You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
ÀL’AFFICHE<br />
COUP DE CŒUR<br />
DVD<br />
Cauchemar<br />
Express !<br />
Par Vinc<strong>en</strong>t Perrot<br />
L’année cinéma 1978 fut marquée par les triomphes de<br />
R<strong>en</strong>contres du 3ème type, La Fièvre du samedi soir ou Voyage<br />
au bout de l’<strong>en</strong>fer, sans oublier le film choc d’un jeune<br />
réalisateur anglais, Midnight Express.<br />
Cette modeste production aux six millions d’<strong>en</strong>trées <strong>en</strong> France<br />
trouva sa g<strong>en</strong>èse dans un fait divers réel. En 1970, Billy Hayes commit<br />
l’énorme imprud<strong>en</strong>ce de quitter Istanbul avec une quantité<br />
conséqu<strong>en</strong>te de drogue dissimulée sur lui. Lors de son passage à la<br />
douane, l’étudiant démasqué fut immédiatem<strong>en</strong>t arrêté et<br />
condamné à quatre ans d’emprisonnem<strong>en</strong>t. Billy résista à son<br />
supplice avec une pati<strong>en</strong>ce irréprochable mais quelques semaines<br />
avant sa libération, la justice turque fit tomber un nouveau verdict :<br />
réclusion à perpétuité ! Effondré et meurtri quotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t par des<br />
conditions de vie particulièrem<strong>en</strong>t cruelles et humiliantes, le jeune<br />
homme finit par s’évader après le meurtre accid<strong>en</strong>tel d’un gardi<strong>en</strong><br />
sadique. De retour <strong>en</strong> Amérique, Billy Hayes cicatrisa son cauchemar<br />
<strong>en</strong> décrivant sa terrifiante av<strong>en</strong>ture dans un livre. Best-seller<br />
mondial. Passionné par cette histoire, c’est avec une extrême fidélité<br />
au récit qu’Oliver Stone rédigea son premier scénario, bi<strong>en</strong>tôt<br />
confié à un jeune cinéaste prometteur<br />
du nom d’Alan Parker.<br />
La parfaite reconstitution de cet<br />
incroyable calvaire, d’une viol<strong>en</strong>ce psychologique<br />
à la limite de l’insout<strong>en</strong>able,<br />
propulsa le jeune acteur Brad Davis au<br />
rang de star. Particulièrem<strong>en</strong>t poignant<br />
et impliqué dans ce premier rôle au<br />
cinéma, son coup de maître fut récomp<strong>en</strong>sé<br />
par un Gold<strong>en</strong> Globe. Parmi les<br />
six nominations aux Oscars, Oliver<br />
Stone remporta une statuette tandis<br />
que l’autre grand gagnant fut le pape<br />
du disco, Giorgio Moroder. Musici<strong>en</strong>, producteur et compositeur<br />
des tubes Love to Love You Baby et I Feel love pour Donna Summer,<br />
Moroder fut particulièrem<strong>en</strong>t inspiré. Ses mélodies écrites<br />
pour Midnight Express squattèr<strong>en</strong>t les hit-parades mondiaux avant<br />
qu’il n’empoche deux autres Oscars pour les chansons de Flashdance<br />
et Top Gun ! Si Moroder se repose aujourd’hui sur quelques<br />
millions de dollars, les carrières de Stone et Parker sont toujours<br />
très actives. Seule ombre à ce tableau d’honneurs, Brad Davis.<br />
Pourtant promis à un bel av<strong>en</strong>ir, il contracta le Sida à la suite d’une<br />
injection de cocaïne quelques mois après la sortie du film et disparut<br />
dix ans plus tard.<br />
Contrairem<strong>en</strong>t à nombre de films très datés par la fin des 70’s,<br />
Midnight Express reste une œuvre hors du temps, une leçon d’espoir<br />
et d’humanité n’ayant ri<strong>en</strong> perdu de sa puissance émotionnelle.<br />
