Note du groupe de travail relatif à la scolarisation des ... - Foyer
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Intro<strong>du</strong>ction<br />
La sco<strong>la</strong>risation <strong>de</strong>s enfants Roms en région bruxelloise constitue un sujet <strong>de</strong><br />
préoccupation pour les acteurs <strong>de</strong> terrain (écoles, services sociaux, service d’ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />
jeunesse, etc.) et pour le mon<strong>de</strong> judiciaire. Ces enfants ne sont tantôt pas inscrits,<br />
tantôt pas régulièrement sco<strong>la</strong>risés. De nombreux enfants Roms passent <strong>la</strong> journée<br />
d’école en rue, s’adonnant <strong>à</strong> <strong>la</strong> mendicité ou <strong>à</strong> d’autres activités lucratives.<br />
Le <strong>groupe</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> réunissant le Parquet et le <strong>Foyer</strong> voient en cette<br />
problématique <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> soutenir les initiatives visant <strong>à</strong> améliorer <strong>la</strong> situation<br />
sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> ces enfants.<br />
Contexte Européen<br />
Avec l’entrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Roumanie et <strong>la</strong> Bulgarie dans l’union européenne, l’UE a accueilli<br />
environ trois millions <strong>de</strong> nouvelles personnes d’origine ethnique Rom. Pour permettre<br />
l’intégration <strong>de</strong> ces pays dans l’union européenne, <strong>de</strong>s conditions prioritaires <strong>de</strong><br />
faisabilité ont été posées, telles que <strong>de</strong>s mesures légis<strong>la</strong>tives <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s droits<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> minorité Rom. De vastes programmes d’inclusion <strong>de</strong>s Roms ont été mis en p<strong>la</strong>ce<br />
en Europe <strong>de</strong> l’Est, notamment le ‘Deca<strong>de</strong> of Roma Inclusion’, sponsorisé entre autres<br />
par <strong>la</strong> Banque Mondiale, le Programme <strong>de</strong>s Nations Unies pour le Développement, et<br />
l’Open Society Institute. Partant <strong>du</strong> principe que <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s Roms, qui ont été<br />
marginalisés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles, ne connaîtra pas <strong>de</strong> retournement substantiel <strong>de</strong><br />
situation dans les années qui viennent, <strong>de</strong>s familles Roms poursuivent leur recherche<br />
<strong>de</strong> perspectives plus avantageuses dans d’autres pays d’Europe <strong>de</strong> l’ouest.<br />
Ainsi, le nombre <strong>de</strong> familles présentes sur le territoire belge augmente <strong>de</strong>puis les<br />
années 90. La majorité <strong>de</strong> ces personnes ne bénéficient pas <strong>de</strong> titre <strong>de</strong> séjour régulier.<br />
Ils n’ont par conséquent pas le droit d’exercer un <strong>travail</strong> déc<strong>la</strong>ré et ne peuvent<br />
légalement percevoir ni allocation ni revenu <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement. La marginalisation qui<br />
en découle entraîne nombre <strong>de</strong> problèmes sociaux. Malgré ce<strong>la</strong>, une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong><br />
ces familles choisit <strong>de</strong> rester en Belgique. Elles considèrent en effet qu’il est<br />
« préférable » <strong>de</strong> vivre en Belgique sans aucune reconnaissance ni ai<strong>de</strong> que <strong>de</strong> rentrer<br />
dans le pays d’origine, où <strong>la</strong> situation est encore plus dramatique.<br />
Leur présence dans notre pays étant cependant indéniable, il est indispensable que<br />
<strong>la</strong> société investisse dans <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> mesures d’intégration <strong>de</strong>s Roms,<br />
<strong>à</strong> défaut <strong>de</strong> quoi le coût social et financier que <strong>la</strong> société aura <strong>à</strong> assumer <strong>à</strong> moyen et<br />
long terme sera difficilement gérable.<br />
Une politique réaliste <strong>de</strong>vra tenir compte <strong>de</strong> ces constats en vue <strong>de</strong> faire face <strong>à</strong> cette<br />
situation, dont nous ne connaissons actuellement que <strong>la</strong> partie visible <strong>de</strong> l’iceberg.<br />
La Belgique<br />
L’expérience <strong>de</strong> nombreux acteurs sociaux qui ont <strong>à</strong> faire avec les problématiques <strong>de</strong>s<br />
Roms met en lumière le fait que <strong>la</strong> Belgique n’est pas prête pour réagir adéquatement<br />
aux difficultés multiples rencontrées par les Roms. Aucune politique spécifique et<br />
structurelle visant <strong>la</strong> problématique <strong>de</strong>s Roms (ni d’ailleurs, <strong>de</strong> manière plus générale,<br />
les personnes en séjour irrégulier sur le territoire) n’a jusqu’ici été mise en p<strong>la</strong>ce. La<br />
spécificité <strong>du</strong> contexte multidimensionnel <strong>de</strong>s Roms, pour lequel <strong>de</strong>s mesures<br />
structurelles sont nécessaires, n’est pas vraiment reconnue.<br />
Jusqu’en 2006, on essayait <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cer le problème vers l’Europe <strong>de</strong> l’Est par une<br />
politique <strong>de</strong> rapatriement. Avec l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mobilité <strong>de</strong>s familles <strong>de</strong> l’Europe<br />
<strong>de</strong> l’est, <strong>à</strong> présent membres <strong>de</strong> l’UE, cette approche n’a plus <strong>de</strong> sens <strong>du</strong> tout. La société