strong>truction d’individus. Très commun, il est également<br />

déterminant de ZNIEFF de niveau 3.<br />

Ces deux espèces se rencontrent fréquemment dans les carrières et leurs abords. Les milieux rocheux et<br />

ensoleillés attirent inévitablement le Lézard <strong>des</strong> murailles, tandis qu’une simple haie peut abriter l’Orvet<br />

fragile.<br />

La sensibilité du site vis-à-vis <strong>des</strong> reptiles est donc assez faible.<br />

3-3-4 DIVERSITE ET SENSIBILITE ENTOMOLOGIQUES<br />

LEPIDOPTERES RHOPALOCERES (PAPILLONS DIURNES)<br />

Aucune <strong>des</strong> six espèces recensées n’est rare ou protégée.<br />

ODONATES (LIBELLULES)<br />

Aucune <strong>des</strong> trois espèces recensées n’est rare ou protégée.<br />

ORTHOPTERES (SAUTERELLES, GRILLONS, CRIQUETS)<br />

Aucune <strong>des</strong> espèces rencontrées n’est protégée ou menacée en France. Cependant, certaines d’entre<br />

elles sont assez rares en Lorraine. Il s’agit du Criquet noir-ébène, du Criquet verdelet – également<br />

déterminant de ZNIEFF de niveau 3, du Dectique verrucivore – déterminant de ZNIEFF de niveau 3 – et<br />

de la Sauterelle cymbalière.<br />

ENCEM<br />

▼ Photo : Dectique verrucivore (C. Duflot, ENCEM)<br />

Leur présence sur le site est en partie due à l’influence boréo-montagnarde de ce secteur <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, et<br />

à la présence de milieux frais à secs et ensoleillés, attirant typiquement ces espèces peu courantes.<br />

Considérant l’absence d’espèce protégée, la sensibilité entomologique du site est assez faible.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 84


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-4 INTERET ECOLOGIQUE<br />

La méthode d'évaluation de la sensibilité écologique est présentée dans l'annexe n°6.<br />

3-4-1 INTERET DE LA FLORE ET DES HABITATS<br />

L’intérêt biologique correspond à la note obtenue, par formation végétale, selon les critères définis dans<br />

l’annexe n°6. Il est fonction <strong>des</strong> statuts réglementaire et biologique de l’habitat et de la flore concernée.<br />

ENCEM<br />

Illustration : Carte de la sensibilité Flore / Habitat<br />

L’intérêt biologique de la zone d’étude est compris entre Très faible et Moyen, et se décompose de<br />

la manière suivante :<br />

Intérêt Formation végétale Espèce(s) et/ou Habitat(s) déterminant(s) l’intérêt<br />

Très faible<br />

Faible<br />

Assez faible<br />

Moyen<br />

Talus, Bâtiments, Potager, Plantations en<br />

carrière<br />

Aucun<br />

Abords <strong>des</strong> habitations Sureau à grappes<br />

Zone décaissée de la carrière de la<br />

Grosse pierre<br />

Habitat déterminant ZNIEFF<br />

Friche prairiale Habitat déterminant ZNIEFF et Agrostis géant<br />

Prairies pâturée mésohygrophile Habitat déterminant ZNIEFF et Spergulaire rouge<br />

Haie arborée 2 Habitats déterminant ZNIEFF et Sureau à grappes<br />

Carrière Le Messieu<br />

Habitat déterminant ZNIEFF, Orchis tacheté et Sureau à<br />

grappes<br />

Bois Orchis <strong>des</strong> montagnes, Pétasite officinal et Sureau à grappes<br />

Bassins de décantations de la Carrière<br />

de la Grosse pierre<br />

Bosquets et fourrés pionniers<br />

Habitat déterminant ZNIEFF, Laîche allongée, Trèfle d’eau et<br />

Myosotis mouron-d’eau<br />

Fétuque hétérophylle, Laîches <strong>des</strong> lièvres, Luzule blanchâtre,<br />

Myosotis mouron-d’eau, Silène penché et Sureau à grappes<br />

Fronts <strong>des</strong> Carrières Habitat d’intérêt communautaire et déterminant ZNIEFF<br />

Mégaphorbiaie<br />

Prairie de fauche (reliquat)<br />

Carrière de la Grosse Pierre<br />

Ruisseau<br />

Habitat déterminant ZNIEFF, Gaillet <strong>des</strong> marais, Laîches <strong>des</strong><br />

lièvres, Laîches noires, Myosotis mouron-d’eau, Potentille<br />

tormentille et Renoncule à feuilles d’Aconit<br />

Habitat d’intérêt communautaire, déterminant ZNIEFF,<br />

Agrostis géant et Véronique officinale<br />

Gnaphalle <strong>des</strong> marais, Laîches <strong>des</strong> lièvres, Linaire hybride,<br />

Luzule blanchâtre, Luzule multiflore, Pensée jaune, Scléranthe<br />

annuel, Spergulaire rouge et Sureau à grappes<br />

Habitat déterminant ZNIEFF, Agrostis géant, Gaillet <strong>des</strong><br />

marais, Luzule multiflore, Myosotis mouron-d’eau, Pétasite<br />

officinal, Renoncule à feuilles d’Aconit et Stellaire aquatique<br />

Mare Habitat d’intérêt communautaire et déterminant ZNIEFF<br />

Mégaphorbiaie nitrophile<br />

Point bas en eau de la Carrière Le<br />

Messieu<br />

Habitat d’intérêt communautaire, déterminant ZNIEFF<br />

Myosotis mouron-d’eau, Renoncule à feuilles d’Aconit et<br />

Stellaire aquatique<br />

3 Habitats déterminant ZNIEFF, Agrostis géant, Cardamine<br />

<strong>des</strong> bois, Gaillet <strong>des</strong> marais, Glycérie dentée, Laîches <strong>des</strong><br />

lièvres, Myosotis mouron-d’eau, Pétasite officinal, Prêle <strong>des</strong><br />

eaux, Rorippe à petites fleurs, Stellaire aquatique et Sureau à<br />

Thème 3 – Milieu naturel 85


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Intérêt Formation végétale Espèce(s) et/ou Habitat(s) déterminant(s) l’intérêt<br />

Assez fort /<br />

Fort / Très<br />

fort /<br />

Exceptionnel<br />

ENCEM<br />

Prairie de fauche<br />

grappes<br />

Aucune Aucun<br />

3-4-2 INTERET DE LA FAUNE<br />

L’intérêt biologique de la zone d’étude est compris entre moyen et assez fort.<br />

Habitat d’intérêt communautaire, déterminant ZNIEFF,<br />

Agrostis géant, Pensée jaune et Véronique officinale<br />

Illustration : Carte de la sensibilité faunistique<br />

La répartition <strong>des</strong> espèces protégées ou remarquables sur l’ensemble du site entraîne une sensibilité<br />

relativement homogène dans l’emprise du projet. On notera cependant une sensibilité plus importante<br />

au niveau <strong>des</strong> milieux de reproduction <strong>des</strong> amphibiens, au point bas de la carrière ainsi que dans les<br />

bassins de décantation.<br />

4 - EFFETS DE L'EXPLOITATION SUR LA BIOCENOSE<br />

Il s'agit d'estimer en quoi le projet va modifier l'intérêt écologique du site et de ses abords.<br />

En définitive, l'évaluation <strong>des</strong> effets résulte de la confrontation entre le projet et les caractéristiques<br />

écologiques du milieu.<br />

D'une manière générale, les effets générés par l'exploitation d'une carrière peuvent être distingués selon<br />

qu'ils agissent :<br />

de façon directe (décapage, circulation <strong>des</strong> véhicules...) ;<br />

de façon indirecte (émission de poussières, de bruit).<br />

4-1 EFFETS DIRECTS DE L'EXPLOITATION<br />

Généralement, l'effet sur les terrains à exploiter est maximal puisqu'il s'agit d'enlever entièrement le<br />

biotope recouvrant la roche visée par l'exploitation. Cela se traduit ainsi par la disparition <strong>des</strong> végétaux et<br />

la suppression de l'habitat <strong>des</strong> animaux. En périphérie, aux abords immédiats du chantier, les effets sont<br />

aussi susceptibles d'être importants.<br />

4-1-1 EFFETS SUR LA FLORE<br />

Le patrimoine floristique se trouve atteint lorsqu'un aménagement risque d'amputer de manière<br />

significative <strong>des</strong> populations d'espèces peu fréquentes au niveau régional. Le préjudice est d'autant plus<br />

important que l'espèce considérée est rare et menacée.<br />

Rappelons qu’aucune espèce végétale protégée n’a été recensée dans le périmètre <strong>des</strong> terrains<br />

exploitables.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 86


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Pour rappel : quatre espèces présentent un intérêt patrimonial en Lorraine :<br />

la Fétuque hétérophylle (Festuca heterophylla) – dont la station a probablement disparue en<br />

2011 ;<br />

ENCEM<br />

la Laîche allongée (Carex elongata) ;<br />

la Linaire hybride (Linaria x sepium) ;<br />

le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata).<br />

Toutes ces espèces sont situées en limite de l’emprise du projet. Afin de maintenir ces espèces, <strong>des</strong><br />

mesures seront prises.<br />

4-1-2 EFFETS SUR LES HABITATS<br />

Les formations végétales du périmètre sollicité sont <strong>des</strong> groupements qui revêtent un intérêt compris<br />

entre très faible et moyen au regard de l’annexe I de la directive Habitats et <strong>des</strong> habitats déterminants<br />

ZNIEFF.<br />

EFFETS SUR LES ROCHES SILICEUSES AVEC VEGETATION PIONNIERE DU SEDO-<br />

SCLERANTHION OU DU SEDO ALBI-VERONICION DILLENII (CODE NATURA 2000 : 8230)<br />

Ces habitats déterminants ZNIEFF (note 3) sont situés au sein du périmètre d’extraction sollicité et<br />

seront détruits lors de l’avancée de l’extraction. On notera cependant que ces habitats sont créés par<br />

l’activité d’extraction de la carrière et recoloniseront spontanément les fronts de taille après exploitation.<br />

Des mesures de réaménagement seront prises afin de valoriser cet habitat.<br />

EFFETS SUR LES MEGAPHORBIAIES HYDROPHILES D’OURLETS PLANITIAIRES ET DES<br />

ETAGES MONTAGNARD A ALPIN (CODE NATURA 2000 : 6430)<br />

Cet habitat déterminant ZNIEFF (note 3) est présent dans la formation végétale :<br />

« Mégaphorbiaie nitrophile ». Celle-ci est située en dehors du périmètre d’extraction sollicité et<br />

sera donc préservée. Des mesures d’accompagnement seront prises afin de ne pas dégrader<br />

l’état de conservation de cet habitat ;<br />

« Mare ». Celle-ci est située au sein du périmètre d’extraction. Des mesures d’atténuation<br />

seront prises afin de ne pas dégrader l’état de conservation de cet habitat.<br />

EFFETS SUR LES PRAIRIES DE FAUCHE DE MONTAGNE (CODE NATURA 2000 : 6520)<br />

Cet habitat typique déterminant ZNIEFF (note 2) est situé en dehors du périmètre d’extraction sollicité et<br />

sera donc préservé.<br />

Le reliquat de Prairies de fauche de montagne (déterminant ZNIEFF note 3) enclavé entre les deux<br />

carrières est situé dans l’emprise du projet mais hors du périmètre d’extraction. Des mesures<br />

d’accompagnement seront prises pour éviter toute dégradation de cet habitat.<br />

4-1-3 EFFETS SUR LA FAUNE<br />

CONCERNANT L’AVIFAUNE<br />

Si aucune mesure saisonnière n’est prise, la suppression du milieu naturel en période de reproduction<br />

pourra conduire à <strong>des</strong> <strong>des</strong>tructions d’œufs et d’individus. Cette période sensible pour ce taxon s’étend<br />

généralement de mars à août.<br />

La suppression <strong>des</strong> fourrés situés aux abords du local du personnel, au cœur de l’emprise, conduira à la<br />

disparition <strong>des</strong> habitats de quelques espèces protégées. Les surfaces d’habitats concernées sont<br />

cependant réduites et les oiseaux seront en mesure de trouver <strong>des</strong> sites de nidification favorables en<br />

périphérie du site. La remise en état coordonnée avec l’avancement de l’exploitation offrira de nouveaux<br />

Thème 3 – Milieu naturel 87


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

habitats favorables à la nidification de ces espèces. On notera également que les bois, haies et fourrés<br />

s’étendant en périphérie de l’emprise, et notamment au Sud et Sud-ouest de celle-ci, seront maintenus<br />

au cours de l’exploitation. Ceci préservera la quasi-totalité de l’habitat <strong>des</strong> oiseaux forestiers présents sur<br />

le site.<br />

CONCERNANT LA MAMMAFAUNE<br />

La grande faune du site ne subira pas d’impact notable dans ses déplacements, car les surfaces<br />

concernées par la poursuite de l’exploitation sont réduites. Les espèces seront en mesure de contourner<br />

le site pour rejoindre les milieux naturels limitrophes.<br />

Aucune espèce de chauve-souris protégée ne subira de <strong>des</strong>truction de ses individus ou de ses aires de<br />

repos ou de reproduction. En effet, aucun gîte favorable aux chiroptères n’est présent dans l’emprise du<br />

projet.<br />

Le site présente un faible intérêt en terme de territoire de chasse. De surcroît, les quelques formations<br />

arborées situées au cœur de l’emprise sont de surface réduite et ne jouent pas un rôle de connexion<br />

important entre les milieux situés à proximité. Leur <strong>des</strong>truction n’aura donc pas d’impact notable sur les<br />

déplacements <strong>des</strong> chiroptères.<br />

CONCERNANT L’HERPETOFAUNE<br />

En hiver, les amphibiens et les reptiles hivernent dans les milieux naturels situés à proximité de leur site<br />

de reproduction : boisements, fourrés, terriers de mammifères, effondrements rocheux… En raison de<br />

leur état léthargique, ils deviennent alors très vulnérables à toute modification de leur environnement.<br />

Pendant cette période, le décapage <strong>des</strong> milieux peut conduire à <strong>des</strong> <strong>des</strong>tructions d’individus. Cela est<br />

particulièrement le cas de l’Orvet, de la Grenouille rousse et du Crapaud commun qui peuvent trouver<br />

refuge dans le sol du milieu arboré au centre de l’emprise, entre les mois de novembre et mars.<br />

En période de reproduction, les amphibiens passent plusieurs jours à plusieurs mois dans les milieux<br />

aquatiques. La plupart <strong>des</strong> bassins présents sur le site n’étant pas amenés à être détruits, aucun impact<br />

n’est à prévoir sur ces individus. Si <strong>des</strong> modifications devaient être mises en place sur ces bassins<br />

(curage, assèchement temporaire, élargissement…), <strong>des</strong> mesures saisonnières devraient être prises afin<br />

de ne pas impacter les populations d’amphibiens.<br />

Concernant le bassin de fond de fosse où se reproduit l’Alyte accoucheur, ce milieu sera altéré et<br />

temporairement détruit car le carreau de la carrière sera recreusé dans le cadre de l’exploitation. Des<br />

mesures seront prises afin de limiter l’impact sur la reproduction de l’Alyte. On notera cependant que les<br />

nombreux autres bassins de rétention ou de décantation ne seront pas impactés, et proposent <strong>des</strong><br />

milieux de reproduction de substitution favorables pour l’espèce.<br />

De surcroît, un réaménagement adapté et coordonné de la carrière permettra d’offrir de plus nombreux<br />

sites de reproduction favorables à l’Alyte accoucheur, et de pérenniser sa présence sur le site.<br />

Pendant l’exploitation et après son réaménagement, le maintien <strong>des</strong> bassins de décantation et d’un<br />

milieu rocheux et ensoleillé sera favorable à l’ensemble <strong>des</strong> amphibiens ainsi qu’au Lézard <strong>des</strong> murailles.<br />

CONCERNANT L’ENTOMOFAUNE<br />

Les espèces d’insectes remarquables sont localisées au sein <strong>des</strong> milieux ouverts et arbustifs encore<br />

présents sur le site. La plupart d’entre eux sont voués à être détruits dans le cadre de l’avancée <strong>des</strong><br />

fronts d’extractions vers le Sud. Cependant, les prairies, friches et bermes de route situées en limite de<br />

site et en périphérie permettront le maintien de ces espèces dans le secteur jusqu’au réaménagement du<br />

site.<br />

ENCEM<br />

Thème 3 – Milieu naturel 88


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4-2 EFFETS INDIRECTS DE L'EXPLOITATION<br />

Ce sont les effets induits par l’exploitation de la carrière sur la flore et la faune <strong>des</strong> milieux situés en<br />

périphérie. Ces effets portent donc sur les équilibres biologiques existants sur ces milieux.<br />

4-2-1 EFFETS SUR LES CONTINUITES ECOLOGIQUES<br />

La poursuite de l’extraction de la carrière sera réalisée sur une petite surface supplémentaire (environ<br />

1,5 ha) et les milieux impactés présentent une connexion faible aux milieux proches. Aucune<br />

fragmentation supplémentaire ne devrait donc être mise en œuvre.<br />

4-2-2 DEVELOPPEMENT D’ESPECES INVASIVES<br />

Il faut mentionner que les divers maniements de terre, la dégradation de la biocénose et la circulation <strong>des</strong><br />

camions perturbent les milieux et favorisent l’installation et la dynamique d’espèces envahissantes<br />

généralement végétales (Robinier faux-acacia, Renouée du Japon, Buddleïa de David…). Celles-ci<br />

peuvent se développer en cours d’exploitation ou après réaménagement. Elles sont très problématiques<br />

car elles se développent aux dépens <strong>des</strong> espèces indigènes et sont, pour la plupart, très difficiles à<br />

éliminer, surtout quand elles sont bien implantées sur le site. Il faut donc en tenir compte et les surveiller<br />

de manière à traiter le problème le plus rapidement possible.<br />

Notons que quatre espèces invasives ont été inventoriées sur le site : Erigéron annuel (Erigeron annuus),<br />

Balsamine géante (Impatiens glandulifera), Impatiente à petites fleurs (Impatiens parviflora), Onagre<br />

bisannuelle (Oenothera biennis).<br />

4-2-3 BRUIT ET VIBRATIONS<br />

Les effets du bruit et <strong>des</strong> vibrations à basse fréquence sur la faune sont méconnus et difficiles à évaluer.<br />

Généralement, les espèces peuvent s'habituer à une activité sonore qui n’est pas source de danger.<br />

Mais il n'est pas improbable que le bruit limite les capacités d'accueil <strong>des</strong> milieux pour la faune qui y est<br />

sensible (mammifères, oiseaux, herpétofaune, papillons tympanés ...).<br />

Les tirs de min, sont de faible intensité et ne sont pas de nature à engendrer un dérangement important<br />

pour la faune. La carrière étant déjà active depuis plusieurs années, la faune est déjà habituée à un bruit<br />

diurne régulier.<br />

L’activité de la carrière est réalisée sur <strong>des</strong> horaires diurnes définis et peu d’engins sont utilisés. Le bruit<br />

ne devrait donc pas avoir d’impact notable sur les populations animales.<br />

4-2-4 POUSSIERES<br />

Les poussières peuvent avoir plusieurs effets négatifs :<br />

dépôts sur les feuilles <strong>des</strong> végétaux, gênant leur croissance ;<br />

ENCEM<br />

altération <strong>des</strong> ressources alimentaires ;<br />

augmentation de la turbidité <strong>des</strong> milieux aquatiques en cas d’entraînement de particules vers le<br />

réseau hydrographique ;<br />

perturbation de la recherche de nourriture par la faune.<br />

Les opérations susceptibles de produire les envols les plus conséquents sont le sciage <strong>des</strong> blocs, le<br />

décapage <strong>des</strong> sols, le concassage <strong>des</strong> matériaux, le chargement <strong>des</strong> camions, la circulation <strong>des</strong><br />

véhicules...<br />

Toutes les mesures nécessaires seront prises par l'exploitant pour limiter les envols de poussières (cf.<br />

thème 7).<br />

Thème 3 – Milieu naturel 89


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4-2-5 NUISANCE LUMINEUSE<br />

Les différents éclairages qui peuvent être utilisés sur les carrières en activité peuvent créer <strong>des</strong><br />

nuisances pour la faune et la flore.<br />

De manière générale la flore, dont certains rythmes sont liés en partie à la lumière (ex : photosynthèse,<br />

héliotropisme, chute <strong>des</strong> feuilles…), y sera sensible.<br />

Le rythme nycthéméral 13 <strong>des</strong> oiseaux peut également être perturbé et les insectes nocturnes, attirés par<br />

une source lumineuse, sont davantage soumis à la prédation. Par opposition, cette source lumineuse est<br />

favorable aux chiroptères qui y trouvent de nombreuses proies.<br />

N.B : Les entreprises utilisant <strong>des</strong> sources lumineuses artificielles <strong>des</strong>tinées à l’éclairage de chantiers en<br />

extérieur sont concernées par le décret n°2011-831 du 12 juillet 2011 relatif à la prévention et à la<br />

limitation <strong>des</strong> nuisances lumineuses.<br />

Les exigences porteront notamment sur les niveaux d’éclairement, l’efficience lumineuse et énergétique<br />

<strong>des</strong> installations, la limitation <strong>des</strong> éblouissements, la distribution spectrale <strong>des</strong> émissions lumineuses…<br />

L’exploitant se conformera aux différents arrêtés lorsque ceux-ci auront été pris.<br />

Compte tenu de la période et de la fréquence de l’activité prévue sur le site, la lumière ne devrait pas<br />

avoir d’incidence notable sur la faune et la flore locales.<br />

4-2-6 PERTURBATIONS DES ECOULEMENTS DES EAUX<br />

Aucune modification <strong>des</strong> écoulements en eau n’est à attendre. Les eaux de ruissellement sont redirigées<br />

vers <strong>des</strong> bassins puis, après décantation, rejetées dans le milieu naturel.<br />

Le projet n’aura aucune incidence sur la circulation <strong>des</strong> eaux souterraines.<br />

4-2-7 POLLUTIONS DES EAUX<br />

Des risques de pollutions accidentelles liées à l’utilisation du matériel d’exploitation (fuite d'huiles, de<br />

carburant) sont possibles. Ces pollutions sont par définition difficilement prévisibles mais pourraient avoir<br />

un effet important.<br />

Ce type de risque sera réduit par la mise en œuvre de mesures de protection adaptées (utilisation d'un<br />

parc d'engins de bonne qualité avec un contrôle régulier).<br />

Les stations de Laîche allongée et de Trèfle d’eau sont situées dans le plan d’eau à l’Ouest du site. Les<br />

hydrocarbures étant stockés sous la cote du plan d’eau, aucune pollution par ces hydrocarbures n’est<br />

susceptible de survenir.<br />

4-3 INCIDENCE SUR LES ZONES NATURELLES D’INTERET ECOLOGIQUE,<br />

FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF)<br />

Les deux ZNIEFF les plus proches sont distantes respectivement :<br />

d’environ 550 m de la limite Nord du projet. Il s’agit de la ZNIEFF n° 410006947 intitulée<br />

« Tourbière du bois de la poussière et <strong>des</strong> Paquis ». Elle correspond à une hêtraie<br />

montagnarde à Luzule et à une mosaïque de lande hercynienne à Vaccinum et de hêtraie<br />

montagnarde à Luzule. Elle couvre une superficie de 19,5 ha ;<br />

ENCEM<br />

d’environ 1 000 m de la limite Ouest du projet. Il s’agit de la ZNIEFF n°410002164 intitulée<br />

« Tourbière de Merreuille ». Elle correspond à un bas-marais acide d’une superficie d'environ<br />

3,8 ha. Son intérêt provient de la présence d’une espèce végétale protégée à l’échelon national,<br />

la Rossolis à feuilles ron<strong>des</strong> (Drosera rotundifolia) associée à une flore typique <strong>des</strong> bas-marais<br />

aci<strong>des</strong>.<br />

13 Rythme biologique lié à l’alternance du jour et de la nuit.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 90


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Aucun effet direct de l’exploitation n’est attendu sur les ZNIEFF car elles se situent en dehors du projet.<br />

Aucune espèce faunistique remarquable, dont le territoire pourrait recouvrir en partie l’emprise du projet,<br />

n’a été recensée au sein de ces zones.<br />

De plus, le projet se situe à une altitude inférieure à ces deux ZNIEFF. L’interaction de la carrière avec le<br />

réseau hydrographique (eaux de ruissellement décantées puis rejetées dans le milieu naturel) ne sera<br />

donc pas en mesure d’avoir un impact sur ces zones.<br />

Les effets indirects seront très limités et il n’y aura aucun impact notable sur les espèces ayant<br />

justifié la détermination de ces deux ZNIEFF.<br />

4-4 INCIDENCES SUR LES SITES NATURA 2000<br />

Les terrains concernés par la demande sont situés à environ :<br />

4 800 mètres au Sud-ouest du SIC intitulé « Tourbière de Jemnaufaing », FR 4100210 ;<br />

ENCEM<br />

4 800 mètres au Sud-est du SIC intitulé « Massif du Grand Ventron », FR 4100196 ;<br />

5 500 mètres au Nord-est du SIC intitulé "Tourbière de Machais et cirque de Blanchemer", FR<br />

4100206 ;<br />

2 000 mètres à l’Ouest de la ZPS intitulée Massif Vosgien, FR 4112003.<br />

La surface de recouvrement entre les terrains concernés par le projet et les sites Natura 2000 est<br />

nulle.<br />

Il n’y aura donc aucune incidence directe du projet sur les habitats naturels d’intérêt<br />

communautaire <strong>des</strong> deux sites Natura 2000.<br />

Aucune espèce animale ou végétale d’intérêt communautaire n’a été observée dans l’emprise <strong>des</strong><br />

terrains concernés par le projet.<br />

Il n’y aura donc aucune incidence directe du projet sur les espèces végétales et animales d’intérêt<br />

communautaire recensées dans les sites Natura 2000.<br />

En période de fonctionnement normal, compte tenu de l’éloignement géographique du projet par rapport<br />

aux sites Natura 2000, il n’y aura aucune incidence indirecte du projet sur les sites Natura 2000.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 91


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

5 - MESURES DE SUPPRESSION, D’ATTENUATION ET DE<br />

COMPENSATION DES IMPACTS<br />

Ce chapitre recense toutes les mesures à mettre en place dans le cadre de ce projet de renouvellement<br />

afin d’en supprimer, limiter ou compenser les effets :<br />

mesures de suppression : ces mesures visent à supprimer les effets négatifs du projet sur<br />

l’environnement, par une modification du projet initial (ex : modification du périmètre sollicité<br />

pour conserver une zone écologiquement sensible) ;<br />

mesures d’atténuation : elles sont proposées dès lors qu’un effet négatif, n’ayant pu être<br />

évité, subsiste sur une ou <strong>des</strong> espèces concernées ;<br />

mesures d'accompagnement : elles sont prises durant l’exploitation et visent à limiter et à<br />

prévenir la propagation d’éventuelles nuisances sur le milieu naturel (ex : limitation de l’envol<br />

de poussières, gestion <strong>des</strong> déchets,…) et à améliorer la situation actuelle (ex : mise en place<br />

de mares sur <strong>des</strong> terrains voisins de l'exploitation) ;<br />

mesures compensatoires : elles sont proposées dans le cas où <strong>des</strong> mesures de<br />

suppression ou d’atténuation n’ont pu être mises en place et qu’il subsiste un effet sur les<br />

espèces ;<br />

mesures proposées dans le cadre du réaménagement : ces mesures sont proposées<br />

dans le cadre d’un réaménagement écologique de la carrière et visent généralement à<br />

apporter une plus-value au site.<br />

5-1 MESURES DE SUPPRESSION DES IMPACTS<br />

Aucune mesure de suppression n’est mise en place.<br />

5-2 MESURES D’ATTENUATION DES IMPACTS<br />

Ces mesures prennent notamment en compte le cycle biologique <strong>des</strong> espèces et les saisons au cours<br />

<strong>des</strong>quelles elles sont les plus sensibles à toute <strong>des</strong>truction d'habitat.<br />

5-2-1 MESURES D'ATTENAUTION CONCERNANT LA FLORE<br />

La station de Linaire hybride (Linaria x sepium) est située aux abords de l’installation de traitement, à<br />

l’Ouest de la carrière. Ces installations seront maintenues le plus longtemps possible pour préserver la<br />

station et lui permettre de se disperser dans <strong>des</strong> secteurs non exploités.<br />

5-2-2 MESURES D'ATTENUATION CONCERNANT LES HABITATS NATURELS<br />

Le reliquat de « Prairies de fauche de montagne », situé à l’Est du site, sera géré par fauche annuelle<br />

tardive avec exportation.<br />

Les modalités d'entretien préconisées sont les suivantes :<br />

mise en place d'une fauche mécanisée extensive et tardive (septembre-octobre) ;<br />

exportation <strong>des</strong> produits de fauche ;<br />

interdiction de l'utilisation <strong>des</strong> amendements, <strong>des</strong> engrais ;<br />

interdiction de l'utilisation <strong>des</strong> herbici<strong>des</strong>.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 92


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

5-2-3 MESURES D'ATTENUATION CONCERNANT LA FAUNE<br />

Les mesures saisonnières sont résumées dans le tableau suivant.<br />

ENCEM<br />

▼ Tableau : Pério<strong>des</strong> préconisées pour la réalisation <strong>des</strong> travaux<br />

Type de travaux Zones concernées Taxons impactés<br />

Défrichement <strong>des</strong><br />

bosquets et décapage du<br />

sol<br />

Milieux naturels non<br />

exploités<br />

Pério<strong>des</strong> <strong>des</strong> travaux<br />

pour limiter les impacts<br />

Oiseaux, herpétofaune Septembre – octobre<br />

Entretien <strong>des</strong> bassins Bassins de décantation Amphibiens Novembre à février<br />

Destruction temporaire du<br />

bassin de fond de fosse<br />

Bassin de recueil <strong>des</strong><br />

eaux de ruissellement<br />

Amphibiens (Alytes) Novembre à février<br />

TRAVAUX DE DEFRICHEMENT DES HAIES ET DE DECAPAGE DE LA TERRE VEGETALE<br />

EFFECTUEES HORS PERIODE DE NIDIFICATION, DE REPRODUCTION ET D’HIBERNATION<br />

Aucune activité ne devra perturber les différentes espèces pendant leur nidification ou leur hibernation.<br />

Des <strong>des</strong>tructions de nichées d’oiseaux pourraient avoir lieu si les travaux de défrichement <strong>des</strong> bosquets<br />

et fourrés au centre de l’emprise étaient effectués en période de couvaison, c'est-à-dire de mars à août.<br />

De même, <strong>des</strong> <strong>des</strong>tructions d’individus (amphibiens, reptiles) pourraient avoir lieu en hiver lors du<br />

décapage de la terre végétale.<br />

Pour éviter cet impact sur l’avifaune et l’herpétofaune, ces travaux auront lieu sur les mois de septembre<br />

et octobre.<br />

La surface d’habitat impacté est estimée à environ 2000 m² de bosquets et fourrés.<br />

TRAVAUX D’ENTRETIEN OU DE MODIFICATION DES BASSINS DE DECANTATION<br />

Les travaux d’entretien (ex : curage) altérant temporairement les bassins ne devront pas être effectués<br />

pendant la période de reproduction <strong>des</strong> amphibiens. Concernant le bassin en fond de fosse, où plusieurs<br />

individus d’Alyte accoucheur ont été contactés, aucune extraction de ce secteur ne devra être effectuée<br />

pendant la période de reproduction <strong>des</strong> amphibiens. Ces travaux pourront ainsi avoir lieu entre les mois<br />

de novembre et février. Cela permettra d’éviter toute <strong>des</strong>truction de têtards pendant la saison estivale, et<br />

d’assurer leur développement complet, pour ceux qui n’hivernent pas dans le bassin.<br />

5-3 MESURES D’ACCOMPAGNEMENT<br />

5-3-1 PHASAGE DES OPERATIONS D’EXPLOITATION<br />

Les opérations de décapage seront réalisées au fur et à mesure de l’avancée de l’exploitation, de<br />

manière à conserver en l’état et le plus longtemps possible la faune et la flore sur le site.<br />

L’exploitant veillera à limiter les surfaces en chantier pour ne pas réduire les espaces d’accueil de la<br />

faune. Les mesures consisteront essentiellement à limiter au maximum l’impact <strong>des</strong> travaux sur le milieu<br />

en procédant dans les plus brefs délais à la remise en état <strong>des</strong> terrains exploités.<br />

5-3-2 RESPECT DES LIMITES DU PERIMETRE<br />

Tout dépôt, circulation, stationnement,… est interdit hors <strong>des</strong> limites du périmètre autorisé.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 93


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

5-3-3 MAITRISE DES ENVOLS DE POUSSIERES<br />

Des mesures seront prises par l’exploitant pour limiter les envols de poussières et éviter ainsi leurs<br />

dépôts dans le milieu extérieur (limitation de la vitesse à 10 km/h dans l’enceinte de l’exploitation,<br />

arrosage <strong>des</strong> pistes par temps sec, pulvérisation d’eau sur les zones émettrices de poussières, entretien<br />

et nettoyage réguliers <strong>des</strong> pistes …).<br />

5-3-4 GESTION ENVIRONNEMENTALE DU CHANTIER<br />

L’exploitant veillera à réaliser une gestion environnementale du chantier, notamment en utilisant un parc<br />

d’engin de bonne qualité régulièrement contrôlé et en entretenant les véhicules sur une aire étanche<br />

reliée à un séparateur d'hydrocarbures. Toutes les mesures de protection de la qualité <strong>des</strong> eaux<br />

superficielles et souterraines continueront d’être prises.<br />

5-3-5 PLANTATIONS DE HAIES<br />

Cette mesure réside dans la <strong>des</strong>truction de l’habitat <strong>des</strong> espèces d’oiseaux protégés, au niveau <strong>des</strong><br />

bosquets et fourrés au centre de l’emprise.<br />

Des haies seront plantées en bordure Est du site, cinq ans avant tout défrichement de fourrés. Environ<br />

2000 m² d’arbres et arbustes seront mis en place afin de servir de site de nidification aux oiseaux avant<br />

la <strong>des</strong>truction <strong>des</strong> fourrés.<br />

Ces haies seront composées d’essences arborées et arbustives locales et diversifiées, adaptées aux<br />

conditions édaphiques du substrat : Hêtre commun, Sorbier <strong>des</strong> oiseleurs, Alouchier, Houx…<br />

Les plantations seront agencées de façon à favoriser une diversité dans la structure de la haie.<br />

Les plantations de résineux et d’espèces invasives exotiques telles que le Robinier-faux-acacia, le<br />

Buddleia de David ou <strong>des</strong> espèces ornementales seront à proscrire.<br />

Ce linéaire de haies assurera différents rôles : zone de refuge, de nidification et de chasse pour de<br />

nombreuses espèces animales, et en particulier les chauves-souris, les oiseaux, … Il permettra<br />

également de renforcer les connexions écologiques entre les différentes haies et sections boisées<br />

morcelant le paysage.<br />

Ainsi, l’ensemble <strong>des</strong> espèces d’oiseaux protégées sera en mesure de se maintenir sur le site et d’y<br />

réaliser son cycle biologique.<br />

5-3-6 CREATION D’UN NOUVEAU BASSIN DE DECANTATION<br />

Un <strong>des</strong> bassins abritant l’Alyte accoucheur ne sera pas maintenu dans la cadre de la poursuite de<br />

l’exploitation. Un nouveau bassin sera créé sur le carreau du site, au moins une année avant la<br />

<strong>des</strong>truction de l’existant, afin de permettre aux populations d’Alyte de retrouver un habitat de<br />

reproduction similaire à proximité. Des inventaires herpétologiques seront effectués sur le site afin de<br />

vérifier la bonne fonctionnalité du nouveau bassin. Par la suite, le bassin de décantation pourra être<br />

détruit pendant la période hivernale (novembre à février).<br />

On rappellera que les autres bassins de décantation situés à proximité seront maintenus tout le temps de<br />

l’exploitation.<br />

ENCEM<br />

Thème 3 – Milieu naturel 94


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

5-3-7 GESTION DES HABITATS OUVERTS DE LA CARRIERE<br />

Dans les carrières, les milieux exploités et recolonisés spontanément par la végétation présentent<br />

souvent une végétation diversifiée qui attire de nombreuses espèces animales (oiseaux, reptiles,<br />

insectes,…) et constitue un élément de biodiversité, d’autant plus important si les milieux environnants<br />

possèdent une faible biodiversité (cultures intensives par exemple).<br />

Pour permettre le développement de cette biodiversité, une gestion adaptée <strong>des</strong> habitats ouverts de la<br />

carrière tels que les friches, les pelouses, la végétation <strong>des</strong> merlons, … sera mise en place pour<br />

permettre aux insectes et à certaines plantes de réaliser complètement leur cycle biologique. Pour<br />

atteindre cet objectif, il ne sera procédé ni au broyage ni au fauchage de la végétation du site entre le 1 er<br />

avril et le 31 septembre (fauche tardive).<br />

L’exploitant exclura toute utilisation de pestici<strong>des</strong> ou d’engrais chimiques.<br />

5-4 SYNTHESE DES IMPACTS RESIDUELS<br />

ENCEM<br />

▼ Tableau : Impacts résiduels subsistant après application <strong>des</strong> mesures d'atténuation<br />

Groupe<br />

biologique<br />

Espèces protégées<br />

concernées<br />

Impact résiduel<br />

Flore Aucune -<br />

Oiseaux<br />

Espèces nicheuses<br />

dans les formations<br />

arborées<br />

Aucun, dans la mesure où seule la<br />

zone centrale sera défrichée, et <strong>des</strong><br />

plantations seront effectuées en amont<br />

de toute <strong>des</strong>truction<br />

Reptiles<br />

Lézard <strong>des</strong> murailles<br />

Orvet fragile<br />

Aucun (décapage<br />

octobre)<br />

en septembre-<br />

Aucun, dans la mesure où la<br />

Amphibiens Toutes<br />

<strong>des</strong>truction d’individus sera évitée, et<br />

où seule une partie de l’habitat de<br />

l’Alyte sera déplacée dans le cadre de<br />

la poursuite de l’exploitation<br />

Insectes<br />

Aucune<br />

protégée<br />

espèce<br />

-<br />

Après application <strong>des</strong> mesures de suppression et de réduction aucun impact résiduel ne<br />

subsiste. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’établir une demande de dérogation sur les<br />

espèces protégées.<br />

5-5 MESURES PROPOSEES DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT<br />

Le réaménagement du site après exploitation est une obligation réglementaire. Ce réaménagement peut<br />

répondre à différents objectifs : restauration du milieu initial, aménagement en zone de loisirs, production<br />

agricole ou sylvicole, réserve naturelle...<br />

Dans le cas présent, le réaménagement prévu consiste à recréer <strong>des</strong> milieux favorables à la faune et à la<br />

flore, tout en intégrant le site dans le paysage vosgien alentour. Ces aménagements sont détaillés ciaprès.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 95


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

5-5-1 GESTION DES TERRES VEGETALES<br />

L’exploitant veillera à reconstituer un sol et un sous-sol propres à un réaménagement de qualité.<br />

Ainsi, l’exploitant réalisera un décapage sélectif <strong>des</strong> sols et mettra en œuvre une gestion adaptée <strong>des</strong><br />

terres de découverte.<br />

Les volumes de matériaux de découverte disponibles seront gérés de façon à optimiser leur utilisation<br />

dans le cadre <strong>des</strong> travaux de réaménagement <strong>des</strong> zones exploitées. Des précautions seront prises lors<br />

<strong>des</strong> phases de décapage, de stockage et de régalage <strong>des</strong> terres végétales de manière à maintenir au<br />

maximum leurs caractéristiques physiques et biologiques. Ce type de substrat contient en effet de<br />

nombreuses propagules (graines, rhizomes, bulbes…), ainsi qu’une microflore et une macrofaune<br />

spécifiques qui permettront aux espèces locales de recoloniser la carrière après réaménagement.<br />

Les précautions suivantes seront prises :<br />

décapage soigné <strong>des</strong> matériaux de découverte, en séparant les terres végétales <strong>des</strong> stériles<br />

d’exploitation et en évitant au maximum les mélanges entre les substrats de nature différente ;<br />

ENCEM<br />

stockage <strong>des</strong> terres végétales sur <strong>des</strong> épaisseurs limitées (inférieures à 2,5 m). Les stockages<br />

de terres végétales seront réalisés en évitant les tassements et sur <strong>des</strong> durées les plus courtes<br />

possibles ; l’idéal étant de les régaler sur les zones à remettre en état immédiatement après le<br />

décapage ;<br />

pas d’enfouissement <strong>des</strong> terres végétales sous <strong>des</strong> épaisseurs de matériaux « stériles » ;<br />

éviter le tassement de la terre végétale lors de la reconstitution du sol par le passage <strong>des</strong><br />

engins, un tassement important étant fortement préjudiciable à une recolonisation racinaire<br />

normale.<br />

5-5-2 AMENAGEMENTS DES FRONTS<br />

Au terme de l’extraction, les fronts seront purgés et retaillés pour casser leur géométrie. Les opérations<br />

pourront avoir pour finalité :<br />

création de micro-falaises : cet aménagement consiste à créer <strong>des</strong> gradins de 1 à 4 mètres de<br />

hauteur, au niveau <strong>des</strong> fronts exposés au soleil. L’objectif est de constituer un ensemble<br />

d’habitats rocheux globalement secs et chauds ;<br />

création de milieux rocailleux légèrement pentus : cet aménagement nécessitera d’écrêter<br />

les rebords <strong>des</strong> fronts et <strong>des</strong> banquettes ;<br />

création de falaises avec vires rocheuses : les falaises constituent un habitat potentiel pour<br />

les oiseaux rupestres comme le Faucon pèlerin, le Grand Corbeau et le Grand duc d’Europe.<br />

Cet habitat sera obtenu par abattage <strong>des</strong> banquettes intermédiaires pour obtenir un front unique<br />

d’inclinaison moyenne 80 % ;<br />

création d’éboulis en pied de front et d’amas pierreux de tailles variées : la reprise partielle<br />

<strong>des</strong> fronts pour les aménagements précédents sera l’occasion de créer <strong>des</strong> éboulis et <strong>des</strong> amas<br />

rocheux en pied de front, favorables aux reptiles et offrant de nombreux abris pour l’Alyte<br />

accoucheur.<br />

Aucun apport de terre végétale ne devra avoir lieu. La revégétalisation par voie naturelle sera privilégiée<br />

pour permettre l’installation spontanée de plantes adaptées et spécifiques à ces milieux. Ces<br />

aménagements seront favorables à l’habitat Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-<br />

Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii.<br />

Thème 3 – Milieu naturel 96


SYNTHESE DES IMPACTS PAR ESPECE PROTEGEE ET DES MESURES VISANT<br />

A LES SUPPRIMER OU A LES REDUIRE<br />

Mesures de<br />

réaménagement<br />

Mesures<br />

compensatoires<br />

Impacts résiduels<br />

Mesures<br />

d’accompagnement<br />

Mesures de<br />

suppression et<br />

d’atténuation<br />

Impact sur<br />

l’individu,<br />

l’habitat ou le<br />

territoire de<br />

chasse<br />

Groupe Espèce<br />

Maintien <strong>des</strong><br />

structures arborées<br />

et arbustives<br />

-<br />

Aucun, dans la mesure<br />

où les individus ne<br />

seront pas détruits, et<br />

où <strong>des</strong> habitats<br />

favorables seront<br />

maintenus et recréés<br />

sur le site<br />

Plantation arborées et<br />

arbustives en périphérie<br />

du site avant toute<br />

suppression de bosquets<br />

Suppression <strong>des</strong><br />

bosquets en<br />

septembreoctobre<br />

Suppression<br />

d’une faible<br />

surface d’habitat<br />

(2000 m²)<br />

Destruction<br />

d’individus<br />

Oiseaux -<br />

Création d’éboulis<br />

rocheux<br />

Maintien de<br />

surfaces pionnières<br />

faiblement<br />

végétalisées<br />

-<br />

Aucun, dans la mesure<br />

où les individus ne sont<br />

pas détruits, et où la<br />

carrière maintient un<br />

habitat favorable pour<br />

le Lézard <strong>des</strong> murailles<br />

Défrichement et<br />

décapage en<br />

septembreoctobre<br />

Destruction<br />

d’individus en<br />

période<br />

d’hivernage<br />

Lézard <strong>des</strong><br />

murailles<br />

Orvet fragile<br />

Reptiles<br />

Création d’éboulis<br />

rocheux<br />

Maintien de fronts<br />

rocheux et <strong>des</strong><br />

bassins<br />

-<br />

Aucun, dans la mesure<br />

où toute <strong>des</strong>truction<br />

d’individu est évitée, et<br />

où une partie de son<br />

habitat sera déplacé<br />

Création d’un nouveau<br />

bassin de décantation sur<br />

le carreau, avant<br />

<strong>des</strong>truction de l’existant<br />

Entretien <strong>des</strong><br />

milieux<br />

aquatiques de<br />

novembre à<br />

février<br />

Altération du<br />

bassin de fond<br />

de fosse de<br />

novembre à<br />

mars<br />

Destruction<br />

d’individus<br />

Altération d’un<br />

milieu de<br />

reproduction<br />

favorable<br />

Alyte<br />

accoucheur<br />

Crapaud<br />

commun<br />

Amphibiens<br />

Insectes Aucune - - - - - -


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

5-5-3 FORMATIONS PIONNIERES SILICEUSES<br />

Une partie du carreau sera laissée à l’état brut, sans régalage de terre végétale.<br />

Ce milieu constituera un lieu de vie adapté pour <strong>des</strong> insectes thermophiles, et sera colonisé par une<br />

végétation pionnière potentiellement intéressante.<br />

5-5-4 AMENAGEMENT D’UNE ZONE HUMIDE<br />

L’aménagement d’une zone humide au point bas du carreau, en pied de front, favorisera la fréquentation<br />

du site par les amphibiens. En effet, plusieurs espèces d’amphibiens assez étroitement liés aux milieux<br />

pionniers sont souvent observées dans les carrières. La présence de milieux aquatiques, par exemple<br />

sous forme de mares, leur est cependant indispensable pour effectuer la totalité de leur cycle de<br />

développement. Ce type de milieu est facile à mettre en place, par surcreusement du fond de fouille à<br />

l’aide d’une pelle mécanique sur une profondeur maximale d’environ 1,5 mètre et par imperméabilisation<br />

à l’aide d’argile sur une épaisseur de l’ordre de 20 cm.<br />

Par ailleurs, la proximité <strong>des</strong> éboulis et autres amas offrira un refuge pour les batraciens susceptibles de<br />

fréquenter la zone humide, en particulier l’Alyte accoucheur.<br />

5-5-5 ELEMENTS POUR LA GESTION DU SITE<br />

Il est important, pour que le site ne se ferme pas ou n’évolue en friche, qu’une gestion <strong>des</strong> lieux soit<br />

assurée.<br />

Les habitats rocheux sont <strong>des</strong> formations stables qui ne nécessitent pas de suivi particulier.<br />

Compte tenu de l’installation lente <strong>des</strong> formations herbacées de type pelouses, aucune gestion<br />

particulière n’est à envisager dans le cadre de la durée d’activité de la carrière.<br />

L'entretien de la zone humide consistera à mettre en œuvre si nécessaire <strong>des</strong> opérations de curage <strong>des</strong><br />

mares et de faucardage <strong>des</strong> massettes ou roseaux qui deviendraient trop envahissants. Ces opérations<br />

seront à mener en rotation afin de limiter l'impact sur la faune et la flore. Ces travaux d’entretien ne<br />

devront pas être effectués entre mars et septembre.<br />

Un entretien <strong>des</strong> bosquets sera certainement à prévoir les premières années.<br />

Les travaux d’entretien de la couverture végétale <strong>des</strong> secteurs réaménagés seront réalisés hors période<br />

de nidification <strong>des</strong> oiseaux nicheurs.<br />

ENCEM<br />

6 - BILAN DES INCIDENCES DU PROJET SUR LES ESPECES<br />

La réglementation française présente divers arrêtés concernant les espèces protégées :<br />

arrêté du 3 janvier 1994 concernant les espèces végétales protégées régionalement ;<br />

arrêté du 14 décembre 2006 portant modification de l’arrêté du 20 janvier 1982 concernant les<br />

espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire ;<br />

arrêtés du 23 avril 2007 concernant les mammifères, les insectes et les mollusques protégés ;<br />

arrêté du 19 novembre 2007 concernant les reptiles et amphibiens protégés ;<br />

arrêtés du 29 octobre 2009 concernant les oiseaux protégés.<br />

Tableau : Synthèse <strong>des</strong> impacts par espèce protégée et <strong>des</strong> mesures visant à les<br />

supprimer ou à les réduire<br />

Thème 3 – Milieu naturel 97


SITES ET PAYSAGES


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les données concernant ce chapitre proviennent d’informations recueillies :<br />

auprès de la DREAL Lorraine : http://www.lorraine.ecologie.gouv.fr ;<br />

ENCEM<br />

auprès de l’AREL (Agence Régionale de l’Environnement Lorraine) ;<br />

sur le site par une paysagiste d’ENCEM.<br />

Dans le cadre de ce projet, une approche paysagère a été réalisée par ENCEM.<br />

1 – ENVIRONNEMENT PAYSAGER<br />

L’objectif de cette approche est de caractériser les enjeux du site dans lequel s’inscrit le projet, à savoir,<br />

de recenser les éléments qui structurent les lieux et qu’il convient de préserver.<br />

L’objectif est également de voir comment s’inscrit le projet dans cette structure.<br />

1-1 GENERALITES<br />

Le paysage résulte d’une interaction entre plusieurs éléments d’ordre :<br />

physique, liés au relief, au réseau hydrographique, à la nature du substrat géologique ;<br />

humain, liés au mode d’exploitation du sol, à l’habitat, à la présence <strong>des</strong> infrastructures ;<br />

sociologique, liés à l’histoire, au patrimoine et à la culture qui déterminent la valeur que chacun<br />

attribue à un paysage ;<br />

biologique, liés à la végétation et aux milieux naturels.<br />

Le paysage ne se réduit pas à ces données objectives, il possède également une dimension :<br />

subjective, liée à la perception propre de chaque observateur et du rapport affectif qu’il<br />

entretient avec tel ou tel type de paysage ;<br />

évolutive : le paysage n'est pas une entité figée et définitive mais dynamique. Il est en<br />

constante évolution, transformation.<br />

Il est donc délicat de quantifier les effets d’un projet comme celui de la société Graniterie Petitjean, ceuxci<br />

étant variables dans le temps et fortement liés à la personnalité et la sensibilité personnelle.<br />

1-2 CADRE PAYSAGER<br />

1-2-1 CONTEXTE REGIONAL<br />

Au terme d’une longue histoire naturelle, dans laquelle la géomorphologie a joué un rôle fondamental,<br />

deux grands types de paysages très contrastés structurent la Lorraine :<br />

sur une grande partie Ouest du territoire lorrain : les premières couronnes sédimentaires du<br />

Bassin Parisien rythment les paysages en une succession de cuestas, de plateaux et de<br />

plaines ;<br />

les croupes granitiques <strong>des</strong> hautes <strong>Vosges</strong> et les entablements gréseux <strong>des</strong> basses <strong>Vosges</strong><br />

constituent, sur la frange Est de la région, le massif vosgien.<br />

Le projet étudié s’inscrit dans le deuxième type de paysage, dans la vallée de la Moselotte, affluent de la<br />

Moselle, au niveau de la commune de La Bresse, une <strong>des</strong> stations de sports d’hiver <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 99


CARTE DES UNITES PAYSAGERES DE LORRAINE<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Site<br />

Source : AREL et DIREN (nouvellement DREAL) - La Lorraine et ses paysages - 1997<br />

2011 - ENCEM Nancy


CONTEXTE PAYSAGER<br />

Étonnamment varié, le paysage <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> granitiques est constitué de vallées qui<br />

s’étirent doucement vers l’ouest et où se mêlent forêts profon<strong>des</strong>, lacs glaciaires,<br />

tourbières et prairies humi<strong>des</strong>, alternant avec <strong>des</strong> vallées industrielles drainées par<br />

les rivières, <strong>des</strong> plaines cultivées, ou encore <strong>des</strong> plateaux érodés.<br />

Ci-<strong>des</strong>sus, la vallée de La<br />

Bresse et ses versants boisés.<br />

Ci-contre, <strong>des</strong> vaches<br />

de race vosgienne dans les<br />

pâturages d’altitude.<br />

Une vocation agricole<br />

traditionnelle<br />

L’agriculture de montagne est l’activité ancestrale de la région, caractérisée<br />

par l’élevage bovin et par la fabrication du munster. Le<br />

paysage vosgien est ainsi marqué par la présence de fermes d’altitude,<br />

appelées «marcairies», près <strong>des</strong> «chaumes» où les bergers<br />

viennent faire paître leur troupeau tout l’été. Les chaumes cont<br />

de gran<strong>des</strong> étendues d’herbe, situées à plus de 1000 m d’altitude,<br />

comparables à un gazon parsemé d’arbustes rabougris et noueux où<br />

quelques bosquets tentent de survivre au rude climat <strong>des</strong> longs mois<br />

d’hiver. Elles rappellent certains paysages scandinaves ou alpins.<br />

En fond de vallée, les sols sont occupés par une agriculture traditionnelle<br />

vivrière : pomme de terre, coton, seigle, vergers.<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

www.photos-vosgiennes.com/<br />

http://tdemange.club.fr/ete8.htm<br />

Les lacs et rivières<br />

La vallée de la Moselotte est riche de plusieurs plans d’eau. D’origine glaciaire ou<br />

aménagés pour la pêche ou pour leur énergie hydraulique. Les rivières sont égale-<br />

les environs, constituent un <strong>des</strong> paysages <strong>des</strong> plus extraordinaires, mais aussi <strong>des</strong><br />

plus sensibles du secteur.<br />

Ci-contre, le lac <strong>des</strong><br />

Corbeaux près de la<br />

Bresse, qui doit son<br />

nom aux sapins qui<br />

l’avoisinent, aussi<br />

noirs que les corbeaux<br />

qui hantent, dit-on,<br />

l’endroit.<br />

A gauche, la tourbière<br />

du Lispach à<br />

La Bresse, colonisée<br />

par <strong>des</strong> plantes carnivores.<br />

La vallée de La Bresse, au<br />

rythme <strong>des</strong> saisons.<br />

Ci-<strong>des</strong>sus, un ruisseau torentiel<br />

près de La Bresse.<br />

2011 - ENCEM Nancy


CONTEXTE PAYSAGER<br />

Le bâti traditionnel<br />

L’habitat vosgien est plutôt dispersé, caractérisé par <strong>des</strong><br />

villages en fond de vallées, à proximité <strong>des</strong> rivières, mêlant<br />

habitat rural et habitat plus moderne ainsi que par<br />

d’imposantes fermes traditionnelles sur les versants. En<br />

partie enterrée, la ferme vosgienne est massive, de plan<br />

presque carré, avec les trois travées typiques de l’habitat<br />

lorrain et regroupe sous un même toit hommes, animaux<br />

et récoltes. Elle se trouve généralement à mi-pente, en<br />

fond de vallon appelé «basse» ou sur <strong>des</strong> hauteurs avec<br />

replat, autour de ses propres champs et prés.<br />

Ci-<strong>des</strong>sus, un<br />

versant à l’habitat<br />

dispersé.<br />

Des industries anciennes<br />

Trois anciennes industries majeures marquent le paysage de la vallée de la Moselotte : l’exploitation<br />

du granit, omniprésent dans le massif, essentiellement implantées dans la vallée de la Moselotte, l’in-<br />

exploitant la plus grande forêt naturelle de France.<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Ci-contre, le village de La Bresse,<br />

développé le long de la Mo-<br />

Ci-<strong>des</strong>sus, <strong>des</strong> fermes traditionnelles vosgiennes.<br />

La Bresse,<br />

avant tout station de ski plutôt que village traditionnel vosgien.<br />

Une nouvelle vocation touristique<br />

Longtemps vouée à l’agriculture<br />

vivrière, à l’industrie du bois, du<br />

granit et du coton, La Bresse est<br />

aujourd’hui l’une <strong>des</strong> principales stations<br />

de sports d’hiver <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, la<br />

première en nombre de pistes.<br />

Plusieurs usines textiles restent encore en activité<br />

dans la vallée, à proximité de La Bresse.<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-2-2 CONTEXTE LOCAL<br />