Midnight Express, Edition de luxe 30ème anniversaire et Edition<br />
limitée compr<strong>en</strong>ant le Cd de la b.o. (Columbia Pictures Home<br />
Vidéo)<br />
SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ - SORTIE LE 5 MARS<br />
Le réalisateur-carton<br />
Si vous avez connu les premiers vidéos clubs, vous avez pris, comme<br />
moi, le pli de rembobiner vos cassettes VHS. Et bi<strong>en</strong> figurez-vous que<br />
le jour où sort un film qui ne parle que de ça, j’oublie de rembobiner<br />
mon article avant de le r<strong>en</strong>dre. Pas sympa. ✒ Olivier BEDDOE<br />
J<br />
erry, mécanici<strong>en</strong> obsédé<br />
par la peur des ondes,<br />
partage ses journées <strong>en</strong>tre<br />
la caravane qui lui sert de toit et<br />
le vidéo-club “old school” dans<br />
lequel travaille son pote Mike.<br />
Après avoir t<strong>en</strong>té de saboter la<br />
c<strong>en</strong>trale électrique de la ville,<br />
Jerry se retrouve doté d’un<br />
pouvoir magnétique aux<br />
conséqu<strong>en</strong>ces désastreuses :<br />
il efface, sans le vouloir,<br />
l’intégralité des cassettes<br />
vidéos louées par Mike.<br />
Pour remédier à la catastrophe,<br />
et satisfaire les rares cli<strong>en</strong>ts qui<br />
font <strong>en</strong>core tourner la boutique,<br />
les deux amis décid<strong>en</strong>t de<br />
réaliser leur propre version<br />
des films perdus.<br />
Sur le coup, vous n’avez pas fait<br />
att<strong>en</strong>tion. Vous êtes sorti du<br />
cinéma, avez marché quelques<br />
mètres dans la rue et puis, dans le<br />
reflet d’une vitrine de magasin,<br />
vous l’avez vu. Vous avez marqué<br />
un temps d’arrêt et vous êtes à<br />
nouveau avancé pour vérifier. Non,<br />
vous ne faîtes pas erreur, c’est<br />
bi<strong>en</strong> lui : votre sourire. Il est assez<br />
ost<strong>en</strong>sible, planté là, fier, au milieu<br />
de la figure. J’allais dire, c’<strong>en</strong> est<br />
presque gênant… À cet instant,<br />
la seule question qui vous vi<strong>en</strong>t à<br />
l’esprit (vous pourrez vérifier) est :<br />
pourquoi ?<br />
Vous êtes au générique de fin d’un<br />
film qui vous a plu et vous souriez.<br />
Le décor (quasi) naturel de l’objet<br />
est planté à Passaic dans le New<br />
Jersey. Ça ressemble à un quartier<br />
populaire plutôt convivial, pas<br />
boboland pour un sou, comme il<br />
<strong>en</strong> existe <strong>en</strong>core miraculeusem<strong>en</strong>t<br />
quelques-uns dans le monde.<br />
Vous êtes au milieu du film et une<br />
jeune femme qui pr<strong>en</strong>d une douche<br />
reçoit un pot de peinture rouge sur<br />
le visage. Un lion <strong>en</strong> peluche se bat<br />
contre une hyène découpée dans<br />
un bout de polystyrène (ou un truc<br />
dans le g<strong>en</strong>re). Un gorille géant<br />
avec une tête de camion grimpe<br />
les marches d’un building de 60<br />
c<strong>en</strong>timètres. Des chasseurs de<br />
L’objectif premier de Paris Tout Court est de<br />
promouvoir le cinéma dans toute sa diversité et<br />
sa vitalité, lorsqu’il témoigne d’une démarche<br />
d’auteur - liberté de la narration, originalité de<br />
la forme, impertin<strong>en</strong>ce…<br />
Pour cette 6 ème édition, Paris Tout Court a souhaité se<br />
tourner vers les nouvelles formes de narrations<br />
cinématographiques et vidéos. Ainsi, la sélection des<br />
