La Mouche ou la Guêpe ? - Manager Repreneur

Le 13/05/2007 20:18:33
économique et du marketing des produits agro-alimentaires de
spécialités. J’avais donc une excellente entrée en matière.
En outre, j’avais déjà un projet pour cette entreprise, projet axé
sur le développement des ventes directes sur le net en plus des
réseaux de vente existants. Cela me permit d’intéresser
vivement les cadres qui craignaient pour leur avenir. Enfin, se
trouver ainsi « largué » dans la fosse aux lions dans une
entreprise où se posent de réelles questions sociales en
repreneur potentiel n’est pas chose aisée quand on ne l’a pas
déjà fait. Or, ce fut pour moi un jeu d’enfant car je connaissais
bien mon dossier et j’avais l’expérience du consultant qui sait
fouiner tout en se faisant accepter.
Suit un déjeuner avec le cédant, son épouse et Marie qui m’avait
reçu la première fois. Excellente ambiance. Le soir, dîner à
l’hôtel à base de foie gras et de vin local. Le lendemain fut
l’occasion de la poursuite de mon « audit ». Soulignons que ce
type de visite avant protocole est rarissime car la confidentialité
est la règle d’habitude. Mais comprenez que ce cédant ne
cherchait qu’à se débarrasser proprement d’un poids mort non à
faire une plus value. Les bénéfices nets annuels de son groupe
devaient dépasser 25 fois le montant de cette transmission !
Mais il tenait à s’assurer que son repreneur était parfaitement au
courant de la situation de l’entreprise.
De mon côté, je découvrais le potentiel de la marque, des
produits et de certains cadres et je commençais à me voir dans
le rôle du repreneur sauveur. Pourquoi sauveur ? Parce que les
employés et les cadres étaient inquiets pour leur avenir et que le
feeling semblait mieux passer avec moi qu’avec Monsieur D.
Parallèlement, le tapage médiatique sur le risque de grippe
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