D’après la classification de l’Agence Régionale de l’Environnement en Lorraine et la Direction Régionale<br />

de l’Environnement de Lorraine, la commune de La Bresse est située dans une région paysagère<br />

intitulée "Régions paysagères <strong>des</strong> massifs montagneux très boisés" et plus précisément au sein <strong>des</strong><br />

"Hautes <strong>Vosges</strong> granitiques" 14 .<br />

ENCEM<br />

Illustration : Carte <strong>des</strong> régions paysagères de Lorraine<br />

Le paysage de cette partie de la Lorraine contraste dans l’ensemble régional par son relief imposant. La<br />

topographie a ainsi déterminé le paysage en influençant l’occupation du sol, en induisant un étagement<br />

<strong>des</strong> paysages :<br />

les boisements et forêts se sont implantés sur les vastes versants pentus ;<br />

les développements urbain, industriel et routier se sont concentrés dans le fond <strong>des</strong> vallées ;<br />

l’élevage s’est implanté sur les chaumes d’altitude ;<br />

l’agriculture est restée dans les plaines et sur les versants les moins pentus.<br />

Depuis les années 1960, les paysages de montagne sont confrontés à la déprise agricole associée à un<br />

fort développement forestier, et aux pressions urbaines linéaires dans les fonds de vallées. Aujourd’hui,<br />

ces paysages montagnards sont soumis à une fermeture <strong>des</strong> perspectives sur les versants et dans les<br />

fonds de vallées, ainsi qu’à un développement anarchique <strong>des</strong> villages.<br />

1-2-3 CARACTERISTIQUES PAYSAGERES DU SECTEUR<br />

Illustration : Caractéristiques paysagères du secteur<br />

Le secteur <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> granitiques est constitué de reliefs imposants mais assez arrondis, aux versants<br />

recouverts de forêts de conifères denses, créant ainsi <strong>des</strong> vallées drainées par les rivières, qui s'étirent<br />

doucement vers l'Ouest.<br />

Le massif vosgien est caractérisé par ces larges vallées en auge et par la multitude de lacs et tourbières,<br />

témoins d'une forte érosion glaciaire qui donna au massif cette forme de ballons arrondis. Les plus<br />

grands lacs sont <strong>des</strong> cuvettes d’origine glaciaire et la plupart <strong>des</strong> étangs sont d’anciens marécages<br />

barrés artificiellement par l’homme.<br />

En effet, depuis le Moyen Age, ils ont été aménagés pour la pêche. Les rivières et les lacs ont également<br />

été mis à profit pour le besoin en énergie hydraulique nécessaire aux scieries, tissages et filatures. Mais<br />

un <strong>des</strong> paysages les plus extraordinaires, mais aussi les plus sensibles <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, est sans contexte<br />

celui <strong>des</strong> tourbières. Ces espaces sont nés de la prolifération de sphaignes, variétés de mousses<br />

gonflées par les eaux de pluie et de ruissellement. Leur décomposition donne naissance à la tourbe dont<br />

l'acidité favorise la naissance d'une flore originale.<br />

Le massif vosgien reste une région marquée par l’agriculture de montagne, activité ancestrale<br />

caractérisée par l’élevage bovin et par la fabrication de la spécialité de la région, le fromage munstergéromé,<br />

au goût puissant et aux saveurs délicates, à base de lait de vache de race vosgienne. Depuis le<br />

17 ème siècle, cette ancienne vocation de la vallée a entretenu au fil <strong>des</strong> années <strong>des</strong> milieux plus ouverts<br />

en sommet de massifs, appelés « chaumes », créant ainsi <strong>des</strong> percées visuelles dans ce paysage<br />

relativement fermé par la forêt vosgienne.<br />

Le terme marcaire, de l’alsacien Malker, “celui qui trait”, désigne les agriculteurs de montagne pratiquant<br />

l’estive sur ces chaumes. Vers le mois de mai, ils rejoignent leurs marcairies, pour faire paître le bétail<br />

sur les hauteurs. En fond de vallée, les sols sont en partie occupés par une agriculture traditionnelle<br />

vivrière : pomme de terre, coton, seigle, vergers.<br />

14 AREL et DIREN - La Lorraine et ses paysages - 1997<br />

Thème 4 – Sites et paysage 100


LE SITE<br />

Le site étudié dans le cadre de ce projet est localisé sur le territoire de la<br />

commune de La Bresse. Les terrains occupent <strong>des</strong> terrains en haut du versant<br />

situé en rive droite de la vallée du Chajoux, en contrebas du col de<br />

Grosse Pierre, entre 885 et 935 mètres d’altitude.<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Périmètre du site<br />

Echelle 1 /5 500 environ<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

L'habitat vosgien est plutôt dispersé et caractérisé par d'imposantes fermes carrées. En partie enterrée,<br />

la ferme vosgienne est massive, de plan presque carré, avec les trois travées de l'habitat lorrain qui<br />

regroupe sous un même toit hommes, animaux et récoltes. Elle est construite à partir de boules de granit<br />

trouvées dans les champs et surmontées d’une charpente en bois. Le toit est moyennement incliné (25°<br />

à 30°) et il est recouvert de bardeaux, appelés "essins". Sa façade la plus exposée est également<br />

protégée par ces bardeaux, posés en écailles de poissons, tandis que le foin remisé au grenier préserve<br />

du froid. Sur ces fermes isolées et établies à proximité <strong>des</strong> sources, on aperçoit souvent un curieux<br />

ventre rond sortant d’une façade : le four à pain.<br />

Cependant, bien que répondant aux caractéristiques traditionnelles, l’habitat de la vallée de la Moselotte<br />

reste très récent. En effet, La Bresse, en tant que foyer de résistance lors de la Seconde Guerre<br />

mondiale, a été détruite à 80% en 1944.<br />

Le bâti le plus récent se développe le plus souvent dans le prolongement du village dans la vallée ou sur<br />

le bas <strong>des</strong> versants, créant ainsi <strong>des</strong> lotissements de chalets modernes, contrastant avec le mode de<br />

construction traditionnel <strong>des</strong> fermes carrées.<br />

Entre l'eau, la terre, le bois et la pierre, les vosgiens ont su maîtriser les éléments pour subsister. Ainsi,<br />

trois anciennes activités économiques majeures marquent le paysage du secteur :<br />

l’exploitation du granit : omniprésent dans le massif, le granit fournit d’abord les matériaux<br />

nécessaires à la construction de l’habitat. Essentiellement implantées dans la vallée de la<br />

Moselotte, les entreprises ont diversifié leur activité dans le domaine de l’aménagement urbain ;<br />

ENCEM<br />

l’industrie textile : dès la fin du 18 ième siècle, <strong>des</strong> filatures utilisant l’énergie hydraulique, <strong>des</strong><br />

teintureries attirées par la qualité de l’eau et <strong>des</strong> usines textiles s’installent sur le massif. De<br />

plus, la main d’œuvre est abondante, les paysans deviennent " ouvriers-paysans ". Malgré les<br />

difficultés qui ont frappé cette industrie, les entreprises ont fait <strong>des</strong> efforts de modernisation et<br />

plusieurs d’entre elles restent toujours en activité dans la vallée, à proximité de La Bresse ;<br />

la filière bois : cette activité, dont 80% de la production est <strong>des</strong>tinée au bâtiment, représente<br />

une activité essentielle dans ce massif qui accueille la plus grande forêt naturelle de France. Du<br />

bûcheron à l’artisan, en passant par les scieries, les vosgiens ont perfectionné leur métier au fil<br />

<strong>des</strong> années.<br />

L'agriculture traditionnelle reste aujourd’hui très limitée, que ce soit en plaine ou en montagne. Ainsi,<br />

longtemps vouée à l'agriculture vivrière, à l'industrie du bois, du granit et du coton, La Bresse est<br />

aujourd'hui l'une <strong>des</strong> principales stations de sports d'hiver <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, la première en nombre de pistes<br />

et en terme de fréquentation. Devenues fermes-auberges il y a une vingtaine d’années, les marcairies<br />

accueillent en été, randonneurs et touristes. Le tourisme est donc devenu, aujourd'hui, l’activité<br />

économique de premier ordre.<br />

1-2-4 CARACTERISTIQUES DU SITE<br />

Illustration : Caractéristiques du site<br />

Le site étudié dans le cadre de ce projet est localisé sur le territoire de la commune de La Bresse, dans<br />

le Parc Naturel Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> et dans un secteur identifié comme ayant <strong>des</strong><br />

sensibilités paysagères.<br />

Il se situe également à 100 m au Sud-est de la ZPPAUP de Gérardmer.<br />

Les terrains se situent sur la partie haute du versant situé en rive droite de la vallée du Chajoux, en<br />

contrebas du col de Grosse Pierre, entre 885 et 935 mètres d’altitude.<br />

Le site est constitué d’une emprise autorisée en cours d’exploitation.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 101


PERCEPTIONS VISUELLES<br />

Définition<br />

du bassin visuel du site<br />

Compte tenu de la localisation du site au sein d’une<br />

vallée étroite et boisée, les zones de perception de<br />

l’emprise étudiée sont réduites. Elles se limitent :<br />

- aux abords immédiats du site ;<br />

- aux habitations situées à proximité, sur le même<br />

versant, dans le même micro-talweg ;<br />

- aux versants opposés.<br />

Légende<br />

Emprise actuellement autorisée<br />

Zones de perceptions visuelles<br />

Ecrans visuels<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Prise de vue<br />

Zone de perception du site étudié<br />

Relief<br />

Végétation<br />

La Bresse<br />

6<br />

5<br />

3<br />

1<br />

4<br />

2<br />

500 m<br />

N<br />

2011 - ENCEM Nancy


PERCEPTIONS VISUELLES<br />

2<br />

1<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Vision réelle Zoom<br />

Depuis la RD 486 qui joint la vallèe de<br />

Gérardmer à celle de la Bresse, la carrière<br />

actuelle est visible sur plusieurs<br />

portions de cette route et ce, dans son<br />

intégralité (fronts, installations, piste,<br />

merlons, stocks de matériaux).<br />

3<br />

Depuis les habitations dispersées au<br />

Nord-Est de la carrière, les installations,<br />

la piste et les stocks de matériaux<br />

sont visibles, mais l’angle de<br />

vision rasant limite l’impact.<br />

Depuis les maisons du lieu-dit Lambexaire, situées en<br />

limite d’autorisation, la perception visuelle de la carrière<br />

reste limitée aux installations de chargement grâce<br />

au léger bombement du terrain dans cette zone.<br />

2011 - ENCEM Nancy


PERCEPTIONS VISUELLES<br />

4<br />

5<br />

6<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Depuis les maisons du<br />

versant opposé situé dans<br />

l’axe direct de la carrière,<br />

le site est visible dans<br />

son intégralité avec un<br />

contraste de texture et de<br />

couleur marqué entre les<br />

zones minérales et la végétation<br />

alentour.<br />

Depuis les lotissements du<br />

village de la Bresse situé sur<br />

le versant en rive gauche de<br />

la Moselotte, les installations<br />

ainsi que certains sommets de<br />

remblais contrastent avec les<br />

bois alentours (vue 6). Cependant,<br />

si l’observateur <strong>des</strong>cend<br />

vers le village, ces zones minérales<br />

deviennent invisibles<br />

(vue 5).<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

PARC NATUREL REGIONAL DES BALLONS DES VOSGES<br />

La charte du PNR vise la mise en valeur <strong>des</strong> paysages et <strong>des</strong> patrimoines (voir la présentation de l’étude<br />

d’impact, § 3 - Parc Naturel Régional).<br />

Les terrains sollicités par le projet sont localisés dans un secteur identifié par le PNR comme étant un<br />

site géologique, minéralogique et minier à préserver.<br />

PAYSAGES REMARQUABLES<br />

Le site étudié est localisé dans un secteur de Paysage Remarquable intitulé « Les hautes <strong>Vosges</strong><br />

Granitiques » (voir la présentation de l’étude d’impact, § 15 – Paysage remarquable). Cette catégorie de<br />

paysage répond à <strong>des</strong> sensibilités faibles par rapport à l’implantation <strong>des</strong> carrières sachant que le mitage<br />

doit être évité.<br />

1-3 PERCEPTIONS VISUELLES<br />

Dans ce chapitre, il s’agit d’inventorier les espaces et les itinéraires qui entretiennent <strong>des</strong> relations<br />

visuelles avec le site sollicité et de les qualifier : d’où le site est-il vu, à quelle distance et par qui ?<br />

1-3-1 LES MODALITES DE PERCEPTIONS VISUELLES<br />

ENCEM<br />

Illustration : Carte <strong>des</strong> perceptions visuelles<br />

En fonction <strong>des</strong> lieux d’observation, plusieurs modalités de perception se distinguent :<br />

vue de l’exploitation actuellement exploitée et <strong>des</strong> engins d'extraction ;<br />

vue <strong>des</strong> engins d’extraction uniquement.<br />

1-3-2 LES ECRANS VISUELS<br />

Les écrans visuels sont principalement constitués par :<br />

le relief <strong>des</strong> grands massifs environnant qui forment les limites de la vallée de la Moselotte ;<br />

le micro-relief créé par la présence de petits talwegs sur les versants, appelés également<br />

« gouttes » ;<br />

la végétation dense <strong>des</strong> boisements situés à proximité du site.<br />

1-3-3 DETERMINATION DU BASSIN VISUEL<br />

Compte tenu de la localisation du site sur le versant d’une vallée étroite et boisée, les zones de<br />

perception de l’emprise étudiée sont réduites. Elles se limitent :<br />

aux abords immédiats du site ;<br />

aux habitations situées à proximité, sur le même versant ;<br />

aux versants opposés.<br />

Dans le premier cas, depuis les maisons du lieu-dit Lambexaire, situées en limite d’autorisation, la<br />

perception visuelle de la carrière reste limitée aux passages <strong>des</strong> engins du fait du léger bombement du<br />

terrain dans cette zone.<br />

Dans le deuxième cas, sur le même versant, depuis les habitations dispersées au Nord-est de la carrière,<br />

les engins, les pistes et les stocks de matériaux sont visibles, mais l’angle de vision rasant limite l’impact.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 102


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Par contre, localement, depuis un virage en épingle de la RD 486, la carrière actuelle est visible dans son<br />

intégralité (fronts, piste, merlons, stocks de matériaux) avec un angle beaucoup plus direct, en raison de<br />

la position de promontoire de cette zone.<br />

Dans le troisième cas, il faut distinguer deux zones de perception :<br />

le versant opposé qui fait face au versant du col de la Grosse Pierre et donc à la carrière : depuis<br />

les maisons de ce versant, situées dans l’axe direct de la carrière, le site est visible dans son<br />

intégralité avec un contraste de texture et de couleur entre les zones minérales et la végétation<br />

alentour ;<br />

ENCEM<br />

le versant situé au Sud-est du village de La Bresse : depuis les lotissements du village de La<br />

Bresse situé sur ce versant, en rive gauche de la Moselotte, les installations ainsi que certains<br />

sommets de remblais contrastent avec les bois alentours. Cependant, si l’observateur <strong>des</strong>cend<br />

vers le village, les zones minérales deviennent progressivement invisibles ainsi que les<br />

installations.<br />

D’une manière générale, le champ visuel reste limité, la topographie et les bois denses de feuillus<br />

alentours ne permettant pas d’avoir une vision entière de la surface <strong>des</strong> terrains.<br />

1-3-4 SYNTHESE ET ENJEUX DE CE PAYSAGE<br />

Dans ce chapitre, il s’agit d’identifier les éléments forts de ce paysage, qu’il peut être utile de protéger et<br />

de valoriser parce qu’ils forgent l’identité du territoire, et leur position par rapport au projet.<br />

Composante structurant le paysage Enjeux pour le projet<br />

Etroite vallée glaciaire.<br />

Boisements denses sur les pentes les plus<br />

abruptes <strong>des</strong> versants.<br />

Perspectives visuelles d’un versant à l’autre.<br />

Fond de vallée fortement urbanisé,<br />

développement urbain progressant sur les<br />

versants.<br />

Maintenir le caractère semi-fermé <strong>des</strong> versants de la<br />

vallée.<br />

Favoriser l’implantation d’obstacles visuels verticaux<br />

ponctuels (boisements, haies, merlons discontinus,…).<br />

Du fait d’une topographie douce et vallonnée du<br />

versant, possibilité de mise en place de merlons ou de<br />

haies pour constituer <strong>des</strong> écrans visuels.<br />

Favoriser les transitions douces entre espaces boisés<br />

et espaces enherbés.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 103


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2 – EFFETS DU PROJET SUR LE PAYSAGE ET LES PERCEPTIONS DU<br />

SITE<br />

Les incidences du projet peuvent être analysées sur deux niveaux :<br />

l’effet sur les caractéristiques paysagères concerne la manière dont l’exploitation modifiera<br />

le cadre de vie environnant le projet (changements d’ambiance, de topographie, d’occupation<br />

<strong>des</strong> sols, …) ;<br />

ENCEM<br />

l’effet visuel est relatif à la façon dont seront perçues les modifications précitées ainsi que les<br />

points depuis lesquels ces changements seront visibles. L’effet visuel peut aussi être la façon<br />

dont l’exploitation pourra modifier les visibilités locales (exemple : suppression d’une haie qui<br />

cachait une partie de la vallée ou d’une route, …).<br />

2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES CARACTERISTIQUES PAYSAGERES<br />

2-1-1 CONSTAT DANS LE CADRE DE L’EXPLOITATION ACTUELLE<br />

Dans le cadre de l’exploitation actuelle, les effets observés sur les caractéristiques paysagères sont les<br />

suivants :<br />

changement d’occupation <strong>des</strong> sols : mise à nu <strong>des</strong> terrains, apparition de surfaces minérales<br />

importantes, disparition du couvert végétal et <strong>des</strong> prairies ;<br />

modification de la topographie : multiplication de fronts, de banquettes, présence de stocks,... ;<br />

changement de la vocation <strong>des</strong> terrains : passage d’une vocation agricole et naturelle à une<br />

vocation industrielle ;<br />

changement d’ambiance : mise à nu brutale de la roche, présence de stocks de matériaux, de<br />

panneaux, de clôtures, présence et circulation d’engins et de camions de transport,… qui<br />

confèrent au site une ambiance « de chantier ».<br />

Ainsi sont apparus <strong>des</strong> contrastes entre l’exploitation et son proche environnement paysager :<br />

contraste de vocation et d’ambiance : vocation naturelle, agricole et touristique, ambiance rurale<br />

de la vallée / vocation et ambiance industrielles du site exploité ;<br />

contraste de formes : topographie faite de courbes et de lignes douces / fronts verticaux, ruptures<br />

de pentes et lignes géométriques de la carrière ;<br />

contraste de textures et de couleurs : végétation / surfaces minérales.<br />

2-1-2 DANS LE CADRE DU PROJET<br />

Le projet vise à approfondir et étendre la zone d’exploitation.<br />

On observera donc une extension <strong>des</strong> modifications et contrastes précédemment cités.<br />

Concernant le cadre de vie <strong>des</strong> riverains, certaines zones d’habitations ont vue sur les emprises<br />

étudiées. Les éventuels effets du projet pourront donc être fortement ressenties par les riverains,<br />

notamment ceux du versant opposé, situé dans l’axe direct de la carrière (lieu-dit les Grands Viaux), mais<br />

l’effet de la distance permettra de réduire les éventuelles nuisances.<br />

Compte tenu de la localisation du site, de la superficie du projet et de l’existence de milieux similaires à<br />

proximité, la poursuite de l’exploitation ne devrait pas porter atteinte au potentiel de loisirs du secteur.<br />

De plus, rappelons que le site est en exploitation depuis les années 70. Il fait donc partie du paysage <strong>des</strong><br />

riverains.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 104


ETAT AU TERME<br />

DE 15 ANNEES<br />

D'EXPLOITATION<br />

PHOTOSIMULATION<br />

ETAT ACTUEL<br />

ETAT AU TERME<br />

DE 28 ANNEES<br />

D'EXPLOITATION<br />

Photomontage réalisé par<br />

ENCEM


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-3 APRES L’EXPLOITATION<br />

En comparant l’état initial et l’état final de façon stricte on peut dire que les effets de l’exploitation sur la<br />

topographie du site seront directs et définitifs, puisque le site ne retrouvera pas, à terme, sa topographie<br />

initiale.<br />

En effet, le paysage de versant montagneux de l'état initial progressera vers une excavation.<br />

Toutefois, le réaménagement du site (alternance de fronts talutés enherbés et fronts bruts) permettront<br />

de réduire les modifications et contrastes décrits précédemment (tels que les contrastes de couleurs, les<br />

ambiances de chantiers,…).<br />

Ce « nouveau paysage », localisé sur l’emprise exploitée, sera compatible avec les vocations<br />

résidentielles, touristiques et écologiques du secteur.<br />

Enfin, la plupart <strong>des</strong> modifications engendrées par l’exploitation et relevant principalement du cadre de<br />

vie, disparaîtront au terme <strong>des</strong> activités de la société : sources d’émissions de poussières et de bruit,<br />

l'ambiance industrielle,…<br />

ENCEM<br />

Illustration : Photosimulations du projet réalisées en 2008<br />

2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES PERCEPTIONS VISUELLES<br />

2-2-1 GENERALITES<br />

Les perceptions visuelles peuvent être analysées selon les critères suivants :<br />

le mode de perception (statique et/ou dynamique) conditionnant l’attention et la brièveté avec<br />

lesquelles on ressent les effets visuels et paysagers, la distance de perception qui influe sur<br />

l’importance de la vision : perception immédiate (entre 0 et 200 m), rapprochée (entre 200 et<br />

500 m) ou éloignée (plus de 500 m) ;<br />

l’angle de vue de l’observateur : vue rasante et/ou plongeante ;<br />

la présence ou l’absence d’obstacles naturels ou artificiels (haies, bois, bâtiments,<br />

topographie, …) conditionnant une vue directe ou filtrée ;<br />

la fréquentation du lieu depuis lequel le site est visible ;<br />

la possibilité d’appréhender le site partiellement ou dans sa totalité.<br />

2-2-2 EFFETS DANS LE CADRE DE LA CARRIERE ACTUELLE<br />

Les terrains sollicités sont perceptibles depuis le bassin visuel déterminé en § 1-3-3.<br />

Le tableau suivant permet de hiérarchiser les effets du projet au niveau <strong>des</strong> perceptions visuelles.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 105


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Zones de<br />

perception<br />

Habitations<br />

dispersées<br />

au Nord-est<br />

de la carrière<br />

Lieu-dit<br />

Lambexaire<br />

ENCEM<br />

Population<br />

concernée<br />

Riverains<br />

Agriculteurs<br />

Riverains<br />

RD 486 Automobilistes<br />

Versant<br />

opposé<br />

Lotissements<br />

de la Bresse<br />

sur versant<br />

éloigné<br />

Riverains<br />

Agriculteurs<br />

Riverains<br />

Mode de<br />

perception<br />

Statique<br />

éloignée<br />

Statique<br />

immédiate<br />

Dynamique<br />

rapprochée<br />

à éloignée<br />

Statique<br />

éloignée<br />

Statique<br />

éloignée<br />

Angle<br />

de vue<br />

Rasant<br />

Rasant<br />

De profil<br />

De face<br />

mais<br />

contreplongée<br />

Rasant,<br />

en<br />

contreplongée<br />

Tableau : Hiérarchisation <strong>des</strong> perceptions visuelles<br />

Obstacles Fréquentation Vocations Appréhension<br />

Haies,<br />

bosquets<br />

Bombement du<br />

relief, haies,…<br />

Haies,<br />

bosquets,…<br />

Haies,<br />

bosquets,…<br />

Haies,<br />

bosquets,<br />

habitations,…<br />

Quotidienne<br />

Habitation<br />

Lieu de<br />

travail<br />

Limitée<br />

Quotidienne Habitation Aucune<br />

Ponctuelle Habitation Partielle<br />

Quotidienne<br />

Habitation<br />

Lieu de<br />

travail<br />

Quasi-totale<br />

Quotidienne Habitation Quasi-totale<br />

Ce tableau montre que l’exploitation a lieu dans l’espace visuel <strong>des</strong> habitants <strong>des</strong> villages et hameaux les<br />

plus proches, <strong>des</strong> promeneurs et <strong>des</strong> agriculteurs qui travaillent à proximité. L’exploitation touche donc<br />

un espace lié à la vie quotidienne de cette population.<br />

Cependant, d’une manière générale, la topographie ne permettant pas d’avoir une vision précise de la<br />

surface <strong>des</strong> terrains, le déroulement <strong>des</strong> travaux ne crée pas de réelles nuisances visuelles.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 106


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-3 EFFETS DANS LE CADRE DU PROJET<br />

La poursuite de l’exploitation (approfondissement et extension vers le Sud) de la zone exploitable ne<br />

modifiera pas les zones de perceptions visuelles existantes. Les secteurs exploités seront toujours<br />

visibles depuis les points de vue identifiés précédemment.<br />

Depuis l'obtention de l'arrêté préfectoral en 2008, la société a :<br />

mis en place un merlon en limite Sud-est du site (sur la parcelle AS 248). Pour <strong>des</strong> raisons de<br />

sécurité (présence d'une ligne électrique), ce merlon ne pourra être planté. Il sera<br />

progressivement revégétalisé ;<br />

ENCEM<br />

planté une haie en limite Est du site, le long de la Traverse de Grosse Pierre. A maturité, cette<br />

haie permettra de filtrer les vues vers le site d’exploitation et ainsi de réduire les perceptions<br />

visuelles.<br />

Photo : Merlon réalisée au Sud-est du site (ENCEM)<br />

Photos : Haie plantée en limite Est du site (ENCEM)<br />

Thème 4 – Sites et paysage 107


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2-4 EFFETS APRES EXPLOITATION<br />

En fin d’exploitation, toutes les infrastructures liées à l’exploitation de la carrière seront démontées. Ainsi<br />

l’installation de traitement ne sera plus visible depuis l’extérieur de la carrière.<br />

La haie plantée prendra de la hauteur et de la densité, et jouera complètement son rôle de filtre visuel<br />

vers l’emprise exploitée.<br />

ENCEM<br />

3 – MESURES RELATIVES A L’ENVIRONNEMENT PAYSAGER<br />

Les effets éventuels d'une exploitation de carrière peuvent être produits à deux niveaux :<br />

lors du déroulement <strong>des</strong> travaux ;<br />

lorsque le site est restitué dans son état final.<br />

Ces deux niveaux impliquent donc deux types de mesures :<br />

celles prenant en compte les effets engendrés lors du déroulement <strong>des</strong> travaux (effets<br />

temporaires) : ce sont les principes de gestion quotidienne du site d'exploitation ;<br />

celles prenant en compte les effets engendrés de façon définitive : ce sont les orientations dans<br />

le cadre du projet de réaménagement.<br />

3-1 PRINCIPES DE GESTION DU SITE PENDANT LE DEROULEMENT DES TRAVAUX<br />

D’EXPLOITATION<br />

Ces principes de gestion sont <strong>des</strong>tinés à atténuer les effets éventuels du projet sur le paysage <strong>des</strong><br />

riverains. Ils visent à maintenir un cadre de vie proche de celui existant à l’état actuel.<br />

Ils seront notamment relatifs :<br />

à l’organisation du chantier (phasage d’exploitation, localisation/disposition <strong>des</strong> équipements,<br />

<strong>des</strong> stocks, de l’installation de traitement, circulation <strong>des</strong> engins, …) ;<br />

à l’entretien du site et ses abords.<br />

Le phasage, privilégiant un réaménagement coordonné aux travaux d’exploitation, permettra d’atténuer<br />

les effets éventuels sur les caractéristiques paysagères du site et les perceptions visuelles.<br />

En outre, la disposition cohérente <strong>des</strong> éléments constitutifs de l’exploitation (le stockage <strong>des</strong> matériaux,<br />

…) ainsi qu’une signalétique adéquate (<strong>des</strong> panneaux bien conçus et bien localisés) contribueront à une<br />

bonne compréhension générale <strong>des</strong> activités de la société sur cette emprise.<br />

La propreté et l’ordonnancement <strong>des</strong> activités confèreront une image soignée témoignant du<br />

professionnalisme de la société et de l’appropriation par les employés de leur espace de travail.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 108


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-2 ORIENTATIONS DANS LE CADRE DU REAMENAGEMENT<br />

Dans le cadre du réaménagement, les orientations peuvent être les suivantes :<br />

réaménagement <strong>des</strong> fronts alternant zones de pans rocheux et zones végétalisées confère au<br />

site un caractère plus naturel et permet la mise en valeur du gisement géologique ;<br />

ENCEM<br />

éviter les plantations trop régulières donne un caractère moins artificiel aux surfaces boisées ;<br />

imposer l’utilisation d’espèces locales, en particulier les espèces à feuilles caduques, telles que<br />

recensées sur le terrain lors du diagnostic écologique du site intègre le site et ses abords dans<br />

l’environnement écologique et paysager (même palette de couleurs et même formes) du secteur.<br />

Par ailleurs, les effets décrits précédemment (sur la topographie, la vocation <strong>des</strong> sols, les ambiances,…)<br />

seront atténués par les dispositions prises dans le cadre du réaménagement. Celles-ci tiendront compte :<br />

de l’environnement paysager ;<br />

du potentiel écologique du site ;<br />

de la vocation touristique et de loisirs du site ;<br />

<strong>des</strong> caractéristiques physiques du site (topographie, matériaux disponibles pour le<br />

réaménagement,…).<br />

Ces dispositions sont détaillées dans la partie 3 de l'étude d'impact.<br />

Thème 4 – Sites et paysage 109


ENVIRONNEMENT<br />

SOCIO-ECONOMIQUE


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les données présentées dans ce chapitre proviennent :<br />

<strong>des</strong> recensements de l’INSEE effectués entre 1968 et 2008 ;<br />

ENCEM<br />

du recensement agricole de 2000 (AGRESTE) ;<br />

de la base de données <strong>des</strong> installations classées du MEDAD ;<br />

du FIchier National <strong>des</strong> Etablissements Sanitaires et Sociaux (FINESS).<br />

1-1 POPULATION ET DONNEES DEMOGRAPHIQUES<br />

1 – DEMOGRAPHIE<br />

Au recensement de l’INSEE en 2008, la commune de La Bresse comptait 4 716 habitants répartis sur<br />

57,9 km² de son territoire, soit une densité de 81,4 habitants au km², nettement supérieure à la moyenne<br />

départementale (64,7 hab./km²).<br />

Les vallées vosgiennes, dont l’essor au cours du 19 e et début du 20 e siècle était en partie dû à la<br />

disponibilité d’une énergie abondante et gratuite, l’eau, connaissent depuis quelques décennies un déclin<br />

d’activité. Cette déprise industrielle se répercute inévitablement sur l’évolution de la population.<br />

Ainsi, depuis 1975, la population ne cesse de diminuer (- 12,6 %). Cette tendance sur 33 ans est assez<br />

régulière.<br />

Tableau : Structure par âge de la population de La Bresse (INSEE,<br />

2008)<br />

Ages Générations<br />

Hommes Femmes<br />

Nombre % Nombre %<br />

Ensemble 2 359 100 2 357 100<br />

0 à 14 ans De 1994 à 2008 365 15,5 328 13,9<br />

15 à 29 ans De 1979 à 1993 389 16,5 280 11,9<br />

30 à 44 ans De 1964 à 1978 452 19,2 434 18,4<br />

45 à 59 ans De 1949 à 1963 543 23,0 530 22,5<br />

60 à 74 ans De 1934 à 1948 415 17,6 475 20,2<br />

75 à 89 ans De 1919 à 1933 181 7,7 277 11,7<br />

90 ans ou plus Avant 1918 13 0,6 33 1,4<br />

Les catégories de population les plus sensibles (c’est-à-dire les enfants de moins de 15 ans et les<br />

personnes âgées de plus de 60 ans) représentent environ 44,3 % de la population de la commune.<br />

1-2 HABITAT<br />

Par rapport aux axes de communication et aux ressources, l’habitat se concentre tout naturellement dans<br />

la vallée de la Moselotte et son affluent le ruisseau de Chajoux, avec <strong>des</strong> bourgs comme La Bresse,<br />

Cornimont, Saulxures-sur-Moselotte.<br />

A côté de cet habitat urbain, un habitat rural dispersé est noté sur le versant Nord de la vallée de la<br />

Moselotte -le mieux exposé- et surtout sur le massif granitique. Il se compose de petits hameaux de<br />

fermes isolées parmi les étendues agricoles. Au milieu du 20 ème siècle, les habitants logeaient<br />

principalement dans ces fermes sur les hauteurs de la commune. Détruites lors du dernier conflit, les<br />

fermes actuelles datent de l’après-guerre.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 111


Commune de<br />

ROCHESSON<br />

Commune de<br />

GERARDMER<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Route du droit<br />

Chalet à l’abandon<br />

L’ETANG ANOULD<br />

DEVANT GROSSE PIERRE<br />

LE MESSIEU<br />

Atelier<br />

Local personnel<br />

Parking<br />

Transformateur<br />

Hangar technique<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

PRE SEC<br />

LAMBEXAIRE<br />

Commune de<br />

LA BRESSE<br />

RD n°486<br />

ENVIRONNEMENT<br />

HUMAIN<br />

Zone de loisirs :<br />

Périmètre cadastral du projet<br />

Périmètre exploitable<br />

Zone d’habitat<br />

Limite de commune<br />

Chemins de randonnée balisés<br />

par le Club Vosgien<br />

Parcours de moto-cross<br />

Ecole de Trial Grosse Pierre<br />

Echelle 1 /3 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr<br />

datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

De nombreux lotissements <strong>des</strong>tinés exclusivement à l’habitation principale ont été aménagés dans divers<br />

secteurs de la commune.<br />

En 2008, la commune de La Bresse comptait 3 893 logements, dont 5,2 % de logements vacants et<br />

41,4 % de résidences secondaires. Ce dernier chiffre n’était que de 8 % en 1968 et n’a cessé<br />

d’augmenter depuis, du fait du développement du tourisme.<br />

En 40 ans, le nombre de logements s’est accru d’environ 118 %.<br />

Les habitations les plus proches du projet sont celle de M. Aubert (17,5 m au Nord-est <strong>des</strong> limites<br />

cadastrales du site), le bâti de la parcelle 147 (28 m à l’Est), ainsi que les habitations <strong>des</strong> parcelles 220<br />

et 225 (respectivement à 15 m et à 31 m au Sud-est).<br />

1-3 EFFETS ET MESURES CONCERNANT LA POPULATION<br />

ENCEM<br />

Illustration : Carte de l’environnement humain<br />

Le site étudié reste éloigné <strong>des</strong> centres de vie et en particulier <strong>des</strong> populations sensibles. Les effets liés<br />

à la sécurité, aux perceptions visuelles et aux potentielles émissions de bruits et de poussières seront<br />

donc réduits.<br />

Les mesures prises pour réduire les effets potentiels de l’exploitation sur l’environnement (intégration<br />

paysagère, émissions de poussières, de bruit, de vibration et sécurité sur les voies de circulation),<br />

participeront de façon générale au maintien de la qualité du cadre de vie de la population et de l’habitat.<br />

Ces mesures de protection vis-à-vis <strong>des</strong> riverains sont développées dans les paragraphes suivants (cf.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage).<br />

Les effets potentiels du projet d’exploitation sur la population et l’habitat disparaîtront totalement après le<br />

réaménagement.<br />

2 – ACTIVITES ECONOMIQUES<br />

2-1 AGRICULTURE, INDUSTRIES, ESPACES DE LOISIRS / TOURISME<br />

La Bresse est aujourd’hui dans une situation économique et sociale reconnue grâce à une activité<br />

économique diversifiée : industries, artisanat, commerce et activité touristique en progression.<br />

L’INSEE considère La Bresse comme l’un <strong>des</strong> quatre pôles urbains du département, avec les villes<br />

d’Epinal, de Saint-Dié et de Remiremont, c’est-à-dire la ville-centre d’un bassin de 5 000 emplois ou plus.<br />

En 2008, la commune de La Bresse comptait 68 % d’actifs occupés et avait un taux de chômage de<br />

8,2 %. Une part importante de la population active occupée travaille sur la commune (67,2 %).<br />

Au 31 décembre 2009, l’INSEE a recensé 454 établissements actifs sur la commune de La Bresse<br />

répartis comme suit :<br />

57,0 % liés au commerce, aux transports et aux services divers ;<br />

16,7 % liés à l’administration publique, à l’enseignement, à la santé et à l’action sociale ;<br />

11,5 % liés à l’industrie ;<br />

10,4 % liés à la construction ;<br />

4,4 % liés à l’agriculture.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 112


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-1 AGRICULTURE<br />

Les données du recensement agricole AGRESTE de 2000, concernant le développement de l’agriculture<br />

sur La Bresse, indiquent que la surface agricole utilisée par cette commune est de 512 ha, soit environ<br />

8,8 % de la surface communale. Le village a donc une faible vocation agricole.<br />

ENCEM<br />

Tableau : Recensement agricole de la commune de La Bresse<br />

Nombre d'exploitations 33<br />

dont nombre d’exploitations professionnelles 5<br />

Nombre de chefs d'exploitation et de coexploitants 39<br />

Nombre d'actifs familiaux sur les exploitations 55<br />

Nombre total d'actifs sur les exploitations<br />

(en UTA, équivalent temps plein)<br />

24<br />

Superficie agricole utilisée <strong>des</strong> exploitations (ha) 512<br />

Terres labourables (ha) 0<br />

Superficie toujours en herbe (ha) 512<br />

Nombre total de vaches 121<br />

Rappel : Nombre d'exploitations en 1988 72<br />

De plus, l’activité agricole est en régression (diminution de 54 % du nombre d’exploitations en 12 ans) et<br />

ne représente plus que 21 emplois.<br />

L'agriculture vosgienne dans la région de La Bresse est exclusivement tournée vers l'élevage en raison<br />

du climat et du relief. La superficie en herbe occupe ainsi l’ensemble de la superficie agricole utilisée. Ce<br />

sont surtout les bovins et les ovins qui dominent dans les effectifs du cheptel communal et ce type<br />

d’élevage est notamment à l'origine <strong>des</strong> produits laitiers et de la fabrication de fromages (munster).<br />

Le territoire communal est inscrit dans les aires géographiques <strong>des</strong> Appellations d'Origine Contrôlée<br />

(AOC) Munster et Miel de sapins <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, enrichissant ainsi le capital économique du secteur<br />

d’étude.<br />

2-1-2 SYLVICULTURE<br />

Les boisements et forêts occupent la majeure partie du territoire <strong>des</strong> communes environnantes du projet.<br />

Les nombreuses exploitations forestières du secteur d’étude ont donné naissance à une industrie du bois<br />

très importante.<br />

2-1-3 ACTIVITES INDUSTRIELLES<br />

Hormis l'industrie du bois, les industries textiles et la métallurgie se sont maintenues à un niveau élevé<br />

jusqu'à une période récente, une reconversion et une diversification <strong>des</strong> activités sont en cours de<br />

réalisation.<br />

Les massifs de granite ont fait l'objet de plusieurs exploitations de carrières. Le nombre d'exploitations<br />

actives de matériaux est assez réduit dans la région en raison de la faible extension de nombreux<br />

gisements et l'importance <strong>des</strong> contraintes (pays montagneux, région touristique et pour les sables et<br />

graviers, à l'existence, à faible distance, <strong>des</strong> importantes gravières de la plaine rhénane). Seul le granite<br />

<strong>des</strong> Crêtes a fait l'objet d'une exploitation importante sur le plan local, en marbrerie et voirie. La variété<br />

« gris-bleu » est extraite de façon artisanale aux environs du col de Grosse Pierre. L'extraction est<br />

facilitée par la présence de diaclases plus ou moins orthogonales.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 113


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Outre l’exploitation visée par le projet, la commune de La Bresse recense 6 installations classées. Et on<br />

en dénombre 15 autres dans les communes situées aux alentours du projet.<br />

ENCEM<br />

Tableau : Recensement <strong>des</strong> ICPE dans le secteur d’étude (Base de<br />

données <strong>des</strong> installations classées du MEDAD)<br />

Commune Sociétés Activité principale<br />

La Bresse<br />

Gérardmer<br />

Graniterie Petitjean Carrière<br />

Initial BTB Laveries, blanchisseries, pressing<br />

Les Zelles Transformation <strong>des</strong> matières plastiques<br />

Nicollet Thierry Carrières<br />

Poirot Graniterie Carrières<br />

Rémy Loisirs Industries diverses<br />

Tissus Gisèle Textile et habillement, teinture, impression<br />

ARM Groupe social Produits en bois, ameublement (fabrication de)<br />

Blanchiment de Xonrupt Blanchiment, teinture, impression<br />

Charpente Houot Bois et de l'ameublement (industrie du)<br />

Transit de Gérardmer Regroupement d'OM, DIB<br />

Crouvezier Développement Blanchiment, teinture, impression<br />

Cuny Constructions Scierie, fabrication de panneaux<br />

Doridant SA Blanchiment, teinture, impression<br />

Franslatte Bois et de l'ameublement (industrie du)<br />

Gérardmer Ski Régie<br />

municipale<br />

Refroidissement par dispersion d'eau dans un<br />

flux d'air (installations de)<br />

GIE du Costet Beillard Stations d'épuration industrielles<br />

GIE du Noir Ruxel Stations d'épuration industrielles<br />

Lycée enseignement<br />

professionnel<br />

Enseignement<br />

Parmentelat René et Fils Blanchiment, teinture, impression<br />

Sagram Carrières<br />

Société Nouvelle WM Mécanique, électrique, traitement de surface<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 114


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1-4 ESPACES DE LOISIRS, TOURISME<br />

Les activités de loisirs sont très nombreuses. Elles sont surtout axées sur les activités dites natures ; la<br />

randonnée, la pêche, la chasse, le camping caravaneige, les sports nautiques et le cyclotourisme sont<br />

très pratiqués.<br />

De nombreux itinéraires sont balisés par le Club vosgien avec notamment deux chemins de Grande<br />

Randonnée, les GR 531 et 533, et un sentier sylvicole.<br />

On trouve également sur la commune <strong>des</strong> terrains de mini-golf et de tennis, un parcours sportif, un<br />

complexe multi-activités, plusieurs aires de départ de vole à voile, ainsi que de très nombreux hôtels,<br />

fermes-auberges et aires de camping.<br />

Le tourisme est l'une <strong>des</strong> principales activités économiques de La Bresse et <strong>des</strong> environs. La région <strong>des</strong><br />

Hautes <strong>Vosges</strong> est à bien <strong>des</strong> égards privilégiée. La pureté de l'air, la splendeur de ses paysages et le<br />

développement de ses capacités d'accueil en ont fait un haut lieu du tourisme :<br />

en hiver, La Bresse est une station de ski (ski de fond ou ski alpin) et où l'on pratique également<br />

la randonnée en raquettes ;<br />

ENCEM<br />

en été, la station devient base de loisirs, avec notamment la pratique de la randonnée.<br />

La vallée avec ses lacs glaciaires et ses stations climatiques et touristiques est un centre de séjour<br />

particulièrement recherché.<br />

Les retombées économiques du tourisme peuvent s’estimer aujourd’hui à près de 30 % de l’activité<br />

globale.<br />

2-1-5 AUTRES ACTIVITES<br />

De nombreux artisans et commerces de détail et de proximité sont présents sur la commune de La<br />

Bresse et sur les communes aux alentours (Gérardmer notamment).<br />

Le terme établissement recevant du public (ERP), défini à l'article R.123-2 du Code de la construction<br />

et de l'habitation, désigne les lieux publics ou privés accueillant <strong>des</strong> clients ou <strong>des</strong> utilisateurs autres que<br />

les employés (salariés ou fonctionnaires).<br />

Cela regroupe un très grand nombre d'établissements comme les cinémas, théâtres, magasins (de<br />

l'échoppe à la grande surface), bibliothèques, écoles, universités, hôtels, restaurants, hôpitaux… que ce<br />

soient <strong>des</strong> structures fixes ou provisoires (chapiteau, structures gonflables).<br />

A ce titre, sont recensés sur la commune de La Bresse <strong>des</strong> écoles et collèges, une vingtaine d’hôtelsrestaurant<br />

et bars, <strong>des</strong> bibliothèques-médiathèque, plusieurs cinémas et théâtres, de nombreux<br />

magasins et supermarchés…<br />

De plus, 6 établissements recevant une population sensible, à savoir les mala<strong>des</strong> et les personnes<br />

âgées, sont recensés sur la commune de La Bresse : 2 pharmacies, 2 maisons de retraite, 1 service<br />

d’aide aux personnes âgées et 1 service de soins infirmiers à domicile.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 115


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DE LOISIRS<br />

2-2-1 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES ECONOMIQUES<br />

Les terrains sollicités par le projet ne sont pas <strong>des</strong> emprises utilisées dans le cadre d’une activité<br />

agricole, sylvicole ou industrielle, autre que l’activité granitière. La poursuite de l’exploitation ne créera<br />

donc aucune nuisance pour ces activités économiques.<br />

Les terrains sollicités sont uniquement le siège d’une carrière. En aucun cas, ces terrains ne sont donc le<br />

lieu de pâturage d’un cheptel dont la production de lait serait <strong>des</strong>tinée à la fabrication du Munster. De<br />

plus, l’absence de boisements au droit <strong>des</strong> terrains témoigne qu’aucun effet direct du projet ne sera<br />

exercé sur la production de Miel de sapin <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

Compte-tenu <strong>des</strong> distances les séparant, les effets du présent projet d’exploitation sur les activités<br />

économiques du secteur seront globalement négligeables.<br />

Dans le cadre de l’activité économique liée à l’exploitation du granit, <strong>des</strong> emplois directs et indirects ont<br />

été générés et seront maintenus :<br />

dans le cadre du projet d’exploitation de carrière ;<br />

ENCEM<br />

dans le cadre du fonctionnement <strong>des</strong> usines de transformation du granite (Les Ecorces et<br />

Niachamp).<br />

Par ailleurs les activités de la société Graniterie Petitjean ont et pourront avoir, localement, un effet positif<br />

sur les activités économiques du secteur :<br />

diverses activités continueront d’être sous-traitées à <strong>des</strong> entreprises locales : enlèvement <strong>des</strong><br />

déchets, livraison du carburant et <strong>des</strong> explosifs, apports <strong>des</strong> matériaux à valoriser ou livraison <strong>des</strong><br />

produits finis, entretien du matériel, … ;<br />

versement de la contribution économique territoriale (ex taxe professionnelle) ;<br />

ressource financière pour la commune dans le cadre du contrat de foretage concernant les<br />

parcelles communales.<br />

2-2-2 EFFETS DU PROJET SUR LES ACTIVITES TOURISTIQUES<br />

Le site étudié n’est pas inscrit dans les secteurs concentrant les activités touristiques les plus<br />

importantes (pas de piste de sport d’hiver, pas de lac à proximité immédiate du site…). Seuls <strong>des</strong><br />

sentiers de randonnées sont situés dans le voisinage de la carrière, ainsi qu’un parcours de moto-cross<br />

avec l'école de Trial de Grosse Pierre.<br />

Dans le cadre de l’exploitation de la carrière actuelle, il n’y a pas eu de nuisance particulière au niveau<br />

de ces sentiers de randonnée, et de manière générale pour les activités touristiques du secteur.<br />

Dans le cadre du projet, il n’y aura pas d’effet direct sur l’ensemble <strong>des</strong> activités. Les seuls effets que<br />

pourraient engendrer les activités d’exploitation seraient liés à l’émission de poussières ou de bruit.<br />

Les effets potentiels du projet d’exploitation sur les activités de loisirs et de tourisme disparaîtront<br />

totalement après le réaménagement.<br />

2-3 MESURES VIS-A-VIS DES ACTIVITES ECONOMIQUES ET DES LOISIRS<br />

Aucun effet négatif n'a été recensé. Cependant, les mesures prises pour réduire les effets potentiels de<br />

l’exploitation sur l’environnement (émissions de poussières, de bruit, de vibration) et pour garantir la<br />

sécurité sur les voies de circulation, participeront de façon générale au maintien de la qualité du cadre de<br />

vie.<br />

En fin d’exploitation, le projet de réaménagement, visant à valoriser la ressource géologique et naturelle<br />

du secteur par une alternance de fronts rocheux et de fronts talutés végétalisés, permettra de restituer un<br />

cadre propice au déroulement d’activité de loisirs ou de tourisme.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 116


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

3 – INFRASTRUCTURES ET BIENS MATERIELS<br />

3-1 NATURE ET DISTANCE DES INFRASTRUCTURES A PROXIMITE DU SITE<br />

3-1-1 INFRASTRUCTURES ET RESEAU ROUTIER<br />

Les principaux axes de communication du secteur d'étude sont les suivants :<br />

ACCES ROUTIERS<br />

Les principaux axes de communication du secteur d’étude sont :<br />

au Nord et au Sud-est, la RD 486, qui longe la Moselotte dans le fond de la vallée puis traverse<br />

les crêtes montagneuses pour rejoindre Gérardmer ;<br />

à l’Est, la voie communale n°10 dit de la Traverse de Grosse Pierre ;<br />

au droit du site, la voie communale n°9 qui traverse l'emprise. Les accès ont été barrés au niveau<br />

de la carrière. Cette voie <strong>des</strong>sert une résidence secondaire ;<br />

à l’Ouest, la route du Droit.<br />

Les derniers comptages routiers effectués par le conseil général <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> sur les routes à proximité<br />

immédiate du site étudié font part de :<br />

VOIE FERREE<br />

Tableau : Comptages routiers 2009 (source : Conseil Général <strong>des</strong><br />

<strong>Vosges</strong>)<br />

Route Situation Nombre de véhicules par jour<br />

RD 486 Entre Cornimont et La Bresse 6 050<br />

RD 486 Entre La Bresse et Gérardmer 2 630<br />

Il n'y a pas de voie ferrée traversant la commune. La plus proche est localisée sur la commune de<br />

Remiremont.<br />

CHEMINS DE RANDONNEES PEDESTRES<br />

Localement, on note la présence de nombreux sentiers balisés par le club vosgien sur la commune de La<br />

Bresse ainsi que sur les communes avoisinantes.<br />

Une portion d'un de ces chemins emprunte l'actuelle voie d'accès au site. Elle sera déplacée dans le<br />

cadre du projet.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 117


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3-1-2 AUTRES RESEAUX ET BIENS MATERIELS<br />

A proximité immédiate du site étudié, les réseaux sont principalement représentés par :<br />

le réseau électrique aérien et souterrain en bordures Nord, Est et Sud-est du projet ;<br />

le réseau téléphonique ;<br />

les sources, les réservoirs et leurs canalisations permettant d'alimenter les habitations en eau de<br />

source.<br />

Les biens matériels sont représentés par :<br />

les axes de circulation : la voie communale n°10 dit Traverse de Grosse Pierre, la voie<br />

communale n°9, la route du Droit… ;<br />

les infrastructures de la société : local du personnel, atelier, hangars, transformateur électrique… ;<br />

les sentiers de randonnée et la zone dédiée à l'école de Trial ;<br />

les habitations à proximité du projet ;<br />

les prairies et bois en bordure de site.<br />

3-2 EFFETS DU PROJET SUR LES RESEAUX ET LES BIENS MATERIELS<br />

3-2-1 EFFETS SUR LE RESEAU ROUTIER<br />

3-2-1-1 GENERALITES<br />

L’évacuation <strong>des</strong> produits finis, <strong>des</strong> produits recyclés et l’apport <strong>des</strong> matériaux à recycler et <strong>des</strong> boues de<br />

sciage se feront uniquement par voie routière. En effet, le site <strong>des</strong>sert uniquement une clientèle locale et<br />

n’est pas embranché aux réseaux fluvial et ferré.<br />

Le transport de matériaux par camions est susceptible d’occasionner <strong>des</strong> nuisances dues au bruit, à la<br />

poussière, aux dégradations <strong>des</strong> chaussées et peut générer <strong>des</strong> risques et gênes de la circulation<br />

(poussières et boues sur la chaussée notamment).<br />

Les sources de nuisances sont, dans ce cas, mobiles et se situent majoritairement en dehors du<br />

périmètre d’exploitation. De ce fait, l’effet <strong>des</strong> transports est ressenti par les usagers <strong>des</strong> routes et par les<br />

riverains comme une nuisance spécifique. Cette nuisance est essentiellement liée au trajet emprunté, à<br />

la densité de circulation, aux manœuvres et arrêts qu'implique le trajet et aux horaires de transport.<br />

3-2-1-2 SITUATION ACTUELLE<br />

TRAJET<br />

L’accès à l'exploitation se fait par la RD 486 puis par la route du Droit située à l'Ouest du site.<br />

Cette voie n'est utilisée que pour l'entrée sur le site. En effet, elle ne peut être empruntée pour la montée<br />

car la pente (14,5%) est trop forte pour les camions à charge.<br />

Ainsi, les camions chargés empruntent, en sortie de site, la Traverse de Grosse Pierre pour rejoindre la<br />

RD 486.<br />

En 2006, la commune a pris un arrêté 15 pour interdire la circulation <strong>des</strong> poids lourds d'un PTAC supérieur<br />

à 3,5 tonnes dans le sens montant, considérant que "la configuration particulière de la traverse de la<br />

Grosse Pierre par son étroitesse de chaussée nécessite une réglementation particulière de circulation".<br />

15 Arrêté municipal n°387/06 du 07/11/2006 "limitation de la circulation aux poids lourds d'un PTAC de plus de 3,5 t – traverse de la<br />

Grosse Pierre"<br />

ENCEM<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 118


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

TRAFIC<br />

Actuellement, différents types d'activités générant un trafic routier sont à distinguer :<br />

l'activité "blocs". Cela concerne l'évacuation <strong>des</strong> blocs vers les usines de la société, à <strong>des</strong> fins<br />

ornementales, et l'évacuation <strong>des</strong> enrochements ;<br />

Activité blocs<br />

Activité de<br />

valorisation*<br />

Réaménagement<br />

ENCEM<br />

l'activité de valorisation. Cela concerne l'apport <strong>des</strong> chutes de sciage sur le site et<br />

l'évacuation <strong>des</strong> granulats produits ;<br />

le réaménagement. Cela concerne essentiellement l'apport <strong>des</strong> boues de sciage issues <strong>des</strong><br />

usines de la société - Les Ecorces et Niachamp situées à La Bresse ;<br />

l'approvisionnement en carburant ;<br />

l'approvisionnement en explosifs.<br />

Evacuation vers<br />

les usines<br />

Evacuation <strong>des</strong><br />

enrochements<br />

Evacuation <strong>des</strong><br />

granulats<br />

Apport <strong>des</strong> chutes<br />

Apport <strong>des</strong> fines<br />

de sciage<br />

Tableau : Trafic total observé sur la période 2010-2011<br />

Camion 8*4<br />

Charge utile de 18 t<br />

Camion benne<br />

Charge utile de 20 t<br />

Camion benne<br />

Charge utile de 25 t<br />

Camion benne<br />

Charge utile de 20 t<br />

Camion benne<br />

Charge utile de 18 t<br />

Nombre de rotations de camions par jour<br />

(sur la base <strong>des</strong> productions moyennes<br />

constatées en 2010 et 2011)<br />

19 jours par mois 1 jour par mois*<br />

4 4<br />

7 7<br />

4 4<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 119<br />

-<br />

-<br />

TOTAL 15 rotations 85 rotations<br />

*Cas spécifique <strong>des</strong> apports de chutes et de boues de sciage<br />

Pour les chutes et les boues de sciage, l'apport sur le site se fait une fois par mois pendant 1 à 2 jours.<br />

La société attend d'en avoir suffisamment et remonte les matériaux.<br />

Ainsi, pendant 1 jour par mois, le nombre de rotation de camions apportant les chutes et les boues de<br />

sciage peut atteindre 70 rotations journalières ((840 camions par an à raison de 1 jour par mois).<br />

Cas spécifique de l'approvisionnement en carburants et en explosifs<br />

L'approvisionnement en carburant a lieu tous les 15 jours à l'aide d'un camion citerne. L'apport <strong>des</strong><br />

explosifs se fait une fois tous les 15 jours dans un camion disposant de l'agrément pour le transport <strong>des</strong><br />

matières dangereuses.<br />

70


PLANS DE CIRCULATION<br />

Route du droit<br />

L’ETANG ANOULD<br />

ENTREE DU SITE<br />

DEVANT GROSSE PIERRE<br />

LE MESSIEU<br />

Emprise globale du projet<br />

Chemin d’accès<br />

Sortie du site à charge<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

PRE SEC<br />

SORTIE DU SITE<br />

RD n°486<br />

Accès véhicules légers et sortie <strong>des</strong> camions de boues à vide<br />

ACTUEL APRÈS TRAVAUX<br />

LAMBEXAIRE<br />

Echelle 1 /4 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr datée de 2010<br />