films est volontairem<strong>en</strong>t polymorphe : fiction,<br />
animation, docum<strong>en</strong>taire, expérim<strong>en</strong>tal. Une nuit<br />
“Psychée” sur le thème de “Musique et art vidéo<br />
70’s” sera organisée par Jérôme de Missolz (dont<br />
nous avions déjà parlé dans ces colonnes à propos<br />
de ses docum<strong>en</strong>taires sur les photographes Jan<br />
Saudek et JP Witkin). Enfin, vous aurez le plaisir et le<br />
privilège de r<strong>en</strong>contrer deux artistes pour le moins<br />
singuliers : le cinéaste Jean-Pierre Mocky, autour<br />
d’une leçon de cinéma qui s’annonce, comme à son<br />
fantômes essai<strong>en</strong>t d’éradiquer des<br />
ectoplasmes gluants avec des<br />
pistolets guirlandes. Tout ça, bi<strong>en</strong><br />
sûr, parle à votre mémoire et ça<br />
vous fait bi<strong>en</strong> marrer.<br />
Vous êtes installé dans le fauteuil<br />
molletonné d’une salle de cinéma.<br />
La salle s’est éteinte et le générique<br />
du film a comm<strong>en</strong>cé. C’est <strong>en</strong> noir<br />
et blanc, il y a beaucoup de rayures<br />
et ça parle du merveilleux pianiste<br />
Fats Waller. Vous n’avez pas oublié<br />
le nom du réalisateur car chaque<br />
image <strong>en</strong> est fortem<strong>en</strong>t imprégnée,<br />
vous vous dites qu’il n’y a que lui<br />
pour faire ça.<br />
habitude, riche d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts pratiques ; le<br />
comédi<strong>en</strong> Michael Lonsdale qui n’arrête pas de nous<br />
surpr<strong>en</strong>dre tant son jeu, de<br />
plus <strong>en</strong> plus personnel ces<br />
dernière années, atteint des<br />
sommets. Revoyez Le<br />
parfum de la dame <strong>en</strong> noir<br />
(Bruno Podalydès, 2005)<br />
pour vous <strong>en</strong> persuader.<br />
Programme complet<br />
et tarifs sur<br />
www.paristoutcourt.org<br />
6 ème Festival International<br />
du Film Court de Paris -<br />
Cinéma l’Arlequin,<br />
76 rue de R<strong>en</strong>nes - Paris 6e<br />
Un film de Michel Gondry<br />
Avec Jack Black, Mos Def,<br />
Danny Glover, Mia Farrow,<br />
Melonie Diaz<br />
Durée : 1h39<br />
Vous courez dans la rue pour ne<br />
pas être <strong>en</strong> retard à la projection<br />
du cinquième long métrage de<br />
Michel Gondry et vous croisez les<br />
doigts des deux mains pour que<br />
ce nouvel opus vous r<strong>en</strong>de aussi<br />
heureux que les précéd<strong>en</strong>ts. Vous<br />
savez, ce s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t qui se termine<br />
toujours par un sourire.<br />
PS:sortez vos caméras et<br />
vos emballages carton, et<br />
précipitez-vous sur le site<br />
officiel du film www.rembobinez.com<br />
pour participer au<br />
concours de films “suédés” !<br />
FESTIVAL PARIS TOUT COURT - DU 11 AU 18 MARS 2008<br />
■ F<strong>en</strong>êtres<br />
■ Volets battants<br />
PVC et ALU<br />
■ Volets roulants<br />
■ Portes d'<strong>en</strong>trée<br />
■ Portes de garage<br />
Z.A.C des Tuilleries, 26, rue de l’Ormeteau<br />
CHELLES<br />
Tél : 01 64 21 80 40<br />
Fabricant installateur<br />
Prix direct d'usine - Devis gratuit !<br />
12, rue Paul et Camille Thomoux<br />
NEUILLY-SUR-MARNE<br />
Tél : 01 43 08 48 80<br />
www.bieber-pvc.com - contact@bieber-pvc.com<br />
Depuis 1967<br />
SALLES<br />
D’EXPOSITION<br />
35, av. du Présid<strong>en</strong>t G. Pompidou<br />
RUEIL-MALMAISON<br />
Tél : 01 41 39 02 14<br />
L141382001090