Route du droit<br />

L’ETANG ANOULD<br />

ENTREE ET SORTIE<br />

DU SITE<br />

DEVANT GROSSE PIERRE<br />

LE MESSIEU<br />

Emprise globale du projet<br />

Chemin d’accès et sortie à charge<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

PRE SEC<br />

RD n°486<br />

Accès véhicules légers + camions carburants et explosifs<br />

et sortie <strong>des</strong> camions de boues à vide (pendant les phases 1 et 2)<br />

LAMBEXAIRE<br />

Echelle 1 /4 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-2-1-3 DANS LE CADRE DU PROJET<br />

TRAJET<br />

Comme précisé précédemment, il a été montré que la Traverse de Grosse Pierre ne présentait pas la<br />

configuration optimale en termes d'aménagement et de sécurité pour que les camions à charge puissent<br />

l'emprunter dans le sens de la <strong>des</strong>cente (la montée étant interdite par l'arrêté municipal de novembre<br />

2006). Ainsi, la société a lancé une étude en 2010 afin de trouver une autre solution pour évacuer les<br />

matériaux du site. Une nouvelle voie d'accès sera mise en place (cf. § 3-3-1 suivant).<br />

En attendant la réalisation <strong>des</strong> travaux, les camions continueront à emprunter temporairement la<br />

Traverse de Grosse Pierre dans le sens <strong>des</strong>cendant. De plus, durant les deux premières phases, les<br />

camions, ayant apportés les boues, <strong>des</strong>cendront à vide par la Traverse de Grosse Pierre afin de<br />

rejoindre les usines de la société.<br />

TRAFIC<br />

ENCEM<br />

Illustration : Plans de circulation<br />

Dans le cadre du projet, les différents types d'activités générant un trafic routier seront les mêmes<br />

qu'actuellement.<br />

Tableau : Trafic total dans le cadre du projet<br />

Activité blocs<br />

Activité de<br />

valorisation*<br />

Réaménagement<br />

Evacuation vers<br />

les usines<br />

Evacuation <strong>des</strong><br />

enrochements<br />

Evacuation <strong>des</strong><br />

granulats<br />

Apport <strong>des</strong><br />

chutes<br />

Apport <strong>des</strong> fines<br />

de sciage<br />

19 jours<br />

par mois<br />

Moyenne<br />

2010 - 2011<br />

1 jour<br />

par mois*<br />

Nombre de rotations<br />

de camions par jour 16<br />

Nombre moyen<br />

dans le cadre du projet<br />

19 jours<br />

par mois<br />

1 jour<br />

par mois*<br />

Nombre maximal<br />

dans le cadre du projet<br />

19 jours<br />

par mois<br />

1 jour<br />

par mois*<br />

4 4 4 4 5 5<br />

7 7 9 9 13 13<br />

4 4 5 5 9 9<br />

-<br />

-<br />

70<br />

72<br />

- - -<br />

TOTAL DE ROTATIONS 15 85 18 90 27 111<br />

L'augmentation de trafic, par rapport à l'activité actuelle, sera, en moyenne de 3 rotations. Elle<br />

pourra atteindre au maximum 12 rotations.<br />

*Cas spécifique <strong>des</strong> apports de chutes et de boues de sciage<br />

Comme actuellement, les chutes et les boues de sciage, seront apportées en moyenne sur le site une<br />

fois par mois par <strong>des</strong> campagnes de 1 ou 2 jours, exceptionnellement 3 jours.<br />

Ainsi pendant cette période, le nombre de rotation de camions apportant <strong>des</strong> chutes et les boues de<br />

sciage sera de 6 camions avec une fréquence moyenne de 11 à 12 rotations par jour (soit 72 rotations).<br />

Cas spécifique de l'approvisionnement en carburants et en explosifs<br />

L'approvisionnement en carburant et en explosifs se fera suivant les mêmes modalités qu'actuellement.<br />

16 Sur la base de 220 jours ouvrés par an et de camions dont la charge utile est spécifiée par type de véhicules.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 120<br />

-<br />

84


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-2-1-4 SALISSURE, DEGRADATION DE LA CHAUSSEE ET SECURITE<br />

Les pério<strong>des</strong> humi<strong>des</strong> favorisent la formation de boue, notamment en sortie de site.<br />

La propagation par les camions de ces boues ou de poussières formées sur le site pourrait être<br />

susceptible d'occasionner <strong>des</strong> salissures sur la voie publique et causer <strong>des</strong> problèmes d’insécurité : perte<br />

d’adhérence,...<br />

Rappelons néanmoins qu'à ce jour, aucun accident entre un camion issu du site et un véhicule léger n'a<br />

été à déplorer sur cette route.<br />

Les effets du projet d’exploitation sur le trafic routier disparaîtront à la fin <strong>des</strong> travaux<br />

d’exploitation.<br />

3-2-2 EFFETS SUR LES AUTRES RESEAUX ET LES BIENS MATERIELS<br />

Les effets que pourraient engendrer les activités d’extraction sur les biens matériels en périphérie de site,<br />

seront liés à l’émission de poussières, de bruit ou de vibrations lors de tirs de mine.<br />

Dans le cadre du présent projet, les mesures prises pour réduire les émissions de poussières, de bruit,<br />

de vibrations, ainsi que pour garantir la sécurité contribueront à maintenir l’intégrité de ces biens<br />

matériels.<br />

LA VOIE COMMUNALE N°9<br />

Lors de l’exploitation de la carrière actuelle, les accès à cette voie sont et seront bloqués, sauf pour le<br />

propriétaire de l’habitation que ce chemin <strong>des</strong>sert (à l’Ouest de la carrière). Comme actuellement, la<br />

société garantira l’accès aux occupants de l’habitation, durant toute la durée d’autorisation, mais en<br />

dehors <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de tirs. Cette voie sera restituée en fin d’exploitation.<br />

LES SOURCES, LEURS RESERVOIRS ET LES CANALISATIONS<br />

L’emplacement <strong>des</strong> sources est localisé en dehors du périmètre exploitable.<br />

Les travaux d’exploitation ne s’approcheront pas de ces points de captage.<br />

En revanche, les canalisations permettant d’alimenter en eau potable l’habitation située sur la parcelle<br />

225, sont situées sur l’emprise d’extraction.<br />

LES BATIMENTS PRESENTS SUR LE SITE<br />

L’ensemble <strong>des</strong> bâtiments situés sur l’emprise de la carrière sont la propriété de la société CARRIERES<br />

PETITJEAN, qui en a accordé le droit d’exploitation à la société GRANITERIE PETITJEAN.<br />

Les bâtiments situés sur les parcelles 242 et 243 ne seront pas concernés par les activités d’extraction et<br />

seront utilisés comme atelier et, à terme, comme local du personnel. Le transformateur situé sur la<br />

parcelle 245 sera également conservé.<br />

Pendant la phase 4 d'exploitation (vers T+20 ans), la zone d'exploitation englobera le secteur où se<br />

trouve actuellement le local du personnel (parcelle AS 246) et les deux hangars en ruine. Ces bâtiments<br />

seront donc démantelés et le local sera déplacé dans l'atelier au Sud du site.<br />

ENCEM<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 121


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-3 MESURES DE PROTECTION DES INFRASTRUCTURES ET DES BIENS MATERIELS<br />

3-3-1 MESURES DE PROTECTION DU RESEAU DE COMMUNICATION<br />

La principale mesure concernant le réseau routier sera la mise en place d’une nouvelle voie d’accès<br />

au site permettant l’entrée et la sortie <strong>des</strong> camions par la route du Droit.<br />

L’étude, menée par la société TRB, conclue à la faisabilité d’une sortie par la route du Droit. Cette sortie<br />

nécessite cependant de gros travaux :<br />

1° Elargissement de la route du Droit sur une longueur de 400 mètres, entre l’accès de la<br />

carrière et le col de Grosse-Pierre. Cet élargissement aura une largeur de 5,5 mètres permettra<br />

le croisement de deux camions ;<br />

ENCEM<br />

2° Elargissement et modification du chemin d’accès entre la carrière et la route du Droit. Cette<br />

nouvelle voie d’accès permettra aux camions d’accéder et de sortir de la carrière suivant une<br />

pente moyenne de 11.5%. L'ensemble du chemin d'accès sera en enrobé.<br />

Cette solution, qui nécessite de lourds travaux de terrassement et d’aménagement dont une partie sur la<br />

voie publique, sera réalisée dans un délai de 18 à 24 mois qui suivra l’obtention de l’autorisation. Cette<br />

solution a reçu l’agrément de la mairie de La Bresse.<br />

Illustration : Localisation et configuration de la nouvelle voie d'accès<br />

(extrait du plan de phasage – cabinet DEMANGE)<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 122


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Rappelons que la société a déjà mis en place <strong>des</strong> mesures dans le cadre de son exploitation actuelle :<br />

la mise en place d'une signalisation de sécurité : panneau STOP en sortie de site sur la Traverse<br />

de Grosse Pierre ;<br />

ENCEM<br />

l’arrosage régulier <strong>des</strong> pistes en cas de nécessité pour éviter les envols de poussières, via le<br />

réseau de sprinkler déjà en place sur le site ;<br />

la pose d'un enrobé en sortie de site.<br />

Photos : Sprinkler le long de la voie d'accès au site et aménagement de la<br />

sortie sur la Traverse de Grosse Pierre (Enrobé et panneau STOP) (ENCEM)<br />

Dans le cadre du projet, ces mesures seront maintenues et complétées par :<br />

la mise en place d'une signalisation de sécurité : panneaux de limitation de vitesse, de dangers,<br />

de sortie de camions sur la route du Droit et d'un panneau STOP ;<br />

la mise en place d’un plan de circulation sur le site qui sera affiché à l’entrée ;<br />

la société passera un contrat d'entretien avec une société pour le balayage et le nettoyage plus<br />

régulier de la Traverse de Grosse Pierre et la route du Droit.<br />

3-3-2 MESURES DE PROTECTION DES AUTRES RESEAUX ET DES BIENS MATERIELS<br />

EN PERIPHERIE DU SITE<br />

Concernant les biens matériels à proximité, les mesures prises pour réduire les émissions de poussières,<br />

de boues et de vibrations et l’entretien de l’accès à la carrière contribueront à la protection de ces biens<br />

publics.<br />

Le respect <strong>des</strong> distances de sécurité (bande inexploitable de 10 m minimum) et <strong>des</strong> procédés<br />

d’exploitation garantiront le respect de la stabilité <strong>des</strong> terrains adjacents et l’intégrité <strong>des</strong> biens publics les<br />

plus proches.<br />

DANS L'EMPRISE DU SITE<br />

CONCERNANT LA VOIE COMMUNALE N°9<br />

La modification du chemin d’accès à la carrière permettra un accès direct à l’Ouest de la carrière par la<br />

route du Droit. Dans l’attente de la réalisation de ce chemin d’accès, la procédure d’accès à la propriété,<br />

<strong>des</strong>servie par la VC n°9, restera inchangée.<br />

Dans le cadre de la remise en état, la VC n°9 sera restituée.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 123


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

CONCERNANT LES SOURCES, LEURS RESERVOIRS ET LES CANALISATIONS<br />

Pour garantir l’approvisionnement en eau potable de la maison située sur la parcelle 225, les<br />

canalisations seront déplacées en périphérie de l’emprise exploitable, dès que ces travaux pourront être<br />

réalisés et ce en fonction de l’avancement de l’exploitation de la carrière (cf. Thème 2 § 3-1-2<br />

Concernant les mesures mises en place pour la préservation <strong>des</strong> écoulements souterrains).<br />

Afin d'améliorer l'autonomie de l'alimentation en eau, un réservoir complémentaire, d'un volume de 3 à<br />

5 m 3 , sera installé sur la parcelle 405.<br />

Les autres sources n’étant pas directement touchées par les travaux, les seules mesures les concernant<br />

seront liées à la préservation de la qualité et du volume <strong>des</strong> eaux les alimentant.<br />

CONCERNANT LES BATIMENTS<br />

L’ensemble <strong>des</strong> bâtiments étant la propriété de la société, aucune mesure ne s’impose.<br />

4-1 MONUMENTS HISTORIQUES / SITES ET ARCHEOLOGIE<br />

4-1-1 MONUMENTS HISTORIQUES<br />

ENCEM<br />

4 – SITES ET MONUMENTS HISTORIQUES<br />

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de sites, protégés au titre <strong>des</strong> articles<br />

341-1 et suivants du Livre III Titre IV du Code de l’Environnement, et de monuments historiques,<br />

protégés au titre de la loi du 31/12/1913 modifiée et dotés, à ce titre, d’un périmètre de protection de<br />

500 m de large.<br />

Les monuments et sites protégés à proximité <strong>des</strong> terrains étudiés sont :<br />

Tableau : Monuments Historiques recensés dans le secteur d’étude<br />

Commune Site Protection Date de protection<br />

La Bresse<br />

Gérardmer<br />

Ensemble formé par le lac de<br />

Lispach et ses abords immédiats<br />

Distance séparant<br />

le site protégé du<br />

projet de carrière<br />

Site inscrit 15 juin 1976 3,5 km au nord-est<br />

Massif de la Schlucht- Hohneck Site inscrit 24 novembre 1972 3,5 km à l’est<br />

Ancienne ferme dite « Immeuble<br />

Chevroton »<br />

Pont dit « Pont <strong>des</strong> Fées »<br />

Lac de Gérardmer et les<br />

parcelles environnantes “<br />

La tourbière du Beillard au lieudit<br />

"Feignes de la Morte-Femme"<br />

Edifice inscrit<br />

ISMH*<br />

Edifice inscrit<br />

ISMH<br />

14 novembre 1979 5 km au nord<br />

11 février 1972<br />

A plus de 7 km au<br />

nord<br />

Site inscrit 19 juillet 1944 5 km au nord-ouest<br />

Site inscrit 24 juin 1977 8 km au nord-ouest<br />

Rochesson Roche <strong>des</strong> Ducs Site classé 8 décembre 1910 6,1 km à l’ouest<br />

Longemer Lac de Longemer et sa vallée Site classé 16 avril 2002 6,5 km au nord-est<br />

*Edifice classé ou inscrit ISMH : Edifice classé Monument Historique ou inscrit à l’Inventaire Supplémentaire <strong>des</strong><br />

Monuments Historiques au titre de la loi du 31 décembre 1913.<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 124


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4-1-2 ARCHEOLOGIE<br />

Le Service Régional de l’Archéologie (de la Direction Régionale <strong>des</strong> Affaires Culturelles de Lorraine), ne<br />

nous a signalé aucune information concernant la présence de vestige archéologique sur ou à proximité<br />

immédiate du projet.<br />

Rappelons qu’une grande partie du site a déjà été décapée et qu’aucune découverte archéologique n’a<br />

été effectuée. Le risque de mettre à jour <strong>des</strong> vestiges archéologiques sur le site de la carrière de La<br />

Bresse est donc très limité.<br />

4-2 EFFETS DU PROJET SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES ET SUR LES<br />

VESTIGES ARCHEOLOGIQUES<br />

4-2-1 EFFETS SUR LES MONUMENTS HISTORIQUES<br />

Le projet de carrière n’aura aucun impact sur les monuments historiques compte tenu de l’éloignement<br />

de ceux-ci. En effet, le plus proche se situe à 3,5 km du projet.<br />

Il n’y aura pas de co-visibilité entre un monument ou un site et le projet, et aucun effet particulier ne sera<br />

généré par l’exploitation.<br />

4-2-2 EFFETS SUR LES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES<br />

Le projet de carrière pourrait éventuellement être à l’origine de découvertes archéologiques fortuites lors<br />

<strong>des</strong> opérations de découverte sur les emprises restant à décaper. Le risque majeur serait la dégradation<br />

de ces vestiges.<br />

Néanmoins, si la poursuite <strong>des</strong> opérations d’exploitation mettait à jour <strong>des</strong> vestiges archéologiques, cet<br />

effet serait positif sur le plan culturel, puisque l'exploitant prendrait alors toutes ces dispositions pour la<br />

conservation <strong>des</strong> découvertes.<br />

4-3 MESURES DE PROTECTION VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES ET DES<br />

VESTIGES ARCHEOLOGIQUES<br />

4-3-1 MESURES VIS-A-VIS DES MONUMENTS HISTORIQUES<br />

Aucune mesure de protection particulière ne s’impose.<br />

4-3-2 MESURES VIS-A-VIS DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES<br />

En application du décret du 16 janvier 2002, pris pour l’application de la loi du 17 janvier 2001 relative à<br />

l’archéologie préventive, le préfet de région sera saisi par le préfet chargé d’instruire la demande<br />

d’autorisation de carrière afin que ce dernier décide ou non de la réalisation d’un diagnostic<br />

archéologique.<br />

La société se conformera alors aux prescriptions issues de cet éventuel diagnostic archéologique.<br />

Par ailleurs, en cas de découverte fortuite de vestiges archéologiques lors <strong>des</strong> opérations d’exploitation,<br />

la société prendra les précautions nécessaires pour éviter la <strong>des</strong>truction de ce patrimoine et s'engage,<br />

conformément à la loi du 27 septembre 1941, à prévenir la Direction Régionale <strong>des</strong> Affaires Culturelles<br />

de Lorraine par l'intermédiaire du Maire de la commune.<br />

ENCEM<br />

Thème 5 – Environnement socio-économique 125


DECHETS


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

1 – NATURE DES DECHETS PRODUITS<br />

NB : Une approche globale de l’ensemble <strong>des</strong> déchets produits sur l’ensemble du site est ici proposée.<br />

En effet <strong>des</strong> déchets de même nature seront générés par les différents postes d’activité présents sur le<br />

site, sans qu’il soit aisé de différencier les provenances exactes.<br />

Les déchets produits par le projet seront classiques pour ce type d’activité industrielle :<br />

<strong>des</strong> résidus métalliques, pièces d’usure <strong>des</strong> engins, pneus, ferrailles diverses ayant pour origine<br />

les activités d’entretien courant et les petites opérations de réparations du matériel du site<br />

(installation de traitement) et <strong>des</strong> engins de chantiers ;<br />

<strong>des</strong> emballages divers, plastiques variés, bois, cartons ;<br />

<strong>des</strong> absorbants, matériaux filtrants, chiffons d'essuyage et vêtements de protection ;<br />

<strong>des</strong> déchets relatifs à l’emploi d’informatique et d’électronique ;<br />

<strong>des</strong> huiles usagées résultant du petit entretien <strong>des</strong> engins au droit de l’aire étanche bétonnée<br />

dans l'atelier ;<br />

<strong>des</strong> déchets ménagers courants produits par le personnel du site.<br />

Nomenclature Type de déchet<br />

01 04 99 Déchets non spécifiés ailleurs<br />

Tableau : Co<strong>des</strong> de la nomenclature «déchets»<br />

08 03 18 Déchets de toner d'impression autres que ceux visés à la rubrique 08 03 17<br />

13 01 11* Huiles hydrauliques synthétiques<br />

13 01 12* Huiles hydrauliques facilement biodégradables<br />

13 02 06* Huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification synthétiques<br />

13 02 07* Huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification facilement biodégradables<br />

13 02 08* Autres huiles moteur, de boîte de vitesses et de lubrification<br />

13 05 01* Déchets soli<strong>des</strong> provenant de <strong>des</strong>sableurs et de séparateurs eau/hydrocarbures<br />

13 05 02* Boues provenant de séparateurs eau/hydrocarbures<br />

13 05 03* Boues provenant de déshuileurs<br />

13 05 06* Hydrocarbures provenant de séparateurs eau/hydrocarbures<br />

13 05 07* Eau mélangée à <strong>des</strong> hydrocarbures provenant de séparateurs eau/hydrocarbures<br />

13 05 08* Mélanges de déchets provenant de <strong>des</strong>sableurs et de séparateurs<br />

13 07 01* Fioul et gazole<br />

13 07 02* Essence<br />

13 07 03* Autres combustibles (y compris mélanges)<br />

15 01 01 Emballages en papier/carton<br />

15 01 02 Emballages en matières plastiques<br />

15 01 03 Emballages en bois<br />

15 01 04 Emballages métalliques<br />

15 01 05 Emballages composites<br />

15 01 06 Emballages en mélange<br />

15 01 07 Emballages en verre<br />

15 01 09 Emballages textiles<br />

15 02 03<br />

Absorbants, matériaux filtrants, chiffons d'essuyage et vêtements de protection autres que ceux visés<br />

à la rubrique 15 02 02<br />

16 01 03 Pneus hors d'usage<br />

Thème 6 – Déchets 127


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Nomenclature Type de déchet<br />

16 01 07* Filtres à huile<br />

16 01 13* Liqui<strong>des</strong> de frein<br />

16 01 17 Métaux ferreux<br />

16 01 18 Métaux non ferreux<br />

16 01 19 Matières plastiques<br />

16 01 20 Verre<br />

16 02 16 Composants retirés <strong>des</strong> équipements mis au rebut, autres que ceux visés à la rubrique 16 02 15<br />

16 04 03 Autres déchets d’explosifs (emballages d’explosifs)<br />

16 06 04 Piles alcalines (sauf rubrique 16 06 03)<br />

16 06 05 Autres piles et accumulateurs<br />

Les quantités sont difficilement prévisibles en amont d’un tel projet.<br />

ENCEM<br />

2 – EFFETS LIES AUX DECHETS<br />

En l’absence de mesures, le principal effet lié aux déchets réside en une pollution du sol et <strong>des</strong> eaux. Il<br />

faut y ajouter une gêne visuelle.<br />

En définitive, les risques de pollution par <strong>des</strong> déchets sont et resteront essentiellement liés à la mise en<br />

dépôt sauvage de déchets, par un tiers, dans l'emprise de la carrière.<br />

3 – TRAITEMENT ET EVACUATION DES DECHETS<br />

Afin de limiter les risques de pollution accidentelle, les mesures suivantes seront prises :<br />

les seuls apports de matériaux extérieurs acceptés pour le réaménagement seront <strong>des</strong> boues de<br />

sciage provenant <strong>des</strong> activités de sciage du granite de la carrière dans l’atelier de transformation<br />

de La Bresse (Les Ecorces et Niachamp), ainsi que de la terre végétale. Ces matériaux subiront<br />

toutefois un contrôle strict avant d'être mis en place sur le site (cf. Thème 1 § 2-3-3 concernant la<br />

gestion <strong>des</strong> apports de matériaux extérieurs) ;<br />

les seuls matériaux qui seront acceptés sur la plate-forme de transit de produits minéraux soli<strong>des</strong>,<br />

pour être valorisés par concassage, seront <strong>des</strong> chutes d’atelier de sciage provenant <strong>des</strong> ateliers<br />

de transformation du granite de la GRANITERIE PETITJEAN et ponctuellement de la<br />

GRANITERIE DEMANGE. Ces matériaux subiront également un contrôle à l’entrée du site (cf.<br />

Thème 1 § 2-3-3 concernant la gestion <strong>des</strong> apports de matériaux extérieurs) ;<br />

les pollutions liées à <strong>des</strong> décharges sauvages seront évitées par la fermeture du site en dehors<br />

<strong>des</strong> horaires d'activité, par la conservation <strong>des</strong> barrières aux entrées du site, par la mise en place<br />

de panneaux interdisant le dépôt de tous déchets, et par la présence d'une personne en<br />

permanence sur le site aux heures de travail ;<br />

les déchets générés par le projet et l'entretien <strong>des</strong> engins seront collectés et stockés<br />

sélectivement, dans <strong>des</strong> bennes au sein de l'atelier, de façon temporaire avant évacuation par<br />

<strong>des</strong> récupérateurs agréés <strong>des</strong> pneus, ferrailles, huiles usagées, papiers, bois, cartons... ;<br />

les déchets ménagers générés par le personnel seront évacués par la collecte municipale, sauf<br />

les emballages d’explosifs qui seront brulés directement sur le site ;<br />

les curages et nettoyages du séparateur d'hydrocarbures seront assurés par une entreprise<br />

spécialisée ;<br />

la vidange de la fosse septique étanche sera régulière et réalisée par une société agréée ;<br />

le brûlage <strong>des</strong> déchets restera strictement interdit à l'exception <strong>des</strong> emballages d'explosifs.<br />

Thème 6 – Déchets 128


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4 – PLAN DE GESTION DES DECHETS INERTES ET DES TERRES NON<br />

POLLUEES<br />

4-1 PRESENTATION ET CADRE REGEMENTAIRE<br />

L’arrêté ministériel du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et leurs installations de<br />

premier traitement a été modifié par l’arrêté ministériel du 5 mai 2010 (JORF du 27 août 2010) à titre de<br />

transposition de la directive européenne n°2006/21/CE relative aux déchets de l’industrie extractive pour<br />

ce qui concerne la gestion <strong>des</strong> terres non polluées et <strong>des</strong> déchets inertes.<br />

En application de l’article 16 bis de cet arrêté ministériel du 22 septembre 1994 modifié, « l’exploitant doit<br />

établir un plan de gestion <strong>des</strong> déchets inertes et <strong>des</strong> terres non polluées résultant du fonctionnement de<br />

la carrière ».<br />

D’après l’article 12.3 de l’AM du 22 septembre modifié, le plan de gestion <strong>des</strong> déchets inertes et <strong>des</strong><br />

terres non polluées résultant du fonctionnement de la carrière s’applique aux substances provenant du<br />

décapage, de l’extraction et du traitement de la ressource minérale du site. Il ne s’applique pas aux<br />

déchets extérieurs accueillis sur les sites pour le remblayage.<br />

Pour la détermination du caractère inerte <strong>des</strong> déchets, le présent plan de gestion s’appuie sur :<br />

la note d’instruction du MEDDTL aux DREAL du 22 mars 2011 (réf BSSS/2011-35/TL) qui fixe<br />

les principes applicables et établit une liste nationale de déchets inertes dispensés de<br />

caractérisation ;<br />

ENCEM<br />

le guide pour l'élaboration du plan de gestion <strong>des</strong> déchets inertes et terres non polluées <strong>des</strong><br />

industries extractives édité par l'UNICEM en mai 2011 ;<br />

la circulaire du 22 août 2011 relative à la définition <strong>des</strong> déchets inertes pour l'industrie <strong>des</strong><br />

carrières au sens de l'arrêté du 22 septembre 1994.<br />

Le présent plan de gestion <strong>des</strong> déchets inertes et <strong>des</strong> terres non polluées du site de La Bresse est établi<br />

pour répondre à ces nouvelles exigences.<br />

4-2 CARACTERISATION DES TERRES NON POLLUEES ET DECHETS INERTES<br />

RESULTANT DU FONCTIONNEMENT DU SITE<br />

Le site est une exploitation de granite, roche magmatique (plutonique), dont les déchets générés peuvent<br />

être considérés comme inertes, à l'exception de certains cas de figure (circulaire du 22/08/11) :<br />

en présence de drainage acide (si pH < 5,5 et conductivité > 500 µS/cm) ;<br />

pour les matériaux présentant <strong>des</strong> minéralisations élevées ;<br />

pour les matériaux intrinsèquement solubles dans l'eau (ex : riche en sulfure).<br />

Dans le cadre du site (cf. thème 1 § 2-1-2 Géologie et fond géochimique local et le thème 2 § 1-2-1-<br />

1 concernant la présence d'un drainage acide), l'étude de la géologie locale et les mesures de pH<br />

et de conductivité réalisées sur le site montrent que nous sommes en présence de déchets<br />

pouvant être considérés comme intrinsèquement inertes et donc dispensés de caractérisation.<br />

Les déchets d'extraction du site concernent :<br />

la terre végétale dont l’épaisseur moyenne est de 0,20 m ;<br />

la découverte constituée de granite altéré dont l'épaisseur moyenne est d'environ 1,3 m ;<br />

les rebus d'extraction (blocs de granite, chutes, …). Ces rebus concernent environ 3 000 tonnes<br />

par an de gisement ne pouvant être valorisés en roche ornementale ou en matériau<br />

d’enrochement.<br />

Rappelons que la découverte ne concerne qu'une emprise d'environ 9 700 m² située au Sud du site<br />

actuellement en exploitation.<br />

Thème 6 – Déchets 129


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Roches concernées<br />

Code déchet<br />

Terres non<br />

polluées<br />

01 01 02<br />

Déchets provenant<br />

de l'extraction <strong>des</strong><br />

minéraux non<br />

métallifères<br />

01 04 08<br />

Déchets de<br />

graviers et débris<br />

de pierres autres<br />

que ceux visés à la<br />

rubrique 01 04 07<br />

ENCEM<br />

Nature<br />

(solide,<br />

liquide,<br />

boueux…)<br />

Terre<br />

végétale<br />

Tableau : Synthèse <strong>des</strong> terres non polluées et <strong>des</strong> déchets inertes<br />

Découverte<br />

Terre végétale<br />

Altérite*<br />

Gisement Granite <strong>des</strong> Crêtes<br />

Origine<br />

(découverte,<br />

extraction,<br />

traitement…)<br />

Quantité<br />

totale<br />

estimée sur<br />

la durée<br />

d'exploitation<br />

(28 ans)<br />

Découverte 1 940 m 3<br />

Altérites Découverte 12 610 m 3<br />

Rebus<br />

d'extraction<br />

Extraction 31 110 m 3<br />

Identification<br />

du stockage<br />

(merlons,<br />

dépôt de<br />

surface,<br />

bassins …)<br />

Dépôts de<br />

surface<br />

Dépôts de<br />

surface<br />

Dépôts de<br />

surface<br />

Traitement<br />

ultérieur<br />

Utilisation<br />

dans le cadre<br />

de la remise<br />

en état et<br />

végétalisation<br />

Utilisation<br />

dans le cadre<br />

de la remise<br />

en état et<br />

végétalisation<br />

Valorisation<br />

par<br />

concassage,<br />

criblage pour<br />

la production<br />

de granulats<br />

* Partie supérieure du gisement altéré (mélange d'argiles et de petits blocs de granite).<br />

Stabilité du<br />

stockage<br />

Le sol<br />

support est<br />

non<br />

compressible<br />

(granite<br />

sous-jacent)<br />

4-3 IMPACTS POTENTIELS DE CES DECHETS SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTE<br />

HUMAINE, MOYENS DE PREVENTION POUR REDUIRE LES IMPACTS<br />

ENVIRONNEMENT<br />

ET SANTE<br />

Impacts potentiels<br />

Moyens de<br />

prévention pour<br />

réduire les<br />

impacts<br />

Procédure de<br />

contrôle et de<br />

surveillance<br />

Etude<br />

complémentaire<br />

Sols Eau Air Santé<br />

Aucun. Les déchets<br />

sont de même nature<br />

que le fond<br />

géochimique local.<br />

Sans objet<br />

Sans objet<br />

Matières en<br />

suspension,<br />

lessivage par les<br />

eaux de<br />

ruissellement.<br />

Collecte <strong>des</strong> eaux<br />

de ruissellement et<br />

décantation dans le<br />

réseau de bassins<br />

prévu à cet effet.<br />

Analyse régulière<br />

<strong>des</strong> eaux en sortie<br />

de site selon AP.<br />

Négligeable<br />

Arrosage <strong>des</strong> pistes au<br />

moment du<br />

terrassement.<br />

Recouvrement végétal<br />

du stockage.<br />

Contrôle <strong>des</strong><br />

retombées de<br />

poussières sur et en<br />

périphérie du site<br />

selon AP.<br />

Néant. Les risques<br />

d'émission de<br />

poussières et<br />

d'altération de la<br />

qualité <strong>des</strong> eaux sont<br />

négligeables.<br />

Sans objet<br />

Sans objet<br />

Cf. Thème 1 Cf. Thème 2 Cf. Thème 7 Cf. Thème 9<br />

Thème 6 – Déchets 130


COMMODITE<br />

DU VOISINAGE


CLIMATOLOGIE


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-1 CLIMAT<br />

1-1-1 CONTEXTE CLIMATIQUE<br />

Les données concernant le contexte climatique proviennent de Météo France.<br />

ENCEM<br />

1 – CLIMAT ET QUALITE DE L’AIR<br />

La connaissance <strong>des</strong> données météorologiques est nécessaire en raison de leur influence sur<br />

l’alimentation <strong>des</strong> eaux de surface et souterraines, sur la propagation <strong>des</strong> bruits et sur la dispersion de la<br />

poussière.<br />

Les données concernant les températures, la pluviométrie et les vents ont été établies à partir <strong>des</strong><br />

observations météorologiques réalisées par Météo France aux stations de :<br />

La Bresse pour les précipitations ;<br />

Gérardmer, à environ 6 km au Nord, pour les températures ;<br />

Epinal-Golbey, à environ 50 km au Nord pour les vents.<br />

Illustration : Diagramme ombro-thermique et rose <strong>des</strong> vents<br />

Le massif <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> est caractérisé par un climat de type continental semi-montagnard, rendu<br />

nettement plus humide en raison de l'altitude et <strong>des</strong> reliefs environnants.<br />

En effet, <strong>des</strong> nuances apparaissent, entre les basses <strong>Vosges</strong> et les hautes <strong>Vosges</strong>, entre le versant<br />

occidental plus humide et le versant oriental plus sec, mais le climat vosgien trouve sa parfaite<br />

expression dans les secteurs sommitaux à proximité de la ligne de crête.<br />

Beaucoup plus que la ru<strong>des</strong>se de la saison froide, la longueur de cette saison apparaît comme<br />

significative ; l'hiver dure plus de 6 mois à haute altitude. Il s'oppose nettement à un été caractérisé par<br />

sa brièveté et son faible réchauffement. On remarquera toutefois le niveau très honorable <strong>des</strong><br />

températures maximales (24°C) en période estivale.<br />

Le relief du massif vosgien explique à la fois l'accroissement sensible du total pluviométrique annuel du<br />

Nord au Sud pouvant dépasser 2 m sur les plus hauts sommets, la dissymétrie pluviométrique<br />

fondamentale entre les versants Ouest et Est de la chaîne, et la grande importance de la neige en saison<br />

froide.<br />

C'est de l'Ouest que viennent la plupart <strong>des</strong> nuages, et l'obstacle constitué par la barrière vosgienne crée<br />

<strong>des</strong> ascendances génératrices de pluies diluviennes.<br />

Rares sont les régions françaises aussi arrosées que celle comprise entre Gérardmer et Le Thillot.<br />

PLUVIOMÉTRIE<br />

Les précipitations sont élevées puisqu’il tombe en moyenne 1 820 mm d’eau par an dans le secteur de<br />

La Bresse. A titre de comparaison, ces précipitations chutent à moins de 900 mm dans la partie Ouest du<br />

département. Cette valeur élevée est liée à l’élévation du relief.<br />

La répartition <strong>des</strong> pluies est irrégulière tout au long de l’année. Elle présente un pic important en hiver<br />

(novembre à février, 187 mm en moyenne au cours de ces 4 mois) et deux pics secondaires au cours de<br />

l’été, en juin (145 mm) et en août (presque 150 mm).<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 132


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

A l’inverse, les minima sont enregistrés plus particulièrement aux intersaisons avec un peu plus de<br />

120 mm au début du printemps et de l’automne.<br />

Cette répartition <strong>des</strong> précipitations, avec un maximum en été et en hiver et <strong>des</strong> déficits aux intersaisons<br />

est caractéristique d’un régime pluviométrique à influence continentale.<br />

TEMPÉRATURES<br />

Les températures moyennes relevées à La Bresse sont sensiblement égales aux températures relevées<br />

à la station de Gérardmer située à 7 km au Nord du site.<br />

La valeur moyenne annuelle est de 8,8°C, avec un maximum en juillet (23,9°C) et une nette baisse à<br />

partir d’octobre – novembre, pour atteindre - 3,1°C en janvier.<br />

La température minimale moyenne est de 2,9°C et la maximale moyenne de 12,8°C. Les mois les plus<br />

froids sont janvier, février et décembre avec une température moyenne comprise entre 5°C et - 4°C.<br />

Les températures augmentent régulièrement jusqu’en juillet pour atteindre un pic avant de décroître tout<br />

aussi régulièrement jusqu’au début de l’hiver.<br />

Les hivers peuvent être relativement longs et rigoureux (températures moyennes minimales négatives de<br />

décembre à mars). Certains hivers peuvent compter 80 jours de gelée.<br />

L'amplitude thermique annuelle est assez élevée, ce qui souligne l’influence continentale du climat<br />

régional.<br />

VENTS<br />

Outre son action mécanique directe sur le sol et la végétation, le rôle microclimatique du vent est<br />

particulièrement important par la modification qu’il entraîne dans les valeurs d’autres composantes<br />

fondamentales (température, humidité relative, …).<br />

La rose <strong>des</strong> vents permet d’estimer les directions privilégiées <strong>des</strong> effets que pourrait engendrer le projet<br />

au niveau essentiellement du bruit et <strong>des</strong> poussières.<br />

Deux critères principaux sont à prendre en compte dans l’interprétation de la rose <strong>des</strong> vents :<br />

la fréquence : les vents dominants en fréquence directionnelle viennent du Sud-ouest (influence<br />

océanique, humide) et secondairement du Nord-est (influence continentale, plus sèche) ;<br />

ENCEM<br />

l’intensité : les vents les plus forts sont d’origine Sud/Sud-ouest. Leur intensité peut être<br />

supérieure à 8 m/s.<br />

Les vents dominants en fréquence et en intensité proviennent donc globalement du secteur Sud-ouest et<br />

dans une moindre mesure, du Nord-est.<br />

Au niveau de la zone d’étude, le relief joue un rôle important vis-à-vis <strong>des</strong> vents : les crêtes se<br />

comportent comme <strong>des</strong> obstacles au vent tandis que les vallées les canalisent.<br />

Les vents peuvent être accentués par l’effet couloir créé par l’orientation de la vallée (Sud-ouest/Nor<strong>des</strong>t).<br />

DIAGRAMME OMBRO-THERMIQUE<br />

Le diagramme ombro-thermique de Gaussen permet d’apprécier le rapport entre précipitations et<br />

températures.<br />

Les pério<strong>des</strong> de sécheresse apparaissent lorsque la courbe <strong>des</strong> températures passe au-<strong>des</strong>sus de la<br />

courbe <strong>des</strong> précipitations. Dans le secteur d'étude, aucune période de sécheresse n’est à noter.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 133


REGLEMENTATION SUR LA QUALITE DE L’AIR<br />

La surveillance de la pollution atmosphérique est essentiellement définie par la Loi sur l’Air et l’utilisation<br />

rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996, et par les Décrets d’application de cette loi.<br />

Ces textes, qui reprennent les principales dispositions <strong>des</strong> Directives Européennes traitant de ce sujet,<br />

précisent notamment les conditions de surveillance de la pollution atmosphérique, les objectifs de qualité de<br />

l’air, les seuils d’alerte et les valeurs limites qui doivent être respectés.<br />

DIOXYDE DE SOUFRE, OXYDES D’AZOTE ET OZONE<br />

Arrêté préfectoral du 8 août 1997<br />

Il fixe trois seuils pour les polluants suivants :<br />

- Niveau 1 : mise en vigilance <strong>des</strong> services d’Etat concernés (<strong>Préfecture</strong>, DRIRE, Ministère).<br />

- Niveau 2 : information du public (via les média locaux)<br />

- Niveau 3 : niveau d’alerte, information du public par l’administration. La <strong>Préfecture</strong> peut prendre <strong>des</strong><br />

mesures restrictives (abattement <strong>des</strong> émissions industrielles ou liées aux transports).<br />

Polluants Valeur (µg/m 3 ) Nature de la limite<br />

Dioxyde de<br />

Soufre<br />

Oxyde<br />

d’Azote<br />

Ozone<br />

LES POUSSIERES SEDIMENTABLES<br />

Il n'existe pas de valeur limite réglementaire concernant les Poussières Sédimentables. On considère<br />

cependant qu'un taux de 1000 mg/m 2 /jour est considéré comme un seuil de nuisance important.<br />

Pour comparaison, en Allemagne, on considère que 350 mg/m²/jour constitue un seuil qu’il est souhaitable de<br />

ne pas transgresser.<br />

LES PARTICULES EN SUSPENSION<br />

Décret du 6 mai 1998<br />

Elles peuvent être d’origine naturelle (volcan) ou anthropique (combustion industrielle ou de chauffage,<br />

incinération, véhicules). On distingue les particules « fines » provenant principalement <strong>des</strong> fumées de<br />

moteurs « diesel » ou de vapeurs industrielles recondensées et les « grosses » particules provenant <strong>des</strong><br />

chaussées ou d’effluents industriels (combustion et procédés).<br />

Polluant Nature de la limite Valeur (µg/m 3 )<br />

Critère de<br />

dépassement<br />

250 1 er niveau Moyenne horaire<br />

300 2 ème niveau : niveau de recommandation Moyenne horaire<br />

600 3 ème niveau : niveau d’alerte Moyenne horaire<br />

150 1 er niveau Moyenne horaire<br />

200 2 ème niveau : niveau de recommandation Moyenne horaire<br />

400 3 ème niveau : niveau d’alerte Moyenne horaire<br />

150 1 er niveau Moyenne horaire<br />

180 2 ème niveau : niveau de recommandation Moyenne horaire<br />

360 3 ème niveau : niveau d’alerte Moyenne horaire<br />

Critère de<br />

dépassement<br />

PM10 Objectif 30 Moyenne sur un an


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-1-2 EFFETS SUR LE CLIMAT<br />

Les effets sur le climat sont étudiés conformément au décret n°2009-840 du 8 juillet 2009 modifiant les<br />

articles R.512-8 et R.512-28 du Code de l’Environnement. D’une manière générale, l’effet sur le climat<br />

peut être dû aux émissions de gaz à effet de serre et principalement aux émissions de dioxyde de<br />

carbone (CO2) résultant de la combustion de matières carbonées fossiles.<br />

Sur le type d’exploitation concerné par le présent dossier (carrière de roche massive exploitée à ciel<br />

ouvert et traitement <strong>des</strong> matériaux), les émissions de CO2 sont et seront uniquement liées aux gaz<br />

d’échappement <strong>des</strong> engins, au fonctionnement de l'installation de concassage-criblage et aux tirs de<br />

mine.<br />

Compte tenu <strong>des</strong> normes de rejet en vigueur <strong>des</strong> engins présents sur le site, de l'installation de<br />

traitement et de la faible fréquence <strong>des</strong> tirs, les quantités générées seront faibles et en tout état de cause<br />

ne seront pas susceptibles d'affecter le climat local.<br />

Par ailleurs, pour <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> exploitations, <strong>des</strong> effets micro-climatiques peuvent se manifester au droit<br />

et aux abords immédiats <strong>des</strong> excavations (augmentation de l'amplitude thermique, diminution de<br />

l'humidité relative…).<br />

Compte tenu de la taille du site (9 ha environ), les effets engendrés par l’activité sur ce site seront<br />

négligeables, voire nuls.<br />

1-1-3 MESURES CONCERNANT LE CLIMAT<br />

Les activités de la société n'étant pas de nature à modifier le climat, aucune mesure ne s'impose.<br />

1-2 LA QUALITE DE L’AIR<br />

Les données concernant ce chapitre proviennent d’informations recueillies auprès de l’association<br />

ATMOLOR qui dispose de réseaux de mesures de qualité de l’air en Lorraine (http://www.atmolor.org/).<br />

1-2-1 REGLEMENTATION<br />

Au niveau local, les conditions de mise en œuvre <strong>des</strong> procédures d’information de l’administration et de<br />

la population sont régies par l’Arrêté Préfectoral <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> du 8 août 1997 qui fixe notamment trois<br />

seuils pour les polluants suivants : SO2, NO2 et O3. Les procédures d’information renseignent notamment<br />

sur le polluant concerné (date, lieu, seuil dépassé, évolution probable…). A ces données s’ajoutent <strong>des</strong><br />

recommandations sanitaires et <strong>des</strong> actions de prévention.<br />

1-2-2 QUALITE DE L’AIR DANS LE SECTEUR D’<strong>ETUDE</strong><br />

1-2-2-1 STATIONS DE MESURES DE LA QUALITE DE L’AIR<br />

ENCEM<br />

Tableau : Réglementation sur la qualité de l’air<br />

Il existe sur la région Lorraine <strong>des</strong> stations de surveillance de la qualité de l'air gérées par <strong>des</strong><br />

associations. Certains <strong>des</strong> résultats obtenus peuvent donner une idée de la qualité de l'air sur le secteur<br />

étudié.<br />

Dans la partie étudiée de la Lorraine, l’association AIRLOR assure la gestion et le bon fonctionnement<br />

d'un réseau de mesures continues de la qualité de l'air. Cette association, créée en 1992, est agréée par<br />

le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et fait partie du réseau national<br />

ATMO.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 134


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Il n’existe pas de données concernant la commune de La Bresse. La station la plus proche, tant d’un<br />

point de vu géographique que d’un point de vu conditions atmosphériques, se situe sur la commune de<br />

Gérardmer à environ 6 km au Nord du site.<br />

En l’absence de données chiffrées sur la commune de la zone d’étude, on peut néanmoins, en<br />

première approche, donner les principales caractéristiques qualitatives de la qualité de l’air dans<br />

le secteur étudié.<br />

1-2-2-2 RESULTATS DES MESURES DE LA QUALITE DE L’AIR<br />

Les paramètres surveillés au sein de cette station sont le dioxyde et le monoxyde d’azote, ainsi que<br />

l’ozone.<br />

ENCEM<br />

Tableau : Mesures annuelles de la station de Gérardmer<br />

Concentration 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003<br />

Monoxyde<br />

d'azote<br />

(µg/m 3 )<br />

Dioxyde<br />

d'azote<br />

(µg/m 3 )<br />

2004 à<br />

2009<br />

2010 2011<br />

ND ND ND ND ND ND ND ND ND ND 10 11<br />

26 28 28 26 24 20 20 22 24 ND 21 21<br />

Ozone (µg/m 3 ) 50 48 47 52 50 51 57 53 59 ND 45 44<br />

Il ressort de ces données que, globalement, les taux en dioxyde d’azote et en ozone sont sensiblement<br />

inférieurs, ces dernières années, aux taux enregistrés entre 1995 et 2003.<br />

1-2-2-3 PORTRAIT DE LA QUALITE DE L'AIR DANS LE SECTEUR D'<strong>ETUDE</strong><br />

Aucune <strong>des</strong> valeurs mesurées sur la station de Gérardmer n'a dépassé la valeur limite, ou le seuil<br />

d'alerte pour chacun <strong>des</strong> polluants observés.<br />

Si l’on s’appuie sur la station de Gérardmer, on peut convenir que la qualité de l’air dans le secteur de La<br />

Bresse est « bonne », avec <strong>des</strong> niveaux en polluants atmosphériques faibles.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 135


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-2-3 EFFETS DU PROJET SUR LA QUALITE DE L’AIR<br />

Sur le site, les sources de pollution de l’air se limiteront aux émissions de poussières et à l’émission de<br />

gaz d’échappement <strong>des</strong> engins évoluant sur le site.<br />

1-2-3-1 POUSSIERES<br />

GENERALITES<br />

Les sources d’émission et de propagation <strong>des</strong> poussières dans le fonctionnement « normal » d’une<br />

carrière peuvent être multiples et complexes à appréhender.<br />

Dans le cas du projet, elles seront liées :<br />

à l'extraction du gisement :<br />

ENCEM<br />

o décapage ;<br />

o foration ;<br />

o tirs de mine ;<br />

o sciage de blocs ;<br />

o reprise du gisement stérile à la pelle ;<br />

o réaménagement ;<br />

o circulation <strong>des</strong> engins sur les pistes ;<br />

au traitement <strong>des</strong> matériaux :<br />

o alimentation <strong>des</strong> cribles et <strong>des</strong> concasseurs ;<br />

o fonctionnement <strong>des</strong> cribles et <strong>des</strong> concasseurs ;<br />

o stockage <strong>des</strong> granulats valorisés ;<br />

à l'évacuation <strong>des</strong> produits finis et à l'apport <strong>des</strong> matériaux extérieurs :<br />

o chargement et déchargement <strong>des</strong> camions ;<br />

o circulation <strong>des</strong> camions de transport.<br />

Les poussières potentiellement émises peuvent se propager aux environs du site et présenter <strong>des</strong><br />

inconvénients de différentes natures :<br />

dépôts sur la végétation ;<br />

effets sur la santé publique (cf. thème 9 relatif à ce sujet) ;<br />

salissures <strong>des</strong> voies de circulation aux alentours ;<br />

impact esthétique sur les paysages autour du site ;<br />

effets sur la flore et/ou la faune.<br />

A proximité de zones habitées, la notion « poussières = saletés » ne doit pas être oubliée de même celle<br />

« de dépôt de poussières = risques pour la sécurité publique » sur les routes en sortie de site.<br />

CONSTAT ACTUEL<br />

Dans le cadre de la carrière actuelle, la société a réalisé une campagne de mesures de retombées de<br />

poussières dans l’environnement.<br />

Les résultats <strong>des</strong> mesures réalisées en septembre 2011 sont ici présentés.<br />

Annexe : Mesures de "retombées" selon la méthode <strong>des</strong> "plaquettes de dépôt"<br />

(EUROFINS Environnement – Novembre 2011)<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 136


Rose <strong>des</strong> vents<br />

de la station de GOLBEY-EPINAL<br />

Route du droit<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

L’ETANG ANOULD<br />

DEVANT GROSSE PIERRE LE MESSIEU<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

Plaquette 1<br />

Plaquette 2<br />

PRE SEC<br />

Plaquette 3<br />

RD n°486<br />

LAMBEXAIRE<br />

LOCALISATION<br />

DES PLAQUETTES<br />

DE RETOMBEES<br />

DE POUSSIERES<br />

Plaquette 1<br />

Périmètre cadastral du projet<br />

Localisation de la plaquette<br />

et son numéro<br />

Echelle 1 /3 000<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr<br />

datée de 2010<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

A - METHODOLOGIE ET MATERIEL UTILISE<br />

Les mesures sont effectuées selon la norme NFX 43-007 de décembre 2008, intitulée « Pollution<br />

atmosphérique : mesure <strong>des</strong> retombées par la méthode <strong>des</strong> plaquettes de dépôt » suivant la méthode<br />

« <strong>des</strong> plaquettes de dépôt ».<br />

Des plaquettes métalliques fines, offrant une surface d'exposition de 50 cm² (5 x 10 cm), sont installées<br />

sur <strong>des</strong> piquets, horizontalement à 1,50 m du sol. Elles sont ensuite recouvertes d'un enduit sur lequel<br />

les poussières véhiculées dans l’air ont pu adhérer.<br />

Après exposition, les plaquettes sont lavées avec un solvant et les poussières récupérées sont pesées<br />

après séchage au sein d'un laboratoire agréé.<br />

B - CONDITIONS METEOROLOGIQUES<br />

Les conditions météorologiques entre le 14 septembre et le 5 octobre 2011, période <strong>des</strong> mesures, sont<br />

décrites dans le tableau de suivi présenté en annexe.<br />

Annexe : Tableau de suivi <strong>des</strong> conditions atmosphériques<br />

On totalise 1,5 jour de pluie sur la période de mesure et les vents dominants étaient de secteur Sudouest/Nord-est.<br />

C - GRANDEURS MESUREES<br />

Après traitement <strong>des</strong> plaquettes, il est possible de déterminer une teneur moyenne en poussières<br />

exprimée en mg / m 2 / jour à partir de la formule indiquée dans la norme.<br />

D – LOCALISATION DES PLAQUETTES ET RESULTATS<br />

Trois plaquettes ont été disposées en limite du périmètre autorisé et en limite <strong>des</strong> zones d’exploitation.<br />

Illustration : Localisation <strong>des</strong> plaquettes de retombées de poussières dans l'environnement<br />

Les résultats <strong>des</strong> dernières mesures (durée d'exposition de 22 jours) sont présentés au niveau du<br />

tableau ci-<strong>des</strong>sous.<br />

La formule pour calculer la teneur moyenne en poussière est donnée par la formule :<br />

Dans le cas du site :<br />

t est de 22 jours ;<br />

m est la masse en milligrammes <strong>des</strong> poussières recueillies (cf. rapport du laboratoire) ;<br />

s est la surface d'exposition de la plaquette en m 2 , ici 0,005 m 2 .<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 137


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

N° plaquette Localisation<br />

ENCEM<br />

1<br />

(149)<br />

2<br />

(147)<br />

3<br />

(141)<br />

E – CONCLUSION<br />

Limite Nord-est au<br />

bord de la zone<br />

d'extraction<br />

Sortie de site sur la<br />

Traverse de Grosse<br />

Pierre<br />

Limite Sud-est en<br />

bordure du dépôt<br />

de boues de sciage<br />

Tableau : Localisation <strong>des</strong> plaquettes et teneur en poussières<br />

Teneur moyenne en<br />

poussières<br />

61,8 mg.m -2 .jour -1<br />

soit 1,88 g/m 2 /mois<br />

128,2 mg.m -2 .jour-1<br />

soit 3,89 g/m 2 /mois<br />

34,5 mg.m -2 .jour -1<br />

soit 1,05 g/m 2 /mois<br />

Notons que les valeurs obtenues avec le calcul de la norme NFX 43-007 de décembre 2008 s'expriment<br />

en mg de poussières / m² / jour, mais qu'il n’existe pas à l’heure actuelle de seuil légal concernant les<br />

poussières sédimentables.<br />

Néanmoins, la norme NFX 43-007 de décembre 1973 considérait qu’un niveau de 30 g/m 2 /mois<br />

constituait la limite au-delà de laquelle les émissions de poussières sont considérées comme entraînant<br />

<strong>des</strong> effets polluants.<br />

Les émissions issues de la carrière restent bien en deçà de cette limite.<br />

De plus, le laboratoire d'analyse Ampadi LR considère que les niveaux de fond sont situés entre 0,09 et<br />

3,6 g/m²/mois et que <strong>des</strong> niveaux de l'ordre de 15 g/m²/mois témoignent déjà d'une gêne importante<br />

suivant le type d'environnement qui subit cet empoussièrement 17 .<br />

On peut donc raisonnablement envisager qu’au niveau <strong>des</strong> habitations les plus proches, l’envol<br />

de poussières ne constitue pas une nuisance.<br />

17 Comité National de la Charte – Notions générales sur les poussières et la métrologie (vol 1) – nov 2002.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 138


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

DANS LE CADRE DU PROJET<br />

Les sources potentielles seront identiques.<br />

Au regard de la situation actuelle, et <strong>des</strong> facteurs limitant la production et la dispersion, la production de<br />

poussière devrait rester dans <strong>des</strong> niveaux proches de ceux actuellement enregistrés.<br />

De plus, si <strong>des</strong> émissions de poussières sont prévisibles, leur propagation restera toutefois limitée<br />

compte tenu de :<br />

l’exploitation : menée en fosse ce qui limite la dispersion massive <strong>des</strong> poussières non<br />

rabattues ;<br />

ENCEM<br />

la mise en place de mesures visant à limiter les émissions. Elles sont détaillées dans le<br />

paragraphe suivant ;<br />

la pluviométrie abondante du secteur d'étude (1 820 mm d’eau par an).<br />

APRES EXPLOITATION<br />

Après l’exploitation, les sources potentielles d’émissions de poussières disparaîtront. Par ailleurs, les<br />

surfaces décapées seront en partie recouvertes de stériles et seront revégétalisées.<br />

Les effets de l’exploitation sur la qualité de l’air seront donc directs et temporaires.<br />

1-2-3-2 ODEURS ET FUMEES<br />

L'activité présente n'est pas susceptible d'avoir un effet important quant à l'émission d'odeurs et de<br />

fumées.<br />

Le seul risque sérieux de dégagement de fumée pourrait provenir de l’incendie d’un réservoir d’engins,<br />

ou du groupe électrogène, <strong>des</strong> stockages de carburant ou du stockage d'explosifs.<br />

Toutefois, dans le cas d'un tel accident, la gêne occasionnée par la fumée dégagée serait limitée et<br />

relativement brève. En outre, toutes les mesures seront prises pour limiter les risques d'incendie ; elles<br />

sont notamment détaillées dans l'étude <strong>des</strong> dangers.<br />

1-2-3-3 GAZ D’ECHAPPEMENT<br />

Le fonctionnement <strong>des</strong> engins nécessaires aux activités du site produira <strong>des</strong> gaz d’échappement. Cet<br />

impact, bien que réel, ne sera pas important (tous les engins seront aux normes en vigueur et seront<br />

entretenus régulièrement).<br />

Les gaz de combustion <strong>des</strong> moteurs thermiques contiennent <strong>des</strong> oxy<strong>des</strong> de carbone, de soufre et<br />

d’azote participant à l’effet de serre, mais les rejets seront faibles et comparables à ceux <strong>des</strong> engins<br />

agricoles.<br />

Aucune émanation de gaz, d’odeur et de fumée ne sera à craindre du fait de brûlages sur la carrière car<br />

ces derniers seront strictement interdits, à l'exception <strong>des</strong> emballages d'explosifs.<br />

Les effets de l’exploitation sur la qualité de l’air seront donc directs et temporaires.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 139


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1-2-4 MESURES CONCERNANT LA QUALITE DE L’AIR<br />

1-2-4-1 CONCERNANT LES POUSSIERES<br />

Afin de limiter les émissions et la propagation de poussières hors du site, la société a mis ou mettra en<br />

place les mesures suivantes :<br />

le refroidissement du fil diamanté sous eau contribue à rabattre les poussières lors du sciage <strong>des</strong><br />

blocs bruts ;<br />

ENCEM<br />

les foreuses hydrauliques de type TAMROCK sont équipées d'un système de dépoussiérage ;<br />

l'installation de traitement est équipée d'un dispositif d'aspersion en sortie de concasseur pour le<br />

rabattement <strong>des</strong> poussières ;<br />

l'installation de traitement est placée à l'abri de fronts ;<br />

la présence de sprinklers le long <strong>des</strong> pistes pour l'arrosage par temps sec et venteux ;<br />

la limitation de la vitesse sur site à 10 km/h ;<br />

à l'extérieur du site, le nettoyage régulier de la Traverse de Grosse Pierre pour limiter les envols<br />

intempestifs de poussières liés aux dépôts de matériaux issus <strong>des</strong> camions de livraison ;<br />

l'exploitation est menée en fosse, à l’abri de fronts et <strong>des</strong> merlons ;<br />

la plantation d'une haie en limite Est.<br />

Dans le cadre du projet, le carreau d'exploitation s'approfondira de 28 m par rapport à la situation<br />

actuelle. Les mesures déjà mises en place seront maintenues et renforcées.<br />

L’ensemble de ces dispositifs, en plus de réduire l’impact <strong>des</strong> poussières sur l’environnement, permet<br />

d’optimiser les conditions de travail du personnel et la santé <strong>des</strong> autres personnes évoluant sur le site, de<br />

maintenir en bon état de fonctionnement l’outil de production et d’améliorer la propreté et donc l’image<br />

positive du site industriel.<br />

L’impact <strong>des</strong> émissions de poussières sur le milieu environnant, et notamment les habitations les plus<br />

proches, sera donc réduit.<br />

De plus, le dispositif de mesures de retombées de poussières dans l’environnement évoluera suivant<br />

l'avancée <strong>des</strong> travaux.<br />

1-2-4-2 FUMEES, ODEURS ET GAZ D'ECHAPPEMENT<br />

Afin de limiter les émanations de gaz d’échappement, d’odeurs et de fumées :<br />

les engins de la société circulant sur le site seront conformes aux réglementations en vigueur<br />

relatives aux pollutions engendrées par les moteurs. Ils seront entretenus et révisés<br />

régulièrement ;<br />

le brûlage <strong>des</strong> déchets à l’air libre sera strictement interdit, à l’exception <strong>des</strong> emballages<br />

d’explosifs ;<br />

toutes les mesures visant à réduire les risques d’incendie seront prises :<br />

o les équipements électriques <strong>des</strong> installations et <strong>des</strong> engins seront conformes aux<br />

normes en vigueur ;<br />

o les numéros de téléphone <strong>des</strong> services de secours seront affichés dans les locaux ;<br />

o <strong>des</strong> extincteurs adaptés seront disposés à proximité <strong>des</strong> sources potentielles d’incendie<br />

(stockages de carburant et d'huiles) pour faciliter les premières interventions ;<br />

o tous les engins de chantier seront équipés d’un extincteur ;<br />

o les extincteurs et les installations électriques seront contrôlés annuellement par une<br />

société agréée ;<br />

o un stock de sable sera disponible en permanence pour éteindre les éventuels<br />

incendies.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 140


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-1 AVANTS-PROPOS<br />

ENCEM<br />

2 – ENVIRONNEMENT SONORE<br />

Dans le cadre de sa demande de renouvellement d’autorisation et d’extension du périmètre d'exploitation<br />

de carrière, sur le territoire de la commune de La Bresse (88), la société GRANITERIE PETITJEAN a<br />

confié à ENCEM la réalisation de l’étude acoustique prévisionnelle du projet.<br />

La présente étude se déroule suivant quatre étapes distinctes :<br />

l’analyse <strong>des</strong> résultats d’une campagne de mesures dans l’environnement effectuée le 14<br />

septembre 2011, en limite de propriété <strong>des</strong> habitations et locaux occupés par <strong>des</strong> tiers les plus<br />

sensibles au projet. Ces résultats permettront d'établir l’état initial de référence ;<br />

la constitution d'un modèle acoustique, avec :<br />

o le listing et la localisation <strong>des</strong> différents équipements bruyants projetés et leur<br />

hiérarchisation en matière d’émission sonore (hiérarchisation <strong>des</strong> niveaux de<br />

puissance acoustique) ;<br />

o la création du modèle intégral 3D du projet et de ses alentours, <strong>des</strong> plans de<br />

masse et profils du projet et <strong>des</strong> données topographiques IGN <strong>des</strong> abords.<br />

l’analyse prévisionnelle de l’impact sonore futur du projet avec l’estimation <strong>des</strong> niveaux de<br />

pression sonore engendrés au voisinage. Les calculs sont effectués en fonction du phasage<br />

d’exploitation et <strong>des</strong> éventuels traitements à envisager ;<br />

la proposition de mesures afin de supprimer ou limiter les éventuels effets.<br />

2-2 GENERALITES<br />

2-2-1 CADRE REGLEMENTAIRE<br />

2-2-1-1 REGLEMENTATION NATIONALE<br />

Annexe : Définitions et glossaire sur l’acoustique<br />

Les dispositions de l'arrêté ministériel du 22 septembre 1994, modifié par les arrêtés ministériels du<br />

24 septembre 2001 et du 5 mai 2010, doivent s'appliquer.<br />

L'article 22.1 de cet arrêté précise qu'« en dehors <strong>des</strong> tirs de mines, les dispositions relatives aux<br />

émissions sonores <strong>des</strong> « différentes installations » sont fixées par l’arrêté du 23 septembre 1997 relatif à<br />

la limitation <strong>des</strong> bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de<br />

l’environnement ».<br />

L’article 3 de l’arrêté du 23 septembre 1997 modifié précise que « L’installation est construite, équipée et<br />

exploitée de façon que son fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits transmis par voie aérienne<br />

ou solidienne susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une<br />

nuisance pour celui-ci. ».<br />

« Ses émissions sonores ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs limites<br />

admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones où celle-ci est réglementée : »<br />

Niveau de bruit ambiant<br />

existant dans les zones à<br />

émergence réglementée<br />

(incluant le bruit de<br />

l’établissement)<br />

Supérieur à 35 dBA<br />

et inférieur ou égal à 45 dBA<br />

Emergence admissible pour la<br />

période allant de 7 h à 22 h sauf<br />

dimanches et jours fériés<br />

Emergence admissible pour la<br />

période allant de 22 h à 7 h ainsi<br />

que les dimanches et jours fériés<br />

6 dBA 4 dBA<br />

Supérieur à 45 dBA 5 dBA 3 dBA<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 141


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

« Les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limites de propriété de l’établissement… ne peuvent<br />

excéder 70 dB(A) en période jour et 60 dB(A) en période nuit, sauf si le bruit résiduel pour la période<br />

considérée est supérieur à cette limite. »<br />

2-2-1-2 CAS DU SITE<br />

L’arrêté préfectoral d’autorisation de la carrière du 24 novembre 2008, annulé et remplacé par l'arrêté<br />

n°1673/2011 du 20 juillet 2011, est plus restrictif en fixant le seuil d’émergence réglementaire à 5 dB(A)<br />

pour tout niveau de bruit ambiant supérieur à 35 dB(A). Le niveau de bruit ambiant maximum admissible,<br />

en limite d’emprise, est le même que celui défini dans l’arrêté ministériel du 23 septembre 1997 modifié.<br />

Enfin, l’arrêté préfectoral d’autorisation fixe également <strong>des</strong> seuils de niveaux de bruit ambiant à ne pas<br />

dépasser au niveau <strong>des</strong> 3 ZER définies (point 1, 2 et 3) :<br />

ENCEM<br />

Emplacement Niveaux maximum admissible (en dB(A))<br />

Habitation en limite Est (Pt 1) 44,8*<br />

Habitation en limite Nord-est (Pt 2) 54,1*<br />

Habitation en limite Nord (Pt 3) 54,3*<br />

* Le paragraphe 4 de la norme NF-S 31-010 stipule que tout niveau sonore (hors calibrage) doit être<br />

arrondi au demi-décibel le plus proche, ces seuils ne sont donc pas en conformité avec cette norme.<br />

2-2-2 METHODOLOGIE<br />

2-2-2-1 NORME DE REFERENCE ET METHODE<br />

La référence est la norme NF S 31-010, relative à la caractérisation et au mesurage du bruit de<br />

l’environnement.<br />

Les mesures ont été effectuées selon la méthode dite d'expertise conformément à cette norme, sans<br />

déroger à aucune de ses dispositions. Les mesures effectuées correspondent à <strong>des</strong> mesurages<br />

conventionnels au sens du paragraphe 5.2.1 de la norme.<br />

2-2-2-2 MATERIEL<br />

APPAREILLAGE UTILISE<br />

Les mesures ont été réalisées à l’aide <strong>des</strong> sonomètres décrits dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous. Ils permettent<br />

un traitement <strong>des</strong> mesures au moyen du logiciel dBTrait32 de 01dB-Metravib et répondent aux exigences<br />

<strong>des</strong> normes EN60804 et EN60651.<br />

Le contrôleur est de type CDS, n°971038.<br />

Lors <strong>des</strong> mesures, les sonomètres étaient placés en tout point de mesures à 1,5 m du sol et éloignés de<br />

plus de 2 m de tout mur ou obstacle. Ils étaient munis de boules anti-vent.<br />

Sonomètre N° Classe Microphone N° Préamplificateur N° Calibreur N°<br />

SIP 95 10885 1 MK250 5220 PRE12N 23597 CAL21 20998<br />

Solo 10096 1 MCE212 85004 PRE 12N 978134 CAL21 730545<br />

Blue Solo 61018 1 MCE 212 92290 PRE 21S 13991 CAL21 34482770<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 142


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

CALIBRAGE<br />

Avant et après chaque mesure, un calibrage <strong>des</strong> sonomètres a été réalisé à l'aide de leurs calibreurs<br />

respectifs conformes aux normes EN60804 et EN60651 dûment étalonnés. Aucun écart de plus de<br />

0,5 dB(A) n’a été constaté lors du calibrage <strong>des</strong> appareils.<br />

METHODES D'HOMOLOGATION DE VERIFICATION ET D'AUTO-VERIFICATION UTILISEES<br />

Les sonomètres utilisés et leurs calibreurs associés ont fait l'objet de vérifications périodiques par 01dB-<br />

Metravib et d’une certification par le Laboratoire National d’Essais, selon la périodicité recommandée par<br />

la norme NF S 31-010.<br />

Ils font également l'objet d'auto-vérifications au moins tous les six mois conformément à l'annexe A.<br />

Les extraits du carnet métrologique <strong>des</strong> sonomètres sont disponibles sur demande.<br />

ENCEM<br />

Sonomètre<br />

Date de certification<br />

(validité 2 ans)<br />

SIP 95 n° 10885 21/12/2010<br />

SOLO n° 10096 07/06/2010<br />

BLUE-SOLO n° 61018 04/07/2011<br />

2-2-2-3 DUREE DE L'INTERVALLE D'OBSERVATION ET DE MESURAGE, BRUIT ET SOURCES<br />

SONORES PARTICULIERS<br />

INTERVALLE D'OBSERVATION ET DE MESURAGE<br />

Pour toutes les mesures réalisées, l'intervalle d'observation et de mesurage était d'au moins 1 heure.<br />

Lors de la mesure, la durée d’intégration était de 1 seconde.<br />

BRUIT PARTICULIER<br />

La requête étant la vérification du respect <strong>des</strong> dispositions réglementaires en matière de bruit applicable<br />

à la carrière, il n'a pas été distingué de bruit particulier dans le bruit de la carrière. En l'occurrence, le<br />

bruit émis par la carrière, objet de la requête considérée, est "le bruit particulier" au sens de la norme.<br />

En effet, l'expertise demandée a porté sur l'activité globale de la carrière et non pas sur un bruit isolé de<br />

celle-ci.<br />

SOURCES SONORES PARTICULIERES<br />

Sur l'ensemble <strong>des</strong> mesures réalisées de la campagne de mesure du 14 septembre 2011, plusieurs<br />

sources sonores particulières ont fait l'objet d'un traitement spécifique lors <strong>des</strong> mesurages de bruit (cf.<br />

traitement <strong>des</strong> évolutions temporelles <strong>des</strong> mesures en annexe) afin de mettre en évidence le seul bruit<br />

généré par l'activité de la carrière.<br />

En effet, les mesures réalisées en continu intègrent <strong>des</strong> sources sonores artificielles ou naturelles dont<br />

certaines peuvent être jugées comme non représentatives de la situation sonore du lieu.<br />

Il est donc nécessaire de procéder à un traitement de ces sources particulières afin d'obtenir le niveau<br />

sonore le plus représentatif possible du niveau acoustique régnant sur la carrière et ses alentours.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 143


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les mesures effectuées ont donc fait l'objet d'un traitement à l'aide du logiciel dBTrait32 de 01dB-<br />

Metravib. Les évolutions temporelles présentées en annexe, montrent l’évolution <strong>des</strong> niveaux sonores<br />

enregistrés durant la période de mesure.<br />

De plus, dans certaines situations particulières, le niveau de pression sonore continu équivalent pondéré<br />

A, LAeq, n'est pas suffisamment adapté. Ces situations se caractérisent par l’apparition de bruits<br />

particuliers intermittents ou bien porteurs d’une énergie importante sur une courte durée. De telles<br />

situations se rencontrent fréquemment dans le cadre <strong>des</strong> trafics routiers ou de chemins agricoles par<br />

exemple.<br />

Il s'avère alors nécessaire d'utiliser comme indicateur d'émergence sonore, la différence entre le L50 18<br />

ambiant (en activité) et le L50 résiduel, dans le cas où : LAeq – L50 ≥ 5 dB(A).<br />

Sinon, on procède à un traitement <strong>des</strong> sources particulières jugées non représentatives <strong>des</strong> lieux.<br />

Dans le cas présent, ce sont les niveaux fractiles L50 qui ont été retenus.<br />

2-2-2-4 INTERVALLE DE TEMPS OU LES BRUITS SE MANIFESTENT ET OU LES MESURAGES<br />

ONT ETE EFFECTUES<br />

Les bruits se manifestent lors de l'activité de la carrière et de ses infrastructures annexes autorisés sur<br />

les pério<strong>des</strong> suivantes et ce, les jours ouvrés :<br />

7h30 à 12h et 13h30 à 17h30<br />

Exceptionnellement, pour répondre à de gros chantiers ou pour l'apport <strong>des</strong> chutes et <strong>des</strong> boues de<br />

sciage, l'activité pourra débuter à 7h00.<br />

Les mesurages ont été effectués sur cet intervalle de référence (8h-16h) le 14 septembre 2011 et plus<br />

précisément sur l'intervalle de temps permettant de caractériser la situation acoustique globale du site, à<br />

savoir, avec les différentes activités en fonctionnement (cf. liste <strong>des</strong> sources sonores prépondérantes<br />

présentes sur le site).<br />

18<br />

L50 correspond à la valeur du niveau de pression acoustique pondéré A, d'un son continu stable qui, au cours d'une période<br />

spécifiée T, a la même pression acoustique moyenne quadratique qu'un son considéré dont le niveau varie en fonction du temps.<br />

De manière synthétique, il correspond au niveau sonore en dB(A) atteint ou dépassé pendant 50 % du temps de mesure. Ce<br />

niveau permet ainsi d’écrêter le bruit engendré par les nombreux passages de véhicules et d’obtenir une meilleure représentativité<br />

du bruit résiduel ou ambiant.<br />

ENCEM<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 144


Point 1<br />

LOCALISATION DES MESURES DE BRUIT<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P. n°1673/2011 du 20/07/2011, sollicités en renouvellement<br />

Point de mesure de bruit et son appellation<br />

Echelle : 1/10 000<br />

Limite A<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

Point 3<br />

Point 2<br />

Extrait <strong>des</strong> cartes IGN n° 3618 OT - Le Hohneck - Gérardmer - La Bresse et<br />

n° 3619 OT de Bussang- La Bresse - Ballon d’Alsace à l’échelle 1/25 000<br />

Point 1<br />

Point 4<br />

2011 - ENCEM Nancy


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-3 CONSTAT DE L'ETAT ACTUEL<br />

2-3-1 OPERATEURS, DATES ET RESPONSABILITE DES MESURAGES<br />

Les mesures ont été effectuées par Monsieur DUFOUR, acousticien, et Mlle Prin, responsable de<br />

l’agence ENCEM Nancy, le 14 septembre 2011. La responsabilité de la campagne de mesures est<br />

assurée par le bureau d'étu<strong>des</strong> ENCEM.<br />

2-3-2 LOCALISATION DE MESURES<br />

Les emplacements de mesurage retenus sont ceux annexés à l’arrêté préfectoral d’autorisation : 3 points<br />

situés en zone à émergence réglementée (ZER) ainsi qu’1 point en limite d’emprise.<br />

Suite aux plaintes de M. et Mme Debout ainsi qu’à l’édification d’un merlon en limite d’emprise Est (en<br />

direction du point 1), un point de mesure supplémentaire a été retenu en limite de propriété de<br />

l’habitation de M. Debout.<br />

ENCEM<br />

Illustration : Localisation <strong>des</strong> mesures de bruit<br />

Les points de mesures sont donc les suivants :<br />

ZER 1 : en limite de propriété de l’habitation de M. et Mme HABRAN, 13 traverse de Grosse<br />

Pierre ; point situé en zone à émergence réglementée, à environ 50 m à l’Est du site ;<br />

ZER 2 : en limite de propriété de l’habitation de M. et Mme AUBERT, 14 traverse de Grosse<br />

Pierre ; point situé en zone à émergence réglementée, à environ 20 m au Nord-est du site ;<br />

ZER 3 : en limite de propriété d’un gîte, route de Gérardmer; point situé en zone à émergence<br />

réglementée, à environ 180 m au Nord du site ;<br />

ZER 4 : en limite de propriété de l’habitation de M. et Mme DEBOUT, 8 traverse de Grosse<br />

Pierre ; point situé en zone à émergence réglementée, à l’Est du site ;<br />

Limite A : en limite Ouest du site.<br />

ZER 1 et 2<br />

ZER 3 et 4<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 145


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

Limite A<br />

2-3-3 SOURCES SONORES REPERTORIEES DURANT LES MESURES<br />

2-3-3-1 SUR LE SITE<br />

Les activités en fonctionnement, sur le site, le jour <strong>des</strong> mesures étaient :<br />

la foration ;<br />

le pétardage <strong>des</strong> blocs ;<br />

le décapage à l'aide d'une pelle hydraulique (jusqu’à 10h00) ;<br />

l’extraction à l'aide d'une pelle hydraulique ;<br />

le déstockage à l'aide d'une pelle hydraulique ;<br />

la production de blocs à l'aide d'un brise-roche hydraulique (BRH) (jusqu’à 10h45) ;<br />

le chargement clients à l'aide d'une chargeuse ;<br />

la circulation <strong>des</strong> camions clients.<br />

L’installation de traitement ne fonctionnait pas le jour <strong>des</strong> mesures, mais rappelons qu’elle se situe à<br />

l’opposé <strong>des</strong> habitations étudiées et protégée par un front.<br />

Rappelons que le traitement <strong>des</strong> matériaux et le décapage ne se font que par campagnes de quelques<br />

jours par an, et ne peuvent être considérés comme <strong>des</strong> sources habituelles en fonctionnement. De<br />

même le trafic <strong>des</strong> camions clients est discontinue sur la journée (plus nombreux le matin que l’aprèsmidi).<br />

2-3-3-2 DANS L'ENVIRONNEMENT LOCAL<br />

L’environnement sonore <strong>des</strong> lieux est calme et influencé par le trafic irrégulier de la traverse de la Grosse<br />

Pierre, l’activité <strong>des</strong> riverains (jardinage) et les bruits de la nature (vent dans les feuillages, oiseaux,<br />

chevaux, écoulement d’eau,…).<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 146


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-3-4 RESULTATS DES MESURES DE BRUIT<br />

2-3-4-1 CONFIGURATIONS D'<strong>ETUDE</strong>S DU SITE AVEC ACTIVITE<br />

Compte tenu <strong>des</strong> activités présentes le jour <strong>des</strong> mesures, les mesures de bruit avec activité ont été<br />

réalisées suivant deux configurations différentes :<br />

« Configuration exceptionnelle » : pelle à l’extraction + foreuse + explosion de blocs + pelle<br />

au déstockage + chargeuse à l’alimentation client + camions client + pelle au décapage +<br />

BRH ;<br />

ENCEM<br />

« Configuration normale » : pelle à l’extraction + foreuse + explosion de blocs + pelle au<br />

déstockage + chargeuse à l’alimentation client + camions client.<br />

La « configuration normale » étant la configuration la plus classique et donc la plus susceptible d’être<br />

rencontrée sur le site, elle a fait l’objet de mesures plus longues que la « configuration exceptionnelle ».<br />

Le niveau global équivalent (LAeq) ambiant (avec activité) est déterminé à partir de la moyenne de ces<br />

deux mesures (pondérée par le temps).<br />

2-3-4-2 RESULTATS DES MESURES AVEC ACTIVITE<br />

Le tableau suivant récapitule les valeurs <strong>des</strong> niveaux sonores en dB(A), relevés lors de la campagne de<br />

mesure. La durée de mesure cumulée en chacun <strong>des</strong> points, entre les deux types de configurations, est<br />

supérieure à 60 minutes.<br />

Emplacement<br />

de mesure<br />

ZER 1<br />

ZER 2<br />

ZER 3<br />

ZER 4<br />

LAeq ambiant<br />

Config.<br />

Except.<br />

(dB(A))<br />

41,5<br />

(30 min)<br />

44,1<br />

(30 min)<br />

38,3<br />

(24 min)<br />

40,9<br />

(25 min)<br />

Limite A (2) -<br />

LAeq ambiant<br />

Config.<br />

Normale<br />

(dB(A))<br />

43<br />

(66 min)<br />

43,5<br />

(62 min)<br />

39,1<br />

(47 min)<br />

40,7<br />

(37 min)<br />

37,2<br />

(62 min)<br />

Annexe : Evolutions temporelles <strong>des</strong> points de mesure<br />

LAeq<br />

ambiant<br />

moyen<br />

calculé<br />

(dB(A))<br />

LAeq ambiant<br />

moyen retenu (1)<br />

(dB(A))<br />

Seuil défini<br />

par l’AP<br />

(dB(A))<br />

42,6 42,5 44,8<br />

43,7 43,5 51,4<br />

38,8 39 54,3<br />

40,8 41 -<br />

37,2 37 70<br />

(1) LAeq ambiant moyen retenu = Laeq ambiant calculé arrondi au demi-dB prêt.<br />

(2) la sensibilité du site ne concerne que les ZER, par conséquent une seule mesure a été réalisé en ce point en limite d’emprise.<br />

Pour chacun <strong>des</strong> points, la différence entre le LAeq et le L50 étant supérieure ou égale à 5 dB(A) (cf.<br />

norme NF S 31-010), c'est l'indice L50 qui a été retenu.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 147


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ANALYSE<br />

Les niveaux de bruit selon les deux configurations diffèrent peu.<br />

Dans la configuration exceptionnelle, le fonctionnement du BRH et de la pelle au décapage (simultané<br />

aux autres activités précédemment listées) représente approximativement 1/3 du temps de la mesure ; le<br />

niveau de bruit ambiant alors retenu peut être considéré comme représentatif du niveau global<br />

équivalent. L’apparition de ces deux sources, se faisant par campagne, représentant moins d’1/3 du<br />

temps d’activité du site.<br />

Pour rappel, l’installation de traitement, située à l’opposé de ces habitations, ne fonctionnait pas le jour<br />

<strong>des</strong> mesures.<br />

Les niveaux de bruit ambiant constatés en limite <strong>des</strong> ZER respectent les seuils fixés par l’arrêté<br />

préfectoral d’autorisation.<br />

2-3-4-3 RESULTATS DES MESURES SANS ACTIVITE<br />

Le tableau suivant récapitule les valeurs <strong>des</strong> niveaux sonores en dB(A), relevés lors de la campagne de<br />

mesure. Les niveaux sont arrondis au demi-dB le plus proche (NF S 31-010).<br />

La durée de mesure en chacun <strong>des</strong> points est supérieure à 60 minutes.<br />

ENCEM<br />

Emplacement<br />

de mesure<br />

LAeq résiduel<br />

(dB(A))<br />

ZER 1 39,5<br />

ZER 2 38,5<br />

ZER 3* 37,5<br />

ZER 4 41,5<br />

Comme précédemment, l'indice L50 a été retenu.<br />

ANALYSE<br />

Les niveaux de bruit sans activité sont sensiblement tous du même ordre, et typique d’une zone rurale<br />

calme.<br />

Notons qu’au point 4 (habitation de M. Debout), le niveau de bruit résiduel est légèrement supérieur à<br />

celui <strong>des</strong> autres points du fait d'un environnement moins isolé. En effet, cette habitation se situe au bord<br />

d’une route où la circulation est faible mais plus importante que devant les points 1 et 2 par exemple, et<br />

est surtout entourée de voisins dont les activités contribuent à l’environnement sonore (jeux d’enfants,<br />

travaux dans les jardins,…).<br />

En comparaison, l’habitation de M. Aubert est nettement plus isolée.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 148


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Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-3-4-4 DETERMINATION DES EMERGENCES AUX ZER<br />

Le tableau suivant récapitule les émergences aux ZER.<br />

ANALYSE<br />

ENCEM<br />

Emplacement<br />

de mesure<br />

LAeq<br />

résiduel<br />

LAeq<br />

ambiant<br />

retenu<br />

Emergence<br />

Seuils<br />

réglementaires<br />

fixés par l’AP du<br />

20/07/2011<br />

Seuils<br />

réglementaires<br />

fixés par l’AM<br />

du 23/01/97<br />

ZER 1 39,5 42,5 3 5 6<br />

ZER 2 38,5 43,5 5 5 6<br />

ZER 3 37,5 39 1,5 5 6<br />

ZER 4 41,5 41 0 5 6<br />

L’ensemble <strong>des</strong> émergences déterminées respecte le seuil réglementaire fixé par l’arrêté préfectoral<br />

d’autorisation et est conforme à l’arrêté ministériel du 23/01/97 modifié.<br />

L’activité du site est perceptible en chacun <strong>des</strong> points, bien que l’émergence au point 4 soit nulle.<br />

Les riverains rencontrés durant les mesures (Mme Aubert (point 2), Mme Thiébaut et son père (en face<br />

du point 4)) nous ont fait part du caractère peu gênant de la carrière.<br />

2-4 ANALYSE DES EFFETS DU PROJET<br />

2-4-1 METHODOLOGIE<br />

Tout comme son environnement, le projet présentera une topographie dont l’impact sur la propagation du<br />

son ne sera pas négligeable. En effet, ce type de projet présente souvent une topographie complexe et<br />

<strong>des</strong> paramètres de calcul variables (puissance acoustique <strong>des</strong> matériels fixes, nature <strong>des</strong> apports et <strong>des</strong><br />

matériaux extraits, mode d'exploitation, tracé <strong>des</strong> trafics). Ces exploitations sont généralement plutôt<br />

complexes à modéliser.<br />

L'estimation <strong>des</strong> niveaux sonores à grande distance implique de prendre en compte les paramètres<br />

principaux de propagation de l'onde acoustique entre les différents émetteurs et récepteurs et tout<br />

particulièrement : la topographie, la présence d'écrans ou de réflecteurs, les caractéristiques d'absorption<br />

du sol, les effets météorologiques et climatiques, mais aussi les structures.<br />

Un modèle 3D du site et de ses abords a été conçu à partir <strong>des</strong> données IGN. Les sources et récepteurs<br />

modélisés et caractérisés, les calculs prévisionnels ont ensuite été réalisés. Les logiciels utilisés sont Mx<br />

de la société Bentley, pour l’importation <strong>des</strong> fichiers et leur transformation, CadnaA pour les<br />

simulations.<br />

Tout en prenant en compte les différents paramètres sus cités, le logiciel CadnaA permet le calcul <strong>des</strong><br />

niveaux sonores engendrés par les sources de bruit, préalablement définies (en terme de rayonnement,<br />

de spectre par ban<strong>des</strong> d’octaves, de dimensions, etc.) liées à l’activité <strong>des</strong> principales sources ou<br />

principaux ensembles de sources sonores <strong>des</strong> installations.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 149


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-4-2 MODELISATION DE LA SITUATION FUTURE<br />

Le constat de l’état initial et la hiérarchisation <strong>des</strong> sources projetées établis, les étapes permettant<br />

d’estimer l’impact sonore du projet sont les suivantes :<br />

1. Création de l’ensemble <strong>des</strong> données topographiques ;<br />

ENCEM<br />

2. Création <strong>des</strong> sources (point-source, sources surfaciques, sources linéaires) à partir <strong>des</strong> relevés<br />

réalisés in situ par bande de fréquences ;<br />

3. Création <strong>des</strong> récepteurs ;<br />

4. Définition <strong>des</strong> configurations d’étude ;<br />

5. Détermination <strong>des</strong> contributions prépondérantes <strong>des</strong> sources et ensembles de sources aux<br />

points récepteurs ;<br />

6. Détermination <strong>des</strong> aménagements et mesures compensatoires à envisager.<br />

2-4-3 SOURCES SONORES DU PROJET : NIVEAUX DE PUISSANCE ACOUSTIQUE<br />

De manière générale, on distingue deux ensembles d’activités :<br />

l’activité carrière (extraction) ;<br />

le traitement <strong>des</strong> matériaux (traitement, vente).<br />

Les niveaux de puissance acoustique <strong>des</strong> différents éléments bruyants proviennent d’une base de<br />

données interne, dont les relevés ont été effectués sur <strong>des</strong> équipements et <strong>des</strong> matériaux similaires, ou<br />

bien sont estimés selon les modalités de la réglementation NRA2000 pour le bruit <strong>des</strong> trafics.<br />

INSTALLATION DE TRAITEMENT<br />

Niveaux de puissance acoustique sous référence 10 -12 W :<br />

EXTRACTION ET VENTE<br />

Sources Niveau de puissance acoustique<br />

Trémie 106,6 dB(A)<br />

Concasseur à mâchoires I 109,5 dB(A)<br />

Concasseur à mâchoires II 107,6 dB(A)<br />

Crible 110 dB(A)<br />

Concasseur Giratoire 116,5 dB(A)<br />

Sources Niveau de puissance acoustique<br />

Foreuse 116,5 dB(A)<br />

BRH 108,2 dB(A)<br />

Chargeur 107,5 dB(A)<br />

Pelle Hydraulique 103,7 dB(A)<br />

Fil diamanté 94,2 dB(A)<br />

Camions clients 74,3 dB/m<br />

Dumper 73,1 dB/m<br />

Les véhicules rouleront à une vitesse de 10 km/h maximum sur le site.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 150


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-4-4 AMENAGEMENTS PREVUS ET HYPOTHESES DE SIMULATIONS<br />

L’ensemble <strong>des</strong> activités a été modélisé et chaque calcul a été effectué dans le cadre de conditions<br />

défavorables pour l’exploitant.<br />

Rappelons que les installations de traitement prévues sont celles actuellement présentes sur site.<br />

La progression du poste d’extraction se fera vers le Sud et en s’approfondissant.<br />

Le modèle et les calculs ont alors été effectués de manière à prendre en compte les configurations<br />

d’activités et les pério<strong>des</strong> les plus représentatives du fonctionnement quotidien du projet. Pour cela, les<br />

phases 1, 3 et 5 ont été retenues (début, milieu et fin d’autorisation).<br />

La topographie du site a été intégrée au modèle 3D réalisé à partir de données IGN.<br />

Les différentes sources sonores ont été modélisées selon les plans fournis par la société GRANITERIE<br />

PETITJEAN et à partir d’une base de données interne à ENCEM enrichies au fur et à mesure de nos<br />

prestations.<br />

Les calculs ont porté sur la période horaire réglementaire diurne (7h-22h).<br />

Le tableau ci-<strong>des</strong>sous rappelle pour chacun <strong>des</strong> points de mesure les valeurs de bruit résiduel retenues<br />

comme référence pour l’analyse prévisionnelle.<br />

ENCEM<br />

Emplacement<br />

de mesure<br />

LAeq résiduel<br />

(dB(A))<br />

ZER 1 39,5<br />

ZER 2 38,5<br />

ZER 3 37,5<br />

ZER 4 41,5<br />

2-4-5 RESULTATS EN ZONES A EMERGENCE REGLEMENTEE<br />

Les résultats <strong>des</strong> calculs prévisionnels sont présentés ci-<strong>des</strong>sous en dB(A). Les valeurs retenues et<br />

résumées ci-après correspondent aux plus défavorables pour l’exploitant.<br />

Légende <strong>des</strong> tableaux :<br />

BR : niveau de Bruit Résiduel<br />

BE : niveau de Bruit Engendré<br />

BA : niveau de Bruit Ambiant<br />

E : Emergence sonore<br />

E régl. : Emergence sonore réglementaire (arrêté ministériel du 23 janvier 1997).<br />

2-4-5-1 SIMULATION DURANT LA PHASE 1<br />

Exploitation banquette haute :<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 33,5 40,5 1 6<br />

2 38,5 47 48 9,5 5<br />

3 37,5 32 38,5 1 6<br />

4 41,5 35,5 42,5 1 6<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 151


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

Exploitation phase 1 fond de fouille :<br />

2-4-5-2 SIMULATIONS DURANT LA PHASE 3<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 40 43 3,5 6<br />

2 38,5 36,5 40,5 2 6<br />

3 37,5 33,5 39 1,5 6<br />

4 41,5 33,5 42 0,5 6<br />

Exploitation phase 3 banquette haute :<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 41 43,5 4 6<br />

2 38,5 42 43,5 5 6<br />

3 37,5 35,5 39,5 2 6<br />

4 41,5 33,5 42 0,5 6<br />

Exploitation phase 3 fond de fouille :<br />

2-4-5-3 SIMULATIONS DURANT LA PHASE 5<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 36 41 1,5 6<br />

2 38,5 38,5 41,5 3 6<br />

3 37,5 29 38 0,5 6<br />

4 41,5 33,5 42 0,5 6<br />

Exploitation phase 5 banquette haute :<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 40 43 3,5 6<br />

2 38,5 41 43 4,5 6<br />

3 37,5 34 39,5 2 6<br />

4 41,5 31 43 0,5 6<br />

Exploitation phase 5 fond de fouille :<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 37 41,5 2 6<br />

2 38,5 38 41,5 3 6<br />

3 37,5 28 38 0,5 6<br />

4 41,5 31 42 0,5 6<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 152


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-4-5-4 SIMULATION DE L'ACTIVITE DE TRAITEMENT<br />

2-4-5-5 CONCLUSION<br />

ENCEM<br />

ZER BR BE IT BA E E régl.<br />

1 39,5 35,5 41 1,5 6<br />

2 38,5 38 41,5 3 6<br />

3 37,5 37 40,5 3 6<br />

4 41,5 31 42 0,5 6<br />

L’ensemble <strong>des</strong> émergences estimées respecte les seuils réglementaires excepté lors de l’exploitation<br />

de la banquette haute de la phase 1.<br />

Ceci est dû à la proximité du point 2 de la zone d’activité.<br />

Des aménagements doivent être mis en place afin de respecter la réglementation en vigueur.<br />

Notons également que, compte tenu <strong>des</strong> effets de réflexion sur les fronts, les niveaux estimés lors de<br />

l’activité en fond de fouille ne sont pas toujours plus faibles que les niveaux estimés lorsque les sources<br />

sont situées sur une banquette.<br />

2-5 MESURES A METTRE EN PLACE<br />

2-5-1 MESURE CONCERNANT LA PHASE 1 D'EXPLOITATION<br />

Le dépassement du seuil réglementaire au point 2 lors de l’exploitation de la banquette haute de la<br />

phase 1, est dû à la proximité entre l’habitation et les engins.<br />

Les engins d’extraction, notamment la foreuse et le BRH, ont <strong>des</strong> niveaux de puissances acoustiques<br />

très élevés ; réduire leur impact sur le voisinage ne peut se faire que par deux moyens :<br />

un obstacle (type merlon) entre les sources sonores et le récepteur ;<br />

la réduction du niveau de puissance sonore de la source.<br />

M. Aubert ne souhaitant pas perdre le point de vue qu’il a sur la vallée, l’aménagement devra se faire sur<br />

les sources sonores elles-mêmes.<br />

L’aménagement préconisé est donc le fonctionnement distinct <strong>des</strong> engins d’extraction sur les deux<br />

banquettes les plus hautes de la phase 1.<br />

Les engins en fonctionnement seront donc soit le BRH, soit la foreuse, soit la pelle et le chargeur.<br />

Avec ces préconisations, on obtient les résultats suivant (en dB(A)) :<br />

Pelle + chargeur sur la banquette haute de la phase 1<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 28 40 0,5 6<br />

2 38,5 40,5 42,5 4 6<br />

3 37,5 26 38 0,5 6<br />

4 41,5 29 41,5 0 6<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 153


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

BRH sur la banquette haute de la phase 1<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 27 40 0,5 6<br />

2 38,5 40 42 4 6<br />

3 37,5 29 38 0,5 6<br />

4 41,5 31 42 0,5 6<br />

Foreuse sur la banquette haute de la phase 1<br />

CONCLUSION<br />

ZER BR BE BA E E régl.<br />

1 39,5 32,5 37,5 1,5 6<br />

2 38,5 43,5 44,5 6 6<br />

3 37,5 30 32,5 3,5 6<br />

4 41,5 34 36,5 3 6<br />

Avec la mise en place de ces mesures, l’ensemble <strong>des</strong> émergences estimées respecte les seuils<br />

réglementaires.<br />

2-5-2 PRECAUTIONS ET CONSEILS<br />

Quelques conseils et principes de précautions simples et efficaces sont ici proposés :<br />

les pistes seront aménagées selon une pente douce, afin d'éviter une sollicitation trop<br />

importante <strong>des</strong> moteurs ;<br />

l’entretien régulier <strong>des</strong> pistes et accès, de manière à éviter la formation de nids-de-poules, pour<br />

limiter l’impact sonore <strong>des</strong> claquements de bennes ;<br />

éviter les ralentisseurs de type dos d’ânes ou cassis (claquement <strong>des</strong> bennes vi<strong>des</strong>) ;<br />

masquer au mieux les sources sonores du site à la vue du passant par le biais de haies<br />

végétales ou de merlons plantés : le fait de voir la source de bruit accentue la sensation même<br />

de bruit ;<br />

les modèles <strong>des</strong> engins (chargeurs, pelle) seront, si possible, choisis notamment en fonction du<br />

niveau de puissance acoustique (ou niveau de pression sonore à distance) donné par le<br />

constructeur ;<br />

la réalisation de mesurages de contrôle <strong>des</strong> niveaux sonores en limite <strong>des</strong> zones à émergence<br />

réglementée les plus sensibles ainsi qu’en limite d’emprise autorisée après obtention de l'arrêté<br />

préfectoral du site puis périodiquement.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 154


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

3 – VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS LUMINEUSES<br />

3-1 GENERALITES SUR LES VIBRATIONS ET LES PROJECTIONS<br />

Le traitement <strong>des</strong> matériaux est et sera réalisé mécaniquement. La circulation <strong>des</strong> engins et le<br />

fonctionnement de l’installation de traitement ne produiront pas de vibrations perceptibles pour le<br />

voisinage. De même, aucune projection ayant pour origine ces activités ne s’est produite ou ne se<br />

produira.<br />

Seule la carrière, du fait de la découpe <strong>des</strong> blocs à l’explosif, pourrait entraîner un risque de vibrations et<br />

de projection si aucune mesure n’était prise.<br />

3-2 EFFETS ENGENDRES PAR L’EXPLOITATION<br />

3-2-1 VIBRATIONS<br />

EFFETS DES TIRS DE MINE<br />

Les effets engendrés par les vibrations résultant <strong>des</strong> tirs de mine ont été traités au thème 1 concernant<br />

les sols (paragraphe 2-2-3-2).<br />

La société prendra les mesures ad hoc pour respecter les limites réglementaires de 10 mm/s aux<br />

habitations les plus proches (Cf. Thème 1 - § 2-3-5 Mesures concernant la stabilité <strong>des</strong> terrains).<br />

EFFETS DE L'INSTALLATION DE TRAITEMENT ET DE LA CIRCULATION DES ENGINS<br />

L'installation est constituée de parties vibrantes (cribles et concasseurs en particulier) émettant <strong>des</strong><br />

vibrations en direction du sol.<br />

A l’image de ce qui se passe actuellement, les vibrations mécaniques qui seront émises par le matériel<br />

seront essentiellement ressenties par contact direct avec le matériel vibrant ou par contact sur le sol à<br />

proximité immédiate du matériel ou <strong>des</strong> machines.<br />

L'installation de traitement étant située à l'Ouest du site, à environ 200 mètres <strong>des</strong> premières<br />

habitations, ces vibrations ne sont et ne seront pas susceptibles de constituer une nuisance pour<br />

le voisinage.<br />

Il en est de même <strong>des</strong> vibrations liées à la circulation <strong>des</strong> engins.<br />

3-2-2 PROJECTIONS<br />

Les tirs de mine peuvent être à l’origine, s’ils sont mal réalisés, de projections de blocs rocheux plus ou<br />

moins importants. Il est donc primordial que le plan de tir soit pertinent.<br />

Les tirs sont et seront ici réalisés par le personnel de la société qui possède les diplômes et formations<br />

nécessaires pour manier les explosifs et qui met en œuvre toutes les précautions pour éviter les<br />

projections.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 155


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-2-3 EMISSIONS LUMINEUSES<br />

Les émissions lumineuses se limitent et se limiteront :<br />

aux phares <strong>des</strong> engins et <strong>des</strong> camions évoluant sur le site ;<br />

ENCEM<br />

aux dispositifs d'éclairage <strong>des</strong> locaux et <strong>des</strong> aires périphériques, de même que de l’installation<br />

de traitement, notamment le soir, pour son entretien, et en période hivernale, en raison de la<br />

faible luminosité ;<br />

à l'éclairage intérieur du local.<br />

Leur utilisation, que ce soit le matin ou en soirée, n'engendrera aucune gêne pour le voisinage.<br />

3-3 MESURES CONCERNANT LES VIBRATIONS, PROJECTIONS ET EMISSIONS<br />

LUMINEUSES<br />

3-3-1 VIBRATIONS ET PROJECTIONS<br />

Comme précisé au § 3-2-1 ci-<strong>des</strong>sus, les mesures prises par la société induiront, le respect de la vitesse<br />

particulaire admissible (10mm/s) sera observé au niveau <strong>des</strong> habitations les plus proches.<br />

Des contrôles sont et seront effectués lors <strong>des</strong> tirs : <strong>des</strong> enregistrements sismiques au niveau <strong>des</strong><br />

constructions avoisinantes permettront de vérifier si les vitesses particulaires sont en <strong>des</strong>sous <strong>des</strong> seuils<br />

définis par l'arrêté du 22 septembre 1994 modifié.<br />

Ces mesures permettront éventuellement de modifier à nouveau les charges unitaires employées.<br />

Concernant les risques de projection, l'exploitation en fosse, la présence de merlons en périphérie de<br />

site, la présence de panneaux avertissant les dangers <strong>des</strong> tirs de mine et le respect scrupuleux <strong>des</strong><br />

procédures réglementaires dans le cadre <strong>des</strong> tirs de mines (cf. Thème 8) permettront de réduire les<br />

risques d'accident.<br />

3-3-2 EMISSIONS LUMINEUSES<br />

Le fonctionnement <strong>des</strong> dispositifs d’éclairage est nécessaire pour permettre aux activités d'exploitation<br />

de fonctionner en toute sécurité en période de faible luminosité (l'activité ne fonctionne qu'en période<br />

diurne).<br />

Ces émissions seront toutefois réduites et de faible intensité. Aucune mesure particulière de protection<br />

ne s’impose donc.<br />

Thème 7 – Commodité du voisinage 156


SECURITE PUBLIQUE


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1 – RISQUES POUR LA SECURITE PUBLIQUE LIES A L’EXPLOITATION<br />

D'une façon générale, comme toute activité industrielle, l'activité peut présenter <strong>des</strong> risques plus ou<br />

moins importants vis-à-vis de la sécurité publique (ces risques sont traités en détail dans l’étude <strong>des</strong><br />

dangers).<br />

Ces risques concernent essentiellement les accidents corporels liés :<br />

aux risques d'accident du fait de la présence de matériel et d'engins en mouvement, ainsi que<br />

de structures élevées pointues ou anguleuses (effet temporaire) ;<br />

ENCEM<br />

aux risques d'accident dus à la chute <strong>des</strong> matériaux (effet temporaire) ;<br />

aux risques dus aux installations électriques (risques de brûlures et d'électrocution) (effet<br />

temporaire) ;<br />

aux risques d’incendie dus à la présence d’hydrocarbures sur le site et dans les réservoirs <strong>des</strong><br />

engins et du groupe électrogène (effet temporaire) ;<br />

à la circulation <strong>des</strong> engins et camions de livraison ;<br />

aux risques de chute dans les bassins de décantation et plans d'eau ;<br />

aux risques dus à la nature même <strong>des</strong> opérations à effectuer pour la bonne marche de l'activité :<br />

décapage, tirs de mine, extraction du gisement, reprise <strong>des</strong> stocks, … (effet temporaire) ;<br />

à une chute du haut <strong>des</strong> fronts de taille ;<br />

au stockage et à l’utilisation d’explosifs (effet temporaire).<br />

La plupart de ces risques auront <strong>des</strong> effets directs et permanents sur la sécurité du public et du<br />

personnel, pendant toute la durée de l'activité.<br />

Afin d'assurer la sécurité du public et du personnel, la société a mis en place <strong>des</strong> mesures pour interdire<br />

l'entrée <strong>des</strong> tiers sans autorisation explicite, avertir ceux-ci <strong>des</strong> dangers et assurer la sécurité <strong>des</strong><br />

visiteurs autorisés.<br />

2 – MESURES CONCERNANT LA SECURITE DU PUBLIC<br />

Afin de prévenir tout danger et de garantir la sécurité du public et du personnel, la société a déjà pris un<br />

certain nombre de mesures. Ces mesures seront reconduites dans le cadre du projet d’autorisation.<br />

2-1 INTERDICTION D'ACCES A L'EXPLOITATION<br />

L’accès au chantier est interdit au public. Pour cela, l'ensemble <strong>des</strong> zones concernées est rendu<br />

inaccessible depuis l'extérieur par la mise en place de merlons et/ou de clôtures périphériques ainsi que<br />

par <strong>des</strong> barrières aux entrées du site.<br />

Par ailleurs, <strong>des</strong> panneaux indiquant la nature du danger et interdisant l'entrée aux personnes non<br />

autorisées sont et seront judicieusement placés aux entrées du site et sur son pourtour, sur la clôture.<br />

Ces mesures assureront que le franchissement <strong>des</strong> limites de l'installation ne pourra être le fait que d'une<br />

action délibérée.<br />

Pendant les heures d'ouverture et de fonctionnement, aucun visiteur quel qu'il soit ne peut être admis sur<br />

le site sans l'autorisation du responsable ou de son représentant et après avoir pris connaissance <strong>des</strong><br />

consignes de sécurité relatives aux visiteurs. Des casques et <strong>des</strong> gilets de sécurité sont notamment<br />

disponibles sur le site et leur port est rendu obligatoire.<br />

Thème 8 – Sécurité publique 158


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2 CIRCULATION DES VEHICULES SUR LE CHANTIER<br />

Les mesures de sécurité passives concernant la circulation <strong>des</strong> véhicules sont subordonnées au respect<br />

<strong>des</strong> dispositions du titre "Véhicules sur pistes" du Règlement Général <strong>des</strong> Industries Extractives.<br />

Les mesures sont détaillées dans la notice hygiène et sécurité, et concernent principalement :<br />

la limitation de vitesse de circulation à 10 km/h sur le site ;<br />

2-3 ENGINS<br />

ENCEM<br />

la mise en place d’un plan de circulation affiché à l’entrée du site et remis aux transporteurs et<br />

aux sous-traitants parvenant sur le site ;<br />

l’entretien régulier <strong>des</strong> engins pour limiter le risque d’accident ;<br />

l'équipement <strong>des</strong> engins (klaxon de recul, …) ;<br />

…<br />

Les engins de la société seront conformes à la réglementation en vigueur.<br />

Les personnes évoluant sur le site devront par ailleurs se conformer aux consignes de sécurité relatives<br />

notamment à l'utilisation d'engins de chargement.<br />

Des extincteurs, révisés chaque année par un organisme agréé, seront disponibles dans chaque engin.<br />

2-4 STABILITE DES TERRAINS<br />

Pour les mesures concernant la stabilité <strong>des</strong> terrains, se référer au thème 1 concernant les sols.<br />

2-5 INSTALLATIONS ELECTRIQUES<br />

Les postes de contrôle et de commande ainsi que tous les circuits sont installés conformément à la<br />

réglementation en vigueur. Les armoires électriques sont cadenassées de manière à éviter toute<br />

intervention non encadrée.<br />

Toutes les installations électriques seront contrôlées annuellement par un organisme agréé. Les rapports<br />

correspondants seront tenus à disposition <strong>des</strong> organismes compétents.<br />

Seul le personnel habilité (habilitation électrique, permis de feu) pourra intervenir sur les installations<br />

électriques.<br />

De même, les camions de transport seront conformes à la réglementation en vigueur.<br />

Des dispositifs d'arrêt d'urgence et de mise hors tension seront disposés au niveau de l’installation de<br />

traitement fixe.<br />

Le personnel se conformera par ailleurs aux consignes de sécurité relatives au port d’équipements de<br />

protection individuelle (chaussures de sécurité, casque, protections auditives, …).<br />

Toute intervention sur l’installation ou sur <strong>des</strong> circuits électriques fera l’objet d’une consignation : <strong>des</strong><br />

cadenas interdisent le redémarrage de l’installation tant que l’intervention n’est pas terminée.<br />

Thème 8 – Sécurité publique 159


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-6 TIRS DE MINE<br />

Les tirs de mines sont et seront effectués par du personnel de la société disposant <strong>des</strong> habilitations<br />

réglementaires.<br />

Lors <strong>des</strong> tirs de mines, toutes les précautions seront prises afin d'assurer la sécurité du personnel et du<br />

public, notamment par la définition d’un périmètre de protection afin d’assurer la sécurité <strong>des</strong> tiers.<br />

AVANT CHAQUE TIR<br />

LE TIR<br />

ENCEM<br />

le responsable du tir (boutefeu) fait le tour de la carrière afin d'assurer la surveillance de<br />

l'opération ;<br />

l'accès à la zone d'extraction est interdit, l'accès au site surveillé ;<br />

le fond de carrière est évacué ;<br />

le personnel se met à l'abri ;<br />

les personnes sont averties <strong>des</strong> dangers par <strong>des</strong> panneaux et <strong>des</strong> coups de sirène.<br />

Pour éviter les projections, les tirs de mine seront mis en œuvre par du personnel qualifié qui veillera<br />

particulièrement :<br />

au respect de la position et de la verticalité de la foration pour éviter tout mauvais découpage du<br />

front. Cette verticalité pourra être contrôlée par une sonde permettant de mesurer l’épaisseur de<br />

matériau à dégager lors du tir, bien que sur une hauteur de 5 à 7 m les risques de déviation<br />

restent faibles ;<br />

au respect de la hauteur de bourrage au-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> explosifs pour éviter toute fuite d’énergie<br />

par le haut du trou lors du tir ;<br />

à la bonne adaptation du plan de tir aux conditions particulières qui pourront être rencontrées<br />

(angles de la carrière, nature variable du matériau rencontré, …).<br />

APRES LE TIR<br />

l'interdiction d'accès au site est maintenue 3 minutes au moins après le tir et avant de pénétrer<br />

dans la zone dangereuse ;<br />

le chantier fait l'objet d'une reconnaissance par le boutefeu et un assistant éventuel afin de<br />

repérer notamment les ratés et les fonds de trou éventuels ;<br />

reprise d'activité après le signal.<br />

Ainsi, toutes les mesures prises dans le cadre de la notice hygiène et sécurité, de l’étude <strong>des</strong> dangers et<br />

dans la présente étude d’impact (tirs de mine, projection, circulation, ..) sont <strong>des</strong> mesures indirectes visà-vis<br />

de la sécurité publique et <strong>des</strong> tiers susceptibles d’être présents sur le site.<br />

Les mesures les plus importantes concernent la protection <strong>des</strong> tiers, ainsi que la protection du site<br />

(interdiction de pénétrer) et la formation <strong>des</strong> visiteurs présents (sous-traitants principalement) aux règles<br />

de sécurité (équipements de protection individuelle, conduite, consignation, …).<br />

Notons que chaque tir fera l'objet d'un mesurage systématique <strong>des</strong> vibrations, ce qui permettra d'adapter<br />

et de limiter la charge d'explosif utilisée.<br />

Thème 8 – Sécurité publique 160


HYGIENE, SANTE<br />

ET SALUBRITE PUBLIQUE


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

1 - INTRODUCTION<br />

Cette étude est définie par les dispositions de l’article R. 512-8 du Code de l’environnement. Elle élargit le<br />

champ de l’étude d’impact (prévue à l’article L. 122-1 de ce même code) aux conséquences possibles,<br />

directes ou indirectes, temporaires ou permanentes, sur la santé <strong>des</strong> populations. Elle tient également<br />

compte de la circulaire DGS n°2001-185 du 11 avril 2001 relative à l’analyse <strong>des</strong> effets sur la santé dans<br />

les étu<strong>des</strong> d’impacts.<br />

Elle s’appuie également sur la méthodologie décrite par l’INERIS dans le guide « Evaluation <strong>des</strong> risques<br />

sanitaires liés aux substances chimiques dans l’étude d’impact <strong>des</strong> ICPE » de 2003, sur la consultation<br />

du « Guide pour l’analyse du volet sanitaire <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> d’impact » édité par l’Institut de Veille Sanitaire en<br />

février 2002 et sur le « Document d’orientation sur les risques sanitaires liés aux carrières » de 2004<br />

produit par le BRGM.<br />

L’étude <strong>des</strong> risques sanitaires est réalisée par ENCEM dans le cadre de l’étude d’impact et concerne le<br />

fonctionnement normal de l’exploitation et également les phases de fonctionnement critique<br />

(dysfonctionnement, mise en route <strong>des</strong> engins,…).<br />

L’évaluation <strong>des</strong> risques sanitaires a pour objet de :<br />

rappeler les principaux éléments de l’état initial du site (<strong>des</strong>cription de la population installée à<br />

proximité du projet, qui constitue les récepteurs, et identification <strong>des</strong> principales émissions<br />

existantes à l’heure actuelle) ;<br />

identifier les risques, c’est à dire présenter les principales émissions qui pourraient être<br />

générées par le projet ainsi que leurs effets potentiels sur les récepteurs voisins.<br />

Conformément à la méthodologie en matière d’évaluation du risque sanitaire <strong>des</strong> installations classées,<br />

après avoir identifié toutes les sources de pollution, l’évaluation <strong>des</strong> effets de cette exploitation sur la<br />

santé publique est établie pour chaque catégorie de rejets (eau, air, déchets, bruit,…) à partir de<br />

l’analyse :<br />

<strong>des</strong> caractéristiques du secteur d’un point de vue sanitaire (pollution <strong>des</strong> eaux, de l’air,…), d’un<br />

point de vue démographique (caractéristiques de la population), de la présence ou non de<br />

polluants ou d’industries potentiellement à risque ;<br />

de l’identification <strong>des</strong> dangers induits par le projet ;<br />

de l’identification <strong>des</strong> voies d’exposition ;<br />

de l’étude <strong>des</strong> valeurs de toxicité de référence ;<br />

de l’évaluation de l’exposition <strong>des</strong> populations ;<br />

de la caractérisation <strong>des</strong> risques ;<br />

<strong>des</strong> éventuelles mesures à prendre.<br />

Le contenu de cette analyse ne concerne que les incidences de l’exploitation en fonctionnement normal,<br />

l’analyse <strong>des</strong> effets de l’exploitation en cas d’accident fait en effet l’objet de l’Etude <strong>des</strong> dangers et non<br />

celui de l’étude d’impact sur l’environnement.<br />

Conformément aux dispositions de l’article 512-8 du Code de l’Environnement, le contenu de cette<br />

analyse est en relation avec l’importance de l’exploitation projetée et avec ses incidences prévisibles sur<br />

l’environnement.<br />

Conformément à la circulaire DGS/SD.7B n° 2006-234 du 30 mai 2006, les valeurs toxicologiques de<br />

référence (VTR) sont issues <strong>des</strong> bases de données de :<br />

INERIS (Institut National de l’EnviRonnement Industriel et <strong>des</strong> RisqueS) ;<br />

US EPA (United State Environmental Protection Agency) ;<br />

ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease Registry – US) ;<br />

OMS (Organisation Mondiale de la Santé).<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 162


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Les incidences susceptibles de porter atteinte à la santé <strong>des</strong> populations riveraines sont liées à :<br />

la qualité de l’air ;<br />

ENCEM<br />

la qualité de l’eau ;<br />

l’émission de bruit ;<br />

la production de vibration ;<br />

la gestion <strong>des</strong> déchets.<br />

Ce sont les facteurs influençant ces différents paramètres qui sont étudiés ici.<br />

2 – SENSIBILITE DE L'ENVIRONNEMENT, POPULATION EXPOSEE<br />

2-1 CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL<br />

2-1-1 CLIMATOLOGIE<br />

PRECIPITATIONS<br />

Les précipitations sont élevées puisqu’il tombe en moyenne 1 820 mm d’eau par an dans le secteur de<br />

La Bresse. A titre de comparaison, ces précipitations chutent à moins de 900 mm dans la partie Ouest du<br />

département. Cette valeur élevée est liée à l’élévation du relief.<br />

La répartition <strong>des</strong> pluies est irrégulière tout au long de l’année. Elle présente un pic important en hiver<br />

(novembre à février, 187 mm en moyenne au cours de ces 4 mois) et deux pics secondaires au cours de<br />

l’été en juin (145 mm) et en août (presque 150 mm).<br />

TEMPERATURES<br />

La valeur moyenne annuelle est de 8,8°C, avec un maximum en juillet (23,9°C) et une nette baisse à<br />

partir d’octobre – novembre, pour atteindre - 3,1°C en janvier.<br />

La température minimale moyenne est de 2,9°C et la maximale moyenne de 12,8°C. Les mois les plus<br />

froids sont janvier, février et décembre avec une température moyenne comprise entre 5°C et - 4°C.<br />

Les hivers peuvent être relativement longs et rigoureux (températures moyennes minimales négatives de<br />

décembre à mars). Certains hivers peuvent compter 80 jours de gelée.<br />

VENTS<br />

Les vents dominants en fréquence et en intensité proviennent globalement du secteur Sud-ouest et dans<br />

une moindre mesure du Nord-est.<br />

Les vents peuvent être accentués par l’effet couloir créé par l’orientation de la vallée, elle-aussi orientée<br />

Sud-ouest/Nord-est.<br />

2-1-2 HYDROLOGIE ET HYDROGEOLOGIE<br />

EAUX DE SURFACE<br />

Le cours d’eau le plus proche du site est un ruisseau temporaire (ou « goutte »), qui prend naissance en<br />

contre-bas du site et se jette dans le ruisseau Le Chajoux, alimentant à son tour la rivière La Moselotte à<br />

hauteur de la commune de La Bresse.<br />

Le versant droit du Chajoux, sur lequel se trouve le site, donne naissance à quelques « gouttes » qui se<br />

jettent dans la rivière. Il n'y a pas de circulation d’eau notable à proximité du site, à l'exception d'une de<br />

ces « gouttes » située en contrebas de l’emprise étudiée et alimentée, en partie, par les eaux de<br />

ruissellement du site, après décantation.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 163


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

On note également la présence de deux plans d'eau situés dans l'emprise du projet sur les parcelles<br />

AS 66 et AS 244. Ces derniers sont alimentés par les eaux de ruissellement et par <strong>des</strong> sources. Ils<br />

servent de réserve pour l'alimentation <strong>des</strong> besoins en eaux du site. Sur le site, les eaux de ruissellement<br />

sont collectées et traitées avant rejet au milieu naturel, par 7 bassins de décantation en série.<br />

Le projet est situé en dehors de toute zone inondable.<br />

EAUX SOUTERRAINES<br />

Le projet est situé en dehors de tout périmètre de protection de captage AEP.<br />

Quatre sources s'écoulent sur le site :<br />

Source de la "croix fontaine" sur la parcelle 247. Cette source alimente la résidence<br />

secondaire sise sur la parcelle 667. L’eau de cette source n’étant pas toujours de bonne qualité<br />

en terme de débit, un complément d’alimentation a été mis en place depuis la source qui<br />

alimente la carrière (cf. sources sur la parcelle 406) ;<br />

ENCEM<br />

Source sur la parcelle 406 : localisée au Nord de la parcelle 406, elle alimente la maison sise<br />

sur la parcelle 225, via <strong>des</strong> canalisations qui traversent l’emprise exploitable de la carrière. Elle<br />

alimente un réservoir situé sur la parcelle 406 ;<br />

Source sur la parcelle 405 : Elle est la propriété de la société Carrières Petitjean et sert pour<br />

les besoins en eau courante de la carrière (local personnel). Cette source alimente un réservoir<br />

créé en l’an 2000 sur la parcelle 405. Afin de palier l’insuffisance de débit d’eau, en période<br />

d’étiage, de la source sise sur la parcelle 406, la société a relié son réservoir au tuyau<br />

d’alimentation de la maison sise sur la parcelle 225. Cette alimentation de secours a été mise<br />

en service et permet en période d’étiage de combler le manque d’eau ;<br />

Source sur la parcelle 236. Cette source alimente la maison sise sur la parcelle 229.<br />

2-1-3 QUALITE DE L’AIR<br />

La qualité de l’air dans le secteur de La Bresse est « bonne », avec <strong>des</strong> niveaux en polluants<br />

atmosphériques faibles. Aucune <strong>des</strong> valeurs mesurées sur la station de Gérardmer voisine n'a dépassé<br />

la valeur limite, ou le seuil d'alerte pour chacun <strong>des</strong> polluants observés.<br />

2-1-4 BRUIT ET VIBRATIONS<br />

BRUIT<br />

Les mesures de bruit résiduel (sans activité), réalisées en septembre 2011, au niveau <strong>des</strong> habitations<br />

situées à proximité du projet varient de 37,5 à 41,5 dB (A).<br />

Ces niveaux correspondent à une ambiance sonore "assez calme".<br />

VIBRATIONS<br />

Les mesures réalisées par la société, pendant les tirs de mine (cf. Thème 1 §2-2-3-2), montrent que les<br />

vitesses maximales pondérées varient de 1,36 à 6,47 mm/s et que les fréquences associées varient de<br />

20,4 à 64 Hz.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 164


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2-2 CONTEXTE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE – POPULATION EXPOSEE<br />

3-1 L’AIR<br />

Au recensement de l’INSEE en 2008, la commune de La Bresse comptait 4 716 habitants répartis sur<br />

57,9 km² de son territoire, soit une densité de 81,4 habitants au km², nettement supérieure à la moyenne<br />

départementale (64,7 hab./km²).<br />

Les catégories de population les plus sensibles (c’est-à-dire les enfants de moins de 15 ans et les<br />

personnes âgées de plus de 60 ans) représentent environ 44,3 % de la population de la commune.<br />

Les habitations les plus proches du projet sont :<br />

l'habitation de M. Aubert à 17,5 m au Nord-est <strong>des</strong> limites cadastrales du site ;<br />

ENCEM<br />

le bâti de la parcelle 147 à 28 m à l’Est ;<br />

les habitations <strong>des</strong> parcelles 220 et 225 respectivement à 15 m et à 31 m au Sud-est.<br />

Les catégories de population les plus sensibles (c’est-à-dire les enfants de moins de 15 ans et les<br />

personnes âgées de plus de 60 ans) représentent environ 44,3 % de la population de la commune.<br />

Six établissements recevant une population sensible, à savoir les mala<strong>des</strong> et les personnes âgées, sont<br />

recensés sur la commune de La Bresse : 2 pharmacies, 2 maisons de retraite, 1 service d’aide aux<br />

personnes âgées et 1 service de soins infirmiers à domicile.<br />

3 - CARACTERISATION DES VECTEURS DE TRANSFERT<br />

Les vecteurs potentiels de transfert sont l’air, l'eau (superficielle et souterraine) et le sol.<br />

L’air peut véhiculer les on<strong>des</strong> sonores ainsi que les poussières et les gaz. Cette propagation s’effectue<br />

avec une intensité différente en fonction du sens <strong>des</strong> vents dominants et de la topographie.<br />

3-2 L’EAU<br />

L’air est une matrice très difficilement maitrisable.<br />

De ce fait, l’air représente une <strong>des</strong> principales voies de transfert <strong>des</strong> polluants à risque sanitaire.<br />

L’eau peut entrainer la dispersion <strong>des</strong> hydrocarbures éventuellement déversés sur le site. L’eau qui<br />

ruisselle sur la carrière peut également se charger en particules polluantes (benzène, plomb, zinc,…).<br />

Ces polluants se retrouvent alors soit dans la nappe phréatique soit dans le réseau hydrographique. De<br />

plus, en présence d’eau acide, les métaux lourds sont dissous, ce qui entraine une dispersion très<br />

importante. La présence de captage d’eau potable en aval de la carrière peut faire de l’eau une voie de<br />

transfert représentant un fort risque sur la santé. Toute utilisation de l’eau en aval du site (potager, pêche,<br />

baignade,…) représente un risque possible de contact entre la pollution et les riverains dont il faut tenir<br />

compte.<br />

L’eau est donc une voie de transfert représentant un risque sanitaire.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 165


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-3 LE SOL<br />

Le sol permet la propagation <strong>des</strong> vibrations engendrées par la circulation <strong>des</strong> véhicules sur le site.<br />

Les tirs de mines peuvent également être responsables d’importantes vibrations. Bien que ponctuelles,<br />

les vibrations engendrées par les tirs de mine sont de haute fréquence et peuvent entrainer <strong>des</strong> effets sur<br />

la santé.<br />

En outre, le sol représente une voie de transfert pour les hydrocarbures en cas de déversement sur le sol<br />

et sur un sol nu ou en cours de décapage, il y a risque de transfert vers la nappe.<br />

Le sol est donc une voie de transfert à prendre en compte.<br />

ENCEM<br />

4 - IDENTIFICATION DES DANGERS<br />

Cette partie permet de recenser tous les agents chimiques, biologiques et physiques pouvant être émis<br />

dans l’environnement du fait du projet.<br />

Les incidences <strong>des</strong> activités du site susceptibles de porter atteinte à la santé <strong>des</strong> populations riveraines<br />

seront potentiellement liées à :<br />

la qualité de l’air : émission de poussières minérales naturelles, de fumées, de polluants,<br />

d’odeurs,… ;<br />

la qualité de l’eau : rejet de particules minérales, hydrocarbures ou autres ;<br />

la qualité <strong>des</strong> sols ;<br />

l’émission de bruit ;<br />

l’émission de vibrations ;<br />

la gestion et le tri <strong>des</strong> déchets.<br />

D’une manière générale, il y a peu de déchets générés sur les carrières susceptibles de produire <strong>des</strong><br />

substances nocives et/ou de s’altérer au contact de l’eau. De plus, après collecte et tri sélectif, tous les<br />

déchets produits par le personnel du site seront évacués régulièrement dans les filières adaptées,<br />

conformes à la réglementation.<br />

4-1 REJETS ATMOSPHERIQUES<br />

4-1-1 POUSSIERES MINERALES<br />

Les différentes sources de poussières auront pour origine :<br />

l'extraction du gisement :<br />

o décapage ;<br />

o foration ;<br />

o tirs de mine ;<br />

o sciage de blocs ;<br />

o reprise du gisement stérile à la pelle ;<br />

o réaménagement ;<br />

o circulation <strong>des</strong> engins sur les pistes ;<br />

le traitement <strong>des</strong> matériaux :<br />

o alimentation <strong>des</strong> cribles et <strong>des</strong> concasseurs ;<br />

o fonctionnement <strong>des</strong> cribles et <strong>des</strong> concasseurs ;<br />

o stockage <strong>des</strong> granulats valorisés ;<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 166


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

l'évacuation <strong>des</strong> produits finis et l'apport de matériaux extérieurs :<br />

o chargement et déchargement <strong>des</strong> camions ;<br />

o circulation <strong>des</strong> camions de transport.<br />

La plus grande partie <strong>des</strong> poussières qui est et sera produite par la carrière seront <strong>des</strong> poussières<br />

minérales sédimentables.<br />

Les poussières sont généralement classées en trois catégories :<br />

les poussières sédimentables (PS) sont <strong>des</strong> particules en suspension d’un diamètre de l’ordre<br />

de 100 µm (micron). Compte tenue de leur taille, les PS ne sont pas dangereuses pour la santé<br />

de l’homme, mais elles gênent principalement son confort. Les PS sédimentent rapidement et<br />

ne se dispersent que très peu autour du site. De ce fait, les PS ne seront pas étudiées dans la<br />

suite du volet sanitaire ;<br />

les poussières minérales inférieures à 10 microns (PM10) et à 2.5 microns (PM2.5)<br />

peuvent rentrer dans les voies respiratoires de l’homme et provoquer <strong>des</strong> maladies. Ces<br />

particules proviennent du trafic automobile, <strong>des</strong> chauffages fonctionnant au fioul et au bois et<br />

<strong>des</strong> activités industrielles.<br />

L’appareil respiratoire est directement concerné si l’air inhalé renferme une concentration importante de<br />

poussières. Cependant, le nez, le mucus et les bronches assurent <strong>des</strong> systèmes de piégeage efficaces<br />

pour les expositions éventuelles ponctuelles.<br />

Schéma : Descriptif de l'appareil respiratoire<br />

Le contact avec de très fortes concentrations de poussières sur une courte période, peut provoquer <strong>des</strong><br />

troubles chez les personnes exposées. Ces troubles sont principalement une gêne respiratoire, <strong>des</strong><br />

quintes de toux, <strong>des</strong> irritations oculaires et <strong>des</strong> crises d’asthme. Les personnes asthmatiques ou souffrant<br />

de fragilité respiratoire sont particulièrement sensibles à ces expositions.<br />

Du point de vue sanitaire, les principales affections constatées avec certitude sur les sites d’extraction<br />

proviennent de ce qui est communément appelé la silice libre (SiO2) et que l’on retrouve dans la<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 167


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presque totalité <strong>des</strong> roches silicatées. La croute terrestre contient approximativement 95% de minéraux<br />

silicatés.<br />

La silice libre est classée cancérogène par le CIRC. L’inhalation répétée et prolongée de fortes<br />

concentrations de poussières contenant une concentration en quartz (minerai principalement composé de<br />

silice) supérieure à 1% peut entrainer une maladie <strong>des</strong> voies respiratoires. En effet l’inhalation chronique<br />

de poussières silicatées aboutit à l’apparition de pneumoconioses (silicose, graphitose,…).<br />

Les complications liées à ces affections peuvent se décliner en :<br />

complications cardiaques : insuffisance ventriculaire droite caractérisée ;<br />

ENCEM<br />

complications pleuropulmonaires : tuberculose ou mycobacteriose, aspergillose, nécrose<br />

cavitaire aseptique ;<br />

complications non spécifiques : pneumothorax spontané, suppuration broncho-pulmonaire,<br />

insuffisance respiratoire grave.<br />

Bien que l’ensemble <strong>des</strong> poussières représentent un danger pour les populations exposées, soit par leurs<br />

caractéristiques propres, soit en servant de transporteur aux particules polluantes fixées sur leurs<br />

surfaces, ce sont les poussières alvéolaires silicatées qui représentent le danger le plus important<br />

pour les populations à proximité de la carrière.<br />

4-1-2 LES GAZ<br />

Le transport <strong>des</strong> matériaux et les mouvements <strong>des</strong> engins sur la carrière et autour, seront à l’origine<br />

d’émissions de gaz d’échappement issus de la combustion du fioul domestique et du gazole dans les<br />

moteurs. Ces gaz d’échappement sont composés d’une multitude de gaz polluants, dont certains peuvent<br />

avoir <strong>des</strong> effets toxiques sur la santé. Ces gaz sont principalement les oxy<strong>des</strong> d’azote (NOx), les oxy<strong>des</strong><br />

de soufre (SOx), <strong>des</strong> dérivés carbonés (CO, CO2,…) et <strong>des</strong> Composés Organiques Volatils (Benzène,<br />

HAP,…).<br />

Dans une moindre proportion, les tirs de mine peuvent également être responsables de la production de<br />

ces mêmes gaz. Cependant, vu le caractère épisodique <strong>des</strong> tirs de mine et les faibles quantités émises,<br />

ils ne représentent pas réellement une source pouvant impacter la santé <strong>des</strong> populations.<br />

Les oxy<strong>des</strong> d’azote (NOx) : le principal est le dioxyde d’azote (NO2), toxique et irritant pour les<br />

yeux et les voies respiratoires. Une exposition prolongée à de fortes concentrations en oxy<strong>des</strong><br />

d’azote peut provoquer <strong>des</strong> œdèmes pulmonaires. Les asthmatiques et les personnes fragiles<br />

du point de vue de l’appareil respiratoire (enfants, personnes âgées) sont particulièrement<br />

sensibles aux oxy<strong>des</strong> d’azote.<br />

Les oxy<strong>des</strong> de soufre (SOx) : principalement sous la forme de dioxyde de soufre (SO2), il est<br />

très toxique par inhalation. Il entraine la formation d’acide sulfureux dans les poumons et cause<br />

de graves liaisons entrainant <strong>des</strong> maladies respiratoires, <strong>des</strong> maladies pulmonaires ainsi que<br />

<strong>des</strong> problèmes cardio-vasculaires. Cependant, ces troubles n’apparaissent que lorsque l’on est<br />

exposé à de très fortes concentrations en SO2.<br />

Une exposition à moindre concentration entraine une diminution de la respiration, <strong>des</strong> toux et<br />

<strong>des</strong> sifflements. Les personnes asthmatiques ou souffrantes de détresse respiratoire ainsi que<br />

les personnes souffrant de problèmes cardiaques sont particulièrement sensibles au SO2.<br />

Les oxy<strong>des</strong> de soufre peuvent également provoquer <strong>des</strong> irritations cutanées et oculaires.<br />

Les dérivés carbonés : le seul présentant un effet potentiel sur la santé est le monoxyde de<br />

carbone (CO). C’est un gaz incolore, inodore et inflammable. Il est le polluant toxique le plus<br />

abondant dans les gaz d’échappement. Il pénètre dans l’organisme uniquement par voie<br />

pulmonaire puis se combine avec l’hémoglobine et réduit le transport de l’oxygène, ce qui<br />

provoque l’asphyxie.<br />

Une intoxication au CO entraine <strong>des</strong> maux de têtes, <strong>des</strong> vertiges, <strong>des</strong> nausées et, d’une<br />

manière générale, l’impression d’une grande fatigue. L’exposition chronique à <strong>des</strong> faibles doses<br />

de CO peut entrainer <strong>des</strong> risques cardio-vasculaires et <strong>des</strong> risques sur le développement fœtal.<br />

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ENCEM<br />

Il n’y a pas de population plus sensible qu’une autre car toute la population a plus ou moins la<br />

même réponse vis-à-vis du CO.<br />

Les composés organiques volatils (COV) : les principaux COV produits seront le benzène et<br />

<strong>des</strong> hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Le benzène est produit en très faible<br />

quantité dans les gaz d’échappement. Cependant, compte tenu de son caractère cancérigène, il<br />

est important de le prendre en compte comme risque potentielle sur la santé. Le benzène peut<br />

également provoquer <strong>des</strong> troubles neuropsychiques et digestifs. Il n’y a pas de population plus<br />

sensible qu’une autre car toute la population à plus ou moins la même réponse vis-à-vis du<br />

benzène (exception faite <strong>des</strong> fumeurs). Les HAP sont <strong>des</strong> molécules biologiquement actives qui,<br />

une fois absorbées par les organismes, se prêtent à <strong>des</strong> réactions de transformation sous<br />

l’action d’enzymes conduisant à la formation d’époxy<strong>des</strong> et/ou de dérivés hydroxylés. Les<br />

métabolites ainsi formés peuvent avoir un effet toxique plus ou moins marqué en se liant à <strong>des</strong><br />

molécules biologiques fondamentales telles que les protéines, l’ARN ou l’ADN, et provoquer <strong>des</strong><br />

dysfonctionnements cellulaires (cancer).<br />

4-2 REJETS AQUEUX<br />

Il y a quatre natures de pollution aqueuse pouvant provenir <strong>des</strong> carrières et présentant un risque d’impact<br />

potentiel sur les populations :<br />

la pollution par <strong>des</strong> hydrocarbures (fioul domestique, gazole, huile, graisse,…), qui peut se<br />

produire lorsque les conditions de gestion <strong>des</strong> hydrocarbures ne sont pas appliquées lors du<br />

remplissage <strong>des</strong> engins (bacs de rétention, aire étanche,…) ou en cas d’accident (accident de la<br />

circulation, chute d’engin, rupture de flexible.). Les moyens mis en place par la carrière pour<br />

maitriser ce type de pollution accidentelle sont présentés dans l’étude de dangers ;<br />

la pollution diffuse provenant du lessivage par les eaux de pluie du carreau de l’exploitation et<br />

<strong>des</strong> pistes internes de circulation. Les eaux peuvent entrainer vers le réseau superficiel les fines<br />

particules produites sur le site ainsi que les micropolluants générés par les activités et la<br />

circulation <strong>des</strong> engins (hydrocarbures,…) ;<br />

la production d’eau acide par ruissellement <strong>des</strong> eaux sur <strong>des</strong> roches sulfurées. Les eaux<br />

aci<strong>des</strong> impactent fortement les écosystèmes exposés à cette pollution. Les eaux aci<strong>des</strong> peuvent<br />

entrainer <strong>des</strong> irritations cutanées et oculaires si elles sont en contact avec l’homme. De plus, les<br />

eaux aci<strong>des</strong> ont la caractéristique de solubiliser les métaux lourds (plomb, zinc, arsenic,…)<br />

augmentant ainsi leurs concentrations dans l’eau. Les métaux lourds, à fortes concentrations,<br />

sont très toxiques et entrainent de nombreuses maladies ;<br />

la pollution biologique due aux rejets <strong>des</strong> eaux sanitaires du site.<br />

Les polluants pouvant être rejetés dans le milieu aqueux ne représentent pas tous le même danger pour<br />

les populations exposées. Parmi ces polluants, ceux communément reconnus pour être les substances<br />

« traceurs » du risque sanitaire sont les hydrocarbures, le plomb et le zinc.<br />

Notons que dans le cadre du projet, nous ne sommes pas en présence d'eaux aci<strong>des</strong> (cf. Thème 2<br />

§ 1-2-1-1 et thème 6 § 4-2).<br />

4-2-1 LES HYDROCARBURES<br />

L’exposition aux hydrocarbures peut se faire par voie cutanée, par ingestion directe (boisson) ou indirecte<br />

(bioaccumulation). Le contact cutané peut entrainer <strong>des</strong> irritations (érythème, œdème, prurit), les<br />

projections dans l’œil peuvent être la cause de blépharo-conjonctivites. L’ingestion accidentelle peut être<br />

mortelle, notamment chez l’enfant. Elle entraine <strong>des</strong> irritations digestives (douleurs abdominales,<br />

nausée,…) qui peuvent aller jusqu'à <strong>des</strong> liaisons sévères <strong>des</strong> muqueuses intestinales (ulcération). Le<br />

système nerveux central peut également être perturbé par l’ingestion d’hydrocarbures.<br />

Le benzène est présent dans les hydrocarbures. En cas de contact, il peut entrainer <strong>des</strong><br />

irritations locales. Son ingestion peut entrainer <strong>des</strong> cancers et <strong>des</strong> leucémies.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 169


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4-2-2 LES GERMES ET BACTERIES<br />

La rupture d’une canalisation du réseau sanitaire de la carrière ou d'une défaillance du système<br />

d'épuration de l'eau (fosse septique) peut également entrainer un apport massif en germes et en<br />

bactéries dans l’exutoire <strong>des</strong> eaux de la carrière ou dans la nappe. Ces germes et ces bactéries peuvent<br />

être responsables de gastro-entérite et d’hépatites.<br />

4-3 LES AGENTS PHYSIQUES<br />

4-3-1 LE BRUIT<br />

Les origines du bruit sur la carrière sont diverses :<br />

décapage ;<br />

ENCEM<br />

sciage ;<br />

tirs de mines ;<br />

extraction ;<br />

concassage ;<br />

criblage ;<br />

remblayage ;<br />

chargement / déchargement ;<br />

trafic routier (interne et externe).<br />

Un niveau sonore trop élevé peut entrainer la diminution de l’acuité auditive, pouvant aller jusqu’à la<br />

surdité partielle voir totale.<br />

Le bruit peut être responsable de divers troubles de la santé, plus ou moins graves suivant l’intensité et la<br />

fréquence du bruit.<br />

Les effets du bruit résultent d’une surexposition à <strong>des</strong> niveaux sonores élevés. On distingue :<br />

les effets auditifs du bruit ;<br />

les effets non auditifs du bruit.<br />

Lorsque les niveaux sonores atteignent <strong>des</strong> valeurs élevées, <strong>des</strong> troubles physiologiques peuvent<br />

apparaitre :<br />

gêne de la communication, lorsque niveau sonore ne permet pas de percevoir les conversations<br />

sans élever la voix (65 à 70 dB(A)) ;<br />

trouble de la vigilance par action d’un niveau sonore élevé pendant une longue période (70 À<br />

80 dB (A)) ;<br />

trouble de l’audition pour les personnes soumises à un niveau sonore élevé (80 à 110 dB(A)) ;<br />

risque de lésions (acouphène, rupture du tympan, luxation <strong>des</strong> osselets pour <strong>des</strong> niveaux<br />

sonores très élevés (110 à140 dB (A)).<br />

Le bruit peut être à l’origine d’effets non auditifs. Ces effets passent par un trouble du système sensoriel<br />

et <strong>des</strong> influences sur le système cardio-vasculaire. Le bruit est également générateur de stress.<br />

L’exposition à un stimulus sonore brutal peut entrainer :<br />

un rétrécissement du champ visuel (dilatation de la pupille) ;<br />

une augmentation du rythme cardiaque (augmentation de la pression artérielle) ;<br />

une modification du rythme respiratoire (apnée et polypnée) ;<br />

une variation <strong>des</strong> sécrétions hormonales (thyroïde, cortico-surrénales).<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 170


IDENTIFICATION DES DANGERS<br />

Voie de<br />

transfert<br />

Emission Effets sur la santé Population à risque<br />

Substances et<br />

agents dangereux<br />

Types<br />

d'agresseur<br />

Personnes âgées, enfants, détresse<br />

respiratoire<br />

Activités générales Irritation oculaire, irritation cutanée, irritation <strong>des</strong><br />

Circulation <strong>des</strong> camions voies respiratoires, pneumoconiose.<br />

Explosif Corrosive pour la peau et les voies respiratoires,<br />

Gaz d'échappement<br />

œdème pulmonaire<br />

Poussières<br />

minérales<br />

Asthmatique, enfants, personnes<br />

âgées<br />

Gaz d'échappement Cancérigène, mutagène, reprotoxique Population générale<br />

Composés azotés<br />

(NOx)<br />

COV (HAP,<br />

benzène)<br />

Air<br />

Explosif<br />

Gêne respiratoire Population générale<br />

Gaz d'échappement<br />

Explosif Maladie respiratoires, maladie pulmonaires, Asthmatiques, personnes cardiaques,<br />

Gaz d'échappement<br />

problèmes cardiovasculaires<br />

détresse respiratoire<br />

Gaz d'échappement, Irritation <strong>des</strong> voies respiratoires, support de Personnes âgées, enfants, détresse<br />

fumée, poussières composés toxiques mutagènes ou cancérigènes.<br />

respiratoire<br />

CO<br />

Emission<br />

gazeuse ou<br />

atmosphérique<br />

SO2<br />

Matières en<br />

suspension<br />

Consommateurs d'eau ou de produit<br />

local, contact avec l’eau (loisirs)<br />

Germes et bactéries Installations sanitaires Gastro-entérites, hépatites<br />

Sol, eau<br />

Consommateurs d'eau ou de produit<br />

local<br />

Irritation, troubles neuropsychiques, troubles<br />

digestifs, irritations, cancers<br />

Distribution carburants,<br />

réparation, entretien,<br />

fuites, lavages<br />

Hydrocarbures (dont<br />

benzène)<br />

Emission<br />

liquide ou dans<br />

l'eau<br />

Dialysés, populations consommant les<br />

eaux ou les produits locaux<br />

Troubles digestifs, troubles neurologiques,<br />

cancers, troubles rénaux, troubles respiratoires<br />

Eaux de ruissellement,<br />

lixiviation <strong>des</strong> déchets<br />

stockés<br />

Métaux lourd (Plomb,<br />

Zinc)<br />

Personnes à proximité et à distance Air<br />

Maux de tête, fatigue, surdité, troubles<br />

cardiaques, troubles neuromusculaires<br />

Bruit Activités générales<br />

Nuisance<br />

Blessures, chute d'objets, stress Personnes cardiaques Sol<br />

Tirs de mine, installation<br />

de concassage,<br />

criblage, circulation <strong>des</strong><br />

camions<br />

Vibrations


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Tous ces mécanismes agissent sur le système nerveux et sont à l’origine de nervosité, d'irritabilité, de<br />

perte de la vigilance et de troubles de la concentration.<br />

4-3-2 LES VIBRATIONS<br />

ENCEM<br />

Illustration : Echelle <strong>des</strong> bruits<br />

La carrière est également source de vibrations. En effet, les tirs de mines ainsi que la circulation <strong>des</strong><br />

camions et <strong>des</strong> engins sur la carrière entrainent <strong>des</strong> vibrations plus ou moins perceptibles. Même si elles<br />

ne sont pas ressenties, <strong>des</strong> vibrations peuvent exister et être responsables de troubles sur la santé.<br />

Les vibrations globales d'un corps peuvent causer de la fatigue, l'insomnie, <strong>des</strong> troubles gastriques, <strong>des</strong><br />

céphalées et un « tremblement » peu de temps après ou pendant l'exposition. Les symptômes sont<br />

similaires à ceux que bon nombre de personnes éprouvent après un long voyage à bord d'une voiture ou<br />

d'un navire. L'exposition quotidienne pendant un certain nombre d'années aux vibrations globales du<br />

corps peut avoir <strong>des</strong> effets sur le corps entier et causer <strong>des</strong> problèmes de santé.<br />

Des étu<strong>des</strong> montrent que les vibrations globales du corps peuvent faire augmenter la fréquence<br />

cardiaque, la consommation d'oxygène et la fréquence respiratoire, et peuvent causer <strong>des</strong> changements<br />

dans le sang et dans l'urine.<br />

Des chercheurs d'Europe de l'Est ont constaté que l'exposition aux vibrations globales du corps peut<br />

produire une sensation de malaise général, qu'ils appellent « maladie <strong>des</strong> vibrations ».<br />

A niveau élevé les vibrations peuvent entrainer <strong>des</strong> pathologies de la colonne vertébrale et <strong>des</strong> membres<br />

supérieurs.<br />

Toutes les <strong>des</strong>criptions précédentes présentent les conséquences maximales sur la santé publique. Elles<br />

sont issues d’expériences de laboratoire et de conclusions d’étu<strong>des</strong> épidémiologiques et<br />

accidentologiques.<br />

Tableau : Récapitulatif <strong>des</strong> dangers<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 171


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Substances et<br />

agents<br />

dangereux<br />

Poussières<br />

minérales<br />

ENCEM<br />

Voies d'exposition<br />

Inhalation<br />

PM 10<br />

Inhalation<br />

PM 2,5<br />

NOx Inhalation<br />

SO2<br />

Inhalation<br />

CO Inhalation<br />

Hydrocarbures<br />

Benzène<br />

(COV)<br />

Germe et<br />

bactéries<br />

Ingestion, contact avec<br />

la peau<br />

Inhalation<br />

Bruit Auditif<br />

Vibration Transmission par le sol<br />

5 – EVALUATION DE LA RELATION DOSE-REPONSE<br />

Durée<br />

d'exposition<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Valeurs<br />

toxicologique de<br />

référence<br />

50 µg/m 3 (24h)<br />

40 µg/m 3 (annuelle)<br />

35 µg/m 3 (24h)<br />

15 µg/m 3 (annuelle)<br />

150 µg/m 3<br />

(journalier)<br />

125 µg/m 3<br />

(journalier)<br />

10 mg/m 3<br />

0,05 mg/l<br />

5 µg/m 3<br />

Références<br />

Directive 2008/50/CE du 21 mai 2008,<br />

Code de l'environnement<br />

USEPA (2006)<br />

OMS (2005), Directive 2008/50/CE du<br />

21 mai 2008, Code de l'environnement<br />

Directive 2008/50/CE du 21 mai 2008,<br />

Code de l'environnement<br />

Directive 2008/50/CE du 21 mai 2008,<br />

Code de l'environnement<br />

Décret 11 janvier 2007 (Concentration<br />

<strong>des</strong> hydrocarbures dissous et<br />

émulsionnés dans les eaux<br />

superficielles en France)<br />

Code de l'environnement, USEPA<br />

(2003)<br />

Ingestion Ponctuelle 4 µg/kg/j USPEA (2003)<br />

Ingestion Ponctuelle 0<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

Périodique<br />

(heure<br />

d'activité)<br />

ATSDR : Agency for Toxic Substance and Disease Registry<br />

OMS : Organisation Mondiale de la Santé<br />

USEPA : US Environmental Protection Agency<br />

Code de l'environnement : Livre II, Titre II, Chapitre I<br />

EDCH : EAUX DESTINEES A LA CONSOMMATION HUMAINE<br />

Décret du 20 décembre 2001<br />

concernant l’EDCH<br />

80 dB(A) (8h) Décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006<br />

4 à 8 Hz<br />

1,25 m/s 2<br />

INERIS 2006<br />

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6-1 LES POUSSIERES MINERALES<br />

ENCEM<br />

6 - EVALUATION DES EXPOSITIONS<br />

Les personnes les plus exposées résident à proximité du site ou se trouvent sous les vents dominants.<br />

Les mesures de protection qui sont et seront mises en place sur le site de la carrière permettent d’obtenir<br />

<strong>des</strong> taux d’empoussiérage conformes aux normes d’hygiène et de sécurité du travail (cf. Notice hygiène<br />

et sécurité § 5-2-1 concernant les poussières).<br />

6-1-1 POUSSIERES INHALABLES<br />

Les résultats <strong>des</strong> mesures réalisées sur le site montrent que pour les poussières inhalables :<br />

la concentration inhalable au droit du carreau de la carrière est de 0,037 mg/m 3 ;<br />

la concentration inhalable en sortie de site est de 0,01 mg/m 3 .<br />

Le code du travail fixe un seuil de danger de concentration de poussières inhalables à ne pas<br />

dépasser à 10 mg/m 3 . Le RGIE, lui, ne fixe pas de seuil ; on prendra donc en compte les valeurs<br />

du Code du travail.<br />

Au vu <strong>des</strong> résultats, le site ne présente pas de danger en termes de poussières inhalables.<br />

Concernant les poussières alvéolaires, différents postes de travail ont été analysés (pelleteur, foreur,<br />

ouvrier polyvalent). Les résultats montrent que les postes d'ouvrier polyvalent et de foreur sont soumis<br />

aux poussières alvéolaires siliceuses. Néanmoins, le site est en classe 1, le risque par inhalation de<br />

poussières alvéolaires siliceuses est faible.<br />

De ce fait, les taux de poussières auxquels la population riveraine est et sera soumise devraient<br />

être en <strong>des</strong>sous <strong>des</strong> normes sanitaires.<br />

Compte tenu de la mise en place de dispositions appropriées, les habitations les plus proches ne<br />

devraient pas subir de risques liées aux poussières.<br />

6-1-2 POUSSIERES SEDIMENTABLES<br />

De plus, la majorité <strong>des</strong> poussières sont <strong>des</strong> poussières sédimentables qui ne sont pas dangereuses<br />

pour la santé et qui ne se dispersent que très peu autour du site.<br />

Rappelons que les mesures de poussières sédimentables, réalisées en limite de site présente <strong>des</strong> taux<br />

variant entre 1,05 et 3,89 g/m²/mois, inférieur à la limite <strong>des</strong> 30 g/m²/mois considérée comme entrainant<br />

<strong>des</strong> effets polluants.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 173


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Source<br />

ENCEM<br />

Décapage, sciage, circulation sur les pistes, tir de mine, chargement et déchargement<br />

<strong>des</strong> camions, extraction<br />

Cible Population riveraine sous les vents dominants<br />

Vecteur Air<br />

Mesures mises en<br />

place<br />

- Refroidissement du fil diamanté sous eau contribuant également à rabattre les<br />

poussières lors du sciage <strong>des</strong> blocs bruts ;<br />

- Foreuses hydrauliques de type TAMROCK équipées d'un système de<br />

dépoussiérage ;<br />

- Installation de traitement équipée d'un dispositif d'aspersion en sortie de concasseur<br />

pour le rabattement <strong>des</strong> poussières ;<br />

- Installation de traitement installée à l'abri de fronts ;<br />

- Présence de sprinklers le long <strong>des</strong> pistes pour l'arrosage par temps sec et venteux ;<br />

- Limitation de la vitesse sur site à 10 km/h ;<br />

- A l'extérieur du site, nettoyage régulier de la Traverse de Grosse Pierre pour limiter<br />

les envols intempestifs de poussières liés aux dépôts de matériaux issus <strong>des</strong><br />

camions de livraison ;<br />

- Exploitation menée en fosse, à l’abri de fronts et <strong>des</strong> merlons ;<br />

- Plantation d'une haie en limite Est.<br />

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux poussières.<br />

6-2 LES COMPOSES SOUFRES, AZOTES ET CARBONES<br />

Les personnes les plus exposées aux polluants atmosphériques résident à proximité du site.<br />

Pour estimer les concentrations en oxy<strong>des</strong> d’azote (NOx), oxy<strong>des</strong> de soufre (SOx), composés organiques<br />

volatiles (COV) et oxyde de carbone (CO) autour du site, il faut prendre en compte la dispersion <strong>des</strong><br />

polluants dans l’atmosphère. Cette dispersion est difficile à estimer car elle fait appel à de nombreux<br />

paramètres et à <strong>des</strong> phénomènes encore mal connus.<br />

Etant données les conditions de dispersion atmosphérique (milieu ouvert régulièrement soumis aux<br />

vents), les polluants auront tendance à se disperser rapidement dans l’air.<br />

De plus, l’intoxication grave au CO (asphyxie) se fait à de très fortes concentrations, impossibles à<br />

atteindre en milieu ouvert.<br />

L’utilisation de Gazole Non Routier (GNR) entraine une très faible exposition <strong>des</strong> populations aux oxy<strong>des</strong><br />

de soufre et d'azote produits sur la carrière.<br />

En effet, le GNR est un nouveau carburant de traction <strong>des</strong>tiné à un usage professionnel sur les engins<br />

mobiles non routiers (travaux publics, forestiers ou agricoles). Le GNR a été conçu, à l’origine, pour<br />

réduire l’impact <strong>des</strong> émissions polluantes <strong>des</strong> moteurs sur l’environnement, notamment avec une<br />

diminution substantielle de la teneur en soufre par rapport au fioul couramment utilisé hors routes<br />

conformément à la Directive 2009/30/EC. Son utilisation est obligatoire depuis le 1er mai 2011.<br />

Notons qu'une teneur en soufre moins élevée favorise la diminution d'émission de gaz à effet de serre et<br />

de particules polluantes : 10 ppm (10 mg/kg) contre 1000 ppm actuellement, soit 100 fois moins élevée<br />

que le fioul.<br />

Les émissions d'oxy<strong>des</strong> de soufre et d'azote issues de la carrière seront négligeables par rapport aux<br />

émissions provenant du trafic routier local. En effet, dans le secteur d'étude, la RD 486 comptabilise un<br />

trafic routier journalier de 2 630 véhicules entre La Bresse et Gérardmer.<br />

Les camions servant au transport <strong>des</strong> matériaux produit seront cependant responsables de production de<br />

SOx, NOx et de COV. Cependant ils seront dispersés sur l’ensemble de leur trajet et n’impacteront pas<br />

(d’un point de vue sanitaire) de façon significative les riverains.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 174


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Polluants NOx COV CO SOx<br />

Source<br />

ENCEM<br />

Gaz d’échappement<br />

Tirs de mine<br />

Cible Population riveraine<br />

Vecteur Air<br />

Mesures mises en<br />

place<br />

Gaz<br />

d’échappement<br />

Tirs de mine<br />

Gaz<br />

d’échappement<br />

Gaz<br />

d’échappement<br />

Tirs de mine<br />

- Utilisation de GNR ;<br />

- Nombre d'engin limité sur le site ;<br />

- Entretien régulier <strong>des</strong> engins ;<br />

- Conformité <strong>des</strong> engins aux réglementations en vigueur concernant les<br />

pollutions engendrées par les moteurs ;<br />

- Interdiction de brûlage sur le site.<br />

Risque sanitaire Aucun risque sanitaire lié aux polluants atmosphériques<br />

6-3 LES GERMES ET LES BACTERIES<br />

Rappelons que le site est situé en dehors de tout périmètre de captage AEP, mais que 4 sources sont<br />

présentes et alimentent <strong>des</strong> habitations à proximité.<br />

Le risque d’exposition liée aux germes et aux bactéries provenant du site est très faible. La contamination<br />

de l’eau aurait un caractère accidentel et donc très exceptionnel. De plus, l’exploitant remédiera<br />

rapidement à la situation afin de limiter au maximum la contamination.<br />

Au vu de ces paramètres, le risque sanitaire lié aux germes et aux bactéries est faible.<br />

Source Sanitaires<br />

Cible Population voisine utilisant l’eau <strong>des</strong> sources aval pour leur consommation<br />

Vecteur Eau souterraine<br />

Mesures mises en<br />

place<br />

- Sanitaires raccordés à une fosse septique avec épandage ;<br />

- Vidange régulière de la fosse par une société agréée.<br />

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux germes et aux bactéries.<br />

6-4 LES HYDROCARBURES<br />

Une contamination <strong>des</strong> eaux par <strong>des</strong> hydrocarbures est possible, mais elle se limite à la capacité <strong>des</strong><br />

réservoirs <strong>des</strong> véhicules et <strong>des</strong> citernes présents sur le site.<br />

Les hydrocarbures ont la propriété d’avoir une densité plus faible que l’eau. En cas de déversement ils<br />

flotteront ; ainsi leur dispersion dans la nappe ou dans les cours d’eau est peu probable. Les seuils de<br />

détection gustative et olfactive <strong>des</strong> hydrocarbures dans l’eau est de l’ordre de 0,5 µg/l alors que la limite<br />

d’ingestion d’hydrocarbures est fixé à 10 µg/l. Le risque d’intoxication par ingestion est donc quasiment<br />

impossible.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 175


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Au vu de ces caractéristiques, le risque sanitaire lié aux hydrocarbures est faible.<br />

Sources<br />

ENCEM<br />

- Déversement durant le ravitaillement<br />

- Fuites<br />

Cibles Population voisine utilisant l’eau <strong>des</strong> sources aval pour leur consommation<br />

Vecteur Eaux (ruissellement et sources)<br />

Mesures mises en<br />

place<br />

- Présence de kits anti-pollution dans les engins et à proximité <strong>des</strong> stockages ;<br />

- Stockages réalisés sur aire étanche au <strong>des</strong>sus de rétentions dument<br />

dimensionnées ;<br />

- Entretien régulier <strong>des</strong> engins.<br />

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux hydrocarbures<br />

6-5 LE BRUIT<br />

Les mesures de bruit réalisées dans le cadre du projet montrent que les émergences, au titre de l'arrêté<br />

ministériel du 23/01/1997, sont respectées.<br />

Avec activité (ambiant), les niveaux sonores, aux zones à émergence réglementée les plus proches,<br />

varient de 39 à 43,5 dB et sont inférieurs à 70 dB(A) en limite de site.<br />

Notons que les activités d’extraction et de premier traitement de matériaux sont assujetties au Règlement<br />

Général <strong>des</strong> industries Extractive (RGIE). De ce fait, elles suivent <strong>des</strong> procédures et <strong>des</strong> mesures strictes<br />

visant à assurer <strong>des</strong> émissions de nuisances les plus faibles possibles.<br />

Il est préconisé que le niveau sonore, auquel sont exposés les riverains, ne dépasse pas le seuil de<br />

80 dB(A). Rappelons que les carrières sont soumises à l'arrêté ministériel du 23/01/1997 qui impose un<br />

seuil de 70 dB(A) en limite de site. Les mesures effectuées sur le site et les simulations, réalisées dans le<br />

cadre du projet, montrent que ce seuil sera respecté en limite de site, ce qui induira un respect <strong>des</strong> 80 dB<br />

aux habitations les plus proches.<br />

Enfin, il est rare que les populations riveraines soient présentes en permanence à leur domicile. Dans ce<br />

cas, la durée d’exposition au bruit serait trop courte pour induire un effet sur la santé.<br />

De plus l’utilisation de GNR entraine un meilleur fonctionnement <strong>des</strong> moteurs et donc une diminution du<br />

bruit induit par ces derniers. De ce fait, le risque sanitaire lié au bruit est donc négligeable.<br />

Sources<br />

- Activité d'extraction (décapage, foration, sciage)<br />

- Circulation <strong>des</strong> engins<br />

- Chargement – déchargement <strong>des</strong> camions<br />

- Traitement <strong>des</strong> matériaux<br />

Cibles Population riveraine sous le vent dominant<br />

Vecteur Air (on<strong>des</strong> acoustiques)<br />

Mesures mises en<br />

place<br />

- Respect <strong>des</strong> 70 dB(A) réglementaires en limite de site ;<br />

- Interdiction de l'usage d'appareil de communication par voie acoustique,<br />

gênants pour le voisinage sauf en cas de prévention ou d'accident ;<br />

- Respect <strong>des</strong> jours et <strong>des</strong> heures ouvrables ;<br />

- Contrôle périodique <strong>des</strong> niveaux sonores aux habitations les plus proches et<br />

en limite de site, et mise en œuvre de mesures de limitation si nécessaire.<br />

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié au bruit<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 176


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

6-6 LES VIBRATIONS<br />

De par l’activité de la carrière, <strong>des</strong> vibrations seront générées. La population très proche de la carrière et<br />

présente pendant les heures d’activité pourra ressentir une gêne vis-à-vis de ces vibrations.<br />

Cependant, les niveaux de vibration ne seront pas suffisants pour provoquer <strong>des</strong> troubles sévères sur la<br />

santé (cf. §4-3-2 précédent). De plus les activités d’extraction et de premier traitement de matériaux sont<br />

assujetties au Règlement Général <strong>des</strong> industries Extractive (RGIE). De ce fait, elles suivent <strong>des</strong><br />

procédures et <strong>des</strong> mesures strictes visant à assurer <strong>des</strong> émissions de nuisances les plus faibles<br />

possibles. Le niveau de vibrations auquel seront soumis les riverains ne dépassera pas le seuil<br />

réglementaire de 10 mm/s.<br />

Ce seuil est bien en <strong>des</strong>sous de la valeur limite d’exposition aux vibrations de 1cm/s. Il n’y a donc pas<br />

de risque sanitaire lié aux vibrations.<br />

ENCEM<br />

Sources<br />

- Tir de mine<br />

- Vibrations liées aux engins et à l'installation de traitement non<br />

perceptible par le voisinage<br />

Cibles - Habitants très proche (< 100m)<br />

Vecteur Sol<br />

Mesures mises en<br />

place<br />

- tirs de mines réalisés suivant un plan de tir adapté ;<br />

- contrôle régulier <strong>des</strong> vibrations lors <strong>des</strong> tirs ;<br />

- adaptation du plan de tir en se rapprochant de la limite Est<br />

Risque sanitaire Pas de risque sanitaire lié aux vibrations<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 177


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

Substances<br />

à risque<br />

Poussières minérales<br />

Oxy<strong>des</strong> d'azote<br />

Oxy<strong>des</strong> de soufre<br />

ENCEM<br />

COV<br />

CO<br />

Hydrocarbures<br />

Germes et bactéries<br />

Bruit<br />

Vibrations<br />

Effets sur la<br />

santé<br />

Troubles<br />

respiratoires<br />

Troubles<br />

respiratoires<br />

Troubles<br />

respiratoires<br />

Troubles<br />

respiratoires,<br />

cancers<br />

Asphyxie,<br />

maux de tête,<br />

vertige<br />

Trouble grave<br />

par ingestion<br />

Gastroentérites,<br />

hépatites<br />

Gêne et<br />

troubles<br />

auditifs et non<br />

auditifs<br />

Douleurs<br />

articulaires,<br />

maux de tête<br />

7 - EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE<br />

Vecteurs de<br />

contamination<br />

Air<br />

Eau<br />

Air<br />

Sol<br />

Populations<br />

exposées<br />

Population riveraine sous les<br />

vents dominants<br />

Population voisine utilisant<br />

l’eau <strong>des</strong> sources aval pour<br />

sa consommation<br />

Population riveraine sous le<br />

vent dominant<br />

Habitants très proches<br />

(< 100m)<br />

Risque<br />

sanitaire<br />

NEANT<br />

NEANT<br />

NEANT<br />

NEANT<br />

Ce projet ne présente donc pas de risque pour la santé de ses riverains, mais peut occasionner<br />

ponctuellement quelques gênes, comme tout chantier de travaux publics.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 178


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

8 - DISCUSSION CRITIQUE ET INCERTITUDES<br />

Compte tenu <strong>des</strong> connaissances scientifiques et <strong>des</strong> moyens techniques à disposition, il est difficile de<br />

quantifier de façon très précise les quantités exactes de substances toxiques auxquelles seront soumises<br />

les populations riveraines de la carrière.<br />

De plus, les informations sur la santé <strong>des</strong> riverains (caractérisation de la population à risque) sont sous le<br />

couvert du secret médical. Il est donc très difficile de pouvoir identifier de façon systématique, la<br />

présence ou non de personnes pour qui les nuisances générées par la carrière représenteront un réel<br />

risque sanitaire.<br />

Rappelons cependant que l’exploitation est et sera assujettie au Règlement Général <strong>des</strong> Industries<br />

Extractives (RGIE) et au Code du travail, ensemble de procédures et mesures strictes et contraignantes<br />

visant à assurer d’une part la sécurité du travail et d’autre part la santé <strong>des</strong> opérateurs. A ce titre, elle est<br />

sous le contrôle régulier <strong>des</strong> services de la Caisse d'Assurance Retraite et de la Santé au Travail<br />

(CARSAT) et de la médecine du travail.<br />

De ce fait les impacts potentiels sur la santé <strong>des</strong> riverains devraient rester limités.<br />

L’absence d’exposition pour les différents facteurs d’impact est conditionnée par le bon fonctionnement<br />

<strong>des</strong> dispositions mises en place sur le site et par le respect de l’ensemble <strong>des</strong> règles de chantier<br />

(arrosage, procédure de dépollution,…). La formation régulière et renouvelée du personnel aux gestes<br />

d’urgence en cas d’apparition d’une pollution, limitera au maximum l’exposition de la population riveraine.<br />

Thème 9 – Hygiène, santé et salubrité publique 179


SYNTHESE DES EFFETS ET<br />

COUT DES MESURES ENVISAGEES


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

1 – SYNTHESE DES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS, TEMPORAIRES ET<br />

PERMANENTS<br />

Cette partie classe les effets induits par la carrière sur les milieux écologiques, naturels et humains<br />

environnant le site et pouvant être concernés par le projet.<br />

Ce classement est un récapitulatif <strong>des</strong> inconvénients susceptibles de résulter du chantier. Que les effets<br />

soient positifs ou négatifs, importants ou faibles, le classement se fait à partir <strong>des</strong> paramètres suivants :<br />

effets directs : provoqués directement par le chantier ;<br />

ENCEM<br />

effets indirects : pour lesquels le chantier n'est qu'un vecteur ou un amplificateur ;<br />

effets temporaires : limités à la durée du chantier ;<br />

effets permanents : illimités.<br />

THEMES<br />

EFFETS<br />

Directs Indirects Temporaires Permanents<br />

SOL ET SOUS-SOL X X X X<br />

EAUX<br />

SUPERFICIELLES X X X<br />

SOUTERRAINES X X X<br />

MILIEU NATUREL X X X X<br />

SITES ET PAYSAGE X X X X<br />

ENVIRONNEMENT<br />

SOCIO-<br />

ECONOMIQUE<br />

ACTIVITES<br />

ECONOMIQUES<br />

INFRASTRUCTURES ET<br />

BIENS MATERIELS<br />

SITES ET MONUMENTS<br />

HISTORIQUES<br />

X X X<br />

X X<br />

- - - -<br />

DECHETS X X X<br />

COMMODITE DU<br />

VOISINAGE<br />

QUALITE DE L’AIR X X<br />

BRUIT X X<br />

VIBRATIONS,<br />

PROJECTION ET<br />

EMISSIONS LUMINEUSES<br />

X X<br />

SECURITE PUBLIQUE X X X<br />

HYGIENE, SANTE ET SALUBRITE PUBLIQUE X X X<br />

Thème 10 – Synthèse <strong>des</strong> effets et coût <strong>des</strong> mesures 181


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

2 – ESTIMATION DU COUT DES MESURES DE PROTECTION<br />

Une partie <strong>des</strong> mesures de protection consiste à prendre diverses précautions telles que l'entretien <strong>des</strong><br />

véhicules, les modalités de stockage <strong>des</strong> éléments de découverte, … Ne sont ici présentées que les<br />

mesures spécifiques qui seront mises en place sur l'ensemble du site afin d'avoir une idée du coût global<br />

de telles mesures.<br />

Par ailleurs, certaines mesures ne sont pas chiffrables dans le cas <strong>des</strong> mesures compensatoires car elles<br />

entrent dans les coûts d'exploitation ou de remise en état :<br />

talutage <strong>des</strong> fronts résiduels ;<br />

ordonnancement du chantier ;<br />

mesures relatives à la conservation <strong>des</strong> sols.<br />

Ne sont donc envisagées ci-<strong>des</strong>sous que les mesures de protections spécifiques, hors remise en état.<br />

Ces dernières ont été faites en euros sur les bases de prix moyens obtenus auprès de fournisseurs et<br />

auprès de différents exploitants avec lesquels ENCEM a déjà travaillé.<br />

Les mesures déjà mises en place sont rappelées pour mémoire.<br />

MESURES MISES EN PLACE DANS LE CADRE DU PROJET<br />

MESURES CONCERNANT LA PROTECTION DES SOLS ET DES EAUX<br />

Mise en place d’une aire étanche bétonnée avec bac de rétention pour mémoire<br />

Mise en place d'un séparateur d'hydrocarbures pour mémoire<br />

Mise à disposition de kits anti-pollution 40 €/kit<br />

Analyse <strong>des</strong> eaux en sortie de site 350 €/an<br />

Mise en place d'un réservoir de 3 à 5 m 3 pour l'alimentation <strong>des</strong> habitations 7 500 €<br />

MESURES RELATIVES AU MILIEU NATUREL<br />

Plantation d'une haie en limite Est 10 000 €<br />

Entretien <strong>des</strong> plantations (taille, remplacement, …) 1 500 €/an<br />

MESURES CONCERNANT LA POLLUTION DE L’AIR<br />

Contrat d'entretien annuel avec une société de nettoyage/balayage 3 000 €/an<br />

Entretien <strong>des</strong> pistes (rebouchage <strong>des</strong> trous, arrosage) internes/externes 5 000 €/an<br />

Engins équipés d’extincteurs pour mémoire<br />

Vérification annuelle <strong>des</strong> extincteurs 700 €/an<br />

Mesures d’empoussièrage (inhalables et alvéolaires) (2 fois/an) 1 200 €/an<br />

Mesures de retombées de poussières dans l'environnement 600 €/contrôle<br />

MESURES RELATIVES AU BRUIT<br />

Contrôle <strong>des</strong> niveaux sonores (périodique) 2 000 €/contrôle<br />

MESURES RELATIVES AUX VIBRATIONS ET A LA STABILITE<br />

Contrôle <strong>des</strong> vitesses particulaires (sismographe appartenant la société) 600 €/an<br />

Thème 10 – Synthèse <strong>des</strong> effets et coût <strong>des</strong> mesures 182


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

MESURES CONCERNANT LES DECHETS<br />

Bennes pour la collecte sélective <strong>des</strong> déchets 900 €<br />

Récupération <strong>des</strong> ferrailles et pneus par un ramasseur départemental agréé 800 €/an<br />

MESURES CONCERNANT LA SECURITE PUBLIQUE ET DU PERSONNEL<br />

Aménagement de la voie de sortie du site sur la route du Droit 199 600 €<br />

Mise en place de barrières cadenassées aux entrées du site pour mémoire<br />

Achat et pose de panneaux (“entrée interdite”, “risque de chute”, …) 1 000 €<br />

TOTAL DU COUT DES MESURES 219 000 €<br />

Les mesures de suivi et d’entretien annuelles représentent environ 15 750 €<br />

ENCEM<br />

Thème 10 – Synthèse <strong>des</strong> effets et coût <strong>des</strong> mesures 183


PARTIE 2<br />

RAISONS POUR LESQUELLES<br />

LE PROJET A ETE RETENU<br />

184


ENCEM<br />

PRESENTATION<br />

La décision d'entreprendre l'exploitation d'un gisement se fait en fonction de paramètres d'ordre<br />

géologiques, techniques, économiques et environnementaux. La conciliation parfaite de l'ensemble<br />

<strong>des</strong> paramètres est rarement possible. En fonction de la prédominance de l'un d'entre eux, <strong>des</strong><br />

concessions accompagnées d'efforts et de précautions sont donc nécessaires pour les autres.<br />

Le choix du projet doit également tenir compte de la politique régionale et <strong>des</strong> orientations du Schéma<br />

Départemental <strong>des</strong> Carrières, qui définit les conditions générales d’implantation <strong>des</strong> carrières dans le<br />

département. Le projet se définit ensuite plus précisément par rapport au contexte local de l’activité<br />

d’extraction de matériaux.<br />

Il s'agit souvent de concilier <strong>des</strong> intérêts qui peuvent être totalement opposés et de trouver toutes les<br />

solutions qui permettront une réalisation respectueuse de l'environnement naturel et humain, restant<br />

toutefois justifiée du point de vue économique.<br />

Les motivations du projet sont développées dans cette partie.<br />

Etude d’impact – Partie 2 185


ENCEM<br />

SOMMAIRE<br />

PRESENTATION DE LA PARTIE 2 .................................................................................. 184<br />

1 - LA SOCIETE GRANITERIE PETITJEAN ..................................................................... 187<br />

1-1 HISTORIQUE DE LA SOCIETE ............................................................................................... 187<br />

1-2 CHANTIERS REALISES ........................................................................................................... 188<br />

2 - HISTORIQUE DU PROJET .......................................................................................... 188<br />

3 - LES RAISONS DU PROJET ........................................................................................ 189<br />

3-1 UNE CARRIERE EXISTANTE .................................................................................................. 189<br />

3-2 UN CONTEXTE GEOLOGIQUE FAVORABLE ........................................................................ 189<br />

3-3 UNE PROXIMITE DU MARCHE (REDUCTION DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL LIE AU<br />

TRANSPORT) ................................................................................................................................. 189<br />

3-4 UNE PRISE EN COMPTE DES SENSIBILITES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT<br />

HYDRAULIQUE, ECOLOGIQUE ET PAYSAGER ......................................................................... 190<br />

3-4-1 METHODOLOGIE ............................................................................................................... 190<br />

3-4-2 SENSIBILITE VIS-A-VIS DES EAUX ..................................................................................... 190<br />

3-4-3 SENSIBILITES ECOLOGIQUES ........................................................................................ 190<br />

3-4-4 SENSIBILITES PAYSAGERES ............................................................................................. 191<br />

3-5 UNE PRISE EN COMPTE DE LA SENSIBILITE HUMAINE .................................................... 191<br />

3-5-1 LES HABITATIONS ............................................................................................................. 191<br />

3-5-2 LES VOIES D'ACCES .......................................................................................................... 191<br />

3-6 RAISONS ECONOMIQUES ..................................................................................................... 192<br />

3-6-1 OPTIMISATION DE LA VALORISATION DU GISEMENT ........................................................ 192<br />

3-6-2 PERENNISATION DE LA RESSOURCE EN MATERIAUX DES USINES DE SCIAGE ............... 193<br />

3-6-3 REVENU ECONOMIQUE DE LA COMMUNE ........................................................................ 193<br />

3-6-4 PERENNISATION DE L’EMPLOI .......................................................................................... 193<br />

3-7 MAITRISE FONCIERE DES TERRAINS .................................................................................. 193<br />

4 – COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET D’AMENAGEMENT194<br />

4-1 JUSTIFICATIONS VIS-A-VIS DES DOCUMENTS D’URBANISME ......................................... 194<br />

4-2 JUSTIFICATIONS VIS-A-VIS DU SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DES<br />

VOSGES ......................................................................................................................................... 194<br />

4-3 JUSTIFICATIONS VIS-A-VIS DU SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION<br />

DES EAUX RHIN-MEUSE .............................................................................................................. 195<br />

5 – JUSTIFICATION DU PROJET DE REAMENAGEMENT ............................................. 196<br />

6 – CHOIX DES TECHNIQUES RETENUES EN MATIERE DE PROTECTION DE<br />

L’ENVIRONNEMENT ........................................................................................................ 197<br />

6-1 TECHNIQUES RETENUES ...................................................................................................... 197<br />

6-2 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE ........................................................................ 198<br />

Etude d’impact – Partie 2 186


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

1 - LA SOCIETE GRANITERIE PETITJEAN<br />

Entreprise familiale depuis l'après guerre, elle connait un développement dans les années 1970. Elle est<br />

aujourd'hui spécialisée dans l'extraction, la transformation et la commercialisation de tous produits en<br />

granite.<br />

Les principaux concurrents sont étrangers. Ce sont les chinois et les indiens que l’on retrouve à travers<br />

M+Q Mondial Granit (Le Syndicat - 88) ou d'autres importateurs. Le leader sur le marché <strong>des</strong> fabricants<br />

français est la Sté Générale du granit (Bretagne). La majorité <strong>des</strong> concurrents sont <strong>des</strong> négociants et non<br />

<strong>des</strong> fabricants.<br />

La Graniterie PETITJEAN se situe à la 3 ème place sur le marché français avec un chiffre d’affaires<br />

d’environ 8 millions d’euros.<br />

1-1 HISTORIQUE DE LA SOCIETE<br />

1915 : Dans les archives de la société, <strong>des</strong> documents commerciaux au nom de M. Camille PETITJEAN,<br />

indiquent que la carrière a été exploitée dès 1915. L’activité s’est poursuivie sous forme artisanale. Le<br />

granite Gris Bleu <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> est alors exploité principalement pour l’activité funéraire.<br />

1971 : La SARL GRANITERIE PETITJEAN ET FILS est créée par messieurs Marcel et Jean-Paul<br />

PETITJEAN qui succèdent à leur père Donat, exploitant d’une carrière de granite.<br />

L’activité principale était alors la conception de monuments funéraires, avec les blocs de premier choix, et<br />

la fabrication de bordures de trottoirs permettant d’utiliser les blocs de second choix.<br />

1973 : L’entreprise s’installe sur le site <strong>des</strong> Ecorces sur la commune de La Bresse, avec la construction<br />

d’un bâtiment de 2160 m² dédié principalement à l’activité funéraire. L’atelier situé traverse de Grosse-<br />

Pierre étant alors affecté au développement de l’activité voirie. Les blocs de second choix sont valorisés<br />

en bordures de trottoirs. L'usine <strong>des</strong> Ecorces fera l’objet de 2 extensions successives pour atteindre une<br />

surface couverte de 3360 m 2 en 1982.<br />

1988 : Pour développer l’activité voirie, la construction d’un deuxième bâtiment de production de 3000 m²<br />

est réalisée en 1988 sur le site <strong>des</strong> Ecorces.<br />

1997 : La société est reprise par Monsieur Jean-Louis VAXELAIRE. Elle compte alors 52 salariés et<br />

réalise un chiffre d’affaires de 4 500 K€.<br />

Suite au rachat et afin de répondre à la demande croissante du marché de la voirie, la société réalise de<br />

gros investissements en carrières et pour les ateliers (achat de nouvelles machines de production,<br />

d'engins et de matériels divers). L’effectif augmentera de 20 % en 4 ans.<br />

1997 – 2003 : Achat de terrain à la carrière de Senones (<strong>Vosges</strong> du Nord) afin d’agrandir la carrière.<br />

2001 : Rachat de la Graniterie Jean ADAMI sur le site de Niachamp d’une surface de 1 600 m². Ce site<br />

sera spécialisé dans la fabrication de bordures de trottoirs, l’atelier de la carrière de Grosse-Pierre étant<br />

reconverti en atelier d’entretien pour la carrière.<br />

2004 : Les Etablissements BARRIERE entrent dans le capital de la Graniterie PETITJEAN.<br />

2004 – 2011 : D'importants investissements en machines de production sont réalisés. La société met en<br />

place une politique d’investissement à hauteur de 10 à 15 % du chiffre d’affaires soit environ 1 Million<br />

d’euros par an.<br />

Aujourd'hui : La Graniterie PETITJEAN emploie 85 personnes en moyenne sur l’année. Elle occupe<br />

9200 m² d’ateliers sur deux sites de production (Les Ecorces et Niachamp) et exploite trois carrières (La<br />

Bresse, Senones et Saulxures-sur-Moselotte).<br />

Etude d’impact – Partie 2 187


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

L’entreprise couvre deux activités principales :<br />

la voirie qui représente 65 % du chiffre d’affaires ;<br />

ENCEM<br />

le funéraire qui représente 25 % du CA.<br />

1-2 CHANTIERS REALISES<br />

Sur la période 2010 – 2011, la société Graniterie Petitjean a notamment approvisionné les chantiers<br />

suivants :<br />

Grande rue à Strasbourg (6 000 m²) ;<br />

Grande rue à Chalon-sur-Saône ;<br />

Faubourg d'Ambrail, quai Colonel Serot et quai Maréchal de Conta<strong>des</strong> à Epinal ;<br />

le pavage du parking de l'abbaye <strong>des</strong> Prémontrés à Pont-à-Mousson ;<br />

…<br />

2 - HISTORIQUE DU PROJET<br />

Les terrains concernés par le projet sont exploités depuis le début du 20 ème siècle par la société<br />

GRANITERIE PETITJEAN. Ils comprenaient différentes carrières : Le Messieu située au Sud et Grosse<br />

Pierre, au Nord.<br />

En 2007, afin de rationaliser l'exploitation du site et de faire face aux nouvelles deman<strong>des</strong> de sa clientèle,<br />

la société a déposé un dossier de demande d'autorisation afin de renouveler, d'étendre, à l'ancienne<br />

carrière Le Messieu, son exploitation et de développer d'autres activités (recyclage, …).<br />

Le 24 novembre 2008, elle a obtenu un arrêté préfectoral (n°3671/2008) pour une durée de 30 ans.<br />

Cependant, suite à la requête déposée par M. et Mme Debout, auprès du tribunal administratif de Nancy<br />

en juin 2009, l'arrêté a été annulé le 28 juin 2011 (décision n°091054).<br />

Suite à cette annulation, la société a été mise en demeure, par l'arrêté n°1673/2011 du 20 juillet 2011, de<br />

déposer un dossier de demande sous 6 mois à compter de la notification de l'arrêté. En attendant, la<br />

société est autorisée à exercer ses activités à titre provisoire.<br />

Ainsi, l'objectif de ce dossier est de répondre à cette mise en demeure afin que la société puisse<br />

poursuivre l'exploitation de la carrière et conserver les emplois directs et indirects associés.<br />

Etude d’impact – Partie 2 188


Evaluation d'Impact Environnemental du Transport<br />

Transport au sens de la NF P 01-010 comme étape de cycle de vie : du lieu de production<br />

(atelier) au lieu de mise en œuvre (chantier)<br />

1. Données unitaires<br />

Les données unitaires sont exprimées pour 1 tonne sur 1 kilomètre<br />

Transport par<br />

camion<br />

Transport par<br />

bateau<br />

Transport par<br />

péniche<br />

Transport<br />

par train a<br />

locomotive<br />

Diesel<br />

Transport par train a<br />

locomotive electrique<br />

Energie (MJ) 0,7326 0,1052 0,5072 0,2167 0,2482<br />

GES* (kg eq CO2) 0,0584 0,0079 0,0402 0,0168 0,0025<br />

* : les émissions prises en compte sont le dioxyde de carbone (CO 2), le méthane (CH 4) et le Protoxyde d'azote (N 2O), les<br />

facteurs d'impacts associés sont CO 2 :1, CH 4 : 21 et N 2O : 310.<br />

2. Hypothèses de Calcul<br />

->> Distance de transport (en km) à renseigner pour chaque mode<br />

Transport par<br />

camion<br />

Transport par<br />

bateau<br />

Trajet 1 260<br />

Trajet 2 650 17000<br />

Trajet 3<br />

3. Résultats<br />

3.1. Energie (MJ)<br />

Transport par<br />

camion<br />

Transport par<br />

bateau<br />

Transport par<br />

péniche<br />

Transport par<br />

péniche<br />

Transport<br />

par train a<br />

locomotive<br />

Diesel<br />

Transport<br />

par train a<br />

locomotive<br />

Diesel<br />

Transport par train a<br />

locomotive electrique<br />

Transport par train a<br />

locomotive électrique<br />

Total<br />

Energie<br />

(MJ)<br />

Trajet 1 190,4638 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 190,4638<br />

Trajet 2 476,1595 1788,2980 0,0000 0,0000 0,0000 2264,4575<br />

Trajet 3 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000<br />

3.2. GES (kg eq CO 2)<br />

Transport par<br />

camion<br />

Transport par<br />

bateau<br />

Transport par<br />

péniche<br />

Transport<br />

par train a<br />

locomotive<br />

Diesel<br />

Transport par train a<br />

locomotive électrique<br />

Total GES<br />

(kg eq CO2)<br />

Trajet 1 15,1758 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 15,1758<br />

Trajet 2 37,9395 133,7154 0,0000 0,0000 0,0000 171,6549<br />

Trajet 3 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000<br />

2,50E+03<br />

2,00E+03<br />

1,50E+03<br />

1,00E+03<br />

5,00E+02<br />

0,00E+00<br />

200,0000<br />

180,0000<br />

160,0000<br />

140,0000<br />

120,0000<br />

100,0000<br />

80,0000<br />

60,0000<br />

40,0000<br />

20,0000<br />

0,0000<br />

Energie (MJ) pour le transport d'une tonne<br />

Trajet 1 Trajet 2 Trajet 3<br />

Trajet 1 Trajet 2 Trajet 3<br />

Transport par train a locomotive électrique<br />

Transport par train a locomotive Diesel<br />

Transport par péniche<br />

Transport par bateau<br />

Transport par camion<br />

GES (kg éq. CO2) pour le transport d'une tonne<br />

Transport par train a locomotive électrique<br />

Transport par train a locomotive Diesel<br />

Transport par péniche<br />

Transport par bateau<br />

Transport par camion


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-1 UNE CARRIERE EXISTANTE<br />

ENCEM<br />

3 - LES RAISONS DU PROJET<br />

Depuis le siècle dernier, plusieurs carrières ont été mises en activité sur le territoire <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>. Cette<br />

activité, qui a employé une main d’œuvre abondante, est aujourd’hui bien ancrée dans la mémoire<br />

collective de la population locale. L’histoire économique et humaine de cette région est donc intimement<br />

liée aux exploitations de carrière de granite.<br />

La poursuite de l’exploitation de la carrière de la société GRANITERIE PETITJEAN sur le territoire de La<br />

BRESSE permettra de prolonger la tradition <strong>des</strong> carrières dans ce « pays de la pierre ».<br />

En effet, le site de La Bresse est exploité depuis le début du 20 ème siècle. Ainsi, la société :<br />

dispose d'infrastructures en place (atelier, installation de traitement, machine à fil diamanté,<br />

engins,…) ;<br />

a la connaissance de la qualité du gisement à exploiter.<br />

3-2 UN CONTEXTE GEOLOGIQUE FAVORABLE<br />

La demande d’exploitation présentée, compte tenu du rythme d’exploitation sollicitée (50 000 tonnes/an<br />

en moyenne), offre une réserve de gisement, de l’ordre de 1 500 000 t, correspondant à 28 années de<br />

production.<br />

3-3 UNE PROXIMITE DU MARCHE (REDUCTION DE L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL<br />

LIE AU TRANSPORT)<br />

La situation géographique de la carrière constitue un atout majeur permettant à la société de pérenniser<br />

son activité dans le marché « grand-quart » Nord-est.<br />

De plus, le gisement à valoriser est situé à une distance raisonnable <strong>des</strong> ateliers de traitement situés à<br />

environ 5 km dans la vallée sur la commune de La Bresse. Ainsi, les surcoûts imputables au transport<br />

resteront donc acceptables pour ce type de production.<br />

Enfin, le site est localisé dans un secteur où les voies de communication sont suffisamment développées<br />

pour permettre le trafic de poids lourds, engendré par les activités de la carrière.<br />

A titre comparatif, le Centre Technique <strong>des</strong> Matériaux Naturels de Construction 3 (CTMNC) a développé<br />

une application permettant d'évaluer l'impact environnemental du transport <strong>des</strong> matériaux.<br />

En effet, les granites chinois ou indiens sont, dans le cadre de chantiers, de plus en plus préférés aux<br />

granites vosgiens et plus généralement français. Si cet état trouve son origine dans le coût <strong>des</strong><br />

matériaux, l'impact environnemental lié au transport n'est pas neutre.<br />

Note : Comparaison de l'impact environnemental du transport d'une tonne de matériaux<br />

provenant de Chine (trajet 2) et de La Bresse (trajet 1)<br />

On constate que l'utilisation de granite produit et vendu localement consomme 12 fois moins d'énergie<br />

et relargue 11 fois moins de gaz à effet de serre (en kg. Eq CO2) dans l'atmosphère.<br />

3 http://www.ctmnc.fr/pages/acv.php<br />

Etude d’impact – Partie 2 189


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-4 UNE PRISE EN COMPTE DES SENSIBILITES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT<br />

HYDRAULIQUE, ECOLOGIQUE ET PAYSAGER<br />

3-4-1 METHODOLOGIE<br />

Pour préparer le dossier d’étude d’impact de 2007, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> faune-flore et paysagères avaient été<br />

engagées en amont. Ces étu<strong>des</strong> techniques ont été reprises dans le cadre du présent projet et mises à<br />

jour, suivant les nouvelles exigences réglementaires, afin d’identifier les sensibilités actuelles et ainsi<br />

déterminer le périmètre exploitable le mieux adapté.<br />

Il s’agit de choisir un périmètre avec un gisement qualitativement et quantitativement intéressant et<br />

présentant les impacts les plus faibles possibles aussi bien pour la faune et la flore que sur les aspects<br />

paysagers, naturels et humains.<br />

Le projet choisi, par la société, est donc le meilleur compromis entre le gisement, la préservation du<br />

paysage et du milieu naturel ainsi que l'environnement humain.<br />

3-4-2 SENSIBILITE VIS-A-VIS DES EAUX<br />

Le projet est situé en dehors de toute zone inondable. Au droit du site se trouvent 7 bassins de<br />

décantation en série, correctement dimensionnés vis-à-vis du projet, et 2 plans d'eau.<br />

Le projet s’inscrit en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau <strong>des</strong>tinée à l’alimentation en<br />

eau potable, mais le site compte 4 sources captées, dont une seule en aval hydraulique de la carrière.<br />

Ces sources alimentent <strong>des</strong> habitations proches via <strong>des</strong> canalisations traversant parfois l’emprise du<br />

projet.<br />

A l’heure actuelle, un complément d’alimentation a déjà été mis en place par la société pour certaines<br />

habitations voisines.<br />

Dans le cadre du projet, la société s’assurera pendant toute la durée d’autorisation que le projet<br />

d’exploitation sera compatible avec les usages de l’eau. A cet effet, une grande attention sera portée à la<br />

gestion <strong>des</strong> hydrocarbures pour éviter toute pollution du sol et <strong>des</strong> eaux souterraines. De nombreuses<br />

mesures sont déjà en place sur le site pour réduire le risque de pollution et assurer un débit adéquat aux<br />

habitations <strong>des</strong>servies.<br />

3-4-3 SENSIBILITES ECOLOGIQUES<br />

Le projet est inscrit au sein du Parc Naturel Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, mais se situe en dehors<br />

de toute zone de protection du milieu naturel (pas de ZNIEFF, ni de ZICO ou de zone Natura 2000…).<br />

Avec la présence de 4 espèces patrimoniales dans l’emprise de la zone d’étude, mais en dehors du<br />

périmètre exploitable, et d’un habitat naturel d’intérêt communautaire partiellement présent au sein de<br />

l’emprise exploitable, l’intérêt floristique et <strong>des</strong> habitats de la zone d’étude est compris entre très faible et<br />

moyen.<br />

De même, l’intérêt faunistique de la zone d’étude est compris entre moyen et assez fort, du fait du<br />

recensement de chiroptères et d’amphibiens, notamment de l’Alyte accoucheur.<br />

En cours d’exploitation, <strong>des</strong> mesures seront mises en place afin de maintenir <strong>des</strong> espèces végétales et<br />

animales.<br />

De plus, le réaménagement du site coordonné aux travaux d’exploitation recherchera à diversifier les<br />

milieux qui seront favorables à un grand nombre d’espèces végétales et/ou animales et d'habitat d'intérêt<br />

communautaire.<br />

ENCEM<br />

Etude d’impact – Partie 2 190


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-4-4 SENSIBILITES PAYSAGERES<br />

La commune de La Bresse est située dans les "Hautes <strong>Vosges</strong> granitiques", contrastant dans l’ensemble<br />

régional par leur relief imposant. De plus, le site étudié est localisé dans le Parc Naturel Régional <strong>des</strong><br />

Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> et dans un secteur identifié comme ayant <strong>des</strong> sensibilités paysagères.<br />

La carrière de La Bresse se situe sur la partie haute du versant de la vallée étroite et boisée du Chajoux,<br />

en contrebas du col de Grosse Pierre, entre 855 et 935 m d’altitude.<br />

La configuration en "dent creuse" constitue la principale mesure en faveur de l’intégration paysagère du<br />

site, limitant naturellement les zones de perceptions visuelles de l’emprise étudiée. De plus, les vues sur<br />

le projet sont pour la quasi-totalité d’entre elles assez fugitives (depuis les axes routiers).<br />

Des mesures, actuellement en place ou envisagées, s’ajoutent pour intégrer de manière optimale le site<br />

dans son environnement. On peut noter :<br />

un réaménagement du site coordonné à l’exploitation ;<br />

ENCEM<br />

la mise en place d’un merlon en limite Sud-est du site (non végétalisé pour <strong>des</strong> raisons de<br />

sécurité) ;<br />

la plantation d’une haie, composée d’essences arborées et arbustives locales, en limite Est du<br />

site.<br />

Toutes ces mesures permettenttront d’assurer une bonne intégration paysagère du site dans son<br />

environnement local, tout en améliorant les perceptions visuelles du site que l’on peut avoir de celui-ci<br />

depuis les différents points de vue identifiés.<br />

3-5 UNE PRISE EN COMPTE DE LA SENSIBILITE HUMAINE<br />

3-5-1 LES HABITATIONS<br />

Plusieurs habitations sont localisées à proximité du site (habitation de M. Aubert à 17,5 m au Nord-est<br />

<strong>des</strong> limites cadastrales du site, bâti de la parcelle 147 à 28 m à l’Est, ainsi que les habitations <strong>des</strong><br />

parcelles 220 et 225, respectivement à 15 m et à 31 m au Sud-est).<br />

Les étu<strong>des</strong> menées dans le cadre du projet (bruit, poussières, vibrations …) montrent, qu'actuellement, le<br />

site est à l’origine de peu de nuisances. On notera néanmoins que l'évacuation <strong>des</strong> matériaux par la<br />

Traverse de Grosse Pierre peut être source d'insécurité (même si aujourd'hui aucun accident n'impliquent<br />

un camion issu de la carrière n'est à déplorer) et que c'est la raison pour laquelle une nouvelle voie<br />

d'accès sera créée pour rejoindre la route du Droit.<br />

De plus, la société prendra un certain nombre de mesures complémentaires afin d'assurer aux riverains<br />

du site un cadre de vie agréable.<br />

3-5-2 LES VOIES D'ACCES<br />

La carrière de La Bresse est idéalement située pour l’approvisionnement d’une clientèle locale. Elle est<br />

également positionnée à proximité <strong>des</strong> ateliers de traitement (alimentation en produits à traiter et<br />

fourniture <strong>des</strong> matériaux à recycler ou de remblaiement).<br />

L’accès à l'exploitation se fait par la RD 486 puis par la route du Droit située à l'Ouest du site.<br />

Cette voie n'est utilisée que pour l'entrée sur le site. En effet, elle ne peut être empruntée pour la montée<br />

car la pente (14,5%) est trop forte pour les camions à charge. Ainsi, les camions chargés empruntent, en<br />

sortie de site, la Traverse de Grosse Pierre pour rejoindre la RD 486.<br />

Etude d’impact – Partie 2 191


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

La société a donc lancé une étude en 2010 afin de trouver une autre solution pour évacuer les matériaux<br />

du site. Cette étude menée par TRB conclue à la faisabilité d'une sortie par la route du Droit. Cette<br />

solution nécessitant de lourds travaux de terrassement et d'aménagement, la société réalisera les<br />

travaux dans un délai de 18 à 24 mois qui suivra l'obtention de l'autorisation, en accord avec la<br />

commune.<br />

Ainsi, en attendant la réalisation <strong>des</strong> travaux, les camions continueront à emprunter temporairement la<br />

Traverse de Grosse Pierre.<br />

3-6 RAISONS ECONOMIQUES<br />

3-6-1 OPTIMISATION DE LA VALORISATION DU GISEMENT<br />

Aujourd’hui, la pérennité de la société passe par la diversification de ses produits et par le retraitement de<br />

ses chutes de sciage.<br />

A ce jour l’entreprise est présente sur quatre marchés principaux :<br />

le marché de la voirie et de l’aménagement urbain qui représente 68% du CA 2011 ;<br />

ENCEM<br />

le marché du funéraire qui représente 22% du CA 2011 ;<br />

le marché <strong>des</strong> enrochements issus <strong>des</strong> carrières qui représente 8% du CA 2011 ;<br />

le marché <strong>des</strong> produits concassés qui représente 2% du CA 2011.<br />

Après avoir débuté dans le marché du funéraire, l’entreprise s’est progressivement orienté vers le marché<br />

de la voirie et de l’aménagement urbain. Ce marché permet une meilleure utilisation du gisement <strong>des</strong><br />

carrières vosgiennes, en effet l’activité funéraire avec le granit Gris Bleu <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> issu de la carrière<br />

de La Bresse peut être considérée aujourd’hui comme marginale et ne représente plus en 2011 que 8 m 3<br />

sur les 2000 m 3 vendus.<br />

Afin d’optimiser l’utilisation du gisement, l’entreprise a développé le marché <strong>des</strong> enrochements par la<br />

réalisation de différents produits :<br />

enrochements de berge de rivière, 17% du marché <strong>des</strong> enrochements ;<br />

enrochements pour mur, 68 % du marché ;<br />

enrochements débités, il s’agit d’enrochements rectangulaires calibrés sur les 6 faces, 15 % du<br />

marché.<br />

La technique d’extraction et de débitage avec la poudre noire permet d’obtenir <strong>des</strong> enrochements de<br />

qualité, non gélifs et non fracturés lors de l’exploitation. C’est pourquoi, la société valorise l’ensemble de<br />

la production de carrière sous forme de blocs et d’enrochements.<br />

Le marché <strong>des</strong> produits concassés a été développé depuis 1995 pour permettre le retraitement <strong>des</strong><br />

chutes d’atelier (90 %) ainsi que les matériaux de la carrière non utilisés précédemment (10%). A ce jour<br />

la société Graniterie Petitjean est la seule société française, dans son activité, à s’être dotée d’un tel outil<br />

pour la valorisation et le retraitement <strong>des</strong> chutes d’atelier.<br />

Cette activité connexe de valorisation présente également l'avantage de supprimer les cavaliers<br />

(stockages de chutes), consommateurs de surface.<br />

De plus, sur le plan régional, le projet permettra d’approvisionner <strong>des</strong> chantiers TP en matériaux. Ainsi, le<br />

projet s’inscrit également dans la politique de substitution <strong>des</strong> matériaux alluvionnaires et de valorisation<br />

optimale du gisement, définie par le Schéma Départemental <strong>des</strong> Carrières <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

Etude d’impact – Partie 2 192


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-6-2 PERENNISATION DE LA RESSOURCE EN MATERIAUX DES USINES DE SCIAGE<br />

Pour ses activités de transformation du granite, dans ses usines Les Ecorces et Niachamp, la société<br />

s’approvisionne en matière première auprès <strong>des</strong> carrières de Senones et La Bresse.<br />

Les gisements de ces deux carrières étant différents (granite au faciès « Rouge corail » et « Feuille<br />

Morte » pour la carrière de Senones, granite au faciès « bleu » pour la carrière de La Bresse), les usines<br />

sont directement dépendantes <strong>des</strong> productions de ses deux carrières.<br />

Renouveler la carrière de La Bresse, c’est donc assurer la continuité de l’approvisionnement en granite à<br />

faciès « bleu ».<br />

De plus, la qualité spécifique de ces granites positionne la GRANITERIE PETITJEAN comme un<br />

fournisseur privilégié pour le marché national et plus particulièrement sur le marché « grand-quart » Nor<strong>des</strong>t<br />

de la France, ainsi que les pays limitrophes : Belgique, Luxembourg, Allemagne et Suisse.<br />

ENCEM<br />

Tableau : Volumes et répartition de l'origine <strong>des</strong> granites traités dans les usines<br />

(données société)<br />

2010 2011<br />

Volume (m 3 ) % Volume (m 3 ) %<br />

Granit gris bleu 1951 33,9 1938 30,5<br />

Granit de Senones 2796 48,6 3695 58,2<br />

Funéraire et autres granit voirie 1005 17,5 713 11,3<br />

Totaux 5752 100 6346 100<br />

Ces chiffres démontrent l’importance stratégique de la carrière de La Bresse qui représente plus<br />

de 30 % de l’activité de l’entreprise.<br />

3-6-3 REVENU ECONOMIQUE DE LA COMMUNE<br />

La commune de la Bresse, étant propriétaire d’une partie <strong>des</strong> terrains, perçoit <strong>des</strong> revenus liés à<br />

l’exploitation de la carrière de Grosse Pierre (revenu annuel fixe), et ce, y compris lorsque les matériaux<br />

sont et seront extraits sur les terrains appartenant à la société Carrières Petitjean.<br />

D’autre part, la commune tirera également <strong>des</strong> revenus au titre de la Contribution Economique<br />

Territoriale (en remplacement de la taxe professionnelle) perçu au travers de la carrière mais également<br />

<strong>des</strong> deux usines de La Bresse (Les Ecorces et Niachamp) que la carrière alimente en matériaux.<br />

3-6-4 PERENNISATION DE L’EMPLOI<br />

L’activité de la carrière permet l’emploi direct de 6 personnes sur le site de La Bresse et le maintien, voir<br />

le développement, de tous les emplois indirectement liés à la carrière. Il s’agit par exemple de la<br />

maintenance <strong>des</strong> engins, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> environnementales, du transport de matériaux…<br />

Rappelons également que l’activité issue de la carrière de La Bresse représente au minimum 35 % de<br />

l’activité de l’entreprise (transformation de bloc + enrochement et concassés), en conséquence, c’est<br />

l’activité de 85 emplois directs en moyenne qui dépend du renouvellement de l’autorisation<br />

d’exploitation de la carrière.<br />

3-7 MAITRISE FONCIERE DES TERRAINS<br />

La société GRANITERIE PETITJEAN détient la maîtrise foncière <strong>des</strong> terrains sollicités, par contrat de<br />

foretage auprès de deux propriétaires :<br />

la mairie de La Bresse ;<br />

la société CARRIERES PETITJEAN (Holding de la société GRANITERIE PETITJEAN).<br />

Etude d’impact – Partie 2 193


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

4 – COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D’URBANISME ET<br />

D’AMENAGEMENT<br />

4-1 JUSTIFICATIONS VIS-A-VIS DES DOCUMENTS D’URBANISME<br />

La commune de La Bresse est dotée d’un Plan Local d’urbanisme (PLU), approuvé le 30 août 2007 et<br />

révisé le 15 juillet 2008.<br />

Le projet est situé dans la zone N, secteur Nc, exceptées les parcelles 713 et 716, localisées en secteur<br />

N. Ces parcelles, situées au Sud de l'emprise cadastrale, ne seront ni exploitées, ni modifiées.<br />

Dans la zone Nc, sont admis uniquement les constructions et installations liées à l'exploitation <strong>des</strong><br />

carrières et à l'activité granitière.<br />

La zone N est une zone naturelle ou forestière, non ou partiellement <strong>des</strong>servie par <strong>des</strong> équipements<br />

collectifs. Elle est à protéger en raison soit :<br />

de la qualité <strong>des</strong> sites, <strong>des</strong> milieux naturels, <strong>des</strong> paysages et de leur intérêt, notamment du point<br />

de vue du pastoralisme, esthétique, historique ou écologique ;<br />

de l’existence d’une exploitation forestière ;<br />

de son caractère d’espaces naturels.<br />

Le projet est compatible avec le Plan Local d'Urbanisme de la commune de La Bresse.<br />

4-2 JUSTIFICATIONS VIS-A-VIS DU SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DES<br />

VOSGES<br />

Ce schéma, instauré par l’article L.515-3 du Code de l’Environnement, a pour objectif de fixer les<br />

orientations concernant la politique de gestion <strong>des</strong> matériaux de carrières (production, consommation…).<br />

Ces orientations fixent, entre autres, les conditions d'exploitation ainsi que leur localisation et prennent en<br />

compte différents critères :<br />

Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du SDC 88<br />

ORIENTATIONS DU SDC 88 POSITION DU PROJET<br />

L'intérêt économique régional<br />

Les besoins en matériaux<br />

La gestion économe de la ressource<br />

La gestion équilibrée <strong>des</strong> espaces<br />

Le recours à <strong>des</strong> matériaux de<br />

substitution<br />

Besoins <strong>des</strong> chantiers du marché « grand-quart » Nord-est en<br />

matériaux granitiques ;<br />

Maintien de l’activité de traitement de la société (usines <strong>des</strong> Ecorces<br />

et de Niachamp).<br />

Pérenniser l’approvisionnement en matériaux spécifiques <strong>des</strong>tinés<br />

aux graniteries.<br />

Optimisation de la valorisation de l’ensemble du gisement granitique<br />

(blocs commercialisés pour l’industrie ornementale ou les travaux<br />

d’enrochements, stériles commercialisés en concassés et fines de<br />

sciage réemployées comme matériaux de remblais pour le<br />

réaménagement du site).<br />

Extraction <strong>des</strong> matériaux + valorisation dans installation de<br />

traitement + remise en état coordonnée à l’exploitation.<br />

Développement de la valorisation du granite en remplacement <strong>des</strong><br />

matériaux alluvionnaires.<br />

Etude d’impact – Partie 2 194


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ORIENTATIONS DU SDC 88 POSITION DU PROJET<br />

La protection de l'environnement<br />

ENCEM<br />

Renouvellement de la carrière existante plutôt que de mobiliser une<br />

nouvelle emprise pour l’ouverture d’un autre site d’exploitation ;<br />

Prise en compte <strong>des</strong> contraintes réglementaires fortes ;<br />

Intégration paysagère et écologique réfléchie ;<br />

Diminution <strong>des</strong> transports routiers car :<br />

- proximité <strong>des</strong> usines de sciages <strong>des</strong> Ecorces et Niachamp ;<br />

- valorisation <strong>des</strong> chutes d'extraction sur place ;<br />

- proximité <strong>des</strong> sites de consommation.<br />

Ce schéma est par ailleurs en cohérence avec les autres instruments planificateurs élaborés par les<br />

pouvoirs publics (SDAGE…). Les autorisations d'exploitation doivent être compatibles avec ces schémas.<br />

L’emprise sollicitée par le projet est une zone à sensibilité importante, car située en limite de l’ENS « Col<br />

de Grosse Pierre – Carrière de Granite » et dans :<br />

le Parc Natural Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong> ;<br />

une zone de Patrimoine Naturel et de Paysages Remarquables de Lorraine.<br />

L'étude d'impact a pris en compte ces différentes contraintes et <strong>des</strong> mesures adaptées ont été<br />

proposées.<br />

4-3 JUSTIFICATIONS VIS-A-VIS DU SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE<br />

GESTION DES EAUX RHIN-MEUSE<br />

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion <strong>des</strong> Eaux (SDAGE) du bassin RHIN-MEUSE a été<br />

adopté par le Comité de Bassin et approuvé par le préfet Coordonnateur de Bassin le 27 novembre 2009,<br />

ce qui lui confère une portée juridique. C’est un outil de l’aménagement du territoire qui vise à une<br />

meilleure économie de la ressource en eau et le respect <strong>des</strong> milieux aquatiques tout en assurant un<br />

développement économique et humain en vue de la recherche d’un développement durable.<br />

Ce schéma a pour orientations principales la préservation <strong>des</strong> ressources aquifères souterraines et <strong>des</strong><br />

zones humi<strong>des</strong> remarquables, ainsi que la mise en œuvre de bonnes pratiques environnementales.<br />

L’orientation prioritaire du schéma directeur a prévu de mettre en place une politique globale<br />

adaptée.<br />

Tableau : Position du projet par rapport aux orientations du SDAGE<br />

SDAGE RHIN-MEUSE POSITION DU PROJET<br />

Protection de la nappe et protection <strong>des</strong><br />

aires d’alimentation de captage d’eau<br />

souterraine <strong>des</strong>tinée à la consommation<br />

humaine<br />

Protection <strong>des</strong> zones humi<strong>des</strong><br />

Pas d’artificialisation du cours d’eau<br />

Pas de captage d’alimentation en eau potable concerné par le<br />

projet.<br />

Proximité de sources captées et mesures mises en place.<br />

Exploitation d’une carrière de roche massive hors zone<br />

humide et hors nappe.<br />

Pas de cours d’eau concerné ;<br />

Contrôle <strong>des</strong> rejets (eaux de ruissellement) en sortie de site<br />

(réseau de bassins de décantation).<br />

Valorisation ultérieure du site Restitution d’une zone à vocation culturelle et écologique.<br />

Etude d’impact – Partie 2 195


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

SDAGE RHIN-MEUSE POSITION DU PROJET<br />

Limitation <strong>des</strong> dégradations <strong>des</strong> masses<br />

d’eau par les pollutions intermittentes ou<br />

accidentelles<br />

Implantation de carrières compatibles avec<br />

tous les usages dans les SAGE et les SDC<br />

Contrôles stricts <strong>des</strong> apports de matériaux extérieurs<br />

(matériaux de valorisation et de remblaiement) ;<br />

Stockages d’hydrocarbures et d'huiles sur rétention ;<br />

Présence de kits anti-pollution ;<br />

Fermeture du site en dehors <strong>des</strong> heures d'ouverture.<br />

Projet compatible avec les dispositions du SDC <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

Aucun SAGE 4 n’a été élaboré au niveau du secteur considéré.<br />

L'étude d'impact montre que chaque volet du projet (méthode d'exploitation envisagée et<br />

réaménagement du site) répond bien à l’ensemble <strong>des</strong> prescriptions énoncées dans le SDAGE<br />

Rhin - Meuse.<br />

5 – JUSTIFICATION DU PROJET DE REAMENAGEMENT<br />

Les motivations du réaménagement ont été les suivantes :<br />

assurer en priorité la sécurité et la salubrité publiques en diminuant les risques engendrés par la<br />

carrière ;<br />

garantir la stabilité à long terme <strong>des</strong> terrains du site et de ses abords pour assurer la pérennité<br />

<strong>des</strong> travaux réalisés : en cassant au maximum les fronts de taille restant et en permettant, grâce à<br />

l’apport <strong>des</strong> fines de sciage compactées, un réaménagement sous forme de talus ;<br />

accélérer le retour à un équilibre naturel et rendre un aspect paysager satisfaisant ;<br />

valoriser la ressource géologique du site (chemin de randonnée <strong>des</strong> carrières).<br />

Les travaux de réaménagement seront mis en œuvre de manière progressive et de façon coordonnée à<br />

l'exploitation.<br />

Ils conduiront globalement à la mise en place de plusieurs ensembles écologiques et paysagers répartis<br />

sur différents secteurs de l'emprise carrière :<br />

le linéaire de fronts de taille sera profilé de sorte à créer de nouveaux milieux aussi bien<br />

diversifiés sur le plan écologique que paysager :<br />

o création de micro-falaises : cet aménagement consiste à créer <strong>des</strong> gradins de 1<br />

à 4 mètres de hauteur, au niveau <strong>des</strong> fronts exposés au soleil. L’objectif est de<br />

constituer un ensemble d’habitats rocheux globalement secs et chauds ;<br />

o création de milieux rocailleux légèrement pentus : cet aménagement<br />

nécessitera d’écrêter les rebords <strong>des</strong> fronts et <strong>des</strong> banquettes ;<br />

o création de falaises avec vires rocheuses : les falaises constituent un habitat<br />

potentiel pour les oiseaux rupestres comme le Faucon pèlerin, le Grand Corbeau<br />

et le Grand duc d’Europe. Cet habitat sera obtenu par abattage <strong>des</strong> banquettes<br />

intermédiaires pour obtenir un front unique d’inclinaison moyenne 80 % ;<br />

o création d’éboulis en pied de front et d’amas pierreux de tailles variées : la<br />

reprise partielle <strong>des</strong> fronts pour les aménagements précédents sera l’occasion de<br />

créer <strong>des</strong> éboulis et <strong>des</strong> amas rocheux en pied de front, favorables aux reptiles et<br />

offrant de nombreux abris pour l’Alyte accoucheur ;<br />

Aucun apport de terre végétale ne devra avoir lieu. La revégétalisation par voie<br />

naturelle sera privilégiée pour permettre l’installation spontanée de plantes adaptées et<br />

spécifiques à ces milieux. Ces aménagements seront favorables à l’habitat Roches<br />

siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion<br />

dillenii.<br />

4 Schéma d’Aménagement et de Gestion <strong>des</strong> Eaux.<br />

Etude d’impact – Partie 2 196


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

<strong>des</strong> zones de remblais permettront de taluter les fronts Nord ;<br />

<strong>des</strong> boisements sous forme de haies et de bosquets seront mis en place en limite de site et sur<br />

le carreau de la carrière ;<br />

<strong>des</strong> mares prendront place au niveau <strong>des</strong> bassins de décantation, sur le carreau de la carrière<br />

et au Sud du site. Milieux en voie de disparition, elles seront propices aux amphibiens et aux<br />

odonates (libellules) déjà présents sur le site ;<br />

une prairie mésophile sera mise en place sur les zones remblayées et régalées de terre<br />

végétale ;<br />

la voie communale n°9 sera restituée.<br />

Le réaménagement, ainsi que les modalités de mise en œuvre, sont détaillés dans la partie 3 de<br />

l’étude d’impact.<br />

6 – CHOIX DES TECHNIQUES RETENUES EN MATIERE DE PROTECTION<br />

DE L’ENVIRONNEMENT<br />

6-1 TECHNIQUES RETENUES<br />

Le cas échéant, les techniques retenues et présentées au niveau du chapitre suivant sont fondées sur :<br />

<strong>des</strong> critères de performances, dans <strong>des</strong> conditions économiques et techniques viables<br />

(adéquation entre l’ampleur du projet et le coût <strong>des</strong> mesures) ;<br />

<strong>des</strong> caractéristiques du site.<br />

Bien qu’il n’existe pas, à l’heure actuelle, de référentiel dans ce secteur d’activité (carrière et installations<br />

de traitement) concernant les meilleures techniques disponibles (cf. Directive européenne 2008/1/CE du<br />

15 janvier 2008), une analyse <strong>des</strong> techniques employées est présentée.<br />

Globalement les mesures prises par la société limiteront considérablement les émissions de toute nature.<br />

Les techniques employées sur le site seront :<br />

utilisation de citerne double paroi et de bacs de rétention étanches pour le stockage de fuel au<strong>des</strong>sus<br />

de l’aire bétonnée étanche ;<br />

mise en place de séparateurs d’hydrocarbures en sortie <strong>des</strong> aires bétonnées étanches<br />

(concentration maximale de 5 mg/l en hydrocarbures à la sortie) ;<br />

présence d’un kit anti-pollution dans les engins (matériaux absorbants) : leur forte capacité<br />

d’absorption permet d’absorber de 3 à 8 fois leur poids. Fixant la pollution locale, ils permettent<br />

par la suite son évacuation vers <strong>des</strong> centres de retraitement agréé ;<br />

présence d’extincteurs vérifiés : situés plus proches <strong>des</strong> zones potentielles d’incendie (stockage<br />

d’hydrocarbures et d’explosifs, atelier, dans les engins,…), ils permettent une intervention rapide<br />

et efficace ;<br />

Système d'arrosage <strong>des</strong> pistes automatique (sprinkler) ;<br />

système d’aspersion au niveau de l’installation de traitement permettant de rabattre les<br />

éventuelles poussières émises lors du concassage du gisement ;<br />

vérification régulière <strong>des</strong> engins évoluant sur le site, par <strong>des</strong> organismes compétents ;<br />

traitement <strong>des</strong> eaux de ruissellement par <strong>des</strong> bassins de décantation.<br />

Etude d’impact – Partie 2 197


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

6-2 UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE<br />

L’origine de ce principe remonte à la loi n°96-1263 du 30 décembre 1996, codifiée sous le livre II du Code<br />

de l’Environnement aux articles L.220-1 et suivants, relative à l’air et à l’utilisation rationnelle de l’énergie,<br />

ayant comme objectif de limiter les pollutions atmosphériques.<br />

Compte tenu du projet (exploitation de carrière avec installation de traitement), les principaux postes<br />

consommant de l’énergie sur la carrière seront constitués :<br />

<strong>des</strong> engins de chantier et <strong>des</strong> camions de transport (fuel) ;<br />

ENCEM<br />

du groupe électrogène pour l’installation de traitement (fuel) ;<br />

du moteur thermique de la machine à fil diamanté (fuel) ;<br />

<strong>des</strong> locaux de la société (électricité).<br />

La consommation de carburant sera faite de manière rationnelle :<br />

un entretien régulier <strong>des</strong> engins optimise la consommation de carburant et diminue les rejets<br />

gazeux potentiellement polluants dans l’atmosphère ;<br />

la coordination de l’extraction et du réaménagement permettra de limiter les volumes stockés,<br />

donc leur reprise ultérieure : les mouvements d’engins et leur consommation en carburant<br />

seront eux aussi réduits ;<br />

la situation de proximité par rapport aux usines de sciage (environ 5 km) ;<br />

la situation de proximité par rapport aux marchés de distribution <strong>des</strong> produits finis et au réseau<br />

routier diminuera les distances de transport <strong>des</strong> matériaux et donc la consommation de<br />

carburant.<br />

Etude d’impact – Partie 2 198


PARTIE 3<br />

CONDITIONS DE REAMENAGEMENT DU SITE<br />

199


Cette dernière partie présente le projet de réaménagement global défini par la société.<br />

Le réaménagement <strong>des</strong> lieux comprendra les travaux nécessaires visant à :<br />

assurer la sécurité du site après exploitation ;<br />

ENCEM<br />

favoriser sa réintégration dans l'environnement ;<br />

réaffecter une vocation au site de la carrière.<br />

PRESENTATION<br />

Le réaménagement est une opération capitale puisqu'elle détermine le devenir du site, devenir en<br />

fonction duquel elle est mise en œuvre, et engendre <strong>des</strong> modifications qui doivent persister au-delà de la<br />

carrière.<br />

Cette partie suivante présente donc les options de réaménagement retenues par la société.<br />

Etude d’impact – Partie 3 200


ENCEM<br />

SOMMAIRE<br />

PRESENTATION DE LA PARTIE 3 199<br />

1 - PREAMBULE ............................................................................................................... 202<br />

2 – DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES DE REAMENAGEMENT PREVUES ................ 203<br />

3 - ORIENTATIONS DU REAMENAGEMENT ................................................................... 203<br />

3-1 ENJEUX ET CONTRAINTES DU PROJET .............................................................................. 203<br />

3-1-1 ENVIRONNEMENT PAYSAGER ........................................................................................... 203<br />

3-1-2 DIVERSITE ECOLOGIQUE ................................................................................................ 204<br />

3-1-3 ATTRAIT TOURISTIQUE DU SECTEUR ............................................................................... 204<br />

3-1-4 CARACTERISTIQUES DU SITE ........................................................................................... 204<br />

3-2 CHOIX DU REAMENAGEMENT .............................................................................................. 205<br />

3-2-1 OPTIONS RETENUES ......................................................................................................... 205<br />

3-2-2 MISE EN OEUVRE .............................................................................................................. 206<br />

3-2-3 MESURES COMPLEMENTAIRES ........................................................................................ 206<br />

4 - MILIEUX RECONSTITUES ET/OU CREES ................................................................. 207<br />

4-1 AMENAGEMENT DES FRONTS DE TAILLE ET DES BANQUETTES ................................... 207<br />

4-2 AMENAGEMENT DU CARREAU DE LA CARRIERE .............................................................. 208<br />

4-2-1 CREATION D’UNE PRAIRIE ................................................................................................ 208<br />

4-2-2 CARREAU BRUT ................................................................................................................ 209<br />

4-3 PLANTATION DE HAIES ET BOSQUETS ............................................................................... 209<br />

4-3-1 PRÉCONISATIONS DE PLANTATION .................................................................................. 209<br />

4-3-2 PROTECTION DES PLANTS ............................................................................................... 209<br />

4-3-3 PÉRIODE DE PLANTATION ................................................................................................ 209<br />

4-3-4 SUIVI DES PLANTATIONS .................................................................................................. 210<br />

4-4 CREATION DE ZONES HUMIDES .......................................................................................... 210<br />

4-5 CREATION D’UNE PRAIRIE MESOPHILE .............................................................................. 210<br />

5 - PHASAGE DES TRAVAUX ......................................................................................... 211<br />

6 - L’APRES CARRIERE : SUIVI DU REAMENAGEMENT .............................................. 211<br />

Etude d’impact – Partie 3 201


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

1 - PREAMBULE<br />

L’article R.512-74 du titre I du Livre V du Code de l’Environnement concerne les mesures de remise<br />

en état <strong>des</strong> lieux. Il précise que « lorsqu’une installation classée est mise à l'arrêt définitif, son exploitant<br />

remet son site dans un état tel qu'il ne s'y manifeste aucun <strong>des</strong> dangers ou inconvénients mentionnés à<br />

l'article L.511-1 », à savoir <strong>des</strong> dangers ou <strong>des</strong> inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit<br />

pour la santé, la sécurité, la salubrité publique, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature<br />

et de l'environnement, soit pour la conservation <strong>des</strong> sites et <strong>des</strong> monuments.<br />

Par ailleurs « le préfet peut à tout moment imposer à l'exploitant les prescriptions relatives à la remise en<br />

état du site ».<br />

Selon l'article 12-2 de l'arrêté du 22 septembre 1994 modifié relatif aux exploitations de carrières et<br />

aux installations de premier traitement <strong>des</strong> matériaux de carrière, « la remise en état comporte au<br />

minimum les dispositions suivantes :<br />

La mise en sécurité <strong>des</strong> fronts de taille ;<br />

Le nettoyage de l'ensemble <strong>des</strong> terrains et d'une manière générale, la suppression de toutes les<br />

structures n'ayant pas d'utilité après la remise en état du site ;<br />

L'insertion satisfaisante de l'espace affecté par l'exploitation dans le paysage, compte tenu de la<br />

vocation ultérieure du site ».<br />

La remise en état ne doit pas être confondue avec le réaménagement et la réhabilitation, dont on peut<br />

donner les définitions suivantes :<br />

Remise en état : ensemble <strong>des</strong> travaux <strong>des</strong>tinés à effacer, ou limiter, les traces de l’exploitation<br />

et à favoriser la réinsertion <strong>des</strong> terrains dans le site, ou plus généralement, dans le milieu<br />

environnant. Seule la remise en état est à la charge du pétitionnaire. Conformément à la loi du<br />

19 juillet 1976, la remise en état post-exploitation est obligatoire.<br />

Réaménagement : opération qui suppose la mise en place d’un processus complémentaire à la<br />

remise en état, dépassant le cadre de l’exploitation de la carrière et relevant de la seule volonté<br />

du propriétaire ou du futur gestionnaire du foncier. Il apporte à la zone exploitée une vocation<br />

nouvelle créatrice d’avantages d’ordre économique ou écologique.<br />

Réhabilitation : opération de remise en état et, éventuellement de réaménagement concernant<br />

certaines carrières anciennes qui, n’ayant pas ou mal été remises en état, constituent <strong>des</strong> sites<br />

dégradés et présentent <strong>des</strong> risques potentiels.<br />

Au regard du projet actuel, le terme de « Réaménagement » sera employé.<br />

Etude d’impact – Partie 3 202


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

2 – DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES DE REAMENAGEMENT PREVUES<br />

L’arrêté préfectoral annulé du 24 novembre 2008 prévoyait principalement :<br />

le nettoyage de l’ensemble <strong>des</strong> terrains et, d’une manière générale, la suppression de toutes les<br />

structures n’ayant pas d’utilité après la remise en état du site ;<br />

ENCEM<br />

l’insertion satisfaisante de l’espace affecté par l’exploitation dans le paysage, compte-tenu de la<br />

vocation ultérieure du site ;<br />

le réaménagement de certains fronts de taille à 45° avec <strong>des</strong> fines de sciage recouvertes de<br />

terre végétale et le délaissé à l’état minéral de certains autres. La hauteur <strong>des</strong> fronts délaissé<br />

variera de 1 à quelques mètres (6 m) ;<br />

l’aménagement <strong>des</strong> banquettes restantes ;<br />

le régalage de terre sur une partie <strong>des</strong> carreaux de la carrière, certaines autres parties pouvant<br />

rester à l’état minéral ;<br />

la création de zones prairiales en alternance avec <strong>des</strong> bosquets sur les carreaux régalés ;<br />

l’aménagement de zones humi<strong>des</strong> en lieu et place <strong>des</strong> bassins de décantation, en pied de<br />

certains fronts, en points bas <strong>des</strong> carreaux.<br />

Dans le cadre de ce dossier, ces prescriptions seront majoritairement reconduites.<br />

3-1 ENJEUX ET CONTRAINTES DU PROJET<br />

3 - ORIENTATIONS DU REAMENAGEMENT<br />

Le réaménagement final doit tenir compte du contexte structurel et patrimonial de l’état initial, notamment<br />

de l’environnement naturel et périurbain, ainsi que <strong>des</strong> potentialités <strong>des</strong> hautes <strong>Vosges</strong> granitiques.<br />

A cela s’ajoutent :<br />

les contraintes techniques liées à l’exploitation de la carrière ;<br />

la nouvelle topographie obtenue ;<br />

les dispositions de la charte du Parc Naturel Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>.<br />

3-1-1 ENVIRONNEMENT PAYSAGER<br />

La zone considérée s’inscrit dans le secteur de Paysage Remarquable intitulé « Les hautes <strong>Vosges</strong><br />

granitiques » et dans l’aire du Parc Naturel Régional <strong>des</strong> Ballons <strong>des</strong> <strong>Vosges</strong>, qui identifie le secteur<br />

concerné par le projet comme étant un site géologique, minéralogique et minier à préserver ; et dont l’un<br />

<strong>des</strong> objectifs est de préserver la tradition de l’activité granitière dans la région.<br />

De ce fait, dans le cadre du réaménagement, les orientations choisies par la société Graniterie<br />

PETITJEAN prévoient de concilier :<br />

l’intégration paysagère du site dans son cadre paysager environnant :<br />

o afin de respecter les caractéristiques de « Paysage Remarquable » du secteur ;<br />

o afin de restituer un cadre de vie agréable pour les riverains ;<br />

et la valorisation de la ressource géologique.<br />

Etude d’impact – Partie 3 203


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-1-2 DIVERSITE ECOLOGIQUE<br />

L’étude écologique a montré que la carrière de granite constitue un milieu susceptible d’abriter <strong>des</strong><br />

espèces animales et végétales remarquables. Eut égard à ces potentialités biologiques, il paraît<br />

intéressant de réaliser <strong>des</strong> aménagements à vocation écologique sur une partie du site.<br />

Le projet de réaménagement envisagé tiendra compte de cette caractéristique en prenant en compte les<br />

espèces recensées sur le site et, éventuellement, les espèces potentiellement présentes, tout en<br />

recherchant la diversité d’habitats, afin d’accroître la biodiversité sur le secteur.<br />

3-1-3 ATTRAIT TOURISTIQUE DU SECTEUR<br />

La carrière est localisée dans un secteur de montagne hautement touristique. Plusieurs sentiers de<br />

randonnée passent à proximité de l’emprise considérée.<br />

Les aménagements paysagers seront intégrés aux aménagements à finalité écologique, de sorte à<br />

préserver, voire améliorer le cadre de vie <strong>des</strong> riverains et <strong>des</strong> usagers du secteur.<br />

3-1-4 CARACTERISTIQUES DU SITE<br />

3-1-4-1 VOLUME DES MATERIAUX DISPONIBLES POUR LE REAMENAGEMENT<br />

RAPPEL – ORIGINE, NATURE ET CONTROLE DES REMBLAIS<br />

La société acheminera sur le site de La Bresse de la terre végétale extérieure et <strong>des</strong> boues de sciage<br />

issues de ses ateliers <strong>des</strong> Ecorces et de Niachamp (rubrique 01 04 13 du Code de l’Environnement<br />

"déchets provenant de la taille et du sciage <strong>des</strong> pierres autres que ceux visés à la rubrique 01 04 07").<br />

Les prescriptions concernant les matériaux admissibles ainsi que les modalités de contrôle ont fait l’objet<br />

d’un paragraphe (cf. Partie 1 - Thème 1 § 2-3-3-2).<br />

VOLUMES ET RYTHME DE REMBLAIEMENT<br />

Les volumes disponibles pour le réaménagement ont été présentés dans la demande d’autorisation.<br />

Ils sont rappelés ici :<br />

volume de découverte : ~ 15 000 m 3 ;<br />

ENCEM<br />

volume de matériaux stériles : ~ 28 000 m 3 ;<br />

volume de matériaux inertes extérieurs : ~ 28 000 m 3 de boues de sciage.<br />

Ce qui représente un volume d’environ 71 000 m 3 de matériaux disponibles pour le remblaiement<br />

partiel et le modelage du site après exploitation.<br />

La terre végétale disponible sur le site est superficielle avec une épaisseur moyenne de 20 cm et<br />

uniquement disponible sur 9 700 m².<br />

Elle sera en quantité insuffisante pour les plantations prévues dans le réaménagement. Ainsi, de la terre<br />

végétale extérieure sera importée dans le cadre de la remis en état.<br />

Etude d’impact – Partie 3 204


A<br />

878<br />

880<br />

LEGENDE<br />

DU PLAN D’ETAT FINAL<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains autorisés par l’A.P. n°1673/2011 du 20/07/2011,<br />

sollicités en renouvellement<br />

Localisation <strong>des</strong> coupes<br />

Fronts talutés à l’aide <strong>des</strong> stériles et <strong>des</strong> boues de sciage<br />

Micro-falaise : fronts de 1 à 4 mètres purgés et laissés bruts<br />

Fronts de 14 mètres avec vires rocheuses à rapaces<br />

Banquettes laissées brutes<br />

Merlon végétalisé<br />

Zone humide : conservation <strong>des</strong> bassins de décantation et <strong>des</strong> points d’eau<br />

Blocs de granite<br />

Pierrier<br />

Eboulis<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)<br />

B<br />

Remblai à l’aide de boues de sciage<br />

Conservation et gestion de la prairie de fauche <strong>des</strong> montagnes<br />

Carreau régalé de terre végétale et revégétalisée avec un ensemencement<br />

de type prairial<br />

Carreau laissé brut pour favoriser le développement de formations pionnières<br />

siliceuses<br />

Plantations de haies<br />

Plantation de bosquets<br />

Création d’un belvédère<br />

Haie sécuritaire avec <strong>des</strong> épineux<br />

Conservation <strong>des</strong> bâtiments<br />

Voie d’accès au site<br />

Prairie mésophile<br />

Point coté en m.NGF<br />

Courbe de niveau en m.NGF<br />

Variante pour les sentiers de randonnée existants<br />

Tables et bancs de pique-nique<br />

Source : Photo aérienne issue de géoportail.fr datée de 2010<br />

Echelle : 1/ 1 500<br />

2011 - ENCEM Nancy


PLAN D’ETAT FINAL<br />

910<br />

C<br />

920<br />

930<br />

950<br />

900<br />

890<br />

940<br />

PRE SEC<br />

880<br />

Route du droit<br />

920<br />

Traverse de la Grosse Pierre<br />

876<br />

930<br />

869<br />

940<br />

904<br />

890<br />

897<br />

862<br />

B<br />

855<br />

870<br />

910<br />

883<br />

870<br />

855<br />

A<br />

860<br />

870<br />

900<br />

850<br />

855<br />

890<br />

880<br />

860<br />

DEVANT GROSSE PIERRE<br />

840<br />

870<br />

LE MESSIEU<br />

830<br />

D<br />

848<br />

860<br />

RD n°486<br />

850<br />

840<br />

AU PRE DESSUS<br />

830<br />

810<br />

820<br />

800<br />

2011 - ENCEM Nancy<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-1-4-2 NOUVELLE TOPOGRAPHIE<br />

L'extraction <strong>des</strong> granites va étendre l’excavation déjà existante pour former une fosse d’environ 4 ha.<br />

Cette excavation à fond plat (cote minimale + 855 m NGF) sera limitée par plusieurs fronts de taille de<br />

7 m de hauteur maximum. Certains de ces fronts seront ramenés à 15 m par suppression <strong>des</strong><br />

banquettes intermédiaires.<br />

Les fronts Nord seront remblayés puis talutés, à l’aide de matériaux issus du site et <strong>des</strong> boues de<br />

sciage.<br />

Pour les autres fronts, la conservation de l’aspect minéral <strong>des</strong> fronts sera recherchée. Les fronts seront<br />

réaménagés et diversifiés. Des zones d’éboulis seront aussi mises en place de manière ponctuelle.<br />

Le projet de réaménagement présenté intégrera cette nouvelle topographie en la modelant<br />

(remblaiement et talutage) afin de créer une harmonie avec la périphérie du site.<br />

3-2 CHOIX DU REAMENAGEMENT<br />

3-2-1 OPTIONS RETENUES<br />

Dans le contexte paysager et écologique <strong>des</strong> hautes <strong>Vosges</strong> granitiques, le réaménagement du site<br />

devra viser à reconstituer tout un ensemble de milieux complémentaires pour la flore, la faune, mais<br />

également pour les riverains et les promeneurs.<br />

ENCEM<br />

Illustration : Plan de l’état final<br />

Ainsi, plusieurs ensembles écologiques et paysagers répartis sur différents secteurs de l'emprise<br />

carrière ont été retenus par la société :<br />

le linéaire de fronts de taille sera profilé de sorte à créer de nouveaux milieux aussi bien<br />

diversifiés sur le plan écologique que paysager :<br />

o création de micro-falaises : cet aménagement consiste à créer <strong>des</strong> gradins de 1<br />

à 4 mètres de hauteur, au niveau <strong>des</strong> fronts exposés au soleil. L’objectif est de<br />

constituer un ensemble d’habitats rocheux globalement secs et chauds ;<br />

o création de milieux rocailleux légèrement pentus : cet aménagement<br />

nécessitera d’écrêter les rebords <strong>des</strong> fronts et <strong>des</strong> banquettes ;<br />

o création de falaises avec vires rocheuses : les falaises constituent un habitat<br />

potentiel pour les oiseaux rupestres comme le Faucon pèlerin, le Grand Corbeau<br />

et le Grand duc d’Europe. Cet habitat sera obtenu par abattage <strong>des</strong> banquettes<br />

intermédiaires pour obtenir un front unique d’inclinaison moyenne 80 % ;<br />

o création d’éboulis en pied de front et d’amas pierreux de tailles variées : la<br />

reprise partielle <strong>des</strong> fronts pour les aménagements précédents sera l’occasion de<br />

créer <strong>des</strong> éboulis et <strong>des</strong> amas rocheux en pied de front, favorables aux reptiles et<br />

offrant de nombreux abris pour l’Alyte accoucheur ;<br />

<strong>des</strong> zones de remblais permettront de taluter les fronts Nord ;<br />

<strong>des</strong> boisements sous forme de haies et de bosquets seront mis en place en limite de site et sur<br />

le carreau de la carrière ;<br />

<strong>des</strong> mares prendront place au niveau <strong>des</strong> bassins de décantation, sur le carreau de la carrière<br />

et au Sud du site. Milieux en voie de disparition, elles seront propices aux amphibiens et aux<br />

odonates (libellules) déjà présents sur le site ;<br />

une prairie mésophile sera mise en place sur les zones remblayées et régalées de terre<br />

végétale ;<br />

la voie communale n°9 sera restituée.<br />

Etude d’impact – Partie 3 205


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

3-2-2 MISE EN OEUVRE<br />

Les travaux de réaménagement seront coordonnés à l’exploitation et comprendront les opérations<br />

suivantes :<br />

les travaux de terrassement : remblaiement, talutage et modelage, régalage de la découverte ;<br />

ENCEM<br />

le nettoyage <strong>des</strong> terrains ;<br />

la mise en sécurité ;<br />

l’ensemencement et les plantations pour la réalisation d’aménagements spécifiques dans le<br />

cadre de la valorisation paysagère et écologique du site ;<br />

mise en place <strong>des</strong> blocs et <strong>des</strong> pierriers ;<br />

création <strong>des</strong> sentiers de promenade et mise en place de tables de pique-nique.<br />

3-2-3 MESURES COMPLEMENTAIRES<br />

MISE EN SECURITE<br />

Pour garantir la sécurité du site à la fin de l'exploitation et du réaménagement, l'exploitant mettra en place<br />

les dispositifs de protection suivants :<br />

protection du public contre les chutes par la mise en place de clôtures et/ou par la plantation<br />

d’une haie sécuritaire d’épineux au niveau <strong>des</strong> zones dangereuses (fronts verticaux, limite de<br />

site, …) ;<br />

purge <strong>des</strong> fronts maintenus verticaux en fin d'exploitation pour éviter les risques de chute de<br />

matériaux.<br />

NETTOYAGE DU SITE<br />

Au terme <strong>des</strong> activités de la société sur ce site, l’ensemble <strong>des</strong> équipements sera démonté et les massifs<br />

en béton seront démolis. Tous les locaux seront démontés.<br />

L’ensemble de l’emprise de ces infrastructures sera également nettoyé.<br />

Etude d’impact – Partie 3 206


COUPES A L’ETAT FINAL<br />

ECHELLE DES HAUTEURS : 1/ 2 000<br />

ECHELLE DES LONGUEURS : 1/ 1 500<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains sollicités<br />

A B<br />

Zone boisée<br />

920<br />

Traverse de<br />

Grosse Pierre<br />

Chemin<br />

Belvédère<br />

920<br />

Haie sécuritaire<br />

Zone de<br />

pique-nique<br />

900<br />

Talus<br />

900<br />

892<br />

890<br />

Voie d’accès<br />

885<br />

Altitude en mètres NGF<br />

880<br />

880<br />

876<br />

860<br />

Prairie<br />

855<br />

860<br />

840<br />

840<br />

Périmètre <strong>des</strong> terrains sollicités<br />

C D<br />

Zone boisée<br />

940<br />

940<br />

Zone talutée<br />

920<br />

920<br />

Merlon végétalisé<br />

920<br />

Altitude en mètres NGF<br />

900<br />

transformateur<br />

Voie d’accès<br />

900<br />

Chemin<br />

880<br />

876<br />

880<br />

862<br />

869<br />

860<br />

Prairie<br />

855 855<br />

Carreau brut<br />

860<br />

840<br />

840<br />

820<br />

820<br />

2011 - ENCEM Nancy<br />

Sté Graniterie PETITJEAN / La Bresse (88)


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

4 - MILIEUX RECONSTITUES ET/OU CREES<br />

La restitution et/ou la création de nouveaux milieux peut correspondre à <strong>des</strong> aménagements variés afin<br />

de favoriser, à moyen terme, un assez large cortège floristique et faunistique au moins aussi riche que<br />

celui présent dans la configuration actuelle du site.<br />

Cela assurera par ailleurs une diversité paysagère favorable au cadre de vie <strong>des</strong> riverains ainsi qu’aux<br />

promeneurs fréquentant le secteur.<br />

Illustration : Coupes topographiques du site à l’état final<br />

4-1 AMENAGEMENT DES FRONTS DE TAILLE ET DES BANQUETTES<br />

L’ensemble <strong>des</strong> fronts de taille résiduel présentera un linéaire de fronts « nus » sur une hauteur<br />

maximale de 65 mètres en limite Nord. Ce linéaire sera aménagé de façons diverses pour rompre<br />

l’aspect rectiligne du site et proposer de nouveaux biotopes.<br />

Plusieurs secteurs seront à distinguer :<br />

les fronts Nord supérieurs, Est et Sud-ouest seront remblayés et talutés à l’aide <strong>des</strong> stériles<br />

d’exploitation et <strong>des</strong> boues de sciage. Ils seront ensuite enherbés pour faciliter la reprise de la<br />

végétation. ;<br />

la majeure partie <strong>des</strong> fronts inférieurs sera laissée sous forme de pans rocheux tels<br />

qu’obtenus en fin d’exploitation, qui se patineront au cours <strong>des</strong> années ;<br />

certaines banquettes de 5 m de large seront maintenues pour former <strong>des</strong> dalles calcaires nues<br />

favorables à l’installation d’une flore de type crassulacées mais aussi d’oiseaux nicheurs qui<br />

seront à l’abri <strong>des</strong> principaux prédateurs ;<br />

d’autres seront réduites jusque 1 à 3 m pour former <strong>des</strong> micro-falaises avec un talus pierreux à<br />

la base. Les blocs instables seront purgés et les anfractuosités éventuelles seront laissées<br />

ouvertes pour la faune cavernicole ;<br />

<strong>des</strong> éboulis pierreux seront créés par écrêtage du haut de front de taille et <strong>des</strong> banquettes<br />

intermédiaires pour former une pente raide de blocs, de pierres et de cailloutis. Par mesure de<br />

sécurité, ces éboulis seront purgés de leurs gros blocs instables. Ce talus pierreux restera<br />

pentu, nu sans apport de terre végétale, ni de végétation afin de garder son aspect minéral.<br />

Seule une flore pionnière et adaptée pourra s’y implanter. Ponctuellement, <strong>des</strong> éboulis seront<br />

créer à la base d’abrupts sub-verticaux.<br />

A l'exception <strong>des</strong> zones remblayées et talutées, aucun apport de terre végétale ne devra avoir lieu. La<br />

revégétalisation par voie naturelle sera privilégiée pour permettre l’installation spontanée de plantes<br />

adaptées et spécifiques à ces milieux. Ces aménagements seront favorables à l’habitat Roches<br />

siliceuses avec végétation pionnière du Sedo-Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii.<br />

Les zones talutées et végétalisées diversifieront les composantes paysagères au sein de la carrière et<br />

contrasteront avec les fronts d’aspect plus minéral.<br />

Des blocs seront laissés affleurant pour créer une mosaïque d’habitats.<br />

Les fronts laissés nus constitueront de remarquables affleurements qui permettront de garder la mémoire<br />

géologique <strong>des</strong> granites bleus <strong>des</strong> Crêtes.<br />

Par mesure de sécurité, les clôtures périphériques, empêchant l’accès aux fronts de taille, seront<br />

maintenues et certains merlons pourront être préservés afin d’éviter les chutes. De plus, les haies<br />

paysagères présentes en bordure du site renforceront cette protection.<br />

Les fronts de taille près du belvédère seront également surmontés d’une haie dissuasive d’épineux.<br />

Etude d’impact – Partie 3 207


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4-2 AMENAGEMENT DU CARREAU DE LA CARRIERE<br />

Afin de créer une mosaïque de pelouses, 2 types de milieux seront mis en place sur le carreau.<br />

4-2-1 CREATION D’UNE PRAIRIE<br />

Pour faciliter la reprise de la végétation, il est recommandé une implantation immédiate évitant une levée<br />

de mauvaises herbes et favorisant le drainage du profil cultural.<br />

C’est pourquoi, après la mise en place <strong>des</strong> terres de découverte, un travail superficiel du sol et un<br />

enherbement avec un mélange de graminées seront effectués. Cet enherbement permettra d’éviter :<br />

l’apparition de plantes pionnières adventices (chardon, rumex…) qui colonisent rapidement la<br />

terre ;<br />

ENCEM<br />

le lessivage d’éléments colloïdaux et minéraux du sol par une meilleure couverture de la<br />

surface.<br />

Ce premier engazonnement vise également à maintenir une bonne porosité du sol et pourra servir<br />

d’engrais vert.<br />

4-2-1-1 TRAVAIL SUPERFICIEL DU SOL<br />

Après la mise en place <strong>des</strong> terres de découverte et préalablement à l’ensemencement, il sera réalisé un<br />

travail superficiel du sol, à l’aide d’une herse rotative menue d’un rouleau afin d’émietter et de tasser<br />

légèrement la terre de surface pour préparer le lit de semence. Ce travail assurera une bonne remontée<br />

capillaire de l’eau et une régularité du sol. Cette opération se fait au moment du semis à l’aide d’un<br />

tracteur muni d’un combiné (herse rotative, semoir et rouleau).<br />

4-2-1-2 ENSEMENCEMENT DES ZONES ENHERBEES<br />

Le semis se fera avec une densité de 5g/m 2 (soit 50 kg/ha) afin de permettre la colonisation naturelle de<br />

ces prairies par <strong>des</strong> espèces indigènes. La reconstitution <strong>des</strong> prairies se fera à l'aide d'un mélange<br />

constitué de graminées et de légumineuses indigènes disponibles dans le commerce, adaptées aux<br />

conditions stationnelles (granite) et permettant un recouvrement rapide du sol. Les cortèges floristiques<br />

se différencieront par la suite en fonction <strong>des</strong> conditions stationnelles et <strong>des</strong> modalités de gestion mises<br />

en œuvre.<br />

Espèces végétales<br />

Tableau : Mélange rustique préconisé<br />

Pourcentage (par rapport<br />

au poids de semences)<br />

Graminées 94%<br />

Agrostis stolonifère Agrostis stolonifera 4%<br />

Dactyle aggloméré Dactylis glomerata 20%<br />

Fromental élevé Arrhenatherum elatius 15<br />

Pâturin <strong>des</strong> prés Poa pratensis 15<br />

Flouve odorante Anthoxanthum odoratum 10<br />

Fétuque élevée Festuca anmdinacea 10%<br />

Fétuque <strong>des</strong> prés Festuca pratensis 5%<br />

Fétuque rouge Festuca rubra 5%<br />

Fléole <strong>des</strong> prés Phleum pratense 5%<br />

Pâturin commun Poa trivialis 5%<br />

Légumineuses 6%<br />

Lotier corniculé Lotus corniculatus 4%<br />

Trèfle <strong>des</strong> prés Trifolium pratense 2%<br />

Etude d’impact – Partie 3 208


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4-2-2 CARREAU BRUT<br />

Au pied <strong>des</strong> fronts Nord et Sud-est, une partie du carreau sera laissée à l’état brut, sans régalage de terre<br />

végétale.<br />

Ce milieu constituera un lieu de vie adapté pour <strong>des</strong> insectes thermophiles, et sera colonisé par une<br />

végétation pionnière siliceuse potentiellement intéressante.<br />

4-3 PLANTATION DE HAIES ET BOSQUETS<br />

L’implantation de haies et de bosquets permettra l’intégration paysagère du site mais sera également<br />

favorable à l’avifaune et aux chiroptères.<br />

Ces plantations seront réalisées par juxtaposition d’îlots boisés sur les banquettes et le carreau de la<br />

carrière. Cette technique permet de donner un aspect irrégulier et plus naturel au peuplement.<br />

Bien que l’ensemble sera progressivement recouvert d’arbustes par régénération, les fronts talutés<br />

pourront également être ponctuellement plantés de quelques essences arborées locales. Cette répartition<br />

de la végétation créera une alternance de zones ouvertes (formations pionnières, pelouses) et de zones<br />

fermées qui atténueront le caractère régulier du site.<br />

Le choix <strong>des</strong> essences se portera exclusivement sur <strong>des</strong> essences locales :<br />

essences arborescentes : Hêtre commun ;<br />

ENCEM<br />

essences arbustives : Sorbier <strong>des</strong> oiseleurs, Alouchier, Houx.<br />

4-3-1 PRÉCONISATIONS DE PLANTATION<br />

TRAVAUX PREPARATOIRES AUX PLANTATIONS : sur la ligne de plantation, la société procèdera au soussolage<br />

pour enlever la semelle de labour (semelle compactée imperméable). Largeur 1m/1,50m.<br />

PLANTATION : les plantations se feront en racines nues sur les lignes sous-solées.<br />

PLANS DE PLANTATION : sauf avis contraire <strong>des</strong> services forestiers de la DDT, la plantation se fera d’une<br />

manière aléatoire afin de donner un aspect irrégulier et plus naturel au peuplement.<br />

4-3-2 PROTECTION DES PLANTS<br />

L’ensemble <strong>des</strong> plants fera l’objet d’une protection individuelle anti-gibier sous-forme de manchons<br />

plastifiés équipés de tuteurs.<br />

Des dalles « Iso-plants » seront mises en place pour limiter la prolifération d’espèces indésirables autour<br />

<strong>des</strong> plants.<br />

4-3-3 PÉRIODE DE PLANTATION<br />

L’époque de plantation sera choisie de façon à assurer les chances optimales de survie pour les<br />

nouveaux plants. Les facteurs climatiques seront tenus en compte :<br />

absence de vents et de gelées au moment et après les plantations ;<br />

existence d’un sol bien oxygéné, et par conséquent, non gorgé d’eau.<br />

Les pério<strong>des</strong> les plus favorables se situent depuis l’automne jusqu’au début du printemps (maximum 15<br />

avril) en dehors <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de gel.<br />

Lors de la plantation, la société veillera à ne pas exposer les racines au soleil durant plusieurs minutes<br />

afin de ne pas ralentir notablement la croissance <strong>des</strong> plants.<br />

Etude d’impact – Partie 3 209


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

4-3-4 SUIVI DES PLANTATIONS<br />

L’année suivant la plantation, les plants morts seront renouvelés dans le cadre <strong>des</strong> garanties de reprise<br />

et les dispositifs de protection détruits seront remplacés.<br />

4-4 CREATION DE ZONES HUMIDES<br />

Les amphibiens font partie de la faune la plus menacée à l'échelle européenne puisque la plupart <strong>des</strong><br />

taxons sont en régression rapide et dramatique pour certains d'entre eux. Des expériences concluantes<br />

afin de limiter, voire inverser cette régression ont déjà été menées dans le cadre de réhabilitations de<br />

carrières et d’aménagements routiers.<br />

L’étude écologique a mis en évidence la présence de 3 espèces d’amphibiens sur ou à proximité<br />

immédiate du site. En effet, la carrière est un milieu favorable à l’Alyte accoucheur qui recherche <strong>des</strong><br />

zones d’éboulis ou disposant d’anfractuosité pour s’abriter. La présence d’eau sur le site lui offre <strong>des</strong><br />

conditions permettant d’accomplir la totalité de son cycle.<br />

Afin de favoriser le développement <strong>des</strong> amphibiens après l’exploitation, les bassins de décantation seront<br />

conservés à l’état final. Ils constitueront <strong>des</strong> zones humi<strong>des</strong> qui pourront être fréquentées par les<br />

amphibiens dont les abris rocheux du site et les boisements à proximité pourront leur offrir un habitat<br />

pour la période hivernale.<br />

4-5 CREATION D’UNE PRAIRIE MESOPHILE<br />

Cette formation sera reconstituée sur les zones remblayées.<br />

L'objectif est de créer une formation peu exigeante quant aux conditions écologiques et qui recouvre<br />

rapidement le substrat. Cette formation aura dans un premier temps un intérêt écologique assez limité<br />

mais s'enrichira au fur et à mesure <strong>des</strong> années par une flore spontanée plus diversifiée.<br />

Pour permettre la restitution en prairie, le soubassement doit, préalablement au régalage de terre<br />

végétale :<br />

être aplani pour éviter toute mouillère ;<br />

ENCEM<br />

présenter une pente générale supérieure à 0,5% pour faciliter l’évacuation par ruissellement <strong>des</strong><br />

excédents de pluies ;<br />

être décompacté par passage d’un ripper, afin de désagréger la croûte compactée formée lors<br />

du régalage et susceptible de faire obstacle à l’infiltration.<br />

Cette opération, réalisée par temps sec, permettra également d’éviter les tassements, une mauvaise<br />

aération et les obstacles à la propagation <strong>des</strong> racines.<br />

Le défonçage s’effectuera progressivement en fonction de l’avancée de l’exploitation et la pente de<br />

drainage sera créée en direction de la pente naturelle <strong>des</strong> terrains et du gisement.<br />

De la terre végétale pourra alors être régalée, à l’aide d’un bouteur, sur une épaisseur moyenne de 15 à<br />

20 cm.<br />

La création de la prairie se fera à l'aide d'un mélange constitué de graminées et de légumineuses<br />

indigènes disponibles dans le commerce, adaptées aux conditions stationnelles et permettant un<br />

recouvrement rapide du sol. Ainsi, pourront être ensemencées <strong>des</strong> espèces prairiales mésophiles et<br />

neutrophiles (Ordre <strong>des</strong> Arrhenatheretalia elatioris) : Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), Fromental<br />

élevé (Arrhenatherum elatius)…<br />

Etude d’impact – Partie 3 210


Société Graniterie Petitjean Commune de La Bresse (88)<br />

Dossier de demande d’autorisation 2510-1 et 2515-1 Janvier 2012<br />

ENCEM<br />

5 - PHASAGE DES TRAVAUX<br />

Le réaménagement de la carrière et son intégration paysagère seront réalisés de manière coordonnée à<br />

l’extraction. Les différentes étapes du réaménagement sont présentées dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous :<br />

Période<br />

quinquennale<br />

Première période<br />

Deuxième à quatrième<br />

pério<strong>des</strong><br />

Cinquième période<br />

Sixième période<br />

Travaux réalisés<br />

Fin du remblaiement du stockage de boue au Sud du site, réglage de terre<br />

végétale et plantation d'une prairie ;<br />

Remblaiement d'une partie de l'ancien carreau de la carrière Le Messieu ;<br />

Remise en état du talus Est existant.<br />

Remblaiement <strong>des</strong> fronts Nord à l'aide <strong>des</strong> boues de sciage ;<br />

Purge <strong>des</strong> fronts exploités et création de micro-falaises.<br />

Poursuite du talutage <strong>des</strong> fronts Nord ;<br />

Purge et sécurisation d’une partie <strong>des</strong> fronts d’exploitation et mise en<br />

position définitive.<br />

Poursuite du talutage <strong>des</strong> fronts Nord ;<br />

Purge et sécurisation du restant <strong>des</strong> fronts d’exploitation ;<br />

Aménagement <strong>des</strong> fronts et <strong>des</strong> banquettes ;<br />

Régalage de la terre végétale au niveau du carreau de la carrière et mise<br />

en place <strong>des</strong> pelouses ;<br />

Plantation <strong>des</strong> zones arbustives ;<br />

Démantèlement de l'installations de traitement et <strong>des</strong> infrastructures<br />

existantes ;<br />

Nettoyage du site.<br />

6 - L’APRES CARRIERE : SUIVI DU REAMENAGEMENT<br />

Après réaménagement, le site sera rétrocédé à la commune qui en assurera la gestion et l’entretien.<br />

Notons que ce type de projet de réaménagement est <strong>des</strong>tiné à développer à moyen et long terme <strong>des</strong><br />

zones d’accueil d’espèces végétales ou animales.<br />

Il est important, pour que le site ne se ferme pas ou n’évolue pas en friche, qu’une gestion <strong>des</strong> lieux soit<br />

assurée.<br />

Les habitats rocheux sont <strong>des</strong> formations stables qui ne nécessitent pas de suivi particulier.<br />

Compte tenu de l’installation lente <strong>des</strong> formations herbacées de type pelouses calcaires, aucune gestion<br />

particulière n’est à envisager dans le cadre de la durée d’activité de la carrière.<br />

Un entretien <strong>des</strong> haies et bosquets sera certainement à prévoir les premières années.<br />

L'entretien de la zone humide consistera à mettre en œuvre si nécessaire <strong>des</strong> opérations de curage <strong>des</strong><br />

mares et de faucardage <strong>des</strong> massettes ou roseaux qui deviendraient trop envahissants. Ces opérations<br />

seront à mener en rotation afin de limiter l'impact sur la faune et la flore.<br />

Etude d’impact – Partie 3 211


ENCEM<br />

ANNEXES<br />

Etude d’impact 212


ANNEXES<br />

RESULTATS DES MESURES DE VIBRATIONS<br />

REALISES LORS DES TIRS DE MINES


ANNEXES<br />

RESULTATS D'ANALYSE D'EAU EN SORTIE<br />

DE SITE<br />

IPL, février 2011


ANNEXES<br />

ANNEXE DE L'<strong>ETUDE</strong> ECOLOGIQUE<br />

ENCEM, janvier 2012


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique - Annexe n°1 Décembre 2011<br />

1/ Diagnostic floristique<br />

ENCEM<br />

ANNEXE N° 1 : METHODOLOGIE<br />

L'étude se base sur <strong>des</strong> relevés de la végétation vasculaire (plantes supérieures). La liste <strong>des</strong> espèces<br />

végétales observées est jointe en annexe n° 3.<br />

La nomenclature principale de référence est celle de la Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de<br />

Luxembourg, du Nord de la France et <strong>des</strong> régions voisines (J. LAMBINON et al., 2004 – 5ème édition).<br />

2/ Diagnostic faunistique<br />

Pour l’ensemble <strong>des</strong> groupes faunistiques, un travail préalable de bibliographie est effectué avant toute<br />

phase de terrain. Il consiste à retrouver toutes les informations disponibles pour connaître le cortège<br />

d’espèces susceptibles d’être rencontré sur la zone d’étude.<br />

Il est nécessaire de consulter plusieurs documents afin d’avoir une idée de la sensibilité de la zone et <strong>des</strong><br />

espèces potentiellement présentes sur le site :<br />

Zones de Protection Spéciale (ZPS) établies grâce à la Directive Oiseaux ;<br />

Zones Spéciales de Conservation (ZSC) établies grâce à la Directive Habitats-Faune-Flore ;<br />

Zone Importantes pour la Conservation <strong>des</strong> Oiseaux (ZICO) ;<br />

Zonage Natura 2000 ;<br />

Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF).<br />

Pour les espèces, les listes rouges ou raretés régionales sont consultées, ainsi que les ressources<br />

disponibles auprès d’organismes tels que <strong>des</strong> associations naturalistes, les Parcs Naturels Régionaux,<br />

l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage etc.<br />

Pour l’ensemble <strong>des</strong> taxons, les espèces patrimoniales sont systématiquement repérées au GPS et<br />

cartographiées.<br />

2-1 Avifaune<br />

L’inventaire <strong>des</strong> oiseaux a fait l’objet d’un recensement qualitatif sur l’ensemble du projet et ses abords.<br />

Deux campagnes ont été effectuées au cours de l’été 2006 pour cet inventaire<br />

2-2 Mammafaune<br />

2-2.1 Chiroptères<br />

Conditions d’inventaire :<br />

Ecoute <strong>des</strong> ultrasons émis par les chiroptères : c’est pendant la période de reproduction, avant<br />

l’hivernage que la période de chasse est la plus importante (juillet, août, septembre). En conséquence, c’est<br />

à cette période que se font les écoutes et enregistrements d’ultrasons. Elles sont effectuées en soirée à la<br />

tombée du jour ou de nuit par <strong>des</strong> températures supérieures à 10°C, un ciel dégagé et avec peu de vent.<br />

Métho<strong>des</strong> :


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique - Annexe n°1 Décembre 2011<br />

L’écoute et l’enregistrement d’ultrasons :<br />

Pendant la période de chasse (juillet à septembre), l’écoute et l’enregistrement <strong>des</strong> ultrasons émis par les<br />

chiroptères permet d’inventorier les espèces utilisant le milieu comme zone de chasse.<br />

Dans un premier temps, <strong>des</strong> points d’écoute sont définis en privilégiant les zones de chasse potentiellement<br />

favorables aux chiroptères.<br />

A la tombée de la nuit, sur chaque point, une écoute en hétérodyne est effectuée grâce au détecteur<br />

Pettersson d240x. Un enregistrement <strong>des</strong> ultrasons de 5 minutes sur chaque point est ensuite effectué à<br />

l’aide d’un enregistreur Edirol R-09HR. L’analyse <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> est réalisée par l’intermédiaire du logiciel<br />

Batsound. De nombreuses espèces peuvent être identifiées de manière fiable grâce à cette technique. Mais<br />

pour certaines d’entre elles, un doute peut subsister.<br />

L’activité chiroptérologique est alors estimée et cartographiée sur l’ensemble du site afin de mettre en<br />

évidence les sensibilités <strong>des</strong> différents milieux.<br />

Le détecteur à ultrasons est également utilisé en période de mise-bas lorsqu’un gîte est susceptible<br />

d’accueillir une colonie.<br />

Evaluation de l’activité de chasse :<br />

L’activité de chasse est mesurée en nombre de contacts par minute sur chaque point d’écoute. Il n’est<br />

actuellement pas possible d’établir un barème d’intervalle pour l’intensité de cette activité, car l’occurrence<br />

régionale <strong>des</strong> espèces rencontrées n’est pas équivalente. L’intensité est donc établie de manière relative<br />

vis-à-vis <strong>des</strong> différents secteurs étudiés.<br />

Bibliographie :<br />

Tillon L., 2008 – Inventorier, étudier ou suivre les chauves-souris en forêt, conseils de gestion forestière<br />

pour leur prise en compte. Synthèse <strong>des</strong> connaissances. ONF.<br />

Arthur L. & Lemaire M., 2009 – Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope,<br />

Mèze. Collection Parthénope. MNHN, Paris, 544p.<br />

Conditions d’inventaire :<br />

2-2.2 Autres mammifères<br />

L’inventaire <strong>des</strong> mammifères ne demandent pas de conditions particulières. La probabilité de les contacter<br />

augmente cependant avec l’absence de feuillage. En l’effet, cela facilite l’observation directe mais<br />

également l’observation indirecte d’indices de présence.<br />

Les empreintes dans le sol se distinguent d’avantage lorsque le sol est humide (après <strong>des</strong> jours de pluie) ou<br />

lors de condition météorologiques exceptionnelles (neige).<br />

Métho<strong>des</strong> :<br />

L’inventaire <strong>des</strong> mammifères autres que les chauves-souris est difficile à réaliser car la majorité <strong>des</strong><br />

métho<strong>des</strong> sont extrêmement coûteuses en temps. La récolte de données, non exhaustive, se fait donc par<br />

l’observation directe lorsque cela est possible ou par l’observation indirecte d’indices de présence : traces,<br />

fèces, terriers, taupinières, etc.<br />

En conséquence, les campagnes de terrain pour les mammifères sont couplées avec les campagnes<br />

<strong>des</strong>tinées aux autres taxons (entomofaune, avifaune, etc.).<br />

Pour les micromammifères, plusieurs métho<strong>des</strong> sont utilisables :<br />

l’observation directe ;<br />

la recherche et la dissection <strong>des</strong> pelotes de réjection de rapaces nocturnes ;<br />

le piégeage involontaire dans les bouteilles abandonnées. Les bouteilles abandonnées<br />

possèdent un large impact sur la faune en général car elles contiennent souvent, en plus de<br />

cadavres d’arthropo<strong>des</strong>, <strong>des</strong> restes de micromammifères qui s’y sont laissés piéger. Le<br />

ramassage de bouteilles peut permettre de récolter <strong>des</strong> données.<br />

ENCEM


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique - Annexe n°1 Décembre 2011<br />

Les deux dernières métho<strong>des</strong> concernent l’identification de squelettes de micromammifères (crânes,<br />

mandibules). Grâce à l’utilisation d’une clé de détermination, l’identification se fait aisément.<br />

Bibliographie :<br />

Didier B., 2004 – La mort en bouteille. Insectes, n°132(1)<br />

Pagels J. F. & French T. W., 1987 – Discarded Bottles as a Source of Small Mammal Distribution Data.<br />

American Midland Naturalist, Vol. 118, No. 1.<br />

http://ecologienoblet.free.fr/reactions/reaction-texte.html# (les bouteilles sont <strong>des</strong> pièges mortels)<br />

ENCEM<br />

2-3 Herpétofaune<br />

Conditions d’inventaire :<br />

2-3.1 Amphibiens<br />

Contrairement aux autres groupes, les temps couverts ou pluvieux ne sont pas un obstacle pour<br />

l’observation <strong>des</strong> espèces d’amphibiens. Des prospections nocturnes sont nécessaires pour de nombreuses<br />

espèces.<br />

Métho<strong>des</strong> :<br />

Il s’agit de coupler deux métho<strong>des</strong> complémentaires : pour les anoures, l’écoute <strong>des</strong> chants émis par les<br />

mâles en période de reproduction, ainsi qu’une méthode directe consistant à rechercher les individus à vue.<br />

Certaines espèces particulièrement discrètes (Crapaud calamite, Pélodyte ponctué) sont bien souvent<br />

difficiles à détecter, l’écoute <strong>des</strong> chants reste donc le moyen le plus efficace de les contacter.<br />

Une prospection en journée est réalisée afin de repérer les lieux, inventorier tous les milieux aquatiques<br />

présents sur le site (cours d’eau, étangs, mares, fossés, ornières et autres milieux aquatiques temporaires),<br />

et inspecter les abris potentiellement utilisés (rochers, vieilles souches, etc.).<br />

L’inspection <strong>des</strong> points d’eau se fait à la lampe, les espèces étant identifiées à vue. La capture temporaire<br />

peut être envisagée en cas de doute (particulièrement pour les tritons et le complexe <strong>des</strong> grenouilles<br />

vertes). Cependant elle est utilisée de manière exceptionnelle car les risques de dérangements sont<br />

importants.<br />

Bibliographie :<br />

ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F., 2003 – Les amphibiens de France, Belgique et Luxembourg.<br />

Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480p.<br />

Dupieux N., 2004 – Démarche d’harmonisation <strong>des</strong> protocoles de suivi scientifique <strong>des</strong> sites du programme<br />

Loire nature. Programme Loire nature, mission scientifique, 15 pages.<br />

2-3.2 Reptiles<br />

Il s’agit certainement du groupe pour lequel l’inventaire est le plus compliqué en raison de la difficulté de<br />

contacts pour de nombreuses espèces. En conséquence, l’exhaustivité est impossible à atteindre.<br />

Conditions d’inventaire :<br />

Les meilleures conditions d’observations sont les journées chau<strong>des</strong> et ensoleillées de printemps. En été, les<br />

contacts sont favorisés le matin, avant que les reptiles ne retournent s’abriter lorsque les températures<br />

deviennent trop importantes.<br />

Métho<strong>des</strong> :


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique - Annexe n°1 Décembre 2011<br />

Aucune méthode n’est réellement exhaustive, le nombre d’espèces contactées est proportionnel au temps<br />

passé sur le terrain.<br />

La méthode consiste à inspecter systématiquement tous les abris offerts par les pierres, les souches, les<br />

branches, les plaques de tôles, etc.<br />

Lorsque cela est possible, <strong>des</strong> plaques ou <strong>des</strong> bâches sont déposées au sol, sous lesquelles les individus<br />

viennent trouver un abri. Ces plaques sont en tôle ou en caoutchouc. Le nombre de plaques ou bâches<br />

déposées dépend de la taille du site mais il est important d’en installer plusieurs afin d’augmenter la<br />

probabilité de contact. Ces plaques sont posées au préalable lors de la première campagne réalisée sur le<br />

site et sont inspectées lors <strong>des</strong> campagnes suivantes, en mai-juin et/ou juillet-août.<br />

ENCEM<br />

2-4 Entomofaune<br />

Conditions d’inventaire :<br />

Avant de se rendre sur le terrain, il faut s’assurer que les conditions météorologiques sont satisfaisantes :<br />

- présence d’une couverture nuageuse d’au maximum 50 % et sans pluie,<br />

- vent inférieur à 30 km/h (inférieur à 5 sur l’échelle de Beaufort ; indicateurs : les petites branches se plient,<br />

les poussières s’envolent),<br />

- température d’au moins 13°C si le temps est ensoleillé ou faiblement nuageux (soleil ou quelques nuages)<br />

ou d’au moins 17°C si le temps est nuageux (10 à 50% de couverture).<br />

Les inventaires sont effectués de préférence entre 10 et 17h.<br />

2-4.1 Lépidoptères rhopalocères<br />

L’inventaire <strong>des</strong> papillons adultes se fait à vue. Les espèces sont capturées, lorsque cela est nécessaire,<br />

avec un filet à papillons et sont identifiées sur le terrain. Lorsque <strong>des</strong> doutes persistent, l’espèce est<br />

exceptionnellement prélevée, au moins temporairement, afin de procéder à une identification plus poussée.<br />

L’utilisation de jumelles ainsi que d’un appareil photo est conseillée dans certains cas.<br />

Métho<strong>des</strong> :<br />

L’utilisation de transects permet une étude qualitative mais aussi quantitative <strong>des</strong> espèces présentes sur la<br />

zone à inventorier, ce qui permet d’avoir une notion d’abondance relative, notamment pour les espèces<br />

patrimoniales.<br />

L’échantillonnage s’effectue le long de linéaires où tous les individus observés à une distance de 2,5 m de<br />

chaque coté de l’observateur sont notés. Il s’agit de définir de 5 à 15 transects selon la taille du site d’étude<br />

et du nombre de milieux présents. Les linéaires couvrent une bonne diversité d’habitats, chacun d’eux étant<br />

caractérisé par un habitat homogène.<br />

Pour les espèces patrimoniales, la recherche de chenilles et d’œufs permet de définir avec certitude le<br />

milieu de reproduction. Les plantes hôtes sont inspectées et les chenilles et œufs sont identifiés sur place.<br />

Compléments :<br />

Les espèces vues en dehors <strong>des</strong> transects sont systématiquement notées.<br />

2-4.2 Odonates<br />

L’inventaire <strong>des</strong> odonates adultes est effectué à vue. Les espèces sont capturées, lorsque cela est<br />

nécessaire, avec un filet à papillons et sont identifiées sur le terrain.<br />

L’utilisation de jumelles ainsi que d’un appareil photo est conseillée dans certains cas.<br />

Métho<strong>des</strong> :


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique - Annexe n°1 Décembre 2011<br />

L’utilisation de transects permet une étude qualitative mais aussi quantitative <strong>des</strong> espèces présentes sur la<br />

zone à inventorier, ce qui permet donc d’avoir une notion de l’abondance <strong>des</strong> espèces, notamment pour les<br />

espèces patrimoniales.<br />

L’échantillonnage s’effectue le long de linéaires où tous les individus vus à une distance de 2,5 m de chaque<br />

coté de l’observateur sont notés. Il s’agit de définir de 5 à 15 transects selon la taille du site d’étude et du<br />

nombre de milieux différents, chacun d’eux étant caractérisé par un habitat homogène. Il s’agit d’établir <strong>des</strong><br />

linéaires permettant de couvrir une bonne diversité d’habitats. Les milieux à proximité de cours d’eau, de<br />

plans d’eau permanents ou temporaires sont choisis en priorité. De même, les fossés en eau, les<br />

résurgences ou les suintements peuvent suffire à la reproduction de certaines espèces.<br />

Les transects sont d’une distance à peu près équivalente (dans la mesure du possible) afin de pouvoir<br />

comparer la diversité et la richesse spécifique <strong>des</strong> différents secteurs échantillonnés<br />

Les exuvies trouvées sur le terrain sont prélevées. L’identification, nécessitant un matériel optique ainsi que<br />

<strong>des</strong> documents scientifiques adaptés, se fait à l’agence.<br />

Compléments :<br />

Les espèces vues en dehors <strong>des</strong> transects sont systématiquement notées.<br />

Bibliographie :<br />

Manil L. & Henry P.-Y., 2007 – Suivi Temporel <strong>des</strong> Rhopalocères de France (STERF). Suivi Temporel <strong>des</strong><br />

Insectes Communs (STIC).<br />

Dommanget J.-L., 2002 – Protocole de l’inventaire cartographique <strong>des</strong> odonates de France. SFO. MNHN.<br />

Métho<strong>des</strong> :<br />

ENCEM<br />

2-4.3 Orthoptères<br />

L’inventaire <strong>des</strong> orthoptères adultes se fait à vue le long de transects préalablement établis et représentatifs<br />

de l’ensemble <strong>des</strong> milieux présents sur le site. Les chants émis par les individus permettent également de<br />

les identifier lorsqu’ils ne peuvent être observés ou lorsqu’un doute persiste.<br />

Compléments :<br />

Les espèces vues en dehors <strong>des</strong> transects sont systématiquement notées.<br />

3/ Diagnostic <strong>des</strong> habitats naturels<br />

Vis-à-vis <strong>des</strong> habitats naturels, la nomenclature européenne <strong>des</strong> habitats « Corine Biotopes » sert à définir<br />

les habitats d'intérêt communautaire (annexe I) de la directive « Habitats » (92-43/CEE).<br />

La liste <strong>des</strong> habitats déterminants de Z.N.I.E.F.F par région, lorsqu’elle est présente, sera également<br />

utilisée.


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°2 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

ANNEXE N° 2 : BIBLIOGRAPHIE<br />

ACEMAV COLL., DUGUET R. & MELKI F. ED., 2003 – Les Amphibiens de France, Belgique et<br />

Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 480p.<br />

ARTHUR L., LEMAIRE M., 2009 – Les Chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse.<br />

Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 544p.<br />

BARATAUD M., 1996 – Balla<strong>des</strong> dans l’inaudible. Identification acoustique <strong>des</strong> chauves-souris de France.<br />

Editions Sittelle, 51p.<br />

BARDAT J., 1993 - Guide d’identification simplifiée <strong>des</strong> divers types d’habitats naturels d’intérêt<br />

communautaire présents en France métropolitaine. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris.<br />

BARDET O., FEDOROFF E., CAUSSE G. et MORET J. 2008. - Atlas de la flore sauvage de Bourgogne.<br />

Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 752p.<br />

BELLMANN H., LUQUET G., 2009 – Guide <strong>des</strong> sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale.<br />

Delachaux et Niestlé, 383p.<br />

BISSARDON M. & GUIBAL L., 1997 - CORINE biotopes : manuel. ENGREF<br />

BOURNERIAS M., ARNAL G., BOCK C., 2001 - Guide <strong>des</strong> groupements végétaux de la Région<br />

Parisienne. Ed. BELIN, Nouvelle édition.<br />

CPEPESC Lorraine, 2009 – Connaître et protéger les Chauves-souris de Lorraine. Ouvrage collectif<br />

coordonné par SCHWAAB F., KNOCHEL A. & JOUAN D. Ciconia, 33 (N.sp.), 562 p.<br />

DREAL Lorraine (site internet), 2011. CSRPN Lorraine – DREAL Service Ressources et Milieux Naturels –<br />

FloraGIS – Liste <strong>des</strong> espèces patrimoniales de Lorraine, Espèces déterminantes ZNIEFF, confidentielles,<br />

protégées, listes rouges (fichier Excel). Version de 20/01/2011<br />

DREAL Lorraine, 2010. Liste <strong>des</strong> espèces et habitats déterminants <strong>des</strong> Znieff. CSRPN Lorraine, janvier<br />

2011.<br />

DUBOIS PH.J., LE MARECHAL P., OLIOSO G. ET YESOU P. (2008). Nouvel inventaire <strong>des</strong> oiseaux de<br />

France. Delachaux et Niestlé.<br />

Légende : TC : nicheur très commun (plus de 1 000 000 de couples nicheurs)<br />

- C : nicheur commun (de 100 000 à 1 000 000 de couples nicheurs)<br />

- AC : nicheur assez commun (de 10 000 100 000 de couples nicheurs)<br />

- AR : nicheur assez rare (de 1 000 à 10 000 de couples nicheurs)<br />

- R : nicheur rare (de 100 à 1 000 de couples nicheurs)<br />

- TR : nicheur très rare (moins de 100 de couples nicheurs)<br />

- Occ : nicheur occasionnel<br />

- Ex : nicheur exceptionnel<br />

- Acc : nicheur accidentel<br />

DUQUET M. (sous la direction de Maurin H.), 1992. Inventaire de la faune de France. MNHN & Nathan.<br />

415p.<br />

FLORAINE. Atlas <strong>des</strong> Plantes de Lorraine (site internet) v.11 du 31/01/2010.


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°2 Décembre 2011<br />

GEML (Groupe d’Etude <strong>des</strong> mammifères de Lorraine), 1993 – Atlas <strong>des</strong> Mammifères sauvages de<br />

Lorraine. Parc naturel régional de Lorraine. Editions de l’Est<br />

JACQUEMIN G., SARDET E., 2002 – Les Orthoptères de Lorraine. Une approche écologique. (Insecta,<br />

Orthoptera). Bulletin de l’Académie Lorraine <strong>des</strong> Sciences, 41, 1-2<br />

LAFRANCHIS T., 2000 – Les Papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles.<br />

Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France), 448p.<br />

LAFRANCHIS T., 2007 – Papillons d’Europe. Editions DIATHEO.<br />

LAMBINON, J., DE LANGHE, J.E., DELVOSALLE, L.DUVIGNEAUD, J. 2004 - Nouvelle Flore de la<br />

Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et <strong>des</strong> régions voisines, 5ème édition<br />

(indices du district Lorrain). 1092p.<br />

MAURIN H., KEITH P., 1998. Inventaire de la faune menacée en France. Éditions Nathan/MNHN/WWF,<br />

Paris, 176 p.<br />

MONCORPS S., SIBLET J.-F. (coord.), 2011 – La Liste rouge <strong>des</strong> espèces menacées en France –<br />

Oiseaux de France métropolitaine. UICN et Muséum National d’Histoire Naturelle.<br />

Muséum National d’Histoire Naturelle, 1995 - Livre rouge de la flore menacée de France, tome 1 : espèces<br />

prioritaires. Muséum National d’Histoire Naturelle<br />

Muséum National d’Histoire Naturelle, 1999 - Liste provisoire du livre rouge de la flore menacée de France,<br />

tome 2 : espèces à surveiller. Muséum National d’Histoire Naturelle.<br />

RENNER M., VITZHUMM S., 2007 – Amphibiens et Reptiles de Lorraine. Editions Serpenoise, 272p.<br />

SARDET E. & B. DEFAUT (coord.), 2004 – Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et<br />

listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 125-137.<br />

TILLON L., 2008 – Inventorier, étudier ou suivre les chauves-souris en forêt, conseils de gestion forestière<br />

pour leur prise en compte. Synthèse <strong>des</strong> connaissances. ONF.<br />

UICN France & MNHN & SHF, 2009 – La Liste rouge <strong>des</strong> espèces menacées en France. Paris, France.<br />

VACHER J.-P. & GENIEZ M. (coords), 2010 – Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse.<br />

Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Museum national d’Histoire naturelle, Paris, 544 p.<br />

ENCEM


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°3 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

ANNEXE N° 3 : LISTE DES ESPECES VEGETALES<br />

Légende <strong>des</strong> indices de rareté régionale 1 :<br />

E : Exceptionnelle AC : Assez Commune<br />

RRR : Extrêmement Rare C : Commune<br />

RR : Très Rare CC : Très Commune<br />

R : Rare NAT : Naturalisée<br />

AR : Assez-Rare P : Plantée<br />

(-) : Introduite ou Invasive NR : Non Répertoriée<br />

Etant donné qu’aucune espèce ne bénéficie d’un statut de protection, cette colonne<br />

n’apparaît pas dans le tableau <strong>des</strong> espèces observées.<br />

Nom scientifique Nom français Rareté<br />

Acer platanoi<strong>des</strong> Erable plane C<br />

Acer pseudoplatanus Erable sycomore CC<br />

Achillea millefolium Achillée millefeuille C<br />

Aegopodium podagraria Herbe aux goutteux CC<br />

Agrostis capillaris Agrostide commun C<br />

Agrostis gigantea Agrostis géant AR<br />

Agrostis stolonifera Agrostis stolonifère C<br />

Ajuga reptans Bugle rampant C<br />

Alchemilla monticola Alchémille <strong>des</strong> montagnes AC<br />

Alchemilla xanthochlora Alchémille vert jaunâtre AC<br />

Alnus glutinosa Aulne glutineux CC<br />

Angelica sylvestris Angélique sauvage C<br />

Anthoxanthum odoratum Flouve odorante C<br />

Anthriscus sylvestris Cerfeuil sauvage CC<br />

Arrhenatherum elatius Fromental élevé CC<br />

Artemisia vulgaris Armoise commune C<br />

Asplenium septentrionale Doradille du Nord AC<br />

Asplenium trichomanes subsp. trichomanes Doradille fausse-capillaire AC<br />

Athyrium filix-femina Fougère femelle C<br />

Barbarea vulgaris Barbarée commune AC<br />

Betula pendula Bouleau verruqueux C<br />

Callitriche platycarpa Callitriche à fruits plats AC<br />

Caltha palustris Populage <strong>des</strong> marais AC<br />

Calystegia sepium Liseron <strong>des</strong> haies C<br />

Campanula rotundifolia Campanule à feuilles ron<strong>des</strong> AC<br />

Cardamine flexuosa Cardamine <strong>des</strong> bois AR<br />

Cardamine pratensis Cardamine <strong>des</strong> prés C<br />

1 Floraine. Atlas <strong>des</strong> Plantes de Lorraine (site internet) V.11 du 31/01/2010).


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°3 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

Nom scientifique Nom français Rareté<br />

Carex caryophyllea Laîche printanière AC<br />

Carex echinata Laîche étoilée C<br />

Carex elongata Laîche allongée R<br />

Carex nigra Laîche noire AR<br />

Carex ovalis Laîche <strong>des</strong> lièvres AR<br />

Carex pallescens Laiche pâle AC<br />

Carex remota Laîche espacée AC<br />

Carex rostrata Laîche en ampoules AC<br />

Centaurea jacea subsp. grandiflora Centaurée jacée C<br />

Centaurea jacea subsp. jacea Centaurée jacée C<br />

Cerastium fontanum subsp. vulgare Céraiste commun C<br />

Chaerophyllum hirsutum Cerfeuil hérissé C<br />

Chaerophyllum temulum Cerfeuil penché C<br />

Chenopodium album Chénopode blanc CC<br />

Chrysosplenium oppositifolium Dorine à feuilles opposées C<br />

Cirsium eriophorum Cirse laineux AC<br />

Cirsium palustre Cirse <strong>des</strong> marais C<br />

Cirsium vulgare Cirse commun C<br />

Colchicum autumnale Colchique d'automne C<br />

Corylus avellana Noisetier C<br />

Cotoneaster sp. cv. Cotoneaster sp. P<br />

Cynosurus cristatus Crételle C<br />

Cytisus scoparius Genêt à balais AC<br />

Dactylis glomerata Dactyle aggloméré CC<br />

Dactylorhiza maculata Orchis tacheté AR<br />

Daucus carota subsp. carota Carotte C<br />

Deschampsia cespitosa Canche cespiteuse C<br />

Deschampsia flexuosa Canche flexueuse AC<br />

Digitalis purpurea Digitale pourpre AC<br />

Dryopteris dilatata Dryoptéris dilaté C<br />

Dryopteris filix-mas Fougère mâle C<br />

Epilobium angustifolium Epilobe à feuilles étroites AC<br />

Epilobium hirsutum Epilobe hérissé C<br />

Epilobium parviflorum Epilobe à petites fleurs AC<br />

Equisetum arvense Prêle <strong>des</strong> champs CC<br />

Equisetum fluviatile Prêle <strong>des</strong> eaux AR<br />

Erigeron annuus Erigéron annuel (AC)<br />

Euphrasia officinalis subsp. campestris Euphraise champêtre C<br />

Euphrasia stricta Euphraise raide AC<br />

Fallopia convolvulus Renouée faux-liseron C<br />

Festuca arundinacea Fétuque roseau AC<br />

Festuca gp. rubra Fétuque rouge C<br />

Festuca heterophylla Fétuque hétérophylle R<br />

Festuca pratensis Fétuque <strong>des</strong> prés AC<br />

Festuca rubra Fétuque rouge C<br />

Filipendula ulmaria Reine <strong>des</strong> prés C<br />

Fragaria vesca Fraisier <strong>des</strong> bois C<br />

Fraxinus excelsior Frêne commun C<br />

Galeopsis tetrahit Galéopsis tétrahit C<br />

Galinsoga parviflora Galinsoga glabre (R)<br />

Galium aparine Gaillet gratteron CC<br />

Galium mollugo subsp. erectum Caille-lait-blanc C


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°3 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

Nom scientifique Nom français Rareté<br />

Galium palustre Gaillet <strong>des</strong> marais AR<br />

Galium saxatile Gaillet du Harz AC<br />

Genistella sagittalis Genêt ailé AR<br />

Geranium robertianum Herbe-à-Robert C<br />

Geranium sylvaticum Géranium <strong>des</strong> bois C<br />

Geum urbanum Benoîte commune C<br />

Glechoma hederacea Gléchome faux-lierre C<br />

Glyceria declinata Glycérie dentée AR<br />

Glyceria fluitans Glycérie flottante C<br />

Gnaphalium sylvaticum Gnaphale <strong>des</strong> bois AC<br />

Gnaphalium uliginosum Gnaphale <strong>des</strong> marais AR<br />

Heracleum sphondylium var. sphondylium Berce <strong>des</strong> prés CC<br />

Hieracium murorum Epervière <strong>des</strong> murs C<br />

Hieracium pilosella Epervière piloselle CC<br />

Hieracium sabaudum Epervière de Savoie AC<br />

Holcus lanatus Houlque laineuse C<br />

Hypericum perforatum Millepertuis perforé C<br />

Hypochoeris radicata Porcelle enracinée CC<br />

Ilex aquilifolium Grand houx AC<br />

Impatiens glandulifera Balsamine géante (C)<br />

Impatiens parviflora Impatiente à petites fleurs (R)<br />

Juglans regia Noyer royal (AR)<br />

Juncus articulatus Jonc à fruits luisants C<br />

Juncus conglomeratus Jonc aggloméré AC<br />

Juncus effusus Jonc épars C<br />

Juncus tenuis Jonc grêle (C)<br />

Knautia arvensis Knautie <strong>des</strong> champs C<br />

Lapsana communis subsp.communis Lampsane commune C<br />

Laurus sp. Laurier sp. P<br />

Lemna minor Petite lentille d'eau CC<br />

Leontodon autumnalis Liondent d'automne C<br />

Leontodon hispidus Liondent hispide CC<br />

Leontodon hispidus var. glabratus Liondent variable CC<br />

Leucanthemum vulgare Grande marguerite CC<br />

Linaria vulgaris Linaire commune C<br />

Linaria x sepium Linaire hybride R<br />

Listera ovata Listère ovale AC<br />

Lolium perenne Ray-grass commun CC<br />

Lotus corniculatus subsp. corniculatus Lotier corniculé C<br />

Lotus pedunculatus Lotier <strong>des</strong> fanges AC<br />

Lupinus polyphyllus Lupin vivace (RR)<br />

Luzula campestris Luzule champêtre C<br />

Luzula luzuloi<strong>des</strong> Luzule blanchâtre AR<br />

Luzula multiflora Luzule multiflore AR<br />

Lychnis flos-cuculi Silène fleur de coucou C<br />

Lysimachia nummularia Lysimaque nummulaire C<br />

Matricaria recutita Matricaire camomille AC<br />

Medicago lupulina Luzerne lupuline C<br />

Melilotus officinalis Mélilot officinal C<br />

Menyanthes trifoliata Trèfle d'eau AR<br />

Meum athamanticum Fenouil <strong>des</strong> alpes AC<br />

Mycelis muralis Laitue <strong>des</strong> murailles AC


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°3 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

Nom scientifique Nom français Rareté<br />

Myosotis arvensis Myosotis <strong>des</strong> champs C<br />

Myosotis scorpioi<strong>des</strong> Myosotis mouron-d'eau AR<br />

Oenothera biennis Onagre bisannuelle (AC)<br />

Origanum vulgare Origan commun CC<br />

Oxalis acetosella Oxalis petite-oseille C<br />

Petasites hybridus Pétasite officinal AR<br />

Phalaris arundinacea Baldingère faux-roseau C<br />

Phyteuma spicatum Raiponce en épi AC<br />

Picea abies Epicéa commun AC<br />

Picris hieracioi<strong>des</strong> Picris fausse-épervière C<br />

Pinus sylvestris Pin sylvestre AC<br />

Plantago lanceolata Plantain lancéolé CC<br />

Plantago major subsp. major Plantain à larges feuilles CC<br />

Platanthera chlorantha Orchis <strong>des</strong> montagnes AR<br />

Poa annua Pâturin annuel CC<br />

Poa chaixii Pâturin de Chaix AC<br />

Poa nemoralis Pâturin <strong>des</strong> bois C<br />

Poa trivialis Pâturin commun CC<br />

Polygala vulgaris ssp. vulgaris Polygala commun AC<br />

Polygonatum multiflorum Sceau-de-Salomon multiflore AC<br />

Polygonum aviculare Renouée <strong>des</strong> oiseaux C<br />

Polygonum bistorta Renouée bistorte C<br />

Polygonum hydropiper Renouée poivre-d'eau AC<br />

Polygonum lapathifolium Renouée à feuilles de patience C<br />

Populus tremula Peuplier tremble C<br />

Potamogeton natans Potamot nageant C<br />

Potentilla erecta Potentille tormentille AR<br />

Prenanthes purpurea Prénanthe pourpre AC<br />

Primula elatior Primevère élevée AC<br />

Prunella vulgaris Brunelle commune C<br />

Prunus avium Merisier AC<br />

Prunus domestica Prunier cultivé P<br />

Pteridium aquilinum Fougère aigle C<br />

Ranunculus aconitifolius Renoncule à feuilles d'Aconit AR<br />

Ranunculus acris Renoncule âcre C<br />

Ranunculus auricomus Renoncule tête d'or AC<br />

Ranunculus flammula Renoncule petite-douve AC<br />

Ranunculus repens Renoncule rampante CC<br />

Rhinanthus minor Rhinanthe à petites fleurs AC<br />

Rorippa palustris Rorippe à petites fleurs AR<br />

Rosa canina Rosier <strong>des</strong> chiens C<br />

Rubus idaeus Framboisier AC<br />

Rubus subsect. Rubus Ronce frutescente C<br />

Rumex acetosa Oseille <strong>des</strong> prés AC<br />

Rumex acetosella Petite oseille AC<br />

Rumex crispus Patience crépue C<br />

Rumex obtusifolius Patience à feuilles obtuses AC<br />

Sagina procumbens Sagine couchée CC<br />

Salix caprea Saule marsault C<br />

Salix cinerea Saule cendré AC<br />

Salix viminalis Saule <strong>des</strong> vanniers AC<br />

Sambucus racemosa Sureau à grappes AR


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°3 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

Nom scientifique Nom français Rareté<br />

Scleranthus annuus Scléranthe annuel AR<br />

Scrophularia nodosa Scrofulaire noueuse C<br />

Sedum acre Orpin âcre AC<br />

Sedum spurium Orpin bâtard (R)<br />

Sedum telephium subsp. telephium Orpin reprise AC<br />

Senecio hercynicus AC<br />

Senecio ovatus subsp. ovatus Séneçon de Fuchs AC<br />

Senecio vulgaris Séneçon commun C<br />

Silene dioica Compagnon rouge AC<br />

Silene nutans Silène penché AR<br />

Silene rupestris Silène <strong>des</strong> rochers C<br />

Silene vulgaris subsp. vulgaris Silène enflé C<br />

Sonchus asper Laiteron épineux C<br />

Sorbus aria Alouchier AC<br />

Sorbus aucuparia Sorbier <strong>des</strong> oiseleurs C<br />

Spergularia rubra Spergulaire rouge AR<br />

Stachys sylvatica Epiaire <strong>des</strong> bois C<br />

Stellaria alsine Stellaire aquatique AR<br />

Stellaria graminea Stellaire graminée C<br />

Syringa vulgaris Lilas commun (R)<br />

Taraxacum sect. Ruderalia Pissenlit C<br />

Teucrium scorodonia Germandrée scorodoine AC<br />

Thymus pulegioi<strong>des</strong> Serpolet faux-pouillot C<br />

Trifolium dubium Trèfle douteux C<br />

Trifolium pratense Trèfle <strong>des</strong> prés C<br />

Trifolium repens Trèfle rampant CC<br />

Trisetum flavescens Avoine dorée C<br />

Tussilago farfara Tussilage CC<br />

Typha latifolia Massette à larges feuilles AC<br />

Urtica dioica Grande ortie C<br />

Vaccinium myrtillus Myrtille C<br />

Verbascum nigrum Molène noire C<br />

Verbascum thapsus Molène bouillon-blanc C<br />

Veronica arvensis Véronique <strong>des</strong> champs C<br />

Veronica beccabunga Véronique <strong>des</strong> ruisseaux C<br />

Veronica chamaedrys Véronique petit-chêne C<br />

Veronica officinalis Véronique officinale AR<br />

Veronica serpyllifolia Véronique à feuilles de Serpolet AC<br />

Vicia cracca Vesce à épis C<br />

Vicia sativa Vesce noire C<br />

Viola arvensis Pensée <strong>des</strong> champs C<br />

Viola lutea subsp. lutea Pensée jaune AR<br />

Viola odorata Violette odorante AC<br />

Viola tricolor Pensée sauvage C


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

ANNEXE N°4 : LISTE DES OISEAUX CONTACTES DANS L’AIRE<br />

D’<strong>ETUDE</strong><br />

Nom français Nom scientifique<br />

Statut en<br />

France<br />

Nicheur<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Lg F DO<br />

Accenteur mouchet Prunella modularis NS-M-H C 1<br />

Bergeronnette grise Motacilla alba N-M-H C 1<br />

Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula NS-H PC 1<br />

Bruant jaune Emberiza citrinella NS-M-H C 1<br />

Buse variable Buteo buteo N-M-H C 1<br />

Chardonneret élégant Carduelis carduelis NS-M-H TC 1<br />

Corneille noire Corvus corone corone NS-H TC 5-Nu II/2<br />

Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris NS-M-H TC 5-Nu II/2<br />

Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla N-M-H C 1<br />

Fauvette <strong>des</strong> jardins Sylvia borin N-M C 1<br />

Geai <strong>des</strong> chênes Garrulus glandarius NS-M-H C 5-Nu II/2<br />

Grimpereau <strong>des</strong> jardins Certhia brachydactyla NS C 1<br />

Grive draine Turdus viscivorus N-M-H C Ch II/2<br />

Grive musicienne Turdus philomelos N-M-H TC Ch II/2<br />

Hirondelle de fenêtre Delichon urbica N-M C 1<br />

Linotte mélodieuse Carduelis cannabina N-M-H C 1<br />

Merle noir Turdus merula NS-M-H TC Ch II/2<br />

Mésange à longue queue Aegithalos caudatus NS-H C 1<br />

Mésange bleue Parus caeruleus NS-H TC 1<br />

Mésange charbonnière Parus major NS-M-H TC 1<br />

Moineau domestique Passer domesticus NS-M-H TC 2<br />

Pic épeiche Dendrocopos major NS-M PC 1<br />

Pic vert Picus viridis NS C 1<br />

Pie bavarde Pica pica NS TC 5-Nu II/2<br />

Pigeon ramier Columba palumbus NS-M-H TC 5-Ch-Nu II/1-III/1<br />

Pinson <strong>des</strong> arbres Fringilla coelebs NS-M-H C 1<br />

Pipit <strong>des</strong> arbres Anthus trivialis N-M C 1<br />

Pouillot fitis Phylloscopus trochilus N-M AC 1<br />

Pouillot véloce Phylloscopus collybita N-M-H TC 1<br />

Roitelet huppé Regulus regulus N-M-H C 1<br />

Roitelet triple-bandeau Regulus ignicapillus N-M-H AC 1<br />

Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos N-M C 1<br />

Rougegorge familier Erithacus rubecula NS-M-H C 1<br />

Rougequeue noir Phoenicurus ochruros N-M-H C 1<br />

Sittelle torchepot Sitta europaea NS-H TC 1<br />

Tourterelle <strong>des</strong> bois Streptopelia turtur N-M AC Ch II/2<br />

Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes NS TC 1<br />

Verdier d'Europe Carduelis chloris NS-M-H C 1


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

LEGENDE<br />

• Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques sont ceux de la "liste LPO <strong>des</strong> oiseaux de<br />

l'Ouest Paléarctique" (LPO 1993). Ils sont notés dans l’ordre alphabétique.<br />

• Colonne 3 : Statut en France : d’après la liste LPO <strong>des</strong> oiseaux de l’Ouest Paléarctique<br />

N : espèce nicheuse en France<br />

NS : espèce nicheuse dont la plus grande partie <strong>des</strong> effectifs est sédentaire en France<br />

M : espèce observée en migration ou en déplacement erratique<br />

H : espèce hivernant en France<br />

R : espèce rare (N, M ou H) mais régulière. Effectif inférieur à 100 individus<br />

A : espèce observée occasionnellement (N, M ou H)<br />

I : espèce introduite ou échappée de captivité, qui survit et peut se reproduire à l’état sauvage<br />

• Colonne 4 : Rareté nationale <strong>des</strong> espèces nicheuses en France :<br />

La rareté nationale est celle donnée dans l’ « Inventaire <strong>des</strong> Oiseaux de France. Avifaune de France<br />

métropolitaine » - Dubois Ph.J., Le Maréchal P., Olioso G. et Yésou P. (2000), Nathan, Paris.<br />

TC : nicheur très commun<br />

C : nicheur commun<br />

AC : nicheur assez commun<br />

PC : nicheur peu commun<br />

R : nicheur rare<br />

TR : nicheur très rare<br />

Occ : nicheur occasionnel<br />

Ex : nicheur exceptionnel<br />

Acc : nicheur accidentel<br />

• Colonne 5 : Lg. F. : Législation Française :<br />

Arrêté du 17 avril 1981 (modifié) fixant la liste <strong>des</strong> oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.<br />

1 : Article 1 er : Taxons pour lesquels sont interdis sur tout le territoire métropolitain et en tout temps<br />

la <strong>des</strong>truction, l’enlèvement <strong>des</strong> œufs et <strong>des</strong> nids, la <strong>des</strong>truction (…). La détention, qu’ils<br />

soient vivants ou morts, d’oiseaux ou d’œufs de ces taxons prélevés dans la nature est<br />

également interdite ;<br />

2 : Article 2 : Même interdiction que l’article 1 Toutefois dans certains cas, et s’il n’existe aucune<br />

solution satisfaisante, une autorisation ministérielle de <strong>des</strong>truction capture ou enlèvement<br />

d’oiseaux (..) peur être accordée pour ces taxons, (…) ;<br />

5 : Article 5 : Taxons pour lesquels sont interdis sur tout le territoire métropolitain et en tout temps,<br />

qu’ils soient vivants ou morts, La détention pour la vente, le transport pour la vente, le<br />

colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat <strong>des</strong> oiseaux et <strong>des</strong> œufs, prélevés dans la<br />

nature.<br />

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste <strong>des</strong> espèces de gibier dont la chasse est autorisée.<br />

Ch : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la France et<br />

dans sa zone maritime<br />

Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste <strong>des</strong> animaux susceptibles d’être classés<br />

nuisibles.<br />

Nu : Article 1 : Espèces d’animaux susceptibles d’être classées nuisibles par le Préfet.


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique Décembre 2011<br />

Colonne 6 : DO : Directive Oiseaux :<br />

ENCEM<br />

Directive Oiseaux (Directive du Conseil CEE n° 79/409 (modifiée) du 2 avril 1979 concernant la<br />

conservation <strong>des</strong> oiseaux sauvages).<br />

I : Annexe I : Espèces faisant l’objet de mesures de conservation spéciales concernant leur habitat<br />

afin d'assurer leur survie et leur reproduction.<br />

II/1 : Annexe II/1 : Espèces pouvant être chassées dans la zone géographique maritime et<br />

terrestre d’application de la présente directive ;<br />

II/2 : Annexe II/2 : Espèces pouvant être chassées seulement dans les Etats membres pour<br />

lesquels elles sont mentionnées ;<br />

III/1 : Annexe III/1 : Espèces pour lesquelles ne sont pas interdis la vente, le transport pour la vente<br />

(…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement<br />

acquis ;<br />

III/2 : Annexe III/2 : Espèces pour lesquelles sont autorisées la vente, le transport pour la vente<br />

(…) pour autant que les oiseaux aient été licitement tués ou capturés ou autrement licitement<br />

acquis.


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°5 Décembre 2011<br />

ANNEXE N°5 : LISTE DES AUTRES ANIMAUX CONTACTES DANS L’AIRE D’<strong>ETUDE</strong><br />

Mammifères (hors chiroptères)<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Blaireau européen Meles meles E - HE LC Ch C - PC - 2011<br />

Chamois Rupicapra rupicapra E - HE LC Ch PC - TR - 2011<br />

Chevreuil européen Capreolus capreolus E - HE LC Ch TC - TC - 2006 - 2011<br />

Renard roux Vulpes vulpes E LC Ch-Nu TC - TC - 2006<br />

Sanglier Sus scrofa E LC Ch-Nu TC - TC - 2006 - 2011<br />

Taupe d'Europe Talpa europaeus E LC - C - AC - 2006<br />

Chiroptères<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri E NT 2 PC IV C 2 2011<br />

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus E LC 2 TC IV TC - 2011<br />

ENCEM


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°5 Décembre 2011<br />

Amphibiens<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Alyte accoucheur Alytes obstetricans E LC 2 C IV AR 3 2006 - 2011<br />

Crapaud commun Bufo bufo E LC 3 C - TC 3 2006 - 2011<br />

Grenouille rousse Rana temporaria E LC 5 C - TC 3 2011<br />

Grenouille verte Pelophylax kl. esculentus E LC 5 TC - TC 3 2006<br />

Reptiles<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Lézard <strong>des</strong> murailles Podarcis muralis E LC 2 C IV PC 3 2006 - 2011<br />

Orvet fragile Anguis fragilis E LC 3 C - TC 3 2006<br />

Lépidoptères rhopalocères (papillons diurnes)<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Azuré commun Polyommatus icarus E - - TC - - - 2011<br />

Citron Gonepteryx rhamni E - - TC - - - 2011<br />

Némurien Lasiommata maera E - - AC - - - 2011<br />

Piéride de la rave Pieris rapae E - - TC - - - 2011<br />

Piéride du navet Pieris napi E - - TC - - - 2011<br />

Piéride du chou Pieris brassicae E - - TC - - - 2011<br />

ENCEM


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°5 Décembre 2011<br />

Odonates (libellules)<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Aeschne bleue Aeschna cyanea E - - C - TC - 2011<br />

Agrion élégant Ischnura elegans E - - TC - TC - 2011<br />

Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum E - - TC - TC - 2011<br />

Orthoptères (sauterelles, grillons, criquets)<br />

Année<br />

d'observation<br />

Déterminante<br />

ZNIEFF<br />

Rareté en<br />

Lorraine<br />

Directive<br />

Habitats<br />

Rareté<br />

nationale<br />

Législation<br />

France<br />

Liste rouge<br />

France<br />

Statut sur<br />

le site<br />

Nom français Nom scientifique<br />

Conocéphale bigarré Conocephalus fuscus E 4 - - - - - 2011<br />

Criquet <strong>des</strong> pâtures Chorthippus parallelus E 4 - - - TC - 2011<br />

Criquet duettiste Chorthippus brunneus E 4 - - - AC - 2011<br />

Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus E 4 - - - TC - 2011<br />

Criquet noir-ébène Omocestus rufipes E 4 - - - AR - 2011<br />

Criquet verdelet Omocestus viridulus E 4 - - - AR 3 2011<br />

Decticelle bariolée Metrioptera roeselii E 4 - - - TC - 2011<br />

Decticelle cendrée Pholidoptera griseoaptera E 4 - - - TC - 2011<br />

Dectique verrucivore Decticus verrucivorus E 4 - - - AR 3 2011<br />

Gomphocère roux Gomphocerippus rufus E 4 - - - TC - 2011<br />

Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima E 4 - - - - - 2011<br />

Sauterelle cymbalière Tettigonia cantans E 4 - - - AR - 2011<br />

ENCEM


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°5 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

LEGENDE<br />

Colonne 1 et 2 : Les noms français et scientifiques, classés par ordre alphabétique <strong>des</strong> noms<br />

français<br />

Colonne 3 : Statut sur le site :<br />

E : Emprise : espèce observée dans l’emprise <strong>des</strong> terrains sollicités<br />

HE : Hors emprise : espèce observée en dehors de l’emprise <strong>des</strong> terrains sollicités<br />

Colonne 4 : Liste Rouge France :<br />

Espèces figurant sur la Liste rouge <strong>des</strong> espèces menacées en France (UICN France et al, 2009)<br />

RE Espèce éteinte en métropole<br />

CR En danger critique d'extinction<br />

EN En danger<br />

VU Vulnérable<br />

NT<br />

LC<br />

DD<br />

NA<br />

NE<br />

Quasi menacée (espèce proche du seuil <strong>des</strong> espèces<br />

menacées ou qui pourrait être menacée si <strong>des</strong> mesures de<br />

conservation spécifiques n’étaient pas prises)<br />

Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque<br />

de disparition de France est faible)<br />

Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation<br />

n’a pas pu être réalisée faute de données suffisantes)<br />

Non applicable (espèce non soumise à évaluation car<br />

(a) introduite dans la période récente ou (b) nicheuse<br />

occasionnelle ou marginale en métropole)<br />

Non évaluée (espèce non encore confrontée aux<br />

critères de la Liste rouge)<br />

Orthoptères : Sardet E. & Defaut B., 2004 - Les orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale<br />

et liste rouge par domaines biogéographiques. Matériaux orthoptériques et entomocénotiques, n°9. p.<br />

125 à 137.<br />

Priorité 1 : espèces proches de l'extinction, ou déjà éteintes.<br />

Priorité 2 : espèces fortement menacées d'extinction.<br />

Priorité 3 : espèces menacées, à surveiller.<br />

Priorité 4 : espèces non menacées, en l'état actuel <strong>des</strong> connaissances.<br />

Colonne 5 : Législation France :<br />

Espèce figurant sur les listes <strong>des</strong> animaux protégés sur le territoire national :<br />

Arrêté du 26 juin 1987 (modifié) fixant la liste <strong>des</strong> espèces de gibier dont la chasse est autorisée.<br />

Ch (Chassable) : Article 1 : Espèces de gibier que l’on peut chasser sur le territoire européen de la<br />

France et dans sa zone maritime<br />

Arrêté du 30 septembre 1988 (modifié) fixant la liste <strong>des</strong> animaux susceptibles d’être classés<br />

nuisibles.<br />

Nu (Nuisible) : Article 1 : Espèces d’animaux susceptibles d’être classées nuisibles par le Préfet.<br />

Arrêtés du 23 avril 2007 concernant les mammifères et les insectes


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°5 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

2 : Article 2 : Taxons intégralement protégés ainsi que leurs habitats de reproduction et de refuge.<br />

3 : Article 3 : Taxons intégralement protégés.<br />

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes <strong>des</strong> amphibiens et <strong>des</strong> reptiles protégés sur l’ensemble<br />

du territoire et les modalités de leur protection :<br />

2 : Article 2 : interdiction de <strong>des</strong>truction de l’espèce et de son habitat ;<br />

3 : Article 3 : interdiction de <strong>des</strong>truction de l’espèce uniquement ;<br />

4 : Article 4 : interdiction de détenir, transporter, mutiler, utiliser, commercialiser <strong>des</strong> individus<br />

sauvages ;<br />

5 : Article 5 : interdiction de mutiler, utiliser, commercialiser <strong>des</strong> individus sauvages.<br />

Colonne 6 : Rareté nationale :<br />

TC : Très Commun<br />

C : Commun<br />

AC : Assez Commun<br />

AR : Assez Rare<br />

R : Rare<br />

TR : Très Rare<br />

Colonne 7 : Directive Habitats :<br />

Inscription aux annexes de la directive Habitat Faune Flore :<br />

- II : espèce de l’annexe 2 de la directive Habitat, nécessitant la désignation de zones de<br />

protection pour leur conservation ;<br />

- IV : espèce de l’annexe 4 de la directive Habitat, nécessitant une protection stricte ;<br />

- V : espèces dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire<br />

l’objet de mesures de gestion.<br />

Colonne 8 : Rareté en Lorraine :<br />

TC : Très Commun<br />

C : Commun<br />

AC : Assez Commun<br />

PC : Peu Commun<br />

AR : Assez Rare<br />

R : Rare<br />

TR : Très Rare<br />

Colonne 9 : Déterminante ZNIEFF :<br />

DREAL Lorraine (2010). Liste <strong>des</strong> espèces et habitats déterminants <strong>des</strong> Znieff. CSRPN Lorraine, juin 2010.<br />

1 : niveau 1 : espèce prioritaire, rare ou menacée. La présence d’une seule espèce suffit pour classer<br />

la zone en ZNIEFF ;<br />

2 : niveau 2 : espèce assez rare. La constitution d’une ZNIEFF peut-être justifiée dans certaines<br />

conditions.<br />

Colonne 10 : Année d’observation


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°6 Décembre 2011<br />

ENCEM<br />

ANNEXE N° 6 : METHODE D’EVALUATION<br />

L’évaluation de la valeur écologique <strong>des</strong> espèces et <strong>des</strong> habitats est fondée sur leur statut de protection et<br />

de conservation, leur degré de rareté national et régional, leur éligibilité pour la constitution d’une ZNIEFF et<br />

leur statut de reproduction dans le milieu. Chacun <strong>des</strong> critères est affecté d’une valeur comprise entre 11 et<br />

0, qui seront ensuite additionnées pour obtenir une valeur globale. Une fois les valeurs obtenues pour<br />

chaque espèce et habitat, un barème final exprime ces résultats sous forme de degré de sensibilité.<br />

1/ Statuts de Protection<br />

1.1/ Protection communautaire<br />

Directive Oiseaux Habitats-Faune-Flore<br />

Annexe I I II IV<br />

Intérêt - Prioritaire<br />

Non<br />

prioritaire<br />

Prioritaire<br />

Non<br />

prioritaire<br />

-<br />

Habitat - 11 10 - - -<br />

Faune 11 - - 11 11<br />

Flore - - - 11 10 10<br />

1.2/ Protection nationale (sauf si protection européenne existante)<br />

Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste <strong>des</strong> oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire.<br />

Article 3 : Pondération : 4 (appliqué une seule fois pour toutes les espèces LC ou NT. Cette<br />

pondération est accumulée pour chaque espèce menacée).<br />

Pondération par intervalle de diversité : [0-2] = 0 ; [3-5] = 1 ; [6-10] = 2 ; [11-15] = 3 ; [16-20]<br />

= 4 ; [21-25] = 5 ; [26-30] = 6, etc.<br />

Arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste <strong>des</strong> amphibiens et <strong>des</strong> reptiles protégés sur l’ensemble<br />

du territoire.<br />

Article 2 : Pondération : 10<br />

Article 3 : Pondération : 9<br />

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste <strong>des</strong> insectes protégés sur l’ensemble du territoire.<br />

Art. 2 : Pondération : 10<br />

Art 3 : Pondération : 9<br />

Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste <strong>des</strong> mammifères protégés sur l’ensemble du territoire.<br />

Pondération : 9<br />

Arrêté du 31 août 1995 fixant la liste <strong>des</strong> espèces végétales protégées sur l’ensemble du territoire.<br />

Pondération : 9<br />

1.3/ Protection Régionale<br />

L’espèce bénéficie d’une protection régionale faisant référence à un arrêté national. Pondération : 8<br />

1.4/ Protection Départementale<br />

L’espèce bénéficie d’une protection départementale faisant référence à un arrêté national. Pondération : 7


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°6 Décembre 2011<br />

2/ Statuts de Rareté et de Conservation<br />

ENCEM<br />

2.1/ Au niveau mondial<br />

CR : En danger critique d’extinction : 10<br />

EN : En danger : 9<br />

VU : Vulnérable : 8<br />

NT : Quasi menacée : 7<br />

LC : Préoccupation mineure : 0<br />

DD : Données insuffisantes : 0<br />

2.2/ Au niveau national<br />

2.2.1/ Rareté<br />

TR : Très Rare : 7<br />

R : Rare : 5<br />

AR : Assez Rare : 3<br />

PC : Peu Commun : 1<br />

AC : Assez Commun : 0<br />

C : Commun : 0<br />

TC : Très Commun : 0<br />

2.2.2/ Menace<br />

EX : Eteint en métropole : 2,5<br />

CR : En danger critique d’extinction : 2<br />

EN : En danger : 1,5<br />

VU : Vulnérable : 1<br />

NT : Quasi menacée : 0,5<br />

LC : Préoccupation mineure : 0<br />

DD : Données insuffisantes : 0<br />

NA : Non applicable : 0<br />

Ch : Chassable : 0<br />

Nu : Nuisible : 0<br />

2.3/ Au niveau régional<br />

2.3.1/ Rareté<br />

E : Exceptionnel : 4<br />

RR : Très Rare : 3<br />

R : Rare : 2<br />

AR : Assez Rare ou Patrimoniale : 1<br />

PC : Peu Commune : 0<br />

C : Assez Commune : 0<br />

CC : Commune : 0<br />

CCC : Très Commune : 0<br />

2.3.2/ Menace<br />

HL : Hors Liste ou NE : Non Evalué : 0<br />

LR : Faible risque ou P : Patrimoniale : 0.25<br />

LC : Préoccupation mineure ou AS : A Surveiller : 0,5<br />

CD : Dépendant <strong>des</strong> mesures de conservation ou R : Rare : 0,5<br />

NT : quasi menacée ou D : en Déclin : 0,75<br />

VU : Vulnérable : 1<br />

EN : En danger menacé d’extinction : 1


Graniterie Petitjean La Bresse (88)<br />

Etude écologique – Annexe n°6 Décembre 2011<br />

3/ Déterminants de ZNIEFF<br />

ENCEM<br />

Seule la présence sur la liste <strong>des</strong> espèces déterminantes de ZNIEFF est prise en compte.<br />

Présence : Pondération : 2<br />

Absence : Pondération : 0<br />

4/ Coefficient multiplicateur<br />

En fonction <strong>des</strong> comportements <strong>des</strong> espèces observées, il est possible de définir trois gran<strong>des</strong> catégories :<br />

● Catégorie A : L’espèce n’est pas significative (passage temporaire). Coefficient multiplicateur : 0<br />

● Catégorie B : L’espèce est significative (chasse, butinage, …). Coefficient multiplicateur : 1<br />

● Catégorie C : L’espèce est significative et nicheuse certaine (nid, reproduction, exuvie, chenille, œuf,<br />

cavité, juvénile, têtard,…). Coefficient multiplicateur : 1,25<br />

En fonction de l’état de conservation <strong>des</strong> habitats d’intérêt communautaire, il est possible de définir quatre<br />

gran<strong>des</strong> catégories :<br />

● Catégorie A : L’habitat est en mauvais état de conservation (groupement phytosociologique peu typique,<br />

dégradations diverses fortes, morcellement,…). Coefficient multiplicateur : 0,5<br />

● Catégorie B : L’habitat est dans un état moyen de conservation (groupement phytosociologique<br />

moyennement typique, dégradation moyenne, surface réduite,…) : Coefficient multiplicateur : 0,75<br />

● Catégorie C : L’habitat est en bon état de conservation (groupement phytosociologique assez typique,<br />

remise en cause de la pérennité,…). Coefficient multiplicateur : 1<br />

● Catégorie D : L’habitat est en excellent état de conservation (groupement phytosociologique représentatif,<br />

surface et dynamique stable, fonctionnalité,…). Coefficient multiplicateur : 1,25<br />

5/ Evaluation finale de l’intérêt écologique de l’habitat d’espèces considéré<br />

Evaluation finale de l’intérêt <strong>des</strong> communautés floristiques ou faunistiques d’un habitat considéré :<br />


ANNEXES<br />

ANNEXE DE L'<strong>ETUDE</strong> ACOUSTIQUE<br />

ENCEM, janvier 2012


Société GRANITERIE PETITJEAN LA BRESSE (88)<br />

Constat <strong>des</strong> niveaux sonores Méthode dite d’expertise<br />

DEFINITIONS IMPORTANTES<br />

Niveau de pression acoustique (NF S 31-057)<br />

Dix fois le logarithme décimal du rapport du carré d’une pression acoustique efficace au carré<br />

d’une pression acoustique de référence (20 Pa, moyenne du seuil d’audibilité). Il est noté Lp et<br />

s’exprime en décibels :<br />

2<br />

p <br />

Lp<br />

10<br />

log <br />

p0<br />

<br />

Le niveau de pondération utilisé ou la largeur de fréquences d’analyse doit être précisé, par<br />

exemple : niveau de pression acoustique pondéré A, noté LpA, niveau de pression acoustique par<br />

bande d’octave, par bande de tiers d’octave etc.<br />

Courbe de pondération (A)<br />

Les courbes de pondération sont obtenues par comparaison de sensations acoustiques<br />

subjectives de fréquence variable à la sensation d'un son de fréquence 1000 Hz.<br />

De même que le seuil d'audibilité est défini par une courbe sur laquelle la sensation sonore au<br />

moment précis où elle commence est partout la même, il est possible de tracer les autres courbes<br />

obtenues par <strong>des</strong> essais d'audition comparatifs, de même niveau sonore, qui définissent les<br />

différents échelons de la sensation sonore.<br />

La courbe A utilisée très souvent pour caractériser un bruit par un seul chiffre, en dB(A), accuse<br />

une très forte atténuation <strong>des</strong> fréquences basses : 30 dB à 50 Hz, 19 dB à 100 Hz, elle reproduit<br />

le manque de sensibilité de l'oreille humaine à ces fréquences.<br />

dB(A)<br />

C’est la représentation par un seul nombre du niveau de pression sonore perçu exprimé en dB,<br />

correspondant à l’émission de la source. Il s’obtient en faisant la somme logarithmique <strong>des</strong><br />

énergies relatives pondérées A contenues dans, par exemple, tous les octaves.<br />

L'oreille perçoit mal les fréquences graves. Il s'agit là d'une caractéristique physiologique dont il<br />

convient de tenir compte lorsqu'on effectue <strong>des</strong> mesures. Un sonomètre a une sensibilité<br />

identique quelle que soit la fréquence. C'est ainsi que les acousticiens ont mis au point une courbe<br />

de pondération, qui permet de mesurer <strong>des</strong> niveaux de pression acoustique selon la sensibilité de<br />

l'oreille. Le niveau de pression acoustique s'exprime alors en dB(A).<br />

Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A (NF S 31057)<br />

Valeur du niveau de pression acoustique pondéré A d'un son continu stable qui, au cours d'une<br />

période spécifiée T, a la même pression acoustique moyenne quadratique qu'un son considéré<br />

dont le niveau varie en fonction du temps, il est défini de la façon suivante :<br />

LAeq(T) = 10 log <br />

t2 - t1<br />

<br />

t<br />

2<br />

2<br />

1 p <br />

A(<br />

t)<br />

dt<br />

<br />

p t 0 <br />

1 <br />

ENCEM – Septembre 2011 20


Société GRANITERIE PETITJEAN LA BRESSE (88)<br />

Constat <strong>des</strong> niveaux sonores Méthode dite d’expertise<br />

où :<br />

LAeq(T) est le niveau de pression, en décibels pondérés A, déterminé pour un<br />

intervalle de temps T, qui commence à t 1 et se termine à t 2 .<br />

Po est la pression acoustique de référence (20 µPa),<br />

pA(t) est la valeur instantanée de la pression acoustique pondérée A.<br />

Niveaux statistiques Ln (n = 1; 10; 50; 90 ou 99)<br />

Niveau sonore en dB(A) atteint ou dépassé pendant n % du temps de mesure.<br />

Indicateur d’émergence de niveau (E) (NF S 31-010)<br />

Les indicateurs acoustiques sont <strong>des</strong>tinés à fournir une <strong>des</strong>cription simplifiée d’une situation<br />

sonore complexe. L’indicateur préférentiel est l’émergence en niveau global pondéré A. Elle est<br />

évaluée en comparant le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A du bruit<br />

ambiant, en présence du bruit particulier objet de l’étude, avec le niveau de pression acoustique<br />

continu équivalent pondéré A du bruit résiduel, tels que déterminés au cours de l’intervalle<br />

d’observation :<br />

où :<br />

E = LAeq,Tpart - LAeq,Très<br />

E est l’indicateur d’émergence de niveau ;<br />

LAeq,Tpart est le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A du bruit<br />

ambiant, déterminé pendant les pério<strong>des</strong> d’apparition du bruit particulier considéré,<br />

objet de l’étude, dont la durée cumulée est Tpart ;<br />

LAeq,Très est le niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A du bruit<br />

résiduel, déterminé pendant les pério<strong>des</strong> de disparition du bruit particulier considéré,<br />

objet de l’étude, dont la durée cumulée est Trés.<br />

Niveau de puissance acoustique (NF S 31-027)<br />

Dix fois le logarithme décimal du rapport d’une puissance acoustique efficace à une puissance<br />

acoustique de référence (w0 = 10 -12 W). Il est noté Lw et s’exprime en décibels :<br />

L<br />

w<br />

w <br />

10 log <br />

w <br />

Le niveau de pondération utilisé ou la largeur de fréquences d’analyse doit être précisé, par<br />

exemple : niveau de puissance acoustique pondéré A, noté LwA, niveau de puissance acoustique<br />

par bande d’octave, par bande de tiers d’octave etc. La puissance acoustique caractérise une<br />

source sonore alors que la pression acoustique est définie en un point de l’espace. La relation<br />

entre Lp et Lw dépend de la directivité de la source et <strong>des</strong> caractéristiques de la propagation entre<br />

la source et le point mesuré.<br />

Bruit de fond (NF S 31-027)<br />

Bruit émis par l’ensemble <strong>des</strong> sources autres que celles mises en essai.<br />

Bruit résiduel (NF S 31-057)<br />

Bruit qui subsiste quand un ou plusieurs bruits spécifiques qui contribuent normalement de façon<br />

significative au bruit de fond sont supprimés.<br />

Bruit ambiant (ou bruit résultant)<br />

Bruit total existant dans une situation donnée pendant un intervalle de temps donné. Il est<br />

composé <strong>des</strong> bruits émis par toutes les sources proches ou éloignées (bruit résiduel + bruit<br />

particulier).<br />

ENCEM – Septembre 2011 21<br />

0


Société GRANITERIE PETITJEAN LA BRESSE (88)<br />

Constat <strong>des</strong> niveaux sonores Méthode dite d’expertise<br />

Bruit particulier (ou bruit engendré par une source particulière)<br />

Composante du bruit ambiant qui peut être identifiée par <strong>des</strong> analyses acoustiques et qui peut<br />

être attribuée à une source particulière.<br />

Bruit impulsionnel<br />

Bruit consistant en une ou plusieurs impulsions d'énergie acoustique ayant chacune une durée<br />

inférieure à 1 s et séparée par <strong>des</strong> intervalles de temps de durée supérieures à 0,2 s.<br />

Indice d’affaiblissement acoustique (R)<br />

Un type de paroi peut être caractérisé par son indice d'affaiblissement acoustique R exprimé en<br />

dB(A) pour un spectre de bruit rose ou routier. Les indices d'affaiblissement R <strong>des</strong> différents<br />

éléments constituant la paroi (exemple : partie opaque et vitrée d'une façade), ainsi que les<br />

caractéristiques du local contribuent à l'obtention du DnAT imposé.<br />

Intervalle de mesurage<br />

Intervalle de temps au cours duquel la pression acoustique pondérée A est intégrée et<br />

moyennée.<br />

Intervalle d'observation<br />

Intervalle de temps au cours duquel <strong>des</strong> mesurages sont effectués en continu ou par<br />

intermittence.<br />

Intervalle de référence<br />

Intervalle de temps retenu pour caractériser une situation acoustique.<br />

Tonalité marquée<br />

La tonalité marquée est détectée dans un spectre non pondéré de tiers d'octave quand la<br />

différence de niveau entre la bande de tiers d'octave et les quatre ban<strong>des</strong> de tiers d'octave les<br />

plus proches (les deux ban<strong>des</strong> immédiatement inférieures et les deux ban<strong>des</strong> immédiatement<br />

supérieures) atteint ou dépasse les niveaux indiqués dans le tableau ci-après pour la bande<br />

considérée :<br />

Durée d’acquisition minimale de 10 s<br />

50 Hz à 315 Hz 400 Hz à 1250 Hz 1600 Hz à 8000 Hz<br />

10 dB 5 dB 5 dB<br />

Les ban<strong>des</strong> sont définies par fréquence centrale de tiers d'octave.<br />

Niveau sonore<br />

63 Hz< f 5 dB<br />

500 Hz<br />

ENCEM – Septembre 2011 22<br />

> 5 dB<br />

> 5 dB<br />

Tonalité marquée à 500 Hz<br />

f


Société GRANITERIE PETITJEAN LA BRESSE (88)<br />

Constat <strong>des</strong> niveaux sonores Méthode dite d’expertise<br />

Quelques références de niveaux sonores pour se repérer<br />

Niveau<br />

sonore<br />

Impression<br />

ressentie<br />

Effets sur la santé Exemples<br />

140 dB(A)<br />

130 dB(A)<br />

120 dB(A)<br />

Très douloureuse<br />

Douloureuse<br />

Lésions irréversibles du<br />

système auditif<br />

Banc d’essais de réacteur<br />

Avion au décollage<br />

Burin pneumatique<br />

110 dB(A) Insupportable Perte d’audition après<br />

Atelier de presse<br />

100 dB(A) Difficilement supportable une exposition brève<br />

Atelier de tôlerie<br />

90 dB(A) Très bruyant Perte d’audition après Poids lourd à 3 mètres<br />

80 dB(A) Bruyant une exposition longue<br />

Réfectoire scolaire<br />

70 dB(A) Assez bruyant<br />

Rue très bruyante<br />

60 dB(A)<br />

50 dB(A)<br />

Bruit courant<br />

Pas d’effet direct sur la<br />

Rue bruyante<br />

Bureau<br />

40 dB(A) Faible santé mais gêne possible Radio à faible niveau<br />

30 dB(A) Calme Zone résidentielle calme<br />

20 dB(A) Très calme Pièce très isolée<br />

10 dB(A)<br />

0 dB(A)<br />

Silence<br />

Silence absolu<br />

L’observateur entend le<br />

bruit de son organisme<br />

Ne peut être obtenu qu’en<br />

laboratoire<br />

Irréalisable<br />

ENCEM – Septembre 2011 23


POINT DE MESURE A - Bruit Ambiant DIURNE<br />

LIMITE D’EMPRISE : limite d’emprise Ouest du site<br />

70<br />

Localisation<br />

Evolution temporelle<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

70<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

15h00 15h05 15h10 15h15 15h20 15h25 15h30 15h35 15h40 15h45 15h50 15h55<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre SOLO N°10096<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 14h57<br />

Heure de fin 15h59<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt A.CMG<br />

Début 14/09/11 14:57:00<br />

Fin 14/09/11 15:59:10<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#96 Leq A dB 43,3 27,0 65,2 30,6 37,2<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 37 dB(A) (L50), valeur inférieure au seuil réglementaire.


POINT DE MESURE 1 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation au Sud du site.<br />

80<br />

Spectre<br />

70<br />

Localisation<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

Evolution temporelle<br />

80<br />

75<br />

70<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

15h00 15h10 15h20 15h30 15h40 15h50 16h00<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre BLUE SOLO N°61018<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 15h00<br />

Heure de fin 16h05<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 1.CMG<br />

Début 14/09/11 15:00:00<br />

Fin 14/09/11 16:05:54<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1018 Leq A dB 53,5 32,0 76,6 37,5 43,0<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 43 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 1 - Bruit Résiduel DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation au Sud du site.<br />

80<br />

70<br />

Localisation<br />

Spectre<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

70<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

Evolution temporelle<br />

25<br />

20<br />

13h30 13h40 13h50 14h00 14h10 14h20 14h30<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT RESIDUEL<br />

mesure<br />

Sonomètre BLUE SOLO N°61018<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 13h27<br />

Heure de fin 14h30<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Fichier BR pt 1.CMG<br />

Début 14/09/11 13:27:14<br />

Fin 14/09/11 14:30:54<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1018 Leq A dB 46,0 28,9 67,4 34,1 39,3<br />

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 39,5 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 1 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation au Sud du site.<br />

90<br />

80<br />

Spectre<br />

Localisation<br />

70<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

60<br />

Evolution temporelle<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

30<br />

09h10 09h15 09h20 09h25 09h30 09h35<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre BLUE SOLO N°61018<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 09h05<br />

Heure de fin 09h55<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 1 max.CMG<br />

Début 14/09/11 09:26:00<br />

Fin 14/09/11 09:56:00<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1018 Leq A dB 45,2 33,6 68,2 38,1 41,5<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 41,5 dB(A) (L50).<br />

L’émergence constatée en ce point est de 2 dB(A), valeur inférieure au seuil réglementaire.


POINT DE MESURE 2 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation de la famille Aubert au Nord-Est du site.<br />

80<br />

Spectre<br />

70<br />

Localisation<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

90<br />

Evolution temporelle<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

30<br />

15h00 15h05 15h10 15h15 15h20 15h25 15h30 15h35 15h40 15h45 15h50 15h55<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre SIP 95 N°10885<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 14h55<br />

Heure de fin 15h57<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 2.CMG<br />

Début 14/09/11 14:55:10<br />

Fin 14/09/11 15:57:19<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#5 Leq A dB 58,6 37,4 88,2 40,1 43,7<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 43,5 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 2 - Bruit Résiduel DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation de la famille Aubert au Nord-Est du site.<br />

80<br />

70<br />

Localisation<br />

Spectre<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

90<br />

Evolution temporelle<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

30<br />

13h30 13h40 13h50 14h00 14h10 14h20<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT RESIDUEL<br />

mesure<br />

Sonomètre SIP 95 N°10885<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 13h20<br />

Heure de fin 14h25<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Fichier BR pt 2.CMG<br />

Début 14/09/11 13:20:30<br />

Fin 14/09/11 14:25:50<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#4 Leq A dB 53,6 31,7 81,0 34,7 38,4<br />

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 38,5 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 2 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation de la famille Aubert au Nord-Est du site.<br />

80<br />

Spectre<br />

70<br />

Localisation<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

90<br />

Evolution temporelle<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

30<br />

09h25 09h30 09h35 09h40 09h45 09h50<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre SIP 95 N°10885<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 09h23<br />

Heure de fin 09h53<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 2 max.CMG<br />

Début 14/09/11 09:23:00<br />

Fin 14/09/11 09:53:00<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1 Leq A dB 60,9 38,7 86,6 41,1 44,1<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 44 dB(A) (L50).<br />

L’émergence constatée en ce point est de 5,5 dB(A), valeur supérieure au seuil réglementaire.


POINT DE MESURE 3 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété d’un gîte au Nord du site.<br />

70<br />

Spectre<br />

60<br />

Localisation<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

70<br />

Evolution temporelle<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

30<br />

10h45 10h50 10h55 11h00 11h05 11h10 11h15 11h20 11h25 11h30<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre BLUE SOLO N°61018<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 10h45<br />

Heure de fin 11h32<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 3.CMG<br />

Début 14/09/11 10:45:00<br />

Fin 14/09/11 11:32:10<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1018 Leq A dB 45,2 30,4 68,5 34,9 39,1<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 39 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 3 - Bruit Résiduel DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété d’un gîte au Nord du site.<br />

80<br />

70<br />

Localisation<br />

Spectre<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

Evolution temporelle<br />

70<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

25<br />

20<br />

12h15 12h20 12h25 12h30 12h35 12h40 12h45 12h50 12h55 13h00 13h05 13h10<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT RESIDUEL<br />

mesure<br />

Sonomètre BLUE SOLO N°61018<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 12h10<br />

Heure de fin 13h13<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Fichier BR pt 3.CMG<br />

Début 14/09/11 12:10:58<br />

Fin 14/09/11 13:13:39<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1018 Leq A dB 44,0 26,9 64,0 31,7 37,7<br />

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 37,5 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 3 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété d’un gîte au Nord du site.<br />

70<br />

Spectre<br />

60<br />

Localisation<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

25<br />

20<br />

Evolution temporelle<br />

15<br />

10<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

10h22 10h24 10h26 10h28 10h30 10h32 10h34 10h36 10h38 10h40 10h42 10h44<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre BLUE SOLO N°61018<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 10h21<br />

Heure de fin 10h45<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 3 max.CMG<br />

Début 14/09/11 10:21:45<br />

Fin 14/09/11 10:45:00<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#1018 Leq A dB 45,1 29,6 63,0 34,1 38,3<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 38,5 dB(A) (L50).<br />

L’émergence constatée en ce point est de 1 dB(A), valeur inférieure au seuil réglementaire.


POINT DE MESURE 4 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation de la famille Debout à l’Est du site.<br />

80<br />

70<br />

Localisation<br />

Spectre<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

Evolution temporelle<br />

80<br />

75<br />

70<br />

65<br />

60<br />

55<br />

50<br />

45<br />

40<br />

35<br />

30<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

10h50 10h55 11h00 11h05 11h10 11h15 11h20<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre SIP 95 N°10885<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 10h45<br />

Heure de fin 11h22<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 4.CMG<br />

Début 14/09/11 10:45:34<br />

Fin 14/09/11 11:22:58<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#2 Leq A dB 51,7 32,6 76,8 36,6 40,7<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 40,5 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 4 - Bruit Résiduel DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation de la famille Debout à l’Est du site.<br />

80<br />

70<br />

Localisation<br />

Spectre<br />

60<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

Evolution temporelle<br />

30<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

20<br />

13h30 13h40 13h50 14h00 14h10 14h20 14h30<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT RESIDUEL<br />

mesure<br />

Sonomètre SOLO N°10096<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 13h26<br />

Heure de fin 14h37<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Fichier BR pt 4.CMG<br />

Début 14/09/11 13:26:38<br />

Fin 14/09/11 14:37:08<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#96 Leq A dB 53,3 26,5 76,4 32,5 41,5<br />

Le niveau de bruit résiduel retenu est de 41,5 dB(A) (L50).


POINT DE MESURE 4 - Bruit Ambiant DIURNE<br />

ZONE A EMERGENCE REGLEMENTEE : limite de propriété de l’habitation de la famille Debout à l’Est du site.<br />

80<br />

70<br />

Localisation<br />

Spectre<br />

PETITJEAN – La Bresse – 2011<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

31.5 63 125 250 500 1 k 2 k 4 k 8 k 16 k<br />

90<br />

Evolution temporelle<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

Données <strong>des</strong> mesurages<br />

30<br />

10h25 10h30 10h35 10h40 10h45 10h50 10h55 11h00 11h05 11h10 11h15 11h20<br />

Période DIURNE<br />

Caractéristique de la<br />

BRUIT AMBIANT<br />

mesure<br />

Sonomètre SIP 95 N°10885<br />

Date 14 septembre 2011<br />

Heure de début 10h20<br />

Heure de fin 10h45<br />

Ciel Dégagé<br />

Vent Nul à Faible<br />

Conditions de<br />

U3/T2<br />

propagation <strong>des</strong> sons<br />

Fichier BA pt 4 max.CMG<br />

Début 14/09/11 10:20:34<br />

Fin 14/09/11 10:45:34<br />

Voie Type Pond. Unité Leq Lmin Lmax L90 L50<br />

#2 Leq A dB 60,6 30,6 85,6 35,9 40,9<br />

Le niveau de bruit ambiant retenu est de 41 dB(A) (L50).<br />

L’émergence constatée en ce point est nulle, valeur inférieure au seuil réglementaire.


ANNEXES<br />

RESULTATS DES MESURES DE RETOMBEES<br />

DE POUSSIERES DANS L'ENVIRONNEMENT<br />

Eurofins, Nov 2011<br />

ET<br />

TABLEAU DE SUIVI DES CONDITIONS<br />

CLIMATIQUES DURANT LES MESURES DE<br />

POUSSIERES


A : Maxéville Le 21 novembre 2011 IPL santé, environnement durables<br />

Siège social<br />

Rue Lucien Cuénot – Site Saint Jacques II<br />

54320 Maxéville<br />

ENCEM<br />

Technopôle Nancy Brabois<br />

5 allée de la Forêt de la Reine<br />

54500 Vandoeuvre les Nancy<br />

MESURE DES "RETOMBEES" PAR LA METHODE DES<br />

"PLAQUETTES DE DEPOT"<br />

Novembre 2011<br />

Laboratoire d’Etu<strong>des</strong> et d’Expertises<br />

Rue Lucien Cuénot – Site Saint Jacques II<br />

54320 Maxéville<br />

03.83.50.36.17 - Fax : 03.83.50.23.70<br />

M@il : lee-est@ipl-groupe.fr


Mesure <strong>des</strong> « retombées » selon la méthode <strong>des</strong><br />

« plaquettes de dépôt »<br />

I. OBJET<br />

Le présent rapport présente les résultats <strong>des</strong> mesures de retombées atmosphériques sèches<br />

par la méthode <strong>des</strong> "plaquettes de dépôt".<br />

II. DOCUMENTS DE REFERENCE<br />

Norme NF X43-007 : Pollution atmosphérique – Mesure <strong>des</strong> "retombées" par la méthode <strong>des</strong><br />

"plaquettes de dépôt" – Partie 6 : traitement <strong>des</strong> plaquettes au laboratoire après exposition<br />

Projet de norme Pr X 43-007.2 : Qualité de l’air – Air ambiant – Détermination de la masse <strong>des</strong><br />

retombées atmosphériques sèches – Prélèvement sur plaquette de dépôt – Préparation et<br />

traitement – Parties 9.3 et 9.4<br />

III. DESCRIPTION DES ECHANTILLONS<br />

Les plaquettes ont été préparées et soumises à l’exposition par ENCEM pour le compte de la<br />

GRANITERIE PETITJEAN puis transmises à IPL SED Est pour traitement.<br />

IV. PROTOCOLE MIS EN OEUVRE<br />

Le protocole suivant a été appliqué pour chaque échantillon après avoir retiré les insectes<br />

éventuellement présents :<br />

- pesée du filtre vierge (M0)<br />

- lavage de la plaquette au dichlorométhane sous hotte<br />

- séparation <strong>des</strong> poussières par filtration sous aspiration (filtres en ester de cellulose de<br />

4,7 cm de diamètre, présentant un seuil de coupure de 0,45 µm)<br />

- pesée du filtre après filtration (M)<br />

- calcul de la masse de particules recueillies (M-M0) : les résultats de ces calculs sont<br />

présentés ci-après.<br />

Note : les pesées ont été réalisées sur une balance avec une précision de 1/10 de<br />

milligramme. La masse <strong>des</strong> filtres est de l’ordre de 87 mg.<br />

2


V. RESULTATS<br />

N° plaquette<br />

Masse sèche<br />

recueillie<br />

(mg)<br />

Mesure <strong>des</strong> « retombées » selon la méthode <strong>des</strong><br />

« plaquettes de dépôt »<br />

Remarques<br />

141 6,8 Plusieurs insectes retirés<br />

147 14,1 Plusieurs insectes retirés<br />

149 3,8 Plusieurs insectes retirés<br />

Maxéville, le 21 novembre 2011<br />

Maud Lançon<br />

Laboratoire d’Etu<strong>des</strong> et d’Expertises<br />

3


CONDITIONS CLIMATIQUES<br />

ENTRE LE 14 SEPTEMBRE ET LE 05 OCTOBRE 2011<br />

Relevées par la société<br />

Jour<br />

Condition<br />

climatique<br />

14/09/11 Ensoleillé<br />

15/09/11 Dégagé<br />

16/09/11 Pluies éparses<br />

17/09/11 Pluie<br />

18/09/11 Pluies éparses<br />

19/09/11 Dégagé<br />

20/09/11 Dégagé<br />

21/09/11 Dégagé<br />

22/09/11 Dégagé<br />

23/09/11 Dégagé<br />

24/09/11 Dégagé<br />

25/09/11 Dégagé<br />

26/09/11 Dégagé<br />

27/09/11 Dégagé<br />

28/09/11 Dégagé<br />

29/09/11 Dégagé<br />

30/09/11 Dégagé<br />

01/10/11 Dégagé<br />

02/10/11 Dégagé<br />

03/10/11 Dégagé<br />

04/10/11 Dégagé<br />

05/10/11 Dégagé

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